C’était une exigence des bailleurs de fonds du pays : selon le second plan d’aide à la Grèce de 237 milliards d’euros, signé le 21 février 2012 entre Athènes et ses créanciers (effacement de 107 milliards d’euros de dette publique détenue par les créanciers privés et 130 milliards d’euros de prêts), 15 000 postes de fonctionnaires ont été supprimés. Le gouvernement conservateur d’Antonis Samaras expliquait à l’époque y être contraint par l’Union européenne, la Banque centrale européenne, et le Fonds monétaire international. Même s’il oubliait alors de rappeler les lourdes responsabilités de ses prédécesseurs dans la constitution de ces dettes…
économie et finance - Page 176
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Dix ans après la crise, la Grèce tarde à se remettre.
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Paiement du gaz en roubles : C’est Poutine qui a gagné !
Marc Rousset
Poutine a exigé sur une chaine de télévision russe que les acheteurs payent leurs importations de gaz à la société Gazprom en roubles à partir du 1er avril, sinon les contrats seraient purement et simplement annulés. La France, l’Allemagne, et l’UE ont poussé des cris orfraie en disant qu’il n’en était pas question et que les paiements seraient en euros ou en dollars, tel que stipulé dans les contrats signés à long terme. Que va t- il finalement se passer et pourquoi, même si la face est sauvée en apparence pour les Européens, la Russie a déjà gagné la partie du bras de fer !
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Economie de la Russie, Paiement en Roubles, Analyse de la campagne, Charles Gave vous explique tout.
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Fin du pétrodollars, Croissance en berne, clash de la Zone Euro , Charles Gave fait le point.
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Quand le capitalisme sauvage détruit la planète.
Ces gens sont fous !
Le prix du pétrole multiplié par quatre en deux ans, celui du gaz par dix sur la même période, le blé par deux et demi… Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, les prix des matières premières flambent à une vitesse record et le monde se découvre une nouvelle fois à la merci de leurs vastes oscillations. Le choc se ressent partout, à commencer par les factures d’électricité et de gaz. La croissance mondiale devrait être réduite d’au moins un point, mais sans doute plus, et il est même question d’une récession pour 2023.
Conséquence logique et inévitable de la loi du marché ? Ou signes évidents de profonds dysfonctionnements ? Le commerce des matières premières, éminemment politique, n’a jamais fonctionné aussi mal. « Le plus incroyable dans cette affaire est la façon dont les gouvernements en ont perdu le contrôle en quarante ans », estime Javier Blas, coauteur d’un passionnant livre-enquête sur le sujet (The World for Sale, avec Jack Farchy, Penguin, non traduit). Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’université Paris-Dauphine, qui dans l’ensemble soutient le système actuel, le dit à sa façon : « En quarante ans, toutes les matières premières sont devenues des commodités qui s’échangent comme n’importe quel produit. »
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Explosion du prix de l’énergie : la grosse colère des petites communes contre Macron
Cela fait partie de ces signes qui font douter d'une réélection de maréchal pour Emmanuel Macron : comment la flambée des prix de l'énergie qui se traduit douloureusement sur les pleins d'essence et les factures de chauffage pour des millions de Français n'aurait-elle aucune conséquence sur le score du candidat Macron ?
Certes, il n'est pas responsable de tout (version lucide des hyperboles macronistes : « Toutes ces crises qu'il a traversées... Quel héros ! »), mais c'est la loi du genre : le Président en exercice est là pour encaisser les colères du moment. Voyez Louis XVI : au mauvais endroit au mauvais moment, comme disent certains quand vous êtes agressé par des racailles.
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Hausse des taux d’intérêt : ça se précise.*
Et si vous avez des projets immobiliers… dépêchez-vous car ça commence à sentir le roussi. Quant à la dette de notre pays… on ne peut qu’être effondré si nous avons des petits-enfants. Eux, à coup sûr, ne remercieront pas Emmanuel Macron !
Après des mois d’impassibilité, les marchés financiers commencent à prendre au sérieux la détermination de la Réserve fédérale (Fed, banque centrale des Etats-Unis), à lutter contre l’inflation. Les taux d’intérêt se sont brutalement envolés, vendredi 25 mars, le rendement des emprunts d’Etat américain à dix ans bondissant, lui, lundi 28 mars dans la matinée, à 2,55 %. Ce taux, qui était tombé, en juillet 2020, en pleine pandémie de Covid-19, à un plus bas de 0,5 %, n’était encore que de 1,72 %, début mars.
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« La Russie va-t-elle nous couper le gaz si nous ne payons pas en rouble ? » L’édito de Charles SANNAT
par 1 Avr 2022 | |
Mes chères impertinentes, chers impertinents,
La menace d’une coupure du gaz russe plane sur l’Europe depuis le début de la guerre et prend aujourd’hui un nouveau tournant.
Vladimir Poutine accroît encore la pression pour facturer son gaz en rouble. Faut-il le prendre au sérieux ? Les explications de Charles Sannat, fondateur du site insolentiae. Ecorama du 31 mars 2022, présenté par David Jacquot sur Boursorama.com. Voici le résumé de cette interview donnée à Ecorama hier.
L’ami David Jacquot m’a beaucoup amusé en parlant autant des contrats et du respect des contrats par les Russes.
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Dette publique : spirale vertigineuse
Gaëtan Capèle
C’est l’éléphant dans la pièce que tout le monde fait mine d’ignorer : a douze jours de l’élection présidentielle, l’énorme sujet de la dette publique brille par son absence dans le débat politique. Les chiffres pourtant, donnent le vertige. L’endettement de la France, pris dans une spirale vertigineuse, a triplé en vingt ans pour dépasser les 2800 milliards d’euros. La Cour des comptes, chargée de surveiller le bon usage de l’argent public, s’inquiète ouvertement de cette trajectoire, en passe de devenir hors de contrôle. Depuis un demi- siècle, quelle que soit la météo économique, la France vit au-dessus de ses moyens, en dépensant systématiquement davantage que ce qu’elle possède. Avec la pandémie, puis la flambée des prix de l’énergie, les dernières digues ont lâché. Au nom de circonstances exceptionnelles qui le sont de moins en moins, l’État se charge de tout, se substitue à tout, paie tout, quoi qu’il en coûte.
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Election présidentielle : le pouvoir d’achat est l’arbre qui cache la forêt.
Si le volet économique et social a semblé un temps écarté de la campagne au profit de sujets régaliens (immigration et sécurité), il est revenu en force en fin d’année, pour des raisons inattendues : la reprise mondiale post-Covid, puis la guerre en Ukraine ont accéléré l’inflation et exacerbé les inquiétudes des Français pour leur pouvoir d’achat, obligeant tous les candidats à se positionner sur ce thème.