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L'observation du passé de l'humanité ne relève pas de la zoologie. Les événements ne s'y reproduisent jamais à l'identique. Le libre choix permanent des fragiles fils d'Adam déjoue l'instinct de l'animal. Et pourtant l'histoire, cette "science des faits qui ne se reproduisent pas" [Paul Valéry] nous livre d'inépuisables enseignements, sous des masques à peine renouvelés.
Ainsi l'expérience du XXe siècle, avec sa chaîne d'horreurs brutalement totalitaires, et après les condamnations plus ou moins sincères, du Procès de Nuremberg clos en 1946 au rapport Khrouchtchev de 1956, pourrait nous permettre de mieux comprendre la mise en place rampante des dictatures cybernétiques actuelles.
Désormais en effet, ceux qui ont aimé Hitler et Staline adoreront, en Xi Jinping, le stalinien assumé, et le national-socialiste d'un genre nouveau. On peut regretter qu'à Paris au moins, cet enchaînement, objectivement évident, ne s'impose guère dans les esprits qui formatent l'opinion.
par Bernard PLOUVIER
C’est devenu une scie depuis la période soixante-huitarde et sa contestation tous azimuts que de dénoncer le « Jacobinisme »… et généralement, les polémistes semblent ignorer ce que fut réellement la lubie des Jacobins d’octobre 1789, lors des premiers débats d’idées au sein du Club, jusqu’à sa fermeture en novembre 1794.
L’unique doctrine constante des Jacobins – car l’on constata, bien sûr, une foule d’avis contradictoires entre « divas » – fut la soumission de l’Exécutif au Législatif, si l’on préfère : placer les ministres (et, de 1790 à 1792, le roi) sous la tutelle de l’Assemblée Nationale.
Aux éditions Pardès, Jean-Claude Valla nous propose une remarquable biographie de Doriot qui n'est ni une réhabilitation totale du « Grand Jacques » ni un pamphlet haineux et systématique (1) L'auteur s'appuie sur sa profonde connaissance de la période 1940-45 dont ont témoigné ses Cahiers Libres d'Histoire sur la Milice, Touvier, la Cagoule, la Résistance d'extrême droite, les socialistes dans la Collaboration (2) Sa documentation est sérieuse, constituée de documents personnels avec une utilisation judicieuse de la presse de l'époque. La vie et les activités de Jacques Doriot sont suivies tout au long de sept chapitres que l'on peut classer en trois parties.
Un communiste critique
Né en 1898 à Bresles (Oise) d'un père forgeron, Jacques Maurice Doriot est d'abord ajusteur à Saint-Denis où il se fixe en 1916. Mobilisé en 1917 il se bat en 1918, notamment sur le dur Chemin des Dames puis dans l'armée d'Orient. Il en revient avec deux citations mais marqué, d'où son pacifisme. Comme beaucoup de jeunes anciens combattants, il a cru à la « grande lumière à l'Est » et adhère aux Jeunesses communistes en 1920 après le congrès de Tours. Sa carrière dans le Parti est rapide. Sélectionné il est envoyé plusieurs fois à Moscou et même, sur ordre de Staline, en Chine en 1927 pour une mission. Il y est témoin de l'écrasement du PC chinois, compromis par Staline puis abandonné. De là son jugement (en privé) sur « cette canaille de Géorgien » ! Ce qui ne l'a pas empêché en France de se distinguer par ses activités de communiste "révolutionnaire ».
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Alain Bouvier, ancien recteur et rédacteur en chef de la « Revue internationale d’éducation de Sèvres », a été interrogé dans Le Monde sur le déconfinement de notre système scolaire. Extraits :
[…] Pendant cette crise, l’enseignement formel pour tous, par un professeur suivant le programme officiel en présentiel dans sa classe, a de fait disparu au profit de propositions pédagogiques diverses, parfois innovantes, parfois moins, à distance, plus individualisées et moins encadrées. Les familles s’en sont saisies différemment selon les milieux…
Cette fragmentation sans précédent du système éducatif s’incarne aujourd’hui dans les modalités de « retour » à l’école. Les réouvertures d’établissement s’étalent sur plusieurs semaines. Les familles ont le choix de renvoyer ou non leur enfant à l’école. Et selon quatre modalités différentes de scolarisation : tout présentiel, distanciel et présentiel, tout distanciel, et enfin un temps partagé entre les cours et les nouvelles activités périscolaires « 2S2C » (sport, santé, culture, civisme)…
Mais l’individualisation dont vous parlez est exceptionnelle, dans un contexte qui l’est tout autant. Quels peuvent en être les effets à long terme sur l’école ?
Il y a maintenant plusieurs jours, une statue de Jeanne d’Arc a été recouverte de graffitis injurieux sur le boulevard Saint-Marcel (Paris V), dans l’indifférence générale et le silence des médias. Sur le socle du monument érigé en hommage à l’héroïne française, on pouvait notamment lire : « pucele (sic) de merde », en référence au surnom de « pucelle d’Orléans » qui lui est dévolu. Puisque la mairie de Paris n’a pas jugé bon de nettoyer l’œuvre du sculpteur Emile-François Chatrousse, ce sont de jeunes militants de l’Action française (AF) qui s’en sont occupés. Une action « très bien accueillie par les habitants du quartier qui les ont félicités pour leur action », précise notamment l’organisation sur Twitter.
On présente souvent l’Angleterre comme une terre inaccessible, une forteresse flottante sur laquelle il serait impossible de débarquer. C’est pourtant l’exploit qu’a réalisé, en 1216, le futur Louis VIII. Un exploit méconnu qu’aucun autre conquérant ne pourra rééditer par la suite. Après avoir battu Jean sans Terre, le fils de Philippe Auguste va parvenir à rassembler une armée ainsi qu’une importante flotte puis, avec l’aide des barons anglais, à gagner Londres pour s’y faire proclamer roi d’Angleterre. Si la suite des événements réduira ses projets à néant, cette folle aventure totalement oubliée mérite d’être remise en lumière.
https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-le-jour-ou-louis-viii-a-debarque-en-angleterre
Anthropologue, spécialiste des Jivaro achuar, en Amazonie équatorienne (Les Lances du crépuscule, Plon, 1994), Philippe Descola est professeur au Collège de France et titulaire de la chaire d’anthropologie de la nature. Disciple de Claude Lévi-Strauss, médaille d’or du CNRS (en 2012) pour l’ensemble de ses travaux, Philippe Descola développe une anthropologie comparative des rapports entre humains et non-humains qui a révolutionné à la fois le paysage des sciences humaines et la réflexion sur les enjeux écologiques de notre temps, dont témoignent notamment Par-delà nature et culture (Gallimard, 2005) et La Composition des mondes (entretiens avec Pierre Charbonnier, Flammarion, 2014). Lire ICI
Source : Le Monde 21-22/05/2020
La Grèce eut Socrate, Platon et Aristote, l’Angleterre, Thomas Hobbes, la France, Jean Bodin et l'Italie, Machiavel. Et l'on pourrait en mentionner d'autres qui concoururent de semblable manière à l'édification de la science politique européenne et, plus précisément, d'une certaine conception européenne du politique.
Incontestablement, Nicolas Machiavel, fut de ceux-là. Sans le reclus disgracié de San Casciano - dont, quelques siècles plus tard, un Carl Schmitt saura habilement se souvenir - la pensée politique européenne souffrirait d'une ineffable carence.
Bréviaire de l’homme d’État