
J’ai honte, oui j’ai véritablement honte pour mon pays et pour ce peuple auquel j’appartiens quand je constate l’indifférence des pouvoirs publics, des industriels, des négociants, des fonctionnaires d’autorité, des médias, des commentateurs et de nombreux autres, à l’égard de notre langue. Je pense à mes aïeux, à mes ancêtres, si fiers d’appartenir à un peuple d’exception et faisant les plus grands efforts pour s’exprimer, à l’écrit comme à l’oral, dans un français pur et élégant plutôt qu’en catalan, employé partiellement dans un usage domestique. Ils ne l’utilisaient jamais devant moi. Mon grand-père maternel me faisait faire mes premiers pas dans l’histoire de France et ma grand-mère, institutrice pendant la Première Guerre mondiale, corrigeait mes premiers récits. À cette époque mon père se battait pour la France en Indochine. Ils m’ont transmis cet amour de la France, de sa langue et de sa civilisation.







