
Le bloc communiste eut, jadis, son rideau de fer. Israël, aujourd’hui, possède son dôme de fer. La France, elle, va désormais se doter d’un « mur de fer » contre l’immigration illégale. Tout du moins à Mayotte. « Opération Uhura wa shaba », a lancé, lundi, Emmanuel Macron, à l’occasion de son passage d’une dizaine d’heures à Mayotte, devant le conseil départemental. « Uhura wa shaba » : en mahorais, « mur de fer ». Objectif ? Reconduire 35.000 clandestins à la frontière par an, contre 25.000 actuellement. Au fait, il paraît, selon la Constitution, que le Premier ministre « conduit la politique de la nation ». Or, en écoutant Emmanuel Macron s’exprimer devant les élus mahorais, on avait l’impression d’avoir affaire à un Premier ministre, voire à un super-préfet, et non au président de la République. Il y a vraiment quelque chose qui ne tourne pas rond, depuis que cette cohabitation de guingois s’est installée au sommet de nos institutions. Passons.