
L’égorgement est à la mode, en France. On y égorge désormais à tour de bras. Et pas que des animaux à l’abattoir. C’est ainsi que périrent le père Hamel, une des étudiantes tuées à la gare Saint-Charles à Marseille, le colonel Arnaud Beltrame, la policière Stéphanie Monfermé, le médecin Alban Gervaise… Mais, malgré sa grande popularité auprès de certaines populations, ce mode opératoire fait l’objet d’une tentative d’escamotage médiatique. Les journalistes redoublent d’ingéniosité lexicale pour ne pas avoir à décrire le réel dans sa dure crudité. Ils parlent alors d’« attaques au niveau de la gorge », de « blessures importantes au cou », d’atteintes « à la carotide ».