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  • L’avortement restera toujours un drame

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    Une opinion d'Isaure De Clerck, Marie Dekkers, Clothilde Desaint, Wivine Muret, Dominique Richter, Sonia Samaan, Agathe Thiercelin, Marie Van Houtte; Brigitte Van Wymeersch, et Isaure Villiers, citoyennes.

    Ce mercredi débutaient au parlement belge des débats pour étendre le droit à l’avortement. L’un des textes qui seront examinés propose d’augmenter le délai légal d’une interruption volontaire de grossesse en le faisant passer de 12 à 18 semaines. Cette proposition nous interroge. En effet, existera-t-il jamais un cadre législatif qui sera jugé suffisant par les uns et les autres pour traiter de la question délicate de l’avortement ? À nous, femmes jeunes et moins jeunes, il nous semble que cette course effrénée pour supprimer une à une toutes les balises passe à côté du véritable enjeu.

    Lorsque l’on parle d’avortement, on ne parle pas de chiffres ou d’individus abstraits. Il est question de vies humaines, de leur infinie complexité ; il est question de notre condition charnelle d’êtres humains. Il s’agit de femmes qui ressentent dans leur chair une nouvelle vie qui se crée. La rhétorique désincarnée prononcée par les uns et les autres élude complètement cette réalité concrète, vécue dans notre corporéité intime. En se contentant de revendiquer des droits formels et symboliques, on éclipse de ce fait les souffrances des femmes qui avortent. Gravées dans le marbre des lois et non vécues comme telles dans nos corps, ces libertés théoriques appartiennent au registre de l’idéologie, déconnectées qu’elles sont de notre vécu.

    Aucune loi n’éludera le drame

    Voir en l’avortement un choix, supposer dans l’IVG une liberté, c’est faire abstraction de cette réalité charnelle que l’on ne veut pas voir ; c’est gommer les souffrances de toutes celles - et elles sont nombreuses, trop nombreuses - qui ont vécu l’avortement comme un drame, personnel et intime, comme un échec dont elles ne se sont jamais remises parce qu’il les a affectées dans leur chair et dans leur être-au-monde.

    Une autre femme l’a dit en d’autres temps, et nous le redisons encore : "L’avortement est toujours un drame, et restera toujours un drame"(1), quel que soit le nombre de lois qui passeront, légalisation ou dépénalisation, délai de réflexion d’une semaine ou de 48 h, à 12 semaines ou à 18. Et c’est un drame parce qu’il est question de notre corps et de ce qui s’y joue, de la fécondité qu’il abrite, de la vie qu’il porte et à laquelle l’avortement mettra toujours un terme.

    Que l’être humain soit capable de surmonter les drames, c’est une évidence. Mais il portera en lui, pour le restant de ses jours, chaque drame qu’il a vécu, chaque tragédie qu’il a traversée, comme une cicatrice que les lois et les beaux discours sur la liberté des femmes n’effaceront jamais. Ces blessures dans notre être intime peuvent être prévenues et, quand elles sont là, soignées ; cela demande d’abord et avant tout un regard vrai posé sur elles, et une aide à la reconstruction de soi. Considérer l’avortement comme un "acte de santé publiquecomme le fait Sylvie Lausberg, c’est nier la blessure qu’il représente, nier la souffrance des femmes qui le vivent, nier la vulnérabilité de la personne humaine.

    Où est-elle, la liberté ?

    En tant que femmes, nous hébergeons la vie en nous et nous la donnons au monde, et c’est une des choses les plus belles qu’il peut nous être donné de vivre. C’est précisément la raison pour laquelle nous ne pouvons tolérer que la question de l’avortement soit réduite à une revendication de nouveaux "droits". Il ne suffit pas de marteler le mot "liberté" pour le rendre réel. La liberté ne se réduit pas à un choix, elle est toujours plus qu’un consentement : devoir choisir entre Charybde et Scylla n’est jamais un choix libre, mais bien plutôt la fin de toute liberté.

    Où est-elle, la liberté, lorsque nous ressentons en notre sein la douleur insoutenable, physique et morale, d’avoir perdu la vie qui en nous naissait ? De quel droit parlons-nous lorsqu’une femme avorte parce qu’elle n’a plus d’autre choix, parce qu’elle n’a plus les moyens ni la force d’élever seule un enfant dont le père, l’entourage ou la société ne veulent pas ? Une femme à bout de force qui ne se sent pas le courage d’assumer l’éducation d’un enfant n’est pas libre. Elle ne dispose pas d’un droit d’avorter, quoi qu’on en dise : elle n’a que sa détresse, et la vie qu’elle abrite en elle qui ne verra jamais le jour parce que ce monde n’est pas celui dont elle rêvait pour son enfant.

    Que l’on travaille sur des alternatives

    On ne peut légiférer sur un tel sujet qu’avec la plus extrême prudence.

    Que nos représentants s’interrogent d’abord sur la situation de ces femmes en détresse - car oui, elles sont en détresse même si l’on cherche à bannir ce mot du langage. Que nos politiques s’interrogent sur les raisons pour lesquelles elles ne peuvent garder cet enfant, sur la misère qui est la leur : misère sociale, misère économique, misère morale. Nous attendons de nos représentants qu’ils se préoccupent de cette misère avant toute chose, qu’ils prennent en compte la vulnérabilité des femmes et des hommes de ce pays. Quand nos politiques examineront-ils de véritables aides et alternatives pour les femmes qui ne souhaitent pas avorter mais qui y sont contraintes pour des raisons économiques, sociales ou culturelles ? Qu’ils s’interrogent, enfin, quant à leurs renoncements vis-à-vis des fragilisés de notre société.

    Proposer d’élargir le délai d’avortement de 12 à 18 semaines, c’est ouvrir un faux débat. Nous souhaitons plutôt des partis qu’ils mènent en leur sein une vraie réflexion, et qu’ils cherchent à éviter d’autres drames aux femmes qui les vivent. Les moyens de contraception n’ont jamais été aussi nombreux et accessibles : alors pourquoi le nombre d’avortements n’a-t-il jamais baissé ? Voilà une vraie question.

    On ne parle pas ici de quelques euros de plus ou de moins dans le portefeuille de la ménagère : on parle du corps humain et de la fécondité qu’il abrite. On parle d’une vie qui s’interrompt dans le sein des femmes : cela ne pourra jamais être simplement assimilé à "un acte de santé publique".

    En tant que personnes humaines, enracinées dans un vécu fait de don et de fécondité, nous considérons que notre vraie liberté, la seule, c’est de pouvoir vivre dans cette condition charnelle notre intime et irréductible dignité d’êtres humains. Notre conviction intime, c’est qu’augmenter le délai légal d’avortement ne fera en rien grandir cette liberté.

    (1) Discours de Simone Veil à l’Assemblée nationale, 26 novembre 1974.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/24/l-avortement-restera-toujours-un-drame-6185268.html

  • « Apporter la sécurité, c’est lutter contre l’immigration clandestine ! » Parfait. Dans le métro aussi…

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    Il faisait beau, il faisait chaud, le soleil descendait sur la mer et le Président, ceint de son collier de jasmin, cédait à ses penchants lyriques : « Mayotte française, c’est plus de sécurité ! » Bien dit. Et d’enchaîner : « apporter la sécurité, c'est lutter contre l’immigration clandestine ! » Parfait. Clair, concis. Voilà, en quelques mots, la situation bien résumée.

    Petite remarque, toutefois : et nous ? Certes, nous avons moins de soleil, moins de mer, moins de parfums entêtants qu’à Mayotte, mais question clandestins et insécurité, on est bien servi aussi, sur le territoire métropolitain.

    La preuve, ces gros titres ce matin dans Le Parisien : « Pickpockets dans le métro à Paris : des bandes organisées de plus en plus agressives ». À rapprocher de cet autre papier, paru hier, celui-là : « Vols dans le métro : 113 années de prison cumulées contre un clan roumain ».

    Les chiffres sont ceux du ministère de l’Intérieur, donc très officiels : « Le nombre de vols à la tire constatés est en augmentation de 32 % à Paris sur les neuf premiers mois de l’année. » Consciente, la RATP y met les formes, et cela dans toutes les langues « touristiques » : « Des pickpockets sont actuellement à l’œuvre », nous vous invitons à faire attention à vos affaires personnelles, fermez sacs et restez vigilant en utilisant votre téléphone, répète-t-on en boucle. En français, bien sûr, puis en anglais, allemand, espagnol, japonais, chinois… Le quidam ouvre des yeux ronds : ah bon, on les a repérés et on n’intervient pas ? Il n’y a qu’à les cueillir à la descente, se dit-il benoîtement, sauf que ce n’est pas si simple…

    En mars dernier, quand on notait déjà « une hausse de plus de 33 % des vols à la tire sur les voies des métros, RER, et Transilien », un commissaire divisionnaire déplorait dans Le Parisien : quand on est mobilisé tous les samedis avec les gilets jaunes, on n’a plus le temps de s’occuper du reste. Surtout, 56 % des interpellés pour vol à la tire sont mineurs. Et le commissaire de développer : « Par conséquent, les suites judiciaires sont limitées du fait de l’âge des personnes interpellées. Les reconduites à la frontière ne peuvent pas non plus s’effectuer. Il y a donc des réponses pénales très limitées par rapport à des majeurs. » Si bien que quelques heures, seulement, après leur interpellation, les gangs sont de retour sur les quais du métro ou des gares.

    Résultat : un sentiment d’impunité totale pour les pickpockets et de laisser-faire pour la population et les agents de la RATP ou de la SNCF. Situation vécue dans ces commissariats où l’on fait la queue pour déposer plainte comme aux urgences d’un hôpital (parfois les deux, si le vol s’est doublé d’une agression…) : le policier qui prend la plainte confie, totalement désabusé, avoir « le sentiment de vider la mer à la petite cuillère ».

    Il a raison, notre Président, lorsqu’il dit qu’« apporter la sécurité, c’est lutter contre l’immigration clandestine » car, disait encore ce commissaire chargé de « la délinquance acquisitive » (quelle belle expression) : « Les voleurs viennent à 90 % d’Afrique du Nord – Algérie, Maroc, Tunisie – et surtout d’Europe de l’Est. » À rapprocher, aussi, de cette info peu diffusée : la majorité des demandeurs d’asile viennent, eux aussi, d’Europe de l’Est, et principalement d’Albanie…

    Parfois, ô miracle, on parvient à démanteler un réseau. C’est ainsi qu’un « clan de Roms sédentarisés » est passé, vendredi dernier, devant le tribunal de Paris pour « traite d’êtres humains sur mineurs », recel, blanchiment et « association de malfaiteurs ». Les interpellations ont eu lieu simultanément en France, en Roumanie, en Espagne et en Italie. En effet, « ces familles n’ont aucune implantation en France, elles font des allers-retours avec la Roumanie pour accompagner les enfants et faire tourner ceux trop identifiés par la police », a expliqué le parquet de Paris.

    Et devinez quoi : « Plusieurs mineurs sont revenus depuis le début de l’année… »

    Marie Delarue

    https://www.bvoltaire.fr/apporter-la-securite-cest-lutter-contre-limmigration-clandestine-parfait-dans-le-metro-aussi/

  • Étude danoise : « Les musulmans doivent quitter le Danemark »

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    Les résultats d’une nouvelle étude menée au Danemark ont révélé qu’un Danois sur quatre estime que les immigrants musulmans doivent quitter le Danemark.

    L’étude, menée par l’hebdomadaire Mandag Morgen (Monday Morgen) en partenariat avec le professeur Jørgen Goul Andersen, a révélé que les Danois estiment que l’immigration de masse constitue une menace existentielle pour leur identité et leur culture nationales, ce qui n’a jamais été aussi important depuis 30 ans.

    Parmi les Danois interrogés, 28 % étaient d’accord avec l’affirmation « les immigrants musulmans doivent quitter le Danemark ». Un peu moins de la moitié (45 pour cent) ont déclaré qu’ils pensent que les musulmans devraient être autorisés à rester dans le pays. 39 pour cent ont déclaré qu’ils étaient prêts à expulser les immigrants immédiatement s’ils étaient sans emploi, alors que seulement 32 pour cent des Danois étaient en désaccord avec cette position.

    Il est intéressant de noter que l’enquête a également révélé un écart générationnel important dans les attitudes envers l’immigration et l’intégration. Il n’est pas surprenant de constater que les jeunes étaient plus ouverts et positifs à l’égard de l’immigration, alors que les personnes plus âgées n’étaient pas satisfaites de l’immigration.

    Alors que seulement 16 % des moins de 25 ans étaient d’accord avec l’affirmation selon laquelle les musulmans devraient être expulsés du pays, 30 % des Danois âgés de 40 ans et plus étaient d’accord avec la même affirmation.

    Le professeur Jørgen Goul Andersen a été surpris par les résultats de l’étude.

    « C’est un peu effrayant, peu importe comment on l’interprète. L’expulsion des musulmans est contraire à la liberté religieuse inscrite dans la Constitution. Le fait que tant de gens soient encore d’accord avec des positions qui sont généralement considérées comme inacceptables suggère un déclin des valeurs démocratiques qui peut être presque entièrement imputé à l’élite politique. Cela peut avoir déclenché une avalanche, qui peut être difficile à arrêter », a déclaré Jørgen Goul Andersen.

    Au cours de ses commentaires, le professeur Andersen a mentionné le nouveau parti de droite du Danemark, Stram Kurs (Hard Line), qui aimerait que l’islam soit entièrement retiré du Danemark, que la citoyenneté de tous les non-Européens soit annulée et que tous les réfugiés soient déportés.

    L’étude fait suite à une autre enquête récente qui a révélé que près de la moitié des immigrants de deuxième génération croient que les critiques à l’égard de la religion devraient être carrément interdites, ce qui laisse entendre que les immigrants musulmans ne s’assimileront jamais à la culture occidentale.

    Dans l’état actuel des choses, l’islam représente la religion de la plus grande minorité religieuse du Danemark. On estime que les musulmans représentent un peu plus de cinq pour cent de la population danoise.

    © Christian Larnet pour Dreuz.info.

    Photo couverture: © Getty Images

    https://www.alterinfo.ch/2019/10/24/etude-danoise-les-musulmans-doivent-quitter-le-danemark/

  • TRUDEAU, JUSQU’À L A LIE !

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    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Les électeurs ont parlé, et Justin Trudeau, Premier ministre canadien sortant, est assuré de se succéder à lui-même. Pourtant, son bilan est plus que controversé. C’est bien le fils de son père, un Macron à la puissance dix, - c’est dire ! -, qui détricote le Canada traditionnel en ouvrant toutes grandes les vannes de l’immigration, et en accélérant le déclin du pays avec ses réformes sociétales. Il faut croire que ça plait à une forte minorité canadienne qui, avec 33,06%, a donné 157 élus au Parti libéral, son parti, sur les 338 que compte la Chambre des communes, à Ottawa. Une injustice par rapport au Parti conservateur de l’Américano-canadien Andrew Scheer, car si le PCC n’obtient que 121 députés, il devance le PLC en nombre de voix avec 34,4% des suffrages, une incongruité due au scrutin majoritaire basé sur le découpage de circonscriptions inégales en population.

    Le clown Trudeau

    Trudeau, c’est l’anti-Trump, lequel, chef d’un grand pays voisin, l’a pourtant protocolairement félicité. Bilingue, s’exprimant toutefois plus souvent en anglais qu’en français, c’est un olibrius qui n’hésite pas, tels les Dupont(d) des « Aventures de Tintin », à endosser les costumes folkloriques locaux, comme il le fit par exemple, avec son épouse et son fils, lors d’un voyage officiel en Inde, choquant bien plus que flattant  les autorités locales. Une vieille photo de lui, jeune, ressortie par des adversaires malintentionnés, le montrait grimé en noir au cours d’une soirée étudiante. Sans aucune dignité, il s’est confondu en plates excuses…

    Maintenant, il va falloir trouver une majorité

    Les Libéraux n’ont pas la majorité absolue. Dans l’assemblée sortante, ils disposaient d’un confortable groupe de 177 parlementaires. Cette fois-ci, il en manquera une vingtaine. Où peuvent-ils les trouver ? Pas chez les conservateurs du PCC qui sont majoritaires en Alberta, Saskatchewan, Manitoba et une partie de l’Ontario, la plus importante des provinces canadiennes. Ni au Québec, où le Bloc Québécois  du chef Yves-François Blanchet fait une spectaculaire « remontada », passant avec 7,7% des voix, - mais il n’était en compétition que dans la seule « Belle province » -, de 10 à 32 députés. Au BQ, un parti qui ne s’exprime au niveau fédéral que pour défendre les intérêts du Québec, son leader déclare que  le parti peut collaborer avec n’importe quel gouvernement canadien, à condition que « ce soit bon pour le Québec ». Au passage, Blanchet a exclu, « POUR L’INSTANT » a-t-il dit, la revendication de souveraineté, affirmant toutefois que « le Québec pourra un jour choisir de se doter de tous les attributs de la souveraineté ». Le feuilleton de l’indépendance éventuelle de ces « arpents de neige » voltairiens, n’est donc pas terminé.

    Un sikh comme allié ?

    Il ne passe pas inaperçu avec son turban de Maharadjah. « Il », c’est Jagmeet Singh, avec sa barbe dense de prophète, populaire leader du Nouveau Parti démocrate (NPD), issu des minorités, ces fameux néo-canadiens qui seront bientôt aussi nombreux que les descendants des deux peuples fondateurs. (Là aussi, le « Grand remplacement » devrait être d’actualité !). Jadis, on représentait souvent  le Canada par un cavalier de la Police montée, chapeau de boy-scout vissé sur la tête, et sanglé dans une tunique rouge. Autres temps, autres mœurs. Singh est écologiste : ça tombe bien, c’est une idée qui a le vent en poupe, même si les Verts ne cartonnent pas, avec 6,5% et 3 élus, dont sa « cheffe », Élisabeth May, confortablement élue dans son fief de l’île de Vancouver, en Colombie britannique. Mais le Parti vert s’implante : il a conquis le siège de Fredericton dans le Nouveau-Brunswick, province au deux-tiers francophone, et s’est implanté au parlement local, comme à celui de l’île du Prince Édouard. D’ailleurs, c’est dans les provinces atlantiques que les écologistes marquent le plus de points, avec une moyenne cumulée dans ces « maritimes » de 10%, faisant souvent grimper ses candidats à la troisième place devant le NPD de Singh. Mais ces partis totalisant à eux deux 27 parlementaires, peuvent fournir l’appoint en voix nécessaires à Trudeau pour avoir une majorité. Une simple  feuille d’érable les sépare sur des sujets sociétaux ou écologiques, ils sont donc faits pour s’entendre comme larrons en foire.

    Trudeau, encore, pour combien de temps ?

    Il faudra s’habituer à supporter encore les bouffonneries du Premier canadien, pointé du doigt pour des conflits d’intérêts, et d’avoir fait pression sur sa ministre de la Justice, afin que cette dernière intervienne pour mettre fin à une procédure gênante. Mais Trudeau a réussi à enrayer, apparemment, les courbes de sa popularité déclinante. Pour combien de temps ? Sera-t-il moins arrogant que par le passé ? Il lui sera difficile de satisfaire les exigences de May et Singh, ses potentiels alliés, très gourmands en dépenses sociales et écologiques. S’il cédait, alors que le Canada est en relative bonne santé économique bien qu’endetté, « comme tout le monde », il perdrait toute crédibilité.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/10/24/trudeau-jusqu-a-l-a-lie-6185238.html

  • Identité ; le flux et le stock

    L'identité est à la fois un stock et un flux, une accumulation mais animée, un dynamisme, mais organisé. L'arbre est contenu dans le plant, l'adulte dans l'enfant, le Christ de Jérusalem dans celui de Nazareth.

    L'identité, c'est comme la frontière : c'est une question de stock et de flux. Si on veut ne considérer que le stock, la frontière est une clôture infranchissable et l'identité un entrepôt d'archives soigneusement étiquetées. On voit ce que la chose peut avoir de figé chacun ne se sent pas une âme d'archiviste reclus. Si on veut ne considérer que le flux, la frontière est une zone d'échanges, qui permet de réguler ce qui entre comme ce qui sort, et l'identité un traducteur simultané, qui permet de s'approprier tout ce qui survient.

    Identitarisme du stock...

    L'identitarisme, tel que le dénonce Erwan Le Morhedec, est une vision archiviste de l'identité, qui ne veut considérer que le stock, avec un amour disproportionné de sa constitution qui a deux conséquences surestimer le prix de tout ce qui le compose, refuser qu'un quelconque élément n'en soit distrait. Si le stock France comporte une population qui n'a pas fondamentalement varié depuis le néolithique, les églises romanes, l'amour du saucisson, gesta Dei per Francos le buis des Rameaux, l'imparfait du subjonctif et le lièvre à la royale, alors l'identitaire considère que toute atteinte à ces éléments du stock est une attaque contre la France. Sa défense du stock le mène donc à inscrire la gastronomie française au patrimoine de l'humanité, à créer des associations de sauvegarde architecturale, à manger de la tête de veau le 21 janvier, à refuser l'immigration - et à subvertir l'Église catholique pour qu'elle participe à cette défense. Telle est du moins la thèse d'Erwan Le Morhedec, qui dénonce cet usage réducteur et culturel de l'Église catholique, réduite à servir le stock France au détriment de son propre mouvement. L'identitariste fétichise la France et instrumentalise l'Église.

    ... et identitarisme du flux

    Et que pensent de la France les tenants du flux ? Le stock n'a pas de valeur en tant que tel, la réunion de ses éléments n'est que contingente, aucun dessein n'y préside, seul l'heureux accident a accumulé ici une somme qui n'a d'autre sens que sa transformation continue. Il n'existe pas de France éternelle qui comprendrait forcément Philippe le Bel, la blanquette et saint Vincent de Paul, il n'existe qu'un flux qui permet à ce qu'on appelle "la France" d'accueillir avant-hier les Francs, hier les artistes italiens appelés par les Rois, tout à l'heure la paella et le couscous, demain le rock érythréen. Défendre cette France n'a littéralement pas de sens, on ne peut en défendre et en encourager que son mouvement d'assimilation - qui signifie moins qu'elle transforme ce qui arrive qu'elle n'en est transformée.

    Les tenants du flux ont d'ailleurs la même vision de l'identité de l'Église loin d'être un stock, elle n'est qu'une révélation permanente, ses nouvelles formes sont aussi légitimes que les anciennes, et même plus puisqu'elles sont actuelles. Qu'il s'agisse de pastorale, de liturgie ou de doctrine, ce qui est proposé maintenant prévaut sur ce qui était proposé avant. Erwan Le Morhedec oppose donc, logiquement, un « je suis catholique » à un « ce que je crois comme catholique » une identité qui serait forcément un figement - donc un dessèchement à une adhésion qui serait forcément en mouvement - donc vivifiante.

    C'est que les tenants du flux développent en fait eux aussi un identitarisme avec deux conséquences considérer tout élément historique comme une tentation de fixisme - et donc, par prudence, ne pas défendre ces éléments la nation et le nationalisme deviennent peccamineux ne priser dam le cous des choses que ce qui est radicalement différent, seul susceptible d'alimenter le renouvellement permanent du flux. Reprenons l'exemple musical si le rock érythréen est perçu comme une mauvaise imitation des arts occidentaux (avec ce racisme inconscient de l'expert jugeant les tentatives ultérieures et étrangères comme de pâles succédanés - genre "le cardinal Sarah a deux métros de retard"), les versions contemporaines de musique traditionnelle, « à base Massenqo (viole monocorde à archet) et krar (lyre à six cordes) » (Inrocks) sont prisées elles sont Autres, donc porteuses de mouvement, de renouvellement. L'identitariste de flux sélectionne, dans une course inverse mais tout aussi désespérée que celle de l'identitariste de stock, ce qui contribue à maintenir un mouvement que l'universalisme qu'il vise détruira irrémédiablement le Même, conclusion logique de l'inclusion de l'Autre, est immobile.

    Erwan Le Morhedec, peut-être conscient de l'impasse, choisit donc de privilégier, dans sa conclusion, « l'identité du serviteur » une Église au service de l'Autre, réduisant le Christ et son Église à une modalité d'action aux dépens de la finalité, sélectionnant dans le cours de l'Église ce qui nourrit sa vision de son dynamisme, position pastorale minimale, juste avant le retrait et l'enfouissement dont tout le monde a pu vérifier l'échec. L'identitarisme dénoncé est donc l'exact pendant de l'identitarisme assumé le choix, orienté par d'autres logiques que celle de la révélation, de la conformité à l'époque, gage de mouvement sans effort.
    Hubert Champrun monde&vie 2 février 2017

  • Macron : de l’immigration à la question sociale – Journal du jeudi 24 octobre 2019

     

    Macron : de l’immigration à la question sociale

    En tournée dans l’Océan Indien, le président de la république a quitté Mayotte pour La Réunion… l’occasion de changer son fusil d’épaule en matière de communication. Après une séquence immigration Emmanuel Macron s’entiche de la question sociale sur une île particulièrement sinistrée.

    Franco : l’épuration historique

    Franco exhumé 44 ans après sa mort… une partie de l’Espagne règle ainsi ses comptes avec son passé. Une manoeuvre politique qui ne devrait cependant pas avoir de grandes conséquences électorales.

    Portugal : des pompiers privés face aux feu de forêts

    Les incendies se multiplient depuis plusieurs années en terre lusitanienne… un désastre écologique dans lequel les industriels du papier sont souvent pointés du doigts. Face aux accusations l’industrie papetière s’est achetée ses propres pompiers privés.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/macron-de-limmigration-a-la-question-sociale-journal-du-jeudi-24-octobre-2019

  • Des musulmans donnent une leçon à Macron sur le port du voile !

    Quand Macron, lors de son déplacement à Mayotte, le 22 octobre, esquive la question du port du voile, estimant que « la priorité du moment, c’est de lutter contre la radicalisation et de renforcer notre politique de lutte contre ce qu’on appelle le communautarisme », il fait mine de ne pas comprendre que le voile est, précisément, en France métropolitaine, le signe d’un communautarisme et d’une radicalisation qui s’étendent.
    Rares étaient, jusqu’à présent, les musulmans qui condamnaient le voile.
    Mais voici que, pour répondre à la tribune intitulée « Jusqu’où laisserons-nous passer la haine des musulmans ? », publiée dans Le Monde, 101 personnalités françaises « de culture ou de confession musulmane, humanistes, progressistes et féministes » dénoncent, dans l’hebdomadaire Marianne, le port du voile, qu’elles qualifient de « sexiste » et d’« obscurantiste ».
    Leurs propos résonnent comme une leçon à notre Président. Citons-en les extraits les plus significatifs.
    « Notre pays se déchire depuis trente ans au sujet du port du voile de certaines Françaises de confession musulmane. Ces femmes sont de plus en plus nombreuses, tant l’influence des prédicateurs extrémistes est très forte […]. Le port du voile est le signe ostentatoire d’une compréhension rétrograde, obscurantiste et sexiste du Coran. Voiler les femmes, c’est stigmatiser leur présence dans l’espace public […]. LES musulmanes ne portent pas le voile, sachez-le bien. Ce sont DES musulmanes qui le portent. DES musulmanes qui font une lecture patriarcale et faussement littéraliste du texte coranique. DES musulmanes et DES musulmans qui refusent l’intelligence de la foi, qui refusent d’allier la foi avec l’exercice de la Raison critique. »
    Bien sûr, les auteurs de ce manifeste sont des personnes libérées de l’emprise islamique.
    On aimerait qu’elles fussent encore plus nombreuses pour éclairer les consciences.
    On entend trop de commentateurs justifier, au nom de la liberté d’opinion et du droit à la différence, l’expression de pratiques communautaires.
    Ce matin encore, à « L’Heure des pros », sur CNews, un intervenant disait préférer, au témoignage d’une signataire, celui d’une femme voilée qui, la veille, assumait le port de son voile, déclarant : « C’est le fruit d’un cheminement personnel, c’est une démarche religieuse, c’est un respect pour Dieu, donc j’en profite pour dire que ce n’est pas un signe de soumission. »
    C’est peut-être vrai dans des cas exceptionnels, bien qu’on puisse se demander si cette rhétorique n’est pas une façon de faire accepter le voile.
    Qu’on le veuille ou non, quelles qu’en soient les raisons historiques, le port du voile est, de nos jours, le signe qu’on veut se mettre à part et qu’on revendique l’islamisation d’une partie de la société. Même dans des quartiers qui ne sont pas réputés sensibles, des femmes qui ne portaient pas, autrefois, le voile le portent aujourd’hui.
    On pourrait écouter, pour mieux comprendre ce que signifie le voile, la conférence prononcée, le 17 août 2015, par Souâd Ayada, inspectrice générale de philosophie, spécialiste de spiritualité et philosophie islamique, intitulée « Les divisions de l’islam : sur la question du voile et du jihâd ».
    On peut se réjouir que des esprits lucides, y compris de confession musulmane, donnent tort à Macron, qui n’a pas le courage de prendre position sur la question du voile.
    Ils sont plus soucieux de l’unité de la France que notre Président mondialiste !

    Philippe Kerlouan

    https://www.bvoltaire.fr/des-musulmans-donnent-une-lecon-a-macron-sur-le-port-du-voile/

  • L'immigration coûte 25 milliards par an : Nicolas Dupont-Aignan réagit

  • Profs en détresse : le facteur extra-européen ?

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    Par Sunrise ♦ Régulièrement, on assiste aux complaintes des membres du corps enseignant sur une dégradation de leurs conditions de travail. Manque de respect, insultes, agressions… Dans certaines zones, la vie des professeurs est effectivement un enfer. Pour ces profs, le manque de moyen est l’unique cause de cette situation. Mais Sunrise démontre dans son dernier podcast que ce n’est pas la seule explication.

    Lien direct : https://soundcloud.com/sunrise-europe/profs-detresse-facteur-extra-europeen

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