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  • FRÉQUENCE OCCIDENT Express 02 - ESPAGNE: Résultats des élections régionales du 10 Novembre 2019

  • L’art américain de « déclencher les crises » arabes et bloquer leur résolution

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    Auteur : Dr Wafik Ibrahim

    C’est une accusation explicite qui appelle à demander aux autorités arabes pourquoi permettent-elles de telles interventions, tout en se démarquant de la théorie du complot, car elles sont évidentes, prouvées et même exposées par les médias. Est-il normal que l’Etat américain exige de l’armée libanaise de protéger les manifestants et de ne pas les réprimer dans un pays où le mouvement populaire a bloqué la plupart des routes vitales et où seuls quatre blessés n’ayant que des contusions mineures, les chasseurs en forêt risquent plus, ont été enregistrés durant les 20 jours consécutifs des protestations ?

    Pour l’Irak, les Américains s’efforcent de restreindre les manifestations dans les zones chiites du sud et de la capitale Bagdad et de concentrer l’affrontement entre le gouvernement dominé politiquement par les chiites et les zones à prédominance démographique chiite, essayant d’annihiler l’influence politique et démographique sunnites sur les événements en Irak, et isolant complètement le Kurdistan des Irakiens arabes qu’ils soient sunnites ou chiites.

    Quant au Yémen, il semble que le projet pour éliminer les Ansarullah de l’État yéménite de Sanaa a lamentablement échoué, ce qui a nécessité un retour rapide vers l’unification du sud yéménite réparti entre influences saoudienne et émiratie, et sa séparation du nord en le démembrant en zones sous contrôle saoudien et émirati et patronage américain.

    Quelqu’un s’oppose-t-il à ce nouveau siège américain ? Au Liban, des partis locaux liés à la politique américaine ont parasité la véritable insurrection populaire. Peut-on nier l’étendue du contrôle américain sur les Forces libanaises, les Phalanges libanaises, le Parti socialiste progressiste, de nombreuses associations et l’ensemble des politiques hariristes ? Ce sont des forces internes qui agissent selon les motivations des antennes américaines qui ont réussi à brider les forces militaires et de sécurité.

    Cependant, les critiques acerbes adressées au Chef d’état-major de l’armée et à son chef des services de renseignement les ont obligés à ouvrir une route principale reliant Beyrouth au nord qui a été coupée par les Forces de Geagea. Le plus drôle, c’est que l’armée l’a rouverte en quelques minutes, révélant ainsi la faiblesse de ceux qui la barraient.

    Vint alors « l’ordre américain » aux militaires, sous forme de conseils fraternels, de protéger les manifestants, sans un mot sur la nécessité d’un dialogue entre les manifestants pour la réalisation de leurs revendications, ce qui démontre combien les Américains étaient désireux de « faire durer la crise  » via leurs comparses comme mécanisme pour épuiser tout le Liban et attaquer le Hezbollah régional.

    Qu’en est-il de l’Irak ? Les Américains saignent l’économie et l’unité de l’Irak depuis les années 1990, comme en témoigne la poursuite de leur projet de diviser l’Irak en trois états kurde, sunnite et chiite, qu’ils essaient d’exécuter de deux manières depuis leur occupation en 2003 à ce jour : affaiblir l’Etat central et ouvrir la voie aux interventions de l’Arabie Saoudite et de la Turquie islamistes.

    Le Hachd Chaabi, qui a triomphé du terrorisme et remporté une victoire revigorante pour son pays avec toutes ses composantes, s’est trouvé éparpillé entre ses partis luttant pour le pouvoir, dont En Marche (Saïroun), Fatah et Al-Hikma. Leurs relations avec l’Iran les réunissaient des fois, comme Ils étaient divisés par les politiques saoudo-américaines d’autres fois, jusqu’à ce que cet Irak, riche et distingué par son Histoire, s’avère être l’un des pays les plus corrompus au monde.

    L’Irak a été pillé par ses politiciens qui faisaient plier les gens par le nationalisme et la religiosité, renforçant les disparités sectaires et ethniques d’une part et le combat entre la corruption politique et les chiites du sud et de Bagdad d’autre part.

    Ceux-ci ont constaté qu’ils n’avaient ni travail, ni infrastructure, ni eau potable, et qu’ils avaient faim. Ils avaient lancé un mouvement massif qui dure depuis des mois, sans relâche, et même les centaines de morts et les milliers de blessés tombés sous le feu de leur armée et certains intrus n’ont pas été en mesure d’étouffer leur insurrection. C’est le diktat de la faim.

    Là, des informations nous parviennent disant que les Américains empêchent le gouvernement irakien de parachever son quorum politique sunnite, chiite et kurde, de sorte qu’il ne peut assurer des solutions pour répondre aux demandes populaires, et empêchent également le premier ministre de démissionner, sous divers prétextes qui dissimulent les tentatives américaines d’attiser le mouvement populaire.

    On voit ici à quel point les Américains sont désireux de déclencher la crise, de l’alimenter et d’empêcher que des solutions n’y soient apportées. Loin de la théorie du complot, les Américains veulent l’aggravation permanente du mouvement irakien, dans une escalade qui n’entraîne pas la destruction de l’Etat, qui a des proportions kurdes et sunnites, mais affecte la relation des gens du Sud et de Bagdad avec la partie politique qui les représente au pouvoir, tendant vers l’établissement de mauvaises relations avec les Hachd Chaabi et percevant les limites du rejet de la relation avec l’Iran sous prétexte qu’il est le soutien principal du Hachd et de ses extensions au sein du gouvernement irakien. Ce qui est donc requis est le durcissement du siège de l’Iran du côté de l’Irak avec lequel il a la frontière la plus longue et les relations politiques les plus importantes qui lui permettent de s’infiltrer économiquement et de briser l’embargo américain.

    Ce faisant, les Américains atteignent d’un coup plusieurs objectifs, dont le premier est de poursuivre la fragmentation sectaire et ethnique de l’Irak et d’empêcher sa consolidation en tant qu’État fort susceptible de coordonner avec la Syrie et d’assiéger le golfe, en plus du parachèvement du processus de strangulation de l’Iran à travers sa plus grande ouverture avec l’Irak et donc la Syrie, bloquant ainsi les routes Iran-Syrie-Iraq et, en même temps, entravant l’expansion russe et chinoise dans la région.

    Les Américains utilisent les mêmes tactiques en Syrie, mais leur problème avec l’État syrien est qu’il a réussi à rallier l’armée et le peuple à l’État, en monopolisant la représentation du peuple syrien dans toutes ses diversités ethniques et régionales, à tel point que tout ennemi est exclu du consensus national, avec l’assentiment international et l’adhésion des amis et des ennemis.

    Ce sont donc des méthodes américaines renouvelées qui ont remplacé celles qui ont échoué sur les terrains syrien et irakien. L’Irak, le Yémen et le Liban survivront-ils à ces nouvelles approches ?

    Au Liban, le Hezbollah est le premier à avoir réussi à adopter une démarche patriotique élégante avec le mouvement libanais et à contenir ses aspects néfastes, tandis que le Yémen du Nord s’apprête à soutenir le Sud. Les cœurs se serrent de crainte pour l’Irak ciblé de toutes parts. Ses forces nationales pourront-elles inventer des solutions de nature à éliminer les poisons américain, saoudien et turc ?

    Les capacités de ses forces nationales sont énormes, la première étant la promulgation d’un projet dans lequel les Irakiens sont égaux politiquement, économiquement, sociologiquement et tous unis contre la corruption politique. Ce n’est pas difficile en Mésopotamie.

    - Source : Al Binaa (Liban)

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2019/11/12/l-art-americain-de-declencher-les-crises-arabes-et-bloquer-l-6189865.html

  • Manifestation de la honte : la haine bon enfant, par Ivan Rioufol

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    “Raciste !”, “fasciste !”, j’en passe : je n’ai pu suivre jusqu’à son terme la “manifestation bon enfant” (FranceInfo) contre l’islamophobie, organisée dimanche à Paris (13.500 participants). Pour la première fois dans ma longue pratique des manifestations, je me suis nettement senti en insécurité dans un rassemblement qui n’avait rien de pacifique. J’ai dû écourter ma présence après avoir été notamment pris à partie par des femmes voilées puis par un groupuscule gauchiste bas du front. J’ai pu néanmoins, pendant plus d’une heure, prendre la mesure de la manif de la honte. Le défilé, lancé par des organisations islamistes, a été appuyé par la présence de la gauche perdue, prête à se renier pour quelques voix. Dans un tweet, Jean-Luc Mélenchon a écrit : “Magnifique journée d’unité républicaine conclue par une magnifique Marseillaise. Les diviseurs et les haineux de La République en Marche et du FN sont en échec. La France est notre bien commun.” Quelques instants plus tôt, Marwan Muhammad, du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), proche des Frères musulmans, avait fait crier à la foule, à plusieurs reprises : “Allah Akbar !“, en expliquant que “cette expression religieuse n’est pas une déclaration de guerre“.

    C’est par ces mots que les terroristes du 13 novembre 2015 avaient ouvert le feu à Paris, dans un carnage qui allait faire 130 morts au total. C’est sous ces mêmes hurlements que les frères Kouachi avaient auparavant décimé, le 7 janvier 2015, la rédaction de Charlie Hebdo. Le journaliste Edwy Plenel n’a, pour sa part, entendu hier que “des mots d’ordre républicains”. Ces collabos sont prêts à tous les aveuglements et tous les abandons pour satisfaire leurs alliés, qui osent comparer leur sort à celui des Juifs dans les années 30.

    Tout est obscène dans ce mariage entre la gauche prétendument laïque et des mouvements sectaires ne cachant rien de leur dimension religieuse. La photo d’une petite fille portant l’étoile jaune, posant à côté de la sénatrice (EELV) Esther Benbassa, résume l’indécente propagande victimaire des islamistes. “Le fascisme est de retour : hier c’était les juifs, aujourd’hui les musulmans“, disait pareillement une pancarte. En réalité, les juifs sont les premières victimes de l’idéologie coranique à laquelle se sont soumis les traîtres de la gauche “antiraciste”. Les voilà invités à avaliser la désinformation qui affirmait hier, sur une grande banderole : “L’islamophobie tue“.

    Or, dimanche, Le Parisien a opportunément fait paraître une étude de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) qui montre que le terrorisme islamiste a, de 1979 à 2019, commis 33 769 attentats dans le monde, qui ont causé 167.096 morts, dont 91,2% de musulmans ! Jamais les organisations islamistes françaises n’ont éprouvé le besoin de descendre dans les rues pour dénoncer les crimes de Mohamed Mehra en 2012 ni ceux, dernièrement de Mickaël Harpon (octobre 2019). Mais il a suffi du geste scandaleux d’un vieux cinglé, qui a blessé deux fidèles devant la mosquée de Bayonne, et d’une réflexion faite à une femme à hidjab, pour révéler l’état d’esprit d’une contre-société prête à en découdre, avec l’appui de ses valets. Hier, les listes des “racailles xénophobes” étaient ouvertes sur une pancarte. Parmi les premiers noms alignés, dans ce rassemblement de la haine : Eric Zemmour, Elisabeth Lévy, Zineb El Rhazoui, mais aussi Marine Le Pen Nadine Morano, Robert Ménard, Eric Ciotti, Christian Jacob… “Manifestation bon enfant”, vous dit-on…

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 11 novembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/215978/manifestation-de-la-honte-la-haine-bon-enfant-par-ivan-rioufol/

  • Jean Messiha : “Ce sondage confirme le changement qui s’opère partout dans le monde : le retour des identités et des frontières !”

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    Un récent sondage donne Marine Le Pen au second tour face à Emmanuel Macron pour les présidentielles de 2022. Dans le contexte d’une victoire du Rassemblement national, le mouvement serait-il prêt à exercer le pouvoir ? Avec quels soutiens ?

    Réponses de Jean Messiha au micro de Boulevard Voltaire

    D’après les sondages, Marine Le Pen apparaîtrait au second tour face à Emmanuel Macron pour les élections de 2022. C’est peut-être une opportunité pour le Rassemblement national de gouverner. Êtes-vous ravi de ce sondage ?

    Ce sondage confirme le changement de paradigme à l’œuvre à travers le monde et l’Europe. Le doublement du nombre des députés de VOX montre bien qu’il y a un nouveau modèle qui pousse ses pions à travers le monde et l’Europe. C’est celui du retour des identités, de la souveraineté, des frontières et du volontarisme politique. Ce paradigme est déjà au pouvoir dans des pays comme les États-Unis et le Royaume-Uni, sans parler d’un certain nombre de pays de l’Est. Ailleurs, ils progressent dans les assemblées régionales et nationales. Ce paradigme-là, nous l’incarnons en France.
    Depuis 2016, nous sommes entrés dans une phase de transition paradigmatique. Le Rassemblement national incarne ce véritable Nouveau Monde. La force du système dirigeant français a été de faire croire que l’Ancien Monde incarné par Macron devenait un Nouveau Monde juste par la figure d’un jeune premier en la personne d’Emmanuel Macron, alors qu’il incarne finalement l’Ancien Monde néo-libéral, de la mondialisation, de l’immigrationniste, etc. Il est partout en train de disparaître.
    Ce sondage ne fait que confirmer en bout de chaîne tout ce changement à l’œuvre à travers le monde.

    Le RN a quand même un champ de mines devant lui. La première opération de déminage sera de démontrer que le RN est en capacité de gouverner et d’occuper les différents postes stratégiques de l’État.

    Nous sommes bien évidemment en mesure non seulement de conquérir le pouvoir, mais aussi de l’exercer. Je vous rappelle que ce procès-là n’a jamais été fait à Emmanuel Macron qui, sur la forme, était lui aussi quelqu’un de nouveau. Il n’avait jamais exercé le pouvoir au niveau présidentiel. Il est arrivé tout seul, même s’il avait été ministre. Il s’est entouré d’une, deux ou trois personnes qui avaient de l’expérience, mais tous les députés et tous ceux qui l’entourent sortaient de nulle part.
    Au moment de l’élection présidentielle, on n’a jamais demandé à Macron avec qui il gouvernerait. Il a fini par trouver des gens avec qui gouverner. Nous avons donc la capacité de gouverner la France. Nous avons des personnes de talents et je ne doute pas que le Rassemblement soit à l’œuvre pour rassembler le plus grand nombre de Français.
    À l’orée de notre exercice du pouvoir, je ne doute pas qu’un certain nombre de personnalités pensent exactement comme nous et laisseront tomber leurs petites ambitions personnelles.

    Certains essayistes et polémistes comme Juan Branco décrivent très bien les mécanismes du pouvoir. Le Rassemblement national pourrait-il compter sur des investisseurs comme Xavier Niel ou Bernard Arnault ?
    D’après Juan Branco, ces investisseurs avaient aidé Emmanuel Macron à l’époque
    .

    Juan Branco serait bien inspiré de lire les travaux effectués par Thomas Kuhn et des sciences sociales de manière générale dans le cadre des changements de paradigme. Thomas Kuhn démontre précisément que lorsqu’un nouveau paradigme arrive, il entraîne dans son sillage des forces qui jusqu’alors étaient résistantes.
    Les forces soutenaient jusqu’à présent le paradigme de la mondialisation, du sans frontièrisme, de l’immigrationniste, etc.
    Quand on voit la situation délétère dans laquelle la France est tombée à la fois sur le plan économique, social, financier, mais également identitaire, les conséquences de ce paradigme sont potentiellement telluriques. C’est ce qui l’emporte aujourd’hui ; les gens ne sont pas fous. Ils finiront par se rendre à la raison et décideront à ce moment-là de miser sur le bon cheval. Lorsqu’un paradigme est naissant, cela commence par la politique, mais entraîne ensuite dans son sillage tout un système de pensée institutionnel qui était acquis à l’Ancien Monde. C’est le résultat de travaux scientifiques et de réalités historiques établis.

    https://www.bvoltaire.fr/jean-messiha-ce-sondage-confirme-le-changement-qui-sopere-partout-dans-le-monde-le-retour-des-identites-et-des-frontieres/

  • Le mauvais élève qui donne des leçons

    6a00d8341c715453ef0240a4c5ae4c200d-320wi.jpgBeaucoup de bons esprits s'interrogent ces derniers temps, se sentant perplexes devant les contradictions de la parole gouvernementale. L'affaire de la réforme des retraites, et du désaveu infligé à Delevoye, ne doit pas être considérée à cet égard comme un phénomène unique.

    Les désaccords affichés se multiplient, y compris quand il s'agit de montrer un îlot de fermeté dans l'océan du délire et des désordres immigrationnistes.

    Ministre de la justice, investie de l'autorité, et à la tête de l'administration en charge de l'application des lois, la citoyenne Belloubet fait, par exemple, connaître ses divergences dans ce débat particulièrement sensible. Elle s'affirme clairement dans le camp du laxisme politiquement correct, dont le pouvoir cherche à se démarquer.

    Or, on doit souligner qu'un des principes fondamentaux du fonctionnement d'une démocratie s'appelle la solidarité gouvernementale.

    Jean-Pierre Chevènement résumait ainsi en 1983 cet impérieux devoir : "Un ministre, ça ferme sa gueule ; si ça veut l'ouvrir, ça démissionne." Il s'est appliqué la règle, non sans quelque panache, en deux circonstances, d'ailleurs cruciales. Quelque peu oubliées de nos jours, elles méritent d'être rappelées.

    En mars 1983, il s'opposait au virage du septennat Mitterrand. Celui-ci avait débuté par les deux gouvernements Mauroy, sous les auspices de ce désastreux programme commun socialo-communiste, que lui-même, à la tête du CERES, avait rédigé. Les réalités économiques conduisant les socialistes à en rectifier désormais le tir. Il démissionne dès lors de ses titres ronflants de ministre d'État, ministre de la Recherche et de la Technologie.

    En janvier 1991, ministre de la Défense, il se trouvait à nouveau en désaccord avec son florentin président. Il n'acceptait pas la participation de l'armée française à la coalition embarquée pour défendre l'émirat du Koweït annexé en tant que 19e province irakienne par Saddam Husseïn en 1990.

    La Belloubet et tous ceux qui s'opposent au recentrage, hypocrite et contradictoire, affiché de la Macronie s'honoreraient donc, mais le verbe n'appartient peut-être pas à leur vocabulaire, en suivant cet exemple.

    Outre la crise institutionnelle et morale que de telles fausses notes manifestent, on ne doit pas s'interroger trop longtemps, sur la raison profonde de leur recrudescence.

    Le proverbe l'enseigne : "quand il n'y a plus de foin au râtelier les chevaux se battent". Les ânes aussi, dans une autre version. Les ministres également.

    On apprend dès lors que tel ou tel d'entre eux a été "recadré". Significative expression : mais où se trouve le cadre ?

    Dans un régime d'opinion, tournant trop vite à l'addition des démagogies, la dépense publique sert de lubrifiant aux popularités. On ne cherche plus à distribuer du pain et des jeux, comme dans la Rome impériale décadente. On prétend désormais investir, au nom d'un "keynesianisme" d'imposture, de l'argent qui n'existe pas, dans des projets sans véritable utilité. Quand, avec ironie, on qualifie, de "pas perdues pour tout le monde" les sommes souvent colossales englouties par nos décideurs politiques et nos omniscients technocrates dans de stériles éléphants blancs, la vérité économique les constate, hélas, évaporées pour l'ensemble des contribuables, à proportion des impôts qu'ils supportent.

    Le cochon de payant grogne. Faut-il s'en étonner ? Mais les vraies victimes demeurent les assistés qui voient leurs ressources baisser du fait même de la ruine du pays. Quand il ne reste plus rien à voler, les malandrins et les cambrioleurs eux-mêmes crient famine.

    L'addition de ces humeurs caractérise la France macronienne, car depuis deux ans, loin de s'améliorer la situation des finances publiques s'est dégradée. Les chiffres commencent à circuler. On ne les dissimulera pas bien longtemps.

    La question de ses déficits persistants, place la France en très mauvaise posture au sein d'institutions européennes, où l'homme de l'Élysée cherche pourtant à nous faire croire qu'il exerce un rayonnement sans égal.

    Quand un mauvais élève veut tromper son monde, il lui faut copier sur son voisin. Cette tricherie, venant de celui qui se donne pour la disciple de Paul Ricœur impacte donc, de plus en plus sérieusement, la cohésion de la fragile majorité issue des élections de 2017.

    JG Malliarakis

  • VOX DEVIENT LA TROISIEME FORCE POLITIQUE ESPAGNOLE.

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    Robert Neboit

    Le président du gouvernement et secrétaire général du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol, le beau, le grand, l’ambitieux Pedro Sanchez vient de perdre son pari. Insatisfait de ses 123 députés et des 28% des voix lors des législatives du 28 avril 2019 il avait préféré provoquer de nouvelles élections. Il espérait ainsi améliorer ses résultats afin de négocier en position de force les alliances électorales nécessaires pour l’obtention de la majorité absolue de 176 députés. Le vote concernait également le Sénat dont les compétences ne sont pas négligeables en ce qui concerne le contrôle des Communautés autonomes (les régions).

    Les résultats des nouvelles législatives du 10 novembre déçoivent ses espoirs et modifient substantiellement l’échiquier politique.

    Le Parti socialiste qui espérait progresser obtient 120 députés, en léger recul, il perd 3 députés. Plus grave, au Sénat il perd la majorité absolue, indispensable pour mettre en œuvre l’article 155 afin de s’opposer aux tentatives de sécessionistes.

    Podemos le parti populisto-gauchiste subit un recul bien plus important mais qui ne met pas en cause sa permanence politique. Il perd 7 députés, passant de 42 à 35 députés.

    Les différents partis nationalistes régionaux maintiennent et parfois même améliorent légèrement leurs résultats.

    Dans le camp de l’opposition à Sanchez le rapport des forces se modifie substantiellement et modifie l’échiquier politique national.

    Le Parti Populaire reprend des forces en passant de 66 à 88 députés et de 16 à 20% des votes, mais ce succès est relatif. Il ne répond pas à ce qui était espéré et reste de toute façon très en retrait sur ses résultats habituels antérieurs.

    Ciudadanos, second parti de ce bord politique subit une véritable déroute électorale. Il perd 2 million et  demi de voix, 47 sièges, est dépassé par Vox, Podemos et l’ERC. Il rétrograde à la sixième place passant de 57 à 10 députés. Et cela alors qu’au précédentes législative d’avril il avait obtenu un succès électoral avec 25 députés en plus.

    Vox, à l’opposé, continue sa progression et fait plus que doubler le nombre de ses députés en passant de 24 à 52, et de 10% à 15% des voix. Il monte de la 5e à la troisième place en dépassant Podemos et Ciudadanos. Une belle progression depuis ses premiers succès électoraux lors des élections régionales andalouses en décembre de l’année dernière. Ciudadanos étant pour le moment hors-jeu, il devient un concurrent dangereux pour le Parti Populaire.

    Comment expliquer ces résultats ? Trois éléments ont été déterminant : le défi séparatiste catalan qui continue, la montée progressive de l’immigration, et enfin la stratégie perverse et dangereuse de Sanchez. Celui-ci livre une guerre idéologique de revanche mémorielle en utilisant les mensonges antifranquistes des média dominants et en même temps il mène un double jeu vis-à-vis de séparatistes catalans qui l’ont porté au pouvoir. Ils s’allit avec eux lors municipales, ensuite les condamne verbalement mais ne fait rien de sérieux pour les contrer.

    Il n’a pas hésité à utiliser en sous-main une justice à ses ordres.

    Le Tribunal Suprême a d’abord émis la scandaleuse sentence de rejet du recours de la famille Franco concernant l’exhumation de la Vallée de los Caidos. Ce jugement digne des pires régimes totalitaires justifie politiquement cette profanation et déni à la famille le choix du lieu de la nouvelle sépulture... L’autre jugement concernait des instigateurs de la déclaration d’indépendance de la Catalogne. Sanchez a fait pression sur le ministère publique pour abaisser la qualification du délit, laissant ainsi la porte ouverte à une réduction des peines qui ôterait toute exemplarité à cette sentence déjà bien trop légère.

    Ces procédés indignes ne lui ont pas rapporté les bénéfices escomptés. L’exhumation de Franco a apporté des voix à Vox, le seul parti à l’avoir condamné, même l’extrême gauche de Podemos s’est permis de souligner son caractère électoraliste. Pour ce qui est des nationalistes catalans, cela n’a suffisait pas et ils ont créé durant plus d’une semaine de graves désordres dans toute la Catalogne et particulièrement à Barcelone.

    Face à cela les électeurs ont voté en fonction de l’attitude de partis de l’opposition à Sanchez et ils pouvaient cette fois-ci juger plus objectivement car Vox avait enfin été admis au grand débat télévisé qui réunissait les 5 principaux candidats.

    Pablo Casado est un assez bon débatteur, mais il n’est pas crédible sur le combat contre les nationalismes régionaux puisque son propre parti ne mène aucune action sérieuse à cet égard et fait même plutôt le contraire.

    Albert Ribera qui peut aussi être bon dans le débat, n’était cette fois-ci pas à l’aise et ce n’est pas en brandissant un pavé rapporté des émeutes de Barcelone qu’il a pu contrer le mouvement de désaffection à son égard. Il a trop souvent changé d’avis pour être crédible, et n’a pas su continuer vigoureusement le combat contre le sécessionnisme catalan qui avait été à l’origine de la création de Ciudadanos.

    Santiago Abascal, pour qui c’était une première, a fait une excellente prestation. Calme et mesuré, il a su maintenir et défendre les positions du Vox. Il a réitéré son opposition au système injuste et ruineux du système des Communautés Autonomes, à la loi liberticide de la mémoire historique qui veut imposer une vision unique de la guerre civile et du franquisme, et enfin il ne s’est pas gêné pour évoquer le problème de l’immigration alors qu’elle avait été arbitrairement écartée des thèmes du débats.

    On pourrait lui reprocher de s’être abstenu volontairement de donner un jugement de valeur sur le franquisme. Dans des interventions à la chambre des députés il n’avait pas hésité à parler du passé criminel du parti socialiste en rappelant son soulèvement en 1934 contre la République, ainsi que l’assassinat du dirigeant de l’opposition Calvo Sotelo par des garde du corps du dirigeant socialiste Prieto. Il a préféré s’arrêter là et ne pas justifier ce qui allait logiquement suivre : le soulèvement national du 18 juillet 1936, et après la victoire sur les rouges et les sécessionnistes, la dictature inévitable, modérée, et bienfaisante du général Franco. En libéral conservateur il a probablement jugé que les politiques n’avaient pas à imposer une vision obligatoire de l’histoire et qu’il fallait laisser ce domaine à la libre recherche des historiens. Il y a aussi le fait que la vérité sur période franquiste est devenue inaudible à la majorité de la société espagnole, soumise à la continuelle propagande antifranquiste des principaux media.

    Le succès de Vox vient de qu’il défend ce que la droite classique à renoncer à défendre : l’unité de l’Espagne, le danger de l’immigration incontrôlée et inassimilable, et enfin la dictature idéologique de l’antifranquisme revanchard. Le danger qui le menace serait de céder à cette pression idéologique. Si Vox commence à faire dans la victimisation, s’il cherche à se justifier face aux accusateurs de police de la pensée, il perdra la force nécessaire pour combattre les ennemis de l’Espagne. Il n’y a pas à rentrer dans cette logique, la meilleure manière de se défendre restera toujours l’attaque. On observera avec attention et intérêt l’évolution de Vox à ce sujet.

    Les résultats de parti s’opposant à Sanchez reflètent assez bien le sérieux de leur opposition au personnage et à sa politique, le double jeu des Sanchez avec les nationalistes régionaux ainsi que l’utilisation des mensonges de Deux sentences du Tribunal Suprême en sont un bon exemple

    Le PSOE pensait faire reculer Podemos, en l’accusant d’intransigeance dans la négociation d’un pacte de gouvernement. L’argument pouvait être retourné. c’était demi succès et ceci uniquement grâce à la loi électorale qui ne représente pas fidèlement le votes des électeurs. Alors que Podemos perd moins en voix que le PSOE, il perd plus en députés.

    Une justice sous influence gouvernementale.

    - 14 octobre 2019 Sentence du Tribunal Suprême sur les accusés de la tentative de sécession de la Catalogne lors du référendum unilatéral du 1er octobre 2017 reflète un laxisme inquiétant. Les accusés condamnés en théorie de 9 à 13 ans de prison ont toutes les chances de se retrouver l’année prochaine en liberté car ils dépendent du régime pénitencier catalan (leurs partis ERC et JxCat gouvernent la Catalogne) et bénéficieront de remise de peine.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/11/12/vox-devient-la-troisieme-force-politique-espagnole-6189864.html#more

  • Brexit : Nigel Farage montre l’exemple en privilégiant l’intérêt national

    Brexit : Nigel Farage montre l’exemple en privilégiant l’intérêt national

    Voici le commentaire d’Yves Daoudal suite à la sage décision de Nigel Farage de ne pas présenter des candidats dans les 600 circonscriptions du Royaume-Uni le 12 décembre prochain. Il avait été tenté de privilégier son Brexit Party en présentant, contre l’avis de certains au sein de son propre parti, 600 candidats au risque de fragiliser les chances du Brexit d’aboutir :

    Nigel Farage, à la tête de son fringant Parti du Brexit, avait l’intention de participer pleinement aux législatives anticipées, ce qui est normal puisque c’est le rôle d’un parti politique.

    Mais au Royaume-Uni le scrutin est à un seul tour, et dans la très grande majorité des circonscriptions le Parti du Brexit n’arriverait pas en tête (il rêvait d’une vingtaine de sièges). Mais comme il est populaire il pourrait nuire aux conservateurs au point de lui faire lourdement perdre la majorité absolue dont il a besoin pour mener à bonne fin le Brexit. Alors Nigel Farage vient de décider que son parti ne présentera pas de candidat dans les circonscriptions détenues par un conservateur.

    Il a décidé de « placer le pays avant le parti », a-t-il dit, afin d’éviter un parlement minoritaire, et un second référendum.

    Que les droites en France prennent exemple et travaillent ensemble pour l’intérêt du pays plutôt que pour leurs intérêt de boutiquiers…

    https://www.lesalonbeige.fr/brexit-nigel-farage-montre-lexemple-en-privilegiant-linteret-national/

  • Erik Tegnér : « Marche contre l’islamophobie : derrière cette manifestation clairement islamiste, les prémices d’un mouvement politique extrêmement organisé ! »

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    Erik Tegnér était présent à la Marche contre l’islamophobie, dimanche. Il livre son témoignage à Boulevard Voltaire et revient sur les polémiques liées au port de l’étoile jaune par une petite fille et les slogans « allah akbar ! » qui y ont été clamés.