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  • IL Y A QUARANTE ANS : KOLWEZI

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    Il y a quarante ans, le 18 mai 1978, à minuit, l’ambassadeur de France au Zaïre était appelé de Paris. Le Président Giscard d’Estaing avait décidé d’envoyer des troupes françaises à Kolwezi pour écraser la révolte katangaise. Opposés à Mobutu, les Katangais du FNLC perpétraient massacres, viols, pillages et exécutions sommaires sur la population zaïroise de la ville, et menaçaient les Européens (on disait encore « les Blancs », parce que les termes étaient alors synonymes). La semaine précédente, ils avaient assassiné douze enfants belges, en aube blanche, dans l’église où ils attendaient le sacrement de confirmation. Les mentors cubains, qui appuyaient la déstabilisation, étaient dépassés par ces rebelles drogués et ivres de sang. Yvon Bourges, le ministre de la Défense français, avait mis en alerte, à douze heures, la 1 1e division parachutiste ; au sein de cette division, c’est le 2e régiment étranger de parachutistes, stationné en Corse, qui avait été choisi pour agir.

    À 2 heures du matin, l’officier de permanence du camp Raffalli, à Calvi, actionne la sirène d’alarme. Le clairon se rend dans la cité cadres et sonne le rassemblement. La PM vide les bars et ramène les légionnaires. Le colonel Erulin rassemble son régiment : le REP va intervenir à Kolwezi. Après 175 kilomètres de route de montagne jusqu’à Solenzara, le REP attend les avions, puis embarque. 650 légionnaires parachutistes se posent à Kinshasa, à 23 heures 15, le même jour. L’opération aéroportée est validée, les ordres donnés pour le 19 mai dans la nuit.

    Le 19 mai à 15 h 40, lumière verte dans l’avion, 350 légionnaires parachutistes sautent sur Kolwezi face à un millier de Katangais. Pas de soutien au sol, pas de tirs d’artillerie préliminaires, mais de l’audace, de la surprise et un plan foudroyant. Les capitaines Poulet, Dubos et Gausserès, après réarticulation, s’élancent à la tête de leurs compagnies respectives. En fin de journée, les points clés ont été saisis, le PC est installé et les légionnaires parachutistes se préparent à repousser les vagues d’assaut des Katangais. C’est le début d’une série de succès, au milieu d’un charnier géant, face à des adversaires sans coordination mais sans pitié.

    Les derniers éléments, après des raids sur les cités minières et des opérations de sécurisation, quitteront le sol zaïrois le 16 juin, sous les hourras de la communauté internationale.

    La France honorait ainsi son rang, l’opération était vive, brutale, pleine d’audace et de créativité. Les ordres écrits, concis et efficaces, demeurent un modèle du genre. Les légionnaires rentraient en France après un mois de présence. Simple. Basique.

    Il y a aussi la petite histoire dans la grande histoire : les commandants d’unité connaîtront tous de brillantes carrières, tout comme certains chefs de section (ainsi du lieutenant Dary, qui termina sa carrière à la tête du gouvernement militaire de Paris, ou encore du lieutenant Puga qui, aujourd’hui, exerce la prestigieuse fonction de grand chancelier de la Légion d’honneur après avoir été le chef d’état-major particulier du président de la République) ; le chauffeur du chef de corps, Ante Gotovina, retrouvera finalement la Croatie, où il gagnera ses galons de général, et refera parler de lui quinze ans plus tard.

    Enfin (sans parler du célèbre film La Légion saute sur Kolwezi), l’incontournable Jean-Pax Méfret rendra hommage au REP dans une chanson qui se fredonne encore dans les couloirs du ministère de la Défense.

    Si l’assaut aéroporté sur Tombouctou, en 2013, fut pensé comme un nouveau Kolwezi, force est tout de même de reconnaître qu’il y manquait une dimension : celle de l’armée comme ultima ratio, employée pour venir au secours de la population européenne. Alors, ce soir, dans le TER qui vous mêlera aux zombies du secteur tertiaire après une journée de tableurs Excel, pourquoi ne pas profiter de votre téléphone pour écouter « l’histoire de sept cents légionnaires/Portant un béret vert/Largués sur un coin de terre/Pour effacer l’enfer«  ?

    http://www.bvoltaire.fr/y-a-quarante-ans-kolwezi/

  • Entre libéralisme et étatisme, adopter les principes de régulation et de liberté

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    Texte proposé par Ligne Droite cliquez ici

    Toute politique doit reposer sur des principes clairs. En matière économique, Ligne droite fonde l’action de la droite nouvelle sur deux axes essentiels. L’un exige la suprématie du pouvoir politique sur les forces économiques internationales passant principalement par une régulation des échanges aux frontières de l’Europe et visant prioritairement les groupes transnationaux du cartel de Davos. L’autre affirme la nécessité de rendre aux acteurs petits et moyens du tissu économique national leurs libertés économiques par la baisse des charges et des impôts et la limitation des règlements. Ce faisant, la droite nouvelle, qui n’est ni libérale ni étatiste, se déclare exclusivement motivée par la défense pragmatique des intérêts de la France et de l’Europe.

    Le débat récurrent entre libéraux et étatistes

    La question économique a en effet de tout temps suscité de vifs affrontements sur la scène politique. Plusieurs clivages ont structuré le débat mais celui opposant les libéraux aux étatistes a été et demeure le plus significatif mais aussi le plus polémique et le plus confus. Car toute critique du libéralisme est interprétée par certains comme une justification de l’intervention de l’État et donc de la réglementation et du fiscalisme étouffant qui bride les initiatives dans notre pays. De même, toute mise en cause de l’économie étatisée est considérée par d’autres comme un plaidoyer pour le libre-échangisme international et la dérégulation générale voulue par les mondialistes. Il est vrai que la question n’est pas simple et qu’elle s’est considérablement complexifiée avec le processus de globalisation.

    La nécessité de principes simples et clairs

    C’est pourquoi la droite nouvelle n’a pas dans ce domaine une réponse tranchée car, si elle n’est pas adepte du libéralisme, elle n’est pas non plus pour l’étatisme. Son positionnement relève en effet d’une autre logique que l’on peut, au risque d’être accusé de simplisme, schématiser par deux principes simples et structurants.

    Premier principe : prééminence du pouvoir politique sur les forces économiques internationales

    Pour la droite nouvelle, le premier impératif est celui de la prééminence du pouvoir souverain sur le pouvoir économique. Cette hiérarchie est d’ailleurs conforme à la tradition des Européens dont les sociétés ont de tout temps respecté l’ordre trifonctionnel qui place le souverain devant le militaire, lequel l’emporte sur le marchand. Un ordre dont la rupture crée de graves dysfonctionnements car, si le marchand domine le politique, c’est la communauté toute entière qui perd ses valeurs et se dissout.

    Or, tel est précisément le cas dans la France et l’Europe d’aujourd’hui où les considérations économiques l’emportent sur toutes les autres. Plus grave encore, ce n’est pas un pouvoir économique national qui s’impose au gouvernement de la France, mais un pouvoir de dimension internationale. Dans le monde mondialisé du début du XXIe siècle, les grands groupes transnationaux ont en effet acquis un tel pouvoir qu’ils se sont affranchis du contrôle politique des États. Avec des chiffres d’affaires dépassant souvent le budget de nombreux pays, avec des implantations dans tous les États du monde, ces groupes cherchent de plus à faire prévaloir leurs normes et leurs exigences. Quant à leurs dirigeants constitués en une super classe mondiale (le cartel de Davos), ils œuvrent de concert pour imposer leur vision du monde et créer une gouvernance mondiale à leur convenance.

    Aussi, Ligne droite considère-t-elle comme essentiel de replacer ces forces économiques internationales sous le contrôle des États et en l’occurrence de le faire grâce à la puissance politique que pourrait représenter l’Europe érigée en une vaste confédération. Cette Europe-là pourrait en effet retrouver l’indépendance et la puissance nécessaires pour rétablir la prééminence des peuples et des nations sur le monde marchand du capitalisme financier international.

    Deuxième principe : rétablissement des libertés économiques

    Pour autant, cette exigence de souveraineté du politique ne doit pas conduire à justifier le maintien dans notre pays d’une bureaucratie et d’un fiscalisme qui brident les initiatives et empêchent trop souvent les entreprises, notamment les PME, de se développer et de s’épanouir. C’est pourquoi Ligne droite entend appliquer comme second principe celui des libertés économiques. C’est en effet en libérant les acteurs productifs des contraintes et des charges souvent insupportables que leur impose l’État qu’ils pourront œuvrer à la croissance, à l’emploi et à la richesse de la nation.

    À chaque principe son domaine d’application

    Ces deux principes, suprématie du politique sur l’économie et libération de l’économie des contraintes étatiques, peuvent paraître a priori contradictoires. En réalité, il n’en est rien car Ligne droite entend les mettre en œuvre chacun dans un domaine différent.

    Le rétablissement de la souveraineté du politique sur les forces économiques mondialisée passe en effet principalement par la remise en cause du libre-échangisme mondial et donc par l’instauration d’une régulation des échanges économiques et financiers aux limites territoriales de l’Europe. En redressant les frontières économiques de l’Union, les nations européennes pourraient ainsi reprendre la main sur les grands groupes transnationaux conformément au premier principe de la droite nouvelle.

    Ensuite, à l’intérieur du marché européen désormais protégé de la concurrence sauvage et des initiatives incontrôlées des groupes du cartel de Davos, il serait possible de baisser tant les charges que les impôts et de limiter la réglementation pour stimuler l’initiative et la croissance intérieure en application du second principe proposé par Ligne droite.

    À, chaque principe sa cible d’intervention

    Ajoutons que les pouvoirs publics doivent par ailleurs faire clairement la distinction entre les grands groupes transnationaux et le tissu des entreprises souvent petites et moyennes de l’économie nationale. Les premiers qui ont tendance à échapper au contrôle notamment fiscal des États, doivent être soumis à nouveau à leur imperium. Les seconds, qui sont écrasés par les bureaucraties étatiques, doivent en être libérés.

    Une politique pragmatique mise en œuvre dans le cadre de la nouvelle Europe

    Si, dans la pratique, la politique à suivre devra être mise en œuvre avec les précautions qu’exige la prise en compte de toute réalité complexe, les principes de cette politique seront quant à eux à la fois simples et clairs et devront s’inscrire dans le cadre de l’Europe confédérale que Ligne droite appelle de ses vœux. Le pouvoir souverain de la nouvelle Europe doit reprendre l’ascendant sur les forces économiques internationales en assurant la régulation des échanges aux frontières. À l’intérieur, en revanche, les charges et les contraintes doivent être allégées par les États nationaux pour offrir aux acteurs économiques les libertés dont ils ont besoin.

    Régulation vis-à-vis de l’extérieur, liberté à l’intérieur, le pouvoir souverain, ni libéral ni étatiste, doit gérer les questions économiques avec la seule préoccupation de défendre au mieux les intérêts des nations d’Europe.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/18/entre-liberalisme-et-etatisme-adopter-les-principes-de-regul-6052522.html

  • Que faire ?

    Reprendre le titre d’un ouvrage de Lénine semble quelque peu présomptueux mais appelle surtout à une réflexion profonde. Que faire n’appelle pas ici à la révolution bolchévique mais à tout un ensemble de discussions que chacun a pu ou pourrait avoir dans le cadre de discussions politiques. 
    Sans énumérer tous les thèmes de combat et de participation à la vie publique qui sont nécessaires voire impérieux (immigration, Union européenne, délinquance, nucléaire etc…), le constat par les faits, les discours et la pratique montre bien l’ancrage profond des problèmes dans lequel nous sommes aujourd’hui. C’est la raison pour laquelle de nombreux groupes et partis en France et en Navarre sont présents et militent par tous les moyens mis à leur disposition. C’est aussi la raison pour laquelle un parti comme le Front national bénéficie de scores électoraux encore jamais obtenus depuis sa création, et devenant la première mission du gouvernement : combattre ce parti, même si pour cela, on oublie l’immigration, le chômage, la dette, et tous les problèmes auquel un gouvernement « normal » devrait s’attacher, mais que veut dire normal aujourd’hui… 
    Que faire ? est un appel à notre sens des responsabilités, à notre devoir en tant que Français patriote. Aller dans la rue, manifester, coller, tracter, écrire des pamphlets ou encore pour d’autres prendre conscience des dangers se manifestant par la réalité des circonstances présentes. Cependant, notre plus grand ennemi, à partir du moment où la prise de conscience a été admise (ce qui est un long travail parfois, et qui est malheureusement encore minoritaire), notre plus grand ennemi donc est le défaitisme. Ce dernier se manifeste souvent via des raisons diverses, mais a toujours la même résultante : oui le monde est sale, oui la société est violente et bigarrée, oui les multinationales nous font avaler du poison quotidiennement, et alors, que pouvons-nous y faire ? 
    Très bien, mais alors, devons-nous attendre d’attraper diverses tumeurs pour nous rendre compte que la malbouffe et les OGM nous détruisent biologiquement ? Devons-nous attendre que les vagues (et déferlantes) de l’immigration massive soient une banalité ? Il est trop facile de rester dans son propre confort, de conclure sur une vision pessimiste de la société et de l’homme pour ne plus avoir à se dire que quoi que l’on fasse, il est trop tard
    C’est bien cet ennemi qu’est le défaitisme, souvent ancré au plus profond de nous qu’il faut combattre, comme peut l’être la peur, et qui peut paralyser ou stopper toute réflexion militante. Il est tard, mais il n’est pas trop tard, la situation appelle à l’urgence en effet, le feu se déclare, mais l’incendie peut être éteint. 
    C’est une réflexion naïve et idéaliste dirons certains, peut-être, mais l’ambition n’est pas de tout changer au niveau national, tout au moins dans le cadre d’une vision pragmatique, pourtant la solution est là devant vos yeux : que ce soit en observant les différents groupes politiques qui militent, ou en lisant les œuvres du Comité invisible (qui eux aussi l’ont prouvé par la pratique), le plus important est la constitution d’une commune, de communes si cela est possible (et cela peut l’être au cas par cas). 
    Cela est possible parce que la vision défaitiste est accompagnée d’une réflexion surannée de la société : oui cela serait trop tard si nous vivions dans un Etat proprement constitué : mais réveillez-vous ! Nous ne sommes plus dans un Etat constitué : nous sommes bien sur les papiers en démocratie, mais comme le remarquent la plupart des juristes, il n’y a plus d’Etat de droit en France, nos frontières sont avalées par des grands blocs (financiers ou politiques), et c’est aux membres de la Cité eux-mêmes de se défendre, le pouvoir régalien réservant sa police et son armée à se protéger et non plus à protéger
    Nous vivons aujourd’hui dans ce que Bernard Wicht nomme « les nouvelles féodalités » : ce sont des groupes constitués qui sont aptes à se défendre et à se financer qui représentent les nouvelles entités politiques : multinationales, criminalité souterraine et/ou organisée, groupes de citoyens très aisés. 
    C’est à partir de ce postulat qu’il faut répondre au défaitisme : la constitution des communes par des groupes politiques constitués : que ce soit via des associations, des groupes d’intérêts, via une grande famille, ou encore (et peut-être surtout) grâce à une vision politique commune permettant de garder et sauver ce qu’il est toujours possible de sauver. 
    L’exemple typique, par trop montré par les médias (car un journaliste en 2015 aime ce qui brille et faire de la caricature, bref, c’est un enfant qui a le droit de diffuser sur l’ensemble du territoire…), ce sont les « milices » (gilets jaunes, voisin vigilant etc.). Mais il ne montre pas les villages et villes qui mettent en place le troc et le SEL (système d’échange local), l’accroissement significatif des AMAP, le développement important des monnaies locales, une vision de plus en plus survivaliste parmi la population et la constitution de groupes politiques ou leur accroissement. 
    Tout n’est pas rose aujourd’hui, mais tout n’est pas noir non plus : c’est par l’initiative, l’esprit de vie en communauté, la résilience et l’organisation que ceux qui pourront s’en sortir, ou tout au moins ne pas déchoir en tant que consommateurs dépressifs cosmopolites, s’apercevront bien qu’un combat politique peut toujours est mené dans cette France si souvent malmenée.

  • Un grand entretien avec Philippe Randa sur le site Métamag

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    Source Métamag cliquez ici

    Écrivain, éditeur, chroniqueur politique, Philippe Randa (il est le fils du romancier Peter Randa) dirige le site internet Eurolibertés. Auteur de plus de 112 livres de genres très différents (essais, dictionnaires, études historiques et romans), il dirige depuis une trentaine d’années des maisons d’éditions diffusées sous l’enseigne Francephi (Dualpha, Déterna, L’Æncre). Ancien collaborateur du site Boulevard Voltaire, Philippe Randa donne actuellement des billets pour le quotidien Présent. Il est également sociétaire de l’émission Bistrot Libertés animée par Martial Bild et co-anime avec Roland Hélie l’émission radiophonique hebdomadaire Synthèse (avec Pierre de Laubier et Aristide Leucate). Philippe Randa nous fait l’amitié de répondre aux questions de Métamag. Il vient de publier Une démocratie hors de prix, préface d’Aristide Leucate (Éditions Dualpha).

    Rémy Valat : Une question me vient automatiquement à l’esprit : après avoir écrit autant de livres, comment se fait-il que nous n’ayez aucune visibilité sur les grandes chaînes télévisées ou dans les grands quotidiens ? Seriez-vous l’auteur le plus censuré de France ? Un mal-pensant parce que trop non-conformiste ?

    Philippe Randa : Je n’ai pas le culte de la victimisation et soyons honnête, pourquoi des médias avec lesquels, généralement, je ne suis pas tendre, me dérouleraient-ils un tapis rouge ? Ils ne sont pas plus masochistes que je ne pense l’être… Je ne hante pas les « grands médias » comme vous dîtes, et alors ? D’une part, on vit très bien sans médiatisation et à une époque où ces « grands médias » perdent continuellement de l’audience par manque de crédibilité, ça ne me semble pas si dramatique que ça… D’autant que j’ai tout de même la chance de pouvoir m’exprimer très librement à la fois sur nombre de sites internet (Synthèse nationale, Métamag), dans les colonnes du quotidien Présent et bien évidemment dans les différents supports du groupe Libertés… Je dirige depuis deux ans le site de la réinformation européenne EuroLibertés dont les articles – entre autres les miens, donc – sont énormément repris sur différents sites européens francophones (Les Observateurs.ch) ou traduits… Si on cumule toutes ces audiences, je me considère comme un auteur censuré extrêmement diffusé, non ? Quant à être ou avoir été « l’auteur le plus censuré de France », cela vient d’une campagne internet du journaliste Jean Robin qui avait comparé le nombre de livres écrits de certains auteurs avec leur présence sur les grands médias : j’arrivais (largement) en tête de ces auteurs incontestablement bien peu (euphémisme !) invité… Cette campagne a été assez bien relayée et à une époque comme la nôtre où la victimisation est pour certains la qualité suprême s’il en est, je me suis donc retrouvé, très ponctuellement, au top d’une certaine notoriété internet… qui m’a plutôt amusée !

    Vous avez commencé votre carrière comme romancier ; pourquoi avoir évolué de la science-fiction et du polar vers la politique et l’édition ?

    Je répondrais volontiers que j’ai d’abord été romancier pour faire « comme papa » et que tout naturellement, à cause de mauvais penchants politiques et d’occasions trop belles pour un larron comme moi, j’ai sévis différemment… Disons que j’ai commencé dans mes jeunes années par régler leurs comptes aux bandits et extraterrestres malveillants et qu’ensuite, je m’en suis pris aux malfaisants de la vie politique… C’est vrai que les premiers – criminels et monstres venus de l’espace – étaient nettement plus sympathiques que les seconds – politiciens et mondialistes… Et puis, peut-être aussi qu’à l’époque, j’avais un peu fait le tour de la littérature populaire et que passionné depuis toujours d’histoire et de politique, ceci explique cela… avec également des rencontres qui n’y ont pas été étrangères ; pour l’anecdote, c’est Emmanuel Ratier qui m’a convaincu de collaborer à Minute et Roland Hélie qui m’a présenté à Jean-Pierre Stirbois, alors secrétaire général du Front national, qui m’a ouvert les colonnes de National Hebdo… Et si parallèlement, je me suis lancé dans l’édition, c’était d’abord pour rééditer deux livres qui me tenaient à cœur : Les copains de la Belle étoile, le premier roman de Saint-Loup sur les auberges de jeunesse avant-guerre… et L’écrivain, la politique et l’espérance de Jean Mabire (que j’ai réédité sous le titre La Torche et le glaive) : avant d’y parvenir, j’avais édité ou réédité plusieurs autres titres et ensuite, comme ça a marché, j’ai continué… Il est très difficile de lancer une activité qui réussisse, mais parfois difficile de l’arrêter ensuite. Comme je peux assurer toutes mes activités de chroniqueurs, d’écrivain et d’éditeur, j’en profite et ne vais sûrement pas me plaindre…

    Vous avez dirigé un collectif d’auteurs et édité une série de trois volumes intitulée L’islamisation de la France. Fantasme ou réalité… Les tragiques événements qui ont endeuillé récemment la France appellent en effet à réfléchir sur cette question. Pourriez-vous nous apporter des précisions sur ces publications, ses contributeurs et son apport sur la compréhension du sujet ? Quel a été l’accueil des médias au moment de leur parution ?

    La place de l’islam dans la société européenne déchaîne les passions et malheureusement, trop souvent, donne l’occasion de dire ou d’écrire n’importe quoi : plus que les pamphlets ou les essais, j’aime les panoramas qui offre aux lecteurs des angles de vue différents – parfois contradictoires, et alors ? – sur un sujet. Et donc, j’ai sélectionné une cinquantaine de contributeurs – écrivains, journalistes, philosophes, acteurs ou observateurs de l’islam – en leur laissant carte blanche pour qu’ils donnent leurs points de vue avec honnêteté sur ce sujet tout de même extrêmement clivant… Personne ne s’est plaint de côtoyer des intervenants qui ne pensaient pas la même chose qu’eux et les commentaires qui ont accompagnés la sortie de ces trois volumes (aux angles assez exhaustifs sur la question : États musulmans, laïcité, athéisme, liberté d’expression, coutumes, mœurs, théologie, politique, djihad, entretiens, témoignages…) ont été parfaitement sereins, si ce n’est même extrêmement favorables. De toute façon, je suis comme mon ami et complice Roland Hélie un homme de « synthèse » : j’accepte les différences de chacun et cherche toujours ce qui peut rassembler plutôt que diviser. Les Français aiment se quereller ; « La France est un pays de guerre civile » répétait avec dépit l’ancien député et directeur de National Hebdo Roland Gaucher ; c’est vrai, mais on peut tout de même espérer changer les mentalités et croire comme Guillaume d’Orange qu’« il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer »… et qui sait si ça ne peut pas changer un jour ?

    Le combat métapolitique a-t-il selon vous de l’avenir ?

    S’il y a bien un combat qui a de l’avenir, c’est le combat métapolitique. Bien plus qu’un programme politique qui ne peut s’appliquer éternellement, aussi excellent soit-il… En France, les quarante dernières années du XXe siècle ont été dominé sous (étouffé par) la Pensée unique post-soixante-huitarde, celle qu’on appelait communément la « dictature intellectuelle de gauche »… qui a littéralement implosé au début du nouveau siècle, d’abord par la qualification de Jean-Marie Le Pen au deuxième de l’élection présidentielle de 2002 (même s’il a ensuite été largement battu, c’est symboliquement énorme), puis par la campagne électorale et l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007 (et malgré les reniements idéologiques et les échecs économiques de son quinquennat). Certes, une nouvelle Pensée unique – celle des partisans de la mondialisation, pour faire simple – l’a remplacée, mais dans le même temps, cela a réveillé la conscience identitaire des peuples européens ; bien malin qui peut prédire la suite des événements…

    Comment expliquez vous le dénigrement et les tentatives de criminalisation d’une partie des médias internet de réinformation ?

    J’ai édité une excellente biographie du polémiste Henri Rochefort de Richard Dessens chez Dualpha ; on y découvre qu’au XIXe siècle, figurez-vous, les amendes et les peines de prisons étaient bien plus terribles qu’à notre époque. Ça n’empêchait pas que ruiné, en fuite, en prison ou déporté, tant qu’ils n’étaient que blessés et pas tués (ça arrivait plus souvent qu’on ne l’imagine !), Rochefort et bien d’autres continuaient de défier les Puissants… Quant on a conscience de ça, ce ne sont tout de même pas les insultes, les diffamations et les mensonges de ceux que nous affrontons qui nous ferons perdre le quart d’une demi seconde à se demander si on ne devrait pas plutôt aller planter des choux ou des betteraves à la mode… surtout celle de chez eux !

    Site EuroLibertés cliquez ici

    Site Francephi cliquez là

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/05/17/un-grand-entretien-avec-philippe-randa-sur-le-site-metamag-6052379.html

  • JEUDI 17 MAI, SCIPION DE SALM INVITÉ DE L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS

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    ECOUTER RADIOS LIBERTÉS CLIQUEZ ICI

    LES PRÉCÉDENTES EMISSIONS

    "SYNTHESE" CLIQUEZ LÀ

  • Perles de Culture #167 : Un russe nommé Poutine, portrait

  • Campagne anti-mai 68 à Poitiers

    Des centaines d'autocollants ont fleuri à Poitiers depuis une dizaine de jours :

    Capture d’écran 2018-05-15 à 21.06.11

    Si vous voulez des autocollants (libre participation aux frais), vous pouvez les demander ici : aymeric.du.chambon@orange.fr

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html