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culture et histoire - Page 617

  • Pourquoi la Révolution française a basculé dans la terreur ?

    Pourquoi la Révolution française a basculé dans la terreur ?

    Lors de la célébration du bicentenaire de 1789 sous le deuxième mandat du président Mitterrand, on a vu le ton monter entre les historiens tenants d’une Révolution française “globalement positive” et les « empêcheurs de célébrer en rond », quelques historiens refusant le discours officiel sur la Révolution libératrice. Au premier rang de ceux-là, il y avait Pierre Chaunu, historien renommé en France et à l’étranger mort en 2009, membre de l’Institut et l’un des représentants les plus prestigieux de l’école historique française. Dans cet entretien, Chaunu montre comment la persécution antireligieuse à l’égard des catholiques a joué un rôle clé dans la Révolution étant la principale raison qui l’a fait basculer vers des formes d’intolérance et de terreur incompatibles avec les idéaux dont elle se réclamait. Il s’est passé un certain nombre d’années depuis cet entretien mais ces réflexions sur la Révolution ont gardé leur fraîcheur leur actualité.

    Bernard Mitjavile : Quand on considère le massacre des Vendéens et la terreur, on peut se demander qu’est-ce qui a fait basculer dans l’intolérance une Révolution qui avait commencé avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et l’affirmation de la liberté de conscience ?

    Pierre Chaunu : Reprenons les choses depuis le début. L’historien américain Timothy Tackett a éclairé le débat par son étude du problème religieux en commençant par les cahiers de doléances, cahiers qui représentent par rapport à l’opinion publique les éléments les plus activistes qui sont déjà gauchis. Prenez les principales demandes du tiers état : suppression de la dîme : 10% ; confiscation des biens de l’Eglise : 2% ; élection des évêques et des curés : 1 %. Autrement dit, toutes les mesures que va prendre la Constituante à l’encontre de l’Eglise ont été soutenues par une toute petite minorité qui dans tous les cas ne dépasse pas 10% des rédacteurs des cahiers. Or, ces rédacteurs, les gens qui ont tenus la plume étaient déjà proche du mouvement révolutionnaire ce qui ne correspondait pas à l’opinion de l’ensemble de la population.

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  • Houellebecq et BHL : Ennemis publics ou ennemis intimes ?

    Passons sur la campagne de lancement du livre. Les publicitaires savent que Houellebecq, auteur de quelques romans sur le tourisme sexuel comme horizon indépassable d'un Occident déprimé, est un des rares écrivains vraiment provocants dans notre monde aseptisé. On se souvient de ses propos sur l'islam, « vraiment la plus con de toutes les religions ». Il avait manifesté aussi quelque sympathie pour les « commandos anti-avortement », comme disent les féministes qui jouent à se faire peur. Aujourd'hui, il est très prudent il aime les immigrés, il aime les juifs, il parle du « droit d'avorter » et des « exactions de la Milice », bref il adopte le vocabulaire de l'ennemi. La question de l'avortement affleure toutefois. On sait qu'il a été dès la naissance abandonné par sa mère, qu'il a été élevé par une grand-mère dont il a pris le nom pour pseudonyme. Il écrit donc à la date du 8 mai 2008 « Nous sommes revenus à un âge préhistorique de l'humanité, où, par exemple, la mère, et elle seule, décide ou non d'avorter. Une des questions que m'ont le plus souvent posée ceux qui étaient au courant de mon histoire, c'est Pourquoi ta mère, médecin, n'a-t-elle pas avorté ? Je ne leur en veux pas, ça leur venait spontanément à l'esprit... »

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  • "La question" : pitoyable cécité ou criminelle lâcheté ?

    Nous y revoilà ! Près de quarante-sept ans après la guerre d'Algérie, la "torture" réapparaît sur le devant de la scène par le truchement d'une émission de télévision présentée le 3 décembre sur France 3 : « Droit d'inventaire ».

    Nous devrions pourtant être habitués, voire blasés d'être soumis à intervalles réguliers à ce genre de propagande mensongère et diffamatoire où les « pauvres petits fellagha » n'en finissent plus d'être les cibles et les souffre-douleur des cruels soldats français, notamment ceux de métier assoiffés de revanche après leur défaite (sic) en Indochine.

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  • Elliot Spitzer ou la chute programmée de l'un des hommes les plus puissants des USA

    Par Jim Reeves

    Dans son éditorial du 13 mars sur France Inter, Bernard Guetta volait au secours du gouverneur Démocrate de New York, Elliot Spitzer, forcé à la démission après avoir été convaincu de fréquenter assidûment un réseau de prostitution mondaine. Gardons-nous de prendre à la légère ce « fait divers » égrillard qui cache en fait une liquidation politique. Le journaliste incrimine en effet le puritanisme borné d'une Amérique bushienne, dont, bien que sioniste convaincu, il s'accommode mal de l'usage qu'elle fait de la torture. Il salue le combat que Spitzer mena comme Attorney General (procureur général) contre la corruption en col blanc et le gangstérisme de Wall Street. Et il aurait pu ajouter que selon la presse d'Outre-Atlantique il se serait agi, pour le Pouvoir Républicain, d'éliminer la nouvelle étoile montante Démocrate avant qu'elle ne brille trop.

    Pourtant, on n'est pas dans ce registre. Guetta, supporter de Hillary Clinton, sympathise avec Spitzer qui appartient à sa garde rapprochée. Né en 1951 à Paris dans une famille de commerçants sépharades prospères, Bernard G. est un proche parent du richissime Charles Guetta, distributeur BMW en Afrique du Nord et pétrolier au Texas, lequel, allié à la famille des milliardaires judéo-marocains Bénazéraf, s'empara en 1970 de 94 % des actions du Nouvel Observateur six mois avant que le tout jeune Bernard n'y entre comme pigiste. Sa trajectoire sera fracassante et pas seulement parce que l'amitié partagée par Charles et le tout-puissant Jean Daniel remontait aux bancs de la faculté d'Alger.

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  • Comment M. de La Tour du Pin est de l'Action Française ?

    « Ce n’est pas Monsieur de La Tour du Pin qui est de l'Action Française ; c'est l'Action Française qui est de La Tour du Pin » (Maurras). La place du commerce et plus largement de l'économie dans la société a de tous temps été l'objet de débats. Aujourd'hui, l'économie mène le monde. Elle est au-dessus de la politique. Ne dit-on pas que nous sommes dans une « société de consommation » ? Les conséquences de cette société sont importantes pour chacun d'entre nous. Pas seulement parce que nous sommes tous des consommateurs, mais surtout parce que notre statut (d'employé comme de patron) en dépend. La Révolution et notre société placent l'individu isolé face à un monde en quête uniquement de jouissance. Les abus, l'exploitation apparaissent très vite. La vie sociale ou économique, son organisation, ses lois, ses limites doivent nous préoccuper.

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  • La réouverture du Puy du Fou les rend tous dingues !

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    Ainsi donc, le , grâce à la pugnacité de son fondateur Philippe de Villiers (qui a aussi servi les autres parcs en zone verte), rouvrira ses portes le 11 juin.

    Le Grand Parc n’a jamais si bien porté son nom que ces derniers jours : il les rend tous dingues. Libération s’indigne de ce « fait du prince » – Emmanuel Macron a pesé de tout son poids dans la balance contre l’avis d’Édouard Philippe – permettant de libérer le « célèbre parc à thème médiévo-zemmourien » (sic), que certains auraient bien confiné jusqu’à la nuit des temps.

    Le journaliste de Libération, Sylvain Chazot, se sent trahi et écrase une larme amère sur Twitter : « Quel bonheur de voir que le barrage à l’extrême droite a permis d’élire un Président qui échange des SMS trop choupi avec Philippe de Villiers et appelle Éric Zemmour pour lui apporter son soutien. » De là à penser qu’Emmanuel Macron est un sous-marin réactionnaire qui cache (vachement) bien son jeu pervers… la gauche complotiste est en ébullition.

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  • Étendard de la délivrance, par Jacques Trémolet de Villers.

    Source : https://www.politiquemagazine.fr/

    Comment, en ce mois de Mai, ne pas parler de Jeanne d'Arc ?

    Ma chronique judiciaire va vers cette accusée, condamnée, victime de juges iniques vendus à l’ennemi, abusant de leur pouvoir spirituel pour tenter de faire triompher un pouvoir temporel illégitime. Elle a vaincu dans le temps et dans l’éternité, pour les siècles des siècles.

    L’étendard de Jeanne qu’elle « aimait quarante fois plus que son épée » et sur lequel les juges l’ont beaucoup interrogée, a été appelé, dans un hymne célèbre, « Étendard de la Délivrance ». C’est vrai que sous cette bannière confectionnée selon l’ordre de ses Voix, c’est-à-dire selon la volonté de Dieu – « je vous l’ai assez dit que je n’ai rien fait que du commandement de Dieu » –, Jeanne a délivré Orléans, la Vallée de la Loire, puis le royaume.

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