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culture et histoire - Page 617

  • Julien Freund L’essence du politique

    Julien Freund - L'essence du pilitique.jpegLe 26 juin 1965, Julien Freund soutient à la Sorbonne sa thèse de philosophie politique sous la direction de Raymond Aron. Quelques mois plus tard, cette somme se transforme en un ouvrage fondamental L'Essence du politique.

    Plus disponible en italien, en allemand ou en espagnol qu'en français, timidement connue dans le monde anglo-saxon, cette étude magistrale est à l'origine dédiée à Aron et à Carl Schmitt, deux figures alors décriées par la caste intello-médiatique progressiste.

    Les sept essences

    Plus enclin à suivre Aristote que Platon, Julien Freund considère que la vie humaine en collectivité s'ordonne autour de sept essences : l'économique (qu'il analysera dans un livre posthume en 1993), la religion, la morale, la science, l'art, le droit et le politique. Il examine en particulier ce dernier parce que « la société est un fait de nature » et que « l'homme est un être politique par nature ».

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  • Giono, le retour du Grand Pan

    Giono, le retour du Grand Pan.jpeg

    On a besoin de Giono (1895-1970) comme on a besoin de nature, de saisons, d’arbres, d’oxygène. Ça libère les bronches. Gallimard vient de publier en un seul volume toutes ses Chroniques romanesques. Un "Quarto" qui fait son poids et que Mireille Sacotte a magnifiquement présenté.

    Giono est un sourcier du langage, moitié guérisseur aux pouvoirs telluriques, moitié magnétiseur qui fait jaillir des images. Une sorte de rebouteux lexicographe soignant les corps malades par le verbe. Un enfant de Manosque et d'ailleurs qui a ramassé dans l'arrière-pays provençal la flûte égarée du Grand Pan et en a tiré des sons enivrants. Il y avait en lui un sortilège de la parole, quelque chose d'hellénique et de sensuel, comme si ce qu'il écrivait délivrait des phéromones et que les mots s'accouplaient dans une noce sauvage.

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  • Une vie de combat pour la France et les Français

    2111549677.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du Front national, a sorti à l’automne 2019 le second tome de ses mémoires. Après la surprise de Fils de la Nation dans lequel on découvrait l’homme Le Pen, ce nouveau volume, intitulé Tribun du peuple, relate sa vie politique, d’où la relative déception de tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’aventure frontiste. L’ouvrage commence à la fondation du Front national (FN) et va jusqu’à nos jours.

    Tout au long du récit, Jean-Marie Le Pen s’en prend avec une virulence rare et légitime à ce qu’il désigne comme l’« Établissement » ou le « Système ». « J’appelle système, par définition, la mécanique qui régente la vie politique française par l’alternance de partis complices. Qu’importe le nom qu’on lui donne, bande des quatre ou UMPS, l’important est qu’il ne se cantonne pas à la stricte politique : il déborde sur les médias, la publicité, etc. C’est une machine qui s’empare de la société tout entière pour la diriger à sa convenance (p. 311). » C’est une pieuvre dont les tentacules investissent le journalisme, les universités et l’histoire. C’est un bonheur de voir l’auteur s’attaquer en page 113 à ces chercheurs et plumitifs militants (les Igounet, Albertini, Doucet et Lebourg) qui ne cessent de traquer leurs fantasmes et qui sans l’existence de l’« extrême-droite » seraient contraints d’écrire dans la rubrique des chiens écrasés ou d’enseigner dans un collège paumé dans une banlieue de l’immigration. Jean-Marie Le Pen les fait vivre.

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  • Un revenant dans l'ombre d'Obama L'heure de gloire de Zbigniew Brzezinski

    L'heure de gloire de Zbigniew Brzezinski.jpegÀ plus de quatre-vingts ans, Zbigniew Brzezinski revient au pouvoir aux États-Unis. Sans poste officiel mais il ne cherche plus les honneurs. Pour l'ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter Barack Obama est le Président rêvé pour mettre en oeuvre sa doctrine. Avec la bénédiction de l'Europe.

    « Bush est mort, vive Obama ! » C'est bien, et jusqu'à la nausée, ce que scandent en chœur, depuis des semaines, urbi et orbi, parodiant la formule traditionnelle de nos Anciens Régimes, les partisans, pêle-mêle ou au choix, de l'atlantisme, du mondialisme multilatéral, de l'hégémonie états-unienne, du cosmopolitisme « post-moderne » et du multiculturalisme « post-racial ». L'antienne est connue et affirmée de façon tonitruante depuis le mois de novembre l'Amérique, enfin débarrassée de ses mauvais génies « néo-conservateurs » et fondamentalistes, va pouvoir désormais redevenir pour de bon ce qu'elle a toujours été et ce qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être, la grande démocratie avancée et éclairée qui, comme jadis en Europe la Prusse de Frédéric II aux yeux des philosophes des Lumières, a été missionnée par l'Histoire, bien plus encore que par le Dieu de la Bible, pour expurger du monde le Mal - ce Mal tenace, protéiforme, archaïque et omniprésent, celui des papes, des rois, des bolcheviks, des nazis, des barbus à turbans, des aviateurs kamikazes, des voleurs de bétail, des maris adultères ou des fumeurs de tabac.

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  • Notre grande enquête : "Aller au-delà du mondialisme" (2e contribution) : S’en sortir par le portefeuille

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    Nous continuons notre enquête avec une contribution de Rémi Tremblay, directeur du journal canadien Le Harfang cliquez ici et correspondant régulier au Québec du quotidien Présent et du site EuroLibertés.

    Rémi Tremblay est aussi l'auteur de deux Cahiers d'Histoire du nationalisme, l'un consacré à son compatriote Adrien Arcand cliquez ici et l'autre à l'Anglais Oswald Mosley cliquez là.

    S.N.

    Rémi Tremblay

    Tourner la page du mondialisme, il y a de plus en plus de gens qui sont enclin à le faire. Le premier ministre québécois François Legault a lui-même parlé d’une société « démondialisée » se basant sur une plus grande autarcie, mais il faudra le voir pour le croire.

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  • ENSEMBLE, JOUR 34 - Ciné-dimanche : clap final du marathon de lives de Conversano

  • Contre-courant

    Universitaire atypique, Xavier Martin n'en a pas moins un parcours exemplaire qui a renouvelé notre vision du XVIIIe siècle, de Voltaire au Code Civil. Portrait d'un professeur émérite à l'occasion de la parution d'un opuscule qui retrace une vie de chercheur faite de curiosité et d'étonnements.

    « Au commencement était le Code Civil. » telle se présente à peu près la Genèse à laquelle les pontifes du Droit ont sommé (ou somment encore) des générations d'étudiants de donner leur foi. Ce Code émancipateur, paré de tous les oripeaux du Progrès, sanctifié par une Révolution dont il devait être le fruit le plus appréciable, Xavier Martin se souvient d'avoir eu très tôt l'audace un peu inconsciente d'en interroger les fondements. La mise au jour d'une série de contradictions tenaces et d'occultations manifestes, particulièrement dans les fondements anthropologiques les plus valorisés et les moins discutés de l'édifice, détermina pour lui une autre genèse : celle d'une carrière de recherche et d'enseignement entièrement consacrée à l'homme du Code Civil, cette fois placé dans sa lumière véritable, non plus figure absolutisée du Droit mais produit d'un ensemble doctrinal et philosophique lui-même prenant naissance dans l’ « ambiance » (comme disait Léon Daudet) intellectuelle et morale où baignèrent les Lumières et l'Idéologie.

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