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culture et histoire - Page 574

  • Le culte de l'aurore chez les Indo-Européens

    Aurore

    Éos, déesse de l'aurore, par Arno Breker, 1941 [photo : Charlotte Rohrbach]. Un hommage à cette divinité indo-européenne en plein XXe siècle. D'après Richard Stoneman (Greek Mythology : An Encyclopedia of Myth and Legend, Harper-Collins, 1991), Éos est sœur du Soleil et de la Lune. Parmi ses enfants, on dénombre plusieurs vents et l'étoile du Matin. Parmi ses amants, on dénombre Cephalus et Orion. Mais l'amour le plus tenace, le plus long, fut celui qu'elle éprouva pour Tithonus, un prince de la famille royale de Troie. Elle obtint même de Zeus qu'il accorde l'immortalité à Tithonus, mais elle oublia de demander d'accorder aussi à son favori l'éternelle jeunesse. Au bout d'un millénaire, Tithonus se rabougrit à l'extrême et devint une lamentable épave, sans plus aucune vigueur physique, ne cessantplus de pousser cris et gémissements. Eos l'éloigna pour ne plus entendre sa voix et, à la fin, le transforma en cigale. De Tithonus elle eut deux enfants, Memmon et Emathion.

    ♦ À côté du dieu du soleil, les Indo-Européens avaient une déesse de l'aurore. Les attributs de l'un et de l'autre s’échangeaient assez facilement, mais, malgré cela, l'aurore avait son caractère propre.

    DKRsBnsDx0h-f0qT9iK1C2nUBv0.jpgElle s'appelle Ushas dans le Rig-Veda et les hymnes les plus poétiques de ce recueil lui sont dédiés. Cela est d'autant plus naturel que le chantre qui offrait son sacrifice de grand matin voyait se dérouler devant lui toutes les splendeurs de la divinité qu'il célébrait dans ses vers. Ushas est jeune, belle et bonne, elle charme toute la nature de son réveil. Comme le soleil, elle apparaît sur un char brillant aux cavales blanches. Elle est plus essentiellement femme que le soleil. Elle sourit à l'homme et lui présente son sein brillant. Aussi les poètes védiques la comparent-ils à une femme légère, à une aventurière. Cela était d'autant plus naturel qu'elle était une bayadère, une danseuse. Ce dernier trait est fort ancien.

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  • Hubert de Champris : « Les archives : entre formation et information de la vérité »

    Bibliothèque Sainte-Geneviève

    L’Association des Archivistes français, qui a tenu un premier forum angevin fin mars 2013, ne sait pas qu’elle manie un trésor. Elle croit gérer de la connaissance et toute la matière, qui fait l’Histoire de France, de Navarre et d’ailleurs. Cela est juste. Elle croit traiter d’un patrimoine tant matériel (le support) qu’immatériel. Cela est encore juste. Elle croit œuvrer pour le bien public, la conservation de la mémoire. Et, de fait, les archives sont en elles-mêmes une vaste mémoire dont cette association veut prévenir les dégénérescences : assister, tel un médecin sans remèdes, au dépérissement de ces supports, serait tout aussi dommageable à la société que la décrépitude d’un vieillard atteint de la maladie d’Alzheimer. On ne sait si l’on peut ici ouvrir à bon droit une parenthèse en établissant un parallèle entre le cerveau et l’archive : il apparaît qu’une pensée accrue chez l’homme non pas empêcherait, mais retarderait la manifestation de la maladie. Peut-on en déduire que la richesse intrinsèque d’une archive serait liée à ses chances de conservation, qu’elle prolongerait son pronostic vital ? Bref, cela est acquis, les archivistes manient en permanence ce qui constitue le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité : le temps qui court.

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  • Qu'est-ce que la Tradition ?

    Le terme de tradition ne signifie pas non plus exactement traditio au sens catholique bien qu'il embrasse l'idée impli­cite dans le terme de traditio : la transmission d'une doctrine et de pra­tiques inspirées et en définitive révélées. En fait, le mot tradition se rapporte étymologiquement à l'idée de transmission et inclut dans l'extension de son concept l'idée de transmission de connaissance, pra­tiques, techniques, lois, formes et de nombreux autres éléments de nature orale ou écrite. La tradition est une présence vivante qui laisse son empreinte sur la réalité humaine mais n'est pas réductible à cette empreinte. Ce que la tradition transmet peut apparaître sous la forme de mots sur un parchemin mais peut aussi prendre la forme de vérités gravées dans l'âme des hommes et être aussi subtil que le souffle ou même le regard par lequel certains enseignements sont transmis. La tradition telle que nous l'entendons techniquement dans cet ou­vrage, comme dans tous nos autres écrits, signifie les vérités ou princi­pes d'origine divine révélés ou dévoilés à l'humanité et, en fait, à tout un secteur cosmique, par l'intermédiaire de divers messagers, prophè­tes, avatâras, Logos ou autres médiations, de même que tous les pro­longements et les applications de ces principes dans divers domaines dont la loi et la structure sociale, l'art, le symbolisme, les sciences, y compris de toute évidence la Connaissance suprême et l'ensemble des moyens y conduisant.

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  • Voyage au coeur battant du Moyen Âge

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    Les livres ne sortent encore qu'au compte-gouttes chez les éditeurs. En voilà un que je vous recommande parce que, sur un sujet souvent abordé : les bâtisseurs de cathédrales - son travail ne ressemble à aucun autre. Il nous emmène en voyage au cœur battant du Moyen Âge. Laissons-nous faire, Suivons-le !

    Patrick Sbalchiero est à la tête d'une longue bibliographie. Au fil d'une bonne vingtaine de livres, il a évoqué toutes sortes de théophanies : les manifestations de Dieu sur notre terre. Son livre sur les bâtisseurs de cathédrales, Des hommes pour l'éternité, ne fait pas exception, il marque lui aussi, à travers le travail des jours, la belle alchimie qui avec le temps produit de l'éternité. On ne construit pas les cathédrales par hasard. Il faut un savoir-faire, mais il faut aussi une foi, sachant que l'on ne verra pas forcément l'œuvre achevée et que d'autres la verront dans les générations futures. Le plus intéressant chez les bâtisseurs de cathédrale, c'est l'attitude spirituelle qui est à l'origine de ce vaste chantier. Il fallait obtenir des confidences pour pénétrer leur cœur. C'est ainsi que notre auteur fait parler les gens du temps, roi, abbé, artisans ou simple bistrotière, chacun est censé écrire ses mémoires pour nous indiquer son essentiel, quel est le souffle qui le porte et la conscience qu'il prend de sa propre vie.

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  • Comment vivaient nos ancêtres

    Les chercheurs sont de plus en plus nombreux à faire parler les archives sur la vie quotidienne d’autrefois. En témoignent les travaux consacrés à l’Ancien Régime.

    En 2005, le musée national des Arts et Traditions populaires a fermé ses portes. Créé au Trocadéro en 1936 – avec la bénédiction du Front populaire -, il visait à conserver des objets d’autrefois, témoins d’une France rurale, essentiellement paysanne. Installé en 1972 au bois de Boulogne, l’établissement avait vu sa fréquentation décroître : 125 000 entrées en 1978, 22 000 en 2003. Il est vrai que, pendant trente ans, les autorités avaient peu fait pour en assurer la promotion, quand la moindre exposition d’art « premier » ou d’art contemporain avait bénéficié de toutes les faveurs, et accessoirement de la manne publique.
    La raison véritable de la condamnation du musée des Arts et Traditions populaires, c’est qu’il n’était plus dans le ton, à l’heure où il convenait de s’incliner devant les «cultures autres».

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  • Royaliste n°1194 (14 Septembre 2020)

    Un nouveau numéro de “Royaliste” (numéro 1194, daté du 14 septembre) vient de paraître.

    SOMMAIRE du numéro

    Page 1 – Les ultras verts.
    Page 2 - Politique : un plan de relance en trompe-l’œil.
    Page 2 - Politique de l’offre vs politique de la demande.
    Page 3 – Toi aussi, deviens Royco-friendly !
    Page 3 - L’Écho du net.
    Page 4 – Convention citoyenne sur le climat : un objet politique sans portée juridique.
    Page 4 - La quinzaine sociale.

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  • Le 4 septembre 1870, une journée dans l’Histoire de France

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    « Ce que vous me proposez, Messieurs, je ne puis, je ne dois pas y consentir. Croyez-moi, les épreuves que je viens de subir ont été si douloureuses, si horribles, que dans ce moment, la pensée de conserver cette couronne à l’empereur et à mon fils me touche très peu. Mon unique souci, la seule ambition est de remplir dans toute leur étendue, les devoirs qui me sont imposés. Si vous croyez, si le Corps Législatif croit que je suis un obstacle, que l’on prononce la déchéance, je ne me plaindrais pas. Je pourrais quitter mon poste avec honneur, je ne l’aurais pas déserté. Mais je suis convaincu que la seule conduite sensée, patriotique, pour les représentants du pays serait de se serrer autour de moi, de laisser de côté, quant à présent, toutes les questions intérieures et d’unir étroitement nos effort pour repousser l’invasion ».

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