Chacun a ses priorités, ses centres d’intérêt, ses causes à défendre. Les journaux n’échappent pas à cette règle. Lundi dernier, un Afro-Américain meurt asphyxié sous le genou d’un policier au cours d’une interpellation des plus musclées, pour ne pas dire des plus violentes. Cela se passait à Minneapolis, dans le Minnesota. Les images font le tour du monde et la une de tous les médias. Cet homme de 46 ans, qui avait été interpellé pour un délit mineur, s’appelait George Floyd. Aujourd’hui, tout le monde connaît son nom.
Sur fond de tensions raciales toujours présentes, des émeutes s’en sont ensuivies. La violence appelle la violence. Évidemment, on est à l’affût des écarts de discours que pourrait commettre Donald Trump. Ce ne serait que bonheur. Désormais, on sait tout ou à peu près tout de ce malheureux dont on fera vite un martyr, assurément. Cette affaire est évidemment triste, déplorable et, d’ailleurs, devrait peut-être inviter la célébrissime Camélia Jordana à relativiser ses propos sur ces policiers qui massacrent à tour de bras, ici, en France. À l’heure où ces lignes sont écrites, Le Monde, Libé, 20 Minutes et Le Huff titrent, rendent compte, analysent sur et autour de cette affaire. À juste titre, car un homme ne devrait pas mourir comme ça.
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