Par Adègne Nova
Le 10 juillet 1989, la loi d’orientation sur l’éducation (dite « loi Jospin »… quand on est ministre, toujours donner son nom à une loi, c’est un principe !), portait un coup décisif à la pédagogie : l’élève étant désormais acteur de sa scolarité, au centre du système. C’est donc tout le fonctionnement du dispositif éducatif français qui était modifié. Bien sûr, il était question d’élever le niveau de formation initiale et continue, d’insérer les enfants dans la vie sociale et professionnelle, mais aussi de permettre de développer leur personnalité et, surtout, d’exercer leur citoyenneté… tout un programme ; l’article III prévoyant d’amener d’ici dix ans 80% des élèves au niveau du baccalauréat (la page internet du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse indique 91,4% d’admis en France à la session de juin 2024, c’est magnifique l’objectif est largement atteint…). Bien, bien, bien… personnellement, je n’ai jamais croisé autant de gens ayant des difficultés à lire qu’aujourd’hui (il suffit de regarder nos députés pour s’en rendre compte…), mais tous sont titulaires du baccalauréat. Est-ce la présence des autres qui les émeut et engendre des ânonnements ou bien est-ce le diplôme qui n’est plus représentatif de la valeur intellectuelle de chacun ?
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