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culture et histoire - Page 1692

  • Rébellion #61: "L'engagement militant au féminin"

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     Au sommaire :
    Editorial : bonnets rouges et rouges bonnets.
    Entretien avec David Bisson - René Guénon. Entre Tradition et Révolution.
    International : Le Hezbollah. De la résistance à la révolution.
    Vive le Québec Libre ! Histoire et analyse de la lutte de libération nationale du Québec par Yves Bataille.
    Le militantisme au féminin : Une enquête.
    Femme et militantisme, l'alliance impossible ? par Anaïs Vidal.
    Les nuits de Mai par Louise d'Espagnac
    Entretien avec Iseul Turan des Antigones : Ni consommatrices, ni consommées !
     Rencontre avec le groupe Creve Tambour
    La théorie du Drone, Rise of the machines.
    Le numéro est disponible pour 4 euros auprès de
    Rébellion C/O RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

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  • Les plus grands scientifiques défendent le Loch Ness, par Laurent Glauzy

    Sous le nom de Béhémoth, le Livre de Job (40, 15-18) contient la description d’un monstre laissant penser à un dinosaure observé par le patriarche Job : « Vois Béhémoth, que j’ai créé comme toi : il se nourrit d’herbe, comme le bœuf. Vois donc, sa force est dans ses reins, et sa vigueur dans les muscles de ses flancs. Il dresse sa queue comme un cèdre ; les nerfs de ses cuisses forment un solide faisceau. Ses os sont des tubes d’airain, ses côtes sont des barres de fer. » Cette queue aussi robuste qu’un cèdre ne peut être celle d’un hippopotame.

    Des dragons apparaissent sur certaines œuvres d’art, telles que des mosaïques romaines, ou bien un sceau minoen datant de 1 600 ans av. J.-C. Le folklore sioux fait état d’un oiseau géant abattu par la foudre. Des dessins découverts dans les grottes du Grand Canyon, situé dans le Nord-Ouest de l’Arizona, ainsi que les drakkars des Vikings, reproduisent ces drôles d’animaux. Toutes les cultures anciennes les mentionnent. S’agit-il de simples légendes ? Les dinosaures ont-ils disparu il y a 70 millions d’années ?

     

    Dans After the flood (Après le Déluge), publié en 1995,l’historien Bill Cooper consacre deux chapitres répertoriant quatre-vingt-un lieux de Grande-Bretagne où l’homme et les dinosaures se seraient « côtoyés ». Il relate entre autres le cas d’un énorme reptile aperçu dans le Suffolk, en 1405 :
    « À
    côté de la ville de Bures, à Sudbury, un dragon provoqua une grande panique parmi les villageois. C’était une énorme bête ayant une crête sur le dessus de la tête, des dents pointues et une puissante queue. »Un autre paragraphe mentionne un témoignage concernant des empreintes de reptiles volants trouvées au Pays de Galles, à la fin du XIXe siècle, dans les bois du château de Penlin. Ces récits rappellent étrangement ceux de l’aigle de Haast, fort connu, qui s’est éteint au XVe siècle en Nouvelle-Zélande.

     

    Publié en 1563, Historia Animalium, le livre d’histoires naturelles le plus lu à la Renaissance,enseigne que des créatures préhistoriques sont encore vivantes mais extrêmement rares. Toujours au XVIe siècle, le naturaliste Ulysses Aldrovandus évoque l’histoire d’un berger appelé Battista, qui aurait tué, en 1572, près de Bologne, un grand lézard ressemblant à un Tanystropheus.

     

    Un plésiosaure dans les filets d’un bateau de pêche

     

    En 1977, au Japon, un bateau de pêche prend dans ses filets l’énorme carcasse d’un plésiosaure semblable aux descriptions de Nessie pour le Loch Ness. Dans les années 1980, assisté par une équipe de géologues, le Dr Clifford Wilson témoigne avoir trouvé au Mexique et au Texas, à Glen Rose, des empreintes de dinosaures et d’hommes datant d’une époque « récente »sur des plaques de craie.

     

    Pour cette raison, à la lecture de Livre de Job, il est logique de soutenir la plausibilité du monstre du Loch Ness. Son existence trouve moult arguments, surtout depuis que des apparitions semblables auraient été constatées dans les lacs d’Italie du Nord, au lac Champlain, situé entre le Québec et les États-Unis, au lac Titicaca ou encore en Norvège.

     

    La revue créationniste flamande Leviathan étudie ce dernier cas : « Une équipe de scientifiques, qui étaient sur les traces du Loch Ness, ont récemment accosté sur les rives du Fjord de Roemsjoen. Des témoins affirment y avoir aperçu un monstre semblable à celui du Loch Ness. Ces récits, courants dans ce coin de Norvège, remontent pour les premiers au XVIIIsiècle. La nouvelle a même été diffusée par la BBC et The Sunday Heralddu 12 juillet 2002. Des témoignages semblables avaient conduit plusieurs expéditions scientifiques au Congo, dans la forêt équatoriale de Mokele Mbembe1. »

     

    Concernant Nessie, B. Cooper développe que l’Écosse compte plusieurs lochs où d’autres monstres auraient été aperçus, à l’instar du Loch Morar où, depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de quarante témoignages ont été enregistrés.

     

    En 1948, neuf passagers d’un bateau prétendent avoir vu une créature ressemblant à un serpent d’environ six mètres, à l’endroit de sa prétendue première apparition, en 18872. La rencontre la plus célèbre est celle réalisée en 1969 par deux pêcheurs. Duncan McDonnel et William Simpson, qui se trouvaient à bord d’une vedette, affirment avoir heurté le dos d’une créature, appelée Morag. Simpson ouvrit le feu, mais l’animal parvint à s’enfoncer lentement dans les eaux sombres du Loch. Ils décrivent un animal mesurant entre sept et neuf mètres, ayant la peau dure, trois bosses de quarante-six centimètres dépassant de la surface du Loch et une tête de la même taille. Cette description ressemble bien à celle d’un plésiosaure.

     

    La science au péril du Loch Ness

     

    Les défenseurs du Loch Ness affirment que certaines photographies ont déjà été reconnues comme exactes par le corps scientifique, avant d’être déclarées fausses. Publiés dans le plus grand hebdomadaire allemand, le Der Spiegel,du 30 juillet 1979, les clichés de Frank Searle sont à présent controversés.

     

    Cependant, et malgré l’intérêt que peut susciter la théorie de l’existence d’un plésiosaure habitant les eaux du Loch Ness,des scientifiques ont perdu leur profession. Dans les années 1950, Gordon Atwater démissionne du Hayden Planetarium et le zoologiste Denys Tucker est contraint de quitter le British Museum. Autant d’intransigeance est bien contestable de la part du musée de l’histoire et de la culture humaine qui, de 1912 à 1949, avait conservé dans ses vitrines le crâne de l’homme de Piltdown, refusant toute expertise. Il s’avéra que cette pièce était le vulgaire montage d’une mâchoire d’orang-outang dans laquelle avaient été fixées des dents limées et teintées pour faire accroire à une mâchoire d’homme préhistorique. Le tout fut ensuite adapté sur un crâne d’homme. Les empreintes digitales des faussaires furent même trouvées sur des ajouts de plâtre disposés à l’intérieur du crâne.

     

    En 1991, dans The Enigma of Loch Ness (L’énigme du Loch Ness), le Pr Henry Hermann Bauer, professeur émérite de Chimie et de Sciences à l’Institut polytechnique et Université d’État de Virginie, note l’importance et le sérieux du monstre du Loch Ness : il considère l’existence du plésiosaure comme une réalité, appuyant à cet effet l’authenticité du film tourné le 23 avril 1960 par Tim Dinsdale, ingénieur aéronautique dans la Royal Air Force.

     

    Le 3 août 2012, George Edwards, qui a chassé le monstre aquatique pendant vingt-six ans, à raison de soixante heures par semaine, aurait filmé le monstre du Loch, le 2 novembre 2011, à neuf heures. Selon ses propos, les images recueillies seraient « les plus claires jamais prises ». Ces recherches requirent le sérieux d’une équipe de l’armée américaine qui analyse les clichés. Aucun démenti n’infirma les propos de George Edwards. Le skipper certifia qu’il ne s’agissait pas d’un esturgeon, mais d’un Léviathan, le plésiosaure mentionné dans la Bible : Livre de Job (40, 15 et 41, 2), Psaumes (74, 14 et 104, 26) et Isaïe (27, 1). Dans les pages du célèbre journal américain The Huffington Post, il argumente que « la première apparition du monstre remonte à 565 ap. J.-C. Des milliers de témoins rapportent l’avoir vu, et ils ne peuvent tout de même pas tous mentir3. » Selon la légende, saint Columba, moine irlandais et évangélisateur de l’Écosse, sauva l’un de ses disciples d’une mort certaine. Il avait tenté de traverser le lac à la nage pour ramener une barque échouée : un épouvantable monstre fit brusquement surface et se précipita sur lui. Saint Colomba fit un signe de croix et invoqua la puissance de Dieu, en criant au monstre d’épargner le malheureux, ce que fit an Niseag (nom celte de Nessie).

     

    Robert Rines, un savant hors-norme

     

    Cependant, le chantre du monstre, celui qui représente le mieux sa traque, est l’Américain Robert Harvey Rines, décédé le 1er novembre 2009, à l’âge de 87 ans. Il avait pris sa retraite en mai 2008, après quarante-cinq années de service à l’Institut de technologie du Massachusetts, université américaine spécialisée dans les domaines de la science et de la technologie. Il possédait un doctorat de Physique et de Droit. Ces recherches le rendirent surtout célèbre en Grande-Bretagne en tant que passionné de cryptozoologie. Pour ce faire, il adapta ses inventions, qui avaient été exploitées au plus haut niveau dans l’armée américaine.

     

    Robert Rines avait mis au point un prototype technologique qui avait permis de perfectionner des appareils à ultrasons servant, en premier lieu, à la visualisation interne des organes. En 1985, des chercheurs utilisèrent des vaisseaux sous-marins munis d’un sonar inventé par Robert Rines pour localiser l’épave du Titanic, qui avait sombré dans les eaux de l’Atlantique nord, en 1912. Son savoir-faire exceptionnel et inégalé fut également exploité en 1989 pour retrouver l’épave du cuirassé allemand Bismarck, le bâtiment le plus puissant du régime national-socialiste, qui sombra en 1941.

     

    Les compétences de ce savant hors du commun furent donc mises à contribution tant dans le domaine médical qu’aéronautique.

     

    R. Rines qui surpassait grand nombre de scientifiques dans leur propre domaine, affirmait que, grâce à ses inventions technologiques, il put prouver « l’existence d’une bête gigantesque, probablement un plésiosaure, reptile aquatique soi-disant éteint depuis 70 millions d’années ». En 2000, R. Rines admettait : « C’est une idée ridicule ! Si je ne faisais pas confiance aux personnes avec lesquelles j’ai conversé et à nos propres preuves scientifiques, je dirais que je suis fou. Je ne suis pas capable de le prouver, mais je sais qu’il y a un monstre dans le Loch Ness, parce que je l’ai vu. »

     

    Il avait acquis cette certitude le 23 juin 1972. Alors qu’il prenait le thé sur les bords du Loch Ness, à proximité d’Inverness, avec sa femme Carol et deux amis, le monstre fit surface. Découvrant alors une étrange forme, il se saisit d’un télescope et le pointa vers « une grande bosse sombre recouverte d’une peau épaisse comme celle du dos d’un éléphant. » Cette rencontre enflamma son intérêt pour le Loch Ness : son enthousiasme devint une passion et l’Écosse une seconde patrie.

     

    Cette même année, ses appareils photographiques prirent une nouvelle fois un plésiosaure ou, du moins, une grande nageoire. Il estimait la taille de l’animal à 13,5 mètres de long, avec un cou de 1,20 à 1,50 mètre.

     

    Une autre photographie, de juin 1974, avait capturé un animal avec un long cou, une petite tête et un grand corps : autant de caractéristiques ressemblant encore à celles des plésiosaures. Les images furent même diffusées dans la célèbre revue scientifique Nature de décembre 1975. Des experts, à l’instar du célèbre naturaliste de la télévision britannique Sir Peter Scott, soutinrent que les photographies indiquaient l’existence d’une masse animée. Sir Peter Scott était aussi convaincu par le récit de R. Rines. Il octroya au monstre le nom latin de Nessiteras rhombopteryx.

     

    Parallèlement à ses investigations sur le monstre, R. Rines continua de travailler pour l’armée américaine. Le radar, mis au point à l’époque où il était officier et affecté dans un laboratoire de radiations, fut perfectionné pour guider les missiles patriotes pendant la guerre du Golfe, en 1991.

     

    En 1997, R. Rines et des scientifiques, y compris son fils de 24 ans prénommé Justice, retournèrent au Loch Ness avec une équipe de télévision américaine. Grâce à leurs sonars ultra-performants, ils réalisèrent deux contacts avec des objets animés de la taille d’une petite baleine. Quatre ans plus tard, R. Rines filma la vidéo d’un sillage de 12 mètres de long à la surface de l’eau.

     

    En tant que compositeur, ce scientifique écrivit de la musique pour les spectacles de Broadway et d’off-Broadway, notamment Blast and Bravos, comédie musicale portant sur la vie de H. L. Mencken. Par ailleurs, il composa des morceaux pour O’Casey’s Drums Under the Windows, O’Neill’s Long Voyage Home et Strindberg’s Creditors. Il partagea un Emmy Award avec le dramaturge Paul Shyre, en 1987, pour la télévision et, par la suite, pour la pièce de Broadway, Hizzoner the Mayor. Quoi de plus normal pour ce musicien talentueux qui, à onze ans, joua du violon avec Albert Einstein dans un camp du Maine ?

     

    Tel était Robert Harvey Rines, né le 20 août 1922, à Boston, fils d’un professeur d’Harvard, scientifique persuadé de l’existence d’un plésiosaure dans les eaux du Loch Ness.

     

    Reconnaître la présence d’un tel monstre réfuterait la disparition des dinosaures il y 70 millions d’années, ainsi que la création de la Terre il y a 4,5 millions d’années. Toute l’histoire de l’humanité contemporaine sur la prétendue préhistoire serait ainsi battue en brèche et donnerait raison aux périodicités de la Bible. Il en va de même de l’île de l’Atlantide qui, malgré le dialogue du Critias écrit par Platon et les révélations des hiéroglyphes, ne sera jamais reconnue, car cette île contredit l’histoire de l’humanité et de civilisations passées maîtrisant une technologie avancée.

     

    Laurent Glauzy

    http://www.contre-info.com/les-plus-grands-scientifiques-defendent-le-loch-ness-par-laurent-glauzy#more-30284
    laurent-blancy@neuf.fr

     

    1 <Leviathan, n° 26 de janvier 2003 dans l’article Op zoek naar Nessie in Noorwegen (À la recherche de Nessie en Norvège).

     

    2 Daily Mirror du 30/8/1948, Sunday’s the Day for Monsters (Dimanche, jour des monstres)

     

    3 The Huffington Post du 3/8/2012, Loch Ness Monster ? Skipper George Edwards has best ever shot of elusive Nessie (Le monstre du Loch Ness? Le skipper George Edwards a le meilleur cliché de l’élusif monstre Nessie).

  • « La tyrannie médiatique » : Conférence de Jean-Yves Le Gallou, le 29 novembre à Strasbourg

    « La tyrannie médiatique » : Conférence de Jean-Yves Le Gallou, le 29 novembre à Strasbourg

  • De 1675 à 2013 : la Bretagne, une insoumission particulière ? (2ème partie)

    Après la dispersion des Bonnets rouges à l’automne 1675, il faudra attendre la période de la Révolution et des années 1790 pour revoir un tel mécontentement et une telle mobilisation des Bretons face à l’Etat, voire contre lui : les promesses révolutionnaires une fois envolées et la perte concrète et définitive de l’autonomie et des privilèges fiscaux, les Bretons se retrouvent fort marris d’une situation que, pourtant, certains d’entre eux, comme le député rennais Le Chapelier, ont créé et avalisé, de la nuit du 4 août à ses suites diverses et variées… La Révolution, avant même l’établissement de la République, a frappé plus fort que le roi Louis XIV qui, tout absolu qu’il était, n’avait pas osé, malgré la répression de 1675, imposer la gabelle et autres taxes, octrois et impôts français, à une province qui, même rebelle, restait une part de son royaume et dont il était, au regard des traités, le protecteur et, au regard du serment du sacre, le « père » : les hommes de l’Assemblée constituante, puis de la République, n’eurent pas de telles ambitions… Si la perte de l’autonomie politique elle-même n’inquiéta alors que les membres de la noblesse et quelques ecclésiastiques (et entraîna la création d’une Association bretonne très autonomiste et royaliste par un ancien compagnon de Washington, le marquis de La Rouërie, première ébauche de la Chouannerie, celle-ci militaire, politique et surtout nobiliaire), la nouvelle pression fiscale « égalitaire », d’une égalité nationale qui se marquait par un « rattrapage fiscal » assez rude, provoqua un fort mécontentement et un ressentiment qui s’accrurent quand la Révolution, à travers les décisions de la Constituante, supprima quatre évêchés de la province et priva l’Eglise locale de revenus qui lui permettaient de soulager les misères du temps. De plus, la répression contre les prêtres qui refusaient de prêter serment à la nouvelle constitution fit gronder des paroissiens attachés à leurs traditions et à leurs recteurs : certains notables républicains ne virent là que la survivance de vieilles superstitions quand, en fait, il serait plus juste d’y voir une forme, à la fois particulière et classique, d’enracinement remontant aux sources mêmes du christianisme breton, et constitutif d’une sorte d’identité collective sublimant les antagonismes villageois et les querelles anciennes de clocher (qui n’étaient pas que proverbiales…).
    Cet enracinement véritable qui fait que les Bretons regardent plus souvent vers la mer ou vers le ciel que vers le Pouvoir central et la capitale, si ce n’est avec inquiétude et circonspection, explique que les révoltes y trouvent une énergie propre et une capacité, également, de résistance, fut-elle passive, à la répression et aux malheurs : les chouans de la Bretagne et de ses marges mayennaises et normandes, hommes parfois bien difficiles à discipliner, furent d’ailleurs ceux qui, même sous l’Empire napoléonien, poursuivirent une lutte clandestine apparemment vouée à l’échec, mais qui raviva et ancra pour près de deux siècles (y compris dans la lutte contre la tentative gouvernementale de construire une centrale nucléaire à Plogoff…) un esprit hostile à la centralisation parisienne, esprit que certains Parisiens de parti ou de gouvernement qualifient de régionaliste en espérant le décrédibiliser aux yeux de ceux des Français qui ne pensent qu’en termes d’Europe ou de mondialisation… Il n’est pas certain que les Bonnets rouges d’aujourd’hui, qui retrouvent les réflexes chouanniques du harcèlement et de l’esprit communautaire (et non pas communautariste…) et qui brandissent leur bretonnité comme un étendard de résistance (ici contre une pression fiscale imposée de « la capitale » et de Bruxelles) apprécient cette sorte de mépris si républicain et si oublieux de la pluralité française, cette pluralité qui « est » la France, cette pluralité aussi bien vantée par Fernand Braudel que chantée par Charles Maurras…
    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1104:de-1675-a-2013-la-bretagne-une-insoumission-particuliere-2eme-partie&catid=47:2013&Itemid=58

  • L’école des barbares

    De l’école, j’ai eu le meilleur.

    J’ai su lire, écrire et compter dès le cours préparatoire. À l’école primaire j’ai appris l’orthographe et la grammaire, l’Histoire de France et sa géographie, l’arithmétique et la géométrie, les sciences naturelles (on disait « leçons de choses »), la couture, la musique et la gymnastique.

    Au Lycée j’ai appris le latin, l’anglais, l’allemand, la littérature, les maths, la biologie, la physique, la chimie. J’ai appris à maîtriser ma langue, à disserter en trois parties, à raisonner juste. À coudre un bouton avec une queue, faire un ourlet invisible et une reprise d’accroc.

    J’ai appris aussi la discipline, le respect des autres, les horaires, la hiérarchie, la politesse. Il y a ce qu’on fait, et ce qu’on ne fait pas. Nos blouses gommaient nos différences sociales.

    Notre école était sanctuarisée. Si un prof était un peu tripoteur, un simple signalement nous mettait à l’abri. Garçons et filles apprenaient à se connaître en se respectant, la violence était absente. On rêvait à l’amour, ceux qui le faisaient le faisaient discrètement. Ça ne regardait personne. Les problèmes que j’ai eus dans ma jeunesse ne venaient pas de l’école, ils ne vinrent pas de mon Lycée.   Aujourd’hui les élèves ne savent plus écrire et ne savent même pas à quoi peut servir de savoir compter, certains accèdent au bac sans maîtriser la lecture. Leur programme d’Histoire les fait passer de la Renaissance à la Révolution, les cours de Sciences étudient le « genre ».

    Les filles doivent avoir couché avec une fille et pas seulement avec un garçon. Ben quoi, c’est vrai ça, pourquoi pas, bande d’homophobes ! Certaines demandent si, quand on couche, « il faut » faire comme ci, ou bien comme ça. Par ailleurs, on va s’assurer que les petits garçons auront très vite une notion précise de ce qu’est la sodomie, comptons sur la maîtrise du sujet qu’auront les militants de la cause homosexuelle qui viendront leur apprendre à jouir sans entrave dès les cours préparatoires.   Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Je croyais qu’on avait touché le fond, jusqu’à ce que j’entende, pétrifiée, le témoignage de Nora Fraisse, la maman d’une petite Marion, qui s’est pendue à l’âge de 13 ans, parce qu’elle a préféré mourir que de retourner en classe.

    Non seulement l’école ne veut plus rien enseigner aux gosses à part leur droit de baiser avec tout ce qui bouge sans s’attacher à personne, mais elle n’est même plus à même d’assurer leur sécurité.

    Des pervers en herbe peuvent, en toute impunité et sous le regard indifférent d’un encadrement totalement amoralisé, persécuter à mort une gosse de treize ans.

    C’est l’école de la barbarie et des barbares.

    Sortez vos gosses de l’Éducation nationale ! Vite !

    Marion Sigaut

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-ecole-des-barbares-21446.html

    En complément

    Farida Belghoul explique le projet REID d’éducation à domicile dans les banlieues françaises ainsi que les difficultés rencontrées lors de sa mise en œuvre (extrait de la conférence du 22 juin 2013 avec Alain Soral et Mathias Cardet) :

  • Peillon et la gauche ou la haine de l’excellence

    Peillon veut rogner les revenus des profs des classes préparatoires... Ou comment jouer sur ces sentiments bas que sont l’envie ou la jalousie en dénonçant les "privilèges"... de ceux qui ne font pas partie de votre électorat de base...

    Au sein de cette corporation d’habitude discrète certains menacent de bloquer leur lycée.

    Lu sur Le Figaro

    Du lycée Hoche à Versailles, en passant par le lycée Saint-Louis à Paris ou Lakanal à Sceaux, les professeurs de classes préparatoires ont multiplié les assemblées générales cette semaine. Au lycée Condorcet, certains hésitent même à bloquer l’établissement ! Du jamais vu de la part de cette corporation de 8000 enseignants habituellement extrêmement discrète.

    En cause, une piste de réforme de Vincent Peillon sur le métier d’enseignant. Ce dernier envisage d’entamer les avantages de ces professeurs réputés privilégiés et (trop) bien payés afin de financer l’allégement d’une ou deux heures hebdomadaire d’une partie des enseignants de zone d’éducation prioritaire (ZEP). Selon des calculs syndicaux, le ministère pourrait économiser 20 à 30 millions d’euros sur le dos des prépas. « La gauche ne les aime pas, même si elle en sort et y met ses enfants. C’est purement idéologique », s’insurge un professeur de mathématiques de Louis-le-Grand.

    En mai dernier, la Cour des comptes avait fait grand bruit en pointant un professeur agrégé de langue vivante rémunéré 107.339 euros net, en grande partie grâce à ses multiples heures supplémentaires. La Cour rappelait que les enseignants de classes prépa touchaient en moyenne 28 % de plus que les agrégés de lycée, eux-mêmes gagnant 30 % de plus que les professeurs certifiés…

    Ce projet de réforme Peillon, qui entend modifier l’actuel système, consisterait à supprimer les diminutions horaires liées aux « heuresde première chaire », dont bénéficient uniquement les professeurs de première et de terminale, ainsi que celles des professeurs de classes préparatoires. Les décharges horaires seraient calculées différemment avec un système de « pondération » uniforme censé bénéficier à plus de monde, incluant les enseignants de ZEP.

    Beaucoup à perdre

    Les professeurs de classes prépa sont sans nul doute ceux qui ont le plus à perdre. Selon Dominique Schiltz, du Snalc ,ce projet, s’il aboutissait, conduirait à une fonte de revenu de 10 à 15 % par an pour plus de la moitié d’entre eux. Le gros des troupes perdrait 2 500 à 4 000 euros par an. Les professeurs « de chaire supérieure », les mieux payés, en fin de carrière, pourraient perdre plus de 10.000 euros.

    Aujourd’hui, les professeurs de prépa ont un service obligatoire entre huit et onze heures de cours hebdomadaires qui oscille selon les effectifs de la classe et son niveau. Certaines classes pouvant atteindre jusqu’à 45 élèves.

    Or, et c’est une particularité des prépas, plus l’obligation de service est faible, plus l’heure supplémentaire est payée chère… Ceux qui travaillent dans les lycées à forts effectifs, qui sont souvent situés en centre-ville et font partie des plus prestigieux, ont donc beaucoup à perdre : avec la réforme Peillon ils auront tous dix heures obligatoires à assurer quels que soient les effectifs de leurs classes.

    Du coup, tous ceux qui effectuent aujourd’hui moins de dix heures devront travailler une ou deux heures de plus sans être payés plus. Ceux qui cumulaient quatre à six « heures supplémentaires » devront en faire moins, rognant ainsi leurs revenus.

    Présidente de l’union des professeurs de classes préparatoires scientifiques, Sylvie Bonnet ne décolère pas. Elle vient d’envoyer une lettre au ministre pour être reçue. « Avant même que nous soyons au courant, Peillon a indiqué mardi qu’il voyait déjà des conservatismes qui s’organisaient. C’est incroyablement humiliant ! » Des courriers furieux s’accumulent au siège de l’association. Elle se souvient pourtant avec ironie de Hollande critiquant Sarkozy pendant la campagne électorale : « Connaissez-vous des salariés prêts à travailler 50 % de plus pour gagner 25 % de plus ? », avait-il tonné au sujet d’une réforme des enseignants proposée par le candidat UMP. « C’est ironique, puisque c’est précisément ce que Hollande est en train de nous faire », critique-t-elle, ajoutant que cette annonce tombe d’autant plus mal que les professeurs de prépa cumulent cette année plusieurs lourdes réformes de leurs programmes.

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Peillon-et-la-gauche-ou-la-haine

  • Mardi 10 décembre à Paris : conférence de Gabriele Adinolfi organisée par Synthèse nationale

    Dans les salons d’un grand hôtel parisien

    Renseignements et réservations :

    synthesenationale@club-internet.fr


  • Il y a 90 ans, la république assassinait Philippe Daudet

    Alors que le pays légal ne cesse d’en appeler aux « valeurs » républicaines contre la prétendue violence de ses adversaires, le quatre-vingt-dixième anniversaire de la mort tragique de Philippe Daudet vient à point nommé pour rappeler les crimes que la république, tout au long de son histoire, a commis, laissé commettre ou couverts à l’encontre non seulement de ses opposants directs mais aussi de leurs enfants.

    Le meurtre, déguisé en suicide [1] , ce 24 novembre 1923, de Philippe, fils de Léon Daudet, âgé de quatorze ans, demeure une des pages les plus nauséeuses de l’histoire d’une police politique qui n’avait de cesse d’atteindre par tous les moyens, de préférence crapuleux, ceux qu’elle considérait, à juste titre d’ailleurs, comme les plus impitoyables opposants au régime d’impuissance et de corruption qu’était, depuis ses origines, la IIIe république. Ayant de longue date infiltré les milieux anarchistes qui servaient à ses agents de couverture — rôle que jouent aujourd’hui les « antifâ » —, cette « police plutôt criminelle [2] » tira parti du caractère fugueur du garçon, dont elle était au courant — son père se repentit d’avoir alerté la police lors d’une précédente fugue —, pour le faire tomber dans un piège et atteindre ainsi au cœur un des piliers de l’Action française.

    S’agissait-il seulement de compromettre Philippe avec les anarchistes ? De l’impliquer dans une tentative de meurtre politique ? Il est possible que la mort du garçon n’ait pas été préméditée. Ce qui était prémédité, en revanche, c’était d’utiliser la fragilité d’un enfant de quatorze ans pour s’attaquer à l’Action française. L’affaire tourna mal, le garçon fut abattu et son corps abandonné dans un taxi. On s’assura du silence du chauffeur d’autant plus facilement que le cadavre d’un adolescent était un argument suffisamment convaincant. On connaît la suite : la condamnation pour diffamation du père qui avait accusé le chauffeur de mensonge, son arrestation et son évasion également historiques, son exil de plus de deux ans en Belgique.

    Ce n’était pas le premier meurtre à l’actif des agents interlopes de la sécurité générale : l’avait précédé l’assassinat de Marius Plateau le 22 janvier par l’ « anarchiste » Germaine Berton. Suivra celui d’Ernest Berger le 26 mai 1925 : sept patriotes avaient déjà été assassinés en moins de six mois avec la complicité de la police et de la justice qui fermaient également les yeux sur les auteurs. Seule la lettre énergique, devenue célèbre, que Maurras adressa en Une de L’Action Française le 9 juin suivant au ministre de l’intérieur Abraham Schrameck sut arrêter net ces assassinats.

    On aurait tort de penser que, parce que nous avons changé de siècle ou que le régime a changé de numéro, ces mœurs très républicaines aient disparu. La brutalité et souvent l’illégalité de la répression qui s’abat depuis plusieurs mois, et encore récemment, tant sur les patriotes que sur les défenseurs de la famille et plus généralement sur les opposants, montrent qu’un régime aux abois est prêt à tout, d’autant que, devenu illégitime aux yeux des Français, il n’a plus rien à perdre. Ce 24 novembre 2013, nos prières ou nos pensées — selon les certitudes ou les incertitudes de chacun — iront non seulement à Philippe, mais également à tous les jeunes martyrs de la cause royale qui l’ont précédé, aux enfants de Vendée, comme à l’enfant du Temple, le premier d’entre eux.

    François Marcilhac - L’AF 2874 http://www.actionfrancaise.net/craf/?Il-y-a-90-ans-la-republique

    - [1] Un suicide matériellement impossible, comme le montrera l’enquête...
    - [2] Selon l’excellente expression de Stéphane Giocanti. Pour plus de détails sur l’affaire, nous renvoyons au chapitre consacré à l’affaire Philippe Daudet, qui porte du reste ce titre, de son livre C’était les Daudet, Flammarion, 2013, pp. 273-286.