Le Premier ministre Michel Barnier est donc à la recherche de 60 milliards d’euros pour sa loi de finances 2025 – 40 milliards proviendraient d’économies. Un exemple : il est question de ponctionner 5 milliards dans les dotations destinées aux collectivités territoriales. Dans le passé, nous avons connu ce genre d’opérations. Avec Nicolas Sarkozy (2007-2012), elle était baptisée « Révision générale des politiques publiques » (RGPP). Avec François Hollande (2012-2017), elle devient « Modernisation de l’action publique » (MAP) ; dans ce dernier cas, la recherche d’économies porte en particulier sur les dotations aux collectivités territoriales qui furent rabotées. Rien de nouveau par conséquent. A la vérité, les « prélèvements sur les recettes de l’Etat au profit des collectivités territoriales » représentent une somme importante. Dans la loi de finances 2024, ils sont évalués à 45 milliards – le plus gros morceau étant le « prélèvement sur les recettes de l’Etat au titre de la dotation globale de fonctionnement » : 27,2 milliards. Mais on trouve également le « prélèvement sur les recettes de l’Etat au profit de la collectivité de Corse » : 42,9 millions d’euros… Un autre « prélèvement sur les recettes de l’Etat » mérite d’être rappelé – celui réalisé « au profit de l’Union européenne » : 21,6 milliards d’euros.
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