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Les musulmans soulagés par la victoire d’Emmanuel Macron – par Fabrice Robert
Ces organisations islamiques ne se sont pas trompées en apportant leur soutien à Macron.
La victoire d’Emmanuel Macron signifie-t-elle une France en marche vers une plus grande islamisation de notre société ? C’est en tout cas ce que laissent craindre les prises de position de l’ex-banquier ainsi que le soutien indéfectible dont il a bénéficié au sein des organisations islamiques en France. La Grande Mosquée de Paris avait ainsi appelé – c’est une première – les musulmans « à voter massivement » pour lui au second tour de l’élection présidentielle. Sa victoire a été saluée avec soulagement par Dalil Boubakeur, qui a déclaré : « C’est le signe, pour les musulmans de France, d’une nette espérance dans une vision du vivre ensemble rassemblée autour des valeurs républicaines humanistes, patriotiques, démocratiques et laïques. »
De son côté, l’UOIF s’est montrée assez dithyrambique : « Cette victoire représente pour nous la volonté du peuple de France de mettre les valeurs de la République au centre du quinquennat qui s’ouvre. L’Union des organisations islamiques de France espère que ce mandat présidentiel sera celui qui consolidera la paix sociale, installera une prospérité durable et fera vivre les valeurs de fraternité, de liberté et d’égalité. » Une communication qui ne manque pas de saveur quand on sait que l’UOIF est le faux-nez des Frères musulmans, un mouvement considéré comme terroriste par plusieurs pays et qui invite chaque année – au congrès du Bourget – des prêcheurs de haine ayant déclaré la guerre aux valeurs de la civilisation européenne. « Que Dieu protège notre pays et l’aide à agir pour le bien », a même déclaré Amar Lasfar, le président de l’UOIF qui rêve de mosquées cathédrales en France. Voici ce qu’il déclarait en 2015 : « Il faut des mosquées avec pignon sur rue, des mosquées spacieuses, pourquoi pas des mosquées cathédrales. »
Alors que Marine Le Pen, comme les Identitaires, avaient appelé à la dissolution de l’UOIF, Emmanuel Macron s’est montré réticent, restant ainsi fidèle à sa démarche clientéliste et communautariste. Souvenons-nous de l’affaire Mohamed Saou, le référent En Marche !, soutien actif des Indigènes de la République et du CCIF.
Cet islamiste n’a pas été écarté de son équipe malgré certaines prises de position pour le moins radicales. En effet, Mohamed Saou avait notamment estimé qu’il ne serait jamais Charlie. En juillet 2014, il avait aussi « aimé » sur Facebook la photo de l’imam Tarik Chadlioui, qui a radicalisé un kamikaze du Bataclan. Alors, comment s’étonner de voir Hani Ramadan – le prédicateur islamiste qui avait justifié la lapidation des femmes – apporter son soutien à Emmanuel Macron face à Marine Le Pen ?
Les organisations islamiques ne se sont pas trompées en apportant leur soutien à Macron. D’ailleurs, selon une étude IFOP réalisée pour Pèlerin et La Croix, 92 % des électeurs musulmans ont voté Macron. Celui-ci va poursuivre – et même probablement accentuer – la politique d’islamisation de la France engagée par ses prédécesseurs. Si la Fondation pour l’islam de France a vu le jour en 2016, il semble que Macron, si l’on en croit son programme, soit décidé à mettre en place une nouvelle structure permettant de relancer la construction de lieux de culte et la formation en France des imams. Mieux : la formation des imams pourrait être complétée en France par un diplôme universitaire.
Après la victoire d’Emmanuel Macron, Abdelaziz Bouteflika a tenu à le féliciter en le présentant comme « un ami de l’Algérie ». Normal, quand on se rappelle qu’en pleine campagne, le candidat d’En Marche ! n’avait pas hésité à présenter la colonisation comme un crime contre l’humanité.
Celui qui est censé représenter la France se retrouve donc étrangement soutenu par ceux qui piétinent notre Histoire, notre culture et notre identité multiséculaire.
Fabrice Robert,
directeur national à l’action des IdentitairesTexte publié initialement par Boulevard Voltaire
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Macron : le nouveau président est arrivé - Journal du lundi 15 mai 2017
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L'honneur rendu à Jeanne d'Arc par Civitas et par les forces nationales dimanche après midi à Paris
La tête du cortège partant de St Augustin
Derrière la banderole : Irène Dimopoulou, Directrice du journal de l'Aube dorée (Athènes), Roland Hélie, Alexandre Simonot, Secrétaire général adjoint des Comités Jeanne, Alain Escada, Alexandre Gabriac
Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale, invité par Civitas, intervenait au début de la manifestation
En tête de la délégation du Parti de la France, Thomas Joly, son Secrétaire général, et Carl Lang
Alain escada,Président de Civitas, devant la statue de Jeanne d'Arc Place des Pyramides
Carl Lang, Président du Parti de la France
Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur les différents rassemblements qui se sont tenus ce dimanche.
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Génération Identitaire s’invite à la vente de « cadenas d’amour » pour les migrants
Aux cris de « Rendez l’argent aux Parisiens, pas aux clandestins ! », une vingtaine de militants de Génération Identitaire Paris s’est invitée à la vente de « cadenas d’amour » au profit des migrants organisée par la Mairie de Paris. Hier samedi 13 mai se tenait en effet au Crédit Municipal une vente aux enchères de plusieurs centaines de kilos de « cadenas d’amour », ces cadenas accrochés par des touristes aux grilles de ponts parisiens en gage de fidélité. Le produit de cette vente ne bénéficiera pas à la mairie, qui est, rappelons-le, endettée à hauteur de 5 milliards d’euros, mais sera reversé à des associations venant en aide aux « migrants réfugiés », c’est-à-dire aux clandestins.
« Devant cette énième provocation de la mairie socialiste », explique Génération Identitaire Paris, une vingtaine de militants ont donc interrompu la vente aux enchères « pour dénoncer la politique d’Anne Hidalgo et exiger que l’argent de cette vente bénéficie aux Parisiens plutôt qu’aux clandestins ». Les militants identitaires ont été expulsés sans aucun ménagement par la sécurité.
« A Paris comme à Triel-sur-Seine ou Rocquencourt, assure Génération Identitaire Paris, [nos] militants resteront en première ligne face à la submersion migratoire et à la politique immigrationniste suicidaire menée par Anne Hidalgo ou Emmanuel Macron. »
La vente aux enchères a rapporté 250 000 euros, qui seront donc versés à des associations venant en aide aux migrants…
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La Face Cachée du plus Grand Conflit de tous les Temps
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Vincent Vauclin : « La solution ne sera pas uniquement électorale. »
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Sens commun, François Baroin et la laïcité
Voici quelques semaines, François Fillon s’était félicité que son éventuelle majorité comprenne à la fois Sens commun et François Baroin. Quoi que l’on pense de son programme, cela signifiait manifestement qu’il avait autour de lui des « conservateurs », comme Sens commun, et des « progressistes » comme François Baroin. Le mouvement Sens commun regroupe, en effet, des militants attachés à la conception classique de la personne humaine, tandis que François Baroin, notoirement "proche" du Grand Orient, dont son père fut le grand maître et dont lui-même est l’une des principales voix au sein des LR, défend les « immortels principes » de 1789, pour qui ce sont les hommes eux-mêmes qui, par l’intermédiaire du parlement, se donnent des droits – qui n’ont donc rien de naturel et qui, a fortiori, ne sont pas conférés par le Créateur. Est-il besoin de dire que nous, catholiques, sommes, dans cette affaire, beaucoup plus proches de Sens commun que de François Baroin ?
C’est avec surprise que nous avons appris que ce dernier dirigerait la campagne des LR aux législatives. Comme le disait avec humour un parlementaire avant l’élection présidentielle, deux personnes peuvent remporter l’élection : François Fillon et Emmanuel Macron… et, dans les deux cas, nous aurons François Baroin comme Premier ministre ! J’ignore évidemment si François Baroin sera Premier ministre d’Emmanuel Macron, mais ce qui me semble certain, c’est qu’ils sont tous deux parfaitement compatibles : tous deux sont « progressistes », attachés à des réformes économiques assez proches les unes des autres, les différences entre leurs visions du monde et leurs programmes, pour autant que l’on connaisse les unes et les autres, ne semblent relever que de la nuance. Certes, François Baroin, sarkozyste déclaré, est en mesure d’entraîner les juppéistes qui ont manqué à François Fillon, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas, idéologiquement, au centre de ce vaste « fourre-tout » qu’est le parti des Républicains.
Mais c’est avec une surprise renouvelée que j’ai lu un entretien de Christophe Billan, président de Sens commun, à « La Vie », se félicitant de cette désignation. Voici ce qu’il dit à ce sujet :
« Nous avons découvert François Baroin lors de la présidentielle et l’avons rencontré assez longuement il y a un mois environ. Nous avons apprécié sa cohérence, son ouverture d’esprit et son honnêteté intellectuelle. Ce n’est pas un dogmatique mais un homme ouvert et à l’écoute. Vous savez, Sens Commun a fait l’objet d’une campagne de diabolisation irrationnelle et nous savons ce qu’est la caricature. François Baroin a été également caricaturé et il faut savoir dépasser les clichés. Sa laïcité n’est pas une laïcité agressive, tournée contre les religions mais une volonté de distinguer le temporel du spirituel, et d’assurer le primat de la loi républicaine sur toute loi religieuse. Nous sommes parfaitement en ligne avec cette distinction et cette hiérarchie. S’agissant des législatives, nous avons été rassurés par la cohérence de son positionnement vis-à-vis d’Emmanuel Macron. Il veut être en capacité de s’opposer et non dans une collaboration automatique qui serait en réalité une vassalisation, cela nous convient. »
Refuser les caricatures me semble naturellement souhaitable. Et j’ai bien vu – et dénoncé – les caricatures de Sens commun, ces derniers mois. Mais je serais curieux de savoir à quoi fait allusion Christophe Billan en parlant des caricatures de François Baroin. A ma connaissance, ce dernier est plutôt très bien vu par la presse bien-pensante et assez peu critiqué sur les réseaux sociaux. La seule opposition que j’aie jamais observée contre lui réside dans l’opposition assez vive qu’a rencontrée la proposition de M. Baroin, en tant que président de l’Association des Maires de France, de prohiber les crèches dans l’espace public et spécialement dans les mairies, pour garantir la « laïcité ». Nous avons été, au Salon beige, en première ligne de l’opposition à ce projet absurde : il est bien évident que, s’il y a des atteintes inquiétantes à la laïcité en France, elles sont le fait d’un islam conquérant, et nullement de la très pacifique tradition de la crèche. Mais je ne vois pas en quoi le fait de s’opposer à ce projet aussi funeste qu’absurde relèverait de la caricature. J’ajoute que bon nombre de parlementaires LR partageaient notre avis et ont poussé François Baroin à mettre de l’eau dans son vin et à ôter tout caractère contraignant à son « vademecum » sur la laïcité. S’opposer à cette conception de la « laïcité » ne devait donc pas être la conséquence d’un « extrémisme » ou d’un « intégrisme »…
Que M. Baroin soit un homme affable n’exclut pas que la « laïcité » qu’il défend, avec ses amis du Grand Orient, soit une laïcité agressive. Nous, catholiques, n’avons pas attendu la maçonnerie pour distinguer le spirituel du temporel. En revanche, nous continuons à refuser avec détermination la volonté maçonnique d’interdire tout pouvoir spirituel autonome.
Mais ma surprise redouble en lisant la phrase suivante : le président de Sens commun nous assure qu’il partage la vision de M. Baroin de la laïcité, notamment en tant que volonté « d’assurer le primat de la loi républicaine sur toute loi religieuse ».
J’ose espérer qu’il s’agit d’un lapsus, mais, malgré toute la sympathie que j’ai pour les militants de Sens commun et leur président, je dois dire nettement que je ne peux pas le suivre sur cette voie glissante. Sa définition de la « laïcité » n’est rien d’autre que du laïcisme. Cette vision de la « laïcité » semble effectivement celle de M. Baroin. Mais elle ne pourra pas s’accorder avec la conception ultra-majoritaire parmi les cadres et les sympathisants de Sens commun. Non, la loi républicaine ne peut pas être affirmée, par principe, supérieure à toute loi religieuse. Cette vision de la loi et de la laïcité, c’est celle de Jacques Chirac, c’est celle de Jean-Pierre Michel (rapporteur socialiste de la loi Taubira au sénat et l’un des fondateurs du syndicat de la magistrature)… Mais c’est une vision qui s’oppose frontalement, non pas seulement à la vision chrétienne, mais d’abord à la vision civilisée d’Antigone ou de Socrate. A moins, bien sûr, que par loi religieuse, M. Billan n’entende ce que l’on appelait naguère les lois ecclésiastiques (comme l’abstinence du vendredi). Mais, alors, il s’affronterait à des moulins à vent, puisque ces lois ecclésiastiques n’ont jamais été supérieures aux lois civiles, même dans les Etats chrétiens, même sous la Chrétienté médiévale… Sinon, nous aurions les mêmes jours fériés et les mêmes traditions religieuses en Espagne, en Italie ou en France.
En revanche, je ne vois pas comment la loi civile pourrait réclamer une supériorité sur les commandements de Dieu, qui constituent pour les fidèles la liste précise et exhaustive des préceptes de la loi naturelle.
Non, je ne crois toujours pas que la loi soit « l’expression de la volonté générale ». Qu’elle le soit pour fixer les limites de vitesse ou pour décider de l’échelle des peines ne me pose aucun problème. Qu’elle le soit pour prétendre « constituer » la société française – qui préexiste évidemment à la loi civile – ou pour transformer un crime en droit, c’est tout simplement impossible. Je n’ai d’ailleurs jamais entendu les zélotes de cette conception prétendre que les lois raciales du IIIe Reich étaient parfaitement légitimes, en tant qu’expression de la volonté générale, légalement votée par un parlement élu dans les formes requises ! Notre conscience avait le droit – et le devoir – de s’y opposer, bien que cette « volonté générale » prétendît, comme tous les totalitarismes depuis 1789, être supérieure à toute loi religieuse.
Si ces législatives permettent de clarifier – d’abord à droite, puis dans le débat public général – la conception commune de la loi et de la laïcité, elles n’auront pas été inutiles !
Guillaume de Thieulloy
Directeur du Salon beige
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N’y a-t-il pas une part d’enfantillage à croire que le salut pourrait venir de « bonnes élections » ?
Extrait de l'analyse de Jean-Pierre Maugendre suite au second tour :
"[...] La candidate du Front national n’est pas parvenue à séduire les classes moyennes qui avaient été le fer de lance des gigantesques manifestations d’opposition à la dénaturation du mariage. Or chacun sait qu’Emmanuel Macron, en légitime fils spirituel de François Hollande, poursuivra l’œuvre entreprise par son prédécesseur de marchandisation du corps humain (promotion de la PMA, de la GPA, etc.) et de destruction de la famille au nom d’un individualisme libertaire dont l’omnipotence du lobby LGBT est la manifestation la plus évidente.
Pardon de rappeler ce truisme, mais on ne rassemble les gens qu’autour de ce qu’ils ont en commun. Or l’essentiel de ce que les classes populaires et les classes moyennes ont en commun n’est pas l’économie. Elles ont en partage une langue, une histoire, un mode de vie, un imaginaire, des mythes fondateurs, les restes sécularisés d’une religion plus que millénaire… Elles sont confrontées aux mêmes inquiétudes sur l’insécurité, la perpétuation de ce qui constitue leur identité, l’islamisation de la France, le « grand remplacement » qui n’est pas un phantasme mais une réalité quotidienne.
Le Front national a fait le choix d’axer sa campagne présidentielle, puis le débat télévisé avec Emmanuel Macron, sur les questions économiques, proposant comme mesure phare la sortie de l’Euro. Or, il est manifeste que quasiment personne ne maîtrise ce sujet, fortement anxiogène, à commencer par sa principale promotrice. En outre, de nombreuses mesures économiques sont apparues comme démagogiques aux classes moyennes. Citons le retour à la retraite à 60 ans, la non remise en cause des régimes spéciaux de retraite, le maintien du statut d’indemnisation des intermittents du spectacle... La raison première de la volonté du Front national de sortir de l’Union européenne et de l’Euro est-elle d’ailleurs foncièrement souverainiste ou n’est-elle pas d’abord la condition de la perpétuation d’un prétendu « modèle social » - que personne ne songe à imiter ! - désormais impossible à financer dans le cadre de l’Union européenne ? Quant aux envolées lyriques sur l’État-stratège, les récents déboires d’Areva devraient incliner à plus de modestie. Patrick Buisson a su, lui, rassembler en 2007 sous la houlette de son candidat, Nicolas Sarkozy, ces deux France car il avait compris que « les mythes religieux et politiques sont le cœur battant de l’histoire, pas l’économie ». Ce qu’est devenue la présidence Sarkozy est une autre histoire.
La vérité n’est pas le contraire de l’erreur
Marine Le Pen a fait le choix dans l’entre deux tours de s’adresser prioritairement à l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. C’est son droit le plus strict. C’est le nôtre de penser qu’au-delà de l’erreur stratégique, confirmée par les faits, ce choix confirme aussi une rupture avec le programme traditionnel du Front national tel qu’il était par exemple exposé dans « 300 mesures pour la renaissance de la France » en 1993. Bien sûr les temps ont changé. Mais les maux dont nous souffrons sont-ils fondamentalement différents ? L’heure serait à l’union des patriotes contre les mondialistes. Certes. Cependant nous souhaiterions en savoir un peu plus sur cette patrie. De quoi s’agit-il ? Fénelon écrivait en son temps : « La patrie d’un cochon se trouve partout où il y a du gland ». Ce n’est pas notre conception de la patrie !
Nous ne croyons pas que la vérité soit le contraire de l’erreur. Ce n’est pas parce qu’Emmanuel Macron est sans conteste l’agent de la mondialisation sauvage, de la destruction des identités nationales et le promoteur d’un libertarisme hédoniste que son opposante principale incarnerait automatiquement les vertus contraires. La remarque vaudrait d’ailleurs tout autant pour François Fillon, vieux routier de la politique politicienne, artisan de la ratification du traité de Lisbonne en 2007- contre la volonté exprimée par référendum des Français - premier ministre de Nicolas Sarkozy et donc solidaire de sa politique pendant cinq ans, etc.
Écrivant cela nous ne mettons en cause ni la bonne volonté des uns et des autres ni n’oublions la gravité des maux dont notre pays est frappé. Nous savons que « celui qui veut, dans la société civile, non seulement la justice, mais toute la justice et tout de suite, celui-là n’a pas le sens politique. Il ne comprend pas que la vie de la cité se développe dans le temps et qu’une certaine durée est indispensable pour corriger et améliorer ; surtout il ne comprend pas l’inévitable intrication de bien et de mal à laquelle, de fait, la cité humaine se trouve condamnée, depuis le bannissement définitif du Paradis de justice et d’allégresse. Vouloir détruire immédiatement toute injustice c’est déchaîner des injustices pires. » (R Th Calmel o.p. in Sur nos routes d’exil : les Béatitudes)
Nous observons simplement que le projet de réforme intellectuelle et morale qui est le nôtre n’était, dans la dernière élection, porté par aucun des protagonistes même si incontestablement le projet politique de Marine Le Pen était moins mortifère que celui d’Emmanuel Macron. La Fondation de Service Politique attribuait ainsi à Marine Le Pen la note, moyenne, de 12/20 et à Emmanuel Macron celle, désastreuse, de 4/20.
Les bonnes élections ?
N’y a-t-il pas enfin une part d’enfantillage à croire que le salut pourrait venir de « bonnes élections » ? Les débats de ces derniers mois ont été, c’est la loi du genre, une surenchère de démagogie financière. Chacun a, par anticipation, largement promis de déverser à sa clientèle la manne étatique dont ne dispose malheureusement plus un État en dépôt de bilan virtuel. C’est tromper les Français et ignorer, en ce centenaire des apparitions de Fatima, l’économie de la grâce que de croire que les erreurs et les crimes de ces dernières décennies resteront impunis. « Un peuple couché, pour se relever, doit d’abord se mettre à genoux » nous rappelait il y a déjà bien longtemps le fondateur de l’abbaye bénédictine du Barroux. Le redressement du Portugal à partir de 1926 a été rendu possible par une triple rencontre. Celle d’un homme brillant amoureux de sa patrie, le Dr Salazar, avec tout un peuple -ayant opéré au préalable une véritable conversion, intellectuelle et morale, à la suite des apparitions de Fatima- à l’occasion de circonstances particulières, en l’occurrence le coup d’état du général Carmona mettant fin à des décennies d’anarchie. C’est le langage que nous aimerions entendre de la part de nos évêques au lieu de les observer hurler avec les loups, pour la plupart, contre le racisme présumé du Front national. Demain comme hier, la priorité politique est à la fidélité personnelle à notre patrimoine national et religieux, à la réforme des intelligences et des cœurs, à la transmission de ce que nous avons reçu, dans l’amitié française et l’espérance chrétienne."
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Roland Hélie : « L’esprit unitaire est nécessaire dans les années qui viennent plus que jamais. »