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  • Macron utilise son pseudo-débat pour faire sa campagne européenne et municipale

     
  • Acte XIII des Gilets jaunes : si la participation ne baisse pas, le mouvement peine à se structurer

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    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Ils avaient choisi les Champs-Élysées avec un détour par l’Assemblée nationale. Et il s’en est fallu de peu pour que les Gilets jaunes ne réussissent à rentrer au Palais Bourbon. Au cours de cette attaque contre une palissade de l’assemblée par les black-blocs, un manifestant a eu la main arrachée par l’explosion d’une grenade de désencerclement, une arme de guerre contenant 25 g de TNT et qui n’explose pas tout de suite. D’où la colère d’Alexis Corbière sur France Info, qui a appelé le ministre de l’Intérieur à la démission. Et plus tard, dans la soirée, un véhicule de Vigipirate a été incendié, toujours par des extrémistes de gauche, non loin de la tour Eiffel.

    Mais pourquoi l’Assemblée nationale ?

    Il est probable que le récent vote de la Loi « anticasseurs » y soit pour quelque chose. Perçue comme une atteinte à la liberté de manifester, elle a suscité des protestations dans tous les partis politiques, y compris dans le camp du parti du président : du jamais vu !

    Et quel bilan peut-on tirer de cette journée ?

    D’abord, une participation qui ne fléchit pas et une certaine constance dans les mots d’ordre : l’appel au référendum d’initiative citoyenne et l’appel à la démission de Macron. Et si, selon un sondage récent, 64% des Français soutiennent encore le mouvement des Gilets jaunes, celui-ci peine à se structurer et résiste à toutes les tentatives de récupération. Mais en contrepartie, aucun leader n’échappe aux feux des critiques : citons Frank Buhler de Debout la France, ou Benjamin Cauchy, leader des Gilets jaunes à Toulouse, qui n’ont plus accès aux plateaux de télévision. Citons aussi Ingrid Levavasseur qui a du mal à imposer sa liste Gilets jaunes aux futures élections européennes, ou encore Eric Drouet critiqué pour s’être entendu avec Besancenot à propos de l’appel à la grève de mardi dernier. Enfin, la rencontre en Italie entre Luigi di Maio, vice-président du conseil italien, et des co-listiers d’Ingrid Levavasseur, a suscité les protestations de Maxime Nicolle.

    https://fr.novopress.info/213570/acte-xiii-des-gilets-jaunes-si-la-participation-ne-baisse-pas-le-mouvement-peine-a-se-structurer/

  • IDÉES • GUERRE CULTURELLE, FAUT-IL DIABOLISER LA NOUVELLE DROITE ?

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    Alain de Benoist

    Entretien avec Édouard Chanot journaliste chez Sputnik

    4167031164.pngPublié dans Le bien commun* - N° 4 - février 2019

    Les lecteurs de Lafautearousseau liront, commenteront.

    Édouard Chanot est journaliste chez Sputnik. Il a mené l’enquête sur les idées de la Nouvelle Droite dans un reportage remarquable. Jeune journaliste, passionné de philosophie politique, il a accepté de répondre auBien Commun pour expliquer sa démarche. Un reportage intitulé : Guerre culturelle, Faut-il diaboliser la nouvelle droite ? Fidèle à la tradition d'Action française, Le Bien Commun discute avec toutes les intelligences.

    Alors que la nouvelle droite a ébranlé le débat intellectuel français, il y a maintenant quelques décennies, pourquoi leur avoir consacré un reportage ?

    La renaissance d'un mouvement, où tout du moins son retour, est en soi un phénomène assez rare et remarquable. La Nouvelle Droite ébranle de nouveau le débat, ne serait-ce que par les inimitiés qu’elle s’attire. Tout cela peut sembler marginal bien sûr – les intellectuels accompagnent ou expriment les bouleversements davantage qu’ils ne les provoquent… Mais quand même, quelquefois tiennent-ils des propos prémonitoires. Alors dans notre pays qui affectionne les polémiques et traverse une crise du sens, les intellos ont leur mot à dire et l’on ne perd jamais son temps à lire ceux de la nouvelle droite.

    1657940903.jpgEn fait, trop de contre-vérités, mêlant diabolisations calomnieuses et ignorances délibérées, circulent sur celle-ci. La palme revenant à Raphaël Glucksmann (Photo) , qui fit d’Alain de Benoist le père du poutinisme… Il est évidemment possible de critiquer la ND, mais dans ce cas faisons-le sans moralisme. Le philosophe Léo Strauss pensait en premier lieu nécessaire, pour saisir un penseur, de le comprendre tel qu'il se comprenait lui-même. Je suis journaliste, et non inquisiteur, j'ai tâché de faire de même. Il fallait traiter les Neo-droitiers honnêtement. J’espère y être parvenu.

    La pensée de la nouvelle droite put paraître hégémonique dans son camp lors de son apparition. En un temps d’hégémonie politique de la gauche ces questions étaient elles intéressantes d’un point de vue journalistique ?

    La ND était, me semble-t-il, plus avant-gardiste qu’elle n’était hégémonique à ses débuts. Elle a cherché à ouvrir des pistes à une droite dominante au début du siècle dernier, mais a été peu à peu brisée par ses défaites successives. Ses inspirations très nietzschéennes, son européisme, son néopaganisme, qui peuvent paraître étranges, exprimaient aussi l'air du temps New Age et la révolution sexuelle. Bien qu’elle prît le contre-pied du libéralisme conquérant à droite, elle a épousé son époque plus aisément que d'autres, qui rechignaient à abandonner des combats perdus.

    Aujourd’hui, l’hégémonie de la gauche est déjà fissurée – d’ailleurs, il me semble plus juste de qualifier de libérale libertaire la doxa hégémonique, ce qui revient à relativiser qu’elle soit purement de gauche. Dès lors, l’intérêt actuel de la ND devient plus évident : ses idées centrales remettent justement en cause cette doxa.

    578481466.jpgIl me semble aussi que la droite, au sens le plus large, a remporté trois grandes victoires conceptuelles et sémantiques depuis une décennie : d’abord, le concept d’identité, ensuite celui de grand remplacement et, plus récemment, celui de désignation de l’ennemi, à la suite des attaques dhihadistes. Deux des trois sont le fait de la ND et l’autre, vous le savez bien sûr, provient de Renaud Camus. Car c'est le GRECE qui a lancé le concept d’identité dans les années 70, et c’est Julien Freund et Alain de Benoist qui ont rendu Carl Schmitt et sa désignation de l’ennemi accessibles en France. On la retrouve désormais dans les essais de Zemmour ou de Buisson (Photo), pourtant étrangers au courant révolutionnaire conservateur germanique dont la ND est l’héritière.

    Vous faites intervenir Charles Gave en réponse aux arguments d’Alain de Benoist. La réponse libérale à ces arguments est de plus en plus minoritaire L’école libérale française est-elle encore partie prenante du débat intellectuel ?

    Grand paradoxe en effet : Charles Gave est une figure d’un libéralisme théoriquement pur et dur, classique et orthodoxe, mais libéralisme néanmoins minoritaire parmi les libéraux de nos jours. L’école libérale française est numériquement faible, sur le déclin, même si des personnalités comme Agnès Verdier-Molinié ou cet enfant gâté de Gaspard Koenig ont leurs ronds de serviette aux bonnes enseignes médiatiques. Mais au fond peu importe : le libéralisme ne s’impose pas en France par les intellectuels et le débat public hexagonal, il l’a perdu depuis belle lurette. A quoi bon débattre là, quand la classe dirigeante se forme dans les business schools et lit The Economist, avant de rejoindre les firmes américaines ou les institutions supranationales ? Tout cela est bien plus efficace pour modifier ouvertement les moeurs et les esprits des Français.

    On a souvent reproché à la nouvelle droite de cacher une critique racialiste derrière la dénonciation de l’idéologie du même. Cette critique vous semble-t-elle fondée ?

    Vous me contraignez là à un procès d’intention ! Cela étant dit, le discours caché de la ND est inconcevable : par définition, comme tous les -ismes, le racialisme circonscrit une cause première et unique de l'histoire humaine, en l’occurrence la race. Or, il suffit de lire les revues de la ND pour se rendre compte de son sens extrême des pluralités. Ses intérêts et ses perspectives sont innombrables. 

    Bien sûr, Alain de Benoist évoque le métissage dans cette idéologie du même. Mais cela fait quand même trois décennies qu’il se préoccupe bien peu des questions ethniques, même si l'on trouve une petite page sur les avancées génétiques dans Eléments. Je crois Alain de Benoist très honnête quand il critique l’ethnocentrisme, et il a eu une influence considérable à cet égard, en éloignant les efforts des intellos de la droite radicale vers d’autres problématiques, plus économiques ou philosophiques. 

    2329738766.jpgIndéniablement, un basculement s’est opéré dans les années 80 au sein de la mouvance, entre le racialisme (porté vers la hiérarchisation) et l'ethno-différentialisme, conséquence d’une lecture de Claude Levi-Strauss (Photo). Il n’y a donc rien de caché, et Jean-Yves Camus l’explique très bien dans le reportage [références ci-dessous ndlr], je vous laisserai donc l’écouter !

    Cela dit, je parierais que les questions ethniques reviendront peu à peu, sous la contrainte des circonstances. Certains le font déjà sur internet, en général avec maladresse, mais il est à la fois possible et souhaitable de traiter la question sérieusement. Peut-être les revues de la ND seront-elles en mesure de le faire et de montrer l’exemple… sans oublier ce qu’écrivait Spengler : « qui parle trop de race n’en a plus »

    Propos recueillis par Charles du Geai.
    Reportage à retrouver sur https://fr.sputniknews.com

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  • La crise économique en attente au purgatoire

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    Marc Rousset

    Doubler la dette mondiale en dix ans, depuis 2008, à 250.000 milliards de dollars n’a pas seulement doublé le risque de krach. Il a, en fait, augmenté de façon exponentielle par émission laxiste de monnaie et davantage de dettes.

    Bruxelles prévoit un coup de frein de la croissance en zone euro, de 1,9 % en 2018 à 1,3 % en 2019. C’est pour l’Italie, entrée en récession fin 2018, que le panorama s’est le plus assombri. La prévision de croissance, en 2019, est de seulement 0,2 % alors qu’elle était encore de 1,2 % en novembre 2018, suite aux incertitudes de la politique budgétaire du gouvernement populiste et à la hausse du coût des financements. Le déficit public annoncé de 2,04 % sera impossible à tenir. L’ouverture d’une procédure pour déficit excessif par la Commission de Bruxelles est probable.

    Mais c’est d’Allemagne que vient la surprise avec une chute de la croissance de 1,8 % à 1,1 % en raison de la faiblesse des exportations, de la consommation ainsi que du ralentissement de la production de voitures. L’Allemagne est très sensible au cycle industriel, au ralentissement mondial, aux nouvelles normes environnementales, à l’augmentation des salaires en cours, à l’épargne de précaution croissante des ménages.

    En France, Didier Migaud, président de la Cour des comptes, juge la situation préoccupante et demande à Macron de revoir sa copie. Le déficit public 2019 sera de 3,2 % en 2019 et non pas de 2,8 %, la croissance de 1,7 % au maximum, tandis que la facture pétrolière a creusé le déficit commercial à -59,9 milliards en 2018 et que seulement 106.100 emplois ont été créés dans le secteur privé, soit trois fois moins qu’en 2017.

    Le grand débat de Macron ne sert à rien : il faut d’abord arrêter l’immigration, avec un coût annuel insupportable de 70 milliards d’euros par an, et diminuer impérativement les dépenses publiques afin de diminuer les impôts pour tous, en « foutant la paix » aux riches, qui sont déjà suffisamment volés, taxés et dépossédés par un État incapable, mal organisé et obèse. Il ne faut donc surtout pas rétablir l’imbécile ISF, mais faire preuve de courage et s’attaquer aux véritables problèmes en amont (immigration, inéducation nationale, valeurs sociétales décadentes, dépenses publiques démentielles, libre-échange mondialiste) à l’origine de la crise existentielle ainsi que de l’appauvrissement des classes moyennes.

    Aux États-Unis, Jerome Powell, le président de la Fed, a capitulé pour plaire à Wall Street ainsi qu’à Trump. Le laxisme monétaire s’imposera en 2019 tant pour les taux que pour la politique monétaire d’assouplissement quantitatif. Certains économistes envisagent la stagflation et une baisse de la croissance à 2 % maximum pour le 3etrimestre, période propice aux krachs boursiers, avec le risque que les banques centrales dans le monde remplacent de plus en plus les obligations américaines par l’or, ce qui serait une source supplémentaire d’augmentation des taux d’intérêt et d’affaiblissement du dollar. Et les problèmes structurels demeurent : mauvaise qualité du système éducatif et des compétences professionnelles, hausse des inégalités et de la pauvreté suite à la relance keynésienne stupide de Trump à contretemps avec baisses d’impôts seulement pour les plus riches, trop d’emplois de services et de salaires faibles, rachats d’actions pour faire monter les cours par les entreprises qui n’investissent pas suffisamment…

    Le FMI et la Banque mondiale deviennent les derniers vestiges en crise de l’accord de Bretton Woods en 1945. De nombreux projets technocratiques vaseux de réforme sont envisagés alors qu’il suffirait de réévaluer le prix de l’or, seul étalon de référence, pour augmenter les liquidités internationales en faisant de l’euro, du yen et du yuan de nouvelles grandes devises internationales en plus du dollar.

    Le problème, c’est que suite aux manipulations pour faire baisser le cours de l’or face au dollar, aucune banque centrale ne publie, dans le monde, un audit complet de son or physique et de ses positions en produits dérivés. Le dernier audit aux États-Unis date de 1950 et de Gaulle avait déjà des doutes sur la réalité de l’or américain. La France va-t-elle aussi prêter, « swaper » et hypothéquer son or à la banque JP Morgan pour faire de Paris une place de marché importante de l’or ? La question se pose depuis la nomination, l’an passé, de l’européiste mondialiste Sylvie Goulard comme sous-gouverneur de la Banque de France.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/02/11/la-crise-economique-en-attente-au-purgatoire-6128054.html

  • Permanences ou domiciles de parlementaires visés: les députés LREM paient leur trahison

    images.jpgJ’ai établi une petite liste chronologique des députés LREM menacés depuis le  17 novembre, jour où le mouvement Gilet jaune commença.
    Il y a un mois, j’évoquais la fin de la légitimité des institutions. Car des institutions qui ne sont plus reconnues par le peuple ne sont plus légitimes, on ne le répétera jamais assez. D’autant que les députés ne servent pas le  peuple qui les a élus  mais leurs seuls partis qui ne sont pas des représentants du peuple, cela conduisant aujourd’hui une bonne partie de nos élus à adopter des mesures opposées aux légitimes intérêts des Français.
    Je donnais alors quelques noms  de députés contestés et plus ou moins menacés. Aujourd’hui, leur nombre a sensiblement augmenté. J’en ai certainement oublié un certain nombre, mais la liste suivante montre que partout sur le territoire national, dans toutes les régions, du nord au sud et de l’est à l’ouest,  la contestation bat son plein. Le message est clair : « démissionnez, partez, foutez le camp, on ne veut plus de vous ». J’ai établi une petite liste chronologique des députés LREM menacés depuis le  17 novembre, jour où le mouvement Gilet jaune commença.
    Le 20 novembre  2017, il semble que ce soit  Carole Bureau-Bonnard, députée de l’Oise, qui ait été la première à se trouver contestée, lorsqu’une trentaine de Gilets jaunes vinrent scander devant son domicile  « Bonnard au placard ». On appréciera la rime.
    Deux jours après, le 22 novembre, Christophe Lejeune, député de Haute-Saône, crut sa dernière heure venue lorsqu’une vingtaine de Gilets jaunes tentèrent de forcer la porte de son domicile, finissant par la cadenasser.
    – Le même jour, Olivier Gaillard, député du Gard, eut le bonheur de voir devant sa permanence un cercueil avec la pancarte: « Macron, Gaillard, dehors ».
    – Le 23 novembre  Mireille Robert, députée de l’Aude, fut effrayée quand une quarantaine d’hommes casqués et cagoulés menaçants parvinrent à s’introduire chez elle.
    Pendant la nuit du 26 au 27 novembre à Carpentras, la permanence du député de la 3e circonscription du Vaucluse, Adrien Morenas, fut murée par des parpaings colmatés avec de la mousse expansive.
    Le lendemain 28 novembre, ce fut le  député de la Moselle, Ludovic Mendes, qui reçut un courrier d’insultes commençant par « Ludovic Mendes la petite pute de Macron ».
    Le 29 novembre, la députée LaREM de l’Eure,  Claire O’Petit,  raconta  que sa permanence de Vernon avait  été vandalisée à coups de masse après son passage sur LCI où elle critiqua les Gilets jaunes. « Mon discours n’a pas plu à certains et ils ont voulu se venger. Ce sont des actes inadmissibles ».  
    Le 2 décembre,  ce fut la députée vendéenne Patricia Gallerneau qui eut la mauvaise surprise de trouver une dizaine de poubelles déversées devant sa permanence de La Roche-sur-Yon.
    De son côté le 3 décembre  Florian Bachelier, député d’Ille-et-Vilaine  et premier questeur de l’Assemblée nationale, se plaignit  d’intimidations physiques : « vers 7 h 30 du matin,  je sortais de mon domicile à Rennes pour me rendre à ma permanence pour recevoir une nouvelle délégation de Gilets jaunes, quand un homme cagoulé posté devant chez moi me lance une mise en garde sans ambiguïté. Il me prévient que si je continue à défendre la politique d’Emmanuel Macron,  je prends des risques énormes. »
    Le même jour Élise Fajgeles, députée de la 5e circonscription de Paris, dit avoir reçu des menaces de mort  après avoir reconnu sur le plateau de CNews ignorer le montant du Smic.
    Le 5 décembre la députée de Paris Olivia Grégoire, compagne d’Emmanuel Valls, affirme avoir reçu par mail des messages d’une « violence incommensurable […] Ceux qui m’ont le plus touchée disaient que le fait que je n’aie pas d’enfant me disqualifiait en tant que parlementaire ».
    Ce même 5 décembre Matthieu Orphelin, député du Maine-et-Loire, aurait vu les numéros de téléphone de ses proches diffusés sur les réseaux sociaux.
    Le 6 décembre Émilie Chalas, députée de la 3e circonscription de l’Isère, aurait  annulé à la dernière minute une réunion publique après avoir été victime de menaces dites « sérieuses ».
    Le 7 décembre à Saint-Omer (Pas-de-Calais) le député Benoît Potterie a reçu dans son courrier une cartouche de fusil accompagnée d’un mot menaçant.
    Le 8 décembre la députée Jacqueline Dubois a vu sa voiture et celle de son époux s’enflammer devant leur domicile de Vézac (Dordogne).
    Le même jour c’est la permanence du député Marc Delatte, à Chauny (Aisne) qui a été vandalisée, et taguée avec les mots  « Démission FDP, Gilet jaujaune ».
    Dans la nuit de samedi 8 et dimanche 9 décembre, la permanence d’Anne-Laure Cattelot députée du Nord, fut également  vandalisée et taguée avec les mots « En marche racketteur », la députée se plaignant en outre que ce n’était pas la première fois. « J’ai déjà été victime d’intimidations et de menaces, lors des 80 km/h ».
    Le 15 décembre, le député de l’Eure Bruno Questel s’est plaint d’une tentative d’intimidation de 40 Gilets jaunes, de coups de feu tirés devant son domicile, et d’un cortège de  20 voitures défilant en klaxonnant.
    Dans la nuit du dimanche 30 au lundi 31 décembre, des inconnus s’en prirent  à la permanence du député de Gironde, Florent Boudié, dans le centre de Libourne, inscrivant à la peinture jaune fluo  « Bonne année islamo-collabo » .  
    Le 4 janvier le député de la Vienne Sacha Houlié annonça sur Twitter avoir porté plainte pour  dégradations commises sur sa permanence à Poitiers, avec  des inscriptions et de la paille déposée.
    Le même jour 4 janvier la députée de Paris Olivia Grégoire constata également des dégradations sur  sa permanence.
    Le 12 janvier, Élisabeth Toutut-Picard, députée de Haute-Garonne, Mickaël Nogal, député LREM de Haute-Garonne et Jean Terlié, député LREM du Tarn, se plaignirent de se sentir sans cesse menacés.
    Si l’on ajoute à cette liste non exhaustive les menaces pesant sur des ministres et un président honni de presque tous, on voit que le système est arrivé à sa fin, le dernier épisode concernant la maison de Ferrand qui aurait failli brûler.
    Certes nous ne pouvons personnellement cautionner des voies de fait, mais peut-être tous ces gens devraient-ils enfin écouter le peuple au lieu de le mépriser, de le maltraiter, et de vouloir ignorer que lorsqu’on ne fait plus qu’un repas tous les deux jours comme aux pires années du XIXe siècle pour pouvoir nourrir ses enfants (lisez ou relisez Jean Christophe, de Romain Rolland), lorsqu’on doit vivre en manteau ou en blouson dans des appartements glacials car on ne peut plus se chauffer, le coût de l’énergie étant déraisonnable, lorsqu’on laisse ses dents se gâter parce que les frais dentaires sont trop élevés, on ne s’étonnera pas de la haine que peuvent susciter les privilégiés d’un système qui a largement fait son temps.
    Louise Guersan pour ripostelaique.com

  • Les femmes avec quatre enfants ou plus ne paieront plus d’impôt sur le revenu de leur vie

    Les femmes avec quatre enfants ou plus ne paieront plus d’impôt sur le revenu de leur vie

    En Hongrie :

    Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a annoncé dans son discours annuel sur l’état de la nation, dimanche, un « Plan d’action pour la protection de la famille » en sept points, destiné à promouvoir le mariage et la famille.

    Les mesures annoncées comprenaient des exonérations de l’impôt sur le revenu des personnes physiques pour les femmes qui élèvent au moins quatre enfants pour le reste de leur vie et des subventions pour les familles nombreuses qui veulent acheter des voitures plus grandes. Le « plan d’action » a également étendu un programme de prêts pour aider les familles ayant au moins deux enfants à acheter une maison. Toute femme de moins de 40 ans aura également droit à un prêt préférentiel lors de son premier mariage.

    Le gouvernement a également déclaré qu’il dépensera davantage pour le système de santé hongrois et qu’il créera 21.000 places en crèche. De plus, les grands-parents seront admissibles à des frais de garde d’enfants s’ils s’occupent de jeunes enfants à la place de leurs parents, a dit Orban.

    « Il y a de moins en moins d’enfants nés en Europe. Pour l’Ouest, la réponse (à ce défi) est l’immigration. Pour chaque enfant disparu, on devrait en faire venir un et alors les chiffres seront bons », a déclaré M. Orban, selon Reuters. « Mais nous n’avons pas besoin de bons chiffres. Nous avons besoin d’enfants hongrois « , a-t-il dit en annonçant le programme d’incitation.

    https://www.lesalonbeige.fr/les-femmes-avec-quatre-enfants-ou-plus-ne-paieront-plus-dimpot-sur-le-revenu-de-leur-vie/

  • José Maria Ballester : « Le parti de droite décomplexée Vox a le vent en poupe »

    Dimanche, à Madrid, une grande manifestation de la droite a rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes pour protester contre les négociations que le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a engagé avec le gouvernement indépendantiste de Catalogne. Une manifestation à laquelle a participé le parti de droite Vox (qualifié parfois d’extrême droite) et… Manuel Valls.

    Analyse au micro de Boulevard Voltaire de José Maria Ballester.

    https://soundcloud.com/bvoltaire/jose-maria-ballester-12https://soundcloud.com/bvoltaire/jose-maria-ballester-12

    Grand rassemblement contre Pedro Sánchez et la politique de son gouvernement. Entre 40.000, selon la police, et 200.000, selon les organisateurs. Cette manifestation de la droite espagnole est-elle un succès ?

    En tant que témoin direct de ce rassemblement, je dirais que ce fut, en effet, un succès. On ne peut néanmoins pas dire que ce fut un succès éclatant. Il n’en reste pas moins que la place principale et les avenues adjacentes étaient pleines à craquer. On peut donc parler de démonstration de force.
    De plus, que les trois partis – Vox (le parti de droite), le Parti populaire (parti de centre droit) et Ciudadanos (parti de centre gauche) – soient réunis est déjà un signe. Ce n’était pas une évidence ; il a fallu négocier jusqu’à la dernière minute. Ciudadanos ne voulait pas partager la tribune avec Vox.

    Ce rassemblement ne semble pas de bon augure pour le gouvernement…

    C’était surtout un rassemblement contre Pedro Sánchez en Catalogne et les concessions qu’il est en train de faire. Il y a, en particulier, la figure du rapporteur, ou médiateur, on ne sait pas trop bien. Comme si l’Espagne était le Yémen ou un pays africain ! Comme si on avait besoin d’arbitres soi-disant neutres pour nous aider à régler ce conflit… C’était absolument scandaleux. Il a fait marche arrière, mais il s’agit, selon moi, plutôt d’une feinte que d’un mouvement sincère.
    Mercredi aura lieu le vote du budget. Les indépendantistes catalans qui tiennent monsieur Sánchez à bout de bras ont dit qu’ils ne voteraient pas. Demain mardi sera donc une journée cruciale. Si le budget est rejeté, monsieur Sánchez peut continuer à gouverner avec le dernier budget de monsieur Rajoy, mais ce serait un camouflet politique. Il est fort probable qu’il y ait des élections avant l’été.

    On note la montée en puissance du parti Vox. C’était un des trois partis présents à cette manifestation. On peut dire que la droite espagnole est en train de reprendre des forces depuis l’élection de Pedro Sánchez.

    Vox est un parti de droite autrefois appelée hors les murs, mais que l’on peut désormais qualifier de décomplexée ou conservatrice. Il a le vent en poupe, c’est évident, surtout en Andalousie.
    On ne sait néanmoins pas encore le poids qu’il prendra effectivement dans l’exécutif andalou. Ciudadanos n’était pas ravi d’être avec Vox. Le Parti populaire a donc dû signer deux accords différents de gouvernement régional. L’Andalousie sera le laboratoire de ce que pourrait être l’Espagne après les élections législatives.
    Vox a, certes, le vent en poupe. Mais il ne suffit pas d’avoir une bonne place dans les sondages et auprès de l’opinion publique, il faut être aussi un bon tacticien. Ce parti sera-t-il à la hauteur des circonstances ? Il faudra voir dans les prochains mois. Il ne s’agit plus d’un parti strictement protestataire, mais d’un parti qui a une responsabilité particulière vis-à-vis de son électorat et de l’opinion. C’est là qu’on va voir si monsieur Abascal est un homme politique de haut niveau ou pas.

    Les médias français se sont étonnés de voir Manuel Valls à cette manifestation. Ils ont titré « Manuel Valls aux côtés de l’extrême droite ». La réalité est, semble-t-il, à nuancer…

    Vox est un parti de droite conservatrice et non d’extrême droite.
    Une coalition d’extrême droite se présente aux élections européennes et présente des candidatures dans plusieurs régions et plusieurs communes. ADŇ est vraiment l’héritier de Fuerza Nueva, le parti des nostalgiques du franquisme.
    On peut ne pas aimer Vox, mais ce n’est pas un parti d’extrême droite. On peut critiquer et être sévère avec eux, mais il faut garder le sens de la mesure.
    Quant à monsieur Valls, on aime ou on n’aime pas, mais il n’est pas idiot. Il savait que le rassemblement d’hier était une occasion unique. Son absence aurait été à son détriment.

    José Maria Ballester

    http://www.bvoltaire.fr/jose-maria-ballester-le-parti-de-droite-decomplexee-vox-a-le-vent-en-poupe/