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culture et histoire - Page 1690

  • Niveau scolaire : la France en régression constante

    Selon une étude de l’OCDE à paraître demain, les résultats des élèves des établissements français en mathématiques sont de plus en plus déplorables.

    Conduite depuis 2000 tous les trois ans, l’enquête Pisa (Program for International Student Assessment) est l’étude sur laquelle se fondent tous les comparatifs entre les systèmes éducatifs.

    Ladite étude est conduite sur un échantillon d’élèves de 15 ans, dans 65 pays.
    En 2009, le positionnement de la France dans le palmarès mondial a de quoi réjouir tous les idéologues de la (dés)Education (anti)Nationale :

    Lecture : 21e ;
    Mathématiques : 22;
    Sciences : 27e.

    Évidemment, l’actuel gouvernement n’en a pas tiré les conclusions qu’il fallait revenir à des standards traditionnels d’instruction (et non pas d’éducation).

    Au contraire, s’appuyant sur un futur « choc PISA » (sic), Vincent Peillon, inénarrable Prophète de la Laïcité, a justifié la mise en place ces nouveaux rythmes scolaires et des nouvelles priorités données aux rectorats – notamment l’idéologie du genre.

    Dernière perle, les mesures prises suite à la précédente étude :
    « Un soutien a été mis en place en particulier pour les enfants et les jeunes issus de l’immigration. Avec succès. »

    Même eux font un lien entre chute du niveau et immigration…

    Source

    http://www.contre-info.com/niveau-scolaire-la-france-en-regression-constante

  • Apprendre à témoigner dans les médias

    Paroles de catholiqque lance une nouvelle session de formation dans le but de réfléchir à la meilleure façon de témoigner de notre foi dans les médias sur les thématiques les moins faciles. 6 conférences sont organisées les lundis 6, 13, 20, 27 janvier et 3, 10 février 2014 de 20h à 22h.

    • 3 lieux en simultané :
      • Paroisse Saint-Ambroise  71 Boulevard Voltaire, 75011 Paris
      • Paroisse St Léon 1 Place du Cardinal Amette, 75015 Paris 
      • Paroisse St Jean-Baptiste 158 Avenue Charles de Gaulle, 92200 Neuilly-sur-Seine
    • Le Week-end d'entrainement est fixé le samedi 15 et le dimanche 16 mars 2014 à la Paroisse de Châtillon (92)

    Participation aux frais : pour les six conférences : 38 euros (19 € pour les étudiants et les chômeurs),  pour le week-end d'entrainement : 40 euros (20 € pour les étudiants et les chômeurs). Inscription.

    Le détail de la formation :

    Six soirées sont organisées, six lundis soirs qui se suivent avec deux heures de conférence, de 20h30 à 22h30 (sauf à St Ambroise de 20h à 22h).

    Les conférenciers sont choisis avec soin pour leur compétence et leur fidélité à la foi de l'Eglise.

    Les six thématiques retenues sont les suivantes :

    • L'Enigme du Mal
    • La sexualité
    • La défense de la vie
    • Le regard catholique sur l'Economie
    • Le passé de l'Eglise
    • Le témoignage et la laïcité

    L'ordre des conférences n'est pas nécessairement celui de cette liste, cela dépend de la disponibilité des conférenciers. Après cette formation de base, ceux qui le désirent peuvent bénéficier d'un week-end complémentaire (2 journées consécutives de 9 h à 17h30).

    • soit un media-training : formation aux techniques de communication de la presse papier, radio, internet et télévision, par des journalistes ou des intervenants qualifiés
    • soit une formation internet : intervention sur les blogs, forums de discussion, site des journaux, Wikipedia...

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le père Jan Sikorski, aumônier de Solidarnosc, un exemple pour la résistance 2/2

    Suite de l'entretien avec le père Jan Sikorski, aumônier de Solidarnosc, qui donne des conseils à la résistance française.

    En France, un formidable mouvement d’opposition se structure et est même décrit par certains analystes comme un « anti-mai 68 ». L’actuel gouvernement réagit par le mépris en falsifiant par exemple le nombre de manifestants, en interdisant dans la rue le port de vêtements au logo de LMPT, en déployant une répression policière contre les manifestants, souvent sur la base de rapports de police mensongers, avec la complicité des grands médias. Comment combattre le mensonge, le mépris et la répression ?

    3La situation en France me fait penser à notre système totalitaire qui était le seul à détenir la vérité. Et il est vrai que lorsqu’une majorité s’oppose, il est difficile de la contredire… Un humoriste polonais chantait une chanson qui disait « Fais-ce que tu dois faire et va ton chemin, il y a plus d’une paranoïa à subir dans la vie »…  puis, prenant l’exemple de Christophe Colomb, Noé ou Nobel il nous invitait à continuer le chemin… Il y a un proverbe polonais qui dit encore : « le chien aboie, mais la caravane va plus loin ». Il faut faire comme cela : ne pas se laisser provoquer et continuer ce qui a commencé en France. Et ce Bien, il faut, avec beaucoup de patience et de détermination, l’opposer à tout ce qui se passe. Ne pas se laisser provoquer afin  que le feu n’éteigne pas le feu ! Le feu, on l’éteint avec de l’eau, son élément opposé. La haine, il faut l’éteindre avec la fidélité à ses convictions, la persévérance… C’est ça qui est primordial. La patience, la persévérance, mais on change d’abord ce qu’on peut changer. Il faut se souvenir que la vérité libère. On peut perdre une bataille à court terme, mais à long terme il faut garder l’espoir qu’on va gagner.

    Quelles doivent être les qualités et les valeurs d’un résistant et jusqu’où est-il possible d’aller ?

    Il faut vaincre le Mal par le Bien, comme disait le P. Popieluszko. Il ne faut pas adopter la technique de l’adversaire qui est parfois plus fort et immoral. Il ne faut pas utiliser les mêmes armes que l’adversaire. A vouloir se battre contre un monstre, on peut devenir soi-même un monstre. Il ne faut pas accepter cela. Il faut s’appuyer sur les valeurs de la Vérité, profondément chrétiennes et ne pas se laisser dévier de ce chemin par les autres.

    Comment faire pour que cette résistance ne sombre pas dans l’activisme ?

    C’est un grand danger. Chaque mouvement quasi-révolutionnaire libère souvent une énergie d’action débordante chez des gens qui n’ont pas forcément ces principes-là. Il faut donc s’en tenir à ces principes fondamentaux qui sont enracinés dans le christianisme : la Vérité, le Bien, la Beauté… Tous ces principes fondamentaux doivent exister et être très fermes, même si à un certain moment on perd. Ce n’est pas grave. On peut perdre une bataille, mais on ne perdra jamais la guerre si on s’en tient à ces principes. Encore une fois, la fidélité à ces principes. Il faut être très vigilant.

    Est-il possible moralement d’accepter une loi injuste qui, par exemple, prive des enfants d’un père ou d’une mère, quand elle est votée démocratiquement ?

    Le christianisme a établi très clairement les bases du droit et en premier lieu il pose le droit naturel, le droit de Dieu, naturel et positif. Ce droit doit émerger de l’observation du droit naturel et du droit positif que Dieu nous a donné : le Décalogue. Ce droit oblige « semper et pro semper ». Dans n’importe quel cas, on ne peut y déroger. Le droit humain doit seulement veiller à ce que le droit naturel et le droit de Dieu soient gardés. Le droit peut être juste si et seulement si il s’enracine dans le droit naturel et respecte le Décalogue. Il ne peut pas y avoir de compromis en ce domaine ! Quand on voit ce qui ce passe en France où l’on remet en question le droit naturel, on ne peut jamais être d’accord. Il faut l’affirmer très clairement. Il y a certains mouvements dans l’Eglise qui visent à adoucir le droit et obéir à l’esprit du temps, mais comme on a pu le dire, « si l’Eglise épouse l’esprit du temps, elle deviendra veuve  très vite ! » Encore une fois : fidélité, fidélité, il ne faut pas céder d’un pouce ! Au nom du droit naturel et du droit positif. Ce qui est écrit dans l’Evangile, le Décalogue, ça ne se discute pas.

    Quels conseils et messages d’encouragement pourriez-vous donner à tous les français qui s’opposent à cette loi injuste ?

    Tout d’abord, j’aimerais féliciter tous les Français, pas seulement de la part des Polonais, mais au nom de toute l’Europe, pour ce qu’ils ont fait ces derniers temps parce qu’ils ont prouvé qu’ils pensaient autrement que ceux qui les gouvernent, inspirés par on ne sait trop qui… La situation française ressemble beaucoup à celle de la Pologne quand Jean-Paul II est venu. Tout à coup les Polonais se sont rendu compte qu’ils avaient une force énorme. Ils ont pris leur élan pour accroître cette force. Il me semble que les Français ont montré la grandeur des gens qui pensent sainement. Il faut tenir, continuer les marches, les manifestations pour alimenter ce mouvement. Aucun compromis avec le Mal, aucune reculade, pas de discussion inutile à ce sujet ! Il faut dire Non de toutes ses forces. Il me semble qu’il y a un proverbe français qui dit « la Patience obtient tout » ! Il faut donc que les Français continuent ce qu’ils ont commencé. Il ne faut pas perdre la ferveur et la force. 

    Vous êtes le sel et la lumière et le sel doit garder sa saveur et sa force. Il faut être fidèle et avoir un but bien défini qui ne justifie jamais les moyens. Aucun compromis avec le Mal. C’est le feu qui consume le Mal. Toutes ces actions qui ont commencé doivent se poursuivre sans relâche et sans succomber à la fatigue. Mais il faut s’appuyer bien sûr sur la Foi et la prière qui vont détruire tous les obstacles.

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  • Le père Jan Sikorski, aumônier de Solidarnosc, un exemple pour la résistance 1/2

    SNé en 1935 à Kalisz, le Père Jan Sikorski est un témoin privilégié de l’histoire tragique de la Pologne au XXème siècle : l’occupation allemande d’abord lorsqu’à 5 ans les nazis déportent son père à Auschwitz – libéré par miracle grâce à l’inlassable ténacité de sa mère – à partir de 1947 lorsque Staline prend le contrôle du pays d’une main de fer ou en 1953 lorsqu’il rend visite clandestinement au Cardinal Wyszynski, Primat de Pologne, alors emprisonné sur ordre du Parti Communiste.

    Lorsque le 13 décembre 1981 le Général Jaruzelski décide d’imposer l’Etat d’urgence pour étouffer le syndicat Solidarnosc, c’en est trop pour le Père Jan Sikorski qui entre alors activement en résistance. Vite fiché par le régime qui le fait figurer en 4ème position sur la liste des hommes à abattre après le P. Popieluszko, il met toute son énergie au service de ses concitoyens… jusqu’à la victoire !

    Il a été interrogé par LMPT76 pour le Salon Beige :

    Après l’état de guerre imposé par le Gal Jaruzelski en 1981, vous décidez de visiter les prisons où sont internés de nombreux prisonniers politiques. En quoi consistait exactement votre action ?

    P. Jan Sikorski : C’était essentiellement un travail pastoral. Sous le régime communiste, les prisons étaient fermées hermétiquement et les prêtres n’avaient aucun accès. Mais pour les prisonniers politiques, cette possibilité existait, car ces prisonniers n’avaient pas fait l’objet d’une condamnation judiciaire. Les évêques, dès le lendemain de la notification d’emprisonnement, essayaient de leur rendre visite aussitôt, comme l’autorisait la Constitution.

    Qu’est-ce que je faisais là-bas ? Tout ce que fait un prêtre habituellement dans une paroisse. Je prêchais la Parole de Dieu durant les homélies, je célébrais les messes, donnais les sacrements. Il y avait même des baptêmes, des mariages… Le troisième volet de cette action, c’était les œuvres de bienfaisance à ceux qui en avaient besoin. Et c’est ces trois volets qu’on a essayé de mettre en œuvre. En plus de cela, notre rôle consistait à établir un contact entre les internés et le monde extérieur. On avait toujours les poches pleines de messages codés, de lettres, d’informations qui étaient attendus par un groupe de personnes, le « Comité du Primat de Pologne » qui se réunissait près de l’Eglise St-Martin et qui distribuait toutes ces informations auprès des familles des internés, et inversement parce que le courrier était contrôlé. On essayait aussi d’intervenir dans les familles des prisonniers qui étaient laissées souvent sans aucun moyen pour subsister. Il fallait les aider à vivre financièrement et aussi leur donner une assistance juridique. C’est ce comité du « Primat de Pologne » qui organisait tout cela, et nous les aumôniers on servait d’agent de liaison.

    Plus largement, quel a été votre engagement auprès du syndicat Solidarnosc ?

    Solidarnosc était un phénomène social. Dans les conditions de l’époque, c’était une vraie révolution, unique et sans précédent dans l’histoire du monde. Sans précédent, parce qu’elle n’était pas dirigée contre une personne, mais tendait vers quelque chose. Elle n’avait pas comme but de détrôner quelqu’un, mais elle voulait retisser les liens entre les gens au nom de la Solidarité. Et ce nom de Solidarité nous engageait. Le nom même, l’idée même étaient très évangéliques, en lien avec le commandement de l’Amour. Elle était tout naturellement liée à la Foi et à l’Eglise. C’est pourquoi quand les grèves et les manifestations éclataient il y avait des prêtres, des symboles religieux, des croix, des icones de la Vierge, des prières… Car l’idée de Solidarité, était profondément chrétienne. En tant qu’aumôniers, nous tentions d’être à leurs côtés et de les accompagner, de les fortifier et en même temps nous veillions à ce qu’ils ne sortent pas de cet idéal de Solidarité pour empêcher tous les sentiments de haine qui naissent si souvent dans de telles luttes. Le livre du Père Joseph  Tischner, l’Ethique de la Solidarité a joué un très beau rôle. Il a aussi donné des conférences aux leaders de Solidarnosc pour leur expliquer à quoi la Solidarité engageait : qu’est-ce que la Solidarité en théorie et comment elle s’applique dans la réalité. En outre, l’Eglise en prenant sous sa coupe les opposants qui se battaient pacifiquement pour la Justice leur servait aussi de bouclier pour tenter de dissuader la répression gouvernementale. Le symbole de cette action, c’était le Père Popieluszko aux messes duquel des milliers de personnes accourraient. Il revendiquait le droit des travailleurs, mais n’appelait pas à la révolte tout en rappelant qu’il fallait combattre le Mal par le Bien, dans l’unité.

    Dans le cadre de votre action, quelle est la figure de résistant qui vous a le plus marqué ?

    C’est peut-être bizarre, mais la première fois que j’ai rendu visite à un interné, j’ai parlé avec une personne très simple, un des leaders de Solidarnosc qui m’a avoué sa plus grande crainte : « comment faire pour que mes enfants qui vont comprendre ce qui s’est passé ne ressentent pas de haine » ? Et cette première rencontre a eu pour moi une résonnance capitale, une  valeur de symbole : des gens simples, des travailleurs luttaient avant tout contre la haine, pour que leurs enfants puissent trouver plus tard l’attitude juste. Cette première personne m’a complètement remué par sa dignité.

    Il y avait aussi bien sûr d’autres personnes qui étaient les signes visibles de Solidarnosc, le Pape Jean-Paul II, le Père Popieluszko, Lech Walesa… qui étaient les symboles de la vraie idée de Solidarité et pas seulement d’un combat superficiel.

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  • Kant

    S'il existe des philosophes faussement faciles, Kant peut être catalogué comme faussement difficile. La seule difficulté puisqu'il y en a une quand même vient du vocabulaire à assimiler pour aborder son œuvre. Kant est le représentant par excellence de l'idéalisme allemand avec sa révolution copernicienne. Le sujet ne tourne plus autour de l'objet qu'il cherche à connaître, mais l'inverse. Il se situe donc en dehors du réalisme. Le philosophe de Königsberg a établi avec une extrême rigueur les conditions de la connaissance dans la critique de la raison pure.
    Il a abordé toutes les grandes questions philosophiques. Dans la critique de la raison pratique, il cherche à résoudre la question morale. Son influence perdure encore dans le droit international inspiré de la morale kantienne. Les institutions internationales ont été fondées avec un arrière-plan philosophique kantien. Même si Eichmann à son procès a cité Kant, pour justifier son obéissance, cela n'empêche pas que la morale « objectivée » de nos jours est essentiellement celle de la morale kantienne. Kant reste un monument incontournable de la pensée moderne.
    Que puis-je savoir ?
    C'est dans la Critique de la raison Pure que Kant établit les conditions de possibilités de la connaissance. Le philosophe fait tourner l'objet autour du sujet. Cela veut dire que toute connaissance vient de la structure du cerveau de l'homme. Kant a appelé cela la révolution copernicienne.
    Le transcendantal
    « J'appelle transcendantal, toute connaissance qui s'occupe en général non pas tant d’objets que de notre mode de connaissance des objets en tant qu'il est possible en général ». (Critique de la raison pure).
    Le transcendantal est l'ensemble des conditions a priori. L'a priori s'oppose à l'empirique. Kant distingue deux sortes de connaissance a priori : celles qui sont pures et celles qui ont un lien avec l'expérience.
    Le philosophe s'intéresse à la connaissance a priori pure. L'a priori pur pour un biologiste sera lié à notre cerveau. Les formes a priori de la sensibilité sont l'espace et le temps. Une catégorie de l'entendement a priori sera la causalité parmi douze autres.
    À la différence de Hume, pour Kant le concept de causalité ne vient pas de l'habitude.
    Dans l'appareil transcendantal, Kant distingue la sensibilité (les objets nous sont donnés ainsi) et l'entendement (les objets sont pensés). On a une synthèse de l'empirisme et du rationalisme.
    « Sans la sensibilité, nul objet ne nous serait donné ; sans l'entendement, nul ne serait pensé. Des pensées sans contenu sont vides ; des intuitions sans concepts sont aveugles. » (Critique de la raison pure)
    Kant distingue aussi les jugements analytiques qui ne nous apprennent rien corne « tous les corps sont étendus » et les jugements synthétiques qui nous apprennent quelque chose de nouveau comme « tous les corps sont pesants ». Ces jugements synthétiques viennent de l'expérience.
    En plus de la fracture sujet-objet, Kant distingue le noumène (chose en soi) du phénomène. La connaissance du noumène est impossible. L'homme ne connaît que des phénomènes (ou des apparitions). Pour certains postkantiens, le concept de noumène n'apporte rien.
    La morale
    La morale kantienne imprègne notre époque. Dans le dernier débat sur la prostitution la morale kantienne donne des réponses sans équivoque. La prostitution est foncièrement immorale puisqu'il ne faut pas utiliser l'autre comme un moyen. L'être de raison doit être considéré comme une fin en soi. « Agis de telle sorte que tu traites l'humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. »
    Pourquoi respecter l'autre ? Les personnes sont des êtres de raison, ce qui fait leur dignité.
    Le principe de la moralité se trouve dans la volonté du sujet. La volonté est fondée sur la liberté que Kant postule chez l'homme comme un noumène et donc hors de la connaissance. La volonté est autonome et au fondement de la loi pratique. La moralité devient donc un « Je dois » qui peut se définir comme l'impératif catégorique : « Agis comme si la maxime de ton action devait être érigée par ta volonté en loi universelle de la nature ».
    Kant distingue l'impératif catégorique de l'impératif hypothétique qui tient compte d'éléments empiriques. L'impératif catégorique est inconditionnel, l'impératif hypothétique contient du relatif.
    La liberté est un postulat de la raison pratique. Elle est le fondement du devoir et de la morale. Obéir au devoir est la liberté elle-même.
    Kant définit aussi la personne dans la Critique de la raison pratique.
    « La personnalité, c'est-à-dire la liberté et l'indépendance à l'égard du mécanisme de la nature entière, considérée cependant en même temps comme le pouvoir d'un être qui est soumis à des lois spéciales, c'est-à-dire aux lois pures pratiques données par sa propre raison, de sorte que la personne, comme appartenant au monde sensible, est soumise à sa propre personnalité, en tant qu'elle appartient en même temps, au monde intelligible. »
    Pour fonder son système moral, Kant donne trois postulats. Le premier est l'existence de Dieu. Le deuxième est l'immortalité de l'âme. On retrouve Platon. Le troisième postulat est celui de la liberté qui sera repris par Sartre.
    Ces trois postulats fondent la doctrine de la raison pratique.
    Kant, de la même façon que Husserl qui se définissait ainsi, fut un fonctionnaire de l'humanité.
    Représentant des Lumières, il a écrit : « Sapere Aude », c'est-à-dire ose te servir de ton entendement, de ta raison. La raison est certes un concept ô combien chargé d'Histoire. Il a écrit aussi sur une Histoire finalisée selon lui, sans cesse en progrès avec une humanité s'améliorant de génération en génération.
    Sa caractéristique essentielle par rapport à ses antécédents fut de mettre le sujet au centre de la connaissance, idée qui existait en partie chez Protagoras mais non construite de façon aussi précise et développée : « L'homme est la mesure de toute chose ». Celui qui aura la prétention de le dépasser sera Hegel.
    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • La destruction programmée des identités/ Plaidoyer pour la préservation de notre identité

    « La quête de l’identité fait partie des préoccupations humaines les plus importantes et les plus anciennes ».
    Un correspondant vient d’adresser à Polémia un texte dont le thème rejoint celui développé par Yvan Blot à l’Université du Club de l’Horloge des 23 et 24 novembre derniers (*) dont nous venons de publier la transcription.

    Dans un plaidoyer assez vif, Jean-François Luc dénonce certaines des nombreuses attaques, les plus voyantes, lancées contre l’identité et rappelle les différents fronts sur lesquels le combat est mené : la race, la langue, la famille, la confusion des sexes, la théorie du genre, la nation et la souveraineté nationale… A cette occasion et sur ces sujets, les lecteurs pourront se reporter aux différents articles que Polémia a produits sur son site (**).
    L’auteur clôt son analyse par une note optimiste en avançant les solutions nécessaires et réalisables pour résister à ces attaques .
    Polémia

    L’intégralité de la communication en format pdf de Jean-François Luc avait été publiée le 26/10/2013 et peut être consultée en cliquant  :  ICI

    Notes :

    (*) La négation des identités : principe originel du cosmopolitisme

    (**) Consultation à l’aide du moteur de recherche, pour les articles les plus récents à la rubrique « Rechercher sur le site » et pour les plus anciens sur celle en dessous « archives.polemia.com ».

    http://www.polemia.com/la-destruction-programmee-des-identites-plaidoyer-pour-la-preservation-de-notre-identite/

  • Entretien avec Alain de Benoist: Facebook ? Le simulacre des « amis » sans amitié…

    Naguère, les polémiques politiques venaient d’émissions fracassantes à la télévision ou de dépêches de l’AFP. Aujourd’hui, c’est Twitter ; soit le règne de l’immédiateté. Comme si le temps de la réflexion avait tendance à se raccourcir…
    Toutes les dimensions constitutives de la temporalité sont aujourd’hui rabattues sur le moment présent. Ce « présentisme » fait partie de la détresse spirituelle de notre époque. Twitter n’en est qu’un exemple parmi d’autres. L’importance qu’on donne aujourd’hui aux tweets est une sorte d’assomption métaphysique de la brève de comptoir. Elle mesure une déchéance. C’est la raison pour laquelle je ne « tweete » jamais. Je n’ai pas non plus de compte Facebook. Je n’utilise ni « smartphone », ni « Blackberry », ni tablette tactile, ni iPad, ni iPod, ni aucun autre gadget pour petits-bourgeois numérisés et connectés. D’ailleurs, je me refuse même à avoir un téléphone portable ; car l’idée de pouvoir être joint en permanence m’est insupportable. La disponibilité totale relève d’un idéal de « transparence » totalitaire. Il faut lui opposer des opacités bienfaisantes.
    Vous êtes technophobe ?
    Je ne suis pas technophobe, mais je suis profondément préoccupé par ce technomorphisme qui transforme nos contemporains en prolongement de leur télécommande ou en terminal de leur ordinateur. Je crois que la technique n’a rien de neutre, et qu’elle cherche à nous soumettre à sa logique propre. De même que ce n’est pas nous qui regardons la télévision, mais la télévision qui nous regarde, ce n’est pas nous qui faisons usage de la technique, mais la technique qui se sert de nous. On le réalisera mieux encore quand nous aurons des codes-barres et des puces RFID insérés sous la peau – ou lorsqu’on aura réalisé la fusion de l’électronique et du vivant. On ne peut, dans le monde actuel, faire l’économie d’une réflexion sur la technique, dont la loi première est que tout ce qui devient techniquement possible sera effectivement réalisé. Comme l’écrit Heidegger, « Nous pouvons utiliser les choses techniques, nous en servir normalement, mais en même temps nous en libérer, de sorte qu’à tout moment nous conservions nos distances à leur égard. Nous pouvons dire “oui” à l’emploi inévitable des objets techniques et nous pouvons en même temps lui dire “non”, en ce sens que nous les empêchions de nous accaparer et ainsi de fausser, brouiller et finalement vider notre être. » Dans le rapport à la technique, c’est l’humanité de l’homme qui est en jeu.
    On peut certes gloser sur ce « bougisme » que nous impose Internet. Mais au moins a-t-il l’avantage de permettre aux citoyens de base que nous sommes de prendre part au débat. Vous qui n’aviez rien contre la « démocratie participative » prônée par Ségolène Royal lors de l’élection présidentielle de 2007, quelles éventuelles réflexions ce changement de donne peut-il vous inspirer ?
    Comme toute forme de démocratie, la démocratie participative exige un espace public où puisse s’exercer la citoyenneté, c’est-à-dire d’un espace radicalement distinct de l’espace privé où se meut la « société civile ». Internet fournit des sources d’information alternatives, mais il est avant tout un outil de surveillance totale. Rapporté aux exigences démocratiques, il n’est qu’un simulacre. Jean Baudrillard l’avait déjà dit il y a vingt ans : nous vivons au temps des simulacres. Les touristes qui visitent la grotte de Lascaux n’en visitent aujourd’hui qu’une copie. En ce moment, un théâtre parisien propose un opéra « virtuel » où la cantatrice vedette n’est qu’une image de synthèse, un hologramme. Les imprimantes en trois dimensions peuvent désormais produire des répliques d’œuvres d’art qui ne se distinguent plus de l’original, relief compris. Elles produiront demain des organes humains. Walter Benjamin avait écrit en 1935 un beau texte méditatif sur « L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique ». Nous n’en sommes déjà plus là, car la réplique va très au-delà de la copie. Elle abolit même la notion de copie. Le virtuel est cette catégorie immatérielle dans laquelle nous fait vivre le monde des écrans. Il ne relève ni du réel, ni de l’irréel, ni même du surréel. Il relève de cet hyperréel qui prend peu à peu la place de la réalité sans que nous nous en rendions compte. À terme, c’est l’univers de Matrix qui se dessine à l’horizon.
    Dans votre revue Eléments, dont vous fêtez cette année le quarantième anniversaire, vous évoquez souvent la perte du lien social. Si on vous objecte que les « réseaux sociaux » peuvent être une façon de le retisser, cela vous fait-il sauter au plafond ?
    Cela me fait plutôt sourire. Ces « réseaux sociaux » n’ont de « sociaux » que le nom. Ils ne proposent eux aussi qu’un simulacre de socialité. Avec Facebook, on noue des liens avec des « amis » qu’on ne verra jamais, on visite des pays où l’on ne mettra jamais les pieds. On bavarde, on se défoule, on se raconte, on inonde la terre entière de propos insignifiants, c’est-à-dire qu’on met la technique au service du narcissisme immature. La dé-liaison sociale est le fruit de la solitude, de l’anonymat de masse, de la disparition des rapports sociaux organiques. Elle résulte du fait que l’on se rencontre de moins en moins. La socialité véritable exige l’expérience directe que le monde des écrans tend à abolir. La seule utilité de Facebook est de mettre à la disposition de la police plus d’informations sur nous-mêmes qu’aucun régime totalitaire ne pouvait hier espérer en rassembler. Libre aux naïfs de contribuer eux-mêmes à renforcer les procédures de contrôle dont il leur arrive par ailleurs de se plaindre !

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFlVApEyyZWhHkBzai.shtml

  • « Le Glaive et la Charrue » de Richard Roudier.

    le-glaive.pngVéritable appel à la réunification des combattants nationalistes, païens, catholiques et européens, le livre de Richard Roudier est à la fois le témoignage d’un acteur politique majeur du combat identitaire de ces 40 dernières années mais également un cri de ralliement envers toutes les forces résistantes au système en place. Tout au long du livre, l’auteur retrace son parcours, ses rencontres, ses combats et son évolution, en apportant des pistes impératives à prendre en compte pour mener le combat de demain.

    Alors que les français sentent bien aujourd’hui que l’Ennemi est rentré dans la place et que certains lui ont ouvert les portes, ce livre propose de se servir des exemples du passé pour construire l’avenir des peuples d’Europe.

    De Roland à Charles Martel, en passant par Catherine Ségurane, Jean Sobieski, roi de Pologne, ou encore le Cid Campéador, les clés de demain se trouvent aujourd’hui dans nos livres d’histoire.

    «Notre monde ne sera pas sauvé par des savants aveugles ou érudits blasés. Il sera sauvé par des poètes et des combattants, par ceux qui auront forgé «l’épée magique» dont parlait Ernst Jünger, l’épée spirituelle qui fait pâlir les monstres et les tyrans. Notre monde sera sauvé par les veilleurs postés aux frontières du royaume et du temps.» . Dominique Venner

    L’auteur :

    Né à Béziers en terre occitane, Richard Roudier est licencié en droit et en syndicalisme étudiant. Véritable activiste, puisque cette matière fut la véritable spécialité juridique de sa jeunesse…
    Ancien militant d’Europe-Action puis de la Nouvelle Droite, puis dirigeant du Bloc Identitaire, Richard Roudier préside aujourd’hui le Réseau Identités.

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    Bulletin de commande

    http://www.altermedia.info/france-belgique/