
Les saboteurs vivent, en France, des jours paisibles. Ce lundi, l’Assemblée nationale va examiner le projet de loi visant à relancer le nucléaire. Cependant, aucun responsable de son saccage n’a été préalablement mis en cause. Ni Emmanuel Macron ni Elisabeth Borne, qui ont avalisé in fine le démantèlement du parc, n’auront à répondre de leur décision de fermer Fessenheim et 12 autres réacteurs. Le chef de l’Etat s’estime sans doute quitte, après avoir, il y a un an, rectifié sa faute en annonçant la construction de six nouveaux réacteurs EPR 2. Cette repentance est heureuse. Elle n’autorise pas pour autant à tirer un trait sur la somme d’inconséquences politiques et de hautes trahisons qui ont conduit à rendre la France vulnérable énergétiquement. François Hollande promène son air satisfait, sans avoir à rendre des comptes de la légèreté de son accord électoral avec les Verts en 2011.