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divers - Page 453

  • Plus que jamais, la réaction c’est la vie

    La réprobation, l’émotion,  la condamnation ont  été générales.  129 morts, des centaines  de blessés, les abords du stade de France à Saint-Denis mais surtout Paris, ont  été ensanglantés vendredi par huit actions  coordonnées  notamment contre des bars, une salle de concert, le Bataclan.   La pire attaque   terroriste subie sur le sol français depuis la seconde guerre mondiale, la première menée par des « kamikazes », des assaillants munis de gilets d’explosifs et se faisant sauter. La France est en deuil, elle pleure ses victimes,  l’état d’urgence est déclaré. L’Etat français  a répliqué ces dernières heures par une série de perquisitions et d’arrestations sur notre territoire et par des frappes aériennes  importantes sur la ville de Raqqa dans le nord de la Syrie, « capitale » de l’Etat islamique (EI) .  L’opération  menée à Paris a en effet été  revendiquée par l’EI, télécommandée probablement depuis la portion du territoire syrien aux mains des milices de l’EI. Elle a été   préparée au niveau logistique et opérationnel  par des immigrés mahométans  fanatisés,  Français et  Belges de papiers, du quartier dit « populaire » (en langage  socialo-journalistique)  de Molenbeek  dans la banlieue de Bruxelles.  Une France et une Belgique qui ont le triste privilège d’être les premiers pays européens  exportateurs de djihadistes vers la Syrie et l’Irak.

    Camille-Marie Galic le rappelait dans son éditorial publié sur le site polemia,  « Sur le territoire national même a été passé le cap des 10.000  individus, pour la quasi-totalité allogènes et jeunes, signalés pour leur  radicalisation  et dont le nombre a triplé en trois ans. » Quant aux cibles visés par les fous d’allah vendredi elles ne relèvent pas du hasard : « (elles)  avaient évidemment été déterminées en raison de leur clientèle, très majoritairement européenne. Mais c’est aussi son mode de vie décadent  et contraire aux enseignements du Coran que visaient les fanatiques (…). Au Bataclan, se produisait le groupe californien Eagles of Death Metal dont un plumitif admiratif nous disait avant le drame que  les spectacles sont empreints de lascivité dans un esprit très sexe, drogues et rock and roll . Ils venaient d’entonner leur tube  Kiss the Devil  (Embrasse Satan) quand l’enfer s’est déchaîné (…).»

    Concentré de tous les échecs,  des lâchetés, des démissions, de l’aveuglement  du  système, le cas d’une des assaillants du Bataclan, âgé de trente ans, Omar Ismaïl Mostefaï,  est tristement emblématique. Originaire de  Courcouronnes dans  l’Essonne, ce voyou faisait l’objet d’une fiche Spour radicalisation depuis cinq ans. Il  avait été condamné 8 fois par la justice entre 2004 et 2010…sans jamais être allé en prison. Il était aussi un habitué de la mosquée de Lucé, près de Chartres (Eure-et-Loir). A l’époque notre ami Philippe Loiseau,  député européen FN et tête de liste FN  dans la région Centre-Val de Loire,  alors  conseiller municipal dans cette ville, avait fait  campagne  contre la construction de ce centre culturel mahométan, ce qui lui avait valu de recueillir des insultes de la   gauche et de la droite…

    « Polémos a engendré le monde, Polémos règne sur le monde »  constatait Héraclite il y  vingt-six siècles ;  les Français se sont cruellement souvenus vendredi que la paix n’est jamais qu’une période transitoire dans l’Histoire  et que nous sommes en guerre contre le terrorisme. Et ce,  au moins depuis les  meurtres commis par  Mohammed Merah en 2012,  comme le notait  samedi le criminologue Xavier Raufer sur l’antenne de TV Libertés,  qui pointait la responsabilité  de la classe politique   dans les attaques terroristes qui traduisent un  défaut de contrôle du territoire,  de nos frontières.

    Dans ce contexte,  le président Hollande exhorte  en  en toute logique à l’unité nationale, Manuel Valls dénonce les attaques « contre la République » – le Premier ministre  a plus de mal à prononcer le mot France que le mot République…- Nicolas Sarkozy  galope  derrière le FN pou réclamer plus de fermeté. C’est pourtant ce même Sarkozy, champion toute catégorie de l’immigration de peuplement sous son quinquennat,  qui avait supprimé la fameuse «double peine»  permettant d’expulser les voyous dans leur pays d’origine.

    Marine Le Pen a expliqué  pour sa part  les mesures d’urgence qu’il s’agirait de mettre en place :une politique internationale cohérente de lutte contre le terrorisme, c’est-à-dire un soutien aux pays engagés en première ligne contre ce fléau islamiste,  et de facto,  une prise de distance avec les bailleurs de fonds saoudiens et qataris notamment du djihadisme. Il est tout aussi impératif dit elle,  de  retrouver définitivement la maîtrise de nos  frontières ; d’expulser sans délai  tous les individus  qui sont fichées en France comme ayant des liens avec le terrorisme ; de renforcer considérablement les moyens pour protéger la France et les Français,  les moyens et les effectifs de notre police, gendarmerie, de notre armée,  de nos services de renseignement.

    Le ministre grec de la protection publique, Nikos Toskas, expliquait samedi  que  le passeport syrien retrouvé par près du corps d’un des djihadistes auteurs  des attaques de Paris appartenait à un « migrant » enregistré lors de son arrivée sur une île grecque en octobre. Cela certes ne prouve pas formellement   que ce passeport était bien celui  de l’assaillant mais cela confirme plus globalement les craintes exprimées par le  général Vincent  Desportes. Ce dernier  expliquait samedi sur le site Atlantico  que «la  vague de violences ne s’arrêtera pas  car elle est liée à la crise des migrants ». 

    Deux jours avant les attentats,  un entretien  du général Desportes avec Hervé Brusini  a été  mis enligne sur le site de France TV info à l ’occasion de la sortie de son dernier livre,  «La Dernière Bataille de France». Il y  décrit   l’usure d’une armée française à  la limite de la rupture. « Les menaces s’accroissent et en particulier depuis deux ans. On peut dire qu’autour de nous le monde a pris feu (…). Et nos armées sont sur-déployées par rapport à leurs capacités. Que ce soit sur mer, à terre ou dans le ciel, toutes nos armées sont en train de s’user. Je dirais même que la corde est sur le point de casser. »

    « Les deux dernières lois de programmation militaire ont porté des coups terribles aux armées. Celle de 2008-2013, votée sous la présidence Sarkozy, a enlevé 25% des capacités opérationnelles françaises. Celle de 2014-2019, votée sous la présidence Hollande, a fait de même. Ces deux lois ont prévu une réduction de 80 000 postes dans nos effectifs entre 2008 et 2019, ce qui est le plus grand plan social subi par les administrations (…).Il faut savoir ce qu’on veut (…), les gens aujourd’hui au pouvoir parlent de guerre. De fait, il existe une menace sur notre sécurité. Il faut donc logiquement conforter notre outil de défense et consentir ailleurs des économies. La défense ne doit pas payer comme les autres. La défense, c’est le pilier de l’Etat à travers sa mission de sécurité. (…) ».

    « Le problème fondamental de notre défense est que ce n’est plus une question citoyenne. Le pouvoir politique peut, quelle que soit sa couleur, faire des coupes sombres dans le budget des armées sans perdre une seule voix aux élections » explique encore le général Desportes. Gageons que la situation a peut être également évolué sur ce point.

    Comme ne cesse de le répéter Bruno Gollnisch, le FN n’oublie pas les enseignements de l’Histoire, et  les faits hélas nous ont tragiquement donné raison, qui veut la paix prépare la guerre. un Etat ne peut déléguer à d’autres la responsabilité de la protection de son peuple et son territoire. Les moyens donnés pour notre sécurité sont les gages de la préservation de nos libertés, de notre identité, de notre, prospérité, de notre souveraineté. Il est proprement affolant que ceux qui ont, qui avaient la  charge les destinées de la France aient pu un jour, si ce n’est  l’oublier, du moins ne pas prendre la mesure du péril.

    http://gollnisch.com/2015/11/16/plus-que-jamais-la-reaction-cest-la-vie/

  • [Paris] Cercle de Flore

    Hier soir, vendredi 13 novembre, le Cercle de Flore recevait François Guillaume, ancien ministre de l’agriculture sous Chirac et ex président de la FNSEA. Près de 100 personnes sont venus l’écouter parler de l’état de l’agriculture en France et des politiques du gouvernement.

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Paris-Cercle-de-Flore

  • Michel Drac invité de l'Action Française - Le Peuple de France face au Chaos à venir

  • Royal artillerie : Spéciale Dernière

    Vendredi 13, ça ne s'invente pas : à peine assoupi qu'un texto tinte dans mon vieux Nokia : « Hollande fait une déclaration sur les attentats » J'allume le poste, l'Etat d'urgence est décrété en France... deux kamikazes n'ont pu entrer au Stade de France (France-Allemagne 2-0) et se sont fait sauter dehors ; une voiture fait les rues des quartiers-est en tirant sur tout ce qui bouge ; le Bataclan est investi par des terroristes ! C'est tout ? Non ! Les médias embrayent comme en janvier, les experts affluent dans les micros et cela devient vite insupportable. L'Île de France se ferme. Les frontières se ferment. Samedi sera un jour "fermé". Le bilan est lourd ce matin, on va vers les deux cents morts. On compte huit terroristes à visage découvert dont sept se sont fait sauter à la fin et un d'abattu dans l'assaut du RAID.
    Le bal des faux-culs est ouvert : pas d'amalgame, les déséquilibrés furent-ils poussés au crime par la misère ambiante aux cris de "Dieu est grand et Mahomet est Son prophète" ? Le CFCM condamne*. On s'agite beaucoup dans les hautes sphères et la partie émergée de l'iceberg gouvernemental est forcément celle de la communication. Espérons que Gaspard Gantzer de l'Elysée ne va pas à nouveau organiser une marche monstre place de la République.
    Hommage soit rendu aux forces de l'ordre à Paris. Mais le Français moyen a aussi le droit de réfléchir, même dans la peine.
    Origine des protagonistes
    Les témoignages de rescapés indiquent que les assassins sont Français. Le choix du suicide en queue de trajectoire indique, lui, que les cerveaux ont été profondément conditionnés et probablement dans une zone de guerre. On pourrait facilement soutenir que survivre à une attaque aérienne française en Irak peut motiver la vengeance du moudjahid, mais nous n'avons frappé que trois fois ! Il ressort de cela que les migrants sont hors de cause.
    Sûreté nationale
    Avec ou sans fiches "S", avec ou sans "Loi Renseignement", la preuve est faite, s'il en était encore besoin, que la menace s'adapte rapidement à son environnement sécuritaire quand elle ne précède pas son évolution. Le dispositif de riposte décrété en janvier 2015 n'est d'ailleurs toujours pas achevé, la bureaucratie y travaille...
    Avec un vivier de plusieurs centaines de djihadistes français formés au Proche et Moyen Orient, immergés eux-mêmes au milieu de milliers de sympathisants comme le poisson dans l'eau - les clameurs de joie arabes et les klaxons dans le 93 et le 95 sont-ils de l'intox ? - la prophétie d'une attaque générale de Paris intra-muros n'est pas un scénario de jeu-vidéo. Si pour huit types on décrète l'Etat d'urgence, que fera-t-on pour cent types décidés à en découdre ?
    Logiciel kamikaze
    Hier matin, les huit moudjahidine se sont réveillés morts dans leur tête ; il n'y avait plus qu'à y aller pour connaître son avenir ailleurs. L'avantage du suicide est de couper les ponts avec l'organisation et de supprimer la complication de l'exfiltration du "soldat". L'enquête va s'enfoncer dans les analyses pour déterminer tous les paramètres de ces crimes mais au final, cela ne servira qu'à écrire la page d'histoire du vendredi 13 novembre 2015. On saura qui est mort et après ?
    Contre-attaque ici
    Il n'est plus que temps de prendre des mesures d'ordre public de simple bon sens. On les connaît :

    - fermer les mosquées salafistes (au premier soupçon légitime) et expulser les imams manu militari vers leur pays d'origine ;
    - entrer dans les cités et récupérer tout l'armement ;
    - actionner la légitime défense automatique des policiers contre tout porteur d'arme à éliminer dans le périmètre des zones de non-droit ;
    - rafler suspects et sympathisants avérés (ceux qui caillassent les ambulances), expulser les étrangers et stocker en camp "S" les nationaux radicalisés ;
    - ré-appliquer la double peine, radiée par Sarkozy, pour désengorger nos prisons.
    Contre-attaque là-bas
    La France ne peut pas laisser le crime impuni, pas plus que la Russie d'ailleurs. Quand le vin est tiré il faut le boire, et les bases de l'Organisation Etat Islamique doivent être traitées sérieusement dans une logique de guerre. On se demande jusqu'ici à quoi sert le tohu-bohu de la coalition occidentale (tuer Djihadi John ?) et serait-on mieux inspiré de nous coordonner avec les Russes pour en finir une bonne fois en laissant aux puissances célestes le soin de trier le bon grain de l'ivraie.

    Une marque de la zone !!!

    Réflexions in cauda
    Il n'y a pas que des "victimes innocentes". Ceux qui ont élus ou laissé passer les crapules de l'islamisation du vieux pays sont coupables au titre du principe de souveraineté du peuple. La démocratie est un régime de large responsabilité. L'islam charrie des scories très violentes. Coupables aussi ceux qui laissent couver le feu de tourbe de la guerre israélo-palestinienne et donne la libre-pratique de l'apartheid en solution de rechange d'une colonisation des nappes phréatiques de Palestine. Coupable aussi une classe politique flirtant avec des Etats islamiques douteux ; coupable un peu notre président, comme son prédécesseur, de s'être mis à la remorque des Américains sur une zone d'intérêt extérieure à l'Alliance atlantique. Nous avons une certaine légitimité historique à venir sur les Echelles du Levant (depuis Godefroy de Bouillon) mais qu'allons-nous faire dans la galère irakienne où tout nous est étranger !
    Nous aimerions que le pouvoir soit moins calculateur, moins électoralisé, et fonde son action sur le simple bon sens.

    (*) Le Conseil français du Culte musulman a pris le parti de ne pas être plus impliqué dans la dénonciation des actions terroristes invoquant Allah que ne le seraient la Conférence des évêques de France ou le Consistoire central israélite. On aimerait qu'il s'implique au moins dans la dénonciation publique des mosquées déviantes en les bannissant. Mais, gouverné par l'UOIF, il fait profil bas et service minimum.
  • Forum de la dissidence – Entretien avec Renaud Camus, écrivain

    Renaud Camus, inventeur du « Grand Remplacement »

    ♦ Dans la perspective du Forum de la dissidence, nous allons publier une série de courts entretiens sur le site Polémia.
    Pourriez-vous répondre à ces questions ?

    Polémia : Qu’est-ce qu’être dissident aujourd’hui et que risque-t-on?

    Renaud Camus : Etre dissident aujourd’hui c’est refuser de ne pas voir et même de ne pas dire. C’est faire sécession de ce que j’ai appelé le fauxel, le règne du faux, le réel inversé, le monde où ce qui arrive n’arrive pas. C’est dire et crier et même hurler, dans la mesure du possible, l’horreur du remplacisme, l’idéologie de l’homme remplaçable, interchangeable, réduit par l’industrie de l’hébétude à l’état de matière humaine, au profit de l’échange généralisé, des objets, des individus, des individus avec les objets, des peuples avec les peuples. Cette abomination met tout son génie à n’avoir pas d’extérieur, à ne ménager aucun refuge à ceux qui la dénoncent et prétendent se soustraire à elle. S’y dérober est sanctionné par la mort civile, qu’il faut s’efforcer d’éprouver comme cette espèce de sas que s’imposaient les plus pieux de nos aïeux, entre le siècle et la mort tout court.

    Pensez-vous qu’il faille envisager une vraie Révolution?

    Il n’y aura de survie qu’au prix du renversement de quelque chose, c’est certain : révolution, guerre qui n’aurait de « civile » que le nom, effondrement sur lui-même du bloc remplaciste, comme avant lui du bloc soviétique. L’un des points communs à ces deux blocs (il y en a beaucoup), c’est que l’un n’avait et que l’autre n’a, pour tout ciment, que le mensonge. Les trompettes de la vérité peuvent les faire s’effondrer d’un coup. Et la vérité sonne haut et fort, ces temps-ci, avec la submersion migratoire, cet Armageddon du remplacisme. Il devient de plus en plus difficile de ne pas l’entendre, de ne pas la voir et de la cacher.

    Vous interviendrez dans une table ronde sur « la dissidence sur l’identité » lors du Premier Forum de la dissidence. Pourquoi  ?

    Parce qu’il est organisé par Jean-Yves Le Gallou et par les amis de Polémia, dont j’admire profondément le travail. Parce que dissidence et identité sont au cœur même de la tragédie actuelle. Parce que je suis persuadé que la seule ligne de fracture qui compte aujourd’hui, c’est celle qui sépare les remplacistes et les antiremplacistes ; et parce que je suis passionnément convaincu de la nécessité impérieuse, pour les antiremplacistes, c’est-à-dire pour tous ceux qui refusent le Grand Remplacement, la colonisation de notre pays et de notre continent, de s’unir, de constituer une force hors-parti assez nombreuse et assez puissante pour peser avant qu’il ne soit tout à fait trop tard sur le cours cauchemardesque des choses, et si possible pour le renverser : c’est pour cette raison que j’ai créé le NON (au Changement de Peuple & de Civilisation), comme un point de convergence pour tous ceux qui estiment que le Grand Remplacement est la seule question essentielle, que tout le reste, et spécialement les petites divergences sur d’autres points, ne compte pas.

    Polémia, 13/11/2015

    http://www.polemia.com/forum-de-la-dissidence-entretien-avec-renaud-camus-ecrivain/

  • UNEF : 0,8% des étudiants, pour le plus grand malheur de tous les autres

    A l'heure des élections aux conseils centraux des universités, Julien Gonzalez déplore que le premier syndicat étudiant de France soit aussi peu représentatif, et qu'au lieu de les défendre, il pénalise les étudiants. 
    L'UNEF est sans aucun doute le syndicat étudiant le plus puissant de France. Arrivé en tête des suffrages aux dernières élections du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (CNOUS) et du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER), riche d'un important maillage territorial et d'une force de frappe militante qui n'a rien à envier aux partis politiques traditionnels, l'organisation syndicale - et ses 19 000 adhérents sur….2,4 millions d'étudiants, soit 0,8% du total! - a une influence non négligeable sur notre système politique (Michel Rocard, Jean-Luc Mélenchon, Jack Lang, Benoît Hamon, Harlem Désir, Marie-Georges Buffet, Olivier Besancenot ou encore Manuel Valls et François Hollande sont issus de ses rangs). Solidement ancré dans les paysages médiatique et associatif, sa capacité de mobilisation n'est plus à démontrer. 
    Se définissant comme un syndicat «indépendant» (sic) regroupant des individus «quelles que soient les opinions politiques» (re-sic), l'UNEF est une sorte d'expression paroxystique du naufrage d'un «certain esprit de gauche» politique et sociétal. Finkielkraut parlerait «d'idées démocratiques devenues folles». Inévitablement armé de la rhétorique du bien, ses combats ainsi présentés - pour «l'égalité» ou la «démocratisation de l'université» par exemple - ne laissent aucune place à l'alternative ; l'autre côté est celui des salauds. La supercherie a assez duré, car si le projet de l'UNEF ferait sourire en ne demeurant qu'une vague abstraction, sa mise en pratique fait office de joyeux suicide collectif
    Quand le misérabilisme remplace l'émancipation: de la méritocratie à la médiocratie 
    Oui, il s'agit bien d'une mort lente pour nos jeunes générations, symbolisée par l'opposition aveugle à tout principe de sélection à l'université initiée par le combat contre la loi Devaquet de 1986 et grand classique de nos apprentis révolutionnaires (Devaquet 1992, gouvernement De Villepin 2006, Pécresse 2007 notamment). Une course effrénée à des droits toujours plus grands, une absence de compréhension des enjeux ; le droit à l'éducation de la déclaration universelle de 1948 fait place à «un droit au diplôme» absurde et néfaste. L'idée d'émancipation est morte, le misérabilisme est roi. 
    L'enseignement supérieur est devenu un système où il ne s'agit plus tant d'apprendre que d'être certifié comme ayant appris. 
    Marie Duru-Bellat 
    Le reste s'enchaîne et s'enraye ; les «80% d'une classe d'âge au baccalauréat» de Chevènement hier, les «60% de diplômés de l'enseignement supérieur» de Hollande aujourd'hui. Le pendant de la promesse du bonheur pour tous et sans effort est l'inévitable abaissement du niveau d'exigence pour atteindre des objectifs quantitatifs déments, donnant jour à un système «où il ne s'agit plus tant d'apprendre que d'être certifié comme ayant appris» comme le dit si justement la sociologue Marie Duru-Bellat. La société de l'image et de l'hyper-communication appliquée à l'enseignement supérieur, les universités et écoles dans le rôle des agences, les diplômes dans celui des publicités, les étudiants en produits à valoriser sur le marché du travail. 
    Un égalitarisme décérébré…au grand dam des plus défavorisés 
    Le marché du travail, parlons-en. En 2014, près de 140 000 masters 2 distribués contre environ 38 000 recrutements de cadres juniors. Que faire du différentiel de plus de 100 000? Donnez-leur un travail bien rémunéré répondrait sans doute l'UNEF! Malheureusement, il n'y que trois choix possibles pour les 100 000: prendre le temps de chercher un emploi à la hauteur de leur niveau de qualification - 28% des titulaires d'un master 2 et plus de 2014 sont toujours au chômage un an après et 10% recherchent un nouveau travail! -, émigrer dans un autre pays ou occuper un emploi de niveau bac +3 voire bac +2. Dans ce dernier cas de figure, les déclassements des titulaires d'un M2 (près de 30%) se répercutent sur l'ensemble de la chaîne et affaiblissent d'autant la situation des non et/ou moins diplômés. Les conséquences étant cumulatives, les déclassés doivent en outre composer avec un implacable tassement général des salaires ; le prix d'un bien ou service se définissant par le rapport entre l'offre et la demande et la demande de travail (postes à pourvoir) étant infiniment inférieure à l'offre (jeunes diplômés recherchant un emploi), le prix sur le marché (le niveau du salaire) chute. Les militants du premier syndicat étudiant auraient-ils séchés leurs cours d'économie? 
    Enfin, le diplôme restant très inéquitablement réparti entre les différents groupes sociaux - parmi les enfants de cadres ou de professions intermédiaires âgés de 20 à 24 ans, on trouve deux fois plus d'étudiants que parmi les enfants d'ouvriers - ce sont les catégories les moins favorisées qui, in fine, paient les pots cassés de l'humanisme bêlant made in UNEF. 
    Défendre l'accès à la culture et l'élévation des consciences mais plaider pour un affaissement du niveau d'exigence dans le contrôle des connaissances (incarné par le combat contre l'instauration de notes éliminatoires), se plaindre des excès liés à l'embauche de stagiaires dans les entreprises mais favoriser les conditions d'un développement exponentiel du nombre d'étudiants recherchant un stage, se réclamer du parti des opprimés mais porter une politique précarisant les plus faibles: voilà non pas des contradictions, mais l'expression d'une profonde schizophrénie
    En attendant la psychanalyse, 99,2% des étudiants trinquent.

  • Pourquoi l'union des droites de conviction est-elle si difficile à réaliser ?

    Liste dissidente en PACA menée par Jacques Bompard, Nicolas Dupont-Aignan qui s'accroche et rêve d'un destin national, quelques personnalités perdues au sein des Républicains qui peinent à peser (PCD, Sens commun) et un FN en pleine ascension qui se écarte des personnalités de conviction (Jean-Marie Le Pen, Aymeric Chauprade, Paul Marie Couteaux, Bruno Gollnisch...) au profit de la nouvelle garde moderniste menée par Florian Philippot. Il n'en fallait pas moins pour que les rumeurs d'un retour politique de Philippe de Villiers n'émeuve la toile. Voici quelques analyses intéressantes :

    "Cette nouvelle donne correspond aussi à la montée en puissance dans l’électorat des idées de droite, et d’une droite de conviction, sur de nombreux sujets : famille, identité, culture, sécurité. Or la droite connaît une situation très paradoxale : elle est en train de gagner la bataille des idées, aussi bien dans le peuple que chez les intellectuels les plus honnêtes et les plus lucides, et d’atteindre des niveaux historiques (55-60 %) mais elle est divisée en deux blocs incapables de concrétiser cette victoire idéologique (...) Son électorat, majoritaire à 60 %, ne se reconnaît vraiment dans aucun des deux blocs. Déficit de convictions et de ligne claire chez LR, manque de crédibilité économique au FN. Mieux qu’une union des deux blocs, c’est à une refondation de la droite qu’il aspire. Plusieurs signes révèlent ce malaise et cette aspiration à une union-refondation des droites : affaire Morano, démissions dans l’un ou l’autre bloc, comme celle de M. Chauprade, popularité de personnalités d’ouverture entre les deux camps, comme Marion Maréchal-Le Pen ou MM. Guaino, Ménard, De Villiers et Dupont-Aignan.

    La conséquence de cette situation, c’est que chacun des deux blocs se heurte à un plafond de verre de 28-30 %, ce qui risque de priver l’électorat de droite d’une juste représentation (...) Pour que le parti de Mme Le Pen réussisse cette union des droites à son profit, il va lui falloir gagner encore en crédibilité et accélérer l’ouverture en direction, non de la gauche, mais de tous les patriotes de droite. Le départ de M. Chauprade n’en est pas un bon signe." (Pascal Célérier)

    "Ses reproches [Aymeric Chauprade] plus larges à l’endroit de Marine Le Pen et son ralliement à la figure de Philippe de Villiers, sont plus intéressants, car ils illustrent l’ébullition qui règne actuellement au sein de ce que l’on peut appeler la France enracinée, par opposition à la France mondialisée, cette France enracinée dont les contours s’étendent des électeurs Front national à l’extrême pointe conservatrice des Républicains en passant par le parti de Nicolas Dupont-Aignan.

    Cette France, mêmes ses adversaires s’accordent à le dire, progresse chaque jour sur le terrain des idées. Il n’est pas évident, pourtant, qu’elle soit victorieuse in fine sur le terrain électoral, chacune de ses composantes étant en proie à des tentations mortifères (...) Tentation, pour le Front national, dénoncée par Aymeric Chauprade, de dédiabolisation, avec son corollaire, la séduction – que l’on croit – irrésistible : édulcoration du discours et mise sur la touche au moment où il y aurait enfin, non plus des coups, mais des sièges à prendre, de militants historiques ayant tracté dans le désert durant des années, pour laisser la place à quelques inconnus réputés plus « sexys » et médiatiquement corrects. Et tout cela sans ménagement, peu importe si cela gronde dans les rangs et si des portes claquent, parce qu’on se croit tout-puissant (...)On se permet de snober LMPT – qui, il est vrai, n’a pas toujours été élégante avec le FN – parce qu’on la pense négligeable. Grave erreur. On a toujours besoin de plus petit que soi, disait La Fontaine. Que Philippe de Villiers, poussé par ce joli monde courroucé, se présente aux présidentielles, et il manquera les petits pour cents fatidiques permettant de franchir le deuxième tour (...) L’exemple Chauprade le montre, la France enracinée est dispersée façon puzzle. Celui qui saura la rassembler, bon gré mal gré, en épousant tous ses contours, pourra, lui seul, la faire gagner." (Gabrielle Cluzel)

    Et enfin cet extrait du dernier numéro de Valeurs Actuelles consacré au phénomène Philippe de Villiers :

    "(...) C'est donc la présidente du FN qui aurait, à priori, le plus à pâtir d'un retour de Villiers. Mais c'est elle aussi, en cas d'appel de ce dernier à la soutenir, qui aurait le plus à gagner de son ralliement pour 2017. Le héraut de la "France éternelle" et des "valeurs traditionnelles" réalise en effet ses meilleurs scores là où Marine Le Pen séduit le moins : catholiques pratiquants (46% souhaitent son retour) et retraités (28% chez les plus de 65 ans). Deux électorats complémentaires mais qui, sur le plan des idées, se rejoignent sur l'essentiel (identité, immigration, Europe...): de quoi, s'ils se conjuguaient, donner des sueurs froides à leurs concurrents..."

    Accéder au pouvoir sans faire d'alliances étant peu réaliste, la balle semble désormais dans le camp de Marine Le Pen...à condition qu'elle soit bien conseillée.

    Philippe Carhon

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