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avortement et euthanasie - Page 76

  • GPA : comment le sophisme juridique est en train d'installer le marché mondial des esclaves

    Marie-Anne Frison-Roche est professeur d’université, actuellement professeur titulaire à Sciences Po (Paris). Ses travaux portent principalement sur la régulation mais aussi sur la justice et sur la théorie générale du droit. Elle publiait le 29 décembre sur son blog l'article dont voici des extraits ci-dessous, où elle démontre que les sophistes se sont emparés du droit pour le tordre et lui faire admettre la gestation pour autrui (GPA), en employant le discours de la séduction. Le texte est un peu long, mais il est difficile d'en couper des parties sans nuire à l'articulation de l'argumentation. Pour le lire vraiment in extenso, il vaut mieux aller sur le blog de l'auteur.

    [...] "1. La première étape de sophistique juridique a consisté à transformer les auteurs de la violation de la Loi civile et pénale en victimes. Ce ne sont donc pas les agences qui vont saisir les juges mais  des personnes désespérées de n'avoir pas d’enfant alors même qu'elles auraient voulu en avoir, après avoir tout essayé, la voie médicale, puis la voie juridique de l'adoption. Ces demandeurs d'enfants, qui se seront comme "résignées" à faire une maternité de substitution vont saisir le juge "en désespoir de cause". Ces requérants vont apparaître aux yeux des juges, mais aussi aux yeux des médias et de l’opinion publique, non pas comme ceux qui violent la Loi (ce qu’ils font pourtant), non pas même comme des esclavagistes, mais comme des victimes, puisque le cas particulier choisi sera celui d’un couple malheureux ne n’avoir pas d’enfant, frappé d’une infertilité due à une maladie sans espoir de guérison. C’est donc avec le visage de victimes que la demande contrariant la position de la Loi va être faite.

    Qui voudrait les blesser une nouvelle fois en leur reprochant la violation qu’ils font du Droit, alors qu’ils souffrent déjà tant ? Ceux qui voudraient contrarier une telle demande apparaîtront comme des "sans-coeur" à l'égard d'une pauvre épouse, déjà si éprouvée d'être frappée d'une maladie incurable.

    Le thème de la "dureté de coeur" est ainsi introduit pour que le jugement moral s'inverse [...] Grâce à ce premier sophisme juridique, c'est celui qui veut faire obstacle à la convention de GPA qui "manque de cœur" et non plus celui qui y recourt. 

    C’est ainsi que les époux Mennesson obtiennent gain de cause contre la France par l’arrêt CEDH du 26 juin 2014.

    2. La deuxième étape de sophistique juridique a consisté à transformer en allié la principale victime de l’opération. En effet, l’enfant « cédé » est en cela traité comme de la matière première, ce qui est contraire à son droit le plus fondamental, lequel consiste à être toujours traité en « personne ». Retourné comme un gant, l’enfant devient argument et c’est au nom de l’enfant que l’on affirme qu’il a un « droit à » avoir un parent. Faisant toujours parler l’enfant cédé, l’on évoque son innocence et son cas particulier pour obtenir que, malgré le fait qu’il n’a été conçu et mené jusqu’à la naissance que pour cédé à ceux qui l’ont commandé, le lien biologique à l’égard de l’homme qui l’accueille, son père donc, suffit à justifier l’obligation du Droit à reconnaitre la filiation. Qui pourrait reprocher de la malice à un nouveau-né ? En outre, que dire contre la réalité factuelle et première du lien biologique ? C’est la ratio decidendi des 2 arrêts d’Assemblée plénière du 3 juillet 2015.

    3. La troisième étape de sophistique juridique a consisté à faire disparaître la mère de l’enfant. Cette troisième étape est à la fois requise et très délicate pour les promoteurs du marché des femmes et des enfants. En effet, par le contrat les agences ont dès le départ obtenu que les mères consentent à renoncer à leur statut de mère vis-à-vis de l’enfant qu’elles remettront à la naissance à ceux qui en ont demandé la fabrication. Mais dans la stratégie globale, du fait même que la victoire précédente a été obtenue grâce à l’argument du « lien biologique » entre l’homme qui a demandé à la fabrication de l’enfant et celui-ci, comment ne pas subir un effet boomerang et échapper à reconnaître que ce qui vaut pour l’un (le père biologique) vaut pour l’autre (la mère biologique qui a porté l’enfant) ?

    Le contrat qui a pendant quelques années suffi pour prétendre que la mère n’est rien puisqu’elle a consenti à n’être rien, ne peut plus suffire, en raison même de la victoire dans l’étape précédente de cette avancée méthodique. Il faut donc passer à la quatrième étape. Elle est en train d’être franchie.

    4. La quatrième étape de sophistique juridique consiste à faire apparaître le « parent » comme seul acteur, jetant ainsi un voile opaque sur le père et la mère, qui disparaissent. La mère doit disparaître pour de bon, et pas seulement par son consentement. Il faut aller plus vite au but.

    La mère est en effet à la fois celle dont on ne peut se passer pour obtenir l’enfant biologique tant désiré et celle dont on voudrait tant qu’elle n’ait jamais existé, à l’instant où l’enfant parait, en sortant de son corps. Pour cela, il faut convaincre les juges et l’opinion publique que les enfants ne viennent pas au monde d’un père et d’une mère mais de deux « parents » qui ont un « projet commun d’enfant ». De cette « coparentalité » nait l’enfant. La façon « matérielle » dont celui-ci vient relèverait finalement d’une affaire de cuisine, intendance dont les agences vont se charger. C’est si bien présenté : l’enfant venant au monde par la seule force de l’amour des personnes qui désirent sa venue, le lien biologique devient alors secondaire, voire indifférent. La Cour européenne des droits de l’homme récuse certes ce discours magique, mais il vient d’être admis par une ordonnance du juge des référés de Nantes du 3 décembre 2015, qui demande à l’Etat français de transcrire une filiation à l’égard de l’épouse du père biologique, du seul fait qu’elle a eu l’intention d’avoir l’enfant. La mère qui a porté l’enfant n’existe plus, n’a jamais existé. Pour mieux la destituer, puisque le contrat n’y suffit pas, on lui trouve une nouvelle appellation : face aux « parents », elle serait devenue la « porteuse », la « donneuse ». Comme l’expression de « donneuse d’enfant » révèlerait que l’enfant est cédé comme une chose, pour blanchir la cession d’humain, l’invention sophistique de vocabulaire la fait appeler : « donneuse de gestation », le corps de la femme se scindant par la magie des mots. Mais le ministère public a fait appel de l’Ordonnance. Comment faire taire le Ministère public ? Il faut passer à la cinquième étape.

    5. La cinquième étape de sophistique juridique consiste à faire taire le Droit en le constituant comme  « homophobe ».  Le sophiste ne cherche pas la contradiction, il cherche à réduire au silence celui qui contrarie son but.  Alors que les cas choisis pour être portés en justice et attirer la piété sur les demandeurs d’enfants  concernent des couples hétérosexuels frappés par une stérilité médicalement constatée, lorsque des personnes affirment être hostiles à des telles conventions de maternité de substitution, leurs arguments sont discrédités par le discours suivant : les « porteurs de projet d’enfant » sont souvent des couples homosexuels masculins. Du fait de leur type de relations sexuelles, ils sont aussi « comme stériles », puisqu’ils ne peuvent avoir d’enfant. Une fois cela admis, il suffit d’ôter le « comme » : une « stérilité sociale » exercerait la même contrainte que la stérilité physique. C’est alors au titre du principe constitutionnel de « l’égalité », celle entre les couples, que la GPA devrait être envisagée. Toute autre perspective devrait être exclure, car toute autre analyse est … homophobe. En effet, si le Droit contrarie les couples homosexuels masculins dans leur désir d’avoir des enfants, c’est la preuve que le Droit lui-même implicitement mais nécessairement est hostile aux couples homosexuels. Les personnes favorables à l’état actuel du Droit sont elles-mêmes homophobes. L’argument est très puissant car qui voudrait être désigné comme homophobe, agissant pour le maintien d’un principe homophobe ?

    Ainsi, de la première à la cinquième étape, l’efficacité sophistique a réussi à faire oublier qu’il s’agit de la dignité des femmes et des enfants, qu’il s’agit de les défendre eux ; le terrain de la discussion a glissé là où les défenseurs des femmes et des enfants ne peuvent que s’enferrer : l’homophobie et l’égalité entre les hommes et les femmes. Si l’on demande : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre la dignité de la femme et de l’enfant ?», la réponse ne pourra être que « Non ». Mais désormais la question est : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre l’homophobie ? », la réponse ne pourra être que « Oui ».Tout est dans l’art de poser la question.

    6. La sixième étape de la sophistique juridique est dans l’argument de la « dérive ». Il s’agit de soutenir que les « usines à bébés », les ventes d’ovocytes et de gamètes pour n’avoir que des enfants correspondant à des vœux eugéniques, la multiplication des agences, sont des « dérives ». Il convient dès lors d’admettre le principe de licéité de la pratique des conventions et de les encadrer, par une législation confiant cette « régulation » à des régulateurs publics, dans un service public ou à des juges, en exigeant des critères éthiques.  Ainsi, les personnes qui demeurent réticentes à abandonner la prohibition des contrats par lesquels les mères cèdent leur enfant lâchent prise : s’il s’agit d’un « don magnifique » qui offre le bonheur à l’enfant et au couple qui le désire tant, sans que l’argent ne vienne salir cette harmonie, pourquoi pas ? Cette sixième étape permet de rendre admissible l’idée même de fabriquer l’enfant à fin d’être cédé. Elle prépare l’industrialisation de l’humain. L’argent viendra après. Le Législateur britannique envisage d’ailleurs de passer à la GPA « commerciale » car l’idée d’un « droit à l’enfant » a été si bien répandue qu’il convient maintenant de susciter l’offre et de transformer la « compensation financière » en prix pur et simple. Mais cela, cela sera la septième étape.

    Voilà comment par une stratégie juridique qui pour l’instant fonctionne, les entreprises, en ne s’appuyant que sur des cas, que sur des juges et sur l’opinion publique, sont en train d’installer le marché mondial des esclaves.

    Que doit-faire le Droit ?

    Le Droit doit faire face au Sophiste. Le Droit doit en premier lieu « dévoiler », c’est-à-dire montrer le plan servi par cette stratégie, lequel révèle le visage du sophiste, ici les entreprises qui construisent le marché du matériel humain. Puis le Droit qui a pour fonction et légitimité de protéger la dignité humaine, doit parler et dire : Non."

    Marie Bethanie

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  • 24 janvier : tractez, collez pour l'enfant à naître

    En raison de l'état d'urgence, La Marche pour la vie n'aura pas lieu le 3e dimanche de janvier. En revanche, vous pouvez d'ici là et particulièrement le 24, tracter et coller pour la vie :

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    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/24-janvier-tractez-collez-pour-lenfant-%C3%A0-na%C3%AEtre.html

  • Nouvelle victoire juridique pour la Manif pour tous

    6a00d83451619c69e201b8d18aa657970c-320wi.jpgLu dans le Figaro

    "Le Défenseur des droits a rendu une décision condamnant l'usage disproportionné de la force à l'encontre d'un groupe de manifestants opposé au mariage pour tous.[...]

    Dans un arrêt daté du 25 novembre 2015, mais rendu public fin décembre, le Défenseur des droits Jacques Toubon critique une nouvelle fois l'usage disproportionné de la force contre les manifestants contre le mariage homosexuel. Il avait été aisi par des membres du groupuscule de la Manif pour tous «les Mères Veilleuses», qui «estiment avoir été arbitrairement encerclés et maintenus à l'intérieur d'un cordon durant plus de deux heures à Paris, le 9 décembre 2013». Ce jour-là, une quarantaine de mères de famille avaient manifesté leur opposition à la loi de façon pacifique près du Mur pour la Paix au Champ de Mars. Selon l'association, un mail et un sms avaient été envoyés à des contacts de la préfecture pour les avertir de la tenue du rassemblement. Les autorités affirmaient elles n'avoir rien reçu. Le Défenseur des droits a conclu que «la mesure litigieuse était manifestement disproportionnée, notamment au regard de sa durée et du risque quasi inexistant de trouble que le manifestantes étaient susceptibles de causer à l'ordre public.»

    De plus, Jacques Toubon «réitère sa précédente recommandation au ministère de l'Intérieur qu'une réflexion soit engagée sur la mise en œuvre de cette technique de maîtrise des foules pour éviter tout recours abusif à cette pratique». La pratique en question est celle de l'encagement qui consiste à entourer les manifestants en les empêchant de sortir d'un périmètre restreint. [...]

    L'avocat du collectif «les Mères Veilleuses», Henri de Beauregard, s'estime satisfait de cette nouvelle décision: «Enfin, on dit aux gens: vous n'avez pas rêvé, votre mouvement a bien fait l'objet de violations de libertés. Il n'est jamais trop tard pour bien faire…» Il y a actuellement deux plaintes en cours pour des «encagements» de sympathisants LMPT en marge de déplacements présidentiels à La Roche-sur-Yon et Nancy."

    Marie Bethanie

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  • GPA : La Manif Pour Tous dénonce une manipulation grossière

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    Communiqué de presse

    GPA : La Manif Pour Tous dénonce une manipulation grossière

    Le refus par la France de retranscrire à l’état civil les actes de naissance de jumeaux nés par GPA à l’étranger est parfaitement conforme au droit français et européen. La Manif Pour Tous dénonce une sur-interprétation et une instrumentalisation des arrêts de la CEDH par des lobbies qui veulent faire avancer la légalisation de la GPA en France malgré la condamnation claire de cette pratique indigne et intolérable par le Premier ministre Manuel Valls et, tout récemment, par le Parlement Européen. 

    Ce 25 décembre 2015, Le Monde a rendu publique la proposition faite par la France à M. X de lui verser 33 750 € pour la non-retranscription des actes de naissance de jumeaux à l’état civil français, ces enfants ayant été obtenus par M. X en faisant appel à une mère porteuse à l’étranger malgré le fait que la législation française interdise la GPA (Gestation Pour Autrui, ou Grossesse Pour Abandon). « La GPA est un délit pour lequel la loi prévoit une amende de 7500 €. Là, l’Etat propose un dédommagement deplus de 33000 € alors que M. X devrait, au contraire, payer une amende ! C’est aberrant ! » commente Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.

    Dans sa réaction auprès du quotidien Le Monde, Me Caroline Mécary, avocate de M. X, déclare : « on est face à un gouvernement qui ne respecte pas la jurisprudence de la CEDH. » Il s’agit là d’une manipulation grossière : en effet, tout arrêt de la CEDH est valable in concreto, c’est-à-dire pour le cas jugé.  Enl’occurrence, Me Caroline Mécary évoque une décision de la CEDH qui ne traite que du cas personnel des enfants nés de GPA commandées par les couples Mennesson et Labassé. Ils n’ont juridiquement pas vocation à s’appliquer à tous les enfants nés de GPA à l’étranger au profit de Français. Cela reviendrait en outre, pour la France, à légaliser les GPA convenues et réalisées à l’étranger. Ce commentaire de Me Mécary est une instrumentalisation des arrêts Mennesson et Labassé, commeLe Monde est instrumentalisé dans cette affaire pour tenter de susciter une polémique autour de la proposition de dédommagement faite à M. X.

    D’autre part, ces arrêts de la CEDH concluaient spécifiquement sur la retranscription à l’état civil de la filiation des enfants avec leur père, puisqu’en l’espèce celui-ci était leur père biologique. Or, dans le cas de M. X, étonnamment, il n’est pas précisé s’il existe un lien biologique entre M. X et ces jumeaux, ni quelle filiation a été inscrite à l’état civil de leur pays de naissance, ni quel est ce pays !? L’opinion publique est à la fois trompée sur la portée des arrêts Mennesson et Labassé, et sous-informée puisque cette affaire est rendue publique, mais sans les informations indispensables à sa compréhension !

    Face à ces tentatives de manipulation, La Manif Pour Tous rappelle que :

    1. Le Premier ministre Manuel Valls a lui-même déclaré dans une interview au quotidien La Croixpubliée le 3 octobre 2014 (soit après la publication des arrêts Mennesson et Labassé), que « le gouvernement exclut totalement d’autoriser la transcription automatique des actes étrangers, car cela équivaudrait à accepter et normaliser la GPA. »
    2. Les difficultés de retranscription à l’état civil français étaient connues d’avance par M. X qui ne pouvait pas ignorer la loi française dans ce domaine au moment où il a passé un contrat de GPA. Autrement dit, M. X se plaint de ce qu’il a lui-même mis en œuvre pour ces jumeaux, lesquels ont été, en outre, volontairement privés par lui de leur mère, ce qui est contraire à la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE). A ce sujet, Manuel Valls avait déclaré dans son interview du 3 octobre 2014 :« Il est incohérent de désigner comme parents des personnes ayant eu recours à une technique clairement prohibée… tout en affirmant qu’ils sont responsables de l’éducation des enfants, c’est-à-dire chargés de la transmission de nos droits et de nos devoirs ! » 
    3. Ces jumeaux ont bien, comme tout un chacun – et heureusement ! -, l’état civil et la nationalité de leur pays de naissance. A ce propos, la position du Premier Ministre a été également très claire : « Il ne faut pas laisser dire non plus que ces enfants sont sans filiation ni identité. Ils ont une filiation et une identité, mais établies à l’étranger » (quotidien La Croix, 3 octobre 2014). C’est encore une fois M. X qui, dès l’origine de son projet, avait prévu d’emmener ces enfants en-dehors de leur pays, en connaissance de cause quant aux conséquences en France en matière d’état civil.
    4. Le Parlement Européen vient de se prononcer sur ce sujet le 17 décembre 2015 en  condamnant toutes formes de GPA dans son rapport annuel sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde.

    La France se trouve donc en parfaite cohérence avec l’Europe en refusant de supprimer les mesures – dont la non-retranscription des actes de naissance à l’état civil français – qui retiennent les éventuels candidats à la GPA et empêchent, par conséquent, l’extension de cette pratique qui conduit à l’exploitation de femmes et au trafic d’enfants.

    En revanche, la France n’est pas en cohérence avec elle-même en proposant un dédommagement en lieu et place d’une amende : les pouvoirs publics doivent respecter la loi de la République !

    La dignité de la femme et de l’enfant n’ayant pas de frontière, La Manif Pour Tous invite la France, patrie des droits de l’Homme, à protéger les femmes et les enfants de toutes origines de cette nouvelle forme d’exploitation en luttant contre la GPA en France comme à l’étranger.

    Contact presse : Héloïse

    h.pamart@lamanifpourtous.fr   –   Tel : 06 81 70 76 58 

  • Liberté d'expresssion sur l'avortement

    D'Olivier Bault dans Présent :

    "Le 26 novembre dernier, la Cour européenne des droits de l’homme, a rendu un arrêt qui pourrait faire date. L’Etat allemand était attaqué par un de ses citoyens à qui la justice de son pays avait interdit de distribuer des tracts contre l’avortement. Klaus Annen concentre son action sur la dénonciation de médecins concrets, avec prénoms et noms. En juillet 2005, il a distribué dans des boîtes aux lettres, à proximité de la clinique de deux médecins avorteurs, des tracts dénonçant ces derniers et leur pratique de l’avortement qualifié d’acte illégal même s’il n’est pas puni par la loi. En effet, la loi allemande fait la différence entre les interruptions médicales de grossesse, légales, et les interruptions volontaires de grossesse théoriquement illégales mais non punies par la loi pendant les 12 premières semaines de grossesse.

    Toujours dans son tract, M. Annen faisait un parallèle avec le génocide des juifs par les nazis pour démontrer que des actes illégaux peuvent ne pas être punis par la loi mais qu’ils restent des crimes aux yeux de Dieu. Le tract renvoyait aussi au site www.babycaust.de sur lequel le militant pro-vie publie des listes de médecins avorteurs.

    Les médecins ont alors engagé des poursuites contre le militant pro-vie, l’accusant de suggérer qu’ils commettraient des actes illégaux au regard de la loi et que leur action serait comparable aux crimes commis par les nazis. Et ils ont tous gagné leurs procès devant la justice allemande. Celle-ci a interdit à Klaus Annen de poursuivre la distribution de ses tracts et lui a ordonné de supprimer les listes de médecins avorteurs publiées sur son site. M. Annen s’est donc adressé à la CEDH, estimant que les sentences des juges allemands portaient atteinte à sa liberté d’expression garantie par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme.

    Les juges de Strasbourg ont, eux, estimé que M. Annen avait le droit de qualifier les avortements d’illégaux dans la mesure où il expliquait dans le tract le sens qu’il donnait au mot « illégal ». Klaus Annen voulait en effet sensibiliser les gens au fait, reconnu par la CEDH, que le droit peut diverger de la morale. D’où la comparaison du « Babycauste » à l’Holocauste qui n’aurait pas non plus dû être condamnée par la justice allemande.

    L’Allemagne devra donc verser 13 696,87 euros à Klaus Annen au titre des frais de procès, sachant toutefois qu’elle a un délai de trois mois pour faire appel.

    Cet arrêt a déjà fait jurisprudence en Pologne où le 22 décembre un tribunal, invoquant la liberté d’expression garantie par la Constitution polonaise et la Convention européenne des droits de l’homme, a donné raison à deux militants pro-vie qui avaient qualifié de meurtres d’enfants les interruptions médicales de grossesse légales pratiquées par une clinique privée et qui avaient organisé des manifestations devant la clinique avec des photos d’enfants avortés. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/12/libert%C3%A9-dexpresssion-sur-lavortement.html

  • L'avortement au coeur de la campagne présidentielle

    Aux Etats-Unis (via Gènéthique):

    "Plus que jamais divisés sur la question de l’avortement,Républicains et Démocrates s’attendent à ce que le sujet soit abordé avec plus de tonicité que pendant l’élection précédente.  Selon Chairman Yoest, Président du Group Americans United for Life, « nous avons pas connu une telle convergence d’événement depuis 40 ans. »

    Les principales raisons de ce changement est le scandale duPlanned Parenthood (cf. Généthique, Le Planning famillial : une entreprise au cœur de la vente d’organes d’enfants avortés) et les lois anti-avortement au Texas examinées actuellement par la Cour Suprême des Etats-Unis (cf. Généthique,Restriction de l’avortement au Texas : la cour suprême s’empare de la question).

    Défenseur de longue date de l’avortement, la candidate démocrate Hillary Clinton a déjà exprimé son soutien fort pour lePlanned Parenthood, malgré les scandales qui l’entourent. Ce qui donne une idée de la campagne qu’elle va mener à ce sujet.

    Côté Républicains, presque tous les candidats républicains veulent renverser la décision de la Cour suprême qui a légalisé l'avortement dans tout le pays en 1973. Des prétendants importants comme Ted Cruz et Marco Rubio vont jusqu’à désapprouver l'avortement en cas de viol.

    De nombreuses tentatives politiques et judiciaires sont en cours de la part des partisans et des opposants à l’avortement.  Notons par exemple l’action de l’influent Americans United for Life, qui prépare « une mesure visant à interdire les avortements effectuée en raison d'anomalies fœtales telles que le syndrome de Down[Trisomie 21]. »

    Les sondages nationaux montrent que, tout comme leurs leaders politiques, les Américains sont profondément divisés sur la question de l’avortement."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les objectifs de l'ONU n'incluent pas l'avortement dans les critères de bonne santé maternelle

    Le démon se déchaîne à l'ONU contre l'enfant à naître, par le biais des groupes pro-mort, qui veulent impérativement que soient liés dans tous les pays la santé maternelle avec le prétendu "droit" à l'avortement. En effet, ces gens prétendent que là où l'avortement n'est pas permis, c'est la santé des mères qui en prend un coup (les avortements illégaux, qu'ils appellent "non sécurisés", feraient selon eux énormément de morts. Ils n'en feront cependant jamais autant que les avortements légaux, qui déciment les populations !)

    C'est ainsi que pour les avortueurs, le critère de réussite des pays dans le domaine de la santé maternelle devrait être lié à l'accès à l'avortement "sécurisé" dans les Objectifs de Développement Durable – un nouvel accord de l’ONU avec des objectifs sociaux, économiques, environnementaux universels, qui contrôleront des milliards de dollars dans l’aide au développement ces dix prochaines années.

    Facio-Zilinska-Raday(Mmes Facio, Zilinska et Raday, féministes gauchistes avortueuses de l'ONU, venues faire de la propagande pro-mort aux Etats-Unis, et contre lesquelles Austin Ruse pousse un "coup de gueule" bien mérité)

    Or, les Objectifs de Développement Durable de l'ONU n'incluent toujours pas l'avortement "sécurisé" comme condition impérative de la santé des femmes, tout simplement parce qu'il n'en est pas une, les conclusions de nombreux groupes de recherche dans le monde le prouvent. Ces groupes proposent que la lutte pour la santé des femmes s'oriente plutôt contre l'anémie dûe à une mauvaise nutrition, et vers des soins prénataux souvent inexistants, l'accès à des sages-femmes qualifiées, les soins obstétriques en cas d’urgence, la nutrition et l'hydratation.

    Le démon peut se rouler par terre de rage : le bon sens commence à prévaloir même à l'ONU, où l'on admet que l'accès à l'avortement légal ne change rien à la santé des femmes, qui s'améliore lorsque les bons investissements en matière de santé maternelle sont faits.

    Marie Bethanie

  • Canada – Mary Wagner, militante pro-vie, arrêtée pour la 6eme fois

    Canada – Il s’agit de sa sixième arrestation depuis qu’en 2000, elle s’est consacré à plein temps à essayer de sauver des vies en prévenant les avortements. Mary Wagner est l’une des militantes pro-vie les plus connues du Canada et du monde. Elle est de retour en prison après y avoir déjà passé quatre ans avec Linda Gibbons, une autre militante pro-vie en attente de procès. Cette fois, l’arrestation a eu lieu le 12 décembre quand Mary Wagner est allée à la clinique d’avortement située dans le complexe commercial de Bloor West Village au centre-ville de Toronto. Comme d’habitude, la militante est venue avec l’intention de persuader une mère de ne pas tuer son enfant, mais rapidement deux agents de police sont intervenus pour indiquer que si elle ne se retirait pas, ils l’arrêteraient de nouveau. Mary Wagner est restée près de la clinique, malgré la menace, ce qui lui vaut un nouveau séjour en prison et une accusation de dommages de près de 5000 $ (soit environ 4500 euros).

    Pendant le procès, Mary Wagner, qui a refusé l’avocat commis d’office et décidé de se défendre elle-même, a reconnu que la date choisie pour intervenir à la clinique n’avait pas été accidentelle, puisque c’était la fête de la Vierge de Guadalupe, qui est pour beaucoup la sainte patronne de l’enfant à naître.

    Beaucoup de gens ne comprennent pas l’attitude constante de l’activiste, qui pourrait, en restant plus éloignée des cliniques d’avortement, éviter la prison. Mary Wagner a clarifié sa position dans une lettre publiée dans divers médias:

    «Les gens me demandent souvent si je ne peux pas simplement rester en dehors de la zone qui m’est interdite et ainsi, éviter l’arrestation. Mais en soulevant cette question, on oublie quelque chose: c’est que les enfants de ce jour seront tués sans que personne ne puissent aller se battre pour eux. Allons-nous cesser d’aller dans les cliniques et les abandonner ainsi que leurs mères pour obéir à une restriction immorale imposée par les autorités? « .

    http://www.medias-presse.info/canada-mary-wagner-militante-pro-vie-arretee-pour-la-6eme-fois/45673

  • Etat d'urgence autour de l'enfant à naître : 24 janvier Journée de l'enfant à naître

    Journée de l'enfant à naître : J-30 : lancement de la grande campagne de sensibilisation sur la réalité de l'avortement.

    Choisir la Vie lance une vaste campagne de sensibilisation sur la réalité de l'avortement, alternative à la Marche pour la Vie annulée du 24 janvier prochain. Des tracts, affiches, autocollants sont à votre disposition auprès de :info@choisirlavie.fr Tractez, affichez, Twitter, likez...mettez votre dynamisme et votre créativité au service de la Vie !

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    Michel Janva

  • 3000 personnes marchent pour la vie aux Pays-Bas

    7338e171-4cc3-4966-80cd-f899a38bee19-750x420Droit de Naître a participé ce samedi 12 décembre à la « Mars voor het Leven » (Marche pour la Vie) de La Haye organisée par l’association « Schreeuwomleven » («le Cri pour la Vie »). L’événement se déroule chaque année aux Pays-Bas à l’occasion du triste anniversaire de la loi du 18 décembre 1980 qui a légalisé l’avortement dans le pays.

    Le défilé, composé d’environ 3000 personnes, s’est déroulé en silence dans le centre-ville. Certains en ont profité pour réciter le chapelet discrètement.

    Parmi les interventions des délégations étrangères celle de de Gianna Jessen, une jeune américaine rescapée de l’avortement, a été particulièrement remarquée. Gianna a exhorté les chrétiens à placer Dieu au centre de leur combat pour la Vie. Un discours ouvertement religieux qui aurait sans doute fait grincer des dents s’il avait été prononcé dans notre pays, trop souvent conditionné par un laïcisme intransigeant…

    Droit de Naître se réjouit de l’existence d’un tel événement dans la ville qui accueillent les sièges de la Cour internationale de justice et de la Cour pénale internationale.

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    Michel Janva