Et si s’intéresser à un conflit passé pouvait nous aider à mieux comprendre un conflit présent ? C’est l’avis de Camille Galic dans le texte ci-dessous.
Polémia
Le 23 juillet dernier en Espagne, le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez provoquait des législatives anticipées dans l’espoir de rebondir après un scrutin régional désastreux pour son parti mais perdait son pari : le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) était en effet devancé par le Parti Populaire (PP), lequel n’avait toutefois pas obtenu la majorité absolue espérée avec son allié Vox, réputé par les médias d’ultra droite et auquel des sondages sans doute truqués promettaient un score mirifique, ce qui a effrayé beaucoup d’électeurs. Toujours en fonction car la situation ne s’est toujours pas décantée, Pedro Sanchez a pris sa revanche le 17 août avec l’élection de sa candidate, la socialiste Francina Armengol, à la présidence du Congrès des députés grâce aux voix des sept députés de Junts per Catalunya (JxCat, Ensemble pour la Catalogne), parti représentant le courant le plus dur du nationalisme catalan et dirigé de Bruxelles où il vit exilé depuis 2017, après l’échec d’une tentative de sécession de la Catalogne, par le leader indépendantiste Carles Puigdemont.