Tribune libre d’Anthonin
Le Nouvel Obs a repris l’intervention de Florian Philippot sur Canal+ pour tenter de démonter ses arguments en publiant un article « les 9 mensonges du FN révélés». Il est assez surprenant de lire des réponses hors sujet et mélangeant un peu tout.
Nous allons répondre aux questions avec une argumentation sourcée auprès d’intervenants (prix Nobel d’économie, directrice de recherche INED…), de sites officiels (INSEE, HCI, ministère de l’intérieur etc) et de médias reconnus.
Il est important de rappeler que c’est l’immigration massive qui est pointée et non l’individu en lui-même, simple bénéficiaire d’une politique pro-immigration.
1. Les immigrés « nous envahissent » ? Faux, ils sont nécessaires à notre démographie et juste en nombre suffisant. Ils étaient 267.000 en 2011 pour 200.000 Français qui quittent notre territoire chaque année.
La question porte sur l’invasion et non sur la nécessité. Dès lors qu’un peuple a besoin d’apport extérieur pour développer sa démographie, c’est un signe de dépérissement et d’extinction, comme l’a très bien décrit Hervé Juvin sur France culture.
L’exemple donné en réponse fait allusion aux Français quittant le territoire. Or, la définition de Français aujourd’hui ne correspond plus à des personnes de culture française. Selon le ministère de l’intérieur :
2.370.779 étrangers ont acquis la nationalité française entre 1995 et 2012. Soit une moyenne de 139.457 naturalisations/an.
En outre, le taux de fécondité atteint en 2012 le nombre de 2 enfants par femme, chiffre le plus élevé depuis 30 ans. Le taux minimum pour un maintien démographique étant de 2,1, la France aurait dû voir sa population baisser. Or, elle est passée de 55,57 millions en 1982 (date du déclin de la fécondité) à 65,58 millions en 2013 selon l’INSEE, soit une augmentation de 10 millions d’habitants.
En 2010, 18% des naissances en France étaient le fait de mères étrangères. Rien qu’en Ile-de-France, 60% des naissances auraient nécessité un dépistage à la Drépanocytose, maladie touchant principalement les personnes « originaires des Antilles, d’Afrique noire mais aussi d’Afrique du Nord.»
Même si la médecine a permis de rallonger la durée de vie, l’immigration représente donc une part considérable de la démographie française. Michèle Tribalat, spécialiste de la démographie à l’INED, rappelait que moins de 5% des jeunes sont d’origine européenne à Mantes-la-Jolie. Cette même directrice de recherche révélait devant une commission nationale sur le droit à la nationalité que 12 millions de personnes d’origines étrangères (sur deux générations) étaient présentes sur le territoire français en 2008, soit un habitant sur cinq.
Il faut donc être d’une grande vigilance sur le vocabulaire utilisé. Les chiffres démontrent que le nombre d’étrangers et le nombre de français ayant acquis la nationalité française est considérable. Les chiffres de la drépanocytose démontrent que les Franciliens « d’origine » seront minoritaires en une génération.
2. Les immigrés n’ont « jamais été aussi nombreux » ? Faux, ils étaient 7% de la population en 1981, ils ne sont plus que 6% aujourd’hui.
Là encore, les chiffres sont faussés et c’est l’étude de l’’INSEE (lien dans la question) qui démontre les confusions : des enfants nés en France de parents étrangers ont été comptés comme français, et les méthodes statistiques ont changé deux fois entre 1990 et 1999. Sachant que les définitions évoluent et que les enfants nés de parents immigrés eux-mêmes nés en France sont comptabilisés comme français.
Le Haut Conseil à l’Intégration rappelle dans son dernier rapport qu’un habitant sur cinq est immigré ou descendant d’immigré, soit 11,5 millions de personnes.
Les chiffres cités dans la première question démontrent qu’il y a bien une immigration massivement présente en France et ce depuis une période récente dans l’histoire de France. Nous avons donc, sur deux générations, trois fois plus d’immigrés par rapport aux chiffres de l’expert du Nouvel Obs.
3. Les expulsions « ont ralenti » sous François Hollande ? Faux, il y a eu 38.000 reconduites à la frontière en 2012 avec Manuel Valls et 8000 chaque année seulement sous François Mitterrand.
RESF a admis officiellement que moins de dix familles avaient été expulsées depuis l’arrivée de Hollande au pouvoir.
Les « éloignements » auraient diminué de 40% selon la direction centrale de la PAF.
Donc il est prouvé que les expulsions ont plus que ralenti sous François Hollande.
4. Les immigrés « servent le grand patronat » ? Faux, les immigrés économiques ne représentent que 10% de l’ensemble et ne pèsent pas sur les salaires.
L’unique prix Nobel économique français, Maurice Allais, tirait la sonnette d’alarme en rappelant ceci :
« il n’y a pas de travail que les Français ne veulent pas faire, il y a des travaux qu’ils ne veulent pas faire à un certain prix »
Il est donc évident que l’immigration a servi au grand patronat. Francis Bouygues a utilisé jusqu’à 80% d’immigrés dans ses chantiers. Les patrons ont eu besoin de l’immigration pour combler des emplois à bas coût que les français n’auraient pas exécutés dans de telles conditions (pénibilité, etc).
Mais il faut relever que la réponse n’a rien à voir avec la question !
Tout d’abord, l’immigration rentre sur le marché du travail et c’est le HCI qui le rappelle dans son rapport :
100.000 immigrés se présentent sur le marché de l’emploi grâce à des titres divers tandis que les étrangers « introduits » officiellement par les employeurs sont au nombre de 10.000, soit dix fois moins (Page 41)
Ensuite, 80% du social est financé par le travail. Or si Maurice Allais expliquait ceci :
Il en résulte que lorsqu’un travailleur immigré supplémentaire arrive, il faudra finalement pour réaliser les infrastructures nécessaires (logements, hôpitaux, écoles, universités, infrastructures de toutes sortes, installations industrielles, etc.…) une épargne supplémentaire égale à quatre fois le salaire annuel de ce travailleur.
Il serait logique de comprendre que l’immigration tire les salaires vers le bas de par sa présence massive (offre et demande) et par ses répercussions sur le coût des salaires via les charges sociales (CSG, RDS etc).
5. Les « salaires baissent » à cause des immigrés ? Faux, ils augmentent de +0,27% grâce à eux.
La réponse a été donnée précédemment car s’il a été démontré que les immigrés pèsent sur les salaires, ils ne peuvent pas les faire augmenter.
6. La prochaine immigration sera « asiatique » ? Faux, d’une part parce que les frontières de ces pays sont fermées au Nord et au Sud, d’autre part parce que les Asiatiques n’ont pas les moyens d’immigrer.
L’immigration asiatique a bondi de 51% entre 1999 et 2008. Le nombre de nouveaux arrivants natifs de Chine a plus que doublé depuis 1999 pour atteindre 80.000 en 2009.
7. La France « championne d’Europe » de l’immigration légale ? Faux, le Royaume-Uni a accueilli en 2011 550.000 immigrés, l’Allemagne 500.000, l’Italie 385.000 et la France, 267.000.
Ces chiffres exacts démontrent surtout que l’Europe est très loin d’être une forteresse.
8. Les immigrés « prennent le travail des Français » ? Faux, 60.000 sont des étudiants, 90.000 sont des épouses ou des enfants qui viennent dans le cadre du regroupement familial, 20.000 sont des réfugiés humanitaires et 20.000 des réfugiés économiques.
L’existence même de la discrimination positive, ou préférence étrangère, est la preuve qu’une partie de l’immigration prend le travail des Français. Les emplois aidés visant tout particulièrement les « jeunes » des zones urbaines « prioritaires » sont un exemple supplémentaire des emplois pour lesquels les immigrés et fils d’immigrés sont privilégiés, pour un coût de 3,4 milliards par les contribuables. Ces emplois aidés seront également utilisés dans la grande distribution…
Comme cité précédemment dans le rapport du HCI : 100.000 immigrés entrés/an pour d’autres motifs que professionnels rentrent sur le marché du travail.
A noter que la région Ile-de-France, dans la logique d’aider les immigrés (venus hors immigration professionnelle) à intégrer le monde du travail, finance des formations passerelles linguistiques vers l’emploi. Là encore, le contribuable finance la formation d’étrangers pour qu’ils travaillent pour des employeurs privés.
Les chiffres donnés par l’auteur sont donc un non-sens.
9. Peut-on ramener le nombre des immigrés de 200.000 à 10.000 comme le prétend le FN ? Impossible, il faudrait que la France sorte de l’Europe et rompe tous les accords internationaux. Dans ce cas, la France serait tellement isolée que les Français non plus ne pourraient plus émigrer.
Il s’agit ici aussi d’un double aveu : c’est bien la preuve que c’est l’Europe qui autorise l’immigration massive, et que la France n’est plus souveraine sur son propre territoire.
http://www.fdesouche.com/424737-la-realite-des-chiffres-face-aux-constats-du-nouvel-obs#more-424737
anti-national - Page 920
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Immigration : La réalité des chiffres face aux « constats » du Nouvel Obs
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Manifestation LMPT au Havre le 3 novembre
La Manif Pour Tous Le Havre donne rendez-vous à la plage, terminus du tramway (Porte Océane) dimanche 3 novembre à midi à tous ceux qui défendent la place de la famille dans la société.
A l’occasion de la Transat Jacques Vabre, La Manif Pour Tous Le Havre entend rappeler que la famille doit rester le noyau fondamental de toute société. Le projet de réforme relatif à la famille, actuellement en préparation, s’il doit tenir compte des évolutions sociales, ne peut pour autant occulter le droit pour un enfant à avoir UN père et UNE mère. Or, les déclarations du ministre chargé de la famille semblent, une fois encore, sacrifier LA famille aux profits DES familleS. La famille doit être remise à sa place naturelle et légitime : au centre de toute société. L’intérêt de l’enfant doit continuer à prévaloir, non seulement dans le choix des juges, mais également dans ceux des autorités chargées de veiller à leur éducation et leur bien-être : parents, proches, certes, mais aussi l’Etat ! L’un, comme l’autre, ne peuvent être l’objet ni de dogmatisme, ni d’arrière-pensées électorales. Car au-delà du débat sur la parentalité, c’est un débat sur l’Homme qui se profile : sa marchandisation est indéniablement en route.
La Manif Pour Tous Le Havre invite tous ceux qui s’interrogent sur les valeurs qui doivent non seulement être conservées mais aussi continuer à prévaloir sur les autres, à venir participer au rassemblement du dimanche 3 novembre 2013, à partir de midi, à la plage au terminus du Tramway.
Michel Janva -
15 novembre : Réunion publique à Nantes avec Béatrice Bourges "Le Printemps des Libertés"
Rendez-vous le 15 novembre à Nantes avec Béatrice Bourges, porte-parole du Printemps Français et porte-parole du Collectif pour l’Enfance Rendez-vous à 20h15, Salle nord, 73, avenue du Bout des Landes, 44000 Nantes
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La priorité de François Hollande : le lobby homosexuel
François Hollande cultive un sens très particulier des priorités. Sa popularité est au plus bas. L’économie et l’emploi devraient accaparer l’essentiel des énergies de nos gouvernants. L’insécurité et l’immigration inquiètent de plus en plus de nos concitoyens pas convaincus par les gesticulations de Valls et les reculades de Hollande. L’écotaxe a été un fiasco grâce à la mobilisation déterminée des Bonnets Rouges. Les généraux dénoncent l’état catastrophique de l’armée alors qu’elle est toujours maintenue en opérations extérieures difficiles et coûteuses. Les défenseurs de la Famille continuent régulièrement à chahuter les déplacements des ministres. Sur le plan international, la réaction de Hollande aux écoutes américaines est insignifiante et ridicule. Bref, symboliquement, c’est l’incendie à tous les étages…
Et que fait Hollande, à quoi consacre-t-il du temps ? A féliciter le comité qui organisera les « Gay Games » à Paris en 2018.
Le site communautariste homosexuel Yagg annonce que Michel Geffroy, co-président, avec Chris Fanuel, de « Paris 2018 », a reçu un mot de félicitations de la part du Chef de l’Etat.
pour lire la suite ici http://medias-presse.info/la-priorite-de-francois-hollande-le-lobby-homosexuel/ -
Intox à Angers : Christiane Taubira se fait passer pour une victime
Ce mercredi 30 octobre, les élus de droite comme de gauche se sont levés pour soutenir le ministre de la justice, suite à une question de Jean Glavany. Le député du Parti socialiste a interpelé le gouvernement pour manifester son soutien à Christiane Taubira suite aux différentes insultes racistes dont elle a été victime. Notamment venant d'opposants au mariage homosexuel à Angers, alors que cette affaire n'a pas été prouvée. Jean Glavany a souhaité pour l'occasion "un moment de concorde républicaine", jugeant qu'avec ce genre d'événements "c'est la République qu'on assassine". Rien que ça.
Yannick Sourisseau, le directeur d'AngersMag, qui a visiblement inventé l'insulte raciste, ancien chargé de mission pour la mairie socialiste d'Angers est aussi un militant de gauche, participant aux manifestations perturbant les veilleurs. Monsieur Sourisseau, en tant que directeur d'AngersMag, embauchait l'an dernier divers étudiants; lorsque certains, du syndicat d'extrême-gauche SUD révélèrent les opinions de deux militants frontistes, Yannick Sourisseau leur signala qu'ils ne seraient plus embauchés.
Yannick Sourisseau est un vrai professionnel de l'information :
"J’assure simultanément le fonctionnement à mon domicile d’une station PC, d’un iMac 24 pouces et d’un serveur Linux, auquel s’ajoute pour ma mobilité, un Macbook Pro, un iPad et un iPhone 4. Photographe numérique, je possède également un équipement Nikon professionnel."
Mais avec tout ce matériel, il a été incapable d'enregistrer l'insulte raciste qu'il a rapportée...
Lors de la manifestation, aucun des manifestants ne se rappelle de cette gamine insultant Taubira munie d'une banane. Il est vrai qu'il y a du monde lors de rassemblements LMPT, mais tout de même...
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/intox-%C3%A0-angers-christiane-taubira-se-fait-passer-pour-une-victime.html -
Nouvelle loi en Grèce: les opposants à l'UE risquent désormais deux ans de prison !
Un triste sort attend désormais les citoyens grecs qui ne sont pas d'accord avec les structures, les institutions, les représentants, les mesures ou les instruments de l’Union européenne.
Depuis le jeudi 24 Octobre, le Code pénal hellène a introduit l'article 458, qui est une mesure relative à la "violation du droit communautaire", dans lequel il est prévu un emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans pour les citoyens qui agissent contre les structures européennes, mais aussi, pour ceux qui protestent ou expriment un désaccord comme l’opposition aux sanctions. Deux ans de prisons aussi pour ceux qui vont à l’encontre des gouvernements et des représentants de l'UE.
Vous l‘aurez compris, toute personne qui entrave la politique de l'UE risque la prison !
Après les 2 millions d’euros dépensés par le Parlement européen pour bloquer les blogs, sites web et autres affiches eurosceptiques, aujourd’hui, en Grèce, pour pouvoir s’exprimer librement, il faut ne pas avoir peur de passer derrière les barreaux.
La liberté d’expression est donc morte, et avec… la démocratie, puisque avec cet article, c'est l'ensemble des grecs qui est visé, et pas seulement les opposants politiques.
C’est confirmé, l’UE est une dictature…
Aux citoyens des autres pays d’Europe, préparez-vous, parce que l’Union Européenne n’existe pas pour vous, elle vous combat, dans un unique but financier.
http://www.wikistrike.com/m/article-120843003.html -
Les Etats-Unis n’ont jamais cessé d’espionner la France
Paris fait de même sans qu’il y ait à s’en étonner
Les cris d’orfraie poussés par quelques dirigeants européens désignant les Américains comme de vils espions trahissant leurs alliés, interpellent. Oh, certes, c’est le moins qu’ils pouvaient faire en attendant, peut-être, une position commune de l’Europe, qui aura toutefois bien du mal à engager des mesures de rétorsion. Mais cela est une autre histoire.
Non, ce qui interpelle est la profonde stupeur de ces mêmes dirigeants. De deux choses l’une. Soit ils ne se sont pas penchés sur l’histoire des relations américano-européennes depuis 1945, soit ils se moquent des citoyens européens en affichant une indignation feinte.
Car en fait, l’espionnage américain sur l’Europe et le monde est de notoriété publique. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la presse se fait l’écho de tels agissements. Tout le monde le sait. Depuis des décennies, les Etats-Unis exercent une surveillance constante du monde et, dans certains cas, font même appel aux Européens pour cela. Le réseau mondial d’écoute Echelon en est l’exemple le plus connu. Que l’Agence centrale de renseignement (CIA) pose des micros un peu partout et recrute des agents au sein même des gouvernements européens n’est pas nouveau.
Le journaliste Vincent Nouzille a très bien raconté tout cela dans son livre Des secrets si bien gardés – Les dossiers de la Maison-Blanche et de la CIA sur la France et ses présidents 1958-1981, (Fayard, 2009). On y apprend que, dès 1945, et plus particulièrement à partir du retour du général De Gaulle aux affaires en 1958, les Etats-Unis vont se livrer à d’intenses activités d’espionnage à l’encontre de la France mais aussi de nombreux autres pays dans le monde. Sont notamment espionnés la politique étrangère française et les travaux sur la bombe atomique.
En février 1960, leurs avions décollent de Libye pour faire des prélèvements dans le nuage radioactif émis lors du premier essai nucléaire français. Dans les années 1960, un avion militaire pénètre l’espace aérien français pour prendre des photos de l’usine nucléaire de Pierrelatte, dans la vallée du Rhône, et, face à la protestation française, les Etats-Unis se contenteront d’exprimer quelques regrets.
L’avènement des satellites d’observation et d’écoute électronique à partir de 1961 a accru les capacités américaines en matière de renseignement. Des satellites comme les KH-11, au prix unitaire de 1,5 milliard de dollars, prennent des photos avec une résolution de 10 cm. Les satellites Magnum interceptent plus de 100 millions de communications par mois. La manne récupérée est même exhibée.
Tout le monde espionne tout le monde
En 1995, le président Bill Clinton donnait son autorisation à la révélation publique de centaines de photos prises par ces satellites en France ou ailleurs. Sans vergogne ni état d’âme. Avec un budget spatial militaire de 40 milliards de dollars dont plus de la moitié est consacrée au renseignement, il n’est pas étonnant que l’information récupérée déborde.
Autre exemple : un jour, alors que j’étais en réunion au Pentagone, un officier de la Navy s’est tout à coup dirigé vers moi pour me dire dans le creux de l’oreille : « L’essai que vous venez de réaliser de votre missile M4 a parfaitement marché. » Les grandes oreilles américaines avaient bien fonctionné. Mon ami Vassily Michine, qui fut le patron du programme lunaire soviétique, m’a raconté naguère que les espions américains étaient partout en URSS, même dans le bunker de lancement de la fusée lunaire soviétique à Baïkonour.
Le KGB savait que l’un des techniciens russes trahissait au profit des Américains mais n’a jamais pu le confondre. La confirmation allait arriver trente ans plus tard, la guerre froide terminée. Alors que Michine vendait aux enchères chez Sotheby’s, à New York, le journal qu’il avait tenu quotidiennement dans les années 1960, un homme lui donna une photo de lui prise dans le bunker de Baïkonour par cet agent russe au service des Etats-Unis. L’homme disparut aussi vite qu’il était entré. Trente ans après, la CIA fanfaronnait. C’était de bonne guerre.
Ne soyons pas naïfs, tout le monde espionne tout le monde. Et, soyons réalistes et honnêtes, tous les pays font de l’espionnage tout en le condamnant. Si la guerre froide est terminée, ce n’est pas pour autant que nous sommes entrés dans un monde de parfait apaisement. Hier, l’espionnage militaire et politique contre l’URSS prévalait. Aujourd’hui, il est devenu essentiellement économique et politique, avec de nombreux acteurs à surveiller. Et la France, par direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) interposée, participe à ce concert.
Aujourd’hui, les Américains dénoncent les activités d’espionnage cybernétique des Chinois et ne se privent pas de faire la même chose avec le monde entier. Pour ma part, j’ai passé trente ans de ma vie à chercher et à récupérer des informations sur les armes nucléaires américaines, ce qui ne m’empêchait pas de m’acoquiner avec les Américains pour échanger des informations sur les missiles soviétiques.
Que les politiques s’en étonnent est étonnant. Qu’ils protestent est normal. En tout cas, il y a une chose que l’on sait depuis longtemps, c’est que le monde n’est ni tout blanc ni tout noir, et qu’il est perpétuellement en guerre. Le seul problème est que l’on ne sait plus différencier nos amis de nos ennemis.
Jacques Villain, Membre de l’Académie de l’air et de l’espace.
Le Monde, 26/10/2013
Jacques Villain est aussi historien de la conquête spatiale et de la dissuasion nucléaire ainsi que colonel de la réserve citoyenne(air). Il a notamment obtenu le prix Roberval grand public en 1999 pour A la conquête de la lune : la face cachée de la compétition américano-soviétique.
http://www.polemia.com/les-etats-unis-nont-jamais-cesse-despionner-la-france/ -
Léonarda et le Radeau de la Méduse
Quel pays surprenant la France ! Si la peine de mort est abolie dans notre pays, il n'en est pas de même du ridicule. La Gauche, les associations et les médias s'en sont donnés à coeur joie pour se payer la tête des Français, et tout cela pour quoi ? Pour apprendre ni plus ni moins que la justice avait bien fait son travail en se basant sur une vérité bien dérangeante pour la Morale à la française.
Inutile de revenir sur ce feuilleton pitoyable dans lequel tout le monde a manipulé tout le monde, à commencer par la malhonnêteté des médias qui n'est plus à démontrer et qui rappelle étrangement l'affaire Méric que j'avais déjà dénoncée sur mon blog, pour m'attarder plus sérieusement sur le rôle de la Gauche dont la situation actuelle rappellerait à s'y méprendre le célèbre tableau de Géricault "Le Radeau de la Méduse".
Si la police a manqué de discernement dans cette affaire, comme on nous le ressasse tant, il en est beaucoup d'autres qui devraient se sentir visés. Quant à l'école qui doit, selon la formule en vogue, servir de sanctuaire pour sauver les apparences d'une morale bien défaillante, il serait temps de l'étendre à bien d'autres domaines. Car si sa modeste mission était au moins de faire en sorte d'éviter de fabriquer des illettrés et des chômeurs, je me contenterais bien volontiers de ce vocable.
Mais revenons à la Gauche. Tous se sont battus pour que François Hollande accède au poste suprême. Cette majorité présidentielle, qui devrait soutenir le président de la République pour ne former qu'un seul bloc autour de sa personne, ressemble davantage à une mare aux canards qu'à une sorte de "FRONT REPUBLICAIN", terme à la mode. C'est pourquoi, si certains ne sont plus d'accord avec ses décisions, il leur reste une alternative : DEMISSIONNER. Mais peut-être que le goût du pouvoir passe-t-il au-dessus de certaines convictions politiques !
Pour être plus précis dans mes propos, on pourra relever quelques exemples. Ainsi, M. Mélenchon qui se permet d'exiger, à quel titre je vous le demande, la démission de M. Valls, lui qui fut incapable de battre le FN, alors que, en son temps, même le roi disait "Nous voulons". J'observe par ailleurs que ce monsieur est beaucoup plus à l'aise sur les plateaux télévisés, où il fait un malheur en dénigrant régulièrement François Hollande, que de réussir à renvoyer dans ses foyers Mme Le Pen au nom des principes républicains. Et que dire de M. Harlem Désir qui s'oppose aux décisions du chef de l'Etat. Son départ du PS ne serait pas une grande perte pour la France compte tenu de l'opinion que j'ai à son égard. Quant aux Verts qui s'accrochent désespérément au pouvoir comme des huîtres à leurs rochers après avoir obtenu, grâce aux magouilles législatives, pardon, grâce à un "accord" PS/EELV, un groupe à l'Assemblée Nationale et des postes au gouvernement, leur reconnaissance envers le PS fait peine à voir. Je n'oublierai pas non plus le Parti communiste dont sa préoccupation première est de sauvegarder le peu qui lui reste en s'alliant à la majorité tout en la critiquant vivement. ET LES FRANCAIS DANS TOUT CELA ?
Alors, Mesdames et Messieurs de la Gauche et de l'Extrême gauche qui prétendez tous représenter les plus modestes et la classe ouvrière, utilisez donc vos cordes vocales à bon escient pour faire des vocalises en faveur des millions de chômeurs, retraités et travailleurs pauvres, sans-abris et mal logés qui aimeraient bien participer à ce vaste mouvement de générosité avant que le FN ne vous arrache le peu de crédibilité qu'il vous reste encore. Car le temps presse.
P.S.http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/leonarda-et-le-radeau-de-la-meduse-142885 -
Antigones - Dansez devant les banques !
http://www.youtube.com/watch?v=NvI3RGSfrOY
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Un Nobel d’économie pour avoir créé une crise ?
Par Michel Santi
Le Nobel d’économie vient d’être décerné à Eugène Fama, né en 1939, un des pères du monétarisme et de l’idéologie néo-libérale. N’est-ce pas lui qui affirmait péremptoirement « que l’hypothèse des marchés efficients est une affirmation simple qui dit que les prix des titres et des actifs reflètent toutes les informations connues » ?
C’est en effet suite aux travaux d’économistes comme Fama, comme Milton Friedman (1912-2006) – lui aussi Nobel en 1976 -, et comme Burton Malkiel, né en 1932, que les marchés financiers subirent dès le début des années 1980 une authentique transfiguration.
Avec la participation active des plus hauts responsables politiques de l’époque comme Margaret Thatcher et comme Ronald Reagan qui devait même affirmer dans son discours d’investiture, le 20 janvier 1981 : « l’État n’est pas la solution à notre problème, l’État est notre problème » !
Dès cette période, le conservatisme économique et la régression sociale devaient régner en maîtres absolus. Le vide laissé par l’État fut tout naturellement comblé par le développement hyperbolique d’un secteur financier dès lors qualifié d’ »efficient », voire de « parfait ». Cette finance était en effet appelée à rendre tous les services à l’économie. Les marchés seraient une sorte de juge de paix qui remettrait de l’ordre dans les finances des entreprises et des ménages en imprimant tous les pans de l’économie de sa bienveillante efficience. Les adorateurs du marché financier étaient même persuadés que ses prix étaient la résultante d’un équilibre rationnel, et que l’emploi n’était en fait qu’une variable au service de l’optimisation des valorisations boursières. C’est en effet Burton Malkiel – qui, lui, n’est pas encore Nobel ! – qui assurait que « la vraie valeur des marchés triomphera en finalité car la bourse est un mécanisme de précision sur le long terme ».
La dérégulation de nos économies et de la finance nous vient donc évidemment en droite ligne de cette hypothèse du marché efficient. Plus besoin de réglementation ni de garde-fous si le marché est efficient, donc optimal. Inutile de brider une bête qui se régule elle-même par le prix, qui élimine les plus faibles – c’est-à-dire ceux qui ont pris les mauvaises décisions – et qui fait gagner les plus forts.
C’est donc une authentique « sélection naturelle » qui s’opère par des marchés financiers omniscients et infaillibles. Comme cette autorégulation déroule ses effets bénéfiques sur l’économie, la tâche de l’État doit donc se réduire à sa plus simple expression. Hélas, ce rétrécissement du champ d’action de l’État – préalable incontournable à la dérégulation de la finance-, accouche depuis trente ans de crises bancaires et boursières à répétition. Ce laissez-faire ayant essaimé depuis le monde anglo-saxon jusqu’à l’Europe continentale pour ensuite toucher l’Amérique latine et l’Asie, c’est l’ensemble de la planète qui a progressivement été infectée par des bulles spéculatives dont l’implosion fait d’immenses ravages financiers, économiques et bien-sûr humains.
Aujourd’hui, c’est l’ensemble du spectre qui se retrouve contaminé par la financiarisation : l’énergie, l’immobilier, les denrées alimentaires, mais également l’éducation, voire la santé dans certains pays. Toutes les facettes de l’activité économique se retrouvent ainsi enchevêtrées dans une toile complexe tissée par la financiarisation. Voilà par exemple Goldman Sachs qui a investi il y a quelques mois 10 millions de dollars dans les prisons dans l’État de New York, avec les perspectives suivantes : récupérer sa mise si la récidive baisse de 10 %, la doubler si ce taux s’améliore, ou perdre la moitié de sa mise si la criminalité ne s’améliorait pas à New York ! Nos sociétés ont atteint aujourd’hui un tel degré de décadence qu’elles en viennent à déléguer au secteur financier de telles responsabilités, et leurs devoirs les plus élémentaires vis-à-vis de citoyens dans la détresse. Ces « obligations sociales », ou « social impact bonds », démontrent bien que l’obligation morale de la collectivité cède désormais la place aux institutions financières qui lèvent des fonds pour générer des profits, tout en se substituant à l’État.
Dans ce meilleur des mondes où le marché est censé être efficient, les malversations et les escroqueries sont réputées impossibles ! En effet, comme les marchés ne peuvent être efficients en présence de fraude, les actes malhonnêtes ne peuvent tout bonnement plus exister… précisément du fait de l’efficience des marchés ! Pourtant, qui sait que, aujourd’hui en 2013, – en pleine crise européenne et plus de six ans après les subprimes ! -, la nouvelle maxime de Wall Street et de la City est : « I’ll Be Gone, You’ll Be Gone”, soit en français : « je ne serai plus là, vous ne serez plus là » ? Qui signifie clairement que les cataclysmes de demain – inévitables comme conséquence des comportements d’aujourd’hui – ne sont pas le problème des financiers qui ne seront plus ici…et que d’autres devront gérer les problèmes.
En réalité, les abus de la finance sont passés dans nos mœurs. Et en fait, les banquiers et les financiers honnêtes ne sont plus de taille à entrer en compétition avec leurs collègues fraudeurs. C’est simple : une banque qui ne chercherait pas à masquer des pertes, ou à vendre des actifs pourris, ou à blanchir de l’argent, ou à influencer le cours d’un produit dérivé… ne serait plus compétitive et serait vouée à terme à faire faillite, ou à sévèrement décrocher en bourse. Dans la nature, la sélection darwinienne nous apprend que les plus forts survivent aux plus faibles. Dans l’univers de la finance, ce sont les malhonnêtes qui restent, voire qui prospèrent, tandis que sont damnés ceux qui se conforment aux règles du jeu.
Ce rouleau compresseur des escroqueries et des malversations porte un nom, la dynamique de « Gresham », qui fut décrite par George Akerlof, né en 1940 et Nobel d’économie 2001 : « Les transactions malhonnêtes tendent à faire disparaître du marché les transactions honnêtes. Voilà pourquoi le coût lié à la malhonnêteté est supérieur au montant de la tricherie ». Cette dynamique de Gresham – devenue aujourd’hui une dominante dans les marchés financiers – a donc pour conséquence une volatilisation de l’éthique au profit de la fraude, qui devient dès lors endémique. Ceux qui respectent la loi et la morale sont donc appelés à disparaître alors que leurs rivaux peu scrupuleux se maintiennent grâce à des artifices et à des manipulations qui compriment leurs coûts, ou qui gonflent leurs bénéfices. En d’autres termes, aujourd’hui, il devient « trop cher » d’être honnête !
Aujourd’hui, et alors même que le comité Nobel vient de distinguer un personnage dont les travaux ont précisément consisté à sacraliser les marchés, nous devons collectivement prendre conscience que ceux-ci ne créent nulle valeur, qu’ils doivent être subordonnés et placés fermement sous la tutelle de l’économie productive. L’éthique doit faire son retour au sein de la banque et de la finance, car cette crise est d’abord une crise morale ! Le préalable étant de tenter de répondre à la question du Nobel d’économie de 1998, Amartya Sen, né en 1933 : “Comment est-il possible qu’une activité aussi utile, comme la finance, soit devenue si immorale » ?
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