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  • CE NE SONT PAS LES HABITANTS QU’IL FAUT RECONQUÉRIR, CE SONT LES CRIMINELS QU’IL FAUT ÉLIMINER

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    Il semblerait qu’au lendemain de la présentation de la « nouvelle » police de sécurité du quotidien par le ministre de l’Intérieur, un certain nombre d’élus aient été déçus de n’avoir pas été retenus pour expérimenter ce dispositif. Il est vrai que c’était certainement une bonne occasion de voir arriver dans leurs villes quelques policiers supplémentaires – vraisemblablement ponctionnés ailleurs au détriment d’un autre élu -, et de recevoir quelques centaines de milliers d’euros dans le cadre d’une politique publique qui se révélera, au final, aussi inefficace que les autres. Il fallait donc passer en premier, avant que le dispositif, à brève échéance, ne meure de sa belle mort.

    Ce sont donc 15 « quartiers de reconquête républicaine » qui ont été retenus pour 2018. 15 autres devraient venir s’ajouter en 2019. Oui, mais voilà, il se trouve que les 15 quartier ciblés cette année sont loin d’avoir été oubliés dans le passé. Ainsi retrouve t-on les quartiers « Gros Saule » et les » Beaudottes » à Aulnay-sous-Bois et Sevran, « le Neuhof » à Strasbourg, « Les Tarterêts » à Corbeilles-Essonne, « La Mosson » et « La Paillade » à Montpellier, « Les quartiers nord » à Marseille, « Ousse-des-bois » à Pau, ou « Le Mirail » à Toulouse. Et 7 autres villes qui ont déjà, au cours de ces dernières années, largement bénéficié des finances publiques sans que la moindre amélioration à la sécurité quotidienne n’ait été apportée. Il s’agit donc bien là d’un puits sans fond que le contribuable français s’apprête à alimenter à nouveau.

    Mais au-delà de la gabegie financière qui s’annonce, c’est bien le cœur même de ce dispositif qui est contestable. D’abord, parce qu’il repose sur un constat volontairement erroné. Ainsi est-il décrit comme ayant vocation à réconcilier les habitants (de ces quartiers) avec leur police. Or, tout le monde sait que les policiers et les habitants ne nourrissent aucune animosité réciproque. Et comme le souligne le boxeur Patrice Quarteron, issu de ces quartiers, « que c’est une minorité bruyante et violente qui se fait entendre à la place des gens honnêtes, et que si un habitant ose parler à quelqu’un d’extérieur, son appartement va brûler« … « Ceux qui ne veulent pas d’emmerdes se taisent« . Et son constat est implacable : « Ces trafiquants font régner la terreur et beaucoup d’enfants ont peur. » Alors, il ne faut pas se tromper d’objectif. Ce ne sont pas les habitants qu’il faut reconquérir, ce sont les criminels qu’il faut éliminer, et ce combat ne se gagnera pas à coup d’opérations médiatiques.

    Ensuite, parce qu’aujourd’hui, nos policiers (nationaux et municipaux), nos gendarmes et nos pompiers sont au bord de la rupture. Ils n’ont plus confiance. Ils portent encore les stigmates de « l’affaire Théo » qui a vu 4 policiers, à Aulnay-sous-Bois justement, que l’on savait dès le départ innocents des faits qu’on leur reprochait, lâchés par leur hiérarchie. Jetés aux chiens par les élus et le gouvernement, président de la République en tête. Une honte pour notre démocratie et notre République. Et c’est à eux que Macron, l’ancien ministre de l’Économie de Hollande, complice cette trahison, demande un « profond changement de méthode » ?

    Mais ne serait-ce pas plutôt à tous ces donneurs de leçons de changer de méthodes ? D’assumer enfin les responsabilités pour lesquelles les Français les élisent. D’avoir le courage de défendre les plus faibles contre les terroristes et les délinquants. De soutenir en toutes circonstances leurs policiers et leurs militaires. De cesser enfin, de gaspiller l’argent public pour des causes perdues d’avance du fait de leur lâcheté. Là serait sans doute la vraie réforme à entreprendre !

    http://www.bvoltaire.fr/ne-habitants-quil-faut-reconquerir-criminels-quil-faut-eliminer/

  • Carl Lang : "Un chemin de résistance"

    6a00d83451619c69e201b8d2da64f5970c-120wi.jpgA l'occasion de la sortie de son livre-entretien retraçant ses 40 années d'engagement politique au FN puis au sein du Parti de la France, Carl Lang répond aux questions de Riposte Laïque :

    Vous présidez le Parti de la France depuis bientôt dix ans. Vous avez multiplié les mises en garde, et souvent les propos sévères contre le nouveau Front National de Marine Le Pen et Florian Philippot. Considérez-vous que les faits vous ont donné raison alors que le FN a été présent au deuxième tour et a réalisé un score jamais atteint ?

    Je constate que Marine Le Pen transforme l’or en plomb. En 2017 et pour la première fois de son histoire, le Front National disposait de conditions politiques, sociales et médiatiques extraordinairement favorables à une percée électorale décisive : un bilan calamiteux du quinquennat de François Hollande, une gauche ultra divisée au premier tour, le candidat Fillon englué dans des affaires et lynché par les médias, une actualité traversée par la question des migrants et du terrorisme islamique et l’assassinat à Paris d’un policier par un djihadiste deux jours avant le premier tour.

    Nous étions bien dans un contexte unique et une situation que l’on ne retrouvera peut-être jamais. Des conditions historiques exceptionnelles étaient réunies et la candidate Bleu Marine a transformé un boulevard électoral en chemin de traverse. L’entre deux tours a de surcroît été calamiteux et incohérent, en particulier sur la question européenne, et le débat face à Macron une honte pour tous les militants nationaux et une humiliation pour la cause nationale. Dans ce débat face au candidat Macron la médiocrité aurait pourtant suffi à sauver les apparences. Quel magnifique cadeau offert sur un plateau par Marine Le Pen au candidat de la gauche libérale-mondialiste et du système. C’est impardonnable (...)

    Mais alors vous devez vous réjouir du départ du FN de Florian Philippot ?

    La réalité est que Marine Le Pen et Florian Philippot pensent la même chose. Ce qui est assez extraordinaire dans cette affaire est que Marine Le Pen a réussi le tour de force de pousser au départ le seul lieutenant qui partageait exactement ses convictions souverainistes de gauche. Après l’exclusion de Jean-Marie Le Pen et le renoncement de Marion Maréchal, on peut dire que la présidente du Front National est efficace pour faire le vide autour d’elle. Et ce n’est pas fini… (...) 

    Comment voyez vous l’avenir de la famille patriote, entre un FN en grosse difficulté à la veille de son congrès et un ensemble de petits partis bien trop faibles pour peser efficacement ?

    La situation pourrait se décrire de la manière suivante : Marine Le Pen est au volant d’un autobus en panne et dont les voyageurs descendent les uns après les autres mais qui occupe le milieu de la chaussée et empêche les autres véhicules de passer. Nous allons donc d’une manière ou d’une autre devoir contourner l’obstacle et reprendre notre marche en avant au service de la nation et du peuple. C’est notre devoir et c’est une nécessité.

    On peut également retrouver cet interview de Carl Lang dans l’émission "Vive l'Europe" :

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Vers un Italexit ?

    Lu sur le blog d'Yves Daoudal :

    "La Ligue du Nord n’exclut pas une sortie de l’Italie de l’UE si Bruxelles refuse de renégocier d’ici deux ans ses règlements en matière de fiscalité et d’immigration :

    « Si d’ici là nous n’avons rien obtenu (…), nous n’excluons pas un retrait, comme la Grande-Bretagne l’a fait », a déclaré à Reuters Claudio Borghi, responsable de la politique économique au sein de la Ligue.

    La coalition de droite (Forza Italia, Ligue du Nord, Frères d’Italie), devrait remporter les prochaines élections. A priori le parti de Berlusconi devrait être devant la Ligue du Nord. Mais l’inverse n’est pas exclu. Or l’accord entre ces partis stipule que c’est le parti arrivé en tête qui désigne le chef du gouvernement.

    Comme on le sait, Forza Italia est moins eurosceptique que la Ligue du Nord, mais la colère gronde aussi chez Berlusconi contre la rigueur budgétaire imposée par l’UE."

    http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2018/02/14/italexit-6026481.html

     

  • Éric Zemmour s’étonne qu’on reproche aux Polonais de réécrire leur Histoire, alors que la France est championne en ce domaine

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    Eric Zemmour, lui-même juif, trouve paradoxal de reprocher aux Polonais de réécrire leur histoire, sachant que la France a promulgué de nombreuses lois mémorielles dans lesquelles l’Histoire de la France a été réécrite et rendue définitivement obligatoire, sans laisser de possibilité aux historiens de vérifier les faits. Depuis la Seconde guerre mondiale tous les pays envahis par l’Allemagne sont montrés du doigt par Israël et ses affidés et tenus pour responsables des exactions qui ont pu être commises contre les Juifs, par l’envahisseur durant son occupation.  La France qui a longtemps refusée d’être tenue pour responsable, s’est finalement couchée devant ce diktat sous la présidence de Jacques Chirac et depuis la litanie des repentances n’en finit plus, quel que soit le président. La Pologne, pays particulièrement martyrisé durant cette période,  s’insurge d’être jugée responsable des exactions issues de l’invasion allemande durant la seconde guerre mondiale, et afin d’échapper pour toujours à cette accusation humiliante et « instrumentalisante », a décidé de graver définitivement dans le marbre des lois, l’exemption de la responsabilité du pays dans ces horreurs. La France dans ce domaine, semble championne toutes catégories des lois liberticides, avec flagellations, repentances et écrasements coupables, autant de manipulations mentales qui permettent d’instrumentaliser les consciences pour des buts inavoués.

    Il semblerait que certaines victimes pèsent plus lourd que d’autres, car aujourd’hui encore, après toutes les horreurs commises depuis la Seconde guerre mondiale partout dans le monde, en Asie du fait du communisme ou des USA,  en Europe du fait du communisme ou dans les Balkans du fait de l’OTAN etc., en Amérique latine, en Afrique actuellement encore, au Moyen-Orient sous la responsabilités des pays occidentaux, auxquels certains génocides islamiques peuvent être co-attribués,  etc. etc. Après toutes ces victimes, Israël continue de poursuivre de sa vengeance éternelle les pays qui ont été victimes de l’invasion allemande durant la Seconde guerre mondiale, sans soucis des conflits meurtriers auxquels ce pays contribue lui-même, ni même d’ailleurs, de la part que les Juifs eux-mêmes peuvent avoir dans le second conflit mondiale 1939-1945, d’où ont découlé les invasions et la Shoah.

    La Pologne par la loi sensée exemptée pour toujours le pays de cette accusation lourde de conséquences, entend que sa population ne soit pas accablée du poids de la repentance qui permet toutes les manipulations mentales en Occident, ainsi que les contraintes financières qui en découlent. Sous de Gaulle, Pompidou et Mitterrand, les seuls présidents de la République qui ont vécu la Seconde guerre mondiale, il semblait aussi que la position officielle de la France exempterait à jamais son peuple des accusations qui pèsent aujourd’hui contre les Polonais…

    Voir aussi:

    http://www.medias-presse.info/eric-zemmour-setonne-quon-reproche-aux-polonais-de-reecrire-leur-histoire-alors-que-la-france-est-championne-en-ce-domaine/87526/

  • CHRISTIANE TAUBIRA, QUE PENSEZ-VOUS DE METTRE LES MIGRANTS EN GUYANE ?

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    L’ancien garde des Sceaux aime le mouvement : normal, elle est de gauche. Et avec elle, il faut que ça bouge.

    Soyons juste avec elle. La Taubira (comme on disait la Callas) ne parle pas : elle chante. Toujours munie d’une lyre. Toujours servie de sa belle voix de velours. Voici quelques extraits de son dernier air.

    « Fermeté et humanité sont des mots marketing [ndlr : allusion aux propos de Macron]. La juxtaposition des mots “fermeté et humanité” n’a pas de sens. Nous sommes dans une période de circulation humaine, il est donc absurde de vouloir endiguer cette circulation humaine juste pour savoir satisfaire le parti de l’opinion publique. Il faut penser le monde et notre rapport à ces circulations humaines puisqu’elles vont s’intensifier. Effrayer l’opinion publique européenne, parce qu’un peu moins d’un million de personnes arrivent aux portes de l’Europe, de 500 millions d’habitants, il y a un moment où il faut opposer les choses. »

    Madame Taubira est fâchée avec les chiffres : il y a, en Europe, 22 millions de résidents non européens (migrants et immigrés). On ne lui cherchera pas querelle sur ce sujet. Il y a, en France métropolitaine, une forte densité de la population : 116 habitants au kilomètre carré. Mais nous avons, outre-mer, un département français très peu peuplé : 36 habitants au kilomètre carré. La Guyane, si chère à madame Taubira.

    Oui, c’est là-bas qu’il nous faut accueillir des millions de migrants. La Guyane, c’est bien la France, n’est-ce pas, Madame Taubira ? La plus grande partie de ce département est recouverte d’une belle, épaisse foret amazonienne. Une oasis de la biodiversité. Quasiment inhabité.

    Des migrants y seraient bien. Des espaces infinis où l’on pourrait construire jusqu’à plus soif des centres d’hébergement. En plus, pas de problèmes de voisinage. Les quelques Indiens qui y habitent sont réputés pacifiques et indolents. Bien sûr, il arrive que des chercheurs d’or venus braconner du Brésil voisin s’y aventurent. Il suffira de les abattre à la machette…

    Certes, la Guyane, c’est loin. Mais quand on est, comme Christiane Taubira, une adepte des mouvements circulatoires, on ne va pas s’arrêter à ce genre de détails. Circulez, circulez, dit-elle, ou plutôt chante-t-elle. À la façon des flics d’antan qui, pour disperser un attroupement après un accident automobile, lançaient : « Circulez, y a rien à voir. »

    http://www.bvoltaire.fr/christiane-taubira-pensez-de-mettre-migrants-guyane/

  • Le festival des violences gratuites - Journal du mercredi 14 février 2018

  • Amoureux de la France cherchent cœur à prendre

    6a00d83451619c69e201b7c94fbe04970b-320wi.jpgCompte-rendu de la réunion des Amoureux de la France qui s'est tenue à Nice le 09 février dernier :

    "C’est à l’hôtel Westminster de Nice, dans un grand salon chargé de stucs, aux tentures moirées et lustres monumentaux, que Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France et Jean-Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate, ont présenté leur plateforme participative Les amoureux de la France.

    Ils y étaient accueillis par Olivier Bettati, conseiller régional et Jean-Marc Chipot, animateur de Debout la France sur le département.

    18h30, la salle est comble, 200 personnes. On ouvre une autre salle, avec écran géant qui se remplit également. On notera la présence de M. Jacques Peyrat [Ancien maire UMP de Nice et ancien député FN, NDLR] (...) La séance commence par les allocutions des quatre animateurs qui présentent le cadre de cette plateforme. S’en suivent les traditionnelles questions de la salle. 21 heures, fin des débats.

    Depuis les dernières élections présidentielles, il n’y a plus aujourd’hui qu’En Marche et sa dictature déguisée des soi-disant valeurs de la République. Le reste du monde politique français n’est plus qu’un champ de ruine. LRPSFN et φ essayent de survivre pathétiquement.Toutes les chapelles de l’opposition n’ont qu’un seul mot à la bouche, on reconstruit sur la terre brûlée. Mais malheureusement avec les gravas ! Chacune de ces chapelles a son champion qui s’accroche à son trôneLes Amoureux de la France est dans le droit fil de cette volonté de reconstruire sur une nouvelle virginité (...)

    Depuis ces dernières élections, beaucoup de Français de toutes ces familles de la grande droite identitaire, patriote, sont en errance. De François Fillon à Marine Le Pen, de Dupont-Aignan à Frédéric Poisson en passant par François Asselineau, tous ont échoué là où un boulevard était grand ouvert. Le gâchis !

    L’idée d’une plateforme identitaire est une excellente chose. Elle doit être rédigée de principes simples. Elle ne fonctionnera que si, dans un premier temps, elle n’est pas associée à une personnalité politique et à son passif, mais à un collectif anonyme débarrassé de toute aliénation partisane. Il appartiendra alors à tous les hommes de bonne volonté de s’y rapprocher, de l’animer. La personnalité qui en émergera se fera naturellement, par la voix des seuls Français qui feront vivre cette plateforme.

    En ce jour de la Saint Valentin, on a envie d’écrire : « Amoureux de la France cherchent cœur à prendre, vieux dragueurs s’abstenir ».

    Prochain rendez-vous 2022, il faut se bouger maintenant, pas en 2021."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Jean-Michel Vernochet : « Macron s’inscrit dans la suite de Robespierre, le feu et la verve en moins »

    477160790.jpgJournaliste, écrivain, ancien grand reporter au Figaro Magazine, professeur à l’École supérieure de journalisme (ESJ Paris), Jean-Michel Vernochet sera l’invité du Cercle de Flore vendredi prochain, 16 février 2018. Il a bien voulu répondre d’ores et déjà à quelques-unes des questions du Cercle de Flore.

    Votre dernier livre, sorti aux éditions Le Retour aux sources, s’intitule La Guerre civile froide – La Théogonie républicaine de Robespierre à Macron. Robespierre et Macron, même combat alors ?

    Il existe une continuité historique non démentie entre les pères de la Révolution française et les agents de l’actuelle révolution mondialiste. Nous sommes passés en deux siècles d’un projet républicain d’abord national à un projet européen – avec l’expansion napoléonienne : la guerre d’Espagne renvoyait en écho aux guerres de Vendée par son caractère “religieux” ; l’Église espagnole combattait par les armes la religion républicaine essentiellement anti-chrétienne. Aujourd’hui, la révolution globaliste (qui ne dit évidemment pas son nom) vise encore et toujours l’instauration d’une république universelle mieux connue du grand public sous le nom de “gouvernance mondiale”. Mais ce sont toujours les mêmes concepts qui sont à l’œuvre et, plus précisément, les mêmes idées directrices que celles qui qui animaient la “révolution mondiale” qu’avaient lancée Lénine et son armée, messianiste et athée, de révolutionnaires professionnels. Macron s’inscrit bien dans la suite de Robespierre, le feu et la verve en moins parce qu’il n’est plus un initiateur mais un simple exécutant, au mieux un syndic de faillite, le liquidateur d’une nation qui n’a plus sa place en tant que telle dans le nouvel ordre mondial… en marche.

    Comment expliquez-vous le triomphe des idées abstraites de « liberté, égalité, fraternité » et du babélisme juridique qui en a découlé ?

    Ces idées ont de quoi enflammer les imaginations et les cœurs. Elles sont le reflet d’un vieux rêve de l’humanité, celui d’un âge d’or à venir ou de son retour après avoir été perdu à l’instar de l’Éden originel. L’homme ne serait plus alors « un loup pour l’homme », la paix éternelle régnerait et le carnivore cohabiterait en bonne entente avec l’herbivore. Manque de chance, pour atteindre ce but sublime, il faut généralement exterminer tous ceux qui y font obstacle ou qui sont soupçonnés de scepticisme ou de simple tiédeur. Les ouvriers et les paysans russes furent, à partir de 1918, les premières victimes de ce mirage sanglant. Ces ennemis désignés du genre humain sont par définition prédestinés à l’échafaud ou au Goulag. Ce qu’il y a d’extraordinaire, c’est qu’aucune tentative d’instaurer une république égalitariste – la Sérénissime République vénitienne n’a vécu dix siècles (697-1797) que parce que ses “valeurs” se situaient aux antipodes des celles des Lumières – n’a vécu ou survécu très longtemps… Pour la simple et bonne raison que les idées qui les dirigent sont non absolument viables. Elles sont frappées d’impossibilité matérielle, parce qu’elles sont ontologiquement un négationnisme du réel. Pour être brutal, disons que le socialisme n’a jamais nulle part fonctionné et que seules des institutions totalitaires voire strictement concentrationnaires (le socialisme de caserne) lui ont donné un semblant d’existence éphémère. Qu’est-ce que les soixante douze ans de l’Union soviétique au regard de la longue durée historique ?

    Alors que triomphe En Marche, vers quel projet politique d’enracinement faudrait-il se tourner ?

    Retour à la tradition, au bon sens, retour au réel comme le prônait Gustave Thibon. Il n’est pourtant pas bien difficile de voir et d’entendre les graves dissonances et discordances du discours officiel toujours imprégné d’utopisme et de graves distorsions de la réalité. Cela pour ne pas pas parler des mensonges éhontés que déversent à longueur de temps et d’antenne les canaux publics d’information… financés par nos propres impôts. Mais remonter la pente sera rude pour toutes sortes de bonnes et de mauvaises raisons. Entre autres parce que les classes économiques dirigeantes se battent “le nez dans le guidon” pour conserver leurs parts de marché. Celles-ci fondent comme neige au soleil sous le feu de la concurrence du Tiers-Monde, de la Chine notamment. Être “compétitif” est devenu le maître-mot quoi qu’il en coûte. Nos champs sont inondés de Roundup parce qu’il faut maintenir la compétitivité ! Plutôt crever que de ne pas s’aligner sur les coûts de production, les barèmes et les prix du Middle Ouest, des pampas argentines reconverties ou des déserts agricoles de l’Amazonie déforestée et dévastée. Ces classes économiques compradores ne voient généralement pas plus loin que leur intérêt à court ou moyen terme, parce qu’en fait elles ont égaré leur boussole morale… et vitale. L’économie ne saurait s’exercer sainement sans rigueur morale. Mais celle-ci a bel et bien disparu depuis que la trahison des clercs est effective, c’est-à-dire depuis que l’Église s’est en grande partie convertie à la religion des droits de l’homme, corollaire du monothéisme du marché. Religion qui porte l’exact contraire d’une éthique et qui n’est en soi qu’un instrument de sidération mentale, un moyen de coercition et de terrorisme intellectuel au service d’une société ouvertement et volontairement suicidaire.  

  • Contre la soviétisation du numérique, touche pas à mon net !

    Depuis quelques années, un phénomène se met en place, une censure progressive et de plus en plus réelle. On peut s’interroger: que lira-t-on dans dix ans ? Y aura-t-il encore des opposants ?

    L’homme est d’abord un être rationnel. Disons d’emblée qu’aucune censure ne peut, n’a pu et ne pourra empêcher de penser et d’agir autrement. C’est même la grande leçon des totalitarismes du 20ème siècle. Et pourtant, nous sommes inquiets ? La censure en cours ne va-t-elle pas handicaper les esprits libres et retarder les espérances ?

    Paradoxalement, c’est la presse officielle qui semble en pâtir en perdant non seulement des lecteurs mais aussi toute crédibilité. En fait, la grande presse se tire une balle dans le pied en se faisant le relais officiel de l’apologie des censeurs ? Tout ce qui remet en cause l’idéologie officielle n’a plus sa place sur YouTube. Il faut donc le souligner : pour la première fois, nous n’avons plus affaire à une censure verticale, la censure d’État, une censure gouvernementale qui était rendue possible par tout un arsenal de mesures et de lois criminalisant les idées ou les thèses historiques (lois Pléven et Gayssot) et restreignant classiquement la liberté d’expression mais nous avons affaire à une censure horizontale qui passe par des entreprises privées, les grandes plates formes numériques du web qui opèrent dorénavant un rôle de censeur des opinions .

    Aux États-Unis, YouTube a par exemple fait savoir que le contenu publié par RT serait systématiquement pénalisé dans les référencements. Les reportages de Russia Today, ses contenus, ses vidéos seront donc handicapés puisque le public y aura plus difficilement accès. On assiste donc bien en quelque sorte à la soviétisation du numérique et ceci ne peut tromper aucune personne avertie de la spécificité du web depuis le début à savoir le principe fondateur de l’open internet, de l’internet ouvert. C’est la fin d’une époque.

    En France, les journalistes du Monde ou de L’Express sont devenus les vecteurs de campagnes systématiques de dénigrement des idées non conformes. Du coup, la grande presse française a choisi d’engager la bataille qu’elle perdra logiquement en rentrant en guerre contre l’éradication de toute pensée nouvelle et émergente. Ainsi, la presse française meurt chaque jour de la verticalité d’Etat, de sa subordination aux élites politiques et financières qui nous gouvernement. Les journalistes déjà quasi fonctionnaires, formés dans les écoles du journalisme aux réseaux lexicaux des non-dits et du camouflage sémantique se convertissent en gardiens humanitaires du net. Ainsi, le paysage médiatique français se retrouve complètement cadenassé et ne trouve d’autre issue que dans la culture des blogueurs et des sites alternatifs de réinformation.

    Comme La Pravda d’hier, Le Monde crache ainsi son venin et les télégraphistes de la post-vérité en appellent à la répression de tous les dissidents. Avec la chasse aux fake news, on monte d’un cran, on horizontalise en quelque sorte l’inquisition. On tente la fermeture des canaux de diffusion.
    C’est rigoureusement impossible à moins de changer d’époque

    Nous sommes à l’ère numérique. A la Renaissance, on ne put rien faire contre la révolution de l’imprimerie et la diffusion des livres. Il apparaît évident qu’en 2018, rien ne pourra arrêter le déploiement du numérique. Les imprimeurs révolutionnaires ou réformés d’hier sont les hackers d’aujourd’hui et surtout de demain. Arrêtez la musique d’internet, c’est fermer le village global. On ne saurait vouloir ralentir ou supprimer la propagation du web. De plus, l’ère numérique a pour présupposé l’innovation et la créativité permanente avec une ubiquité des données qui exige la liberté d’opinion totale et c’est même l’instinct de conservation du système cybernétique lui-même. Sans ce principe de l’ouverture et de la création libre de contenus, la richesse numérique ne saurait être produite.

    Twitter est allé plus loin en affirmant qu’il ne se contentera plus de purger les contenus écrits mais qu’il irait jusqu’à purger les utilisateurs malveillants. En se transformant en nouveaux bureaux politiques de la bien pensance humanitaire, toutes ces plates formes sont à terme condamnées par principe dans la nouvelle économie numérique.

    Si votre engagement viole les conditions et les clauses de la charte de YouTube ou de Facebook, vous seriez exclu de leur plate-forme mais une plate-forme ne saurait se réduire à une police d’assurance fut-elle politique ou philosophique et une telle dérive inquisitoriale se retournera contre le principe même de la diffusion libre et du moteur algorythmique.

    On est donc passé du tribunal de salut public, à la délation politique explicitée et légitimée par les journalistes et l’idéologie de la démocratie globale, directe et instantanée.

    La répression et la censure auront beau se développer sur la toile, les contre-mesures se renforceront

    Michel Lhomme

    Texte repris de Metamag

    https://fr.novopress.info/209585/contre-la-sovietisation-du-numerique-touche-pas-a-mon-net/