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anti-national - Page 318

  • Après les seniors, le gouvernement va spolier les auto-entrepreneurs

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    Après avoir renoncé, en une journée, à supprimer l’exonération des charges sociales pour les personnes âgées de plus de 70 ans, le gouvernement propose, maintenant, de s’attaquer aux auto-entrepreneurs. Nous aurons, en 2020, le déficit le plus élevé d’Europe et le ministre du Budget essaye désespérément de le contenir à 2,2 % du PIB. Comme le gouvernement refuse d’utiliser la seule méthode qui fonctionne, c’est-à-dire diminuer drastiquement le nombre de fonctionnaires dans les services où ils sont en surnombre (si on excepte le budget soumis à une cure sévère), il est aux abois financièrement et essaye de couper les dépenses dans toutes les directions. Mais on sent l’improvisation et le manque de réflexion. Les mesures qu’il propose à la va-vite ont, le plus souvent, bien plus d’inconvénients que d’avantages. C’est le cas de la dernière trouvaille : s’attaquer à l’exonération de charges des auto-entrepreneurs, mesure phare de M. Sarkozy, tellement utile que même M. Hollande, pourtant acharné à détruire tout ce que son prédécesseur avait mis en place, n’avait pas jugé bon de modifier ce dispositif.

    Jusque-là, ceux qui créaient leurs petites entreprises individuelles ne payaient que 25 % des charges sociales qu’ils devaient la première année, 50 % la seconde et 75 % la troisième. Le nombre d’auto-entrepreneurs a crû au-delà des prévisions et le coût de la mesure a atteint 1,4 milliard d’euros. Insupportable, paraît-il, pour nos finances. Désormais, l’exonération sera totale la première année et les auto-entrepreneurs paieront plein pot à partir de la seconde année. Ceux qui opté pour ce régime avant la réforme verront leurs avantages rognés : 25 % la seconde année (au lieu de 50 %) et 10 % la troisième (au lieu de 25 %).

    Cette modification est, osons le mot, stupide ! En effet, les auto-entrepreneurs contribuaient considérablement à la baisse du chômage, pour un coût minimal. Supprimer leurs avantages va dissuader beaucoup de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale et va doper le taux de sans-emploi. Les 200 misérables millions d’euros économisés en limitant l’exonération de charges sociales seront très vite dépensés en allocations chômage et en aides sociales. Ridicule ! Cette exonération de charge n’était pas un cadeau ou une aide indue. Tout le monde sait que, lorsqu’on lance une entreprise, les premières années, celles du démarrage, sont les plus dures. Il faut se faire connaître et prouver qu’on est compétent. Au bout de trois ans, soit on a réussi et on peut payer plein pot, soit on a mis la clé sous la porte. Diminuer le poids des charges sociales était donc une mesure intelligente, logique, pleine de bon sens. Revenir sur ce dispositif est ridicule : l’amateurisme de ce gouvernement fait peur. Espérons que, comme pour les charges sociales pour les seniors de plus de 70 ans, le gouvernement fera machine arrière devant la bronca qu’il aura déclenchée.

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/apres-les-seniors-le-gouvernement-va-spolier-les-auto-entrepreneurs/

  • En ce jour où le père vient d’être écarté par l’Assemblée… merci Papa !

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    En ces temps où le père n’est plus tellement à la mode, où ne pas avoir de père est un « privilège », où on projette de priver des milliers d’enfants de l’identité de leur père, je voulais, papa chéri, te remercier.

    Merci Papa de m’avoir câlinée, d’avoir brossé mes bouclettes de petite fille.
    Merci Papa d’avoir joué à l’ogre avec nous sur les dunes de Noirmoutier.
    Merci Papa de m’avoir appris l’amour des vieilles pierres en nous faisant retaper les murs du Gué.

    Merci Papa de m’avoir emmenée aux puces avec trois euros en poche pour apprendre à négocier.
    Merci Papa d’être un rêveur.
    Merci Papa de m’avoir appris à danser.
    Merci Papa de m’avoir considérée comme une grande, d’avoir discuté avec moi de politique, d’art, de m’avoir invitée à ces vernissages, à ces ventes.
    Merci Papa d’avoir envoyé paître les brocanteurs qui n’aimaient pas les enfants alors que nous, on sait : « On touche qu’avec les yeux. »
    Merci Papa de me permettre de fouiller dans tes affaires pour prendre ce qui me plaît.
    Merci Papa de nous avoir fait grandir dans des pièces dignes de musée, de Cluny au quai Branly.

    Merci Papa d’avoir séché mes larmes quand j’ai eu le cœur brisé.
    Merci Papa de m’avoir offert un appareil argentique, merci de penser à moi à chaque fois que tu vas faire une brocante.
    Merci Papa de m’avoir fait découvrir « Le téléphone pleure » de Cloclo.
    Merci Papa de hausser la voix à chaque fois que je dis un prénom de garçon.
    Merci Papa de m’avoir transmis tes passions.
    Merci Papa pour tous les compliments.
    Merci Papa pour l’amour du vrai, du bon, du beau.
    Merci Papa de ne rien faire sans l’avis de tes petites femmes.
    Merci Papa de t’être engagé, de nous avoir montré que nous devions nous dresser contre les injustices, que nous devions vivre debout.

    Merci Papa d’être mauvais perdant.
    Merci Papa d’avoir versé une larme en écoutant Bigflo et Oli.
    Merci Papa d’avoir sauvé Alexis et Jeanne alors que nous étions incapables de bouger.
    Merci Papa de faire mes démarches administratives pour la petite ingrate que je suis.
    Merci Papa de t’inquiéter quand on va un peu trop loin dans l’eau.
    Merci Papa pour tous tes mots d’encouragements pour le concours, merci d’y avoir cru plus que moi.

    Merci Papa pour tous les trajets.
    Merci Papa pour la fierté que j’ai entendue dans ta voix quand j’ai été reçue.
    Merci Papa d’être fier de moi tout court.
    Merci Papa d’avoir pardonné les colères de ta fille dure.
    Merci Papa d’accepter que quand j’appelle, c’est souvent pour demander Maman.
    Merci Papa pour les câlins, pour les guilis, pour la voix de Donald.
    Merci Papa d’être aussi coiffeur, cuisinier, bricoleur.
    Merci Papa pour tous les restos.

    Merci Papa pour la manière dont tu prends un nourrisson dans tes bras.
    Merci Papa de m’avoir fait tracter, manifester, débattre.
    Merci Papa pour qui je suis aujourd’hui.
    Merci Papa au nom de tous ceux qui ne t’ont jamais remercié.
    Merci Papa de m’avoir montré ce que c’est que d’aimer.
    Merci Papa de m’avoir montré ce que c’est qu’être libre.
    Merci Papa de m’avoir montré ce que c’est que d’être un homme.
    Merci Papa de m’avoir montré ce que c’est d’être un père.
    Merci Papa.

  • Michéa, Mitterrand et la destruction du peuple français

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    Les Carnets de Nicolas Bonnal

    Pour gouverner, il faut d’abord changer le sens des mots. Après on peut remplacer les gens.

    Depuis 1984, une gauche libérale-libertaire aux affaires domine le paysage politique et culturel et enfonce le petit peuple dans des termes féroces. On a cité Thierry Pfister et sa lettre ouverte, on recommandera aussi le très effrayant pamphlet de Guy Hocquenghem qui en 1987 expliquait – Houellebecq le refera -  cette conjonction des forces du marché et de la subversion/dérision. La page de gauche des magazines pour recommander un lobby ou une intervention en Afghanistan, la page de droite pour vendre du Vuitton. Habitué à être ainsi traité, le cerveau humain n’a plus rien d’humain et devient cette mécanique-canal humanitaire à réagir fluo et à consommer bio.

    Jean-Claude Michéa a récemment rappelé ce qui s’est passé après le virage au centre de Mitterrand. Le sociétal allait remplacer le social. On l’écoute :

    2289763924.jpg« Plus personne n’ignore, en effet, que c’est bien François Mitterrand lui-même (avec la complicité, entre autres, de l’économiste libéral Jacques Attali et de son homme à tout faire de l’époque Jean-Louis Bianco) qui, en 1984, a délibérément organisé depuis l’Elysée (quelques mois seulement, par conséquent, après le fameux “tournant libéral” de 1983) le lancement et le financement de SOS-Racisme, un mouvement “citoyen” officiellement “spontané” (et d’ailleurs aussitôt présenté et encensé comme tel dans le monde du showbiz et des grands médias) mais dont la mission première était en réalité de détourner les fractions de la jeunesse étudiante et lycéenne que ce ralliement au capitalisme auraient pu déstabiliser vers un combat de substitution suffisamment plausible et honorable à leurs yeux. »

    La farce sociétale se met encore en place, alors on peut taxer le pauvre et puis le remplacer. Insulté et ringard, ce beauf n’est plus digne de l’attente de nos grands commentateurs. Nota : pour imaginer la jeunesse  française d’avant l’ère Mitterrand, découvrez le rebelle de Gérard Blain.

    Michéa encore :

     « Combat de substitution “antiraciste”, “antifasciste” et (l’adjectif se généralise à l’époque) “citoyen”, qui présentait de surcroît l’avantage non négligeable, pour Mitterrand et son entourage, d’acclimater en douceur cette jeunesse au nouvel imaginaire No Border et No limit du capitalisme néolibéral (et c’est, bien entendu, en référence à ce type de mouvement “citoyen” que Guy Debord ironisait, dans l’une de ses dernières lettres, sur ces « actuels moutons de l’intelligentsia qui ne connaissent plus que trois crimes inadmissibles, à l’exclusion de tout le reste: racisme, anti-modernisme, homophobie »). »

    Il était alors important pour le capital, qui avait eu peur du peuple pendant plus de cent ans, de se montrer branché/progressiste, et de rejeter le prolétaire promu homme de la rue dans les poubelles de l’histoire - avec la complicité achetée/enthousiaste de tous les médias. Rappelons pour les plus jeunes de nos antisystèmes que les communistes quittèrent le bateau ivre de la présidence Mitterrand en 1984, et que dans 1984, le ministère de la vérité s’abrite dans une… pyramide.

    Post-Scriptum

    On vient d’apprendre qu’EDF va disparaitre. L’électricité de France viendra d’ailleurs, comme le peuple.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Non, l’extension de la PMA n’est pas encore adoptée

    Non, l’extension de la PMA n’est pas encore adoptée

    L’Assemblée nationale a adopté en première lecture l’article 1er du projet de loi bioéthique ce vendredi midi permettant de fabriquer par insémination artificielle des enfants privés de père. 75 députés ont pris part au vote, 55 ont voté pour et 17 contreLa liste des votes est ici. On remarque 3 votes contre chez LREM.

    «VICTOIRE!!!!!!», s’est félicitée le député LGBT-LREM de l’Allier Laurence Vanceunebrock-Mialon, parlementaire ouvertement lesbienne.

    Par ailleurs, cette insémination artificielle serait remboursée par la Sécu.

    Néanmoins, le vrai vote, sur l’ensemble du projet de loi, aura lieu le 15 octobre, en séance plénière (soit après la grande manifestation du 6 octobre, où il est nécessaire d’être nombreux). Ensuite le texte ira au Sénat, avant de revenir très probablement à l’Assemblée en 2e lecture.

    Marine Le Pen est intervenue au début de la discussion générale pour exprimer son opposition à ce texte :

    Elle avait déposé un amendement de suppression de cet article 1er, qui a été, sans surprise, rejeté. Les élus RN n’ayant pas de groupe parlementaire, il ne leur est pas possible d’avoir « une permanence » dans l’hémicycle, à moins de déserter les commissions et rappelons qu’il est difficile de connaitre le moment des votes des articles, surtout avec les magouilles du président de l’Assemblée Edouard Ferrand. A ce propos, l’Assemblée a justifié le drôle de comptage d’Edouard Ferrand en déclarant que “tout repose sur la bonne foi du président de séance“. La bonne foi de celui qui est mis en examen et qui a trouvé un boulot payé 80 000 euros à sa compagne étudiante…

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  • L’Islam n’a pas sa place en Occident pour 70% des Autrichiens, selon un sondage

    priere-a-la-mosquee-de-frejus-le-22-janvier-2016_5684663.jpgSelon une étude de l’université de Salzbourg rendue publique jeudi 26 septembre, un Autrichien sur deux souhaite également limiter les droits des musulmans. 

    45% des Autrichiens interrogés pensent que les musulmans ne doivent pas avoir les mêmes droits qu’eux, relève une étude de l'université de Salzbourg, rendue publique jeudi, relève notamment Le Figaro.
    De même, sur cet échantillon de 1 200 personnes, 70% estiment que l’Islam n’a pas sa place en Occident. Une forte défiance à l’égard de la communauté musulmane à l’approche des élections législatives, dont le premier tour est prévu le dimanche 29 septembre.
    La méfiance envers les musulmans est très fortement traduite par l’étude qui remarque que 59% d’entre eux ont peur que certains musulmans soient des terroristes. Par ailleurs, un Autrichien sur deux (48%) réclame l’interdiction de la construction des mosquées.[...]
    En savoir plus sur valeursactuelles.com

    https://www.peupledefrance.com/2019/09/sondage-islam-na-pas-sa-place-en-occident-autrichiens.html#more

  • Remigration : quand la droite comprendra, par Laurent Moreau

    Depuis 1976, date de la création du regroupement familial, la droite a toujours eu beaucoup d’idées au sujet de l’immigration. Des idées pour, des idées contre, et la plupart du temps des idées pour-contre. Beaucoup de paroles aussi, de discours et de promesses. Et depuis 45 ans, elle n’a jamais cessé de céder face à la pensée de gauche.

    Julien Aubert ou Guillaume Larrivé rivalisent actuellement d’annonces afin de prendre la tête des LR. C’est à qui reprendra telle mesure du RPR jamais appliquée ou prendra l’accent de Pasqua. Mais qui, sinon quelques militants septuagénaires, cocus professionnels depuis le RPR millésime 76, peut encore les prendre au sérieux ? Et puis, surtout, le temps a couru, nous ne sommes plus au XXe siècle. Il ne s’agit plus d’empêcher ce qu’on annonçait alors comme irréparable mais de savoir comment on va pouvoir en sortir. Dans ce contexte, savoir s’il y aura encore des LR en 2025 n’a d’importance que pour les amateurs de catacombes.

    L’immigration n’est pas un sujet, c’est le sujet

    Le sujet de l’immigration n’est pas un sujet parmi d’autres. Il n’est pas seulement un sujet important. Il est le sujet. En effet, il touche à tous les aspects de la vie d’un peuple, culture, sécurité, souveraineté… et surtout, en fin de course, il pose la question de la vie ou de la mort d’un peuple. Une migration de faible ampleur est un phénomène commun à l’histoire des hommes. Une immigration massive, issue de populations exogènes d’un point de vue civilisationnel, est un phénomène plus rare, mais dont on connait la fin fatale : la disparition du peuple autochtone ou sa libération par la guerre.

    Qui veut de cette alternative ? Qui ne préfère pas que le problème soit résolu autrement ? La solution s’appelle Remigration. La Remigration relève du soft power. Elle va à l’encontre de l’hystérisation de la question identitaire créée par la gauche.

    Pour être efficace, la Remigration doit reposer sur une analyse correcte de la situation. La distribution automatique des cartes nationales d’identité a créé des millions de Français qui ne vivent pas comme des Français et qui souvent aussi ne partagent aucune des valeurs « républicaines », cet alpha et omega de la vulgate dominante. La Remigration devra donc être précédée d’une mise au clair de cette question. Le droit est au service du politique qui lui-même sert le peuple. Il est temps de le rappeler.

    Ils savent mais ne font rien

    Nous sommes convaincus que dans leur for intérieur militants et chefs de la droite, LR et assimilés, savent tout cela. Mais ils n’osent l’exprimer, sinon entre eux, car toute leur vie politique est guidée par la terreur que leur inspire la gauche. C’est là une des raisons qui explique leurs échecs électoraux de ces dernières années. Les droite italienne ou autrichienne savent, elles, tenir un discours fort sur l’immigration, puis le traduire en actes une fois au pouvoir.

    S’écharper sur les plateaux des chaînes d’infos au sujet de l’AME, c’est mener des combats d’hier. Le problème n’est pas de soigner gratuitement des immigrés illégaux, mais de les laisser entrer et ne pas les expulser aussitôt.

    La remigration, un sujet porteur politiquement

    Les situations changent, se tendent ; les solutions aussi. La Remigration ouvrirait un boulevard politique à ceux qui oseraient s’en saisir. Dans le champ des idées, la Remigration n’est pas une défense, mais une offensive. La Remigration est également un retour à l’ordre normal des choses. Bref, la Remigration, c’est la paix, l’immigration, c’est la guerre… ou la soumission.

    Mais est-elle possible ? Techniquement, oui. Des pays d’Asie ou d’Afrique l’ont mise en œuvre. L’Australie a pris des mesures en ce sens. Mais cette question du possible n’est pas essentielle. Elle n’est qu’un argument de rhétorique pour dire : je suis contre. La vraie question est : la Remigration est-elle nécessaire ? Une large majorité de Français le pense. Pour nous, c’est suffisant.

    Laurent Moreau

    Source => ici

    https://fr.novopress.info/

  • Grand Remplacement en Europe : la Suisse, en difficulté, tente de résister (Polémia)

    Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudié l’emblématique cas de la Suède puis l’inquiétante submersion démographique de la Belgiquel’espoir d’une réaction politique au Danemarkle désastre multiculturel britanniquele suicide de l’Allemagneles tentatives de résistances de l’Autrichel’espoir naissant en Italiela spirale infernale en Espagnel’islamisation galopante des Pays-Bas et le bon élève portugais… c’est au tour de la Suisse d’être étudiée par Paul Tormenen. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les inquiétudes sont bien moins importantes au Portugal que dans le reste de l’Europe de l’ouest…

    La Suisse connait une immigration très importante depuis plusieurs décennies. Cette immigration suscite des craintes, voire un rejet dans une partie de la population helvète. Ces craintes sont schématiquement de deux ordres : concurrence sur le marché du travail en ce qui concerne les Européens et remise en cause du modèle culturel par les extra-européens. Cela d’autant plus que dans la période récente, l’intégration d’une partie de la population extra-européenne peine à se réaliser.

    Face à cela, les réponses apportées par les autorités helvètes oscillent entre ouverture et fermeté. Une fermeté qui est parfois demandée par la population à l’occasion de référendums fréquemment organisés en Suisse. L’immigration choisie n’est pas un vain mot dans le pays, même si une partie de l’opposition politique voudrait que le gouvernement aille plus loin sur le sujet.

    Des flux d’immigration très importants

    Depuis la deuxième guerre mondiale, la Suisse a connu deux mouvements importants d’immigration. Le premier a coïncidé avec le développement industriel des années 50 et 60. Le second a commencé en 1975. Il est ininterrompu depuis cette période.

    Après la 2e guerre mondiale, le gouvernement suisse a accordé de nombreux titres de séjour à des travailleurs essentiellement européens dans un contexte de relance de la production industrielle. L’immigration a ensuite subi un coup d’arrêt avec le retour au pays de près de 300 000 travailleurs étrangers au moment de la crise économique liée au choc pétrolier (1973). La Suisse a depuis lors accueilli chaque année un nombre croissant et important d’étrangers en proportion de sa population.

    Alors que 92 000 immigrés permanents s’installaient dans le pays en 1981, ils étaient 146 000 sur la seule année 2018 (1).

    L’immigration nette (immigrants moins émigrants) est invariablement excédentaire sur la période 1962-2017. C’est une moyenne de 163 000 personnes qui arrivent chaque année dans le pays (2).

    Entre 1980 et 2018, le solde migratoire fait ressortir 1,7 million d’étrangers supplémentaires (3).

    Une population immigrée en croissance

    La population étrangère est en hausse constante en Suisse. Elle est passée de 14 % de la population totale en 1980 à 25 % aujourd’hui (4). La confédération helvétique fait partie des pays comptant la plus forte proportion au monde de résidents nés à l’étranger (5).

    Alors que le pays comptait 285 000 résidents étrangers permanents en 1951, il en compte maintenant 2,1 millions. Ceci alors que la population du pays est de 8,5 millions d’habitants (6).

    Les Européens (Italiens, Allemands, Portugais et Français) représentent les plus forts contingents de la population étrangère (80 %) résidant en Suisse (7).

    La population issue de l’immigration (étrangers nés à l’étranger ou naturalisés après être nés en Suisse, naturalisés et étrangers nés en Suisse avec au moins un des deux parents nés à l’étranger) a été estimée en 2017 à 37 % de la population (8).

    Parmi la population extra-européenne permanente, les Asiatiques (165 000), les Africains (109 000) et les Turcs (67 000) sont les plus présents (9). La population musulmane représentait en 2016, selon le Pew Research Center, près de 6 % de la population, soit près de 400 000 personnes. Selon les projections de l’institut américain, la population musulmane pourrait représenter en 2050 entre 8 et 12 % de la population suisse (10).

    L’immigration européenne

    La concurrence sur le marché du travail entre étrangers et nationaux et l’ampleur des flux migratoires font l’objet de critiques qui concernent non seulement les extra-européens mais également l’immigration européenne. Plusieurs accords sur la libre circulation des ressortissants européens ont été signés entre Berne et l’Union européenne à partir des années 2000 mais ils sont toujours contestés, en particulier par un parti politique, l’U.D.C. Ce parti a pris, depuis plusieurs années, des initiatives visant à les résilier. (11) Ce qui n’est pas sans provoquer des craintes auprès des frontaliers, dont beaucoup sont Français.

    L’immigration extra-européenne

    Si l’immigration extra-européenne ne représente en Suisse qu’une minorité de la population, plusieurs signaux mettent en lumière uneintégration difficile voire défaillante d’une partie d’entre elle.

    Un islamisme en progression

    Une partie de la communauté musulmane suisse est en voie de radicalisation :

    • Une étude récente menée par l’université des sciences de Zurich aboutit au constat que près de 21 % des jeunes musulmans vivant en Suisse estime que la charia a une valeur supérieure à la loi suisse (12).
    • A l’extrême de la radicalisation, un conseil central islamique suisse a vu le jour et compterait près de 3 500 membres. Outre l’accusation d’inciter ses membres à la polygamie et de justifier l’excision des filles (13), elle fait l’objet d’une action en justice au chef de soutien à Al Qaida (14).
    • Le prosélytisme islamique se manifeste parfois dans les écoles. C’est ainsi qu’à Winterthur, des enseignants se plaignent que des élèves musulmans incitent les non musulmans à jeûner pendant le ramadan (15).
    • Comme dans d’autres pays européens, les monarchies du golfe sont accusées d’ « arroser » les établissements cultuels et culturels islamiques. S’exprimant sur de généreux financements qataris, un des auteurs des « Qatar papers » expliquait à Genève : « Il s’agit de prendre en charge chaque individu musulman vivant en Europe depuis sa naissance jusqu’à sa mort » (16). Les financements de la Ligue islamique mondiale basée en Arabie Saoudite « irrigueraient les mosquées et les organisations prêchant un islam wahhabite » selon un enseignant de l’université de Berne (17). Des mosquées turques seraient financées par la direction des affaires religieuses de Turquie, dont un rapport affirme que l’islam est supérieur au christianisme et au judaïsme (18) et que le dialogue inter religieux est inacceptable (19). On pourrait multiplier les exemples. Si l’islamisme semble se répandre en Suisse, le pays compte plusieurs « vigies » efficaces qui sont actifs tant dans l’observation de ces faits que dans les initiatives visant à les interdire ou à tout le moins les réduire.

    Une intégration en question

    Que ce soit en matière d’assistance sociale, de délinquance que de comportement en société, plusieurs statistiques et faits relatés montrent que l’intégration d’une partie des extra-européens est un mot vain.

    • Une étude récente de l’Office fédéral de la statistique met en avant une sur-représentation de certaines nationalités parmi les bénéficiaires de l’aide sociale. C’est ainsi que fin 2017, 83 % des somaliens et 54 % des Erythréens et des Congolais vivant en Suisse bénéficiaient de l’assistance sociale (20). Plus globalement, sur les 350 000 bénéficiaires des aides sociales, 57 % étaient étrangers (21).
    • Les détenus en prison sont très majoritairement étrangers : à 80 % dans les prisons romandes, et de 50 à 60 % dans les prisons alémaniques. Les origines ethniques majoritaires dans les prisons romandes sont l’Europe de l’est, l’Afrique noire et le Maghreb (22). Sur la période 1988-2017, on assiste à une augmentation conséquente de la part des étrangers en détention avant jugement dans l’ensemble du pays (23). Globalement, 7 prisonniers sur 10 sont étrangers, ce qui est la plus forte proportion en Europe (24).
    • L’incivilité se manifeste à plusieurs occasions : c’est le manque de respect (insultes, crachats) à l’égard de maître-nageurs dans certaines piscines (25). C’est, dans certains services d’urgence, le personnel victime d’agressions sexuelles et de menaces de mort (26). Dans les deux cas, des migrants sont pointés du doigt par des professionnels. La Suisse n’échappe pas aux rivalités violentes de bandes de cités issues de l’immigration, comme dans la banlieue de Zurich où la palme de « Bronx de la Suisse » est chèrement disputée (27).

    Face à une situation qui se dégrade, le système démocratique suisse permet une expression directe des citoyens sur des sujets de société. Il leur permet également de ne pas subir des choix qu’ils désapprouvent.

    La Suisse met en pratique la démocratie directe, à l’opposé du pouvoir sans partage du Président Macron qui craint plus que tout que des « questions de gauche finissent avec des réponses de droite » (28). En particulier sur le thème de l’immigration pour lequel il mène une politique « en marche forcée » (29).

    Les votations sur l’immigration

    Les citoyens suisses ont été amenés à s’exprimer de nombreuses fois sur l’immigration. Récemment les thèmes suivants ont fait l’objet d’une « votation », un vote référendaire :

    • l’interdiction de la construction de minarets (2009),
    • le renvoi effectif des criminels étrangers (2010 et 2016),
    • la fin de l’immigration de masse (2014),
    • la primauté du droit national sur les accords internationaux (2018) (30). Cette dernière proposition a été refusée, bien que l’immigration subie (regroupement familial, asile) découle des accords et traités internationaux signés par le pays. Comme le souligne le juriste J.L. Harouel, « les libertés publiques ont été déclassées par les droits fondamentaux, dont profitent principalement les immigrés, systématiquement admis à tous les acquis et avantages des peuples européens » (31). Un constat qui est à relativiser en Suisse, comme nous allons le voir.

    Le renvoi des criminels étrangers (votation en 2010), l’interdiction de la construction de minarets et la limitation de l’immigration ont obtenu la double majorité requise, du peuple et des cantons.Mais la votation contre l’immigration de masse ne s’est toujours pas traduite par de nouvelles règles de circulation des individus entre la Suisse et l’Union européenne, en raison notamment du blocage des institutions européennes. Une nouvelle votation à ce sujet devrait être organisée en 2020 (32).

    Priorité nationale et immigration choisie

    En dépit d’une immigration importante, la Suisse a depuis longtemps voulu garder la maîtrise des flux migratoires et protéger son marché du travail. La politique de l’immigration choisie se manifeste dans les conditions exigées pour venir, vivre et travailler dans le pays :

    • La Suisse a adopté en 2014 une priorité d’information aux demandeurs d’emploi résidants concernant les offres d’emploi pour certains métiers. Ceci avant que l’employeur ne soit autorisé à prospecter plus avant (33).
    • Pour les extra-européens, les conditions d’accès à l’emploi sont encore plus draconiennes: on peut parler d’une véritable préférence nationale dans ce cas. L’employeur doit apporter la preuve qu’un suisse ne peut pas être recruté sur le poste qui est pourvu par un étranger. Des quotas de travailleurs étrangers ont été mis en place. L’intégration à la société suisse est également évaluée dans le temps (34).
    • La politique de l’immigration choisie se vérifie dans les qualifications – de plus en plus élevées – des immigrants, ce qui favorise leur insertion dans le marché du travail (35).
    • L’acquisition de la nationalité suisse est très exigeante : il faut vivre en Suisse depuis au moins douze ans et connaitre les us et coutumes du pays pour pouvoir prétendre accéder à la nationalité suisse. Il n’y a pas de droit du sol pour la deuxième génération.

    D’autres initiatives visent à ne plus subir une situation qui aux yeux de nombreux suisses se dégrade :

    • La Confédération helvétique n’hésite pas à expulser les criminels étrangers : cela a été le cas de 1 000 d’entre eux en 2017.
    • Le gouvernement suisse n’a pas ratifié le Pacte de Marrakech sur les migrations fin 2018.
    • Des cantons ont adopté l’interdiction de la burqa, comme celui du Tessin et de Saint Gall (36).

    En matière d’asile, l’heure est à la fermeté :

    • Les voyages à l’étranger des réfugiés ne seront prochainement plus autorisés (37).
    • Le Conseil fédéral a pris en avril 2019 plusieurs mesures visant à accélérer l’accès des réfugiés au marché du travail, avec un parcours obligatoire (acquisition de la langue en trois ans, objectifs chiffrés d’insertion dans le marché du travail, etc.) (38).
    • Les déboutés du droit d’asile sont moins fréquemment autorisés à travailler en Suisse.
    • La Suisse se singularise en Europe par un taux important d’expulsions des déboutés du droit d’asile : 56 % des expulsions prononcées sont réalisées, alors que la moyenne est de 36 % en Europe (12 % en France ) (39).

    Les conséquences sont immédiates : alors que les demandes d’asile explosent en France, elles sont en diminution en Suisse en 2018 par rapport à 2017 (40).On assiste à des départs en nombre de Suisse de déboutés du droit d’asile pour la France, notamment d’Erythréens (41).

    Face à des flux migratoires importants, le gouvernement suisse a pris plus ou moins récemment des mesures montrant un niveau élevé d’exigence vis-à-vis de l’immigration, une volonté de la juguler et de défendre le mode de vie autochtone.

    Les suisses peuvent, grâce à leur système démocratique, proposer et s’exprimer sur des sujets soumis à référendum. Ils ont affirmé dernièrement le rejet d’une immigration de masse. Si la réponse concrète apportée à la volonté populaire peut, en certaines occasions, décevoir, les votations ont permis d’infléchir les politiques menées vers plus de fermeté.

    Paul Tormenen 28/09/2019

    (1)« Bilan de la population résidente permanente étrangère 1951-2018». Office fédéral de la statistique. 27 août 2019.

    (2)« Immigration nette sur 5 ans. Suisse » Université de Sherbrooke.

    (3) Ibid (1).

    (4)« Part de la population résidente permanente étrangère ». Office fédéral de la statistique. 2019.

    (5)« Immigration et diversité : la Suisse a-t-elle un secret ? ». E. Piguet. Questions internationales. Septembre 2017.

    (6)« Population : effectif et évolution ». Office fédéral de la statistique. 2019.

    (7) « Population de nationalité étrangère ». Office fédéral de la statistique. 2019.

    (8) « La population issue de l’immigration augmente doucement ». RTS. 11 octobre 2018.

    (9) Ibid (1).

    (10) « Europe’s muslim population ». Pew research center. Novembre 2017.

    (11) « Pourquoi l’UDC veut en finir avec la libre circulation des personnes ». Swissinfos.ch. 13 septembre 2019.

    (12) « Extremismus unter jugendlichen : ideologie ist verbreiteter als gewaltbereitschaft ».ZAHW. 6 novembre 2018.

    (13) « Le conseil islamique suisse justifie la circoncision des filles ». Le Matin.ch. 19 février 2018.

    (14) « Le conseil central islamique, une structure aux activités criminelles ». RTS. 22 septembre 2017.

    (15) « Gruppenzwang lasst auch christliche schuler fasten ». Heute. 20 mai 2019.

    (16)« Le Qatar accusé d’arroser généreusement l’islam de Suisse ». I. Hamel. Le Point. 3 mai 2019.

    (17) « Radicalisation : bienvenue en Suisse ». Gatestone institute. 21 juin 2018.

    (18) Ibid (16).

    (19) « Turkey rejects moderate islam ». Gatestone institute. 30 novembre 2017.

    (20) « Diese nationen beziehen am haufigsten sozialhilfe ». 20 Minuten.ch. 25 avril 2019.

    (21) « Aide sociale : près de 350 000 bénéficiaires en 2017, dont 57% de nationalité étrangère ». 5 septembre 2019.

    (22) « Les prisons romandes paient les factures de la politique migratoire ». RTS. 18 février 2018.

    (23) « Le nombre de détenus en Suisse a augmenté de 50% en trente ans ». RTS. 6 février 2019.

    (24) « Pourquoi en Suisse 7 prisonniers étrangers sur 10 sont étrangers ». Swissinfo.ch. 7 avril 2019.

    (25) « Bademeisterinnen werden beschimpft und bespuckt ». 20 minuten. 7 juillet 2019.

    (26) « La revue de presse alémanique ». RTS. 26 août 2018.

    (27) « Outre-Sarine, des jeunes se disputent le titre de Bronx pour leur localité ». RTS. 9 mai 2019.

    (28) « Emmanuel Macron n’est pas prêt pour la démocratie directe ». Swissinfo.ch. 8 février 2019.

    (29) « Emmanuel Macron : l’immigration en marche forcée ». Polémia. 8 février 2019.

    (30) « La Suisse dit non au repli nationaliste ». Euronews. 26 novembre 2018.

    (31) « Les droits de l’homme détournés et trahis ». J.L. Harouel. Conflits. Septembre 2019.i

    (32) « Pourquoi l’UDC veut en finir avec la libre circulation des personnes ». Swissinfo.ch. 13 septembre 2019.

    (33) « Vote sur l’immigration, 4 ans plus tard ». Le Temps.9 février 2018.

    (34) « Ressortissants des non membres de l’UE/AELE ». Secrétariat d’Etat aux migrations.

    (35) « Une augmentation spectaculaire de l’immigration hautement qualifiée en Suisse ». Social change in Switzerland. P. Waner. I. Steiner. Octobre 2018.

    (36) « Suisse : un canton vote à une écrasante majorité pour l’interdiction de la burqa ».Sudinfo.be. 23 septembre 2018.

    (37) « Les voyages vers l’étranger interdits aux réfugiés et aux admis provisoires ». RTS. 4 septembre 2019.

    (38) « La Suisse veut faire travailler les réfugiés ». La Tribune de Genève. 10 avril 2019.

    (39) « Projet de loi de finances ». Sénat français. « La Suisse renvoie à nouveau des réfugiés vers des zones de guerre ». RTS. 21 avril 2019.

    (40) « La Suisse n’attire pas les demandeurs d’asile ». 20 minutes.ch. 1er février 2019.

    (41) « De plus en plus d’Erythréens fuient la Suisse et se réfugient en France ». Infomigrants. 9 mai 2019.

    https://www.polemia.com/grand-remplacement-europe-suisse-difficulte-tente-resister/

  • Lamentable: Passage en force de l'amendement PMA

          

  • Octobre noir : la colère cerne la macronie, par Francis Bergeron

    Une semaine noire sans précédent se prépare

    La semaine noire qui s’annonce est un événement totalement inédit. La convergence des mécontentements va se manifester dans la rue, pendant plusieurs jours. Il y a là comme la conclusion d’une pratique gouvernementale détestable, et une réponse au « en même temps » d’un système à bout de souffle après deux ans et demi à peine aux manettes.

    Le 2 octobre, les policiers battront le pavé. C’est une manifestation à l’initiative d’une vingtaine d’organisations syndicales. Cette « marche nationale de la colère » est très inquiétante pour le pouvoir macronien : elle confirme le fossé qui s’est creusé entre la police et son ministre de tutelle, le malaise qui règne au sein de ce corps, constamment montré du doigt, mobilisé pour des actions répressives qui vont souvent à l’encontre de ce que pensent profondément les policiers.

    Depuis quelques jours, les mouvements sociaux annoncés à partir du 5 octobre prennent de l’ampleur. Les syndicats de la SNCF et de la RATP annoncent une entrée dans la grève illimitée à cette date, pour protéger leurs avantages acquis. En principe, face à ce genre de revendication, la droite se range du côté du pouvoir, par réflexe de bon sens, et par détestation du désordre. Le samedi 5 octobre, les Français de droite pourraient toutefois se sentir parfaitement neutres dans cette confrontation, considérant que les manifestations syndicales vont sanctionner d’abord une méthode, en l’occurrence la méthode Delevoye. La réforme des retraites, qui a valu à Delevoye une promotion ministérielle, se révèle une réforme parfaitement socialiste, consistant à prendre dans la caisse des systèmes bien gérés (par exemple, les professions libérales) pour renflouer les régimes en perdition. Quant aux professions privilégiées, il n’en est pas moins utopique de croire que l’on peut rejouer la nuit du 4 Août, abolir ces privilèges, d’un simple coup de baguette magique. Il faut du temps, il faut un pouvoir fort et cohérent, bénéficiant d’un large soutien populaire, susceptible de faire pression par sa capacité de conviction. Et il faut par-dessus tout de la subtilité. Nous sommes loin du compte.

    Une profonde évolution du corps social

    D’autres professions, comme les infirmiers et tous les oubliés de la France des 35 heures et des quatre jeudis vont profiter de ce jour de colère sociale pour se faire entendre. Et les Gilets jaunes ? L’acte XLVII de mobilisation pourrait être extrêmement spectaculaire, dans ce contexte.

    Le dimanche 6 octobre, nous aurons la grande manifestation de révolte de ceux qui ne se résignent pas à la marchandisation des corps, à l’évolution vers l’eugénisme. Il s’agit d’une révolte spirituelle, familiale, sans doute moins violente dans la forme, mais c’est certainement la plus profonde de toutes ces révoltes, car elle touche au plus intime de chacun d’entre nous. Elle sanctionne une profonde évolution du corps social. Les communautés chrétiennes, notamment, se sentent devenir étrangères dans leur propre pays, et elles résistent difficilement à la tentation d’un « repli identitaire », pour préserver leurs fondamentaux. Si la mode, dans les mots, est à l’intégration (des étrangers, des « réfugiés », etc.), nous assistons en fait à une désintégration de la société, dont les manifestations de début octobre ne constituent sans doute que des signes avant-coureurs.

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 26 septembre 2019

    https://fr.novopress.info/

  • Santiago Abascal – leader populiste de VOX : « Salvini a été évincé du gouvernement par un complot de l’UE »

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    Le chef du parti national populiste espagnol VOX a reproché à l’Union européenne d’avoir fait pression sur les politiciens italiens pour chasser Matteo Salvini du gouvernement.

    Santiago Abascal, le leader du parti populiste espagnol VOX, est intervenu lors d’un événement annuel organisé par le Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), un parti national-conservateur, à Rome. D’autres dirigeants populistes de droite de premier plan, comme le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, étaient également présents.

    Au cours de son discours, Abascal a déclaré qu’il croit que les technocrates à Bruxelles ont comploté pour retirer Salvini du gouvernement italien afin de maintenir le flux de main-d’œuvre bon marché qui arrive en Europe, a rapporté Il Giornale.

    « L’Espagne et l’Italie ont des frontières communes et les Espagnols et les Italiens partagent le souci de protéger leurs frontières des invasions migratoires causées par les oligarchies européennes qui inondent nos pays d’une main-d’œuvre bon marché », a dit M. Abascal.

    « Il est clair que le ministre Salvini a été victime de ce qu’il dénonçait depuis 18 mois, que les Italiens sont de moins en moins maîtres de leur destin, qui une fois de plus a été décidé entre Bruxelles et Strasbourg », a ajouté le populiste espagnol.

    Tout au long de son intervention, le dirigeant de VOX a également longuement parlé de la nature insidieuse des bureaucrates mondialistes irresponsables qui contrôlent actuellement l’UE.

    « Les oligarchies politiques, économiques et culturelles d’Europe ont trahi les Européens et mènent nos nations dans une impasse, et c’est pourquoi nous sommes tous ici. »

    « Parce qu’avec leur politique relativiste, ils attaquent la tradition culturelle et religieuse européenne. Et avec la politique d’ouverture des frontières, ils érodent la sécurité et la liberté dans nos rues, surtout pour nos femmes, et ils détruisent notre culture et notre civilisation. »

    « Ils nous attaquent avec des impôts massifs. Ils nous gouvernent de loin, des gens que nous n’avons pas élus. »

    « Ils imposent des politiques pour lesquelles nous n’avons pas voté. Ils nous volent notre identité culturelle, le droit à la propriété, la famille, la nation. Ils nous volent l’Europe, l’Europe que nous aimons, et veulent convertir notre terre. »

    Abascal a conclu son allocution par quelques commentaires sur les chances du parti aux prochaines élections en Espagne en novembre.

    « Je suis convaincu que lors des prochaines élections générales du 10 novembre prochain, Vox consolidera sa présence au parlement espagnol, où nous avons prouvé que nous étions la seule alternative aux politiques progressistes imposées par la gauche et approuvées par la droite, » a-t-il déclaré.

    Le populiste espagnol a critiqué les partis de l’establishment en disant qu’ils sont devenus « de plus en plus difficiles à différencier, il serait donc parfaitement compréhensible qu’ils se présentent ensemble aux élections ».

    Source: Voice of Europe, le 26 septembre 2019 – Traduction par Nouvelordremondial.cc

    https://www.alterinfo.ch/2019/09/27/santiago-abascal-leader-populiste-de-vox-salvini-a-ete-evince-du-gouvernement-par-un-complot-de-lue/