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  • "L'Eurovision pour les peuples", le nouveau livre de Bernard Monot, est aussi diffusé par Synthèse nationale

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    L’Union européenne est en train de tuer l’Europe et la France – économiquement, politiquement et culturellement. Certes, à terme, elle s’effondrera d’elle-même, comme toutes les utopies. Mais il est temps de préparer l’après-Union européenne et l’après-euro, en lien avec les pays qui ont déjà recouvré leurs libertés.

    C’est à quoi nous invite cet ouvrage. Réquisitoire impitoyable contre les échecs de Bruxelles, c’est aussi un livre de solutions concrètes et d’espoir pour les 28 peuples d’Europe. 

    Non, nous ne sommes pas condamnés au lent déclin sous la garde vigilante des eurotechnocrates de l’Union européenne fédéraliste ! Oui, une « Europe des patries » indépendante est possible ! C’est une question de volonté politique. 

    À l’approche du pire krach financier occidental, l’heure des choix est venue pour tous les Européens. 

    L’auteur : Homme des marchés financiers et excellent connaisseur des arcanes politiques bruxelloises, Bernard Monot a travaillé dans des groupes privés et une institution financière publique, avant de devenir député européen en 2014. Il est intervenu lors des 13es Journées de Synthèse nationale le 13 octobre 2019 à Rungis.

    Pour le commander cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • L'intervention de Daniel Conservano lors des Journées Bleu Blanc Rouge de Synthèse nationale

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    Daniel Conversano, fondateur de Suavélos, présente sa vision du combat politique.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/21/l-intervention-de-daniel-conservano-lors-des-journees-bleu-b-6184536.html

  • Il y a un an, la naissance des « Gilets jaunes »

    C’est une fronde historique, inédite par sa forme et sa naissance sur les réseaux sociaux, que personne n’avait vraiment vu venir : les Gilets jaunes.

    Un an après, retour sur la genèse d’un mouvement hors du commun.

  • Communiqué de l’UDC, qui reste le premier parti de Suisse.

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    Suisse. L’UDC communique à l’issue des élections législatives de ce 20 octobre 2019 :

    Un mandat clair à l'UDC.

    Les Suissesses et les Suisses ont renouvelé leur confiance à l'UDC – nonobstant une baisse de 3.6% (Extrapolation à partir de 20 heures) de sa part aux suffrages – en la plaçant pour la sixième fois consécutive de loin en tête de tous les partis politiques de ce pays. L'UDC est consciente de la responsabilité que ce résultat lui fait porter pour la Suisse. Dépassant une fois de plus largement ses concurrents politiques, elle continuera de s'engager sans discussion pour le bien du pays. Elle défendra avec détermination la Suisse contre les attaques futures et se battra pour l'indépendance, la liberté et la sécurité de notre pays. Elle s'opposera aussi aux arnaques fiscales de plus en plus nombreuses dont sont victimes les citoyennes et les citoyens, soit en particulier les inefficaces hausses du prix des carburants et de l'huile de chauffage, et elle s'engagera pour une limitation de l'immigration et contre les abus dans le droit d'asile et l'aide sociale.

    L'UDC estime que son mandat et son devoir naturel lui commandent de s'engager fermement durant la législature à venir contre l'accord institutionnel qui contraint la Suisse de reprendre du droit UE et de se soumettre à des juges étrangers. Grâce à son initiative de limitation, le peuple suisse pourra une fois de plus le printemps prochain se prononcer contre l'immigration démesurée que subit notre pays, contre le bétonnage de nos paysages qui en est la conséquence et pour un contrôle autonome des frontières. L'UDC s'engage aussi pour le porte-monnaie et, partant, pour la liberté des citoyennes et des citoyens. Elle combattra non seulement les abus dans le droit d'asile et dans l'aide sociale, mais aussi les hausses des taxes sur les carburants, l'interdiction des chauffages à huile et d'autres mesures du même genre. Il est hors de question que le Parlement prenne seul des décisions aussi importantes. L'UDC les portera donc devant le peuple par la voie du référendum.

    L'UDC est depuis 20 ans le premier parti de Suisse par le nombre de ses suffrages. La perte de 3.6% (Extrapolation à partir de 20 heures) subie aujourd'hui est certes regrettable, mais elle est dans l'ensemble supportable. C'est en 1963 qu'un parti suisse a obtenu pour la dernière fois plus de 25% des suffrages : c'était le PS qui, aujourd'hui, a atteint 16.6% (Extrapolation à partir de 20 heures; 18.8% en 2015) et réalise le plus mauvais résultat depuis les dernières 100 années. Malgré sa fusion avec le Parti libéral, le PLR n'a plus jamais obtenu 20% durant les 20 années écoulées, son score étant plus près de 15%. Les 11 sièges perdus par l'UDC entraveront malheureusement son travail au Parlement. Mais, compte tenu du résultat record de 2015, il s'agit là aussi d'une variation restant dans les normes. Il y a quatre ans, une heureuse constellation proportionnelle et une augmentation de 2.8% du nombre de suffrages ont apporté à l'UDC 11 sièges supplémentaires alors qu'elle en avait perdu 8 (-2.5% de suffrages) en 2011.

    En vue des élections générales au Conseil fédéral du 11 décembre prochain, l'UDC, en tant que plus grand parti de Suisse, revendique, dans l'intérêt de la stabilité du pays, le maintien de ses deux sièges au gouvernement national. Elle se présentera avec ses deux conseillers fédéraux Ueli Maurer et Guy Parmelin qui ont fait la preuve de leurs qualités.

    http://lionelbaland.hautetfort.com/

  • Michel Thooris : « Dans les zones de non-droit, la plupart du temps les policiers évitent les contrôles sur des femmes voilées »

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    Vendredi soir, en Seine-Saint-Denis, une femme, vêtue d’une burqa, a été interpellée par la , interpellation qui a enflammé la Toile car la scène a été filmée. Pour Michel Thooris, il s’agit en fait d’« une affaire très simple » : celle du contrôle routier d’un véhicule qui circulait à vive allure. Explications au micro de Boulevard Voltaire.

  • 64% des Français mécontents de la politique d’Emmanuel Macron, selon un sondage

    Selon le baromètre Ifop pour le JDD. Le nombre de Français mécontents de la politique du président Emmanuel Macron reste stable, avec 64% de personnes interrogées mécontentes de son action. Sa popularité serait en légère hausse à 34%. La cote de popularité du chef de l’État grimpe régulièrement depuis décembre dernier, où elle avait atteint son plus bas niveau (23%) en pleine crise des Gilets jaunes.

    Sputnik

    https://www.tvlibertes.com/actus/64-des-francais-mecontents-de-la-politique-demmanuel-macron-selon-un-sondage

     
  • François Boulo : « On peut briser le quinquennat d’Emmanuel Macron »

    Alors que le mouvement des Gilets jaunes approche de son premier anniversaire, François Boulo s’est rendu dans les studios de Sputnik. Avec l’avocat porte-parole des Gilets jaunes à Rouen et auteur de «La ligne jaune», il a été question de la crise sociale que traverse la France et de l’avenir d’une contestation qui monte dans le pays.

  • La fin de la civilisation européenne en Occident

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    Ex: http://www.autochtonisme.com

    Dans l’histoire des civilisations, il y a des marqueurs récurrents de déclin, de décadence, d’effondrement ou, mot sans doute préférable, d’entropie. Dans son livre sur la chute de la République romaine, David Engels, historien titulaire de la chaire d’histoire romaine à l’Université libre de Bruxelles, compare les diverses manifestations de cet effondrement à Rome avec ceux que l’on peut observer actuellement dans les pays de l’Union européenne (David Engels, Le Déclin, Edition du Toucan, 2013, disponible en livre de poche). Les similitudes entre ces deux mondes que tout sépare pourtant, les siècles mais aussi le degré de développement, sont assez frappantes. Nous retrouvons en effet, ici comme là, les mêmes indicateurs de déclin. En voici les principaux : 

    • Immigration

    Dès 167 avant notre ère, des habitants de toute l’Italie voulant éviter l’impôt et profiter de la distribution de blé à bas prix convergent vers Rome. Ils sont rapidement rejoints par des esclaves, bientôt affranchis et faits « citoyens », des prisonniers de guerre et des immigrés, dont une foule de « Grecs » (en fait des Orientaux hellénisés). Rome est alors décrite comme un « abrégé de l’univers ». Pour Juvénal, les incendies, les disputes et les brigandages s’expliquent d’ailleurs par la présence de nombreux étrangers. L’identité culturelle de Rome semble menacée. David Engels observe une « reconfiguration radicale de la composition ethnique de l’environnement quotidien, induisant chez les autochtones un sentiment d’étrangeté face à la transformation d’un environnement créé par leurs ancêtres, et de plus en plus marqué par l’action de personnes venant d’autres horizons ». Il note que cette « reconfiguration » concerne aujourd’hui les pays de l’Union européenne.

    • Déconstruction de la famille et dérive des mœurs

    Les cas de divorces se multiplient. La procédure est assouplie, le mariage devient une simple cohabitation et la séparation des conjoints, à l’initiative de l’homme ou de la femme, signe sa dissolution. David Engels note que la « liberté des mœurs » accompagne cette évolution. Divorces et adultères deviennent choses courantes, alors que le mariage, en tant qu’institution, recule. Le refus du mariage devient un mode de vie socialement ancré, voir philosophiquement légitimé dit Engels. Ce qui compte est le « bien-être personnel ». On se désintéresse de l’éducation des enfants, que l’on confie à d’autres. L’enfant est conçu comme une charge. Pétrone : « Ici personne n’élève d’enfants, car quiconque a des héritiers naturels n’est invité ni aux dîners ni aux spectacles. Il est exclu de tous les plaisirs, et vit obscurément parmi la canaille. Ceux au contraire qui n’ont jamais pris femme et n’ont point de proches parents, ceux-là parviennent aux honneurs suprêmes ». On croirait lire une description actuelle du phénomène « child free » !

    • Dénatalité et recul démographique

    Alors qu’aux temps archaïques et classiques, la croissance démographique est « massive » (Engels), les auteurs romains notent un déclin phénoménal de la démographie. Cette baisse de la démographie reflète un désintérêt pour la conception et l’éducation des enfants. Tacite : « Oui autrefois, dans chaque famille, le fils d’une mère chaste était élevé non pas dans la chambre étroite d’une nourrice achetée, mais dans le sein et les bras d’une mère (…) Aujourd’hui, au contraire, aussitôt né, l’enfant est abandonné à je ne sais quelle servante grecque ». Tacite note que la multitude des esclaves (la population immigrée) croît sans mesure et que la population libre (les autochtones) diminue chaque jour. La pratique massive de la contraception et de l’avortement, qui connaissent une augmentation importante lors de la République tardive, expliquent en partie la dénatalité : « …sur un lit doré on n’a guère de femmes en couches, écrit Juvénal, tant sont efficaces les pratiques et les drogues qui rendent les femmes stériles et tuent les enfants dans le sein de leur mère ». 

    • Recul de la religion traditionnelle

    La religion ancestrale est discréditée dans le même temps que les religions et philosophies étrangères pénètrent le corps social. Les croyances et traditions originelles, les cultes, les institutions religieuses séculaires déclinent et disparaissent. L’athéisme se répand, les mythes anciens sont moqués. On ne parvient plus à recruter suffisamment de prêtres, aussi la signification des rites est-elle bientôt oubliée. David Engels parle d’une « véritable crise d’identité de la religion romaine ». Les liens entre la religion traditionnelle et la République romaine se distendent et certains y voient la raison des crises, justes punitions divines résultant du déclin de la piété. La nature a horreur du vide : alors que la religion traditionnelle s’éteint, les cultes à des divinités étrangères prolifèrent. 

    • Recul de la culture autochtone

    Rome devient une ville cosmopolite, une « assemblée populaire du monde », un monde entier comprimé en un seul endroit (Pline). Ici s’élabore une culture mondialisée qui aura de profonds effets sur le vécu identitaire des Romains de souche, des Romains qui deviennent lentement minoritaires dans leur propre ville (Engels). L’élite romaine s’hellénise et la population s’orientalise. Les partisans traditionnalistes doivent lutter pour que le latin garde toute sa place en tant que langue officielle à Rome et dans l’Empire. On cherche à imposer le « modèle latin » mais c’est finalement une culture gréco-romaine hybride qui l’emportera.  

    On nous a souvent opposé que les dérèglements politiques, culturels, sociaux et sociétaux que nous observons dans le monde occidental, et que nous avons largement décrits dans ce blog, étaient la conséquence de la « modernité » et du « progrès », comme si ces changements s’inscrivaient logiquement dans une Histoire conçue de manière linéaire. La dénatalité, les replis démographiques, la déconstruction de la famille, l’effacement de la religion, les changements culturels, l’immigration, l’individualisme… s’expliquaient par notre degré de développement, la mondialisation et les révolutions dans les moyens de transport, les moyens de production, les moyens de communication ou les moyens d’information. Les dérèglements dont nous parlons ne seraient pas des dérèglements à proprement parler mais plutôt des adaptations sociales à un monde toujours plus technologique, connecté, ouvert, fluide et changeant. Ces dérèglements, qui n’en seraient pas, seraient donc la conséquence naturelle d’un monde ayant atteint un haut degré de civilisation. C’est pourquoi sans doute, faute de TGV, d’avions supersoniques, de téléphones portables, d’internet et de start-up, les dérèglements que nous observons ne se sont pas produits au XIXe ou au XVIIIe siècle. Le livre de David Engels fait voler en éclats ce mythe incapacitant : les Romains, déjà, sans avions, ni écrans, ont connu les mêmes symptômes de décadence que nous !

    Les dérèglements observés par David Engels sont d’ailleurs également significatifs du monde juif du 1er siècle de notre ère (ou des civilisations amérindiennes du XVIe siècle). Ici, comme dans le monde romain, on constate une importante pénétration étrangère, une dérive des mœurs, un effondrement de la religion traditionnelle, un recul démographique, un affaiblissement de la culture hébraïque sévèrement remise en cause par des cultures étrangères… Dans ses écrits, l’historien juif Flavius Josèphe (né vers 37, mort vers 100), rend parfaitement compte de cette incontestable décadence hébraïque (nous y consacrerons plus tard un article). La réaction juive fut à la hauteur du défi posé : interdiction renouvelée du mariage avec des étrangers, condamnation à mort des hérétiques, rejet de l’hellénisme, élaboration d’une nouvelle religion (le judaïsme) faite d’obligations et d’interdictions touchant tous les domaines de la vie privée et publique (le Talmud comporte 613 « commandements »)… En bref, les dignitaires hébraïques vont contrecarrer l’entropie qui accable la société juive en affirmant une autorité toujours plus ferme, toujours plus liberticide et toujours plus totalitaire. Or, c’est exactement ce que David Engels observe à Rome.

    En effet, à la République entrée en décadence succède « l’empire des Césars » autocratique. L’espace des libertés individuelles se réduit significativement (Engels parle de « désintégration de la liberté démocratique ») et le pouvoir se durcit, se faisant beaucoup plus contraignant. Le système impérial va ainsi établir et imposer une nouvelle religion civique, mélange de religion traditionnelle et de stoïcisme. De même, une nouvelle identité culturelle, alliant valeurs traditionnelles et valeurs hellénistiques, devient une norme garantie par le pouvoir. Désormais, le mariage est obligatoire pour tous les magistrats et l’infidélité conjugale est sévèrement punie. Le défaut de loyauté politique, culturelle ou religieuse n’est plus permis. On sait que les chrétiens, qui refuseront de souscrire à la religion civique ou de faire leur service militaire, en feront les frais. En bref, et en langage bobo, Rome est devenu un Etat « fasciste »… ce qui, dit au passage, lui a permis de tenir quatre siècles de plus.  

    Pour David Engels, les pays de l’Union européenne, ne pourront survivre qu’au prix d’une telle évolution totalitaire (évolution qu’il pense d’ailleurs déjà amorcée). Cependant, dans son dernier ouvrage, écrit 6 ans après Le Déclin (Que faire ? Vivre avec le déclin de l’Europe, Blue Tiger Media, 2019), Engels estime qu’il est désormais trop tard et qu’il faut se préparer à l’effondrement prochain (« Préparez-vous » ; « Préparez-vous vite » dit-il), à moins de partir vivre avec sa famille dans un de ces pays de l’Est qui maintiennent vivace la culture européenne et chrétienne (lui-même s’est entre-temps établi en Pologne). 

    Quoi qu’il en soit, nous devons constater que le couple indissociable immigration/pénétration de cultures étrangères précède, à Rome comme dans le monde juif (ou aux Amériques), le questionnement identitaire, l’affaiblissement culturel, les tensions ethniques et l’effondrement civilisationnel. Les mélanges de peuples et de cultures, comme l’ont très bien vu les textes vétérotestamentaires, provoquent le déclin des valeurs communes, le déracinement des individus, l’oubli des valeurs ancestrales, des tensions multiples et finalement l’effacement progressif du peuple souche. A Rome, comme dans le monde juif, l’effondrement suit et ne précède pas l’afflux migratoire et la désintégration identitaire.

    A Rome et dans le monde juif, certes, mais qu’en est-il de notre monde ?

    Le problème, lorsqu’on étudie l’Europe et notamment la France est que le déclin semble avoir commencé au XIXe siècle, c’est-à-dire avant et non pas après que s’impose le couple maudit immigration/pénétration de cultures étrangères. 

    De nombreux esprits du XIXe siècle, parmi les mieux éclairés, ont parfaitement conscience du processus entropique qui commence. Louis de Bonald observe que la société post-révolutionnaire est par nature condamnée à la décadence puis à la destruction. Taine diagnostique une décadence française et une civilisation française plongée dans une « dissolution intime ». Il accuse la Révolution « française » d’en être à l’origine. Paul Bourget dans son Essai de psychologie contemporaine (1885) s’interroge sur les raisons qui expliquent la décadence en Occident. Le Déclin de l’Occident de Spengler sera publié en 1918, donc bien avant les premières vagues migratoires extra-européennes.

    Si l’on regarde objectivement les faits, à partir notamment des indicateurs dégagés par David Engels, on trouvera effectivement l’apparition, timide au début, d’importants signes de déclin, et cela dès le XIXe siècle : dénatalité (c’est vrai pour la France, pas encore pour le reste de l’Europe), crise de la religion traditionnelle, crise de la famille, individualisme et dérive des mœurs (au sein de la classe dominante surtout), crise culturelle et identitaire… En bref, tout porte à croire que contrairement à ce que l’on observe dans le monde romain ou juif du 1er siècle, la décadence de notre civilisation a commencé avant et non après le choc culturel inhérent à l’arrivée massive d’étrangers. Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain : une observation plus précise des faits nous confirmera cependant qu’il y a bien eu un choc culturel… mais paradoxalement sans arrivée de populations étrangères.

    Les valeurs qui s’imposent en France puis en Europe à partir de 1789 ne doivent en effet pas être analysées comme des valeurs « politiques ». Ce sont à proprement parler des valeurs absolument culturelles et absolument identitaires, des valeurs qui traduisent une autre conception de la famille, une autre conception du religieux, une autre conception de l’appartenance, une autre conception de l’organisation de la société, une autre conception du rapport des hommes entre eux. Ces valeurs sont aussi éloignées des valeurs qui fondent la culture ancestrale européenne que ces dernières le sont des valeurs musulmanes par exemple. La déconstruction de la famille, l’amoindrissement des appartenances dissociées des identités, l’éradication du religieux, la destruction des communautés protectrices de l’individu face au pouvoir central, pour ne citer que quelques exemples, ont été culturellement aussi traumatisantes que l’aurait été par exemple l’islamisation de la société (voyez ici notre article sur l’ingénierie sociale républicaine ). Les révolutionnaires entendent « régénérer » la société française et cette régénération passe par l’affirmation totalitaire d’une sous-culture artificielle. Cette sous-culture, imaginée dans les cercles philosophistes du XVIIIe siècle, rejette Dieu, les traditions ancestrales et les groupes sociaux structurant la société globale. Elle impose des valeurs « universelles » qui, par la loi républicaine, se substituent aux valeurs spécifiques qui fondent la culture traditionnelle. Ces valeurs universelles organisent une société ouverte sur le monde et composée d’un agrégat d’individus dissociés, en lieu et place d’une société enracinée, organique et solidaire. Ce fut pire qu’un choc culturel : ce fut une rupture anthropologique !

    Ce choc culturel causa une grave crise identitaire et prit notamment la forme, dès 1789, d’une guerre civile. On ne change pas impunément une culture millénaire. Si l’on reste dans le schéma déterministe présenté par David Engels, cette crise de la République « française » aurait du déboucher sur l’installation d’un régime dictatorial réalisant par la force une sorte de syncrétisme culturel plus ou moins acceptable pour l’ensemble de la population. Or c’est précisément ce que l’on observe avec l’arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte ! 

    Il est difficile de développer complètement sa pensée dans les pages d’un blog. Le format internet s’y prête mal. Nous allons cependant oser quelques suggestions que nous pourrons éventuellement approfondir par la suite.

    En restant dans le schéma évolutif exposé par David Engels (crise ethnique et identitaire / effondrement / pouvoir autoritaire qui contrecarre le déclin par un syncrétisme culturel qui rassemble), nous pouvons considérer que les dirigeants français qui se sont succédés depuis la Révolution peuvent être classés en deux catégories : ceux qui ont cherché à surmonter les crises en  préservant la culture autochtone traditionnelle, et ceux qui ont alimenté les crises en privilégiant la sous-culture républicaine artificielle au détriment de la culture autochtone. Les premiers vont plutôt promouvoir un syncrétisme culturel qui associe la sous-culture philosophiste et la culture traditionnelle. Les seconds vont plutôt s’employer à purger la culture dominante des restes de culture traditionnelle.

    Napoléon 1er, Napoléon III, le maréchal Pétain et le général de Gaulle font partie de la première catégorie. La plupart des autres dirigeants, pour ne pas dire tous, font partie de la seconde.  

    Rappelons rapidement que Napoléon 1er assuma l’héritage révolutionnaire, donc la sous-culture qui en émane, mais a aussi renoué avec l’Eglise, reconnaissant le catholicisme comme la religion de la majorité des Français. Les symboles impériaux reprennent les images de la France éternelle, y compris la fleur de Lys. On sait aussi que la famille patriarcale redeviendra grâce au Code civil un des piliers de la société. Etc.

    Pour de nombreux catholiques, Napoléon III combat les principes de la Révolution « avec une vigueur inconnue depuis cinquante ans » (Louis Veuillot). Le second empire défend la famille, la religion et la place du clergé dans la société française. Mais en contrepartie, le régime autoritaire ne remet pas en cause les principes juridiques et sociaux qui émanent de la révolution « française ».

    Le maréchal Pétain a été investi des pleins pouvoirs par la République en débâcle. Les symboles républicains (drapeau tricolore, Marseillaise, 14 juillet) restent les symboles officiels du nouveau régime. L’héritage social, juridique et administratif de la IIIe République est intégré, bien que parfois infléchi. Le régime de Vichy réhabilite ainsi la famille, l’Eglise, les traditions ancestrales, le retour aux terroirs tout en combattant la dénatalité et en pénalisant l’homosexualité… 

    Le général de Gaulle, républicain apparemment irréprochable, avait on le sait une politique directement inspirée du catholicisme social et n’hésitait pas à se référer à Dieu dans ses discours. Sa conception de la famille est traditionnelle, patriarcale et nataliste. Il n’hésite pas à évoquer devant les auditoires ce qui fit la France : les 20 siècles d’histoires, la culture particulière et l’identité nationale s’enracinant dans la Gaulle romaine et le christianisme. Il incarne la France éternelle sous les oripeaux de la république universelle. 

    Il nous semble reconnaître chez ces quatre personnages controversés, souvent accusés d’incarner un pouvoir autoritaire, voire dictatorial, une volonté affirmée de syncrétisme culturel, mêlant sous-culture républicaine artificielle et culture autochtone traditionnelle. Leur objectif est clairement politique : assurer l’unité nationale, sortir des révolutions et des guerres civiles. Au contraire, l’action des autres dirigeants républicains, présidents fainéants pour l’essentiel, se limitera à refouler toujours davantage la culture autochtone hors de la sphère publique, jusqu’à effrontément réduire l’identité française aux valeurs de 1789 ou à prétendre sottement que « la culture française n’existe pas ».

    Le césarisme romain aura prolongé de quatre siècles l’existence de Rome. L’intermittent césarisme français aura prolongé de deux siècles l’existence de la République. Le syncrétisme culturel inauguré par Auguste cédera devant le flot d’immigrés barbares qui se déversera dans l’Empire. De la même manière, le syncrétisme culturel inauguré par Napoléon, depuis cinquante ans abandonné par la classe dominante, est maintenant emporté par le flot grossissant d’immigrants extra-européens se déversant dans la République. Il est trop tard, David Engels a raison : aujourd’hui, même un hypothétique Etat « fasciste » ne retarderait pas l’inéluctable effondrement de notre civilisation…

    Alors, on fait quoi ?

    Antonin Campana

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/10/07/la-fin-de-la-civilisation-europeenne-en-occident.html

  • Union des droites : Salvini montre l’exemple à la France

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    Les médias l’avaient pratiquement enterré depuis qu’il n’est plus ministre de l’Intérieur. Comme s’il avait disparu de la scène politique pour ne plus y revenir. Matteo Salvini les a détrompés en organisant à Rome, devant la basilique Saint-Jean-de-Latran, une manifestation géante (entre 50.000 et 200.000 personnes, selon les estimations). Objectif : rassembler toutes les droites.

    Même Le Monde reconnaît que « le rendez-vous a été un succès » : les militants et sympathisants de la Ligue ont côtoyé les fidèles de Berlusconi et des groupes qualifiés d’« ultra-droite ». L’ancien Premier ministre rappelle, sous les applaudissements de la foule, que son parti, Forza Italia, veut « libérer les citoyens de l’oppression fiscale, judiciaire et bureaucratique » s’affirme comme le chef de l’opposition. Il promet de « renvoyer à la maison » ses anciens alliés du Mouvement 5 étoiles, qui ont tourné casaque, tout comme la gauche, souhaitant que cet événement soit « l’acte fondateur d’un projet visant à élargir le parti à des forces différentes » en vue des prochaines échéances électorales.

    Il faut dire que les sondages montrent qu’il est aux portes du pouvoir. Avec 30 % à 33 % des intentions de vote, la Ligue est le premier parti du pays. Ses adversaires, le M5S et le Parti démocrate, oscillent chacun entre 18 % et 20 %. Si les autres courants de droite le soutiennent, moyennant sans doute quelques concessions, il est pratiquement sûr de l’emporter et de gouverner.

    Cette volonté d’union donne à réfléchir sur les possibilités d’une telle situation en France. N’y a-t-il pas des points communs entre le Rassemblement national, Debout la France, le Parti chrétien-démocrate, une fraction de LR et bien d’autres mouvements de droite moins connus ? Sur la politique migratoire, sur la sécurité, sur la souveraineté de la France, sur son identité culturelle, sur les racines chrétiennes de l’Europe, ils peuvent se rejoindre. Quant aux différences de conception sur l’économie, elles peuvent s’estomper si chacun y met du sien.

    Chaque fois qu’ils en ont l’occasion, les journalistes bien-pensants cherchent à opposer Marine Le Pen et Marion Maréchal. Il est vrai que le ni droite ni gauche, prôné par la première, et l’union des droites, que la seconde appelle de ses vœux, semblent s’opposer. En apparence, seulement. Si l’on se libère du poids des habitudes, il est d’autres critères qui transcendent la droite et la gauche. Il y a eu et il y a encore, à gauche, des personnalités qui ont des réflexes patriotes. Ainsi, à l’égard de l’Algérie française, des socialistes ont eu une attitude plus digne que certains politiciens de droite. Quant à l’opinion publique, dans sa majorité, elle se satisfait peu de ces clivages anciens.

    Ce qui peut rassembler la droite patriote – et même une partie de la gauche – est plus important que ce qui peut la diviser. Mais il faut dépasser les querelles d’ego, la volonté légitime d’assurer le développement de son propre parti, pour viser le seul intérêt de la France. Si les cadres politiques s’opposent à cette union, leurs électeurs peuvent les y contraindre. Matteo Salvini le fait en . Marine Le Pen, si elle sait ménager les susceptibilités, pourrait tenter de le faire en France.

    Meeting de Matteo Salvini

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/union-des-droites-salvini-montre-lexemple-a-la-france/