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écologie et environnement - Page 170

  • La doctrine sociale de l'Eglise et l'écologie

    Stanislas de Larminat a été sollicité pour analyser l’approche du Compendium en matière d’écologie chrétienne par l’« Observatoire international Cardinal van Thuan ». Cet organe a été fondé par Mgr Crepaldi, Archevêque de Trieste et ancien secrétaire du Conseil Pontifical Justice et Paix. A ce titre, son fondateur a été un des principaux rédacteurs du Compendium de la Doctrine sociale de l’Église. Une version française est accessible ici. Ecologie humaine, écologie sociale, croissance, développement durables, OGM, nucléaire, le problème de la gouvernance mondiale..., l'article aborde un certain nombre de sujets d'actualité sous l'angle du Compendium de la doctrine sociale de l'Eglise. En voici la conclusion :

    "La modernité du Compendium et le concret de son contenu donnent à toute personne, ayant une sensibilité écologique, des éléments de réponse aux questions qu'elle peut se poser.

    Le Compendium ne rentre pas dans les détails techniques qui ne sont pas de sa compétence. En effet, le Concile recommandait déjà aux laïcs de ne pas attendre de leurs pasteurs -ni donc duCompendium- qu’ils « aient une compétence telle qu’ils puissent leur fournir une solution concrète et immédiate à tout problème, même grave, qui se présente à eux ».

    Jean-Paul II ne souhaitait pas que l'éducation à la responsabilité écologique s'appuie sur le « désir vague d’un retour au "paradis perdu"». C'est pourquoi le Compendium rappelle la promesse divine « d'une demeure nouvelle ». Cette espérance doit stimuler notre travail relatif aux réalités présentes (§ 56). Le Compendiuminsiste alors sur les grands principes qui doivent guider l'action humaine en matière écologique comme en matière sociale ou économique : le bien commun, la destination universelle des biens et l'économie du don. Ces principes nous permettent de nous tourner vers la Jérusalem céleste et de vivre, ici bas, ce royaume de justice, de vérité, de paix et d'amour auquel nous sommes déjà promis."

    Michel Janva

  • Le plus grand défricheur illégal de la forêt amazonienne a été capturé

    Ezequiel Antonio Castanha, notable de la ville d'Itaituba (état du Para au Brésil), déboisait impunément depuis 2006. Il encourt jusqu'à 54 ans de prison. 

    "On l'a capturé avec la police fédérale et l'aide d'un hélicoptère le 21 février 2015 dans sa ferme à Novo Progresso", dans le vaste Etat amazonien du Para, à 1.613 kilomètres de la capitale, Belem, explique à l'AFP Luciano Evaristo, directeur de la protection environnementale à l'Institut brésilien pour l'environnement (Ibama). "Il fallait arriver par surprise, car il est le "roi" de la région, et tout le monde l'aurait prévenu si on nous avait vus", dit-il. Ezequiel Antonio Castanha a été arrêté lors de la dernière phase d'une opération policière qui s'était déjà soldée par huit arrestations en août, mais il avait alors réussi à prendre la fuite. Il a été placé en détention provisoire à la prison d'Itaituba jusqu'à ce que la justice décide de son sort. 
     
     Selon le porte-parole de l'Ibama, Castanha était le "capo" d'une bande organisée qui dévastait une zone située en bordure de la route BR 163, dans l'ouest du Para, "l'un des points les plus critiques de l'Amazonie, où ont eu lieu 20% de tous les déboisements de la forêt vierge au cours des dernières années, et presque tous pratiqués par cette bande". Le groupe envahissait des terres publiques, y mettait le feu et les défrichait ensuite pour les cultiver, y faire de l'élevage, ou encore en faire des parcelles qu'il louait ou vendait à prix d'or, jusqu'à neuf millions de dollars pour une ferme, a indiqué le parquet de l'Etat amazonien du Para. "La première infraction de Castanha remonte à 2006. Avec sa bande, ils ont défriché 288 kilomètres carrés (près de trois fois la superficie de Paris) dont des parcs nationaux.
     
    Ils accumulent des amendes de 172 millions de réals (60 millions de dollars, dont 12 millions USD pour Castanha et sa famille)", souligne M. Evaristo. Il est accusé, entre autres, de déboisements illégaux, d'association de malfaiteurs, de blanchiment d'argent et d'usage de faux. Il encourt une peine de 46 à 54 ans de prison. "Si on ne déboisait pas, le Brésil n'existerait pas !", lâchait en juin dernier Ezequiel Antonio Castanha, dans une interview à la TV brésilienne. A l'époque de la petite phrase lâchée en toute impunité dans cette région où l'ambiance est celle du Far-West américain, Ezequiel Antonio Castanha, 50 ans, était encore le "roi" de Novo Progresso (25.000 habitants). Il alléguait que la loi qui ne permet de déboiser que 20% de forêt d'une propriété en Amazonie "est trop rigide". Et de conclure: "Si vous ne pouvez pas déboiser légalement, cela va naturellement se passer", mais de manière clandestine. M. Castanha "est le pouvoir économique et politique de la ville. Il est propriétaire d'un supermarché, d'hôtels, de concessionnaires automobiles. Il emploie beaucoup de monde, d'où la difficulté de l'arrêter", affirme à l'AFP le porte-parole de la police fédérale de Belem, Everaldo Eguchi. Pour Valter Stavarengo, l'avocat de M. Castanha, cité par le quotidien Folha de Sao Paulo, son client a été "persécuté" par les autorités environnementales depuis que sa phrase sur les déboisements a été diffusée à la télévision, et les accusations contre lui sont infondées. 
     
    Le préjudice environnemental est, lui, estimé à 500 millions de réals (plus de 152 millions d'euros) selon le journal brésilien. Le démantèlement de cette bande contribue fortement au contrôle de la déforestation dans la région. Elle a baissé de 65% en septembre par rapport à août quand sa détention a été décrétée mais on aura les chiffres précis en juillet", contre-attaque le responsable de l'Ibama auprès de l'AFP. Le Brésil était parvenu à réduire la déforestation, qui atteignait 27.000 km2 en 2004, à 4.571 km2 en 2011-2012. Depuis, ce fléau, dans la plus grande forêt du monde, est reparti à la hausse pour s'établir à 5.891 km2 (+29%) en 2012-2013. La déforestation a toutefois reculé de 18% d'août 2013 à juillet 2014, à 4.848 km2, selon le ministère de l'Environnement.
    Source
  • L’Entropie dans l’Histoire (2/4)

    Frédéric Malaval, philosophe, écologiste, essayiste…

    Article II de l’Entropie dans l’Histoire : l’Ecologie au service de l’Histoire

    « Précisons que dans la Ve République, cette approche suscite des réactions hostiles, que ce soit à l’égard de la sociobiologie ou de la thermodynamique du non-équilbre ».

    Rappels d’écologie

    La vision écologiste repose sur l’intégration des différentes manifestations du vivant allant du gène à la planète-terre ; pour le moment. Les catégories intermédiaires sont le génome, l’individu, la population, la communauté, l’écosystème. Au-dessus de ces catégories, on trouve la biosphère, la géosphère, et, pour homo sapiens, dans une approche très réductrice, l’artisphère et la noosphère. Le génome est une association de gènes stables dans le temps s’exprimant à travers un individu, dont la réunion à ses semblables crée une population, qui, associée à d’autres populations, forme une communauté, qui, inscrite dans un substrat géoclimatique, devient un écosytème. Au dessus, …

    Une présentation sommaire de l’écologie ayant été déjà faite dans Polémia, nous invitons le lecteur à relire les articles publiés par le soussigné : « Regard écologique sur le surclassement social et son lien avec l’immigration », « Regard écologique sur la dette souveraine », « Ecoracialisme », « Prophétie », etc.(1)

    En résumé, le fonctionnement de tout ceci repose sur des transferts d’énergie entre différentes entités, mais pas seulement. L’énergie est associée à de la matière et à des informations, l’ensemble étant qualifé de flux néguentropiques. Le physicien Erwin Schrödinger (Nobel 1933), auteur de Qu’est-ce que la vie ? (1944), est un des savants à l’origine de cette notion. Le modèle de référence qui en est issu repose sur l’identification de toute manifestation du vivant à une structure dissipative, notion issue de la thermodynamique du non-équilibre.

    Cherchant à comprendre le moteur de tout ceci, des écologues réunis dans la catégorie des biosociologues considèrent que le gène et son conservatisme motivent toutes les manifestations supragénétiques se réalisant par une dialectique gène-milieu cherchant à réaliser l’optimum énergétique. Ce modèle est ultradominant aujourd’hui ; couplé à une conception de la vie reposant sur la sélection naturelle, non pas conçue comme la victoire du plus fort – ineptie de ses contempteurs – mais du plus adapté. Précisons cependant que dans la VeRépublique, cette approche suscite des réactions hostiles, que ce soit à l’égard de la sociobiologie ou de la thermodynamique du non-équilbre.

    Rappels de thermodynamique

    Parmi les principaux concepts issus des travaux portant sur le rôle de l’entropie dans la structuration des systèmes se sont imposées les notions de branche thermodynamique, d’état stationnaire, d’état marginal, de point de bifurcation, de structure dissipative, etc. Le siège d’un état stationnaire est une structure dissipative. C’est là que s’exercent les forces animant un système en non-équilibre thermodynamique. Pour les spécialistes, une structure dissipative se caractérise par les relations de réciprocité de Lars Onsager (Nobel 1968), où, « en thermodynamique des systèmes hors équilibre, ces relations de réciprocité relient des quantités nommées flux et forces dans le cadre de systèmes hors de l’équilibre global, mais suffisamment proches de celui-ci pour être régis par une certaine forme d’équilibre local » (Wikipedia). Les biologistes dans le sillage de Claude Bernard parlent d’homéostasie. Les thermodynamiciens parlent de situations proches de l’équilibre, bien qu’en non-équilibre thermodynamique toutefois. Il faudrait trouver de nouveaux mots, car cela crée de la confusion…

    Une structure dissipative est un système séparé de son milieu par une limite et dont elle est distinguable. Son existence est conditionnée à la dissipation de flux néguentropiques. Cette dissipation est à l’origine d’une production d’entropie conformément au second principe de la thermodynamique et à l’équation du bilan entropique. L’entropie réversible est rejetée dans le milieu. En revanche, la part irréversible reste dans le système dont elle est une des composantes. La distinguabilité du système à l’égard du milieu est due à sa complexité qui est supérieure. Une distinction est faite entre les structures biotiques et les structures abiotiques, comme un tourbillon, par exemple. Ilya Prigogine s’est souvent appuyé sur les cellules de Bénard pour illustrer sa conception d’un système dissipatif abiotique.

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  • SONDAGE : les Français défavorables au retour des écologistes au gouvernement

    Dans l’édition du Parisien – Aujourd’hui en France qui paraît ce samedi 14 mars 2015, près de 6 Français sur 10 se prononcent contre un retour des écologistes au gouvernement.

    Ainsi 59% de sondés ne veulent pas que les écologistes réintègrent l’exécutif, après le départ de Cécile Duflot et Pascal Canfin il y a près d’un an, contre 40% qui souhaitent ce retour. 1% ne se prononce pas.

    La quasi-totalité (92%) des sympathisants d’EELV souhaiteraient pourtant ce retour selon la même source.

    Sans surprise, les sympathisants de droite sont massivement (79%) contre une telle hypothèse. A gauche, alors que les élus s’interrogent dans l’optique d’un remaniement après les élections départementales, les sympathisants de gauche sont 66% à souhaiter le retour des écologistes. Parmi eux, les sympathisants EELV le souhaitent à 92%.

    Interrogés sur un risque d’implosion d’EELV, les Français l’estiment possible à 60% (46% “probablement”, 14% «”certainement”) contre 39% non (34% “probablement pas”, 5% “certainement pas”). 1% ne se prononce pas.
    De droite (70%) ou de gauche (54%), les sondés l’envisagent tous. Chez les sympathisants écologistes en revanche, les tenants de ce scénario sont minoritaires (36%). Près des deux tiers ne l’envisagent pas (64%, dont 58% probablement pas et 6% certainement pas).
    Les Français pointent également ce risque pour le PS (exactement dans les mêmes proportions en février) et plus encore pour l’UMP (à 68% en novembre dernier) car les crises idéologiques et personnelles sont également intenses au sein de ces deux partis, relève Mme Bracq.

    L’enquête a été réalisée par internet les 12 et 13 mars auprès d’un échantillon de 1.008 personnes de la population française de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

    http://fr.novopress.info/

  • Paris et pollution : la mémoire sélective d'Anne Hidalgo

    Forcée d'avancer sur le plan de protection de l'air par les Verts puissamment représentés au conseil municipal, la maire de Paris sait pourtant que cela ne servira à rien, au moins dans un premier temps. Sans le secours des villes de la première couronne, Paris ne pourra pas en effet espérer abaisser de façon significative les émissions polluantes intra-muros. Comme le nuage de Tchernobyl s'arrêtant aux frontières, il n'est pas honnête de penser qu'une action concertée sur la seule agglomération de Paris puisse avoir des effets sensibles sur les niveaux de pollution. 

    C'est donc en préparant le stade suivant du "Grand Paris", qui devrait s'ébaucher à partir de 2016, qu'agissent les élus de la capitale. La métropole du Grand Paris 1 regroupera principalement les communes de Paris et des trois départements de la petite couronne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne, dont l'une des principales compétences portera sur l'environnement. 
    Cependant, si Anne Hidalgo devait attendre l'assentiment de tous ses voisins, l'acte politique perdrait de sa force exemplaire. Et le retard pris par la France sur ses voisins européens en la matière - près de 200 villes d'importance soumises à un plan de protection de l'air (PPA) - fait que le dossier doit inévitablement être traité d'urgence. Mais pas n'importe comment, et c'est ce qui se profile à l'horizon parisien, souillé de pollution. 
    Zapa zappées 
    Les Zapa (Zones d'action prioritaire de l'air), zappées fin 2012 par Delphine Batho, alors ministre de l'Environnement, ont en effet servi d'études d'impact sur les pratiques actuelles qui mettront en place les PPA. Les services techniques concernés, notamment ceux de l'atelier parisien d'urbanisme dépendant en grande partie de la Ville de Paris et de la région, ont planché sur le sujet en 2011-2012 avec l'aide des diverses agences spécialisées (Airparif, DRIEA, Stratec) et remis leurs conclusions qui ne sont pas vraiment surprenantes. 
    "Pour être réellement efficace, la mise en place d'une politique antipollution ne produirait d'effet significatif que si elle concernait un large périmètre comprenant Paris et les autres territoires (76 communes) intra-A86", affirme l'étude. Mais celle-ci s'empresse de tempérer le constat en évaluant les conséquences d'une telle décision. "Une interdiction portant sur un tel périmètre aurait posé problème en termes d'absorption des flux de voyageurs amenés à se reporter sur les transports en commun." La défaillance de ceux-ci ne permet pas en effet d'envisager une action d'envergure "sans un développement et des investissements conséquents en termes de transports en commun". Et cela n'arrivera pas avant, au plus tôt, 2020 avec la mise en place du Grand Paris Express, une ligne ferroviaire ceinturant Paris et destinée à combler les défaillances actuelles des transports en commun. 
    Pollution en couronne 
    En d'autres termes, rien ne sert de courir à Paris si on fait du sur-place dans les 78 communes de la première couronne. Pire, si Paris prend seule la décision des restrictions de circulation à l'encontre des véhicules les plus anciens, les spécialistes craignent "un effet de bord" qui reporte le trafic aux limites des zones réglementées avec une conséquence, l'accroissement des bouchons. C'est-à-dire exactement le contraire de ce que l'on recherche et que dénonce Chantal Bayard, secrétaire générale de la Ligue de défense des conducteurs (LDC). 
    Celle-ci relève une autre catégorie d'usagers qui sera frappée : les travailleurs de nuit (hôtel, café, restaurant, infirmiers...). Ils représentent un tiers des emplois sur Paris et seront particulièrement touchés par ces restrictions affectant les véhicules anciens. Christiane Bayard s'indigne : "Comment feront les femmes assujetties à des horaires tardifs ? Seront-elles obligées d'emprunter des transports en commun peu sûrs au risque de se faire molester ?" 
    Métro plus toxique 
    Ironie du sort, elles courront aussi des risques trois à quatre fois plus élevés pour leur santé en empruntant le métro plutôt que le périphérique puisque,selon les relevés d'Airparif, le réseau souterrain émet en moyenne trois à quatre fois plus de particules fines que l'anneau routier (300 mg/m3 pour les quais du métro et jusqu'à 500 mg/m3 sur les quais du RER, contre 52 mg/m3 aux abords du périphérique). 
    La même étude révèle aussi que 41 % des particules fines en suspension (PM10) émises par le trafic routier viendraient en fait de l'abrasion des pneus, du revêtement routier et des garnitures de freins. Ainsi, relève Christiane Bayard, "même les voitures électriques, préconisées par la mairie de Paris, disposent de pneus, d'un système de freinage et continueront donc de polluer". 
    2 236 000 Franciliens concernés 
    La solution de Christiane Bayard est quelque peu radicale, mais tient compte du fait que le remède est pire que le mal. L'analyse des déplacements domicile-travail met en évidence qu'à l'échelle de la région Ile-de-France, 43 % de la population active utilise un véhicule (voiture, camion, fourgonnette) pour se rendre à son lieu de travail. Dans le centre de l'agglomération, cette proportion tombe à 31 %, mais est assez contrastée selon les départements. Si celle-ci est très faible dans Paris intra-muros (16 %), elle dépasse les 40 % dans le Val-de-Marne. Des chiffres qui situent la défaillance des transports en commun en banlieue... lorsqu'ils fonctionnent. 
    "Au total, en Ile-de-France, 2 236 000 actifs utilisent principalement un véhicule particulier (VP ou VUL) pour se rendre à leur travail", notait l'étude la plus récente de l'Apur en 2012. Bon nombre d'entre eux seront contraints d'envoyer leur véhicule à la casse et ce n'est pas l'angélisme d'Anne Hidalgo et des primes d'aides à l'achat qui les feront passer à la voiture électrique. Mais tout cela ne servirait à rien si l'on retient l'une des conclusions de l'Apur qu'Anne Hidalgo connaît forcément. 
    "Le dispositif Zapa vise avant tout les vieux véhicules, qui ont une double caractéristique : d'une part, ils appartiennent aux populations les plus défavorisées, et d'autre part, ils parcourent beaucoup moins de kilomètres que les véhicules récents. Airparif a montré que la majorité des émissions de polluants est le fait du parc récent, avec un nombre de véhicules et de kilomètres parcourus plus importants, et non du parc ancien, moins utilisé. La mesure pourrait donc être perçue comme doublement injuste." 
    Pour la LDC qui ne peut souscrire à ces décisions partisanes quand tant de gens ont besoin de leur véhicule pour la vie de tous les jours, il est préférable d'attendre. "N'en déplaise à Mme Hidalgo ou à Bruxelles, le parc automobile se renouvelle tranquillement. Inutile de mettre le feu aux poudres", conclut Christiane Bayard. 
  • Vers une scission d'Europe Ecologie Les Verts ?

    Le fossé se creuse au sein d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) entre ceux qui refusent la participation au gouvernement de Manuel Valls, à l'image de Cécile Duflot, et les pro-participation, comme François de Rugy et Jean-Vincent Placé, certains allant jusqu'à évoquer une "scission" du parti écologiste.
    Il aura suffi d'une interview de la députée Cécile Duflot écartant de nouveau tout retour des écologistes au sein d'un gouvernement qui "ne porte pas de solutions susceptibles de combattre la crise écologique et sociale", pour que les querelles au sein d'EELV reprennent.
    Depuis des mois, deux lignes s'affrontent. Celle de Cécile Duflot qui, depuis qu'elle a refusé de participer au gouvernement Valls, exclut tout retour, et celle du sénateur Jean-Vincent Placé et des députés François de Rugy et Barbara Pompili qui n'ont de cesse de répéter qu'il faut renouer avec l'exécutif.
    Chaque pôle est à la manoeuvre. François de Rugy et Jean-Vincent Placé sont signataires, comme le vice-président EELV de l'Assemblée nationale Denis Baupin, d'un "pacte de responsabilité écologique" spécifiant que "pour les écologistes, l'exercice des responsabilités gouvernementales, s'il a connu une éclipse, est une obligation, pour prendre pleinement part à l'engagement dans la transition écologique".
    Pour François de Rugy, l'ancienne ministre, en souhaitant une "nouvelle force politique", "signe un peu l'acte de décès d'Europe Ecologie-Les Verts, ce qui est un peu surprenant". "D'ailleurs, s'il en est ainsi, nous en tirerons les conclusions... On ne peut pas se permettre d'avoir un parti qui irait de rétrécissement en rétrécissement", a-t-il mis en garde.
    "D'évidence, depuis que nous sommes sortis du gouvernement, les prises de position du parti écolo deviennent relativement illisibles. En termes de stratégie, de vision, chacun a ses idées et puis il y a une victime: le fait que nous parlons de moins en moins d'écologie", a pour sa part estimé Jean-Vincent Placé, avant de louer le "volontarisme sur la lutte contre le dérèglement climatique, pour la biodiversité" de François Hollande.
    "Si la majorité de mes amis et Cécile Duflot penchent pour l'opposition au président de la République et un accord avec le Parti de gauche, il y aura deux écologies", avait-il prévenu en novembre, laissant planer l'ombre d'une scission.
    "Si on va vers une scission, ça ne me choque pas, s'il n'y a pas d'autres possibilités", explique Sandrine Rousseau, porte-parole d'EELV, visiblement agacée des tiraillements. "Rien ne peut émerger tant qu'on est dans un parti polarisé", estime l'élue du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais.
    "On est dans une période politique où tout le monde tâtonne. On aurait la proportionnelle, les questions d'alliance ne se poseraient pas", ajoute celle qui voudrait faire de l'écologie "une fierté nationale".

    LeFigaro.fr avec AFP :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EukypEVZEpCzDEzCAy.shtml

  • Des chrétiens s’engagent dans le combat contre le réchauffement climatique

    De plus en plus d’initiatives invitent les chrétiens à se saisir de l’enjeu climatique et de la question écologique. Partout dans le monde, les organisations appellent à la mobilisation… et en France aussi. 

    30 novembre : ouverture de la conférence de Paris sur les changements climatiques, dite COP 21. La date est depuis longtemps à l’agenda des militants environnementaux, mais aussi des Églises et organisations chrétiennes.

    Cette année, le carême est écologique

    Campagne de carême du CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement des peuples), invitation à participer à la journée de jeûne de carême pour la justice climatique le 7 mars 2015… Les propositions ne manquent pas pour inciter les chrétiens à se saisir de la question climatique et faire de la crise écologique le thème sur lequel axer le carême 2015 qui a débuté mercredi 18 février – période de quarante jours durant laquelle les chrétiens tentent de vivre plus sobrement dans l’attente de Pâques.

     

    La mobilisation s’inscrit dans un mouvement mondial et le jeûne pour la justice climatique du 7 mars fait partie d’une chaîne de jeûne du jeudi 19 février (lendemain du mercredi des Cendres) au samedi saint (4 avril). Pendant les quarante jours du carême, quarante pays se relaient, un différent chaque jour, tous jeûnant le mercredi des Cendres.

    En fait, le Jeûne pour le climat a été lancé le 1er juillet 2014. L’initiative, mondiale, est portée en France par Martin Kopp et Chrétiens Unis pour la Terre. Cette association fait partie de la Coalition Climat 21, qui rassemble toutes les ONG sociales et écologiques qui se mobilisent ensemble sur le changement climatique. Chrétiens unis pour la Terre prévoit d’organiser des veillées de prières et d’être présente pour accueillir tous les chrétiens mobilisés, qu’ils arrivent à Paris en pèlerinage ou non.

    À Lyon, Chrétiens et pic de pétrole fait partie des pionniers du renouveau de l’engagement chrétien écologiste. Fondée sous l’impulsion du père Michel Durand, l’association veut interpeller les chrétiens sur les conséquences du pic annoncé de toutes les ressources naturelles. Elle réfléchit aussi au refus par la société occidentale de l’idée de limites. Des réunions de réflexion mensuelles, des laboratoires d’idées, et des colloques sont organisés régulièrement pour promouvoir un mode de vie tournant le dos à la démesure et au culte de la technique et de la croissance. Le dernier colloque a réuni à Lyon en novembre 2014 Olivier Rey, Corinne Morel-Darleux, Serge Latouche, François Brune ou le père Dominique Lang.

    Côté catholique, la mobilisation est soutenue par l’institution ecclésiale. Fin novembre 2014, la conférence des évêques de France organisait une journée d’étude sur le thème « Sauver la Création ». Le message pour l’Avent 2014 du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF) faisait de la mobilisation pour la COP21 une priorité chrétienne pour 2015. Localement, les diocèses soutiennent des associations engagées dans la lutte écologique (Chrétiens changeons à Clermont-Ferrand, Oeko-Logia près de Valence, Paroles de chrétiens sur l‘écologie à Nantes, Chrétiens unis pour la Terre dans divers diocèses).

    Les chrétiens français, en retard à la mobilisation ?

    Les chrétiens se sont-ils engagés plus tardivement que les autres Français sur le climat ? Non, répondent en chœur les principaux acteurs de la mobilisation. « Hors des cercles engagés, il y a de grandes carences dans l’information du public, rien ne se fait dans sa direction », estime le journaliste, essayiste et blogueur Patrice de Plunkett.

    « Subitement, les Français se réveillent sur la question à cause du sommet de Paris », renchérit le père Antoine Sondag, directeur depuis 2013 du Service national de la Mission universelle de l’Église. Comment expliquer cette passivité ? Pour Guillermo Kerber, coordinateur du programme Sauvegarde de la création et justice climatique du Conseil œcuménique des Églises (un organisme mondial), l’une des réponses est que « les Européens ne subissent pas directement les pires conséquences des altérations du climat ».

    Sur l’engagement écologique, les principaux responsables chrétiens reconnaissent en revanche le retard de la France. En conclusion du colloque « Sauvons la création », les évêques organisateurs incitaient les chrétiens français à l’humilité, rappelant qu’ils avaient en France vingt à trente ans de retard sur la prise de conscience et l’action écologique, et que c’était à eux d’aller vers les milieux écologiques militants et non l’inverse. « En Allemagne et en Suisse », rappelle le père Antoine Sondag, « il y a un responsable écologique dans chaque paroisse ou chaque diocèse. »

    Continuer après Pâques

    Si les responsables chrétiens font du souci écologique un thème central du carême 2015, tous rappellent que la mobilisation doit se poursuivre après le jour de Pâques. « Faire un jeûne au moment du carême, c’est médiatique », insiste le père Antoine Sondag, « mais il ne faut pas réduire l’action des chrétiens à ça ».

    Outre l’encyclique papale sur l’écologie attendue en juin, deux grands événements chrétiens préparatoires à la COP21 sont prévus en 2015. Les assises chrétiennes de l’écologie qui se tiendront à Saint-Étienne du 28 au 30 août 2015. Et le pèlerinage œcuménique pour la justice climatique, dont la COP21 ne sera qu’une étape. Des pèlerins de nombreux pays se relaieront pour marcher vers Paris, mener des actions lors des différentes étapes, et arriver à Paris au début du sommet.

    L’idée a germé en Allemagne, puis s’est étendue au Danemark, à toute la Scandinavie, à l’Italie, au Royaume-Uni et à la France. Une coordination franco-allemande travaille actuellement à l’organisation matérielle et un pèlerinage semblable traversera l’Afrique, du sud au nord et de l’ouest à l’est, pour rallier Nairobi.

    Les responsables des mobilisations pensent aussi déjà à l’après-COP21. Martin Kopp, chargé de plaidoyer pour la justice climatique de la Fédération luthérienne mondiale, voit dans les préparatifs de la COP21 une occasion de « mettre les gens en route pour les années, voire les décennies à venir ».

    Changer le système : la prise de conscience d’une nécessité

    Reste une interrogation-clé. Les chrétiens se reconnaissent-ils dans le slogan « changeons le système, pas le climat » ? Les acteurs de l’écologie chrétienne sont divers. Une partie d’entre eux a évolué dans le culte du progrès et de la croissance. Mais tous les acteurs de la cause écologique le disent : l’analyse systémique de la crise écologique et du dérèglement climatique ne fait plus fuir.

    « Il est plus de plus en plus facile d’être anticapitaliste chez les catholiques », constate Pierre Blanchard, militant actif au CCFD qui rappelle cependant que « la critique du capitalisme ne s’accompagne pas toujours d’un projet politique de réduction des inégalités ». « Le pape François fait très bien le lien entre perversion du système capitaliste et crise écologique » (NDLR : par exemple dans un message du 7 février 2015), ajoute le jeune homme, « et le propos est plus audible, même si Benoît XVI avait déjà fait ce lien ».

    Martin Kopp, qui est aussi théologien et travaille sur la décroissance, témoigne quant à lui que l’auditoire de ses conférences « passe très rapidement de la question ‘pourquoi la décroissance’ à ‘comment doit-on agir maintenant ?’  ».

    La critique systémique est aussi portée au plus haut niveau. « Le mode de vie des pays les plus riches représente pour beaucoup un idéal. Or il est fondé sur l’exploitation de ressources naturelles non renouvelables et bon marché. Le généraliser à l’ensemble de la planète conduirait à des niveaux de pollution insoutenables », s’alarmait le message de l’Avent du CECEF.

    Deux jours avant le début du carême, un collectif d’associations et de mouvement catholiques (dont plusieurs services officiels de la Conférence des Évêques de France) a publié un appel aux catholiques de France mettant directement en cause le système économique. « À l’heure de la prise de conscience des déséquilibres écologiques qu’entraîne notre modèle de développement occidental, il y a urgence à changer nos modes de vie et à pratiquer une heureuse sobriété », écrit ce collectif.

    La crise écologique est aussi une occasion de renouer le dialogue entre les chrétiens français que les débats sociétaux récents ont divisés. De fait, les écologistes chrétiens insistent plus sur la cause commune qui les rassemble que sur ce qui a pu les diviser. L’urgence climatique et écologique les a poussés à unir leurs forces. Le samedi 7 mars, jour où la France prendra son relais de la chaîne mondiale de jeûne de carême pour le climat, un collectif lancera un Appel de carême 2015 pour la conversion écologique. L’idée de l’appel a germé au sein d’un groupe issu des Chrétiens indignés après le colloque « Sauver la Création ».

    Les rédacteurs et signataires ont mis de côté leurs différends passés pour s’unir autour de la cause écologique. Parmi les premiers signataires annoncés, deux évêques, Mgr Marc Stenger (Troyes) et Mgr Dominique Rey (Fréjus-Toulon) ; le botaniste Jean-Marie Pelt ; le père Dominique Lang, journaliste à Pèlerin ; les journalistes Patrice de Plunkett et Jean-Claude Guillebaud ; Guillaume de Prémare, ancien président de la Manif pour Tous ; le philosophe Fabrice Hadjadj ; le philosophe et mathématicien Olivier Rey ; le père Michel Durand ; Philippe de Roux, co-fondateurs des Poissons Roses. Objectif : toucher tous les types de publics chrétiens pour former, encore et toujours, aux raisons qui font de l’engagement écologiste une urgence vitale.

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    http://fortune.fdesouche.com/376247-des-chretiens-sengagent-dans-le-combat-contre-le-rechauffement-climatique#more-376247

  • L' »APPEL DE MANILLE » OU L’ESCROQUERIE ECOLOGISTE (par Maurice D.)

    Le président s’est rendu à Manille, aux Philippines, pour y faire la promo de la grande conférence sur le climat sur le succès de laquelle il compte pour remonter une fois de plus une cote de popularité redevenu aussi plate qu’une banane écrasée et raccrocher les Verts qu’il voit flirter dangereusement avec Méluche-la-terreur.

    Il a pris avec lui Laurent Fabius que l’on aperçoit à peine sur une photo ; son bureau n°1, comme disent les Ivoiriens, c’est-à-dire la première sur la liste officielle de ses maîtresses, la ministre de l’Environnement Ségolène Royal toute vêtue de vert ; Annick Girardin qui est parait-il ministre elle aussi ; le producteur de films sur la nature Nicolas Hulot et deux actrices de cinéma, Mesdames Cotillard et Laurent, très proches dit-on de Greenpeace. Hollande n’a pas emmené ces dames seulement pour le repos du guerrier, puisque l’une des deux sait lire, Madame Cotillard qui a lu pour François Hollande « L’appel de Manille« .

    Vous voyez le sous-entendu : un appel aussi important que celui du 18 juin, nous entrons en guerre contre le réchauffement climatique et c’est la France qui mène la résistance avec son grand chef de guerre. Un combat qui n’intéresse pas une grande partie de l’Humanité, celle qui habite des pays où l’on attend au contraire ce réchauffement avec l’espoir qu’il va permettre des économies d’énergie, une extension de la production agricole et de nouvelles activités : Russie, Canada, Chine…

    Hors son aspect purement publicitaire pour vendre la conférence de Paris à la fin de l’année, on ne voit pas très bien à quoi a servi ce déplacement en l’absence de vrais spécialistes du climat.

    Hulot ? Il fait de belles photos mais n’y connaît pas grand-chose. Et de plus, il serait crédible s’il ne circulait pas en gros 4×4 quand il est dans ses propriétés de Corse ou de Bretagne et en hélicoptère entre les deux et Paris.

    Quant à « l’Appel de Manille », il peut-être résumé en peu de mots : « Nous appelons la communauté internationale à conclure un accord ambitieux, équitable et universel sur le climat … un accord général et contraignant, pays par pays» pour que le réchauffement climatique reste en deçà de 2°C d’ici la fin du siècle.

    Notez le « contraignant » qui va rebuter bon nombre de pays qui vont dire que si c’est contraignant, il faut les indemniser pour le coût que cela va leur coûter. Qui va payer ?

    Le président du GIEC se débat dans un procès strauss-kahnien de coucheries avec des enfants, le vice-président Jean Juzel est salarié d’Areva, les rapports du GIEC, organisme dont les membres sont très majoritairement des fonctionnaires, contestés pour leur manque de rigueur scientifique. Alors Hollande a trouvé quelques fonctionnaires de l’ONU pour l’accompagner et donner un semblant de caution internationale à sa démarche, et quelques industriels pour illustrer que la présidence de la France, c’est aussi une affaire commerciale.

    On peut néanmoins supposer que si un accord est trouvé en décembre, il sera comme les précédents, a minima, que plusieurs grands pays refuseront de le signer considérant qu’ils n’ont d’ordres à recevoir de personne et que la nocivité du réchauffement n’est pas démontrée. Par exemple, si les cyclones sont de plus en plus meurtriers, ce n’est pas qu’ils soient plus nombreux ou plus violents, mais que de plus en plus de monde habite en bord de mer dans des zones inondables que les anciens évitaient soigneusement.

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