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par Régis de Castelnau
L’auteur de ces lignes a des souvenirs très précis du mois de juillet 1991. L’arrivée de Michael Gorbatchev à la tête de l’URSS en 1985, avait débouché sur des réformes importantes en particulier en ce qui concerne la démocratie (glasnost) et l’économie (perestroïka). La situation était assez agitée, notamment dans les pays du glacis d’Europe centrale qui s’émancipait avec d’ailleurs l’accord de Moscou. L’Union soviétique quant à elle, dont il faut rappeler qu’elle n’était pas un État-nation territorial unifié mais en fait une organisation internationale intégrée, semblait solide. Rappelons qu’il s’agissait de l’empire des tsars récupéré et réorganisés par les bolcheviks, qui en avaient fait le vainqueur de la deuxième guerre mondiale et la deuxième puissance du monde. C’est la grotesque tentative de coup d’état du début du mois d’août qui déclencha le processus aboutissant six mois plus tard (!) à la dislocation du pays et à son naufrage corps et biens. Quiconque aurait annoncé cette catastrophe en juillet 91 aurait provoqué de grands éclats de rire.