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économie et finance - Page 288

  • Gilets Jaunes, un acte XVI pour se relancer ? – Journal du vendredi 1er mars 2019

     
    Société / Gilets Jaunes, un acte XVI pour se relancer ?

    Alors que le grand débat d’Emmanuel Macron se termine dans deux semaines, les Gilets Jaunes, redynamisés par l’acte XV, entendent maintenir la pression sur l’exécutif. Moins médiatisés mais toujours présents, les mécontents s’inscrivent résolument dans la durée.

    Politique / Européennes : coup de jeune ou coup de com ?

    Dans trois mois les électeurs français et européens seront appelés aux urnes pour élire leurs députés européens… en France le scrutin fait la part belle à une nouvelle génération en tête d’affiche, entre renouvellement du personnel politique et coup de com’ politique.

    Santé / Glyphosate, l’arbre qui cache la forêt

    Alors que les alertes sanitaires et les plaintes se multiplient contre le glyphosate, le produit de Monsanto est devenu le symbole de la lutte contre les herbicides. Malgré son risque pour la santé, le glyphosate pourrait être l’une des solutions les moins dangereuses.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/societe-gilets-jaunes-un-acte-xvi-pour-se-relancer-journal-du-vendredi-3-mars-2019

  • Où Alain de Benoist expose avec une grande clarté sa critique du libéralisme ... Qui est aussi la nôtre

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    Une société en train de retrouver le sens du bien-commun ?

    Cette vidéo a été mise en ligne sur Sputnik le 15 février. Alain de Benoist y présente le livre qu'il vient de publier, Contre le libéralisme. Un ouvrage important dont nous aurons à reparler. Interrogé par Edouard Chanot, il analyse ensuite cette idéologie confrontée à une actualité qui la remet largement en cause. Son analyse critique d'une grande clarté est la nôtre. Ecoute vivement conseillée !  LFAR 

     15'28"

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/03/01/video-ou-alain-de-benoist-expose-avec-une-grande-clarte-sa-6132466.html

  • Buzyn, le scénario et la manœuvre

    6a00d8341c715453ef0240a469952d200d-320wi.jpgDifficile de séparer les deux informations : l'une était résumée, le 27 février, par Le Figaro[1] sous le titre Agnès Buzyn tentée par une candidature". Elle accompagne des sondages à répétition, faisant apparaître la future liste du parti ministériel parisien en vue des élections européennes de mai, dont on ne connaît même pas, ni la composition, ni la tête de liste, telle une digue, la seule, face à la hideuse poussée du populisme (pouah) et de sa démagogie mensongère.

    Or, on avait largement diffusé le 26 février, une nouvelle, ce jour-là toute fraîche, annoncée sur RTL[2] par le, ou la, "l'un ou l'autre se dit ou se disent", ministre de la Santé, Madame Agnès Buzyn.

    Elle consiste en une hausse de 0,5 % de ce qu'on appelle, dans la langue et la logique de l'usine à gaz comptable de l'assurance maladie monopoliste hexagonale, les tarifs des hôpitaux. La première depuis 10 ans.

    Premier étonnement léger : contrairement à toutes les augmentations administratives de ce type, qu'il s'agisse du timbre-poste ou des péages d'autoroute, celle-ci est présentée comme une généreuse mesure gouvernementale, malgré sa modestie, et il est recommander de la saluer, de façon presque obligatoire et unanime, comme une bonne nouvelle. "Et flatteurs d'applaudir".

    Mais au fait, de cette contribution, apparemment minime, et même inférieure à la dérive du niveau général des prix, ce qu’on appelle dans d’autres circonstances l’inflation, qui doit-on féliciter ?

    L'ex-ministère de la Santé, en France, ne gère pratiquement aucun budget propre. Il a été rebaptisé de noms variables, différents au gré de chaque changement de gouvernement depuis 10 ans.

    Mme Buzyn, titulaire actuelle de la fonction depuis mai 2017, porte officiellement le titre, à vrai dire étrange, de ministre des Solidarités et de la Santé.

    Dans le grand bâtiment de l'Avenue Duquesne est théoriquement domiciliée une petite Direction de la sécurité sociale. Celle-ci dont le sigle (DSS), et les responsables, semblent très peu connus du grand public, coiffe cependant des masses financières considérables, celles de la loi de financement de la sécurité sociale, plus lourde dans les comptes publics que le budget de l'État lui-même.

    À sa tête, on trouve Mme Mathilde Lignot-Leloup[3], inspectrice générale des affaires sociales, nommée en 2017, alors âgée de 42 ans, diplômée de l'IEP de Paris, ancienne élève de l'ENA.

    Pas trop médiatisée, cette DSS est pourtant chargée de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique relative à la Sécurité sociale : assurance maladie, accidents du travail et maladies professionnelles, retraite, famille, dépendance, financement et gouvernance.

    En réalité, la gouvernance d'ensemble de la sécurité sociale, y compris la Santé publique, est pilotée depuis la citadelle de Bercy, et plus précisément par le ministère des Comptes publics.

    Les commentateurs agréés nous assurent pourtant qu’il convient de remercier Agnès Buzyn présentée comme le sauveur de l’hôpital public. Une très belle image pour une campagne européenne qui ne dit pas encore son nom.

    40 ans après Simone Veil, qui avait fait voter la loi de 1975 sur l'interruption volontaire de grossesse, fut tête de la liste UDF en 1979, et arriva la première avec 27,6 % des suffrages, le nouveau monde semble vouloir imiter l'ancien. Une fois élue, Simone Veil parvint même à devenir présidente du parlement européen grâce aux voix du Mouvement Social Italien...

    Le ministère de la Santé mène à tout, à condition d'en sortir.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. article "Européennes: malgré de nombreux dossiers en cours, Agnès Buzyn tentée par une candidature" 
    [2] cf. "Agnès Buzyn, invitée de RTL" avec Elizabeth Martichoux du 26 février 2019.
    [3] cf. sur le site officiel de la Direction de la sécurité sociale (DSS) l'annuaire au 14 janvier 2019.

    https://www.insolent.fr/2019/03/buzyn-le-scenario-et-la-manoeuvre.html

  • Suite à la réponse de Valérie Bugault à Charles Gave sur la loi de 1973

    En réponse aux nombreux commentaires reçus par MPI à la suite de la publication de mon article en réponse à Charles Gave, voici quelques pistes de réflexions que j’ouvre à la sagacité des lecteurs.

    Valérie Bugault le 17 février 2019

    1°) Ce ne sont en effet pas les premiers articles de la loi du 3 janvier 1973, publiée au JO du 4 janvier, qui posent un problème mais bien l’article 25 de cette loi, lequel dispose que « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». Cet article n’interdit cependant pas tout financement de l’Etat par sa banque centrale puisque l’article 19 de la même loi précise en effet les conditions dans lesquelles l’Etat peut obtenir des avances et des prêts de la Banque de France (lesquelles « sont fixées par des conventions passées entre le ministre de l’économie et des finances et le gouverneur, autorisé par délibération du conseil général. Ces conventions doivent être approuvées par le Parlement. »).

    Par ailleurs, cette loi de 1973 a, en effet, été abrogée au 1er janvier 1994, en raison de l’intervention du Traité de Maastricht ; lequel reprend, dans son article 104, la restriction de l’article 25 de la loi de 1973 en la radicalisant puisque cet article interdit dès lors définitivement aux Etats membres de se financer auprès de leurs propres banques centrales. Cet article, en forme d’interdiction, a été repris par l’article 123 du TFUE, intervenu à la suite du Traité de Lisbonne.

    2°) Cette loi de 1973, contestée à juste titre, a été, notons-le, introduite en catimini à une époque où, par hypothèse, peu de parlementaires étaient présents dans l’hémicycle : un 3 janvier. Prévoir que l’Etat devra désormais formellement recourir à des emprunts sur le marché des capitaux pour financer une partie de ses dépenses est, en effet, une disposition novatrice par rapport au système antérieur né à la fin de la 2nde GM à la suite de la nationalisation de la Banque de France (sur les recommandations du Conseil National de la Résistance) et à l’intervention du vertueux circuit du Trésor (lequel organisait une sorte de crédit public contrôlé).

    Antérieurement à la loi de 1973, cette capacité d’emprunt sur les marchés n’était certes pas déniée à l’Etat mais une chose est d’y recourir de façon accessoire et anecdotique et toute autre chose est de fixer, dans une loi, le fait que ce recours devra désormais être généralisé.

    3°) Quant au fait que les intérêts requis sont « liés au risque » : ce qu’il faut surtout considérer est que cette appréciation du risque est, au-delà des savants calculs mathématiques de modèles de risques (eux-mêmes basés sur des postulats souvent contestables), dans une large mesure, orientée sinon faite, par ceux-là même qui en bénéficient. Comme un commentateur l’a, très justement, fait remarquer ces mêmes banques d’investissements ne reculent pas devant des pratiques illicites de collusion pour agir sur les indicateurs tels que le Libor ou l’Euribor qui fixent les taux servant de base à leurs activités de prêts. Une fois de plus, les banques privées sont à la fois juges et parties.

    4°) Il est vrai qu’à la suite à la crise bancaire et financière de 2008, les Banques centrales indépendantes ont dû recourir à des subterfuges pour éviter les faillites bancaires en cascade. A donc eu lieu, à cette occasion, l’avènement du QE (politique monétaire accommodante), lequel a autorisé la création monétaire des banques centrales contre prise en pension de titres, en particulier des bons du trésor. Il s’agit en effet d’un retour sur l’interdiction édictée par l’article 123 du TFUE pour les Etats de se faire financer par leurs banques centrales. Accessoirement, permettez-moi de noter que, de façon empirique, a ainsi été démontré l’inanité de la règlementation qui interdit le financement étatique par la banque centrale ! Mais cette remarque n’est qu’accessoire, presque une plaisanterie.

    Car il faut surtout préciser que ce ne sont pas les Etats souverains qui ont décidé de ce retour au financement étatique mais bien les banques centrales, elles-mêmes « indépendantes » des politiques des Etats. Ce retour a eu pour objectif de sauver les banques et établissements financiers, alors en très grande difficulté financière. C’est-à-dire que ce retour au financement étatique par les banques centrales n’a été que la voie indirecte prise par les banques centrales pour sauver les banques privées.

    Les QE ont essentiellement eu pour effet de créer une masse monétaire qui n’a circulé que dans les milieux financiers, l’économie réelle, faite de PME et de particuliers, n’ayant pas profité de cette manne monétaire nouvelle.

    L’économie réelle a, tout au contraire, été victime de cette énorme injection monétaire nouvelle par les banques centrales, dont l’effet direct a été une inconcevable hausse du prix des actifs tangibles (immobilier en particulier) tandis que les revenus des ménages, salaires ou revenus professionnels, n’ont pas augmenté. Ajoutons que, sur le long terme, cette arrivée monétaire massive a également engendré une réelle augmentation de tous les biens et services, que les grandes entreprises (diminution des quantités vendues pour un prix identique) et les Etats non souverains (tricherie sur les méthodes de calcul de l’inflation) ont tout fait pour cacher.

    Cette création monétaire par QE a donc eu pour effet non pas une inflation mais une stagflation, beaucoup plus pénalisante que la première pour l’économie réelle. Il en est résulté une baisse des revenus disponibles des ménages et donc une baisse corrélative de la consommation, laquelle est quasi-toujours « nécessairement » conjurée par… une augmentation des taxes et impôts ! S’engage ainsi un cercle vicieux qui met directement en cause la pérennité des classes moyennes, celles qui font l’économie réelle et celles qui structurent l’ossature politique des Etats souverains.

    En définitive, ce retour au financement étatique par la banque centrale s’analyse comme un choix catégoriel fait par les banques pour les banques. Il ne s’est jamais agi d’injecter un apport de monnaie afin de développer et financer les économies de chacun des Etats ! Ce choix d’affectation monétaire est précisément la rançon de la perte de souveraineté monétaire étatique. Ce ne sont plus les hommes politiques dirigeants d’Etats souverains qui décident de l’affectation de la création monétaire mais les banques centrales, émanations directes des banques privées. Avec le QE, il s’agissait de sauver le système bancaire, c’est-à-dire les banques privées dont elles sont elles-mêmes une émanation.

    Ce financement monétaire étatique nouveau est donc, du point de vue politique, une parfaite escroquerie.

    Par ailleurs, pour en revenir plus précisément à l’Union européenne, les Allemands se sont opposés à l’entière monétarisation des titres d’Etat en imposant que seuls 20% des émissions de titres par les Etats puissent être transformés en euros collectifs. C’est précisément pour pallier cette limite que l’inqualifiable Traité MES (Mécanisme européen de stabilité) est intervenu en 2012, dans des conditions procédurales extrêmement contestables. En aparté, il faut noter que l’irrespect des procédures établies est une caractéristique essentielle de ce monde formaté par et pour les banquiers : ils établissent des règles rigides, surtout à destination des tiers, qu’ils s’empressent de ne pas respecter lorsqu’elles deviennent gênantes pour eux-mêmes. Pour en revenir au MES : ce traité permet un financement des Etats en difficulté sans passer par le financement direct par achat de bons du Trésor par les banques centrales : nous retrouvons ici la pratique du financement par emprunt auprès du fonds créé à l’occasion, emprunt moyennant intérêts et cessions d’actifs étatiques. Les Etats insolvables sont donc réduits, comme de vulgaires entreprises, à devoir négocier des plans de restructuration avec des créanciers privés dans le cadre d’action collective (les CAC) ; la solvabilité de l’Etat est examinée sur la base d’analyses de la Commission européenne, du FMI et de la BCE, qui sont autant d’organismes tout à fait indépendants d’un quelconque pouvoir politique.

    5°) Il faut surtout retenir que le pouvoir politique n’intervient d’aucune façon dans les divers processus de contrôle monétaires générés par les banques centrales en tant qu’émanation des principales banques privées. Ces processus de régulation issus d’organismes « juges et parties » se font à Bâle, au sein de la BRI. Tout comme se fait, au même endroit, la coordination des politiques monétaires, telle que le QE. Nous n’insisterons pas sur les caractéristiques de la BRI, les lecteurs curieux sont renvoyés à nos différents articles sur la question.

    Il faut encore ajouter à cette « indépendance bancaire » (aussi bien institutionnelle qu’en terme de régulation réelle) la pratique, non contrôlée, du « hors bilan » bancaire qui permet à des banques systémiques de couver – sous couvert d’évaluations improbables des risques – un nombre considérable de pertes potentielles, lesquelles se transformeront en pertes effectives lors de la réalisation de l’évènement touchant les contreparties réelles sous-jacentes. La perversité du hors bilan est elle-même liée à :

    – La pratique de la titrisation des créances, qui permet à des SPV (Special Purpose Vehicule -SPV – ou fonds communs de créances) de faire circuler des actifs très douteux mélangés à des actifs plus ou moins valables, le tout validé par des organismes de notation eux-mêmes sous contrôle ;

    – La pratique des actifs financiers synthétiques qui a permis à des actifs du type CDS ou CDO de circuler librement dans le monde entier. Ce type d’actifs s’analyse en la mise en circulation d’un risque financier absolument hors de tout contrôle.

    Pourquoi les régulateurs ont-ils donc autorisés de telles aberrations ? Tout simplement parce que les régulateurs sont à la fois « juges et parties » et qu’ils n’ont en aucune façon pour fonction la défense du « bien commun » ; leur seule mission est la défense catégorielle de leur caste, celle des banquiers. Dans de telles conditions, il n’existe aucune réelle « régulation », au sens primitif que le droit continental traditionnel donnait à ce terme.

    6°) Du point de vue politique, les banquiers privés ont, de façon institutionnelle, pris le contrôle des différentes monnaies, et donc de l’affectation des masses monétaires, au moyen de la création des « banques centrales » organismes sous la coupe de personnes privées mais bénéficiant de la garantie d’Etat, c’est-à-dire de la garantie fournie par les richesses (privées et publiques) créées par les ressortissants des Etats. Je renvoie les lecteurs intéressés à en savoir plus, non seulement à mes différents articles mais également aux travaux de l’historienne française Annie Lacroix-Riz, ainsi qu’à différents auteurs américains tels que Antony Sutton, Carroll Quigley ou Eustace Mullins.

    Le point culminant de ce contrôle a été l’organisation financière internationale qui a résulté, d’une part, de la création de la Banque des Règlements Internationaux (BRI) à l’occasion du plan Young (1930), et d’autre part, de la création du FMI et de la Banque mondiale par les accords de Bretton Woods (1944).

    7°) Il existe un autre aspect du contrôle financier global sur lequel il importe de revenir : celui résultant du contrôle des « marchés » par les « grands acteurs financiers ». Il s’agit ici non pas, comme en matière de banques centrales, d’un contrôle institutionnel mais d’un contrôle empirique, de fait. Il est ici question de pouvoir et de rapports de force : celui lié à l’intervention, sur lesdits marchés – prétendument régulés – d’organismes hors de tout contrôle réel que sont les « fonds vautours » ainsi que d’autres organismes (peut-être encore plus actifs et dangereux) faisant l’objet d’une régulation toute relative, que sont les Hedge Funds. Ces organismes ont pour point commun d’agir sur la valorisation des actifs circulant sur lesdits marchés, supposés libres.

    Il faut également noter que ces gros investisseurs n’existent que parce que personne, c’est-à-dire aucun régulateur, ne les interdit ! Donc le contrôle empirique est également lié au contrôle institutionnel, ou plutôt à l’absence problématique de contrôle institutionnel. Ce qui s’explique toujours par la même cause : les potentiels régulateurs sont au service des régulés, donc « juges et parties ».

    Tout comme les banques, ces organismes ne renoncent jamais à agir en commun pour faire monter ou descendre de façon artificielle le cours des actions et/ou des obligations, les bons du trésor n’échappant certes pas à ces manipulations. Sans oublier la pratique du High Frequency Trading qui permet également une manipulation des cours. En définitive, nous avons à faire non pas à des « marchés libres » mais tout au contraire à des marchés dont les cours sont perpétuellement, « ad libitum », manipulés par les grands acteurs financiers.

    Ici encore, on ne peut que constater que si les multiples et innombrables « régulations » – qui existent bel et bien – s’appliquent, sur les marchés, aux petits et moyens intervenants, elles sont en revanche très ouvertement laxistes avec les grosses entités décisionnaires, lesquelles ont une liberté quasi-totale d’action. Cette asymétrie entre « petits et moyens intervenants » et « gros intervenants » sur les marchés va dans le sens de la satisfaction d’intérêts privés catégoriels (celles des gros intervenants financiers), au détriment du « bien commun ».

    8°) En conclusion, les différentes institutions, lois et pratiques analysées plus haut ont toutes pour résultat de mettre les Etats, les particuliers et les PME, sous la coupe de créanciers privés banques et/ou organismes opérant sur les marchés financiers.

    Le cas échéant, les intérêts qui s’appliquent aux emprunts d’Etats, comme ceux qui s’appliquent aux emprunts privés, sont encaissés par des banques, organismes privés. Etant précisé que ces intérêts sont appliqués à des sommes créées dans une très large mesure – pour la quasi-totalité – ex nihilopar les banques. D’un point de vue juridique – si le droit commun existait encore (ce qui n’est plus le cas) – on pourrait, dans ces conditions, estimer que les intérêts d’emprunts, qui s’appliquent à un capital sorti du néant – qui n’existe pas préalablement à la conclusion de la transaction impliquant le versement des intérêts – sont « non causés ». Autrement dit, le paiement des intérêts ne repose sur aucune cause réelle et sérieuse dans la mesure où la détention des sommes prêtées par la banque relève, sans limite, de la volonté arbitraire de cette dernière (qui est l’une des deux parties à la transaction) : la banque. Il ne s’agit donc pas tant d’un contrat léonin, dans lequel l’une des parties serait particulièrement avantagée par rapport à l’autre que d’un contrat fondé sur l’inexistence réelle de la contrepartie litigieuse : le capital prêté. On pourrait également plaider le vice du consentement des emprunteurs qui, par erreur, croient (croyance collective) au moment de la souscription des emprunts, en l’existence du capital prêté. On pourrait tout aussi bien estimer que le vice du consentement des emprunteurs résulte d’un dol : dol collectivement organisé par les tenanciers du système bancaire qui laissent, par une fausse croyance en une régulation illusoire, croire au public que le processus d’emprunt repose sur l’existence d’actifs réels (capital financier) alors que ce n’est pas le cas.

    En sens inverse, lorsqu’il n’y a pas d’intérêts à encaisser mais au contraire des dettes à absorber : les ressortissants des Etats, et les Etats eux-mêmes, sont enjoints de venir au secours des banques, organismes privés. Etant par ailleurs précisé que ces pertes proviennent justement d’une absence de réelle régulation politique des acteurs financiers. Au lieu de ça, la prétendue « régulation » est initiée par des acteurs institutionnels qui sont à la fois « juges et partis », le droit auquel il est fait appel pour justifier ce phénomène étant le droit anglo-saxon fondé sur la loi du plus fort, le principe commercial devenant « droit commun ». Nos Sociétés, devenues non politiques, ont logiquement abandonné le système de droit équilibré tel qu’il résultait du droit continental classique, fondé sur l’existence du droit civil compris comme étant le « droit commun ».

    Dans tous les cas, il résulte du système en place un appauvrissement significatif des acteurs – particuliers et PME – de l’économie réelle et un enrichissement corrélatif et sans aucune contrepartie (donc un « enrichissement sans cause » si l’on considère le droit commun des contrats traditionnellement applicable sur le continent européen) des banques et acteurs financiers privés.

    Nous assistons en conséquence à une vaste entreprise de transfert de fonds publics vers des poches privées. Les régulateurs, étatiques et « non étatiques », sont désormais au service de l’intérêt privé des banques. C’est ainsi que le « phénomène politique » a laissé la place au « phénomène économique » dans le rôle de régisseur de « l’ordre social », lequel est, en réalité, un désordre social permanent. Désordre dont les auteurs – banquiers via leurs intermédiaires les « hommes politiques », corrompus aux ordres des premiers – ont l’incroyable impudence d’imputer la cause à ses principales victimes : les particuliers et les PME, ressortissants d’Etats en déshérence politique.

    https://www.medias-presse.info/suite-a-la-reponse-de-valerie-bugault-a-charles-gave-sur-la-loi-de-1973/105090/

  • Valérie Bugault répond à Charles Gave sur la loi de 1973

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    Dette des États, la loi de 1973 et le transfert des fonds publics

    Réponse à Charles Gave

    Par Valérie Bugault

    Dans un article relayé par Charles Sannat, Charles Gave s’exprime ouvertement sur ce qu’il pense de la mise en cause de la loi de 1973 et de la dette publique.

    Cet article appelle, à l’évidence, une réponse. Cette réponse, en forme de contre-arguments, se placera sur deux plans différents : un point de vue de nature économique et un point de vue de nature géopolitique.

    Rappelons de façon liminaire que Charles Gave, économiste de formation 1, est un gestionnaire de patrimoine, fondateur du groupe GaveKal situé à Hong-Kong.

    Selon Charles Gave, la loi très décriée, dite « Pompidou-Rothschild » ne serait pas à l’origine de l’enrichissement des banques privées au détriment de l’État. En outre, les gens qui décrient cette loi auraient un « fond assez fort d’antisémitisme ».

    Citons C. G. : « Je ne peux pas aller dans une réunion publique sans qu’un participant ne se dresse pour me parler de la Loi de 1973, dite ‘Pompidou-Rothschild’, qui aurait permis aux banquiers de s’enrichir grassement sur le dos de l’État et de la population.

    La thèse semble être qu’avant cette loi funeste, l’État français pouvait emprunter gratuitement à la Banque de France (BDF), ce qui lui aurait été interdit après, et que ce serait un gros scandale.

    Cette croyance, qui semble partagée autant par une partie de la droite française que par l’extrême gauche de notre beau pays (Mélenchon), outre qu’elle semble impliquer un fond assez fort d’antisémitisme, me laisse complètement pantois tant elle est stupide, et je vais essayer d’expliquer pourquoi dans les lignes qui suivent… ».

    Charles Gave donne ensuite l’argument selon lequel, depuis 1936, le gouvernement français pouvait emprunter dans la stricte limite de 10 milliards de francs, sans payer d’intérêts sur ces emprunts, ce qui lui procurait une facilité de trésorerie. Cette « facilité de caisse » ne fut supprimée qu’en 1992, non par Pompidou et Giscard mais par Mitterrand et Delors, car contraire au Traité de Maastricht. Les Rothschild, « dont la banque était à l’époque nationalisée », n’avaient, selon Charles Gave, « pas grand-chose à voir dans le Schmilblick ».

    Tout d’abord, il est vrai que les Traités internationaux ont désormais une valeur supérieure aux lois internes, obligeant à modifier ces dernières lorsque, malencontreusement, des dirigeants signent des Traités qui leur sont contraires. Les Traités internationaux sont donc, soit dit en passant, devenus un moyen efficace de déresponsabilisation politique des « hommes en charge du gouvernement » ; les Traités sont un moyen facile et gratuit de contourner les lois internes devenues gênantes.

    Sur le fond du sujet, Charles Gave explique que ce n’est pas tant la loi du marché qui appauvrit l’État que la propension extraordinaire et maladive des « hommes politiques » à générer, de façon « naturelle », soit de l’endettement soit de la planche à billets. L’un et l’autre ayant, aux yeux de Charles Gave, des résultats similaires.

    Il importe ici de préciser quelques postulats afin de rétablir quelques vérités.

    D’une part, contrairement à ce que semble croire Charles Gave, personne ne soutient sérieusement qu’il faut remplacer les intérêts d’emprunts par de la planche à billet. Ce raccourci, extrêmement fallacieux, consiste à estimer que les français sont suffisamment idiots pour considérer que la dérive politique consistant à mal gérer le budget de l’État est à mettre sur le même plan que la planche à billet ou l’endettement sur les marchés de capitaux, deux moyens différents de pratiquer l’irresponsabilité monétaire. Il y a en effet deux analyses différentes dont les effets sont, volontairement ou non, confondus par Charles Gave : une analyse de la cause politique et une analyse des moyens techniques mis en œuvre.

    Ce qui est indiscutable est la chose suivante : à dérive monétaire identique – par hypothèse réalisée par un personnel politique irresponsable – les effets de la planche à billets et ceux de l’endettement par taux d’intérêts ne sont pas du tout les mêmes.

    L’utilisation abusive et sans mesure de la « planche à billets » a pour effet de générer une inflation, rapidement incontrôlable, et une perte de substance financière des actifs ; tout le monde souffre mais, toute proportion gardée, ceux qui souffrent le plus sont précisément les rentiers car ce sont eux qui ont le « plus d’actifs à perdre ». Personne, à ma connaissance, n’a jamais prétendu, contrairement aux allégations de Charles Gave, que l’utilisation abusive de la « planche à billets » était « gratuite ».

    L’utilisation abusive de l’endettement à un tout autre effet que celle de la planche à billets, beaucoup plus acceptable pour les détenteurs de capitaux. Cet effet consiste à mettre la politique budgétaire de l’État sous la coupe des marchés de capitaux, et plus précisément, sous la coupe de ceux qui, en sous-mains, contrôlent ces marchés. Il n’est qu’à rappeler le raid hostile que Georges Soros avait mené contre la livre sterling pour se convaincre de la réalité de cette assertion. Plus récemment, Myret Zaki a parfaitement explicité le rôle fondamental des Hedge Funds américains dans le déclenchement, au début des années 2010, de la « crise de la dette grecque ». Un autre effet de la dette, extrêmement intéressant pour les grands détenteurs de capitaux, est que cette dernière permet de concentrer, à bon prix, une grande partie des actifs dans leurs mains. Ainsi, les institutions comme le FMI, la Banque mondiale, la Troïka européenne (Commission, BCE et FMI), le MES européen conditionnent l’octroi d’une « aide » financière aux États n’ayant plus accès « aux marchés » par la cession d’actifs publics – y compris stratégiques – dans le même temps qu’ils génèreront des intérêts engrangés par les pourvoyeurs de l’aide en question ; lesquels seront curieusement les mêmes pris sous des casquettes différentes que ceux qui « contrôlent » les « marchés ». Cette analyse doit être comprise dans le contexte actuel dans lequel la création monétaire relève essentiellement d’une écriture comptable des banques, sans aucune contrepartie réelle. Ainsi, des organismes privés peuvent, au moyen d’une simple écriture comptable, et avec la bonne conscience de faire « œuvre de charité publique », accaparer moyennant un prix déprécié la plus grande part des biens publics acquis avec de l’argent public. Le tour de prestidigitation est remarquable : l’accaparement est justifié par la mauvaise conduite des masses populaires qui ont « les dirigeants qu’elles méritent » !

    En réalité, la loi de 1973, souvent et à juste titre décriée, s’inscrit dans un long mouvement consistant, pour les banquiers privés à reprendre le contrôle de la monnaie française qu’ils avaient en grande partie perdu à la fin de la 2nde Guerre mondiale en raison de la nationalisation de la Banque de France et de l’organisation (par l’État français sous la direction du CNR) du « crédit dirigé » par la mise en place du « circuit du Trésor ». Ce système intégré permettait une gestion saine et rigoureuse du budget de l’État et conditionnait la création monétaire aux seuls besoins réels de l’économie. C’est ainsi que la reconstruction d’un pays ruiné a pu être mis en œuvre ; et non comme trop souvent seriné par les effets du plan Marshall. À la sortie de la 2nde Guerre mondiale, l’État français a, par la grâce du CNR, pu être partiellement repris en main par le fait politique, dans le sens où l’État était, à nouveau, en charge de l’organisation publique pour le développement et l’amélioration du bien commun.

    La reprise en main de la monnaie nationale par les banquiers a été, en effet, achevée, non par la loi de 1973, mais par l’intervention de l’article 123 du TFUE qui a interdit de facto tout financement politique de l’économie par autre chose que l’emprunt sur les marchés.

    La seule question pertinente qui se pose ici est la suivante : comment le processus légitime et vertueux du circuit du trésor a-t-il laissé la place à la perte de souveraineté monétaire de la France par le biais de l’endettement sur les marchés ? Autrement dit, comment une gestion politique rigoureuse de la monnaie a-t-elle laissé la place, chez les élites françaises, à une gabegie institutionnelle débouchant sur un appauvrissement, pour ne pas dire une disparition, des classes moyennes et un enrichissement corrélatif des gros détenteurs de capitaux intervenant sur les marchés financiers ?

    La réponse à cette question ne relève pas de la technique économique ou budgétaire, elle est de nature politique et géopolitique. Afin d’y répondre, il faut interroger l’histoire économique et politique du XXème siècle sous l’angle de l’évolution du rapport de force entre « fait politique » et « fait économique », il faut aussi observer l’évolution de ce même rapport de force sur une durée beaucoup plus longue.

    On découvre ainsi que l’organisation politique de la République occidentale a pour corollaire une dépendance des « hommes politiques » aux « partis politiques »alors que ces derniers dépendent eux-mêmes de leurs « pourvoyeurs de crédit », c’est-à-dire de ceux qui financent les multiples et incessantes « élections ». On découvre aussi que, stratégiquement, la politique au long court échappe aux marionnettes politiques apparentes pour échoir en réalité aux hauts fonctionnaires inamovibles de l’État ainsi qu’aux créanciers des partis politiques.

    Ce qui, fondamentalement, est en cause dans la dénonciation de la loi de 1973, est la perte de substance politique des États. La souveraineté monétaire, économique et politique n’appartient plus aux peuples qui forment les États mais aux banquiers commerçants, aux financiers, qui ont accaparés la création monétaire maitrisant désormais seuls l’affectation des ressources financières pour des objectifs relevant de leur intérêt catégoriel et non plus de l’intérêt général. Ce qui est en cause est le contrôle des économies étatiques que le contrôle des monnaies a permis aux banquiers. Ce qui est aussi en cause est le contrôle et la subversion du phénomène politique par ces mêmes banquiers.

    Pour résumer notre propos, Charles Gave semble souffrir d’une sorte de dissonance cognitive lorsqu’il préconise le retour au RIC tout en dédouanant les auteurs de la loi de 1973. Cette loi n’est en effet qu’une étape dans la longue marche de la perte de souveraineté politique et monétaire de l’État. Or, précisément, cette perte de souveraineté passe par la dépendance financière de l’État et son asservissement aux marchés. La loi de 1973 n’impose pas en effet le recours excessif et indu à l’endettement par des hommes politiques irresponsables, mais elle prépare le terrain au changement de paradigme monétaire : elle met en place la structure qui permettra, lorsque des hommes politiques corrompus interviendront ouvertement, d’enrichir les grands capitalistes en appauvrissant les populations et les États, le malheur des uns réalisant dès lors le bonheur des autres.

    Répétons-le : la loi de 1973 n’est qu’une étape – non décisive à elle seule mais tout à fait indispensable – dans la réorientation des effets des « crises budgétaires »dans un sens qui soit favorable aux très grands détenteurs de capitaux. Or, ces grands détenteurs de capitaux ont, depuis de longs siècles, établi leur quartier général à la City of London (premier paradis fiscal historique) : leur puissance actuelle est due à la stratégie mise en œuvre par Oliver Cromwell consistant à allier le glaive et la banque pour la réalisation d’un empire. Cet empire est en réalité d’ordre strictement financier car « pas de glaive » sans financement par la banque. Comme disait Napoléon : « la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit ». Cet empire financier n’est que conjoncturellement géo-localisable. Il aspire aujourd’hui à établir un gouvernement mondial sur les décombres des États et des empires.

    Lorsque Charles Gave prétend ironiquement que les français sont « partagés sur le sujet de la cueillette des haricots verts ou le ramassage des escargots », nous lui répondons qu’il devrait se poser la question de savoir sur quel sujet il est lui-même partagé : souhaite-t-il l’établissement d’un RIC alors que l’intitulé des questions restera dominé par le personnel politique actuel ? Ou souhaite-t-il un retour du phénomène politique réel, ce qui passe par un changement radical non seulement du personnel politique mais aussi et surtout de la domination des États par les détenteurs des marchés ? Car dans la seconde option, c’est l’intégralité de l’organisation politique des États qu’il faut réinitialiser, pas seulement un « changement conjoncturel » du personnel politique. Dans ce dernier cas de figure, il doit être mis fin à la domination des États par les « marchés », c’est-à-dire que les États politiques doivent à nouveau reprendre le contrôle de multinationales et réguler de façon effective les « marchés » de capitaux, qui échappent aujourd’hui à toute contrainte autre que celles qu’ils se mettent eux-mêmes.

    Qu’en pense Charles Gave et tous les gestionnaires de capitaux, dont un des rôles est justement d’agir sur les marchés jouant, ce faisant, le jeu des « grands capitalistes » qui maîtrisent aujourd’hui toutes les réglementations ?

    Valérie Bugault

    Notes

    https://www.medias-presse.info/valerie-bugault-repond-a-charles-gave-sur-la-loi-de-1973/104852/

  • DÉCATHLON, LE FOND, LA FORME !

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    Christian Rol, écrivain

    Donc, la marque Décathlon voulait commercialiser un voile islamique pour les femmes désireuses de courir halal en France.

    Pour moi la France n’a pas vocation à être musulmane, ni même dans les « territoires perdus », et cette culture est résolument un corps étranger dont nous devons évidemment les effets aux docteurs Folamour qui gouvernent ce pays depuis 40 ans ; mais dans cette affaire comme dans bien d’autres, les musulmans n’ont rien demandé ; et surtout pas d’être, une fois encore, les victimes idéales d’un piège à con où les seuls gagnants auraient du être les petits malins, ces capitalistes « apatrides » dont Lénine disait qu’ils étaient tellement stupides qu’il vendraient la corde pour se faire pendre.

    Aux dernières nouvelles, une levée de boucliers, un boycott et des « menaces » sur les sites Décathlon auraient décidé du revirement de la marque qui renonce, finalement, de ne pas commercialiser ce fameux hiquab.

    Pour autant, si j’ai décidé désormais de ne plus rien acheter chez Décathlon, c’est non seulement parce leur came made in China ne vaut rien et, ensuite, parce que, contrairement à Marine Le Pen qui  tombe décidément dans tous les panneaux, ce n’est pas le hiquab qui me dérange mais ceux qui voulaient le vendre ; c’est-à-dire les actionnaires de la boîte qui – après eux le chaos ! – préfèreront toujours la guerre commerciale plutôt que la paix civile.

    Car, évidemment, en popularisant un signe religieux unanimement rejeté par les non-musulmans, à quoi s’attendaient ces ordures sinon à davantage de tensions au sein de la population sommée de choisir désormais entre le string et la burqua, entre la sainte et la putain, entre « le bien et le mal ».

    Dans cette affaire, Décathlon est un cas d’école, un échantillon de cette mondialisation heureuse, ce système anarcho-capitaliste et  schizophrène, qui, s’appuyant sur sa logique, dénonce le hidjab à Kaboul « au nom des femmes »  mais entend le commercialiser à Tourcoing pour les même raisons parce qu’il existe un marché. C’est bien là le problème : est-ce que le « marché » et ses plus sûrs partisans ont pour unique vocation de foutre le bordel partout et tout le temps ?

    Source Zentropa cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/02/28/decathlon-le-fond-la-forme-6132265.html

  • L’euro a particulièrement nui aux Français

    L’euro a particulièrement nui aux Français

    Selon le Centre de politique européenne, la France et l’Italie sont les pays qui ont le plus pâti de l’adoption de l’euro. Chaque Français aurait perdu 56.000 euros sur la période 1999-2017. Et les grands gagnants seraient l’Allemagne et les Pays-Bas.

    Cette étude du CEP, intitulée «20 ans d’euro: perdants et gagnants, une enquête empirique», a imaginé une évolution du PIB pour chaque pays, dans l’hypothèse où l’euro n’aurait pas existé.

    Selon le CEP, c’est bien l’Allemagne qui est le grand vainqueur de l’introduction de l’euro, avec 1893 milliards d’euros supplémentaires pour le PIB, sur la période 1999-2017, soit un gain de 23.116 euros par habitant. Les Néerlandais ont gagné presque autant (21.003 euros).

    Si l’Espagne et la Belgique n’ont pas trop vu baisser leur PIB par habitant (-5031 et -6370 euros), les Portugais ont plus fortement souffert de la monnaie unique (-40.604 euros par personne). Et les deux pays les plus négativement affectés sont la France et l’Italie, qui ont perdu respectivement 3591 et 4325 milliards d’euros sur 20 ans, soit 55.996 euros par Français et 73.605 euros par Italien.

    https://www.lesalonbeige.fr/leuro-a-particulierement-nui-aux-francais/

  • Nouvelle vague de folie fiscaliste

    6a00d8341c715453ef022ad3e50075200b-320wi.jpgEn posant, dans sa lettre aux Français du mois de janvier, la double question : d'une part, "Comment pourrait-on rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace ?" ; et d'autre part "Quels impôts faut-il à vos yeux baisser en priorité ?", le président de la république a bien évidemment ouvert une boîte de Pandore.

    Aussitôt, les esprits faux n'ont pas manqué de s'engouffrer dans ce débat piégé. Plus grave encore, sous prétexte de faire intervenir ses ministres dans le grand débat, on les a laissés s'exprimer de manière contradictoire, au mépris du principe essentiel au fonctionnement d'une démocratie parlementaire : la solidarité gouvernementale.

    De toute évidence la véritable urgence se situe dans la deuxième partie de la phrase interrogative.

    Quelle que soit la manière de définir, et de calculer, la part de la richesse nationale absorbée par les prélèvements obligatoires, la France bat tous les records.

    Cela se révèle plus grave encore, d'ailleurs, si, de façon plus pertinente, on se base sur les dépenses publiques, incluant la loi de financement de la sécurité sociale.

    Quand on parle ainsi de 48,4 % de prélèvements, on écarte les déficits. Or ceux-ci produisent une dette de plus en plus lourde. Qu'une telle évolution puisse être jugée totalement contraire aux engagements monétaires européens, les souverainistes prétendent s'en moquer. Mais, dans le contexte de l'euro ou dans celui du franc, ces règles approximativement définies correspondent, en partie, à des considérations de bon sens.

    On parle en effet de 3 % de déficit de l'État, rapporté à un produit national qui n'appartient pas à l'État. Le gouvernement de Paris, à plusieurs reprises, depuis le traité de Maastricht, a théoriquement promis de ne pas dépasser 60 % d'endettement. Mais non seulement, dans ses calculs officiels, la France est à 100 %, mais encore ceci ne comprend pas les obligations résultant des systèmes de retraites, évacuant aussi une partie du passif de grandes entreprises publiques comme la SNCF, etc.

    Autrement dit, la double question qui se pose aujourd’hui est comment, à la fois,

    1° diminuer cet endettement, ce que monsieur de la Palice lui-même supposerait de ne pas l'augmenter par des déficits,

    2° et, en même temps de diminuer aussi les taux d'imposition, de ne pas créer d'impôts nouveaux, de ne pas alourdir ceux qui existent, etc.

    Cela implique donc de programmer à la baisse la masse globale des recettes : tout ceci suppose, sans doute, de baisser la fiscalité un peu plus lentement, sans doute, que la diminution des dépenses mais de diminuer les deux.

    Ne doutons pas de la difficulté d'un tel exercice. Ce programme, manifestement dépasse les moyens intellectuels des cadors de Bercy, et n'entre même pas dans leur imaginaire. Bien plus encore sa définition comme son application suppose un courage auquel nos dirigeants politiques ne nous ont pas habitués.

    Or, la procédure du grand débat tourne absolument le dos à cette recherche de solutions : à ce jour on évalue à environ 1 000 000 le nombre des suggestions qui auront été rassemblées entre le 15 janvier et le 15 mars, et seront dépouillées au plus tôt courant avril.

    Sans préjuger du contenu détaillé de cet océan d'idées, les unes justes, les autres farfelues, on peut prévoir bien évidemment que les propositions dépensières, les revendications, les attentes se révéleront les plus nombreuses que les désirs d'économies.

    Parallèlement l'incident Jacqueline Gouraud proposant de faire payer un impôt sur le revenu, fût-il minime, à l'ensemble des citoyens, vieille idée, raisonnable dans son principe, mais toujours mal définie a déchaîné les sentiments et les raisonnements les plus absurdes.

    Cette idée pouvait au départ être tenue pour louable. En effet, à ce jour, la moitié des ménages résidant sur le sol français se croient légitimement dispensés des impôts réservés aux riches. Et, de ce fait la majorité des électeurs ne se rendent même pas compte de ce qu'ils subissent une fiscalité indirecte et des cotisations monopolistiques extrêmement lourdes.

    Mais dans le contexte, on a réussi à transformer une suggestion raisonnable en nouvelle folie fiscaliste, au nom d'une prétendue justice. Ainsi va la dérive de la conscience sociale française.

    JG Malliarakis 

    https://www.insolent.fr/2019/02/nouvelle-vague-de-folie-fiscaliste.html

  • Je suis venu vous dire que je vais diminuer le budget de l’hébergement d’urgence

    Je suis venu vous dire que je vais diminuer le budget de l’hébergement d’urgence

    Emmanuel Macron s’est offert une petite séance photo de maraude à la rencontre des personnes sans domicile fixe. Normalement un peu de propagande ne devrait pas nuire au pouvoir. Mais celle-ci pourrait bien lui revenir en pleine figure.

    En effet, c’est l’occasion de se pencher sur les 57 millions d’euros supprimés pour les quelque 780 centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), des structures accueillant des personnes en difficulté.

    Cesser de financer l’immigration, cela est trop dur pour le régime macroniste. Mais couper les subventions des organismes qui oeuvrent en faveur des personnes en difficulté, cela ne devait pas faire de bruit.

    https://www.lesalonbeige.fr/je-suis-venu-vous-dire-que-je-vais-diminuer-le-budget-de-lhebergement-durgence/

  • Et les prix des carburants montent, montent… montent !!

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    Heureusement que Trump vient de taper du poing sur la table à l’égard des membres de l’OPEP, car les prix des carburants, en France, font la même chose que la « petite bébête » des enfants : ils montent, montent et montent encore et dépassent désormais ce que j’appelle le seuil d’alerte Gilets jaunes à plus de 1,40 euro par litre de gasoil…
    En cause, une baisse de l’euro d’un côté et une augmentation des cours du pétrole, le tout avec la fiscalité très légère (c’est ironique) qui pèse sur les carburants dans notre pays.
    Charles SANNAT

    Trois mois de Gilets jaunes : les prix du carburant augmentent toujours en France

    Plus de trois mois après le déclenchement des manifestations d’envergure des Gilets jaunes, les prix du carburant, la cause principale de la naissance du mouvement, ne cessent… d’augmenter, d’après les données hebdomadaires publiées par le ministère de la Transition écologique et solidaire.
    Malgré trois mois de samedis dans les rues, les Gilets jaunes ne peuvent pas encore se féliciter d’une victoire sur la hausse des prix du carburant, l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. 
    Les prix des carburants vendus dans les stations-service françaises ont poursuivi leur hausse la semaine dernière, selon des chiffres officiels dévoilés ce lundi 25 février.
    La hausse s’est révélée proche de 2 centimes par litre pour certains carburants. 
    Le gazole, carburant le plus vendu, s’affichait à 1,4503 euro, soit 1,89 centime de plus que la semaine précédente, d’après les données hebdomadaires publiées par le ministère de la Transition écologique et solidaire.
    Dans le détail, le litre d’essence sans plomb 95 (SP95) a augmenté de 1,74 centime à 1,4586 euro, tandis que celui du sans plomb 95 contenant jusqu’à 10 % d’éthanol (SP95-E10) a pris 1,99 centime à 1,4360 euro. 
    Enfin, le sans plomb 98 (SP98) s’affichait à 1,5193 euro le litre, soit 1,82 centime de plus que la semaine précédente.
    Face à la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. 
    Les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. 
    Les chiffres de la mobilisation annoncés par le gouvernement font l’objet de polémiques.
    Source Agence russe Sputnik.com ici
    https://by-jipp.blogspot.com/2019/02/et-les-prix-des-carburants-montent.html?showComment=1551270317658#c754655089570117776