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Marine Le Pen en visite à la Foire du Trône (07/04/2017)
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Histoire de la droite par Pierre LE VIGAN
La droite, de Joseph de Maistre à Christian Estrosi : quelle histoire ! Il y a eu des histoires des droites en France en termes de généalogie politique, avec René Rémond (Les droites en France, 1982). On a pu lire aussi des histoires culturelles des droites, avec Jean–François Sirinelli comme maître d’œuvre (Histoire des droites en France, 2006). On a pu avoir sous la main les numéros « Gauche / Droite ? » et « Droite / Gauche ? » de la revue Krisis (revuekrisis.blogspot.com) dirigée par Alain de Benoist et Thibault Isabel, et, tout dernièrement, le livre sur la droite et la gauche de Michel Marmin et Éric Branca (Éditions Le tour de la question).
L’historien Gilles Richard livre sa propre histoire des droites en France, de 1815 à nos jours. À la différence de René Rémond, il s’attache moins à la généalogie des courants politiques (Rémond en voyait trois : légitimistes, orléanistes-libéraux, bonapartistes) qu’aux contextes qui expliquent l’évolution des droites et l’apparition de droites nouvelles (qui n’ont rien à voir avec la Nouvelle Droite). « Les hommes sont plus les fils de leur temps que de leurs pères », disait Marc Bloch. C’est le point de vue de Gilles Richard.
Pour cela, Gilles Richard apporte une attention particulière à l’histoire des partis politiques qui sont, justement, le produit des contextes. Exemple : comment le RPR est devenu en 2002 l’UMP en dit long sur l’auto-immolation du néo-gaullisme et son absorption par la droite la plus classique.
Les deux approches, celle de R. Rémond et de G. Richard, généalogique et contextuelle, ne s’excluent d’ailleurs pas l’une l’autre. Ainsi, le Front national de Marine Le Pen s’explique avant tout en utilisant une grille de lecture contextuelle, opposant les victimes de la mondialisation à ses promoteurs. Mais il n’est pour autant pas absurde de voir en lui une continuité avec le bonapartisme, voire le gaullisme, et sa reprise conjointe de thèmes dits de droite, comme l’ordre et la tranquillité publique, et de thèmes dits de gauche, comme la justice sociale, la protection des plus faibles, la lutte contre le pouvoir de l’argent.
Reste à voir comment la prise en compte du contexte génère, à différentes époques, différentes droites. Gilles Richard distingue quatre périodes dans son histoire des droites.
De 1815 à 1914, c’est pour lui une seule période (il la conçoit sans doute trop longue). Il s’agit alors pour les droites de se positionner face à la République. C’est la droite face aux institutions. La droite légitimiste, puis traditionaliste (on peut encore l’appeler réactionnaire sans jugement de valeur : elle réagit contre l’esprit de la Révolution française) essaiera de déplacer sur le terrain social un combat quasiment impossible sur le plan des institutions (le symbole du drapeau blanc ne passe décidément pas et la sacralité des Bourbons est perdue à jamais depuis 1792-93). Les légitimistes ont ainsi été parmi les premiers à s’opposer à la mise en coupe réglée de l’homme par le libéralisme économique. Quant aux libéraux, orléanistes d’abord, puis « républicains modérés » ensuite, ils s’accommodent assez bien de la République, pourvu qu’elle ne soit surtout pas « la sociale ». En ce qui concerne la droite bonapartiste, autoritaire et « populiste » avant la lettre, elle sera pour une réforme de la République ou pour une République couronnée, mais pas hostile à ce régime. On le verra avec l’épisode du Général Boulanger qui, bien au-delà des limites personnelles du général, témoigne de l’apparition d’une droite nouvelle, populaire, sociale, non libérale, démocratique tout en étant critique du parlementarisme.
De 1914 à 1944, seconde période de G. Richard, les droites communient dans le nationalisme, souvent soucieux de mettre la France au diapason de la modernité, avec des personnalités comme André Tardieu ou Claude-Joseph Gignoux. L’histoire des droites est marquée avant la guerre de 1939 par la montée de ce qui fut peut-être le plus grand parti de masse français – et en tout cas à droite, le Parti social français (PSF) du lieutenant-colonel de La Rocque (le maréchal Pétain empêcha qu’il ne devienne jamais colonel), inventeur de la devise « Travail – Famille – Patrie ». Le PSF était l’héritier des Croix-de-Feu, qui ne furent pas plus fascistes que lui, mais en eurent la réputation dans les représentations dominantes, celles de la gauche. Ce nationalisme se fracasse devant la réalité de l’isolement de la France face à l’Allemagne en 1940. L’Occupation brouille les pistes. La plupart des premiers résistants viennent de la droite nationaliste ou en tout cas patriote, mais la Révolution nationale reprend des thèmes de droite, tout autant que des thèmes transversaux, inspirés des non conformistes des années trente. Elle entraîne la droite dans son discrédit.
La troisième période de l’histoire des droites s’étend de 1945 à 1974. Les années 1944-45, avec l’Épuration et les listes de proscriptions, sont évidemment le tournant majeur de l’histoire des droites. C’est la droite elle-même qui est condamnée dans ses fondements, accusée d’avoir soutenu Vichy, plus encore, identifiée à Vichy et à la Révolution nationale, balayée par l’idéologie « progressiste », incarnée par le PCF, la SFIO et le MRP. Tout anticommunisme est assimilé à des sympathies hitlériennes, ce qui met la droite dans une situation plus qu’inconfortable pour quelques années. Le tournant est majeur car la droite devient alors honteuse. Elle le restera jusqu’en 2007. Alors, avec Sarkozy, et sous l’influence de Patrick Buisson, la droite recommencera à s’assumer « de droite » (quelle que soit l’ambiguïté du contenu de cette notion).
La période 1945-74 est marquée par l’opposition entre la droite gaulliste et la droite libérale (notamment le CNIP et ses avatars). Ce n’est pas une opposition absolue. Il y a aussi un jeu d’alliances : Giscard est ministre du général de Gaulle. Ces deux droites ont aussi en commun l’anticommunisme. Mais c’est la droite gaulliste qui domine jusqu’en 1974. Elle a une légitimité : le patriotisme.
Fallait-il faire de 1974 la date de transition entre deux périodes, comme l’a pensé Gilles Richard ? Le découpage est discutable. 1974 est certes la fin du gaullisme, même sous la forme atténuée du pompidolisme. Mais on peut se demander si 1983 ou 1984 n’aurait pas été un moment plus significatif. Cette date est marquée par l’apparition d’une droite « infréquentable », hors du « cercle de la raison ». C’est bien entendu le Front national. 1974-1984 est en tout cas une période de transition avec l’apparition d’un néo-gaullisme autour de Chirac, créateur du RPR, un Chirac liquidateur, pourtant, avec l’« appel des 43 » (les députés ralliés à Giscard en 1974) du gaullisme historique. Peu éloigné du populisme dans le style, le RPR est radical-socialiste dans le fond, et c’est surtout dans ce sens très modéré qu’il évoluera.
L’opposition entre libéraux et nationalistes, qui définit selon Gilles Richard, la quatrième et dernière période de son histoire des droites (de 1974 à nos jours), est en tout cas beaucoup plus marquée à partir de 1984 que de 1974. Le nationalisme est, sous la présidence de Giscard, avant tout porté par la gauche, par le PCF et par Jean-Pierre Chevènement (il s’agit d’un nationalisme anti-américain, et anti-allemand dans le cas du PCF). Avec l’affaissement du communisme, en France dès 1981, et partout en Europe en 1989, l’anti-communisme de la droite perd son objet, et c’est le clivage entre nationalistes et mondialistes (ou encore libéraux) qui devient essentiel. Ce n’est plus le clivage droite – gauche. « Le clivage structurant l’histoire de la République depuis ses débuts a aujourd’hui cessé d’organiser la vie politique française », note Gilles Richard.
Une droite devient hostile à l’unilatéralisme américain, et c’est là encore le cas du FN, au rebours des autres droites mais aussi des gauches, ralliées au marché, au libre échangisme, à l’antiracisme comme succédané de la question sociale, à l’interventionnisme de la puissance impériale américaine, à l’exception de quelques groupes d’ultra-gauche.
C’est à partir de ce moment-là que la question identitaire (qu’est-ce que notre peuple est et veut rester ?) apparaît à droite, et se manifeste par la poussée électorale du Front national. C’est aussi à partir de 1983-84 que la gauche se rallie au libéralisme économique, abandonnant à leur sort de victimes collatérales de la mondialisation et de la dérégulation économique les classes populaires. Entre moins d’État et moins de marché, la gauche a clairement choisi la première option. Ce sera moins d’État et toujours plus de marché.
Certes, la droite libérale considère et considérera que ce n’est jamais assez quant au degré de libéralisme. Reste qu’elle n’en a plus le monopole. La gauche est désormais parfaitement compatible avec le marché. Elle mettra même l’idéologie du marché dans les mœurs. Et c’est ce que l’on appellera le libéralisme libertaire – autrement plus efficace et puissant que celui de M. Antoine Pinay. Avec le libertarisme sociétal, de Cohn-Bendit à Macron, la gauche met un turbo dans le moteur du libéralisme. Mais il y a bel et bien, pour cela même, la place, à droite, pour une autre droite qui, de son côté, critique l’abandon de la patrie et du peuple par la gauche. « Les malheureux n’ont que la patrie », disait Blanqui. « À celui qui n’a plus rien, la patrie est son seul bien », concluait Jaurès. Cette autre droite – essentiellement le Front national – bien que libérale à l’origine (1974) sur le plan économique, devient vite favorable à une « troisième voie » – c’est le titre d’un livre de Bruno Mégret en 1997 – puis, avec l’effondrement du communisme, à une autre voie que le mondialisme. Cela culminera avec la « ligne Philippot », celle de l’État protecteur, adoptée par Marine Le Pen. C’est la revendication d’un État- stratège face au mondialisme plutôt qu’un État accompagnant et encourageant cette mondialisation. Un élément de rupture avec la droite libérale.
Dans le même temps, l’esquive de la question sociale est remplacée, à gauche, par l’anti-racisme et le différentialisme culturel (au demeurant superficiel, car la gauche ne croit pas vraiment aux différences). C’est ce qui amène une partie de la droite à reprendre la question sociale à son compte, dans le cadre d’une critique de la mondialisation qui date des années 1990 au moins, mais devient centrale avec le FN de Marine Le Pen.
Si chaque période du livre de G. Richard est caractérisée par une problématique centrale, il y a des superpositions de thèmes. 1815 – 1914 est marqué pour la droite par la question du régime, des institutions mais aussi par la question de l’alliance avec l’Église – une Église qui ne veut pas être prise en otage par la droite (et réciproquement du reste). Mais la question sociale est présente dès les débuts de la monarchie de Juillet, et la droite n’y est pas indifférente dans ses composantes non-libérales, pour ceux qui, à droite, ne se sentent pas héritiers des « grands principes » de 1789, et notamment de l’individualisme ennemi des toutes les associations et corporations.
Dans la période 1914 – 1944, des thèmes apparaissent comme la nécessité de combler le retard industriel, technologique, démographique et social par rapport à l’Allemagne. L’idée d’endiguer le retour des nationalismes par une coopération accrue en Europe (ou une alliance ? ou une fédération ?) est présente à droite. « Genève ou Moscou », s’interroge Drieu la Rochelle en 1928.
Entre 1944 et 1974, les droites partagent un anti-communisme sans concessions, mais se déchirent sur la question algérienne. Les franges dites « extrêmes » de la droite sont favorables, à front renversé, à une assimilation de l’Algérie à la France, dans la droite ligne de l’universalisme de gauche, celui de Jules Ferry et de Léon Blum, un universalisme du reste condescendant. Quant aux fractions « modérées », ou simplement réalistes de la droite, elles sont, avec Raymond Aron et le général de Gaulle, favorables à l’indépendance de l’Algérie, celle-ci vue comme inassimilable, et aussi comme un boulet, un morceau de tiers-monde accroché aux basques de la France. Ce sont les nationalistes, à qui la gauche reprochera plus tard de défendre une France « racie ou moisie » qui rêvent alors d’une « plus grande France », l’Algérie étant une nouvelle Californie. Là encore, le contexte génère ses propres rêves. Les idées créent leurs propres images.
La période actuelle, que Gilles Richard fait remonter à 1974, et qui est marqué par le choc de deux droites, nationaliste-populiste d’une part, et libérale-mondialiste d’autre part, se prépare sans doute dès ce moment voire avant, mais ne se développe qu’à partie de 1983-84. La droite se trouve alors devant la nécessite d’un choix. Elle a longtemps été le parti du conservatisme social et du conservatisme des mœurs. Mais, dans cette dernière période, il apparait de plus en plus clairement que c’est le libéralisme économique qui est le premier obstacle à ce conservatisme sociétal et « moral », au sens de la permanence de certaines mœurs, coutumes, façons de faire et façons de vivre (Alain Soral a appelé cela « droite des valeurs »). C’est ce libéralisme qui amène à la destruction des traditions, des communautés de métiers, des villages et des petites villes, de la patrie. Le conservatisme ne s’oppose plus à un communisme disparu ou moribond (Robert Hue, 3 % des voix en 2002, s’est rallié à Emmanuel Macron, Marie-Georges Buffet a fait moins de 2 % en 2007). Le conservatisme s’oppose au « bougisme », représenté par le libéralisme et le mondialisme, à la dérégulation, à la déréglementation, à l’idéologie de la libre circulation des hommes et des marchandises, qui légitime toutes les immigrations et toutes les délocalisations. Le conservatisme s’oppose à la « société liquide » qui est la pente naturelle du libéralisme sans-frontièriste et illimité. C’est pourquoi la droite ne peut plus juxtaposer des composantes libérales et des composantes conservatrices qui auraient vocation à s’allier ou se rejoindre pour « faire barrage à la gauche ». L’union des droites pour faire barrage à une gauche elle-même ultra libérale est un non-sens. L’un, le conservatisme, s’oppose à l’autre, le libéralisme. Le conservatisme inclut les valeurs, mais aussi le souci de conserver à la France une vocation productive, industrielle et paysanne. La France, du point de vue conservateur, n’a pas vocation à devenir un parc à thème, peuplé de différentes « tribus ethniques » vivant côte à côte sans faire un peuple. Le conservatisme des valeurs ne peut que s’opposer au libéralisme. Les droites sont à la croisée des chemins.
Pierre Le Vigan
• Gilles Richard, Histoire des droites en France (1815-2017), Perrin, 2017, 624 p., 27 €.
http://www.europemaxima.com/histoire-de-la-droite-par-pierre-le-vigan/
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Propositions pour la nouvelle Monarchie : et si on votait pour désigner le Premier ministre ?
La Sixième République n'aura pas lieu, malgré les efforts de MM. Hamon et Mélenchon, et cela même si ce dernier l'emportait au second tour de l'élection présidentielle, ce que le premier va tout faire pour empêcher, préférant un Macron avec qui il lui est possible de s'accorder ou un Fillon auquel il lui est loisible de s'opposer...
Pourtant, il est indéniable que la Cinquième apparaît à bout de souffle et que les derniers quinquennats ont favorisé cet essoufflement politique, dégradant la qualité de la magistrature suprême de l’État en la livrant, à chaque fois un peu plus, à l'ambition de quelques prétentieux qui l'ont transformée en une sorte de chasse gardée, aussi bien privée que partisane. Mais ce n'est pas une raison pour aggraver le mal en la républicanisant plus qu'elle n'est !
D'ailleurs, plus qu'une hypothétique Sixième République, ce que souhaitent les électeurs et abstentionnistes de ce pays, c'est le changement de classe politique et, sans doute, de pratiques dans l'exercice du pouvoir : peu leur importe le numéro ! Et il va être compliqué aux partisans de MM. Mélenchon et Hamon de faire passer près des électeurs l'idée de se dessaisir de l'élection du Chef de l’État même s'ils ne sont pas forcément ravis du choix qui leur est proposé, et cela malgré l'offre politique variée des onze candidats du moment... Paradoxe d'une opinion publique déboussolée par le spectacle pitoyable d'une République coincée entre les promesses non tenues et celle, d'aujourd'hui, non tenables ; par les affaires, de Cahuzac à Fillon, plus crapoteuses les unes que les autres, et par une Justice plus que jamais intrusive dans le débat politique tout en se voulant elle-même intouchable ; par la restriction des libertés d'expression et de discussion, au nom d'un étouffant « politiquement correct » ; par les injustices sociales et leur apparente impunité... Le discrédit de l'actuel locataire de l’Élysée est aussi celui de la parole politique, et la marque de l'impuissance actuelle du politique face aux oukases de l'économique et à l'arrogance d'une Finance qui n'en finit pas, par le moyen de la mondialisation, d'être « anonyme et vagabonde ».
Or, la Sixième République ne ferait qu'ajouter un peu plus au trouble de l'opinion et à son désarroi devant ce sentiment de dépossession qui la travaille en profondeur : lui ôter la possibilité de choisir, à travers la figure d'un homme (ou d'une femme), les grands axes de la politique qui lui semble la plus intéressante (pour elle-même, sans doute, ce qui pose le problème de son efficacité concrète, il faut bien le reconnaître) n'apparaît ni très adroit ni très pertinent, et cela n'améliorera pas le regard qu'elle porte sur la vie politique. La révocation des élus que M. Mélenchon propose risque bien vite de tourner court, faute de combattants, et d'engendrer une pagaille qui ne pourrait favoriser que l'irruption de forces moins compréhensives à l'égard des électeurs... En disant cela, que l'on me comprenne bien, je ne défends pas l'élection du Chef de l’État au suffrage universel : ce serait sans doute le comble pour un royaliste qui, justement, veut sortir la fonction de magistrat suprême de l’État de sa dépendance à l'égard des féodalités électoralistes (les partis ou les appareils) et qui veut en finir avec un choix qui risque bien d'empêcher tous les autres, dans les différentes strates de la vie politique nationale (des régions aux communes et aux quartiers). Je persiste à penser qu'il faut « libérer » la magistrature suprême de l’État de l'élection et de ceux qui la « font », ces derniers n'étant pas, en définitive, les électeurs appelés à valider un choix restreint entre deux ou trois solutions « valables » (le fameux « vote utile »,sic!), mais bien plutôt ceux qui hantent les couloirs du Pouvoir avant que d'en prendre la lumière, pour certains, et les profits pour d'autres...
En fait, je propose de « descendre d'un étage » l'élection politique majeure du pays : en effet, et dans une logique éminemment royaliste, il ne me semblerait pas inintéressant de faire voter nos concitoyens, à intervalles réguliers, pour le poste de Premier ministre (ou de président du Conseil du Roi, le monarque régnant restant l'autorité décisionnaire suprême et arbitrale) destiné à « représenter » une certaine ligne politique près de celui-ci et en accord avec la majorité parlementaire du moment. La « première place » de l’État étant occupée sans rien devoir aux puissances politiques et financières, le Premier ministre, tout en devant son pouvoir à l'expression des électeurs et à l'accord du roi, ne risquerait pas de menacer la continuité et la pérennité de l’État et des grandes lignes de son fonctionnement et de sa stratégie (y compris diplomatique) à long terme. Dans le même temps, cette élection satisferait le désir des électeurs d'être pris au sérieux dans leurs choix sans menacer l'équilibre institutionnel et sans remettre en cause tous les cinq ans la tête de l’État et la « grande politique » de celui-ci.
Conjuguer le long terme au sommet de l’État tout en favorisant le renouvellement des élites ministérielles et gouvernementales dans des temps raisonnables redonnerait crédit et force à la France et à son État, sans nuire, bien au contraire, aux libertés d'expression et de choix de nos concitoyens, dont les pouvoirs à tous les échelons de la pyramide institutionnelle (hors son faîte, constitutionnellement sanctuarisé) seraient élargis et renforcés : « Sub Rege, Rei publicae », (« Sous le Roi, les républiques françaises ») proclamait un vieux proverbe français... En somme, c'est tout le programme royal pour notre pays !
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Marion Maréchal Le Pen très pugnace, revient sur son départ de la politique face à France info
Bachar-el-Assad et les frappes US en Syrie qui rappelle l’agression américaine en Irak sous de faux prétextes depuis démentis, instrumentalisation de la Justice, violation de l’instruction judiciaire en toute impunité, manœuvres politiciennes, « Poutou en pyjamas mal rasé », a fait de la « diffamation », « Le FN sera lavé de tout soupçon comme il l’a toujours été à travers toutes les affaires qu’on lui colle aux baskets depuis maintenant quatre ou cinq ans. » Préparation des législatives: « Je suis à 100% derrière Marine Le Pen ». « Je comprends que Marine Le Pen veuille se laver de tout soupçon de népotisme » « quant à ma raideur, j’ai très mauvais caractère, tout le monde le sait. » « Nous sommes une génération désabusée, très exigeante qui veut une véritable rupture » C’est pourquoi cette jeunesse se tourne vers le vote patriote. » « J’ai toujours dit que je ne ferai pas de la politique toute ma vie » « ce qui ne m’empêche pas d’être à fond dans la campagne présidentielle ».
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Elections présidentielles 2017 : analyse et pronostics (Johan Livernette)
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Grenoble : lundi 10 avril, conférence de Guillaume de Prémare au Centre Lesdiguières. A ne pas rater
Nous sommes trop souvent aujourd’hui réduits à la dimension de producteurs et de consommateurs, pris en otages sous le prétexte de nos besoins matériels. Les contraintes et les enjeux de la vie économique imposent trop souvent des choix politiques contraires au bon sens comme aux intérêts à long terme du bien commun national. Pourquoi cette dictature de l'économie et de l'argent ? Comment parvenir à redonner à la politique sa place faite de dignité et d'autonomie au service de l'intérêt
général ?CONTACT
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Les idées à l'endroit : l'identité avec Alain de Benoist, Dandrieu, Isabel & Forget
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LMPT : le Général Soubelet admet que des directives pas « très flatteuses pour notre démocratie » ont été transmises aux gendarmes mobiles
Mensonges sur les chiffres des manifestations de la Manif pour Tous, méthodes violentes souhaitées par la préfecture de police de Paris, Soubelet ne fait que confirmer ce que la « fachosphère » et les Français sincères dénonçaient alors.
Trop souvent, les décisions de l’exécutif divisent, séparent et dressent parfois les Français les uns contre les autres. Parmi les plus récentes, la plus emblématique a été la loi concernant le mariage pour tous. (…) Sans rentrer dans le débat de fond, qui demeure tout en étant juridiquement tranché, était-il raisonnable, responsable et utile de commencer ces cinq ans par un projet de loi de cette nature ? Ce « pour tous » a été un contresens. Car cette loi a profondément divisé notre pays, conduit l’État à prendre une posture parfois équivoque et à ne pas dire la vérité, notamment sur les chiffres de la mobilisation à l’occasion des manifestations. Elle a conduit à une radicalisation dans chaque camp. Finalement, cette disposition législative qui a mobilisé le pays et des énergies considérables a-t-elle apporté une plus-value significative à l’ensemble de la société ?
La réponse est clairement non et cette « croisade » a laissé des traces indélébiles dans l’inconscient collectif. Plus précisément: combien de couples ont bénéficié de ces dispositions depuis la promulgation de la loi ? Moins de 40.000, c’est-à-dire une moyenne de 8000 à 10.000 par an. (…)
J’ai eu cette discussion avec un ministre du gouvernement de l’époque en lui indiquant au cours d’un déjeuner en tête à tête les consignes peu républicaines qui avaient été données à certains commandants d’escadron de gendarmerie mobile en service lors des manifestations de 2013.
Certaines directives données par des fonctionnaires de la Préfecture de police pour traiter le cas des « veilleurs » nocturnes sur l’esplanade des Invalides ne furent pas non plus très flatteuses pour notre démocratie.
J’ai observé, pour la première fois de ma vie d’officier de gendarmerie, au cours d’une réunion un samedi matin de mai 2013, plusieurs commandants d’escadron de gendarmerie mobile exprimant des problèmes de conscience au regard des consignes contraires à leur éthique.
Source
http://www.contre-info.com/lmpt-le-general-soubelet-admet-que-des-directives-pas-tres-flatteuses-pour-notre-democratie-ont-ete-transmises-aux-gendarmes-mobiles#more-44448 -
LE SITE DE LA BATAILLE D’ALÉSIA (52 AV. J.-C.) | AU CŒUR DE L’HISTOIRE | EUROPE 1