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  • Que l’Etat descende de notre dos et retire les mains de nos poches ?

    poches-vides-300x192.jpgC’est un coup de tonnerre au Japon, comme en France. Le Figaro rapporte comme ses confrères que «  Nissan réunira ce jeudi son conseil d’administration pour voter le départ du  PDG  du groupe Renault-Nissan Carlos Ghosn. (Nissan) affirme que (M. Ghosn)  a dissimulé une partie de ses revenus au fisc japonais. Le directeur général de Nissan, Hiroto Saikawa, a dénoncé des pratiques financières inacceptables et graves et a confirmé l’arrestation de Carlos Ghosn à Tokyo (…). Le PDG franco-brésilien « aurait sous-évalué de cinq milliards  de yens (38,9 millions d’euros) sa rémunération, qui s’élevait à près de 10 milliards. D’après l’agence de presse Kyodo, cette pratique a commencé en 2011 et a duré plus de cinq ans. » Bruno Gollnisch l’a souligné ces dernières années, il estimait  que le salaire octroyé  au  PDG  de Renault,  dont l’Etat français est toujours actionnaire à hauteur de 15%,   était exorbitant et aberrant, notamment au  regard des  résultats  de ce  patron champion des délocalisations.  N’en doutons pas, en pleine mobilisation citoyenne des gilets jaunes  contre le fiscalisme confiscatoire,  un concert de récriminations va retentir au  sein des  partis du Système pour dénoncer cette supposée fraude (M. Ghosn a droit à la présomption d’innocence) et plus largement pour s’indigner des méthodes de ce dernier. Déjà quelques mois  avant le premier tour de la présidentielle de 2012, le député-maire  LR de Nice , Christian Estrosi - qui a fait part ces dernières heures  de son effroi après les  propos de Laurent Wauquiez comparant la PMA à l’eugénisme nazi-, s’indignait justement des délocalisations, du dumping social pratiqués par M.  Ghosn. Il découvrait   alors avec une bonne vingtaine d’années de retard, les conséquences des dogmes ultra libéraux et  ultra libre-échangistes  que les partis européistes  ont  imposé  à notre pays par  soumission aux oukases de  l’Europe de Bruxelles.

    L’exigence d’une meilleure  justice fiscale  serait aussi au cœur des préoccupations de  la Commission européenne, et expliquerait notamment la directive européenne sur le droit d’auteur qui  propose, rapporte le site Ozap,  « de taxer les clics sur les liens hypertextes » de Google News. « Un impôt qui pénaliserait fortement l’agrégateur de contenu qui est très utilisé en Europe par le grand public. »  Le journal britannique   The Guardian publiait dimanche la réplique de « Richard Gingras, vice-président de Google rattaché aux médias, qui menace de fermer l’agrégateur Google News si l’Union européenne  (passe aux actes). »

    UE rapportait l’Afp,  qui  a fait état en mars de son souhait   d’ « instaurer une taxe de 3% sur le chiffre d’affaires généré par les services numériques des entreprises (dont le chiffre d’affaires annuel mondial dépasse 750 millions d’euros et dont les revenus dans l’Union européenne excèdent 50 millions d’euros ». Le républicain constructif ministre de l’Économie Bruno Le Maire  défendait  pour sa part devant le Parlement européen, à Strasbourg  le 23 octobre la  «priorité absolue» que devrait être   une  taxation  des Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple) voire des Gafam s’y on ajoute à cette liste Microsoft. «Nous aurons d’autant plus vite une solution à l‘OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques) que l’Europe aura été capable (…) de créer cette taxe sur le numérique » expliquait M. Le Maire : « Comment peut-on accepter que des millions de consommateurs européens donnent gratuitement leurs données sans qu’il y ait au passage une taxe «Soit l’UE est libre, soit elle est vassale. Moi je crois en une Europe libre, souveraine».… ce qui n’est pas  la définition qui vient à l’esprit pour désigner l’actuelle construction bruxelloise !

    Bruno Le Maire s’était donné comme but  l’adoption du texte taxant les Gafa (qui pourrait ramener dans les caisses de l’UE  cinq milliards d’euros par an selon certains calculs) au «  plus tard début 2019. » Mais c’était sans compter sur l’obstruction de Berlin  qui a jugé que ladite taxation ne serait pas «efficace»,  le patronat  Outre-Rhin ayant fait part de ses inquiétudes en jugeant que cette taxe «pénaliserait» les entreprises allemandes. Le projet de loi a finalement  été repoussé à 2020 et il n’est pas  inutile de rappeler  plus largement, a fortiori à la lumière de la mobilisation citoyenne actuelle , que près de 530 milliards d’euros,  en l’espèce 40%  des bénéfices engrangés par  les multinationales, sont exfiltrés chaque année vers des paradis fiscaux.

    Une situation qui ne peut qu’exacerber le ras-le-bol du contribuable lambda,  qui lui n’échappe à rien, déjà  pressuré, voire  racketté  par l’Etat, l’UE, souvent  pour engraisser les parasites d’en  haut et d’en bas ou le vivre-ensemble. Nous le notions déjà lors du mouvement des bonnets rouges , une  fronde fiscale  traduit aussi plus profondément  une remise en cause de la légitimité du Système en place. Dans sa remarquable Histoire de FranceJacques Bainville notait que  « La question des impôts, lorsque l’imposition doit être très lourde, est redoutable parce quelle provoque des résistances et favorise la démagogie: c’est le cas qui s’est présenté à plus d’un moment de notre Histoire. »

    Mais aujourd’hui  la question de la récupération  démagogique  est dépassée depuis longtemps  car plus personne  ne nie  le caractère proprement insupportable de l’accumulation  des impôts, directs et  indirects, des  taxes  diverses et variées qui accablent la très grande majorité des Français.  L’ex collègue de Bruno Le Maire et  puté LR de l’Indre Nicolas Forissier,  membre de la  commission des Finances  de l’Assemblée    l’admettait  dans une tribune publiée le 30 octobre dans Le Figaro:  « La France est championne des prélèvements obligatoires, sans que l’on en tire un avantage (…).   En 2018 (les dépenses publiques)  ont augmenté de 20,8 milliards  d’euros et en 2019, ce sera près de 24 milliards de plus. C’est 16 milliards  de dépenses de plus que François Hollande durant ses deux premières années. Le programme Action publique 2022, qui devait prévoir une diminution des dépenses, a purement et simplement été abandonné. Nous sommes les champions des impôts parce que nous sommes les champions de la dépense publique. Et les seules économies prévues, l’État les fait faire aux autres, les collectivités locales en particulier. »

    Fiscalisme confiscatoire dont les  victimes privilégiées sont aussi les familles, rappelle opportunément Jean-Pierre Maugendre sur le site de Renaissance catholique, citant les propos de Christophe Castaner. Le  nouveau ministre de l’Intérieur   déclarait  ainsi le 14 septembre dernier : «  L’outil privilégié pour corriger les inégalités de naissance (est) l’impôt sur les successions.»  Ainsi constate M. Maugendre, «le but de l’impôt sur les successions n’est plus de contribuer à financer les services publics dont la formulation est en elle-même explicite de leur finalité, du moins en principe là encore, mais de réduire les inégalités de naissance. Il y là, clairement, un détournement d’objectif en fonction de présupposés idéologiques largement contestables (…). Le taux de l’impôt sur les successions en France est le plus élevé d’Europe (jusqu’à 45%) avec le montant d’abattement le plus faible (100 000 €). Il est une atteinte violente au droit de propriété et l’incarnation législative du refus de la transmission qui est une des caractéristiques majeures de la société française post moderne. Les Français sont, à ce jour, doublement déshérités. D’une part au sens immatériel dans lequel l’observait François-Xavier Bellamy dans son ouvragé éponyme, d’autre part au sens très matériel de ne pouvoir transmettre à leurs enfants, leurs héritiers, le fruit de leur vie de labeur et de sacrifice. Ce volontarisme s’avère à la fois injuste et inefficace. Injuste car il est conforme à la justice, qui est de rendre à chacun ce qui lui est dû, de pouvoir faire bénéficier ses enfants du capital intellectuel, culturel, religieux, artistique mais aussi financier et patrimonial accumulé tout au long d’une vie. Inefficace car une des conséquences majeures de cette impossibilité de transmettre est l’auto limitation dans leurs initiatives d’un certain nombre de créateurs de richesses qui s’exilent à l’étranger, en particulier aux USA et en Suisse, afin d’échapper à une fiscalité patrimoniale et successorale confiscatoire (…) ».

    « Peu à peu s’incarnent chaque jour plus profondément dans les lois les principes qui font de la société politique non plus un ensemble de familles unies par la poursuite collective d’un bien commun partagé mais la simple juxtaposition d’individus (…) L’implosion démographique de nos sociétés submergées par des civilisations dans lesquelles l’individu, voire la personne, n’est que la partie, parfois bien négligeable, d’une communauté structurée et structurante devrait nous inciter à remettre en cause quelques unes des vaches sacrées à l’origine de notre décadence. Ce n’est pas, malheureusement, le chemin que semble nous indiquer notre classe politique.».

    On peut être d’accord ou non, en tout ou partie  avec les développements, les analyses  du texte de M Maugendre mais  il  pose des questions essentielles, et nous rappelle que la problématique de l’impôt touche au cœur même de la  définition  de notre modèle de société.

    https://gollnisch.com/2018/11/20/que-letat-descende-de-notre-dos-et-retire-les-mains-de-nos-poches/

  • Urgent, gilets jaunes, voici pourquoi jacline demandait les noms des leaders. Arrestations débutés!

  • GILETS JAUNES

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    Pierre Vial, Président de Terre & peuple

    Je ne supporte plus les « y a qu’à – faut qu’on » qui trouvent toujours d’excellentes raisons de ne pas bouger… tout en donnant, bien sûr, d’excellents conseils pour expliquer, grâce au fruit de leurs géniales cogitations, ce qu’il faudrait faire.

    Le mouvement des Gilets Jaunes est ce qu’il est. Et alors ? Tout ce qui ébranle le Système est bon à prendre. C’est un démenti spectaculaire aux éternels pessimistes assurant que rien ne pourrait faire bouger le peuple de veaux qui est le nôtre. Pensez-y : nous sommes
    peut-être en 1788.

    Les révolutionnaires en chambre nous disent que les GJ ne sont guidés que par des raisons bassement matérielles. Quand on ne sait pas comment finir le mois, avec des gosses à nourrir, on a quelques raisons d’avoir le souci du matériel.

    Personne ne peut dire comment les choses vont évoluer. Mais une chose est sûre : rester sur le bord de la route, en regardant le spectacle pour compter les coups, est indigne. A 76 ans, je ne rougis pas de mettre un gilet jaune. Et de dire merde aux intellos.

    Vous avez rendez-vous avec Terre & peuple :

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  • Aquarius, le navire humanitaire de la honte : il éliminait illégalement ses déchets dangereux

    C’est le navire de la honte, le navire de l’illégalité. Le bateau Aquarius des ONG SOS Méditerranée et Médecins sans frontières, ayant vocation à transporter illégalement des migrants en Europe, est à nouveau dans la tempête. Cette fois-ci, non à cause de son trafic humanitariste de clandestins, mais pour trafic illégal de déchets dangereux.

    Selon le parquet italien, qui a ouvert une enquête, MSF aurait éliminé sans les trier des déchets « spéciaux » dans les ports italiens en les traitant comme des déchets urbains. L’opération appelée Borderless a déclenché la séquestration préventive de l’embarcation qui pour l’instant se trouve à Marseille et de 460 000 euros. 24 personnes sont mises en examen avec l’accusation d’avoir « systématiquement partagé, planifié et exécuté un projet d’élimination illégale d’une grande quantité de déchets dangereux à risque d’infection, sanitaire ou non, provenant des activités de secours des migrants à bord de la Vos Prudence et de l’Aquarius et combiné sans tri avec les déchets solides urbains, à l’occasion d’escales techniques et débarquements de migrants ». Les déchets incriminés proviendraient « des vêtements contaminés endossés par les extra-communautaires » et résulteraient aussi de déchets sanitaires infectieux : gale, hiv, méningite, tuberculose, seraient quelques unes des maladies potentiellement présentes dans ces éliminations illégales d’ordures.

    Plusieurs ports italiens sont affectés par ces transgressions commises par les deux ONG patrouillant en Méditerranée et qui déversaient leurs déchets toxiques sans se préoccuper le moins du monde des risques sanitaires encourus par les populations locales. Au total, selon le parquet de Catane en Sicile, plus de 24 tonnes d’ordures dangereuses seraient concernées par ce trafic qui aurait ainsi procuré aux ONG une économie de 460 000 euros.

    « J’ai bien fait de bloquer les navires des ONG, j’ai arrêté non seulement le trafic des immigrés mais de ce qui ressort aussi celui des déchets. #portichuisi («#portsfermés) » a commenté le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini.

    Cette histoire de déchets dangereux, c’est une sale affaire qui entache l’honorabilité abusive de ces ONG donneuses de leçons écologiques et humanitaristes…

    Francesca de Villasmundo

    https://www.medias-presse.info/aquarius-le-navire-humanitaire-de-la-honte-il-eliminait-illegalement-ses-dechets-dangereux/101273/

  • LREM visé par une enquête préliminaire sur l’origine de 144 000 euros

    LREM visé par une enquête préliminaire sur l’origine de 144 000 euros

    L’origine de 144 000 euros de dons perçus par La République en marche en 2017 n’a pas pu être identifiée par la Commission des comptes des campagne, poussant le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire.

    La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a dénoncé des faits “susceptibles de constituer une infraction à la législation sur la transparence de la vie publique”.

    https://www.lesalonbeige.fr/lrem-vise-par-une-enquete-preliminaire-sur-lorigine-de-144-000-euros/

  • Non aux solutions fiscalistes

    6a00d8341c715453ef022ad3a195e1200d-320wi.jpgSans aucun lien matériel direct avec le mouvement des Gilets Jaunes, on doit reconnaître que l'affaire Carlos Ghosn tombe cependant à pic. Elle encouragera en effet, mécaniquement sinon légitimement, toutes les démagogies fiscalistes à s'emparer une fois de plus du mécontentement des classes moyennes. Les propos dirigés contre ce qu'on appelle, – d'une manière aujourd'hui péjorative – "les élites" ont déjà été recueillis par les médias avec un soin particulier auprès de certains des bloqueurs.

    Et cela permettra bientôt les dérivations fiscalistes d'un mouvement dirigé au départ contre les surtaxations.

    Certains se plairont donc de plus en plus à répéter, à l'envi, la revendication de "faire payer les riches", selon le mot d'ordre lancé par Thorez en 1936, à l'époque du Front prétendument "populaire". Indémodable depuis presque un siècle ce slogan inspirait encore, ce 12 novembre, la manifestation des revenants gauchistes d'Attac contre la boutique Apple des Champs Élysées[1]. Expression d'un mouvement aujourd'hui réduit à un groupaillon de 20 personnes, le petit coup de main était complaisamment claironné par France Info[2] le jour même.

    Il se trouve aussi que, plus encore que tous ses devanciers depuis les années 1950, le courant actuel de protestation s'est construit de façon spontanée. Sa propagation doit évidemment beaucoup à ces réseaux sociaux, qui n'existaient pas 20 ans plus tôt, et qui connaissent la mode extraordinaire que l'on sait. De ce fait ni porte-parole, ni programme bien précis : du pain bénit pour une reprise en main par les technocrates de Bercy, eux-mêmes épaulés par les discours actuels sur la prétendue transition écologiste.

    Qu'on nous permette, sur ce point précis, de réfléchir à une donnée qui devrait sauter aux yeux : cet État central parisien, auquel l'administration des Finances sert de cerveau, est supposé juridiquement propriétaire des cours d'eau du pays. Mais que fait-il contre la pollution des rivières de nos régions ? Que fait-il pour ce patrimoine, productif de valeur au gré des énormes ressources touristiques qu'il génère, et qui s'appelle le paysage. Il l'abandonne à la laideur impunie des poteaux électriques et télégraphiques au bord des routes, et, aggravé de plus en plus de celle des hideuses éoliennes vouées à le défigurer encore plus. Cet État impotent et obèse, et "en même temps" arrogant, aussi mauvais stratège que mauvais éducateur, prétend donc redresser le climat à coups d’impôts se voulant pédagogiques. La coupe de l'incurie et de l'imposture déborde.

    Certains politiques ont commencé progressivement à en prendre la mesure. On pourrait presque remonter aux déclarations d'un Pierre Moscovici en 2014 évoquant le ras-le-bol fiscal[3] et suggérant, faussement, de le prendre en compte. L'hypocrisie doit être considérée en tout état de cause comme un hommage du vice à la vertu. Par conséquent dans les discours des politiciens on doit aussi voir le reflet de l'évolution des opinions du public. Quatre ans plus tard les choses ont encore empiré et, de son côté, un Gilles Carrez[4], qui endossa pendant tant d'années la casaque de pilier docile de la Commission des finances, qu'il préside depuis 2012, parle désormais, en vue du budget 2019 dont on débat à l'Assemblée nationale, d'overdose fiscale.

    Formulant hardiment son propos dès le 13 novembre un Guillaume Peltier annonçait sa participation au mouvement des Gilets jaunes appelait à la "fronde des territoires" contre les "taxes Macron"[5]. Le 19 novembre interrogé par Ruth Elkrief le député tourangeau allait au nom de son parti en demander l'abrogation.

    De son côté, Christian Estrosi, invité de RTL[6], expliquait ne pas avoir porté son gilet jaune, mais il invitait à comparer la différence de taux de la fiscalité pétrolière en France, où elle pèse 57 %, et en Allemagne où elle ne se situe qu'à un niveau de 46 %. Revenir à une parité entre nos deux pays s'impose par conséquent.

    Votre serviteur et chroniqueur, ayant travaillé pendant plus de 20 ans sur la question des excès de charges sociales pénalisant l’entreprise donc l’emploi, avait été amené dès 1995 à mettre en garde contre le plan Juppé, qui allait conduire à l'aberrante réforme constitutionnelle de 1996. Ceci l'avait conduit à répondre au projet de Révolution fiscale développé depuis 2011 par le très toxique Piketty, dont les idées restent toujours sous-jacentes dans les discours de gauche. En 2012, cela conduisait à proposer au contraire de ce petit livre rouge, un symétrique bleu[7] : "pour une Libération fiscale." Il s'agissait d'expliquer comment la seule manière de diminuer les impôts suppose de réduire le périmètre de l'économie étatique et la dépense publique. Alors fort peu nombreux, les partisans de cette ligne se sont heureusement multipliés. Les chiffres ont sans doute évolué, hélas ils ont empiré. La nécessité demeure.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. "Attac refait la décoration de l’Apple store des Champs-Elysées."
    [2] Action ATTAC contre l'évasion fiscale (12 novembre 2018, Apple Store des Champs Élysées, Paris)
    [3] cf. Le Point 20 août 2013 "Pierre Moscovici se dit "sensible au ras-le-bol fiscal" des Français."
    [4] cf. L'Opinion le 19 novembre "Gilets jaunes: «Le pays est en situation d’overdose fiscale», prévient Gilles Carrez"
    [5] Sur C News cf. La Provence du 13 novembre
    [6] Le 20 novembre à 7h45 au micro d'Elisabeth Martichoux, au cours d'un entretien de 11 minutes sur RTL, où il est surtout question de Carlos Ghozn et des propos de Laurent Wauquiez.
    [7] cf. Pour une libération fiscale" par JG Malliarakis 202 pages 20 euros, port compris ••• à commander sur le site de l'éditeur [ou par chèque en téléchargeant un bon de commande]

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  • Le nationalisme peut conduire à la guerre, mais le pacifisme plus sûrement encore

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    Opposer patriotisme et nationalisme, pacifisme et nationalisme, comme le fait plus ou moins inconsidérément le président Macron, ce sont des mots, des phrases, des idées en l'air et, en dernière analyse, de la propagande. Électorale, rien d’autre. 

    Il y a des personnes paisibles et il y a des personnes agressives. Ces dernières ne disqualifient pas l’universalité des personnes ... 

    Il y a ainsi des nationalismes raisonnables et paisibles, comme il y en a d'exaltés et agressifs. Et il y a des pacifismes qui conduisent à la guerre plus sûrement encore que le nationalisme le plus exalté ... 

    Lorsque Hitler décida de remilitariser la Rhénanie, en mars 1936, contre l'avis de ses généraux, l'Allemagne n'était pas prête à la guerre et il confiera plus tard que si la France était intervenue alors, conformément aux traités et surtout à sa sécurité, l'Allemagne n'eût pas tenu le choc.

    Il avait sciemment parié sur l'inertie de la France, sur le pacifisme idéologique de ses dirigeants et la suite lui donna raison. Pari gagné ! Il avait pourtant joué gros car un échec en Rhénanie aurait sans-doute stoppé l'élan de son régime et la marche â la guerre. Le pacifisme des Blum et consorts y conduisit tout droit, tout autant sinon davantage que la soif de revanche de l’Allemagne et son expansionnisme. 

    Emmanuel Macron aurait raison de faire comme Zemmour, c'est à dire de lire Bainville. Il y verrait comment l'on évite la guerre ou comment l'on y sombre, comment, si l'on ne peut l'éviter, l'on se prépare à la gagner ou à la perdre.  Macron a dit et répété que l'Histoire est tragique. Il devrait aussi savoir que ses épisodes tragiques ont toujours résulté d'une rupture d'équilibre des forces entre puissances rivales. Aucun pacifisme, aucun angélisme naïf ne l'en ont jamais sauvée. 

    Prêcher aux quatre coins du monde que le nationalisme c’est la guerre n'est rien d'autre qu'une sottise. 

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (106 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/11/19/2-6106607.html

  • Le mépris et le mensonge face aux gilets jaunes

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    La désillusion est vertigineuse. En dix-huit mois, le décor monté à la hâte s’est effondré, la mise en scène ambitieuse se disloque, les acteurs venus de gauche et de droite ne trompent plus personne. Le pouvoir auquel les Français n’avaient accordé qu’une confiance de second choix, faute de mieux, avait séduit dans les premiers jours. Le Président incarnait le renouveau d’une verticalité brillante. Il exprimait aussi une volonté de rassemblement et de redressement du pays. Une partie des électeurs de droite se laissait convaincre. Puis le voile s’est déchiré, progressivement d’abord par quelques formules blessantes à l’encontre des gens d’en bas, de ceux qui ne sont rien, des Gaulois. Le peuple français a ressenti que cet homme ne se reconnaissait pas en lui. Il a découvert chez lui le mépris profond, structurel qui l’habite. L’affaire Benalla a révélé la dissimulation qui entourait l’occupant de l’Élysée, privilégiant sa cour et son bon plaisir, à cent lieues des préoccupations quotidiennes des Français.

    Mépris et mensonge : tels sont les deux piliers du pouvoir auquel les « gilets jaunes » ont livré leur premier assaut, samedi. Cette fois, il ne s’agissait pas d’une action syndicale pour la défense de tel ou tel privilège de corporation. Non, cette journée de protestation du 17 novembre exprimait la colère d’un peuple méprisé et trompé. C’était la manifestation des oubliés, celle de la France périphérique, qui travaille, gagne peu, roule beaucoup et voit son pouvoir d’achat et ses libertés rognés un peu plus chaque jour par une caste métropolitaine hautaine et désinvolte. Dans les grandes villes, il y a des transports en commun, des magasins et des services à proximité. Il y fait un peu moins froid l’hiver. Dès qu’on s’en éloigne, les salaires et les revenus sont en moyenne moins élevés, mais la vie n’y est pas nécessairement moins chère, pour les transports ou le chauffage notamment. C’est ce qui explique que le point focal des manifestations soit, parmi de nombreux autres sujets, la hausse des carburants. Celle-ci est le nœud du mensonge et du mépris.

    Le mensonge, c’est l’alibi grossier de la transition énergétique pour faire face au réchauffement climatique. Qui peut, sérieusement, imaginer qu’un gouvernement qui dispose théoriquement d’un mandat de cinq ans pour réformer le pays en profondeur, comme il le prétend, puisse se donner pour priorité une action à très long terme dans un domaine où les frontières n’existent pas et où la France ne peut avoir qu’un poids imperceptible. L’écologie fiscale punitive est un subterfuge qui prend les Français pour des gogos. L’appel à l’effort énergétique et financier des Français est une supercherie éhontée à laquelle le Premier ministre a, une nouvelle fois, eu recours dimanche soir. La réalité est tout autre : les résultats des mesures économiques et fiscales se faisant attendre, le courage de la baisse des dépenses publiques étant aux abonnés absents, notre gouvernement et notre Président, si savants, si sûrs d’eux, ont recours à des expédients pour sauver le budget. La TVA était la solution la plus courageuse et la plus intelligente car elle est payée par les touristes et rééquilibre nos échanges extérieurs. Le pouvoir actuel a choisi la voie de la facilité : faire payer les Français en leur racontant des bobards !

    Lorsque le mensonge est trop grossier, il est déjà méprisant, mais cette fois, le mépris devient systématique et multiforme. On peut le résumer en deux mots : d’abord, celui de « pédagogie », qui revient constamment. Le « paîs, paîdos » grec d’où vient le mot, c’est l’enfant. Le second mot, c’est celui que, d’une voix doucereuse et attendrie, emploient nos ministres : « accompagner ». Les Français sont des enfants, des mineurs irresponsables à qui il faut expliquer ce qu’ils doivent faire, et qu’on va prendre par la main pour qu’ils le fassent. Cela va consister à redonner d’une main à quelques-uns ce qu’on a pris de l’autre à tout le monde, ou presque. Les classes moyennes qui sont au milieu donnent mais ne reçoivent pas : elles sont dans la rue, et c’est une première.

    Christian Vanneste

    http://www.bvoltaire.fr/le-mepris-et-le-mensonge-face-aux-gilets-jaunes/