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culture et histoire - Page 550

  • Bien commun : un équilibre difficile

    Suivant l'enseignement de l’Église catholique, le bien commun, dont l’État doit se faire le serviteur sous peine d'illégitimité, désigne « l'ensemble des conditions sociales [permettant], tant aux groupes qu'à chacun de leurs membres, d'atteindre leur perfection [...]» (CEC, n° 1906). Nous avons demandé à un enseignant en droit de détailler cette « exigence », comme dit saint Thomas, du bien commun.

    Ce bien commun « comporte l'ensemble des conditions sociales qui permettent et favorisent dans les hommes le développement intégral de leur personnalité », enseigne Jean XXIII dans Mater et Magistra. Pour préciser cette formule, on retient habituellement trois éléments : le respect de la personne, le bien-être social et la paix civile. Trois éléments qu'eut à cœur de réaliser saint Louis tout au long de son règne, mais que notre époque semble avoir oubliés.

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  • Culture ? Forgeries et oublis... (texte 2014)

    La culture européenne existe dans le regard rétrospectif et sélectif que jettent les « élites » sur un territoire et un temps qu'elles remodèlent à leur gré, chacune se forgeant une Europe rêvée à la mesure de ses visées politiques.

    L'Europe est peut-être une réalité géographique (où s'arrête-t-elle, à l'Est ?). Elle est surtout une construction politique. La culture européenne l’exprime. C'est-à-dire qu’à chaque grand paradigme politique correspond une culture romaine, carolingienne, chrétienne, et ainsi de suite - si l'on veut se centrer sur l'aire culturelle « française ». C'est dire aussi qu'il n'y a pas de continuité culturelle en Europe, ou alors si lâche, si ténue que le mot même de culture, tel qu'il est aujourd'hui invoqué par Aurélie Filipetti avec flamme et talent « La culture est le terreau d'une citoyenneté enthousiaste, une fierté qui n’est pas nationale mais celle d'une terre d'accueil, d'échanges et de dialogue. » discours du 4 avril 2014) n’a pas grand sens.

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  • Le catholicisme de saint Augustin

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    Saint Augustin est à la mode. Tant mieux ! Encore faut-il le lire. Il n'y a pas d'introduction plus simple et plus profitable à l'œuvre du grand Docteur africain que ces Sermons, prêches pour le peuple, avec une simplicité, un feu et un goût de la vérité qui est toujours perceptible près de quinze siècles plus tard.

    « Où trouver dans l'histoire de l'Occident, un homme qui, pour l'influence, puisse être comparé à Augustin ? » demandait l'historien protestant hyper-critique Adolf von Hamack. L’évêque d'Hippone (Bône en Afrique du nord devenue Annaba) est certainement le plus important - et en même temps le plus personnel - des Pères de l’Église. Mais jusqu'à une date récente, on ne possédait de lui, on ne pouvait lire couramment que les Confessions. C'était le seul ouvrage que l'on pouvait se procurer en français. Encore fallait-il ajouter qu'il était nécessaire de bien choisir sa traduction, l'édition en livre de poche laissant à désirer. Finalement, disons-le, ceux, j'en ai fait partie, qui se hasardaient dans ce dédale, c'était le plus souvent pour s'y perdre.

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  • Charles Péguy, enfant de France 3/3

    Charles Péguy, enfant de France.jpegEn 1897 Péguy épouse civilement Charlotte Beaudouin à la mairie du cinquième arrondissement de Paris. Recalé à l'agrégation de philosophie, il achète avec l'argent de sa belle-famille une librairie près de la Sorbonne - à l'angle des rues Cujas et Victor-Cousin - où il compte certes vendre des livres, mais également en éditer et réunir ses amis, au sous-sol, afin de discuter de la jeunesse du monde. Bergson et Jaurès compteront parmi les visiteurs les plus prestigieux. Dans ce haut lieu du dreyfusisme, Péguy publie les frères Tharaud, Romain Rolland, Charles Andler, mais il ne réussit pas à imposer le roman d'Antonin Lavergne, Jean Coste, témoignage dénué de parti pris sur la misère que vivent les instituteurs : le curé y est dépeint comme un « brave homme », un « honnête homme », et le parti radical ne semble pas plus glorieux que celui de la réaction.

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  • Charles Péguy, enfant de France 2/3

    Charles Péguy, enfant de France.jpegCe ne sont-là qu'apparentes contradictions : Péguy ne juge pas tant la forme d'un régime que la France elle-même à l'aune de l'être mystique, fût-il républicain ou royaliste. L'interrogation fondamentale ? « Savoir ce que serait que le roi » : « le premier des barons, ou le premier des maîtres », « le chevalier mystique ou le rusé politique », « le roi de croisade et de chrétienté » ou l'exécuteur des Templiers, saint Louis ou Philippe le Bel, un roi de grâce et de courtoisie ou « un roi homme d'affaires et [...] de courtage », « un roi de justice » ou « un roi commerçant », « un roi de guerre » ou « un roi de tremblements »?

    « Quand un mot commence à devenir à la mode, écrit Péguy, c'est que la réalité qu'il désigne est bien malade. » Montherlant s'en souviendra, pour qui « où la chose manque, on y met le mot ». Rien d'étonnant, dès lors, à ce que les grandes orgues de la petite rhétorique politicienne bombardent de « République » et de « démocratie » ce qu'il reste du « peuple » français.

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  • La Petite Histoire : Une brève histoire de la Légion Étrangère

    Fondée en 1831 par Louis-Philippe pour les besoins de la conquête de l’Algérie, la Légion Étrangère est aujourd’hui réputée dans le monde entier. Spécificité française, celle-ci rassemble et unit des combattants de toute nationalité, venus trouver une famille et démarrer une nouvelle vie au service de la France. Ses différents faits d’armes ont fait toute sa gloire et sa réputation, du légendaire combat de Camerone au siège de Tuyên Quang en passant par Bir Hakeim ou encore Diên Biên Phu. Retour sur l’histoire tumultueuse d’une unité unique au monde qui donne tout son sens à l’expression « Français par le sang versé ».


    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-une-breve-histoire-de-la-legion-etrangere

  • Passé-Présent n°287 : L’entrevue de Montoire, le face à face Hitler-Pétain

    Pétain-Hitler : L’entrevue de Montoire

    L’invité de Philippe Conrad, André Posokhow, décrypte la rencontre du 24/10/1940 entre le maréchal Philippe Pétain et le chancelier Adolf Hitler à Montoire-sur-le-Loir, dans le contexte de l’écrasante défaite militaire française que la politique de la IIIè République avait provoquée. La veille de cette entrevue, le dirigeant du Reich s’était vu refuser par le général Franco l’accès du territoire espagnol aux troupes allemandes, écartant ainsi une menace directe sur l’Afrique du nord. La réflexion sur les événements de cette période amène à réviser les idées reçues qui s’imposent encore de nos jours.

    1er novembre 1755 : La terre tremble à Lisbonne

    Troisième port européen, ville prospère au XVIIIème siècle, la capitale portugaise s’effondre le matin du jour des morts de l’an 1755. Des secousses sismiques d’une rare violence, suivis d’innombrables incendies et d’un raz-de-marée, détruisent 95% du territoire de la cité et causent la mort d’environ 60 000 lisboètes. Anne Sicard nous raconte en détail le déroulement de cette tragique journée.


    https://www.tvlibertes.com/passe-present-n287-lentrevue-de-montoire-le-face-a-face-hitler-petain

  • Toujours Stonehenge !

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    Un nouveau chapitre de l'histoire du célèbre site mégalithique de Stonehenge est en train de s'écrire. À moins de 3 km de là, dans une vallée faisant face à la rivière Avon, à Durrington Walls, les archéologues avaient déjà identifié une vaste structure préhistorique circulaire d'un diamètre de 500 mètres et d'une circonférence de 1,5 km, mais ils pensaient qu'il s'agissait seulement des restes d'un large talus ou d'un remblai. Le recours à des techniques de prospection géophysique de pointe, notamment un radar de pénétration du sol, vient de montrer que cette structure abrite en réalité quelque 90 grandes pierres couchées et enterrées sous un mètre de terre. Les plus grandes pierres mesurent jusqu'à 4,5 m de haut, l'ensemble étant disposé en forme de « C ». Les pierres manquantes pourraient avoir été utilisées pour construire Stonehenge, dont la première phase date d'environ 3000 ans av. notre ère, ce nouveau temple mégalithique remontant, lui, à 4500 ans av. notre ère. On ignore les raisons pour lesquelles il fut abandonné, mais sa construction avait probablement obéi aux mêmes considérations astronomiques que son successeur. Il reste maintenant à extraire les pierres du sol. Vincent Gaffney, de l'Université de Birmingham, et Wolfgang Neubauer, de l'Institut Ludwig Boltzmann de Vienne, qui dirigent le projet, estiment d'ores et déjà qu’il s'agit du « plus important monument mégalithique jamais découvert en Grande-Bretagne, et peut-être en Europe ».

    Sources The Guardian, 7 septembre 2015.

  • 14-18, L’OCCUPATION OUBLIÉE

    Pendant la Grande Guerre, dix départements du nord et de l’est de la France et la quasi totalité de la Belgique ont vécu sous le joug de l’armée allemande. Au prix de terribles souffrances pour les civils.

    Parler de l’Occupation, c’est évoquer les années 1940-1945, la croix gammée flottant sur nos rues. Qui se souvient que, de 1914 à 1918, le nord-est de la France et la Belgique avaient déjà subi l’occupation allemande ? Sans doute l’empire de Guillaume II n’était-il pas l’Etat totalitaire que fut le IIIe Reich, mais une certaine furia teutonica eut néanmoins l’occasion de s’exercer, alors, à l’égard d’innocentes victimes.

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