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  • Rioufol à Joffrin : «Le nationalisme n’est pas la guerre, c’est le multiculturalisme qui est la guerre»

    Ivan Rioufol sur le nouveau gouvernement italien Salvini-DiMaio : «Je comprends le désarroi de Laurent Joffrin (Libération) car c’est tout un monde qui s’effondre devant lui (…) C’est le réveil des peuples, des nations, des fiertés, des frontières, qui se manifeste en Israël comme en Italie où on assiste dans le fond à l’insurrection des peuples. Je trouve ceci formidablement encourageant. (…) Les Italiens se libèrent de la pensée unique qui forçait à se plier à des diktats technocratiques, européistes ou comptables (…) Cessez de dire que le nationalisme c’est la guerre. Aujourd’hui, c’est le multiculturalisme qui est la guerre. Vous avez là le réveil d’un peuple occidental qui ne veut pas être submergé par une culture extra-européenne parce que ce malaise italien, c’est naturellement la gestion de l’immigration, la place de l’Islam et la place du multiculturalisme
    – CNEWS, 19 mai 2018, 19h25

    http://www.fdesouche.com/1008295-rioufol-a-joffrin-le-nationalisme-nest-pas-la-guerre-cest-le-multiculturalisme-qui-est-la-guerre

  • Mai 68 • Les acteurs de la contestation [2]

    Guerre contre eux-mêmes ... 

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Les auteurs de Génération. Les années de rêve, Hervé Hamon et Patrick Rotman, ont dressé une longue liste des protagonistes de Mai 68. Nous reprenons ce qu’ils disent du milieu familial et social de chaque acteur.

    Jeannette Pienkny 

    Jeannette Pienkny, qui était la seule femme membre du bureau national du Mouvement de la jeunesse communiste au moment du XIVème Congrès du P.C.F., qui eut lieu au Havre en juillet 1956. Vingt ans plus tôt son père arrive en France. « Juif polonais, né à Lodz, il fut dirigeant de la Jeunesse communiste. Repéré par la police, il fuit en Allemagne, milite au P.C., que Hitler entreprend de démanteler. Arrêté durant un meeting, il est condamné, incarcéré. À peine libéré, il gagne Paris. À la déclaration de guerre, comme beaucoup d’immigrés d’Europe de l’Est, il s’engage. Il est fait prisonnier, revient en 1945. Jeannette ne découvre qu’alors son père. Elle a sept ans. Les souffrances et les déchirements intérieurs s’agrippent au cœur comme l’étoile jaune s’accroche à la poitrine : descentes de la milice, camps de réfugiés, ballottements d’autant plus effrayants qu’incompréhensibles. […] Chez les Pienkny, on parle yiddish ; la mère est couturière à domicile, le père ne ʽʽfaitʼʼ plus de politique, mais il en parle du matin au soir. Cet étrange assemblage d’éducation communiste et de culture juive – non religieuse – est au début des années cinquante le terreau commun de la bande que fréquente Jeannette. […] Pour ces jeunes juifs, l’antifascisme est incarné par le parti communiste. »[1] 

    Michèle Firk 

    L’une des grandes amies de Jeannette Pienkny s’appelle Michèle Firk : « Juive comme cette dernière – sa famille avait fui les pogroms d’Europe orientale au début du siècle –, elle a connu les persécutions raciales de la guerre. […] À dix-neuf ans, en 1956, elle prend sa carte du parti communiste ; mais son besoin d’action, son dégoût viscéral devant les horreurs de la guerre d’Algérie la détournent d’un engagement trop timoré à ses yeux. Elle entre dans les réseaux de soutien au F.L.N. »[2]

    Jean Schalit 

    Jean Schalit a des origines russes « mais son arrière-grand-père était le secrétaire de Théodore Hertzl, le fondateur du sionisme – d’ailleurs il fut l’un des douze pionniers qui émigrèrent en Palestine à la fin du XIXème siècle. […] Une branche de la famille a réussi dans la presse et possède la Société parisienne d’édition qui publie Bibi Tricotin, les Pieds nickelés, l’almanach Vermot. Mais le père de Schalit, par esprit d’indépendance, préférait travailler dans un journal économique, L’information. Homme de gauche, il a collaboré au cabinet de Léon Blum en 1936. Après la guerre, la Résistance, il dirige une publication de la C.G.T. […] En 1952, la police soviétique ʽʽrévèleʼʼ que des médecins voulaient assassiner Staline. Le compagnon de route se rebiffe ; il ne croit pas un mot de ce complot des ʽʽblouses blanchesʼʼ où les praticiens accusés ont surtout le défaut d’être juifs. Il s’éloigne du communisme au moment où son fils Jean, quinze ans, s’en approche. […] Communiste de marbre, il n’hésite pas à vendre, seul,LʼHumanité aux portes de l’institut d’études politiques où il est admis à la rentrée universitaire de 1956. Les chars russes tirent sur les ouvriers de Budapest, mais il reste fidèle comme un roc. […] Bientôt propulsé au bureau national de lʼU.E.C., il est chargé du journal Clarté »[3], qui est l’organe de la branche étudiante du PCF. 

    Serge July 

    Serge July, qui n’est pas adhérent à lʼU.E.C., est cependant un lecteur assidu de Clarté. Il a pour meilleur ami René Frydman, qui est étudiant en médecine. « July et Frydman se connaissent depuis le lycée Turgot, où ils étudiaient ensemble, et sont demeurés très liés. […] Imitant la moitié de leur classe, ils suivent les initiatives du M.R.A.P., un mouvement contre le racisme particulièrement actif dans leur quartier où les élèves d’origine juive sont nombreux – les parents de Frydman, immigrés de Pologne, se sont établis dans la confection. Le père July, lui, est un ingénieur des Mines, radical-socialiste, libre penseur et sceptique, qui n’essaie pas d’inculquer à son fils une quelconque orthodoxie politique. Pas plus que sa mère, catholique bretonne qui travaille chez Lelong, un atelier de haute couture. C’est elle qui l’élève, ses parents étant séparés. »[4] 

    Roland Castro 

    Roland Castro, né en 1940 à Limoges, étudiant aux Beaux-Arts et militant au Parti socialiste unifié (P.S.U.), se rappelle avoir dit, à propos du départ de Pierre Mendès France de la fonction de président du Conseil, en 1955, « lui qui est juif d’une lignée de juifs espagnols et grecs : eh oui, ils triomphent. Ils ont flanqué dehors le petit juif qui les dérangeait tant. Mais les petits juifs, tôt ou tard, rentrent par la fenêtre...ʼʼ »[5] Son père est « issu de la diaspora juive espagnole installée en Grèce, est né à Salonique. Mais, encore jeune homme, il émigre en France où il pénètre avec de faux papiers. Devenu représentant de commerce, il épouse à Lyon une juive grecque également de Salonique. Amoureux de son pays d’accueil, il s’engage en 1939 »[6] du côté de la France contre l’Allemagne nazie. Ania Francos, qui est la « fille d’un père russe et d’une mère polonaise, cachée de famille en famille durant lʼOccupation, faisait partie de la bande d’adolescents juifs qui se retrouvaient, le samedi et le dimanche, place de la République. »[7]  (Dossier à suivre)  

    [1]Ibid. p. 48-49.

    [2]Ibid., p. 52.

    [3]Ibid., p. 53.

    [4]Ibid., p. 127.

    [5]Ibid., p. 76.

    [6]Ibid., p. 119.

    [7]Ibid., p. 89.

    L'ouvrage de l'auteur ...

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    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ... 

    Dossier spécial Mai 68

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Au-delà des midinettes en pâmoison

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    Georges Feltin-Tracol

    Hier, samedi 19 mai 2018, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord a célébré les noces du prince Henry Charles Albert David, fils cadet du prince de Galles Charles, et de l’actrice Rachel Meghan Markle. Ces prénoms ne sont pas anodins. Ils rappellent un tropisme davidique sous-jacent puisque, selon certains cénacles occultistes, les souverains d’Angleterre seraient les héritiers des rois d’Israël de l’Ancien Testament.

    Par-delà l’aspect sentimental qui fait tressaillir les midinettes lectrices de Point de Vue – Images du Monde, ce mariage n’est nullement anecdotique, surtout quand il concerne la monarchie britannique. Celle-ci n’hésite jamais à passer des compromis avec les oligarchies cosmopolites afin de conserver ses acquis matériels et moraux.

    En avril dernier, malgré l’opposition véhémente du travailliste républicain Jeremy Corbyn, les 53 chefs d’État et de gouvernement décidaient par consensus de désigner le prince de Galles comme prochain Chef du Commonwealth. Vestige anachronique de l’Empire colonial britannique, le Commonwealthdilue lentement les identités autochtones brittoniques dans un mondialisme anglo-saxon. C’est dans cette perspective que la cérémonie de demain satisfera une nouvelle fois la « super-classe » planétaire.

    En accueillant une mulâtre, les Windsor montrent aux bien-pensants qu’ils entérinent l’actuelle submersion migratoire des Îles Britanniques et encouragent l’avènement dans les prochaines décennies d’une Babel métissée. Dès à présent pourchassées par les juges, les idées euro-identitaires passeront bientôt pour des actes de « terrorisme intérieur »; leurs promoteurs sont déjà en détention ou expulsés.

    D’origine étatsunienne, Rachel Meghan Markle renforce de facto les liens transatlantiques entre Londres et Washington, surtout si la parenthèse Donald Trump se referme rapidement pour cause de démission ou de destitution. De trois ans plus âgée que son époux, Meghan Markle, divorcée, ravit les franges les plus rances du féminisme. Celles-ci se scandalisent quand un homme fréquente une femme bien plus jeune que lui. Elles applaudissent en revanche le phénomène contraire médiatisé par les « cougars » du show biz et de Hollywood.

    La dynastie anglaise a l’habitude de se plier aux injonctions conformistes. En attendant que le palais de Buckingham soit le théâtre d’un mariage de même sexe ou d’une GPA, la City, ce repaire de la haute-canaille financière internationale, demeure plus que jamais le plus solide pilier sur lequel repose une monarchie usurpatrice, otage consentant du parlementarisme, de la ploutocratie et du règne absolu des partis politiques.

    Dans cette famille dont le cœur penche à gauche et qui s’adonne aux attitudes fantasques les plus mièvres, le membre le plus digne reste encore, pour paraphraser Georges Dumézil quand il parlait des Orléans, la reine Élisabeth II d’Angleterre.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°79, diffusée sur Radio-Libertés, le 18 mai 2018.

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  • Une honte!

  • BRUXELLES ENTERRE LA LANGUE DE MOLIÈRE : L’ULTIME HUMILIATION ?

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    Dans l’Europe post-Brexit, la France serait-elle en passe de passer de poule aux œufs d’or à dindon de la farce ? C’est, en tout cas, ce que l’on pourrait croire à la lecture d’un article sidérant de Politico en date du 7 mai 2018.

    Contributrice nette au budget européen à hauteur d’environ neuf milliards d’euros, la France ne bénéficie pas, pour autant, des nombreuses ristournes diverses et variées obtenues au fil des années par certains États membres. Un état de fait que l’on pourrait mettre sur le compte du manque de zèle de nos dirigeants successifs à défendre nos intérêts nationaux : au reste, Emmanuel Macron n’est pas près de changer la donne. Le chef de l’État s’est, en effet, déclaré prêt à augmenter les paiements de la France pour compenser les dix milliards d’euros de manque à gagner occasionnés par le départ du Royaume-Uni – et ce, en dépit de la baisse programmée de la PAC et de la politique de cohésion.

    À l’humiliation budgétaire pourrait désormais s’ajouter l’humiliation symbolique. Alors même qu’à l’issue du Brexit, seul 1 % de la population de l’Union européenne sera de langue maternelle anglaise, c’est bien cette dernière que Bruxelles pourrait imposer comme quasi-langue officielle unique. Le français, en perte de vitesse depuis l’élargissement à l’Europe de l’Est, perdrait ainsi son dernier bâton de maréchal, à savoir son statut de « langue de travail », au même titre que l’allemand et l’anglais. Cette demande, au reste absurde au regard de la situation géographique des principales institutions européennes, distribuées au sein de trois États francophones (la Belgique, la France et le Luxembourg), et du fait que 80 % des permanents de la Commission parlent le français, émane de certains représentants de pays de l’Est comme la République tchèque ou la Pologne, mais aussi d’une figure de poids : l’ancien Premier ministre italien Mario Monti.

    Ce dernier camouflet, qui vient s’ajouter au chapelet de couleuvres qu’a dû avaler la France ces dernières années, n’était malheureusement que trop prévisible. Marginalisé, le français est sous-utilisé au sein du Parlement, où le simple fait de requérir une interprétation suffit à vous faire passer pour une marquise – l’interprétation étant, d’ailleurs, purement et simplement écartée pour certaines missions à l’étranger. Au-delà de l’anecdote, il s’agit d’une inégalité de traitement scandaleuse, les députés non anglophones se trouvant de facto exclus de certaines réunions stratégiques, cruciales pour l’avenir de leurs États respectifs. Dernier bastion symbolique : la Cour de justice de l’Union européenne envisagerait, dans un même objectif d’efficacité, de substituer l’anglais au français dans ses délibérations.

    Le combat serait-il « perdu », comme l’affirme le député européen du PPE Alain Lamassoure ? De même qu’on aurait tout essayé contre le chômage, selon le mot fameux de François Mitterrand, ou contre le terrorisme, si l’on en croit le plus novice Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, faudra-t-il, demain, nous incliner devant la suprématie du globish, ersatz de la langue de Shakespeare et incarnation d’une époque confite dans le matérialisme et la médiocrité ? L’attitude d’un Jacques Chirac en 2006 ou, plus récemment, du représentant permanent auprès de l’Union européenne Philippe Léglise-Costa nous démontre qu’il est urgent et possible de convertir enfin notre contribution financière en dividendes politiques et que, face au mépris écrasant dans lequel la France et sa culture sont tenues, la seule réponse possible est celle de la chaise vide.

    http://www.bvoltaire.fr/bruxelles-enterre-langue-de-moliere-lultime-humiliation/