Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

divers - Page 289

  • Mai 68, la bacchanale des dupes

    Par Christian Tarente

    Politiquement, ce fut un vrai jeu de massacre : tout au long des « événements » de Mai 1968, les gagnants ont tous fini dans les cordes.

    Lancé par des groupuscules d’étudiants trotskystes, doctrinaires austères durement embrigadés, le mouvement s’amplifia à la faveur d’une vague anarcho-libertaire qu’ils vouaient aux gémonies. Et lorsque les vieilles organisations syndicales, obsolètes et minoritaires, tentèrent de reprendre la main, elles se virent doublées par la « base » qui, portée par ses rêves de bien-être, les entraîna au blocage total du pays. La gauche socialiste, enfin – avec Mitterrand et Mendès –, persuadée de pouvoir « surfer » sur la vague avant de ramasser la mise, dut assister, impuissante, au triomphe électoral du parti gaulliste. Triomphe lui-même éphémère : il préludait à la chute brutale, un an après, du général de Gaulle.

    En 1974, après la parenthèse pompidolienne, cette bacchanale des dupes allait connaître son ultime prolongement : l’élection de Giscard d’Estaing consacrera l’aboutissement des valeurs intimes de Mai 68. Son programme « décomplexé » – primauté de l’économique et libération des mœurs – célébrait les noces du libéralisme et de l’idéal libertaire. Sous le signe d’un libre-échangisme généralisé, l’extrémisme libéral embrassait l’illimitation du désir. Giscard, jeune surdoué convaincu d’avoir découvert la pierre philosophale de la politique, le nombre d’or de la « société libérale avancée », entendait mettre la France sur la voie du Progrès, identifiée à sa dissolution dans le conglomérat européen. Il lui a offert un veau d’or : la déesse Consommation devenait reine de France, vouée à l’adulation des foules.

    Et les choses se déroulèrent ainsi afin que s’accomplît la parole des prophètes : Maurras dans L’Avenir de l’Intelligence (1905) – « le règne de l’or, maître du fer, devenu l’arbitre de toute pensée séculière » – et Péguy dans L’Argent (1913) – « cet automatisme économique du monde moderne où nous nous sentons toujours plus étranglés par le même carcan de fer…»

    Aujourd’hui, le veau d’or est vainqueur, mais où est sa victoire ? Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve : au milieu des décombres de Mai 68, ne l’oublions pas, a aussi germé une profonde insurrection de l’esprit. 

    Christian Tarente

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Mai 68 – Mai 2018

    4170074262.jpgPar Hilaire de Crémiers

    Dans la foule des 15 000 manifestants du défilé du 1er mai à Paris, la police a dénombré 1 200 « casseurs », venus dans l’unique intention d’en découdre, de régler leur compte avec la société et de causer le plus possible de dégâts. Les forces de l’ordre plus spécialement chargées de contenir et d’arrêter ces émeutiers ultra-violents se montaient à environ 1 200 hommes, des CRS, soit le même nombre que les « casseurs ». Pour le reste, en quelque sorte, la police habituelle suffisait. 

    Il n’est pas douteux que la Préfecture de police et le ministère de l’Intérieur ont donné des ordres pour éviter au mieux ce qu’il est convenu d’appeler « les dommages collatéraux ». C’est-à-dire des passants, autrement dit des manifestants « honnêtes » (!) ou des « curieux » se hasardant sur les lieux, qui pourraient être bousculés ou blessés à l’occasion de charges policières ou de heurts frontaux. Ce qui provoquerait aussitôt des hurlements d’indignation, l’indignation ne fonctionnant comme toujours qu’à sens unique ! La grande voix de Libération, entre autres, ne manquerait pas de se faire redoutable : le bourgeois anarchiste et gauchard adore le désordre, tant, bien sûr, que les coups ne l’atteignent pas.

    Donc, les cortèges se rassemblent librement. Il est connu d’avance par les réseaux sociaux et par les renseignements que l’ultra-gauche sera de la partie et mènera la danse. Le petit monde cagoulé du black bloc est au rendez-vous sans problème. Pas question de procéder à des arrestations préventives, contrairement à tous les usages de naguère. Et voitures de brûler, devantures d’exploser, magasins et établissements d’être saccagés, pillés, détruits. Et policiers et gendarmes d’être blessés : s’ils pouvaient être massacrés, ils le seraient.

    Le bon vieux défilé syndical, où le service d’ordre de la manifestation faisait lui-même la police, n’existe plus. C’est la raison pour laquelle, en dehors de la CGT et de Sud, il ne se pratique presque plus. Les risques de débordements sont trop importants. L’heure est à l’affrontement brutal. Des minorités s’essayent de plus en plus à créer soit des zones de non-droit, soit des journées insurrectionnelles. Jeux plus ou moins infantiles, plan concerté, excitation de l’imagination, désir d’un « jusqu’auboutisme » qu’on croit libérateur ; mélange de tout cela, sans doute. Jeunesse désœuvrée et livrée à toutes les propagandes ; société éclatée, privée d’autorités naturelles, toutes systématiquement détruites par la loi elle-même ; « communautarismes » flagrants qui s’étendent sur des villes entières et qui refusent la nation, qui récusent la France et tout ce qu’elle représente, et où l’islamisme règne en maître ; enseignement et médias qui ne cessent d’inspirer le mépris de l’histoire, de l’ordre, de la vraie famille, de la société traditionnelle…

    Bref, tous les fruits gâtés de mai 1968 s’accumulent en pourritures, du bas en haut de la société, en ce mois de mai 2018.

    Facultés, bientôt lycées, quartiers, villes – même avec leur maire et leur député de gauche, d’archi-gauche qui ont l’inconscient culot de s’en étonner ! –, maintenant zones entières de départements et de régions en sécession pratique où aucune police et aucun service d’Etat ne peut pénétrer. La aucun service d’État ne peut pénétrer. La situation est tenue en main, dit-on dans les hautes sphères pour se rassurer. Voire ! La fameuse convergence des luttes souhaitées par le bourgeois Mélenchon qui se fait plaisir à jouer le tribun de gauche, se feront tout autrement que ce que des imaginations politiciennes croient inventer. Qui, dans les banlieues, croit encore dans la République bourgeoise ?

    Pour le moment, Macron, en rappelant à l’ordre, pense ramasser une fois de plus la mise à son profit. C’est le calcul républicain. Mais chacun devine que tout peut échapper. A force de glorifier la révolution comme principe même de gouvernement, tous, de droite comme de gauche, ne font que rendre la France complice de sa propre destruction. Jusqu’où ?  

    Hilaire de Crémiers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • Zoom - Iskander Youssoupov : témoignage d'un ministre du Tatarstan

  • Offre spéciale : abonnement aux 4 Vérités à moitié prix

    6a00d83451619c69e20223c84986d5200c-250wi.pngGuillaume de Thieulloy, directeur du Salon beige, vous propose de découvrir ou de faire découvrir à des amis "Les 4 Vérités", hebdomadaire ouvert à toutes les droites et engagé depuis des années dans la promotion de l'entente à droite, en profitant d'une offre exceptionnelle:

    50% de réduction: soit 20 € pour un an d'abonnement numérique.

    Cette offre est limitée aux 1000 premiers internautes. Alors ne tardez pas!

    Pour en profiter, c'est ici.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Politique magazine numéro de mai : « Mai 1968 - 2018 »

    Au sommaire de ce nouveau numéro :

    UN DOSSIER : Mai 68

    REFORME CONSTITUTIONNELLE : Que veut Macron ? 

    MOYEN-ORIENT : Ça ne fait que commencer

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

    S’abonner à Politique magazine

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • ECOUTEZ RADIO LIBERTES

    2018 03 20 pub rl synthèse.jpg

    JEUDI PROCHAIN, UNE REDIF SURPRISE

    RADIO LIBERTÉS CLIQUEZ ICI

  • VIVE JEANNE, VIVE LA FRANCE ! (ET EN CHANTANT, S’IL VOUS PLAÎT.)

    Orleans-la-jeune-metisse-choisie-pour-incarner-Jeanne-d-Arc-victime-d-injures-racistes.jpg

    « « Sonnez fanfares triomphales, Tonnez canon, battez tambours ! Et vous, cloches des cathédrales, ébranlez-vous comme au grand jour ! En ce moment la France toute entière est debout avec ses enfants, pour saluer comme nous la bannière de la pucelle d’Orléans ! » »

    Tel est le premier couplet du cantique À l’Etendard qui devrait résonner ce soir à Orléans, pour honorer la Pucelle. Après des siècles, ou presque, d’oubli, elle fut quasi-simultanément (en 1920) canonisée par l’Église et honorée par la République à travers une fête nationale fixée le 8 mai. Date, qui hasard de l’Histoire, célèbre aujourd’hui la fin de la Seconde Guerre mondiale.

    Quiconque, à 15 ou 20 ans, a entendu résonner cet hymne dans une cathédrale sans frissonner, est un sourd ou un menteur. Et celui qui n’était pas là ce jour-là a raté sa vie. Cela sans vouloir faire mon Jacques Séguéla.

    L’historien républicain Jules Michelet appelait Jeanne d’Arc, de façon toute oxymorique, « la Sainte laïque ». Elle est, en effet, à la fois symbole de fierté et de réconciliation. Et Emmanuel Macron lui-même – adepte d’un « en même temps », interprétable, au choix, comme ambivalent ou unitaire – l’a compris, qui l’a citée lors de l’hommage aux Invalides à Arnaud Beltrame, évoquant « [l’incarnation] de l’esprit français de résistance ».

    La France, la résistance… mais aussi l’espérance. Les unes n’allant pas sans l’autre. Soyons clairs : à quoi bon se fatiguer, ma brave dame, si tout est plié ? Autant aller tout de suite en Belgique nous faire euthanasier. Non mais quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? De vous à moi, d’ailleurs, est-il bien raisonnable d’en faire encore à présent ? Tout est écrit, c’est inéluctable, la France est finie, on vous dit : c’est la marche funèbre des défaitistes, le requiem des toutestfoutuistes, qui hantent parfois, il faut bien le dire, jusqu’aux colonnes de Boulevard Voltaire : « Les mauvais succombent à la tentation du mal ; mais les bons succombent à une tentation infiniment pire : à la tentation de croire qu’ils sont abandonnés », fait dire Charles Péguy à Jeanne d’Arc, figure emblématique s’il en est de « Cette petite espérance qui n’a l’air de rien du tout. Cette petite fille espérance. Immortelle. »
    Parce qu’évidemment, nous qui connaissons la fin, ne pouvons imaginer la grande pitié d’alors au Royaume de France, bref, à quel point c’était mal barré, pour le dire façon Renaud plutôt qu’archange Saint Michel. Et l’humble outrecuidance, qu’il fallait à cette fillette pour prétendre sauver la France. Avec en sus un « gentil dauphin » pusillanime et tristounet, plus boulet que soutien.

    Mais l’espérance n’est pas l’insouciance, et peut même rimer avec souffrance. Sa mort sur le bûcher montre que les procès en sorcellerie, les condamnations d’aujourd’hui peuvent être les canonisations de demain. Et vice versa. Pour se consoler, c’est toujours ça.

    Notre époque a aussi ses sacrifiés, et sans grandiloquence, on a le droit de supposer que leur sang versé saura aussi féconder le sol français : parmi eux, Arnaud Beltrame, on l’a dit, mais aussi, le Père Hamel, ou encore, victimes non pas de l’islamisme mais de notre laxisme, deux fillettes placées par leurs parents sous le patronage de la petite bergère de Domrémy : Jeanne-Marie Kegelin, et Anne-Lorraine Schmitt.

    « Étendard de la délivrance,
    À la victoire il mena nos aïeux
    À leurs enfants il prêche l’espérance
    Fils de ces preux, chantons comme eux Chantons comme eux !
    Vive Jeaaaaanne, vive la Fran-an-ce ! »

    Voilà le refrain.

    Les « fils de ces preux » – frileux, grincheux ou même paresseux – manquent parfois cruellement d’entrain. Puisse ce 8 mai nous donner l’envie de nous bouger le train.

     Ecrivain, journaliste Son blog
  • Un numéro hors-série de Présent consacré au cinéma vient de sortir

    hs-cinema-une-600x821.jpg

    5,00 €, chez votre marchand

    de journaux ou en cliquant ici

  • Mai 68 : La jeunesse en révolte [1]

    Crédits : Jacques Marie / AFP

    Par Rémi Hugues 

    Dans le cadre de la sortie de son ouvrage Mai 68 contre lui-même, Rémi Hugues a rédigé pour Lafautearousseau une série dʼarticles qui seront publiés tout au long du mois de mai.

    Parmi la masse des Français qui se souleva en Mai 68 se détache un sous-groupe en particulier : les jeunes. Ils sont nés dans l’immédiate après-guerre, au moment du baby-boom. En 1968, 34 % des Français ont moins de vingt ans. Indéniablement, la classe d’âge des baby-boomers est la « génération 68 ». Son poids démographique important a contribué de manière décisive au déclenchement de cette mobilisation populaire dont le point culminant fut atteint lors de la troisième semaine de mai, quand sept millions de salariés se mirent en grève.

    Jean-François Sirinelli note que « les baby-boomers ont fourni la plus grande partie de ces piétons de mai venus parfois sans grande imprégnation idéologique préalable autre que cet antiaméricanisme diffus mais donnant à ce mouvement sa densité et donc sa visibilité historique en le faisant sortir de son essence jusque-là groupusculaire. »[1] Ce qu’il faut souligner, c’est que cette « génération 68 » a une culture propre, une culture-jeune, ambivalente dans le sens où elle est à la fois teintée d’antiaméricanisme et pleinement américanisée. 

    La libération d’une culture-jeune 

    On peut observer « la naissance et le développement d’une culture adolescente au sein de la culture de masse, à partir de 1950. »[2] Les adolescents français des années 1950 ont ainsi été conditionnés « par les films américains et les héros se révoltant contre le monde adulte, incarnés notamment par Marlon Brando (L’équipée sauvage de 1954) et James Dean (À l’Est d’Eden et La fureur de vivre, de 1955. […] La culture adolescente est ambivalente, car elle participe à la culture de masse mais veut aussi s’en différencier. Elle consomme une grande quantité de violence imaginaire, dans un effet de catharsis. »[3]

    En Mai 68 la violence reçue de manière diffuse depuis les écrans de cinéma rejaillit en sens inverse. Les influx graduellement intériorisés sont soudain expulsés à l’occasion d’un grand carnaval où l’on mime la violence plus qu’on ne la commet. Mai 68 est une insurrection parodique, un simulacre de révolution, une fête cathartique contre l’âge adulte, contre le vieil ordre moral, contre aussi l’entrée imminente dans le monde du travail, lieu de réification de l’homme où tel une marchandise il offre son temps, vend ses compétences.           

    Cette jeunesse en révolte est naïve car elle est animée d’un élan contestataire venu tout droit des États-Unis. Or son ressentiment, elle le porte en partie contre ce pays. Il y a à la fois attraction et répulsion. L’instrument principal dusoft power américain est précisément le cinéma. Hollywood est le ressort de sa performativité auprès des jeunes français. Il leur est de plus proposé tout un dispositif d’objets venu des États-Unis, cœur nucléaire de l’innovation en matière de production de moyens opérants de séduction. Le fétichisme de la marchandise agit sans relâche auprès de la jeunesse. Elle ne reste pas insensible aux juke-box, flippers, posters, bowlings, etc., qui remplacent « le polichinelle plat mû par un seul fil, les forgerons qui battent l’enclume, le cavalier et son cheval, dont la queue est un sifflet » du « Joujou du pauvre » de Charles Baudelaire (Le Spleen de Paris, 1869) – frappés d’un coup d’obsolescence –, et qui agrémentent, par leur degré élevé de sophistication, leur vie quotidienne caractérisée par un temps de loisirs conséquent. Entre 1948 et 1955, le chiffre d’affaires de l’industrie du jouet est multiplié par 3,5. 

    Le « génération 68 », âgée de seize à vingt-quatre ans, représente « plus de huit millions d’individus, précisément 16,1 % de la population. »[4]. C’est un marché qui représente un grand intérêt pour les entreprises. Les jeunes sont une cible de choix : les « illustrés » qu’éditent Artima et Impéria sont tirés à 150 000 exemplaires. Ils ont généralement des noms américains : Banko, Johnny Texas, Choc, Garry, Bottler Britton, Jim Canada, Cassidy ou Kiwi. Ils mêlent à l’univers du western les souvenirs de la Seconde Guerre mondiale.

    En outre, la « génération 68 » est une « Dr Spocksʼs generation ». En 1946 le médecin américain Benjamin Spock publiait un livre sur l’éducation des enfants. Son « mot d’ordre était aussi simple que lapidaire : ʽʽenjoy your babyʼʼ, en d’autres termes les parents devaient profiter de leur bébé sans être dessaisis de leur rôle, par les médecins, et les bébés devaient être élevés dans un climat de liberté, sans réelles contraintes. Les principes de base étaient la tendresse et l’attention, les mères se retrouvaient plus encore qu’auparavant au cœur du dispositif, actrices principales de l’éducation du bébé puis de l’enfant, et chargées implicitement de faire rimer éducation et libération. »[5]

    L’ouvrage est traduit de l’anglais en 1952 sous le titre Comment soigner et éduquer son enfant par les éditions Marabout. Il connaît un succès tel qu’elles le rééditent en 1953, 1957 et 1959. C’est un véritable phénomène de société dans une époque où « les nouveau-nés ont bien été des enfants-rois, car ils incarnaient le futur, au sortir d’années éprouvantes. »[6]

    Années, même, pourrait-on ajouter, d’épouvante. Les souffrances et les privations de la guerre ont fait naître un esprit permissif, une inclination pour le « laissez-passer, laissez-faire » cher à Vincent de Gourny, mais élargi à la vie de tous les jours, aux mœurs et non seulement à l’économie politique.   (Dossier à suivre)  • 

    [1]  Jean-François Sirinelli, Mai 68. L'événement Janus, Paris, Fayard, 2008, p. 57.

    [2]  Michelle Zancarini-Fournel, Le Moment 68. Une histoire contestée, Paris, Seuil, 2008, p. 44.

    [3]  Idem.

    [4]  Jean-François Sirinelli, op. cit., p. 94.

    [5]  Ibid., p. 112.

    [6]  Ibid., p. 113. 

    Retrouvez les articles de cette série en cliquant sur le lien suivant ...