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  • Le capital guerrier

    A l’heure actuelle, notamment suite à la guerre en Irak, on a pris conscience du grand retour de forces morales alors que les forces matérielles avaient dominé la guerre pendant une grande partie du XXe siècle. Et ce que nous appelons ici le capital guerrier occupe le cœur de ces forces morales. Sous ce terme, on entend ici les valeurs nécessaires à un groupe humain pour affronter avec quelques chances de succès le chaos des combats, en particulier la peur et le risque de débandement. De quelles valeurs s’agit-il ?
    On en distingue principalement trois : un code d’honneur, la fidélité à un chef et la fraternité d’armes. Le code d’honneur n’est pas obligatoirement relié à la fonction de soldat. Il est avant tout une des composantes de l’idéal masculin au sens du guerrier, du chasseur-cueilleur. Le code d’honneur n’est donc pas forcément l’attribut d’une troupe régulière ; c’est celui de tout groupe de combattants, de la bande de brigands à l’équipe de partisans. Quant à la fidélité à un chef et à la fraternité d’armes, elles ne renvoient pas seulement à des formes tribales, mais également à une discipline réglée et à un sens profond de la camaraderie. On retrouve les considérations présentées à propos de l’interface armée/cité. Ce sont ces forces morales qui fondent la motivation des combattants (de l’aveu de ces derniers eux-mêmes, « nous ne nous battons pas tant pour Dieu ou la liberté que pour le camarade qui se trouve à côté de nous »). De la phalange hoplitique au régiment moderne, de la troupe de partisans à l’unité de commandos en passant par les différentes formes de milices et les groupes paramilitaires, cette vérité première traverse toute l’histoire militaire et se rappelle souvent cruellement à la mémoire des vaincus.
    La question du capital guerrier constitue donc une des grandes constantes de l’art de la guerre depuis la plus haute Antiquité. Sans capital guerrier, pas de combattants – sans capital guerrier, aucune chance de succès ! Sa canalisation efficiente représente dès lors un enjeu permanent : quelle est la structure adéquate pour le canaliser ? On l’a vu, la réponse varie au gré des moments de l’histoire : d’où l’importance d’identifier correctement la structure correspondant à la période actuelle.
    Pendant longtemps, l’État moderne a représenté une telle structure, avec les armées de conscription, le nationalisme et la désignation d’un ennemi extérieur commun. En effet, le capital guerrier pose non seulement la question de la canalisation de la violence, mais également de son utilisation à des fins belliqueuses. Avec la fin du monopole étatique de la violence légitime et, partant, le déclin des forces armées nationales qui en étaient l’expression principale, l’État n’est plus véritablement en mesure de faire la guerre. Il n’est plus la machine de guerre capable de combiner le capital et la contrainte de manière optimale ; d’autres formes d’organisation (les groupes armés) y parviennent mieux que lui. Le constat de John Keegan à propos des armées de conscription illustre cette situation. Dans son ouvrage, Anatomie de la bataille, l’historien militaire britannique conclut son analyse sur la psychologie et la motivation des combattants à travers les âges en disant : « Les jeunes ont déjà choisi. La conscription leur paraît inutile, et l’armée, pour eux, ne sert à rien. Les plus militants d’entre eux vont plus loin : ils ne veulent se battre que pour leurs propres causes, non pour un appareil d’Etat flanqué de son armée. Au besoin ils lutteront contre ces derniers par les moyens de la guérilla et de la clandestinité. » Ce constat mérite quelques explications sous l’angle de la canalisation de la violence. Keegan n’avance pas que la jeune génération ne voudrait plus se battre ou serait comme frappée par une vague de pacifisme et de non-violence. Au contraire, il dit qu’elle est prête au combat, mais uniquement pour des causes qui sont qui sont les siennes et, dans la plupart des cas, contre l’État et son appareil. Ceci se rapproche d’ailleurs de la définition du partisan donné par Carl Schmitt : celui qui se bat pour une cause que l’État n’est plus en mesure de lui fournir. Or force est d’admettre que depuis la fin du XXe siècle, l’État moderne s’est montré de moins en moins capable de canaliser la violence et que celle-ci, la plupart du temps, s’est retournée contre lui. Car si l’on considère les quatre principaux acteurs de la violence apparus dans les dernières décennies du siècle passé, ils apparaissent tous en opposition avec un aspect de l’ordre étatique : les hooligans, les bandes de banlieues, les terroristes (RAF, BR, Action Directe, Al Qaïda) et, plus récemment, le « tireur fou ». Que leurs motivations soient « festives » (pour les hooligans), crapuleuses (pour les bandes), politico-religieuses (pour les terroristes) ou pathologiques (pour le tireur fou), elles sont toujours dirigées contre l’État.
    C’est pourquoi la question de la canalisation de la violence se pose : afin de pouvoir déterminer où se situe dorénavant le capital guerrier, les valeurs guerrières (code d’honneur, fidélité à un chef, fraternité d’armes). La montée des nationalismes après la Révolution française avait permis de diffuser ces valeurs à travers l’ensemble du corps social – nation en armes, patriotisme, chauvinisme. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Martin Van Creveld attribue cela à la disparition progressive de la guerre entre États, celle-ci étant selon lui devenue quasiment impossible avec l’apparition de l’arme nucléaire. Il considère en conséquence que les armées régulières perdent leur justification, leur légitimité militaire et, par là même, leur efficacité. C’est une application du principe, la fonction crée l’organe : lorsque la fonction disparaît, l’organe s’atrophie rapidement.
    De nos jours, le capital guerrier se situe de plus en plus au sein des groupes armés. Ceux-ci sont devenus les nouvelles machines de guerre capables de combiner efficacement capital et contrainte et, donc, de concurrencer, voire de remplacer l’État moderne dans cette fonction. Pour reprendre une métaphore cinématographique, les groupes armés sont les Fight Club de notre époque – des sociétés d’hommes, des fraternités de guerriers : d’où la citation en exergue au début de ce chapitre :
    « Nulle part vous n’êtes vivant comme vous êtes vivant au Fight Club. Quand il s’agit de vous et d’un autre mec, un seul, sous cette lumière au milieu de tous ceux qui regardent. Le Fight Club, ce n’est pas une question de perdre ou de gagner des combats. Le Fight Club, ce n’est pas une question de mots. Vous voyez un mec qui débarque au Fight Club pour la première fois et son cul, ce n’est rien qu’une miche de pain blanc. Vous revoyez le même mec six mois plus tard, et il donne l’impression d’avoir été taillé dans du bois massif. Ce mec a en lui la confiance d’entreprendre n’importe quoi. »

    Sans Fight Club, sans capital guerrier, pas de combattants !
    Signalons cependant que la notion de groupe armé recouvre une réalité très bigarrée allant des gangs aux mafias et narco-guérillas en passant par les diverses milices et les sociétés militaires privées (SMP). Quels que soient les buts poursuivis par chacun, les groupes armés se caractérisent généralement par la jeunesse et la motivation de leurs combattants ainsi que par la capacité financière de les entretenir. Dans le monde occidental, comme l’indique Keegan, la plupart de ces Fight Club se sont en fait constitués contre l’Etat (hooligans, bandes, terroristes). Seuls deux types se sont formés en appui, voire en substitution de celui-ci : d’une part les associations et les réseaux informels de citoyens ou les milices pratiquant l’autodéfense (neighbourwatch, vigilantisme) et, d’autre part, les SMP et leur forme générique, les organisations paramilitaires.

    Bernard Wicht, Europe Mad Max demain ? Retour à la defense citoyenne

    http://www.oragesdacier.info/2017/04/le-capital-guerrier.html

  • Turquie-Europe: le divorce?

    Ex: http://www.decryptnewsonline.com

    Les relations entre la Turquie et les pays de l’Union européenne se sont détériorées après l’annulation de plusieurs meetings turcs sur le sol européen début mars, notamment aux Pays-Bas et en Allemagne. Les ministres turcs ont été envoyés défendre devant la diaspora le projet de réforme constitutionnelle qui renforcerait les pouvoirs du président Recep Tayyip Erdogan. C’est à partir de ce lundi 27 mars que les Turcs de l’étranger peuvent commencer à voter pour le référendum du 16 avril en Turquie.
    Depuis dix jours, les dirigeants turcs dénoncent la dérive fasciste de leurs homologues européens. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a même directement accusé la chancelière allemande Angela Merkel de pratiques « nazies ». En campagne électorale et sur fond de vives tensions avec Bruxelles, Recep Tayyip Erdogan a évoqué samedi un possible référendum sur la candidature turque à l’UE.
    « En ce qui concerne les négociations (d’adhésion), nous pourrions prendre la voie d’un référendum et obéir à la décision que prendrait la nation ». Lors d’un déplacement à Antalya, dans le sud du pays, Recep Tayyip Erdogan a indiqué samedi 25 mars qu’il envisageait la tenue d’un possible référendum sur la poursuite de la candidature de la Turquie à l’Union européenne. Ces déclarations surviennent alors que les relations entre la Turquie et l’UE se sont fortement tendues ces dernières semaines après l’interdiction de meetings pro-Erdogan dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas.
    Le président turc, qui avait déjà évoqué l’an dernier une possible consultation populaire sur le processus d’adhésion, a ajouté samedi qu’un éventuel vote de ce type se tiendrait après un autre référendum constitutionnel, le 16 avril. Après le coup d’Etat raté en juillet 2016 et la violente répression qui s’est abattue sur la société (40 000 personnes emprisonnées, 125 000 fonctionnaires suspendus, des journalistes poursuivis…), M. Erdogan a proposé une réforme constitutionnelle qui vise à renforcer ses pouvoirs.
    Entamées en 2005, les négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE ont progressé très lentement du fait de désaccords sur Chypre, les droits de l’homme et d’autres dossiers et sont au point mort depuis des années. Plus tôt dans la journée, samedi, M. Erdogan avait déclaré que l’UE lui « simplifierait la tâche » si elle décidait elle-même d’abandonner les négociations d’adhésion de la Turquie.
    « Ah ! Si seulement ils pouvaient prendre une telle décision ! Cela nous simplifierait la tâche », a lancé M. Erdogan, ajoutant qu’une victoire au référendum du 16 avril marquerait un « point de rupture » avec l’UE. Pour séduire l’électorat nationaliste, dont il a besoin pour remporter le référendum, le président turc a répété à plusieurs reprises ces dernières semaines qu’il soutenait le rétablissement de la peine capitale. Une ligne rouge pour Bruxelles.
    En dépit des tensions, la Turquie et l’Union européenne restent des partenaires importants, notamment sur le dossier migratoire et la lutte antiterroriste.

    La crise diplomatique se creuse donc entre la Turquie et l'Union européenne. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi qu'un oui au référendum du 16 avril sur le renforcement de ses pouvoirs marquerait un « point de rupture » avec l'Europe. « Qu'entend-on ? Que si le oui l'emporte (au référendum), l'Union européenne ne nous acceptera pas. Ah ! Si seulement ils pouvaient prendre une telle décision, cela nous simplifierait la tâche », a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d'un discours à Antalya (sud). « De toute façon, le 16 avril est pour nous un point de rupture. C'est pour cela que le oui est si important. Nous allons mettre tout cela sur la table. Car la Turquie n'est le souffre-douleur de personne », a-t-il poursuivi, sous les acclamations de son auditoire.
    Ces déclarations surviennent alors que les relations entre la Turquie et l'UE se sont fortement tendues ces dernières semaines après l'interdiction de meetings pro-Erdogan dans plusieurs pays européens, notamment en Allemagne et aux Pays-Bas. Malgré les tensions, la Turquie reste un important partenaire de l'UE, notamment sur le dossier migratoire.

    Rhétorique nationaliste
    Les analystes s'interrogent pour savoir si cet accès de fièvre traduit une réelle volonté de rupture avec l'UE de la part de la Turquie ou s'il s'agit d'un orage passager, lié à la flambée de la rhétorique nationaliste en période électorale. Pour séduire l'électorat nationaliste, sans lequel il n'a aucune chance de remporter le référendum, Erdogan a ainsi répété à plusieurs reprises ces dernières semaines qu'il soutenait le rétablissement de la peine capitale, une ligne rouge pour Bruxelles.
    «Que disent-ils ? Que la Turquie n'aura pas sa place en Europe si nous rétablissons la peine de mort. (...) Fort bien!» a lancé le président turc samedi. Le chef de l'État turc avait évoqué jeudi un possible « passage en revue » des relations avec l'UE, soulignant toutefois l'importance des rapports économiques avec le Bloc, premier partenaire commercial de la Turquie.

    Bob Woodward

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2017/03/29/turquie-europe-le-divorce-5926657.html

  • Le bon sens s'introduit dans la campagne avec Jean Lassalle

     http://synthesenationale.hautetfort.com/

     
  • Attentat en Suède : une victime de plus - Journal du lundi 10 avril 2017

  • « Son vrai visage. Témoignage sur le FN au Parlement européen » de Pervenche Berès ou Comment le Parlement européen finance la propagande anti-FN

    Apparatchik socialiste installée à Bruxelles, Pervenche Berès, député européen depuis 1994, s’est offert le 10 mars un joli cadeau pour ses 60 ans : un opuscule intitulé « Son vrai visage. Témoignage sur le FN au Parlement européen ».

    Quand les électeurs FN paient pour se faire battre

    Enfin, quand nous disons « offert », ce cadeau fait penser aux costumes de François Fillon et de Pierre Moscovici. Car on peut lire in fine que le libelle a été publié conjointement par la très richement subventionnée fondation Jean Jaurès – dans la collection dirigée par Gilles Finchelstein et Laurent Cohen – et « par la Fondation européenne d’études progressistes avec le soutien du Parlement européen ». D’où son prix modique : 6 euros. Autrement dit, les électeurs frontistes qui, en 2014, avaient fourni le plus gros contingent français au Parlement européen (24 élus grâce aux 25% de voix réunis) financent de leurs deniers un outil de propagande contre leur parti. Comme ce fut le cas pour le film Chez nous, du Belge Lucas Belvaux, en pointe contre « l’idéologie abjecte du Front national » et qui, de ce fait même, avait perçu une subvention de 150.000 euros de la Région Nord-Pas-de-Calais où le FN avait recueilli plus de deux millions de suffrages aux élections de 2010. Malgré le matraquage ayant salué sa sortie, le prétendu chef-d’œuvre de Belvaux n’avait rassemblé, quinze jours plus tard, qu’à peine plus de 200.000 spectateurs. Un bide.

    Celui qui attend sans doute le factum de Pervenche Berès. Cette dernière, pour mettre toutes les chances de son côté, s’est pourtant assuré le concours d’une kyrielle de collègues et de personalités dûment remerciés à la fin de ce TRÈS mince volume, tels « Eric Andrieu, Guillaume Balas, Jean-Paul Denanot, Sylvie Guillaume, Louis-Joseph Manscour, Edouard Martin, Emmanuel Maurel, Gilles Pargneaux, Vincent Peillon [dont elle a été la « conseillère Europe » lors de la primaire de la gauche perdue par l’ancien ministre], Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Virginie Rozière, Isabelle Thomas, Henri Nallet, Gilles Finchelstein, Laurent Cohen, Jérémie Peltier », sans oublier le politologue Jean-Yves Camus et « Tanja Fajon, Anita Tusar et Minna Piispa pour l’animation et la coordination du groupe de travail S&D consacré à l’extrémisme, au populisme, au nationalisme et à la xénophobie ».

    Cerise sur le gâteau : le bouquin, opportunément sorti à cinq semaines du premier tour de la présidentielle dont Marine Le Pen pourrait sortir gagnante, bénéficie également d’une préface dithyrambique de Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS (qui, après avoir milité à l’OCI trotskiste, fondé le lobby Manifeste contre le Front national, a été accusé d’avoir « de manière frauduleuse » obtenu son doctorat en sociologie grâce à des mandarins eux aussi membres de l’OCI, été poursuivi pour recel d’abus de biens sociaux dans l’affaire de la société Agos gestionnaire de foyers de travailleurs immigrés, puis condamné pour abus de confiance dans le scandale de la mutuelle étudiante MNEF) : une très haute caution morale, comme on voit, particulièrement bien placée pour reprocher au groupe lepéniste son usage des multiples facilités offertes (offertes à toutes ses composantes, qui en bénéficient éhontément) par l’Europarlement pour renforcer le parti à l’échelle nationale.

    Du crime d’antichristianophobie

    « Les eurodéputés FN mettent à profit ce nouvel espace au Parlement européen pour se financer et se crédibiliser », s’indigne ainsi la vertueuse Berès qui déplore que, « très mobilisés », ils posent « des milliers de questions écrites et propositions de résolution » – mais à « la portée nulle », de l’avis autorisé de l’accusatrice qui crierait à l’imposture si, au contraire, ils pratiquaient l’absentéisme ou restaient cois. Toutefois, ajoute-t-elle avec une certaine incohérence, si « les élus du Front national utilisent et mettent à profit les moyens que leur offre la démocratie européenne pour se structurer et lutter contre elle », le contenu de leurs propositions « est bien plus dangereux encore ».

    Entre la nullité et l’extrême dangerosité, il faudrait choisir… Et quelle est justement la nature du péril ? D’abord le retour à « la souveraineté nationale, brandie par les eurodéputés frontistes comme un étendard dans toutes leurs interventions » et qui les conduit à « condamner les sanctions de l’Union européenne à l’égard de la Russie » et à réclamer la reprise des « relations diplomatiques entre l’UE et le régime de Bachar el-Assad, méprisant l’opposition et les souffrances des populations civiles car il s’agit, selon eux, de la seule voie pour lutter efficacement contre l’organisation terroriste Etat islamique ».

    Deuxième grief :

    « Les eurodéputés FN ont fait des questions identitaires un axe majeur de leur action et de leur communication au Parlement européen. Or, si les élus FN parlent beaucoup d’identité nationale, leur stratégie consiste davantage à s’opposer fermement à l’immigration, à l’islam, au communautarisme, à l’Europe, à un “système mondialiste”, etc., plutôt qu’à donner leur définition de ce que serait l’identité de la France. Une lecture attentive de leurs propos laisse cependant transparaître assez clairement ce que constitue, à leurs yeux, l’identité nationale…».

    A preuve, assène Mme Berès, des déclarations comme « le multiculturalisme […] sort l’Europe de l’Histoire » (Dominique Bilde) ou « l’utopie multiculturelle est un échec » (Nicolas Bay) qui « contribuent à créer sciemment la confusion entre immigrés, musulmans, obscurantisme, violence et terrorisme ». Incorrigible, le groupe FN nie « tout simplement la diversité culturelle de notre pays, stigmatise les Français d’origine étrangère et les réfugiés et réfute les opportunités culturelles et économiques qu’offrent une société multiculturelle et l’immigration » alors que, « Faut-il le rappeler ? La société française s’est, depuis toujours, construite à partir de l’accueil de populations nouvelles ».

    Pis encore :

    « Si les élus FN sont europhobes, ils appellent néanmoins la Commission européenne à “tout mettre en œuvre pour protéger les populations et les minorités religieuses, notamment chrétiennes, contre le terrorisme islamiste”. Ils l’encouragent également à “mettre en œuvre tous les moyens dont elle dispose pour lutter contre la christianophobie et la détérioration des édifices culturels chrétiens”. »

    Ces revendications sont odieuses aux yeux de la sœur Berès, qu’indignent également le reproche fait par Mylène Troszczynski à l’Union européenne d’imposer aux Etats membres des « idéologies néfastes pour la femme et la famille, souvent sous la pression de lobbies en tout genre, comme les LGBTI », ou l’assimilation par Aymeric Chauprade (aujourd’hui démissionnaire du groupe et rallié à François Fillon… après avoir courtisé Sarkozy) de l’avortement à une « véritable arme de destruction massive contre la démographie européenne ».

    Pervenche Berès et les intellectuels distingués qui l’ont aidée à brosser « le vrai visage » du FN ne se sont-ils pas avisés qu’en multipliant ces citations censément à charge, ils renforçaient son socle et risquaient de lui rallier de nouveaux électeurs ? Egalement contre-productifs, les moyens d’action envisagés pour contrer l’hydre frontiste : « Contrairement à ce que prône le FN, vaticine-t-elle, nous devons renforcer Schengen. Il est temps pour l’Europe d’aborder les questions liées à la migration selon une approche globale intégrant notamment un régime d’asile européen commun, des voies légales de migration, un système de répartition des demandeurs d’asile au sein de l’Union » qui, aux antipodes du programme lepéniste, « doit être le lieu où s’invente le nouveau modèle de développement, plus solidaire, plus coopératif, plus collaboratif, plus durable » car « seul compte l’élan de la volonté collective ».

    Schulz et son « système stalinien de clientélisme »

    Lors de la mise en œuvre et de l’impression du « Vrai visage du FN au Parlement européen », le président dudit Parlement s’immisçant ainsi dans la campagne présidentielle française était le socialiste allemand Martin Schulz, actuel président fédéral de la SPD allemande et que les thuriféraires de presse présentaient comme le futur tombeur d’Angela Merkel… avant du moins que la CDU de la chancelière ne connaisse, le 26 mars dans la Sarre, un succès historique. Or, on a appris à la mi-février par Der Spiegel et The Sunday Times que, ayant joui pendant son mandat d’un revenu annuel de 322.544 euros, celui qui se prétendait le « Monsieur Propre » de la Maison Europe et avait à ce titre lancé une offensive judiciaire contre Marine Le Pen, coupable à l’en croire d’avoir fait indûment rémunérer deux collaborateurs par Bruxelles alors qu’ils n’y résidaient pas en permanence, avait lui-même nommé nombre de ses proches à des postes grassement payés au sein de l’administration du Parlement, sans passer par les procédures régulières de recrutement. Présidente de la Commission de contrôle budgétaire des fonds de l’UE, Ingeborg Grässle n’a-t-elle pas déclaré publiquement que Schulz avait créé un véritable « système stalinien de clientélisme » (grâce auquel il a été élu le 19 mars par 100% des voix à la tête de son parti, un plébiscite jamais vu en Allemagne) et qu’il était « nécessaire d’ouvrir une enquête pour fraude » ?

    Ces informations sensationnelles expliquent en partie la récente déroute électorale de la SPD mais n’ont eu, allez savoir pourquoi, presque aucun écho dans la presse hexagonale et Caton Berès n’a pas cru devoir les commenter – et pour cause puisqu’elle a bénéficié pour son livre du système Schulz. La fondation Jean Jaurès en a d’ailleurs remercié le généreux mécène en lui promettant – peut-être imprudemment – un « triomphe » aux législatives allemandes.

    Ainsi vont la désinformation et la « tyrannie médiatique » (cf. Jean-Yves Le Gallou), féroces pour tout ce qui est « à droite », complices et muettes sur les forfaitures de la gauche.

    Camille Galic, 29/03/2017

    Pervenche Berès, Son vrai visage. Témoignage sur le FN au Parlement européen, Fondation Jean Jaurès/Parlement européen, 13 mars 2017, 104 pages.

    https://www.polemia.com/son-vrai-visage-temoignage-sur-le-fn-au-parlement-europeen-de-pervenche-beres-ou-comment-le-parlement-europeen-finance-la-propagande-anti-fn/

  • La réforme de l'éducation aux Etats-Unis

    Lu sur le blog de la liberté scolaire :

    "L’élection de Donald Trump fait couler beaucoup d’encre depuis quelques mois. Fidèle à son programme libéral, il veut réformer l’école pour la rendre plus libre et indépendante de l’Etat. Le budget consacré à la réforme de l’éducation est important et supprime nécessairement des fonds à d’autres niveaux. Retour sur un projet éducatif aux conséquences controversées.

    1,8 million d’enfants américains sont aujourd’hui scolarisés à domicile (sur près de 70 millions d’élèves) à cause de la montée de l’insatisfaction des familles (3/4 se montrent insatisfaites aujourd’hui par les propositions d’enseignement). Environ 3,4% des élèves américains suivaient un enseignement chez eux en 2012, d’après le Centre national des statistiques pour l’éducation, soit plus du double de 1999 (selon l’article du 14/03 du courrier international). Les prévisions augurent la hausse continue de ce chiffre avec l’application du programme de D. Trump.

    Le gouvernement fédéral a décidé de suspendre une partie du budget qui autrefois profitait aux établissements publics afin de l’assigner aux chèques éducation ou vouchers et aux écoles conventionnées ou Charter schools. Rappelons que le chèque-éducation est une somme d’argent versée du gouvernement fédéral directement à l’établissement privé afin d’aider la famille à financer tout ou partie de la scolarité de l’enfant. Les charter schoolsont un financement public mais une gestion privée, elles sont donc à la fois libres de leurs moyens mais comptables de leurs résultats.

    Betsy DeVos est depuis 2000 une fervente partisane de l’Alliance for School Choice, l’organisation la plus importante d’Amérique promouvant la liberté scolaire et a favorisé dans l’état de Michigan l’instauration des vouchers (cf. article du 25/11/16). Des mouvements de manifestations se sont fait connaître depuis qu’elle a proposé de verser des fonds fédéraux à toutes les familles qui quitteraient l’école publique.

    D. Trump et B. DeVos ont ainsi ensemble décidé de retrancher 13,5 % soit 9,2 milliards de dollars au budget de l’éducation et d’accorder 1,4 milliard de dollars aux écoles libres dont 168 millions de dollars aux écoles conventionnées ainsi que 250 millions pour financer un nouveau programme aux écoles privées (selon le L.A times). Cette coupe budgétaire aura par exemple de lourdes conséquences sur le budget consacré à la formation des professeurs. Linda Darling Hammond, professeur à l’université de Stanford confie à Edsource que cette réforme se justifie par le fait qu’elle a pour but de réduire l’effectif des classes par la réduction du nombre de professeurs. Mais cette décision oblige aussi à restreindre le nombre d’emplois dans le personnel, les dépenses en matériel scolaire, en outils technologiques, en transports et devrait entraîner l’élimination de 20 programmes scolaires. La secrétaire fédérale de l’Education assure que cette suppression permettra la mise en place de programmes plus efficaces et économiques.

    C’est l’état le plus peuplé, la Californie, qui s’apprête à subir les plus importants contrecoups de cette baisse budgétaire. En effet, au moins 15 circonscriptions scolaires vont perdre 18 millions de dollars. Il faut savoir qu’en 2014, ces districts recevaient un quart de tout le budget de l’Etat.

    Le porte-parole même de la California Charter Schools Association, Jason Mandell, s’inquiète de ces restrictions budgétaires proposées au Congrès car elles vont aussi avoir un impact sur ces circonscriptions dans la mesure où elles sont financées par le gouvernement fédéral. Selon les différents budgets accordés aux charter schoolsd’année en année, leur différence d’implantation est flagrante. D’ailleurs Ron Rice Jr, directeur des relations gouvernementales au sein de la National Alliance for Public Charter Schools, dit lui-même que « l’argent fait toute la différence ». Les écoles conventionnées nécessitent aussi bien de l’argent fédéral que de l’argent national. Ainsi, une coupe dans le budget fédéral de l’enseignement public aura aussi une répercussion sur elles en tant qu’elles seront immanquablement touchées par les services qui leur étaient fournis dans le secteur public. En 2010, la Californie avait reçu 290 millions de dollars de la part de l’État fédéral qui ont permis d’aider 323 écoles conventionnées jusqu’en 2016. Pour l’année budgétaire 2016-2017, la Californie a reçu pas moins de 112 millions de dollars pour la même tâche.

    Une autre conséquence de cette réforme budgétaire : un milliard de dollars de l’argent économisé est maintenant reversé à des programmes chargés de soutenir des étudiants aux parents à revenus faibles et 13 milliards de dollars pour financer l’Individuals with Disabilities Education Act (IDEA) qui profite à plus de 6,5 millions d’enfants handicapés. Cette coupe notable dans le budget attitré du domaine de l’Education a donc un double effet : d’une part, plus d’argent est directement dédié au financement d’écoles pour élèves en difficultés multiples et aux charter schools mais d’autre part, comme celles-ci dépendent de services fournis par le secteur public, elles sont également frappées au niveau global par le désengagement de l’Etat en matière d’éducation. Un paradoxe de la politique de Trump, malgré l’émergence considérable de la liberté scolaire au sein des Etats fédérés dont elle témoigne."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Vive l'Europe : Henry de Lesquen et Daniel Conversano (avril 2017)

  • Que retenir du quinquennat d'Hollande ? Les Manifs Pour Tous

    6a00d83451619c69e201bb098e90ef970d-250wi.jpgUn ouvrage vient de paraitre sur "La France de François Hollande, chronique d'un quinquennat 2012-2017". L'auteur, qui est économiste, tient un journal sur les principaux événements du quinquennat, dont entre autre, les manifs pour tous de l'année 2013. Il les décrit avec honnêteté et bienveillance, ce qui est tout à son honneur. Philippe Chalmin écrit ainsi page 53 :

    24 mars 2013 :

    "Combien étions-nous en ce froid dimanche des Rameaux à battre un pavé parisien fort limité par les autorités à l'avenue de la Grande Armée : beaucoup plus que maints sceptiques ne l'imaginaient et probablement autour du million (la fourchette "officielle" est [ce soir] de 300000 à 1400000...) On retrouve les mêmes participants qu'en janvier : des familles, beaucoup de provinciaux, une ambiance bon enfant, pas de dérapages ni aucune homophobie. La Manif pour tous est un INCONTESTABLE succès et elle montre bien que le mouvement ne s'est pas essoufflé, bien au contraire".

    Pages 55 et 56 :

    21 avril 2013 :

    "Encore une belle après-midi sous le soleil printanier avec plusieurs dizaines de milliers d'opposants au "mariage pour tous". L'ambiance est familiale et bon enfant, à mille lieues des violences. [...] La journée s'est terminée, comme cela devient une tradition, par une veillée non violente à la lumière des bougies. De manière spontanée depuis quelques jours, des groupes de jeunes ont retrouvé les racines de la non-violence gandhienne. Des images de ces jeunes couchés sur le sol et désarmant par leur attitude les CRS chargés de les évacuer ont fait le tour des réseaux sociaux. C'est là l'attitude la plus juste face à un gouvernement, une majorité et même une presse dont le raidissement "laïcard" au plus mauvais sens du terme est perceptible dans le mépris de plus en plus affiché des manifestants. La non-violence est belle lorsqu'elle s'exerce ainsi, lorsqu'elle est un message d'amour et non de haine, lorsqu'elle est humilité et non arrogance, lorsqu'elle écoute aussi ceux qui souffrent. Espérons que ces petites flammes ne s'éteindront pas".

    Michel Janva

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  • J-13: quel est le pire pour barrer la route à Marine?

     Vendredi, le cœur de la très multiculturaliste capitale suédoise a été ensanglantée par une attaque au camion bélier qui a fait quatre morts, selon le même mode opératoire utilisé à Nice et à Berlin. Le suspect principal a été arrêté à Stockholm peu après.  Il s’agit d’un  ouzbek  débouté du droit d’asile, ayant porté  « de l’intérêt pour des organisations extrémistes comme l’Etat islamique » selon la police. En Egypte hier, se sont  déroulées les funérailles des  44 personnes victimes  des deux attentats revendiqués par le groupe Etat islamique au Sinaï qui ont frappé deux églises coptes à Alexandrie et Tanta.  En France même, la menace terroriste est toujours là, tapie dans l’ombre,  et nous savons que nos services, loin de l’attention médiatique, ont fort à faire pour protéger notre pays. Une  cible que les islamistes entendent encore frapper avec un maximum de retentissement en cette période électorale.
    A deux semaines jours du premier tour de l’élection présidentielle justement,  dans cette dernière ligne droite, les candidats jouent leur va-tout  notamment pour la qualification pour le second tour. Il n’y avait certes pas les 25 000 militants annoncées Porte  de Versailles pour écouter hier François Fillon à Paris et encore moins les 70 000 personnes  claironnées par Jean-Luc Mélenchon pour son discours  sur le vieux port de Marseille.  Mais les resserrements dans les intentions de vote font (re)naître des espoirs chez les fillonistes dont le champion martèle ce qu’il considère comme ses atouts.  A savoir  ses promesses de faire demain  ce qu’il n’a pas su ou voulu faire hier, sa capacité à  obtenir une majorité à l’Assemblée (?) pour mener sa politique et son  expérience de la conduite de l’Etat.

    Un argument à double tranchant si les Français veulent bien se souvenir que le gouvernement Fillon c’est un million d’immigrés en plus, une montée continue de l’insécurité, une explosion de la pression fiscale.  C’est aussi plus largement  une mauvaise gestion  des deniers publics dont la droite au pouvoir s’est défaussée très hypocritement sur  la crise de 2008 (comme l’Europe à laquelle ils se sont tous soumis, elle a souvent  le dos large! ), mais qui lui est largement imputable comme l’a dit la  Cour des comptes. Le gouvernement  Fillon   c’est une dette de l’Etat  qui passe de  921 milliards en 2007 à  1 386 milliards en 2012 (+ 465 milliards) ; une dette de la France (selon les critères de Maastricht)  qui passe dans le même laps de temps de  1 221,1 milliards à  1 818,1 milliards (+597 milliards).

    Quant à M. Mélenchon, il  met désormais en public  beaucoup  d’eau  dans son vin rouge. Il a arrêté les odes trop bruyantes  à l’immigration comme ce fut le cas notamment le cas il y a cinq ans  déjà à Marseille  sur la page du Prado; un  immigrationnisme militant  qu’il a troqué hier pour une allocution sur la paix, branche d’olivier dans la poche. Mais son programme repoussoir pour les catégories populaires et les classes moyennes est bien le même qui a pour socle une  vision désincarnée et abstraite de l’identité française:  régularisation  des clandestins, droit de vote des immigrés,  poursuite de l’immigration, hausse de 100 milliards des impôts, non remise en cause de Schengen…

    Les sondages semblent enregistrer cette poussée en  faveur du candidat de la France Insoumise soutenu par le  Parti communiste. L’enquête   Kantar Sofres OnePoint pour LCI, le Figaro et RTL, réalisée après le débat télévisé  des 11 candidats, le donne même gagnant au second tour face à Marine Le Pen avec un meilleur score que celui de François Fillon dans la même hypothèse! Chacun appréciera à sa juste valeur comme Bruno Gollnisch,  la fiabilité de cette prédiction scientifique…  En attendant,  ce même sondage crédite Marine et Emmanuel  Macron tous deux de 24% des suffrages, M. Mélenchon se glissant dans  le rôle du troisième homme (18%), suivi par François Fillon (17%) et Benoit Hamon (9%) principale victime de l’embellie sondagière de M. Mélenchon. Quant au sondage Opinionway-Orpi pour Les Echos et Radio classique publié vendredi, il donne Marine en tête le 23 avril avec 25% des intentions de vote, devant  Emmanuel  Macron (24%),  François Fillon (20%),  Jean-Luc Mélenchon ( 16%),  Benoît Hamon (10%), Nicolas Dupont-Aignan (3,5%)…

    Les frontistes les plus chevronnés ne seront pas surpris que dans ce contexte de maintien en tête de la course de la candidate de l’opposition nationale, populaire et sociale - qui bénéficie par ailleurs du socle le plus solide  d’électeurs sûrs de leur choix -,  les attaques se fassent plus pressantes et hargneuses.  On l’a constaté avec l’opération commando  menée   samedi  à Ajaccio (Corse-du-Sud), sur une terre corse où le vote Le Pen a toujours été très élevé. Une vingtaine de militants d’extrême gauche, se réclamant de l’indépendantisme  corse ( Gjhuventù Independentista, Jeunesse indépendantiste), ont perturbé violemment la réunion publique de Marine. Des nationalistes  anti FN,  qui ont comme de juste les faveurs d’un pouvoir qui répète pourtant sur tous les tons que le nationalisme c’est la guerre… mais qui sont utilisés ici contre les patriotisme défendu par le Mouvement national Certes,  les Corses fiers de leur identité ne sont pas dupes…

    On le constate encore avec la tentative de  créer une mauvaise polémique autour des propos de Marine hier, alors qu’elle était l’invitée de l’émission Le Grand Jury RTL-LeFigaro-LCI.   La candidate national a fait glapir la meute,  juste parce qu’en réponse à une  question d’Olivier Mazerolles, elle a  eu le  le front de rappeler son refus de la repentance. En l’espèce son désaccord avec le discours de Jacques Chirac en 1995, repris ensuite par tous ses  successeurs qui, abandonnant la jurisprudence gaullienne, avait reconnu le premier la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv. 

    Emmanuel Macron qui a déjà maintes  fois étalé ses approximations et son empressement à endosser toutes les postures du politiquement correct n’a pas été le dernier à réagir. Mais la question qui inquiète les antinationaux est aussi celle de sa capacité à barrer la route de l’Elysée à Marine L’humanité dimanche cite Rémi Lefebvre, chercheur au CNRS, spécialiste du PS, qui dans Le Mondeconfesse des craintes très partagées au sein du Système:  « Désorientés, les électeurs de gauche se raccrochent à la boussole des sondages et cèdent à un vote utile qui (…) risque de faire, mais aussi de défaire, l’élection, si par là on entend la délibération raisonnée autour de projets.  Macron, vote utile ? À voir. Électoralement, le profil du banquier d’affaires puis conseiller du prince sied à merveille comme adversaire à une Madame Le Pen qui se rêve en égérie du peuple (sic).  Macron est un pur produit du système et incarne une tentative de celui-ci de se sauver, une illusion dangereuse face à la réalité du FN, selon (le cadre communiste, NDLR) Olivier Dartigolles. « C’est la même configuration qu’aux États-Unis, analyse Éric Coquerel (du Parti de Gauche, NDLR). Hillary Clinton était moins bien placée que Bernie Sanders pour éviter la victoire de Donald Trump. Comme le craint Rémi Lefebvre, le candidat Macron est moins soutenu pour ses propositions politiques que comme un vote tactique. Selon une enquête BVA, 32 % de ses électeurs le choisissent par défaut, car c’est le moins pire de tous »… Vraiment?

    https://gollnisch.com/2017/04/10/j-13-pire-barrer-route-a-marine/