À droite comme à gauche Carl Schmitt est de plus en plus lu Pourtant dans son dernier ouvrage, Yves-Charles Zarka va jusqu’à nier la pertinence de son oeuvre.
La ténacité d'une haine individuelle est toujours étrange lorsqu'elle s'exerce par-delà la tombe. Mais elle n'est jamais fortuite contrairement à ce que prétend un discours officiel et convenu fort répandu dans nos post-démocraties occidentales, la haine est toujours rationnelle et ne se déchaîne pas sans but. Toute logique sacrificielle s'inscrit dans un ordre politique englobant dont elle assure à la fois la pérennité et la cohésion idéologique. Le rôle de l'intelligence est précisément de savoir déterminer lequel.
C'est ce que nous confirme à l'envi le nouvel opuscule édité par le célèbre et influent professeur de philosophie politique Yves-Charles Zarka et consacré - une fois de plus - à la « nazification », autrement dit l'anéantissement symbolique, du grand juriste et philosophe du droit Carl Schmitt, décédé en 1985, à l'âge de 97 ans.