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  • Le Parti de la France a tenu ce samedi son Conseil national à Paris

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    Le Parti de la France, dirigé par Carl Lang, tenait ce samedi à Paris son Conseil national. Plus de 150 responsables nationaux et locaux ont assistés à cette réunion au cours de laquelle a été annoncée l'entente entre le PdF, les Comités Jeanne et Civitas pour les législatives du mois de juin. Ainsi, plus de 130 candidats représenteront la Droite nationale à ces élections.

    Compte tenu du positionnement hasardeux adopté ces dernières années par le néo FN et vu l'échec de la candidature "dé-diabolisée" de sa candidate à la Présidentielle, le Parti de la France et ses alliés entendent s'imposer comme étant dorénavant la seule alternative nationale crédible au pouvoir mondialiste de Macron.

    Notons les interventions de Roger Holeindre, Christian et Myriam Baeckeroot, Jean-François Touzé, Dominique Slabolepszy, responsables du Parti, Thomas Joly, son Secrétaire général qui sera dimanche prochain à Nieppe (près de Lille) pour la 5e Journée régionale de Synthèse nationale.

    Jean-Marie Le Pen, Président d'honneur du Front national, est venu dans la matinée prononcer un discours sur la situation générale du pays et apporter son soutien aux candidats patriotes.

    Parmi les invités à ce Conseil national, il y avait Alain Escada, Président de Civitas, Alexandre Cabriac, candidat de ce mouvement à Grenoble, Lorrain de Saint Affrique, Secrétaire général des Comités Jeanne, Thierry Bouzard, Roland Hélie, directeur de Synthèse nationale.

    Ce dimanche 14 mai, jour de la Fête de Jeanne d'Arc, à 14 h, toutes les forces nationales se retrouveront à l'appel de Civitas devant l'église St Augustin dans le 8e arrondissement de Paris pour un grand meeting unitaire. Suivra un défilé jusqu'à la statue de Jeanne d'Arc, Place des Pyramides.

    Synthèse nationale

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Table ronde : Bien Commun et gouvernement idéal. Action Française.

  • Sens Commun a-t-il nuit à la dynamique de la Manif pour tous ?

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    Si la Manif pour tous fut un succès véritable au niveau du nombre de personnes mobilisées, si elle permis de faire descendre dans la rue la France bien élevée, il n’en reste pas moins qu’elle n’a pas obtenu gain de cause quant à son objectif premier : le retrait de la loi Taubira.

    Elle reste et demeure cependant une force de dissuasion pour de nouvelles lois amorales.

    Cependant, cette force a perdu en vigueur depuis les dernières élections, à cause du soutien qu’a donné Sens Commun, son émanation politique, à François Fillon et à cause des choix de ce candidat malheureux. Sens commun a donc soutenu un candidat qui a donné sa voix pour un candidat pro mariage homosexuel et a refusé à appeler à voter pour le FN qui proposait une alternative à cette loi.

    Cette position n’a pas plu à Ludovine de La Rochère, présidente de La Manif pour tous, qui a, elle, appelé à voter Marine. De toute évidence la contradiction entre la Manif pour tous et Sens Commun a nui aux deux.

    https://fr.novopress.info/

  • François Bousquet : "La droite gagnerait à se souvenir que le sujet historique demeure le peuple français et son identité"

    Extrait de l'entretien accordé par François Bousquet à Eugènie Bastié pour le Figaro :

    6a00d83451619c69e201bb099addec970d-320wi.jpg"(...) C'était la stratégie des gaullistes en 1947 et 1958. En gros, la synthèse du conservatisme (Fillon) et du populisme (Le Pen).

    Cette droite buissonnière a pris la clé des champs après la défaite de 2012 - au demeurant plus qu'honorable - à la suite de la débuissonnisation méthodique à laquelle l'ex-UMP s'est livrée, avec les conséquences que l'on sait: ramener la droite de gouvernement à son étiage chiraquien, plus ou moins 20 %, là où Sarkozy avait porté l'UMP à plus de 31 %. Les ténors LR ont parachevé ce processus de débuissonnisation le 23 avril au soir en appelant à voter quasiment comme un seul homme pour Macron, obéissant au mouvement centripète du système, enterrant par-là même la règle du «ni FN ni PS au deuxième tour», adoptée lors des cantonales de 2011. Le tout au grand désarroi d'électeurs républicains qui n'ont pas compris qu'on puisse ainsi passer sans coup férir du «ni-ni» au «oui-oui».

    L'enseignement à venir, c'est que la fracture populiste - le peuple contre les élites - traverse pareillement les partis, entre des bases qui ont tendance à se radicaliser et des états-majors qui ont fait le choix de se recentrer. Le PS en est mort, les LR en sursis (...)

    Le vrai pouvoir, en amont du pouvoir politique et qui le conditionne, c'est la production de la parole autorisée. Autrement dit, la maîtrise du licite et de l'illicite. C'est cela qui fonde la sacralité d'un régime, quel qu'il soit: le périmètre de l'interdit. Et c'est cela qui a changé au milieu des années 2000 quand Buisson a convaincu Sarkozy d'inscrire son action dans le cadre d'un «gramscisme de droite», du nom de ce marxiste italien qui a théorisé la notion d'hégémonie culturelle. Cette hégémonie est en train de changer de camp. Le foisonnement de jeunes intellectuels à droite, depuis une dizaine d'années, en témoigne. Il démontre que les progressistes n'ont plus le monopole de la pensée critique.

    Mais les candidats de droite l'ont oublié, autant François Fillon que Marine Le Pen, qui ont commis une erreur symétrique: se placer en priorité sur le terrain de l'économisme. Fillon pour accélérer le processus d'intégration à la zone euro. Le Pen, pour en sortir. C'est un terrain sur lequel ils ne sont pas susceptibles d'optimiser leurs ressources électorales et n'ont pas plus de légitimité que Macron, pour l'un, et Mélenchon, pour l'autre. C'est particulièrement frappant chez Fillon qui a récité les sourates de l'économisme, nonobstant l'instrumentalisation de Sens commun: une campagne triple A, le modèle allemand, un thatchérisme continental. Rien à destination des catégories populaires et de la France périphérique sacrifiée sur l'autel de la mondialisation.

    Quant à Marine Le Pen, elle a axé sa campagne sur la question de la souveraineté sans concevoir que cette dernière n'est pas un but en soi, mais un outil au service du bien commun. La posture tapageusement ouvriériste dans laquelle elle s'est enfermée lui a aliéné une partie de son électorat et a précipité le départ de sa nièce, sûrement l'élément le plus prometteur pour le FN. Sans compter le surréaliste débat d'entre-deux-tours qui a fait ressortir de manière criante une inaptitude à se «présidentialiser». Pire: des limites insoupçonnées, comme si la candidate avait atteint son seuil d'incompétence, selon les lois du principe de Peter. Ce débat laissera des traces et ce n'est pas le toilettage cosmétique envisagé, le changement de nom, qui les effacera.

    Comment la droite française peut-elle se refonder?

    La droite gagnerait à se souvenir que le sujet historique demeure le peuple français et son identité. Cela même qui a fait la force de Sarkozy en 2007, quand il a levé le tabou de l'identité nationale, faisant la course en tête et obligeant ses adversaires à se positionner par rapport à lui: la critique de Mai 68, la restauration de l'autorité, les racines chrétiennes. Sa campagne portait avec elle une vision du monde solidement charpentée, mise en paroles, jamais en actes. C'est la faute originelle de son mandat: Sarkozy n'a pas transformé la victoire idéologique de 2007, ce qui préparait les défaites politiques de 2012 et 2017. Celui qui saura politiquement transformer cette victoire idéologique aura un bel avenir devant lui."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Maintien de l’ordre & Affrontements de basse intensité : Bienvenue dans l’Absurdie hexagonale !

    Les récentes manifestations, ou, plutôt, les dramatiques incidents qui se nouent en leur sein ou à leur périphérie, viennent nous rappeler, qu’aux côtés de la violence takfirî, existent d’autres formes d’engagements & de terrorisme urbain. À peu près aussi mal appréhendées & gérées par les pouvoirs publics.

    Entrons dans le vif du sujet : quel regard portez-vous sur les groupes d’activistes type Black Bloc ?

    Jacques Borde. D’un point de vue technique – je ne m’intéresse guère à leurs idées, désolé – il convient de leur reconnaître une technicité certaine des méthodes de guérilla urbaine. Ils sont très mobiles et réactifs. Et, parfaitement rodée depuis le temps face à un adversaire englué, lui, dans une stratégie et des tactiques dépassées à 99%.

    Tant qu’ils ont affaire à des forces aux méthodes qui ont connu assez peu d’évolution, sauf en termes de protection des personnels, disons qu’ils gardent la main et l’avantage.

    Adversaire ? À qui pensez-vous ?

    Jacques Borde. Aux États, dont le nôtre pardi. Une guerre, quelle que puisse être son intensité, basse, moyenne ou haute, doit être appréhendée de manière dynamique.

    Prenons un exemple : les forces américaines qui débarquent en Normandie en 1944 n’ont plus rien à voir avec celles qui ont eu à subir le choc de l’aéronavale japonaise le 7 décembre 1941. Grand Dieu, à part quelques aménagements cosmétiques, pourquoi nos États combattent-ils un adversaire selon une praxis élaborée dans les années 80 ?

    Donc vous les prenez au sérieux ?

    Jacques Borde. Il ne faut jamais sous-estimer qui que ce soit. Oui, je les prends au sérieux. D’autant que les des Black Blocs, eux, n’ont jamais cessé d’évoluer et de progresser tactiquement. La question est, plutôt, de savoir, si les pouvoirs publics, eux, en font autant.

    Quelles sont leurs limites ?

    Jacques Borde. Les des Black Blocs ? Pour l’instant, ceux auxquels nos forces de sécurité ont affaire semblent surtout être familiers, de par leurs confrontations, de nos polices européennes. Donc, des forces de l’ordre :

    1- assez bridés dans leurs praxis opérationnelles ;
    2- utilisant les mêmes méthodes depuis des années.

    Donc, rien ne dit qu’ils garderaient, je parle des Black Blocs bien sûr, leur avance tactique face à des forces de l’ordre montant en gamme. Mais, ce qui n’est pas pour demain.

    Donc, ils sont efficaces, selon vous ?

    Jacques Borde. Dans le cadre actuel du maintien de l’ordre, tel que pratiqué dans la plupart des pays occidentaux, oui. Très efficaces même.

    Mais vous noterez que cette efficacité est quasi nulle dans certains États nord-américains où, depuis peu, la police réagit très vite et, est elle-même très mobile. Et où toute menace majeure peut déboucher sur la mise en œuvre d’armes à feu parfaitement létales.

    Idem en Israël. Où, notamment, la Mishmar Ha’Gvul (MA’GAV, police des frontières israélienne) intervient avec des méthodes beaucoup plus musclées.

    Sans parler d’un Renseignement intérieur prompt à étouffer les menaces dans l’œuf.

     Mais c’est une forme de violence récente ?

    Jacques Borde. Pas du tout, en fait. Ses origines remontent aux Autonomes de Berlin-Ouest au début des années 1980.

    Quant au terme de Black Bloc lui même, il nous vient de la Stasi1 est-allemande qui surnommait ainsi les groupes d’anarchistes ou d’autonomes, cagoulés et vêtus de noir. La Stasi a disparu. Pas les Black Blocs

    Le Black Bloc gagnera en notoriété au fil des ans :

    1- manifestations contre la 1ère Guerre du Golfe (1991) ;
    2- 1999, Contre-sommet de l’OMC à Seattle ;
    3- manifestations contre les G8 à Gênes en juillet 2001 ;
    4- Évian en 2003 ;
    5- Heiligendamm en 2007 ;
    6- Contre-sommet de l’OTAN à Strasbourg en avril 2009.

    Donc difficile de prétendre qu’on a affaire à quelque chose qui nous surprenne vraiment.

    Récemment, il y a eu des reproches assez sévères adressées au ministère de l’Intérieur ?

    Jacques Borde. En France, oui, effectivement. Des CRS ont fait plusieurs reproches à leur hiérarchie :

    1- le fait que cette hiérarchie ne soit guère présente à leur côté. En première ligne je veux dire ;
    2- des ordres d’encaisser sans bouger et de laisser faire jusqu’à l’absurde. Certains parlant même de mise en danger de la vie des personnels engagés sur le terrain ;
    3- l’interdiction de recourir à des armes comme les lance-grenades de 40 mm ;

    Je vous vois soupirer…

    Jacques Borde. Oui, pour deux raisons :

    Primo. Ces reproches reflètent une bonne part de la réalité. Mais vous savez, je connais aussi des officiers qui savent être très prêts de leurs hommes. Évitons donc de généraliser.

    Secundo. Une arme n’est jamais la panacée. Le 40 mm, pas plus que les autres. Certes, cette arme extrêmement précise entre les mains de personnels entraînés est une solution. Mais, elle peut aussi faire de gros dégâts. Et, surtout, son usage ne prendra tout son sens qu’associé à de nouvelles tactiques et de nouvelles règles d’engagement. Donc, pas demain la veille…

    Que voulez-vous dire ?

    Jacques Borde. Que, dans le cadre politique actuel, nos forces sur le terrain (CRS, Gendarmerie mobile, etc. peu importe) resteront cet élément entre le marteau et l’enclume sur lequel se défaussent ad aeternam les pouvoirs publics. Pas de vagues et, surtout, pas de victimes de l’autre côté ! C’est que ce l’on appelle le syndrome Malik Oussekine

     C’est-à-dire ?

    Jacques Borde. Le 6 décembre 1986 à Paris, en marge d’une manifestation étudiante contre le projet de réforme universitaire Devaquet, Malik Oussekine, étudiant franco-algérien à l’École supérieure des professions immobilières (ESPI), souffrant d’une sévère insuffisance rénale, décède après avoir été rattrapé et roué de coups par des Voltigeurs

    Voltigeurs ?

    Jacques Borde. Des policiers montés à deux sur une moto tout-terrain, l’un armé d’un bidule, grande matraque de bois dur, qui ont comme mission de « nettoyer » les rues après les manifestations. Ce corps de police fut dissous à la suite de l’affaire.

    Une triste affaire qui résume bien les aléas du maintien de l’ordre…

    Que faut-il faire ?

    Jacques Borde. Il n’existe jamais de solution miracle. J’ai moi-même un passé étudiant. Le  Bidule je connais ! Et de près. Rattrapé et neutralisé (sic), vous vous mettez en boule et attendez que ça passe. En règle générale, vous avez des bleus pour une bonne semaine. Bien répartis par un pro, cela vous laisse des courbatures qui vous tiennent à l’écart des manifs un certain temps. Malik Oussekine n’a pas eu de chance. Mais il est évident que les Voltigeurs n’avaient absolument pas d’intention homicide à son égard.

    Les 40 mm c’est un peu la même chose. L’arme est précise mais : le stress, une mauvaise visée, un coup de doigt, comme disent les tireurs, et vous pouvez basculer dans le drame…

    Et que fait-on, alors ?

    Jacques Borde. C’est bien là le hic : rien ! C’est ce que disait, en 2016, le lieutenant-colonel Stéphane Bras2, « En évitant le contact physique on évite les blessés du côté des forces de l’ordre et des manifestants, ça reste le principe majeur ».

    Le problème c’est qu’aujourd’hui, on a, d’un côté, :

    1- des Black Blocs, parfaitement organisés, qui cherchent un affrontement dont ils connaissent parfaitement les codes et les limites imposées aux forces de l’ordre.
    2- un État qui ne se résout pas à l’emploi de nouvelles praxis : le fameux syndrome Malik Oussekine.

    Et, au bout du bout, des policiers, des gendarmes et des CRS que l’on préfère voir encaisser des coup de plus en plus rudes. Quitte à être brûlés vifs.

    En un mot, comme en cent : bienvenue en Absurdie…

    Notes

    1 Ou Ministerium für Staatssicherheit (MfS, ministère de la Sécurité d’État, dit Stasi (abréviation de Staatssicherheit) ?
    2 À la tête du Centre de Saint-Astier dédié à la formation des Gendarmes mobiles.

    Jacques Borde

    http://www.voxnr.com/8968/maintien-de-lordre-affrontements-de-basse-intensite-bienvenue-dans-labsurdie-hexagonale

  • GÉNÉRATION IDENTITAIRE À CATANE (ITALIE) POUR ARRÊTER LES ONG COMPLICES DE L’IMMIGRATION ILLÉGALE

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    Des identitaires français, italiens, allemands et autrichiens se sont mis hier soir dans le port de Catane en travers de la route d’un navire d’une ONG qui remorque les embarcations d’immigrés clandestins.

    L’attitude des ONG telles que celle-ci est irresponsable et criminelle. Irresponsable car elle participe de l’immigration massive qui cause tant de problèmes en Europe. Criminelle car elle encourage les immigrés clandestins à prendre des risques considérables en traversant la mer dans des embarcations de fortunes, causant ainsi de nombreuses morts.

    Par cette action les militants présents sur place ont tenu à démontrer que les identitaires sont toujours en première ligne pour défendre l’Europe contre l’immigration massive.

    Suite à leur arrestation par les garde-cotes italiens, plusieurs militants ont été détenus et feront probablement face à des suites judiciaires qui s’ajoutent aux nombreux frais d’organisation. Vous pouvez les soutenir ici.

    https://www.generation-identitaire.com/generation-identitaire-catane-pour-arreter-les-ong-complices-de-limmigration-illegale/

  • Jean de la Hire (1878-1956) : itinéraire d’un écrivain devenu fasciste

    Écrivain prolifique et d'une extrême variété, très célèbre en son temps, Jean de La Hire a sombré dans un total oubli depuis une bonne soixantaine d'années. Un oubli aussi étonnant qu'injuste eu égard à son talent et au succès avec lequel il aborda les génies littéraires les plus divers.

    Une origine noble et une éducation rigoureuse

    Adolphe Ferdinand d'Espies de La Hire vient au monde le 28 janvier 1878 à Banyuls-sur-Mer, des œuvres du comte Célestin d'Espies de La Hire, et de Marie Maillol, sœur du grand sculpteur Aristide Maillot. Le comte d'Espies est un grand propriétaire viticole, aux principes rigoureux. Il compte, parmi ses ancêtres, Etienne de Vignolles (1390-1443), surnommé La Hire, vraisemblablement à cause de son caractère coléreux (ire étant synonyme de colère, en français médiéval, et le h étant un ajout ultérieur). Aussi confie-t-il l'éducation d'Adolphe, son fils aîné, aux Jésuites de Béziers, dont le collège jouit d'une solide réputation. La discipline y est rude, et le jeune garçon en ressortira très instruit et irréprochablement éduqué, mais profondément anticlérical, révolté contre son milieu d'origine, et favorable aux idées libérales et démocratiques, voire révolutionnaires. Toutefois, son hostilité à l’Église s'émoussera avec les années, quand il entrera dans l'âge mûr. Son éducation jésuitique lui a inculqué, tout naturellement, le goût des lettres, et, après son baccalauréat, il envisage une carrière d'écrivain, ce que son père n'apprécie que médiocrement.

    Début littéraires et journalistiques

    Monté à Paris, il cherche à fréquenter les milieux littéraires et à rencontrer les gloires du moment. Il se lie alors avec Henri Gauthier-Villars, dit Wilfy, le sulfureux époux de la non moins sulfureuse Colette. Fumiste, écrivain raté exploitant sans scrupule le talent de sa jeune épouse et le travail de "nègres" qui cherchent à gagner leur vie, Wilfy se l'attache comme tâcheron pendant quelque temps. Puis, Adolphe, en quête d'une situation plus stable et mieux rémunérée, entre comme journaliste au Matin, le grand quotidien républicain (modéré) et dreyfusard de la charnière des XIXe et XXe siècles(1), cela grâce à Colette, collaboratrice de ce journal. Apprécié de son patron, Maurice Bunau-Varilla, il devient directeur littéraire du journal.

    Les succès d’un écrivain prolifique d’une extrême variété

    Mais le jeune homme ne perd pas de vue ses ambitions d'écrivain. Dès 1898, à vingt ans, il publie, grâce à l'appui de Pierre Louys, dont il est devenu l'ami, son premier roman, La Chair et l'Esprit(2). C'est le début d'une intense période d'activité et d'une production soutenue. Il donne d'abord dans le roman psychologique, avec Les Vipères (1899), Le Tombeau des vierges (1900), Héro et Léandre (1900), Maîtresse de roi (1900), Incestueuse (1901), La Torera (1902), Les sept beautés de la marquise, Amours tragiques, Rivales d'amour (1903), Vengeances d'amoureuses (1905). Suivront de nombreux romans d'aventures, à intrigue contemporaine ou de cape et d'épée, ou à caractère historique affirmé Fleur meurtrie (1921), le Capitaine (1923), Le roman d'un modèle, L'Epave sanglante (1926), Le roi de la Sierra (1927), La Fille du bourreau, L'aventureuse Marquise (1928), Le roi des catacombes, Les bandits de Paramaribo (1929), La fille de Duguesclin (1929). Il donne une vie romancée de Sainte Thérèse d'Avila (1921), dont il se montrera toujours particulièrement fier (au point de le considérer comme son chef-d'œuvre), mais qui suscitera la réaction violente de l’Église : l'ouvrage, mis à l'Index, sera interdit en Espagne et solennellement brûlé dans une cour du palais royal de Madrid, en présence du Roi Alphonse XIII et d'un légat du pape Pie XI. La raison en est que l'auteur présente les extases de la sainte comme des délires mystiques à connotation sexuelle.

    Jean de La Hire se crée un genre très personnel qui tient lieu à la fois du roman d'aventure, du roman d'anticipation scientifique ou de science-fiction, et du fantastique à coloration religieuse ou ésotérique : Le Trésor dans l'abîme (1907), La Roue fulgurante (1908), premier roman à mettre en scène une soucoupe volante(3) Les dompteurs des forces (1927), L’Énigme des pôles, Le monstre au cœur d'acier, L'homme aux hélicoptères, Les ravageurs du monde (1928), Le Secret des cent îles, L'œil de la déesse (1929), Le Roi de la nuit (1943).

    Jean de La Hire se fait un plaisir de publier ses livres sous les pseudonymes les plus divers Edmond Cazal pour les romans historiques, Commandant Cazal pour les romans de guerre, Alexandre Zorka, André Laumière et Jean Vinegrower pour les romans d'amour, Arsène Lefort pour les romans de cape et d'épée, ou encore Philippe Néris. Il signe parfois du nom d'A. d'Espies, soit à peu près de son vrai nom.

    Cette inclinaison à varier ses noms de plume n’a rien d’une toquade. Elle répond à une stratégie publicitaire : elle permet de multiplier la notoriété, d'infléchir ou de corriger l'opinion générale des lecteurs (ils ont forcément des avis différents sur des auteurs qu'ils croient différents), permet à l’écrivain connu sous un nom de faire référence à lui-même (en termes avantageux) sous un autre nom, et donne à l'éditeur, l'occasion d'enrichir son catalogue. Et Jean de La Hire ne s'est pas privé de ce petit jeu. Les éditeurs, La Hire les connaît bien, car il en a plusieurs, qui recherchent tous sa clientèle : Tallandier, Ferenczi, Fayard, Albin Michel, les Éditions de France, les Editions du Loisir, le Masque, etc. Lui-même se lance dans l'édition , en plus de sa double activité de journaliste et d'écrivain : en novembre 1905, il fonde sa maison, la Bibliothèque indépendante, qu'il vend quelques mois plus tard seulement, pour devenir directeur de la Librairie Universelle (juillet 1905-juin 1906). Notre homme est très entreprenant et ne se laisse arrêter par aucun obstacle, ni n'éprouve aucune appréhension inhibitrice. Cependant, ses expériences éditoriales connaîtront des hauts et des bas.

    Auteur à succès fêté par le grand public, Jean de La Hire décide d'élargir son lectorat populaire, en particulier en direction de la jeunesse. Pour cela, il va créer des séries de récits d'aventures centrées autour de héros particuliers. La plus fameuse, en son temps, aura été Le Nyctalope. Le Nyctalope (de son vrai nom Léo Sainte-Claire(4) est un personnage doué de facultés surnaturelles, capable de voir parfaitement dans l'obscurité (d'où son surnom), maîtrisant au plus haut degré la science de son temps, et vivant des aventures extraordinaires qui le mènent jusqu'à des planètes lointaines, dont Mars et l'imaginaire Rhéa. De L'Homme qui peut vivre dans Veau (1909) à L'Enigme du squelette (1955), ce héros vivra vingt-quatre aventures différentes sous la plume féconde de son créateur.

    Jean de La Hire lance également, en 1913, la série des Boys scouts, série d'aventures tournant autour de plusieurs jeunes garçons, dont trois boys scouts (dont « l'hypocrite Jean Bart ») vingt-six titres paraîtront. Ces séries connaîtront un grand succès, puis tomberont dans l'oubli à la fin des années 1950. Le Nyctalope n'aura pas la postérité de Fantômas, le personnage (maléfique, quant à lui, qui lui ressemble le plus), de Rouletabille ou d'Arsène Lupin. Quant aux boys-scouts, ils connaîtront une désaffection que n'atténuera pas la vogue des héros scouts dans les œuvres écrites et illustrées pour la jeunesse(5).

    Touchant à tous les genres, doué d'une curiosité universelle et insatiable, Jean de La Hire se consacre aussi à des sujets "sérieux", qui ne relèvent pas de la fiction. Ainsi, dès 1905, il publie une biographie de Colette, son amie, une des premières écrites sur cet auteur (qui n'a alors que trente-deux ans). Il donne également des essais sur les sujets les plus divers : Les gaudrioles militaires (1897, à dix-neuf ans), Mémoires d'un Don Juan et physiologie du donjuanisme (1904), Le président Fallières, la vie politique, le congrès de 1906 (1906), Les voyages passionnés. À Venise, dans l'ombre de Byron (1915), L'Europe future. Réponse à H.G.Wells (1916), Les amours, les frasques, et la passion de Mirabeau (1926)(6).

    Jean de La Hire épouse en 1904, Marie Weyrich, fille de pasteur, qui aura une activité de romancière, de poétesse, de peintre, et sera l'amie de Francis Picabia. Mais, malade, elle s'éteindra dès 1925, à quarante-sept ans seulement.

    De l’inclination républicaine et démocratique à la foi nationale-socialiste

    Nous l'avons dit, Jean de La Hire, révolté contre son milieu d'origine et devenu anticlérical en raison de la sévérité de ses maîtres jésuites, avait embrassé les idées républicaines et démocratiques. Les années passant, il met une sourdine à son anticléricalisme, et c'est bien malgré lui que sa biographie romancée de Sainte Thérèse d'Avila suscite la réaction violente de l’Église romaine : il n'avait pas eu, quant à lui, d'intention provocatrice. En revanche, son antimilitarisme, déjà vif dans La gaudriole militaire (1897 péché de jeunesse), s'accentue. Et ce d'autant plus qu'il conservera de sa participation de combattant de la Grande Guerre des souvenirs atroces et des séquelles pulmonaires durables du gazage dont il aura été la victime. L'idée du retour possible de la guerre sera chez lui une hantise, et, à l'approche du second conflit mondial, il produira presque simultanément cinq ouvrages sur le sujet La Guerre, la guerre !, Maginot-Siegfried, Batailles pour la mer, l’Afrique en flammes et La fin… par le pétrole, tous publiés en 1939.

    De ce point de vue, Jean de La Hire ressemble à Jean Giono, lui aussi très marqué par son expérience de combattant de la Grande Guerre, et devenu inconditionnellement pacifiste. À la différence de ce dernier, il ne signe cependant pas le manifeste clandestin Paix immédiate de septembre 1939. Et cependant, il aurait pu le faire aisément. En effet, on relève, parmi les noms des signataires, ceux d'authentiques hommes et femmes de gauche, tels Alain, Louis Le-coin, Marceau Pivert, Henry Poulaille, Victor Margueritte, Germaine Decaris, Thyde Monnier, entre autres ; et on trouve surtout ceux de personnalités dont Jean de La Hire se sentait particulièrement proches, comme Marcel Déat et Ludovic Zoretti.

    Car, en deux décennies (1919-1939), Jean de La Hire avait beaucoup évolué. Le républicain démocrate bon teint, plutôt anticlérical et dreyfusard, de la Belle Époque a été déçu par l'évolution (ou plutôt l'involution) de la République française après la Grande Guerre. Le pourrissement dès institutions, la corruption et l'incurie des parlementaires, l'impuissance de l'exécutif, le déclin et les crises économiques et financières, l'incapacité de la SFIO à se rénover pour s'adapter aux temps nouveaux, l'inféodation des communistes à l'URSS totalitaire, l'ont éloigné de la gauche radicale et socialiste vers laquelle il inclinait dans sa jeunesse. Comme Marcel Déat, Adrien Marquet, Ludovic Zoretti et autres, il en vient à opter en faveur d'un régime à la fois nationaliste et socialiste, planificateur et technocratique en économie, réformiste au plan social, peu ou prou corporatiste, seul capable de relever la France de son déclin et du marasme. Le régime fasciste italien et le national-socialisme allemands lui semblent des modèles acceptables, dans la mesure où ils concilient prospérité nationale et résolution de la question sociale.

    Un partisan actif de la collaboration

    Aussi, dès juillet 1940, il se rallie au maréchal Pétain et à la cause de la Révolution nationale. Au début de 1941, il adhère au Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat. Comme ce dernier, il ne voit de chance de relèvement pour la France que dans une politique de collaboration sans réserve avec l'Allemagne hitlérienne et l'instauration d'un régime de type fasciste. Afin de contribuer à la promotion de ces idées, il participe aux activités du groupe Collaboration fondé par Alphonse de Châteaubriant, et où s'activent des personnalités telles que Drieu La Rochelle, Georges Claude, le cardinal Baudrillart, Abel Hermant et Abel Bonnard. Il met sa plume au service de ses idées politiques. Après Le crime des évacuations. Les horreurs que nous avons vues (1940), violente condamnation des conséquences humaines catastrophiques de l'incurie, en pleine guerre, du gouvernement de Paul Reynaud, de Daladier et de Mandel, il exhorte à l'édification d'une Europe nationale-socialiste dans Le Travail, les Travailleurs et la Nouvelle Europe (1941), et à la collaboration pleine et entière avec l'Allemagne, dans Hitler, que nous veut-il donc ? (1942). Il donne également une violente diatribe contre la Grande-Bretagne, avec Mort aux Anglais ! Vive la France ! (1942).

    Ses convictions sont telles que les autorités allemandes d'occupation lui confient, en octobre 1940, l'administration de-la maison juive d'édition Ferenczi & fils, aryanisée, et ce contre le vœu du Commissariat général aux Questions juives, qui aurait préféré un gérant moins pro-allemand. Cependant, d'un commun accord entre les Allemands et lui-même, Jean de La Hire quittera ce poste dès décembre 1940. C'est par cette maison, rebaptisée Editions du Livre moderne qu'il fera éditer les ouvrages politiques que nous citions plus haut.

    La réprobation, puis l'oubli

    À la Libération, il fait l'objet de poursuites. D'abord exclu du Syndicat des Editeurs (9 septembre 1944), il est arrêté le 21 mars 1945. Malade, toujours en raison des séquelles du gazage dont il fut victime durant la Grande Guerre, il est transféré à l'hôpital de Château-la-Vallière, en Indre-et-Loire, d'où il parvient à s'échapper. Il sera condamné par contumace à dix ans de détention et à l'indignité nationale à vie. Durant six ans, il vit dans la clandestinité, changeant de domicile et de région, faisant parfois des excursions à l'étranger. Fatigué de cette vie errante, que, d'ailleurs, la maladie l'oblige à cesser, il se rend le 3 décembre 1951. Son âge, son état de santé, le refroidissement des passions anti-collaborationnistes de 1944-1945, lui valent l'indulgence de l’État et des autorités judiciaires, qui le dispensent d'un nouveau procès. Il s'éteindra à Nice le 6 septembre 1956, victime de ses affections pulmonaires consécutives au gazage qu'il avait subi.

    L'oubli en lequel il est tombé est regrettable dans la mesure où il fut le premier auteur populaire de fantastique et de science-fiction, et l'un des meilleurs auteurs de romans d'aventure destinés au grand public.

    Paul-André Delorme Rivarol du 20 avril 2017

    1 Le Matin, dirigé de 1901 à 1944 par Maurice Bumu-Variila, ne cessera d'évoluer par la suite. Conservateur après la Grande Guerre, il deviendra nationaliste et antidémocrate durant les années 1930, puis pétainiste et collaborationniste sous l’Occupation.
    2. Éditions Girard.      

    3. À partir de 1952, le livre sera réédité sous le titre Soucoupe volante.

    4. Ce nom change suivant les romans de la série, devenant tour à tour, outre Sainte-Claire, Saint-Clair, Sainclair ou Sinclair.

    5. On songe ici tout spécialement à la bande dessinée, notamment à Tintin (fortement inspiré du scoutisme et créé par l'ancien scout Hergé, qui l’avait conçu initialement sous les traits de Totor, chef de la patrouille des Hannetons) et de la Patrouille des Castors, la série créée par MiTacq et Jean-Michel Charlier (1895-1993).

    6. Biographie romancée du grand tribun des débuts de la Révolution française.

  • Syncope chez les laïcistes à la vue du programme de Civitas

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    Forces Laïques, une obscure association d’ayatollahs de la laïcité, vient de publier un communiqué alarmiste. Quel est le sujet de l’émoi ? La découverte du programme de Civitas, « à faire frémir d’horreur » tout franc-maçon qui se respecte !

    Et ce communiqué de noter :

    • Abrogation de la loi Taubira
    • Retrait de la loi Gayssot
    • Interdiction de l’avortement
    • Arrêt immédiat de l’immigration et « réémigration » des immigrés
    • Fin de la laïcité,…

    Plus effroyable encore, le communiqué de Forces Laïques remarque que Civitas a pour but avoué de restaurer la France catholique

    La rumeur prétend qu’à la lecture de ce communiqué en loges maçonniques, plusieurs frères trois-points ont fait une syncope.

    http://www.medias-presse.info/syncope-chez-les-laicistes-a-la-vue-du-programme-de-civitas/73935/