
Les Jeux Olympiques de Paris ont coûté six milliards, soit trois fois plus que prévu, mais réalisent un bénéfice de 76 millions d’Euros, qui est bien sûr mis en avant. On peut toujours se dire que les promoteurs de l’événement, emmenés par le champion Tony Estanguet, sont très mauvais en calcul, mais ce n’est évidemment pas le cas. Ces JO font partie des événements de portée internationale, de nature à représenter la France et en ce sens, ils n’ont pas de prix en réalité et doivent être menés, comme dirait l’autre « quoi qu’il en coûte » et c’est justement sur ce type d’événements que la « pompe à fric » tourne à plein régime. Les annonces, les prévisions, servent juste à jauger de l’acceptabilité populaire, matraquée par les télévisions à la botte et le jeu consiste à présenter aux contribuables une facture à la fois acceptable et crédible, de manière à faire taire ceux qui expliquent que nous n’avons pas besoin de ces jeux, que le jeu n’en vaut pas la chandelle et ceux qui trouvent qu’il ne faut pas prendre le budget en considération, que l’important est le rayonnement de la France qui n’a pas de prix. La fenêtre de tir est donc étroite. Si le budget présenté est trop bas, le contribuable se doute qu’il est sous évalué à dessein. S’il est trop élevé, il n’y a pas d’engouement populaire pour un événement jugé « hors de prix ».