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avortement et euthanasie - Page 80

  • 17 septembre 2016 : marche pour la vie à Berne en Suisse

    Samedi 17 septembre 2016, 14h30, Berne, Place fédérale.

    Michel Janva

  • Hollande inverse la courbe des naissances

    8530-Chard.jpg

    (Présent 8530)

    8530-Une.jpgC’est le seul avantage concurrentiel que nous avions sur l’Allemagne, notre partenaire et néanmoins rival en Europe : une bonne santé démographique. Avec l’Irlande, nous sommes le pays où la natalité prospère, ce qui permet, avec deux enfants par femme, de renouveler les générations. L’Allemagne fait la grève des berceaux, elle est plus peuplée que la France, mais ça ne durera pas. Elle pourrait perdre plus de 15 millions d’habitants d’ici à 2060 et la France en gagner environ 9 millions ; vers 2045, les deux pays devraient avoir des populations identiques et, en 2060, la France compterait environ sept millions d’habitants de plus que l’Allemagne.
    Mais cela, c’était avant que le désastre de la présidence Hollande ne s’abatte sur notre pays, non seulement il ne remédie pas à ce qui marche mal, mais s’en prend à ce qui va bien. Il a réussi à inverser la courbe des naissances, à défaut de celle du chômage. En 2015, selon l’Insee, le taux de natalité a reculé de 2,3 %, passant sous la barre de deux enfants par femme, pour s’établir à 1,96 % régressant au niveau de 2005, qui était déjà l’année la plus faible pour la natalité française depuis 1999. Ce grand bond en arrière, on le doit à la politique antifamiliale de Hollande.

    Le gouvernement, financièrement aux abois, fait des « économies » de bout de chandelle à court terme au détriment du futur. Cette politique de myope est particulièrement dommageable quand il s’agit de la famille, qui porte l’avenir du pays. Le pouvoir a modulé les allocations familiales en fonction des revenus, revu deux fois à la baisse le quotient familial, confondant politique sociale de redistribution et la politique visant à aider les familles, quels que soient ces revenus.

    C’est aussi pour s’en prendre aux « plus favorisés », ceux dont Hollande naguère assurait qu’ils étaient riches parce qu’ils gagnaient plus de 4 000 euros par mois ! Il s’attaque aussi aux familles nombreuses, souvent catholiques, pour leur faire payer leur opposition au « mariage » pour tous. La déduction fiscale pour frais de garde a été réduite sans que le nombre de crèches augmente, de quoi décourager les femmes qui travaillent d’avoir des enfants. À cela, il faut ajouter que Marisol Touraine fait tout pour banaliser et faciliter l’avortement.

    La conséquence de ce recul démographique ? Une moindre croissance et plus de chômage. Déjà, avec la baisse des naissances, certaines cliniques privées risquent de disparaître. Un recul de 2,3 % des naissances, c’est 19 000 bébés de moins en un an, cela correspond au nombre de nouveau-nés annuels dans vingt maternités qui mettront la clef sous la porte et enverront le personnel à Pôle emploi.

    Mais cela servira aussi aux thuriféraires de l’immigration « chance pour la France » à justifier son aggravation. Ce n’est pas parce qu’elle a « bon cœur » qu’Angela Merkel ouvre ses frontières aux « réfugiés », c’est aussi pour trouver de la main-d’œuvre pour pallier le désastre démographique allemand, qui pourrait être aussi le nôtre si on laisse les socialistes continuer à détruire la famille en décourageant la natalité.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/197314/hollande-inverse-courbe-naissances/

  • La grossesse n'est pas une maladie et l'avortement ne guérit de rien

    Suite à la propagande continue du gouvernement en faveur de l'avortement, le député Jean-Frédéric Poisson déclare dans Atlantico :

    "D'abord, la notion de soin appliqué à une femme enceinte à propos de de l'avortement est extrêmement contestable. Une femme enceinte n'est pas malade, la grossesse n'est pas une maladie et l'avortement ne guérit de rien.

    Il y a là un détournement de langage permanent qui verrouille le débat. En fait, nous sommes dans une logique du tout avortement, que je dénonce depuis longtemps. En effet, le fait que les femmes ne soient remboursées qu'à 70% pour les deux premières échographies montre une volonté de promouvoir davantage l'avortement que la maternité.

    C'est d'abord extrêmement regrettable en principe. Parce qu'au moment où la France résiste à un certain nombre de crises grâce à la natalité, tout devrait être fait pour aider les mamans de garder leur bébé. La politique de Madame Touraine ne va pas dans ce sens, parce que ce gouvernement ne veut pas apparaître comme "nataliste". C'est une idiotie.

    A supposer que l'on juge acceptable de supprimer une vie humaine, ce à quoi je suis formellement opposé, il faut regarder à quoi se résume le parcours de soin aujourd'hui. Est-ce qu'il signifie qu'on va dire la vérité aux mamans dans l'entretien préalable ? Que l'on va éclairer les femmes enceintes sur les conséquences psychologiques extrêmement douloureuses de l'avortement ? Que l’on est prêt à leur dire cette vérité-là ? Que l'on va leur proposer une autre solution, une solution de vie ? Je n'en suis pas certain. Et à mes yeux, ce "parcours de soin" relève de la désinformation plus que du soin vrai et juste.

    Quel message idéologique cette injustice économique envoie à la société française ?

    D'abord celui d'un droit de l’adulte à disposer de la vie des plus petits, qui fragilise la valeur de la vie humaine. Celui ensuite d'une forme d'équivalence sociale entre l'accroissement du droit à l'avortement d'une part, et d'autre part l'accueil de la vie. Celui enfin d’un discours tronqué qui présente implicitement l’avortement comme un acte tout à fait banal, alors qu'il n'en est rien.

    Comment réussir à accompagner de la façon la plus neutre possible une femme souhaitant avorter ?

    Il n’y a pas de manière neutre d’accompagner une femme souhaitant avorter. Encore une fois, c’est un acte grave. Ce que je veux, c'est au moins sortir du "tout avortement". C'est faire en sorte que les femmes se voient proposer une vraie alternative, de vraies solutions, de vraies aides pour permettre un choix libre.

    Il faut en fait que - même si je reste fermement opposé au principe même de la suppression de la vie des enfants - la loi soit respectée, et que l'on s'assure du consentement éclairé des femmes. On leur doit la vérité sur les conséquences de l’acte d’avorter, pour elles comme pour leur entourage, poure leur esprit comme pour leur corps.

    Il faut donc que toutes les solutions soient mises en œuvre pour que les femmes qui souhaitent garder leur bébé et qui sont dans l’incapaciteé psychologique, sociale ou économique de le faire, puisse se voir proposer des solutions concrètes, pratiques et efficaces. Certaines associations proposent par exemple des maisons d’accueil pour les jeunes mamans.

    Le signal envoyé par la société doit être celui qui rappelle l’importance de la vie humaine et d’une naissance. Il me paraît essentiel."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La grossesse n'est pas une maladie et l'avortement ne guérit de rien

    Suite à la propagande continue du gouvernement en faveur de l'avortement, le député Jean-Frédéric Poisson déclare dans Atlantico :

    "D'abord, la notion de soin appliqué à une femme enceinte à propos de de l'avortement est extrêmement contestable. Une femme enceinte n'est pas malade, la grossesse n'est pas une maladie et l'avortement ne guérit de rien.

    Il y a là un détournement de langage permanent qui verrouille le débat. En fait, nous sommes dans une logique du tout avortement, que je dénonce depuis longtemps. En effet, le fait que les femmes ne soient remboursées qu'à 70% pour les deux premières échographies montre une volonté de promouvoir davantage l'avortement que la maternité.

    C'est d'abord extrêmement regrettable en principe. Parce qu'au moment où la France résiste à un certain nombre de crises grâce à la natalité, tout devrait être fait pour aider les mamans de garder leur bébé. La politique de Madame Touraine ne va pas dans ce sens, parce que ce gouvernement ne veut pas apparaître comme "nataliste". C'est une idiotie.

    A supposer que l'on juge acceptable de supprimer une vie humaine, ce à quoi je suis formellement opposé, il faut regarder à quoi se résume le parcours de soin aujourd'hui. Est-ce qu'il signifie qu'on va dire la vérité aux mamans dans l'entretien préalable ? Que l'on va éclairer les femmes enceintes sur les conséquences psychologiques extrêmement douloureuses de l'avortement ? Que l’on est prêt à leur dire cette vérité-là ? Que l'on va leur proposer une autre solution, une solution de vie ? Je n'en suis pas certain. Et à mes yeux, ce "parcours de soin" relève de la désinformation plus que du soin vrai et juste.

    Quel message idéologique cette injustice économique envoie à la société française ?

    D'abord celui d'un droit de l’adulte à disposer de la vie des plus petits, qui fragilise la valeur de la vie humaine. Celui ensuite d'une forme d'équivalence sociale entre l'accroissement du droit à l'avortement d'une part, et d'autre part l'accueil de la vie. Celui enfin d’un discours tronqué qui présente implicitement l’avortement comme un acte tout à fait banal, alors qu'il n'en est rien.

    Comment réussir à accompagner de la façon la plus neutre possible une femme souhaitant avorter ?

    Il n’y a pas de manière neutre d’accompagner une femme souhaitant avorter. Encore une fois, c’est un acte grave. Ce que je veux, c'est au moins sortir du "tout avortement". C'est faire en sorte que les femmes se voient proposer une vraie alternative, de vraies solutions, de vraies aides pour permettre un choix libre.

    Il faut en fait que - même si je reste fermement opposé au principe même de la suppression de la vie des enfants - la loi soit respectée, et que l'on s'assure du consentement éclairé des femmes. On leur doit la vérité sur les conséquences de l’acte d’avorter, pour elles comme pour leur entourage, poure leur esprit comme pour leur corps.

    Il faut donc que toutes les solutions soient mises en œuvre pour que les femmes qui souhaitent garder leur bébé et qui sont dans l’incapaciteé psychologique, sociale ou économique de le faire, puisse se voir proposer des solutions concrètes, pratiques et efficaces. Certaines associations proposent par exemple des maisons d’accueil pour les jeunes mamans.

    Le signal envoyé par la société doit être celui qui rappelle l’importance de la vie humaine et d’une naissance. Il me paraît essentiel."

    Michel Janva

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  • Donald Trump veut protéger les chrétiens

    Le milliardaire Donald Trump, presbytérien, s'est posé en défenseur des chrétiens lors d'un discours dans une université privée chrétienne, à deux semaines du premier vote comptant pour les primaires républicaines. Plus de 11 000 personnes étaient rassemblées dans l'arène de la Liberty University de Lynchburg, en Virginie, bastion évangélique et passage obligé pour les candidats conservateurs.

    «Nous allons protéger le christianisme». «Si vous regardez ce qu'il se passe à travers le monde, vous voyez la Syrie où si vous êtes chrétien, on vous coupe la tête. Vous regardez un peu partout, et le christianisme est en état de siège».

    Journaliste américain, éditeur de la revue American Renaissance et président deNew Century Foundation, Samuel Jared Taylor a été interrogé par Rémi Tremblay dans Présent au sujet de la montée de Donald Trump. Extraits :

    "Donald Trump semble jouir d’une popularité certaine. Croyez-vous sincèrement qu’il a des chances de remporter les primaires et d’éventuellement remporter les élections présidentielles ?

    Il est tout à fait possible que Trump devienne le candidat républicain. Au début, tous les journalistes se sont moqués de lui, mais maintenant personne ne plaisante plus. Dans les sondages, Trump obtient un résultat qui est deux fois plus élevé que celui de Ted Cruz, qui se trouve en deuxième place. En plus, il est fort probable que le taux de soutien pour Trump soit encore plus élevé, parce que les personnes sondées hésitent à avouer à un enquêteur qu’ils soutiennent un candidat qui est toujours traité de « raciste ».

    Gagner l’élection présidentielle ? C’est aussi possible. Selon d’autres sondages, au moment de l’élection, 20 % des démocrates pourraient abandonner leur parti pour voter pour Trump. Un peu comme le Front national en France, Trump n’est ni de la gauche ni de la droite traditionnelle. Il milite pour les ouvriers et pour la classe moyenne et critique les patrons et les riches. Mais ce que les citoyens aiment le plus chez lui, c’est qu’ils croient que Trump va freiner l’immigration.

    Par le passé, d’autres candidats d’intérêts comme Ron Paul et Patrick Buchanan se sont retrouvés dans la même situation que Trump. Peut-il éviter d’être, comme eux, relégué au second plan ?

    Oui, et pour quelques raisons. D’abord, il est milliardaire et ne manquera pas d’argent – et l’argent, c’est le carburant principal d’une campagne électorale américaine. Deuxièmement, il a la personnalité d’une rock star. Il a un magnétisme personnel qui attire les gens – bien plus que Patrick Buchanan ou Ron Paul. Il a une spontanéité rarissime chez les politiciens américains qui ont, pour la plupart, besoin de faire trois sondages avant de se prononcer, même sur des questions banales. Trump parle franchement et directement sur tous les sujets. Troisièmement, la masse électorale est plus fâchée que jamais contre les élites. Ça se voit même chez les démocrates, où un sénateur gauchiste peu connu, Bernie Sanders, talonne de très près la grande dame de l’establishment, Hillary Clinton.

    Les Américains se rendent compte que leur pays est en déclin et ils en veulent aux leaders des deux partis, qu’ils considèrent responsables d’une débandade historique. Ce sont les « outsiders » qui en profitent, et surtout Trump, qui n’a jamais eu de poste d’élu. [...]"

    Michel Janva

  • 2015 : crise des berceaux et recul de l'espérance de vie

    Voila ce qui arrive quand on attaque la famille. Pour rappel : les cliniques parlent désormais du "krach" des naissances. 800 000 bébés ont vu le jour en 2015, soit 19 000 de moins que l'année dernière. Si l'on exclut les naissances à Mayotte, qui ne sont comptabilisées que depuis 2014, on passe même à 791 000 bébés nés l'année dernière. Ce chiffre fait de 2015 l'année la plus faible pour la natalité française depuis 1999 où l'on comptait 775 800 nouveau-nés.

    En France, l’espérance de vie à la naissance a diminué en 2015, de 0,3 an pour les hommes et de 0,4 an pour les femmes, pour s’établir respectivement à 78,9 ans et 85 ans, révèle l’Insee. Une première depuis 1969.

    Le nombre de mariages naturels (homme-femme) reste stable avec 231 000 unions célébrées en France en 2015 comme en 2014. Les unions homosexuelles sont en chute, passant de 10 000 en 2014 à 8000.

    Michel Janva

  • Forum Un de Nous du 12 mars : inscriptions ouvertes

    Le Forum européen UN DE NOUS (ONE OF US) a lieu le samedi 12 mars à Paris (Salle Gaveau). La Fondation Jérôme Lejeune, qui l'organise, vous invite à vous inscrire. C’est le premier acte d’une mobilisation internationale en faveur de la vie. Elle est en marche, et n’est pas prête de s’arrêter : inscrivez-vous vite!

    Recherche sur l'embryon, dérives euthanasiques, scandale du Planning familial aux Etats-Unis, eugénisme, commerce de l’enfant et traite de la femme à travers la GPA, percée du transhumanisme, les défis ne manquent pas ! Ces dérives sont d’une telle ampleur que la constitution d’une force d’action européenne est nécessaire. Dans la dynamique de l’immense succès de l’Initiative citoyenne européenne (près de deux millions de signatures), les 25 associations nationales de la Fédération UN DE NOUS ont décidé d'agir de manière coordonnée pour se faire entendre des institutions européennes et nationales.

    Ce Forum est le premier acte public du mouvement. Il constitue une occasion unique de rencontrer les principaux leaders de défense de la vie en Europe, qui vont compter dans les prochains mois. Attention : le nombre de place est limité ! De très nombreux acteurs de la vie sont mobilisés pour cet événement. La salle Gaveau dispose de 1 200 places, mais 500 sont déjà réservées pour les associations européennes. Le nombre de place est limités, il faut s'inscrire vite ! L’inscription est gratuite, mais obligatoire, pour des raisons d’organisation et de sécurité.

    Michel Janva

  • Le président de la commission européenne souhaiterait empêcher une initiative citoyenne européenne pro-famille

    Le lobby LGBT nous apprend que lors d’une réunion de la Commission européenne, l’entourage de M. Juncker s’est inquiété de l'initiative citoyenneMum, Dad and Kids. Le président  Juncker s’est prononcé en faveur d’une révision de l’initiative lors d’une prochaine réunion de la Commission, qui devrait se tenir en début d’année.

    Paul Moynan, membre du comité citoyen Mum, Dad and Kids à déclaré à ce sujet :

    « Il est regrettable et antidémocratique que la Commission semble en vouloir à toute initiative qui ne correspond pas à leur agenda politique »

    Michel Janva

  • GPA : comment le sophisme juridique est en train d'installer le marché mondial des esclaves

    Marie-Anne Frison-Roche est professeur d’université, actuellement professeur titulaire à Sciences Po (Paris). Ses travaux portent principalement sur la régulation mais aussi sur la justice et sur la théorie générale du droit. Elle publiait le 29 décembre sur son blog l'article dont voici des extraits ci-dessous, où elle démontre que les sophistes se sont emparés du droit pour le tordre et lui faire admettre la gestation pour autrui (GPA), en employant le discours de la séduction. Le texte est un peu long, mais il est difficile d'en couper des parties sans nuire à l'articulation de l'argumentation. Pour le lire vraiment in extenso, il vaut mieux aller sur le blog de l'auteur.

    [...] "1. La première étape de sophistique juridique a consisté à transformer les auteurs de la violation de la Loi civile et pénale en victimes. Ce ne sont donc pas les agences qui vont saisir les juges mais  des personnes désespérées de n'avoir pas d’enfant alors même qu'elles auraient voulu en avoir, après avoir tout essayé, la voie médicale, puis la voie juridique de l'adoption. Ces demandeurs d'enfants, qui se seront comme "résignées" à faire une maternité de substitution vont saisir le juge "en désespoir de cause". Ces requérants vont apparaître aux yeux des juges, mais aussi aux yeux des médias et de l’opinion publique, non pas comme ceux qui violent la Loi (ce qu’ils font pourtant), non pas même comme des esclavagistes, mais comme des victimes, puisque le cas particulier choisi sera celui d’un couple malheureux ne n’avoir pas d’enfant, frappé d’une infertilité due à une maladie sans espoir de guérison. C’est donc avec le visage de victimes que la demande contrariant la position de la Loi va être faite.

    Qui voudrait les blesser une nouvelle fois en leur reprochant la violation qu’ils font du Droit, alors qu’ils souffrent déjà tant ? Ceux qui voudraient contrarier une telle demande apparaîtront comme des "sans-coeur" à l'égard d'une pauvre épouse, déjà si éprouvée d'être frappée d'une maladie incurable.

    Le thème de la "dureté de coeur" est ainsi introduit pour que le jugement moral s'inverse [...] Grâce à ce premier sophisme juridique, c'est celui qui veut faire obstacle à la convention de GPA qui "manque de cœur" et non plus celui qui y recourt. 

    C’est ainsi que les époux Mennesson obtiennent gain de cause contre la France par l’arrêt CEDH du 26 juin 2014.

    2. La deuxième étape de sophistique juridique a consisté à transformer en allié la principale victime de l’opération. En effet, l’enfant « cédé » est en cela traité comme de la matière première, ce qui est contraire à son droit le plus fondamental, lequel consiste à être toujours traité en « personne ». Retourné comme un gant, l’enfant devient argument et c’est au nom de l’enfant que l’on affirme qu’il a un « droit à » avoir un parent. Faisant toujours parler l’enfant cédé, l’on évoque son innocence et son cas particulier pour obtenir que, malgré le fait qu’il n’a été conçu et mené jusqu’à la naissance que pour cédé à ceux qui l’ont commandé, le lien biologique à l’égard de l’homme qui l’accueille, son père donc, suffit à justifier l’obligation du Droit à reconnaitre la filiation. Qui pourrait reprocher de la malice à un nouveau-né ? En outre, que dire contre la réalité factuelle et première du lien biologique ? C’est la ratio decidendi des 2 arrêts d’Assemblée plénière du 3 juillet 2015.

    3. La troisième étape de sophistique juridique a consisté à faire disparaître la mère de l’enfant. Cette troisième étape est à la fois requise et très délicate pour les promoteurs du marché des femmes et des enfants. En effet, par le contrat les agences ont dès le départ obtenu que les mères consentent à renoncer à leur statut de mère vis-à-vis de l’enfant qu’elles remettront à la naissance à ceux qui en ont demandé la fabrication. Mais dans la stratégie globale, du fait même que la victoire précédente a été obtenue grâce à l’argument du « lien biologique » entre l’homme qui a demandé à la fabrication de l’enfant et celui-ci, comment ne pas subir un effet boomerang et échapper à reconnaître que ce qui vaut pour l’un (le père biologique) vaut pour l’autre (la mère biologique qui a porté l’enfant) ?

    Le contrat qui a pendant quelques années suffi pour prétendre que la mère n’est rien puisqu’elle a consenti à n’être rien, ne peut plus suffire, en raison même de la victoire dans l’étape précédente de cette avancée méthodique. Il faut donc passer à la quatrième étape. Elle est en train d’être franchie.

    4. La quatrième étape de sophistique juridique consiste à faire apparaître le « parent » comme seul acteur, jetant ainsi un voile opaque sur le père et la mère, qui disparaissent. La mère doit disparaître pour de bon, et pas seulement par son consentement. Il faut aller plus vite au but.

    La mère est en effet à la fois celle dont on ne peut se passer pour obtenir l’enfant biologique tant désiré et celle dont on voudrait tant qu’elle n’ait jamais existé, à l’instant où l’enfant parait, en sortant de son corps. Pour cela, il faut convaincre les juges et l’opinion publique que les enfants ne viennent pas au monde d’un père et d’une mère mais de deux « parents » qui ont un « projet commun d’enfant ». De cette « coparentalité » nait l’enfant. La façon « matérielle » dont celui-ci vient relèverait finalement d’une affaire de cuisine, intendance dont les agences vont se charger. C’est si bien présenté : l’enfant venant au monde par la seule force de l’amour des personnes qui désirent sa venue, le lien biologique devient alors secondaire, voire indifférent. La Cour européenne des droits de l’homme récuse certes ce discours magique, mais il vient d’être admis par une ordonnance du juge des référés de Nantes du 3 décembre 2015, qui demande à l’Etat français de transcrire une filiation à l’égard de l’épouse du père biologique, du seul fait qu’elle a eu l’intention d’avoir l’enfant. La mère qui a porté l’enfant n’existe plus, n’a jamais existé. Pour mieux la destituer, puisque le contrat n’y suffit pas, on lui trouve une nouvelle appellation : face aux « parents », elle serait devenue la « porteuse », la « donneuse ». Comme l’expression de « donneuse d’enfant » révèlerait que l’enfant est cédé comme une chose, pour blanchir la cession d’humain, l’invention sophistique de vocabulaire la fait appeler : « donneuse de gestation », le corps de la femme se scindant par la magie des mots. Mais le ministère public a fait appel de l’Ordonnance. Comment faire taire le Ministère public ? Il faut passer à la cinquième étape.

    5. La cinquième étape de sophistique juridique consiste à faire taire le Droit en le constituant comme  « homophobe ».  Le sophiste ne cherche pas la contradiction, il cherche à réduire au silence celui qui contrarie son but.  Alors que les cas choisis pour être portés en justice et attirer la piété sur les demandeurs d’enfants  concernent des couples hétérosexuels frappés par une stérilité médicalement constatée, lorsque des personnes affirment être hostiles à des telles conventions de maternité de substitution, leurs arguments sont discrédités par le discours suivant : les « porteurs de projet d’enfant » sont souvent des couples homosexuels masculins. Du fait de leur type de relations sexuelles, ils sont aussi « comme stériles », puisqu’ils ne peuvent avoir d’enfant. Une fois cela admis, il suffit d’ôter le « comme » : une « stérilité sociale » exercerait la même contrainte que la stérilité physique. C’est alors au titre du principe constitutionnel de « l’égalité », celle entre les couples, que la GPA devrait être envisagée. Toute autre perspective devrait être exclure, car toute autre analyse est … homophobe. En effet, si le Droit contrarie les couples homosexuels masculins dans leur désir d’avoir des enfants, c’est la preuve que le Droit lui-même implicitement mais nécessairement est hostile aux couples homosexuels. Les personnes favorables à l’état actuel du Droit sont elles-mêmes homophobes. L’argument est très puissant car qui voudrait être désigné comme homophobe, agissant pour le maintien d’un principe homophobe ?

    Ainsi, de la première à la cinquième étape, l’efficacité sophistique a réussi à faire oublier qu’il s’agit de la dignité des femmes et des enfants, qu’il s’agit de les défendre eux ; le terrain de la discussion a glissé là où les défenseurs des femmes et des enfants ne peuvent que s’enferrer : l’homophobie et l’égalité entre les hommes et les femmes. Si l’on demande : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre la dignité de la femme et de l’enfant ?», la réponse ne pourra être que « Non ». Mais désormais la question est : « êtes-vous pour la GPA, c’est-à-dire contre l’homophobie ? », la réponse ne pourra être que « Oui ».Tout est dans l’art de poser la question.

    6. La sixième étape de la sophistique juridique est dans l’argument de la « dérive ». Il s’agit de soutenir que les « usines à bébés », les ventes d’ovocytes et de gamètes pour n’avoir que des enfants correspondant à des vœux eugéniques, la multiplication des agences, sont des « dérives ». Il convient dès lors d’admettre le principe de licéité de la pratique des conventions et de les encadrer, par une législation confiant cette « régulation » à des régulateurs publics, dans un service public ou à des juges, en exigeant des critères éthiques.  Ainsi, les personnes qui demeurent réticentes à abandonner la prohibition des contrats par lesquels les mères cèdent leur enfant lâchent prise : s’il s’agit d’un « don magnifique » qui offre le bonheur à l’enfant et au couple qui le désire tant, sans que l’argent ne vienne salir cette harmonie, pourquoi pas ? Cette sixième étape permet de rendre admissible l’idée même de fabriquer l’enfant à fin d’être cédé. Elle prépare l’industrialisation de l’humain. L’argent viendra après. Le Législateur britannique envisage d’ailleurs de passer à la GPA « commerciale » car l’idée d’un « droit à l’enfant » a été si bien répandue qu’il convient maintenant de susciter l’offre et de transformer la « compensation financière » en prix pur et simple. Mais cela, cela sera la septième étape.

    Voilà comment par une stratégie juridique qui pour l’instant fonctionne, les entreprises, en ne s’appuyant que sur des cas, que sur des juges et sur l’opinion publique, sont en train d’installer le marché mondial des esclaves.

    Que doit-faire le Droit ?

    Le Droit doit faire face au Sophiste. Le Droit doit en premier lieu « dévoiler », c’est-à-dire montrer le plan servi par cette stratégie, lequel révèle le visage du sophiste, ici les entreprises qui construisent le marché du matériel humain. Puis le Droit qui a pour fonction et légitimité de protéger la dignité humaine, doit parler et dire : Non."

    Marie Bethanie

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  • 24 janvier : tractez, collez pour l'enfant à naître

    En raison de l'état d'urgence, La Marche pour la vie n'aura pas lieu le 3e dimanche de janvier. En revanche, vous pouvez d'ici là et particulièrement le 24, tracter et coller pour la vie :

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