culture et histoire - Page 752
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Présentation de la soirée-débat "Rendre le pouvoir aux français".
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Au sommaire de ce nouveau numéro ...
Éditorial : Une question de légitimité
Dossier - Justice : État des lieux.
France - Immigration : des statistiques peu fiables
Monde - Aix-la-Chapelle : un traité réchauffé
Chine : Les tentations maoïstes de Xi
Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’actualité et de culture
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La naissance de la République – Épisode 3 – La patrie est en danger
La patrie est en danger !
La montée des “Marseillais” sur Paris et la Marseillaise.
Dictature de l’assemblée générale.
Permanence des sections. Anarchie montante.
La vérité sur le manifeste de Brunswick.
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Notre ami Fernand Le Rachinel nous raconte sa vie comme un roman...
C’est l’histoire de Fernand Le Rachinel dont la vie se raconte comme un roman. Ancien conseiller départemental de la Manche, ancien député européen, grand professionnel de l’imprimerie et chef de multiples entreprises dont de nombreux hôtels en France et à l’étranger, cette personnalité singulière et attachante est une figure incontournable du paysage normand et de la vie politique régionale dont il fut et reste l’un des acteurs majeurs.
Fernand Le Rachinel se raconte comme jamais dans ce livre autobiographique nourri de détails et de savoureuses anecdotes, parcours d’une vie semée d’embuches, de douleurs et de grands bonheurs : son enfance auprès de ses parents paysans normands dans le petit canton de Canisy dans le centre Manche, ses premiers pas de typographe, apprenti à 14 ans puis chef d’atelier d’imprimerie et imprimeur lui-même, ses débuts dans la politique, ses engagements, ses combats et ses rencontres improbables. Fernand se raconte et se dévoile : c’est un délice que de feuilleter les pages de cette vie « normande » et au delà qui ne ressemble à aucune autre.
On le dit parfois iconoclaste, un sacré trublion, parfois garnement comme un grand enfant qu’il est resté, c’est aussi et surtout un battant, un homme courageux dont le chemin fut, par endroits et par moments, un sacré parcours du combattant. Il a consigné ses souvenirs, nous les fait partager avec bonheur et malice. C’est Fernand Le Rachinel comme ne l’avez encore jamais vu, de l’autre côté du miroir : confidences pour confidences, la vie de Fernand comme un roman !
Fernand Le Rachinel, Meilleur Ouvrier de France, né à Gourfaleur (Manche) est un industriel et un homme politique normand, ancien conseiller général de la Manche et conseiller régional de Basse-Normandie, il a également été membre du Parlement européen pendant 10 ans.
Mes vies comme un roman, Fernand Le Rachinel, Orep éditeur, 560 pages
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Journal du chaos
Pour télécharger, cliquez ICI
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La naissance de la République, épisode 2
De la convocation des États-généraux à la proclamation de la République, les étapes qui ont conduit de la monarchie chrétienne de Droit divin au monde qui est le nôtre.
Épisode 2 : de l’invasion des Tuileries à la déclaration de La Fayette
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650.000 euros pour financer le dernier coup de cœur d’Anne Hidalgo !
Il y a quelques jours, ma très chère amie Marie Delarue, réputée pour son mauvais caractère*, mais tout aussi connue pour son bon cœur, en évoquait un autre, installé par Anne Hidalgo, en plein XVIIIe arrondissement (http://www.bvoltaire.fr/anne-hidalgo-sauvee-par-les-gilets-jaunes-qui-leut-cru/).
Cette nouvelle dinguerie municipale allait-elle passer inaperçue ? Entre Nuit blanche et Fête des voisins ? Gay Pride et Techno Parade ? Journée du baiser et Foire aux andouilles ? Il semblerait que non. Il est vrai que, hormis son esthétique des plus contestables – cœur à la noix planté sur un mat de près de dix mètres de haut, tournant sur lui-même tout en battant au rythme d’un palpitant authentique -, il y a le coût du happening : 650.000 euros.
À côté, le plug anal de Paul McCarthy, installé place Vendôme en 2014 et à Paris, c’était presque donné ; sans compter sur le fait que les plus gourmands de nos compatriotes pouvaient encore caresser l’idée de s’asseoir dessus. Fantaisie expérimentale que rend plus difficile l’ergonomie du bidule en question. Lequel est signé d’une plasticienne franco-portugaise, Joana Vasconcelos. Certes, Français et Lusitaniens sont, de longue date, amis comme cul et chemise. Mais sachons rester fermes : Pierre Mendès France, Luis Rego et Amália Rodrigues, c’est oui. Joana Vasconcelos, c’est non.
Le prix s’oublie, la qualité reste, dit-on. Sauf que là, c’est un peu le contraire, sachant que devant le devis, ça commence à s’énerver velu, tel qu’écrit plus haut. Pourtant, la municipalité avait préparé le terrain dans les règles de l’art. « L’œuvre symbolise l’identité du quartier de la porte de Clignancourt comme lieu de convergence, point cardinal du Paris d’aujourd’hui et de demain », assure Christophe Girard, initiateur de ce projet, âme damnée et gourou culturel d’Anne Hidalgo. Pour une certaine « Nadia », membre du Groupe Clignancourt et citée par 20 Minutes, « le fait d’avoir ce cœur-là traduit l’esprit du quartier qui est chaleureux et accueillant malgré les difficultés sociales et les problèmes d’urbanisme ».
Dans la foulée, ça tendrait aussi à s’agacer sur les réseaux sociaux, là où sont pointés à la fois laideur et prix d’un machin dont même un enfant attardé ne voudrait pas dans un Toutadiballes tenu par un Pakistanais à l’œil torve et à la moustache condescendante. Ne riez pas : les Pakis de Paris ont la moustache torve et l’œil condescendant ; c’est de notoriété publique, surtout chez mes amis indiens. Du côté de nos élus, en revanche, c’est déjà plus calme, à l’exception notoire d’un Thierry Mariani ayant creusé un tunnel pour se réfugier à l’Ouest, quittant ses amis républicains, juste histoire de rejoindre ce monde libre incarné par d’autres amis ; lepénistes, ceux-là.
En attendant, le cœur ainsi exhibé n’en finit plus de tourner, protégeant le « Paris de demain » de son ombre tutélaire, Ville Lumière désormais ornée d’alignements, un peu comme à Carnac, mais les menhirs en moins, de tentes Quechua dans lesquelles vient s’entasser toute la misère du monde : immigrés européens ou non, réfugiés d’ailleurs, avec papiers en règle ou pas. Bref, un quart-monde issu du tiers-monde regardant en vain tourner ce cœur hors de prix.
Il y a des élus dingues qui, non contents d’avoir permis cela, l’ont ordonné et financé. On savait qu’ils n’avaient pas de cervelle. Il est à craindre qu’ils n’aient pas de cœur non plus.
(*) Comme Marie a horreur que l’on évoque ce trait de… caractère, je me fais évidemment un plaisir d’en rajouter trois louches et deux cuillers à pot…
Nicolas Gauthier
http://www.bvoltaire.fr/650-000-euros-pour-financer-le-dernier-coup-de-coeur-danne-hidalgo/
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La naissance de la République – Episode 1
De la convocation des États-généraux à la proclamation de la République, les étapes qui ont conduit de la monarchie chrétienne de Droit divin au monde qui est le nôtre.
1er épisode : quelques dates et quelques portraits de révolutionnaires.
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« Les musulmans et la machine de guerre nazie , le croissant et la croix gammée » de David Motadel
Dans son livre, David Motadel détaille la stratégie allemande en Afrique du Nord, sur le front de l’Est et dans les Balkans.
L’élite nazie affichait une certaine prédilection pour le préfixe «pan», dérivé du grec et accordé aux nécessités de la mobilisation totale. Dans le pangermanisme, le paneuropéisme, le panislamisme, le panarabisme ou le pantouranisme, l’union des peuples de langue turque, il marque une idée de globalité accordée à leurs songes de démesure.
Parmi les architectes «des politiques nazies en direction de l’islam», l’historien allemand David Motadel distingue Karl Ernst Haushofer. Esprit brillant et brumeux à la fois, le directeur de l’Institut für Geopolitik de Munich s’était intéressé au potentiel politique de la religion des mollahs dès les années 1930, à une époque où Adolf Hitler s’en tenait encore à un nationalisme borné et n’avait pas élaboré les chimères d’un Reich mondial étendu de Berlin au Tibet.
Le cadre théorique était en place. À l’automne 1941, après l’échec de l’opération «Barbarossa», le commandement allemand a résolu la pénurie d’effectifs en enrôlant des Azerbaïdjanais, des …
David Motadel est professeur d’histoire internationale à la LSE (London School of Economics and Political Science). Il est l’auteur de Islam and Nazi Germany’s War (Harvard University Press, 2014), récompensé par le Fraenkel Prize, et a dirigé Islam and the European Empires (Oxford University Press, 2014). En 2018, il a reçu le prix Philip-Leverhulme pour l’histoire.
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Pour mieux saisir la post-vérité, relire Hannah Arendt
par Mazarine Pingeot
Source : The Conversation, Mazarine Pingeot
M’interrogeant sur la « post-vérité », ou ce qu’on appelle ainsi, j’ouvris la page Wikipédia fort documentée et anormalement longue (détaillée et passionnante) pour une notion aussi récente. Sans doute la longueur des articles du net sur le net est-elle à proportion de la contemporanéité, pour ne pas dire de l’actualité bien que les deux notions aient tendance à fusionner, du concept. Un concept encore assez mal défini, et qui fut forgé en réaction à une série d’événements politiques et géopolitiques dont le mensonge de Bush Junior à propos des armes de destruction massive en Irak est le préalable, mais dont la multiplication, de la propagande du Brexit au grand déballage de « Bullshit » de Trump sont la consécration.
Raison pour laquelle l’expression d’ère « post-vérité » a été élue « mot de l’année 2016 » par le dictionnaire d’Oxford, qui la définit ainsi :
« ce qui fait référence à des circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence pour modeler l’opinion publique que les appels à l’émotion et aux opinions personnelles. »
Ère post-vérité, ère de l’indifférence
Et si j’utilise le terme de « bullshit », c’est que Wikipédia me rappelle justement le titre de l’article du philosophe américain Harry Frankfurt, publié en 1986 : « De l’art de dire des conneries », où il distingue le mensonge qui s’appuie sur une reconnaissance de la vérité et la connerie qui se fiche éperdument de la simple distinction entre vérité et mensonge.
Or cette indifférence à la vérité a été très précisément analysée par Hannah Arendt dans « vérité et politique » où elle revient en philosophe sur le monde qu’Orwell avait décrit en romancier. C’est même là son point central, et je ne résiste pas à la tentation de la citer,
« … le résultat d’une substitution cohérente et totale de mensonges à la vérité de fait n’est pas que les mensonges seront maintenant acceptés comme vérité, ni que la vérité sera diffamée comme mensonge, mais que le sens par lequel nous nous orientons dans le monde réel – et la catégorie de la vérité relativement à la fausseté compte parmi les moyens mentaux de cette fin – se trouve détruit. » (« Vérité et politique », dans La crise de la culture, folio poche p. 327-328).
Autrement dit, le danger de la post-vérité n’est pas le mensonge, qui en soit peut même constituer une forme de liberté par rapport au factuel, mais bien l’indifférence à la distinction entre mensonge et vérité. Nous parlons ici de « vérité de fait », et si la prétention à la vérité peut aussi être un danger pour le politique en ce que le réel est soumis à des interprétations diverses et contradictoires, elle doit demeurer une idée régulatrice à moins de sombrer dans un parfait cynisme.
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