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économie et finance - Page 300

  • Trump supprime les aides financières au Salvador, au Guatemala et au Honduras, qui «ne font rien» contre l’immigration clandestine

    Le département d’Etat américain a fait savoir, le soir du 30 mars, que Washington avait décidé de supprimer des aides financières octroyées jusqu’ici à trois pays d’Amérique centrale, le Salvador, le Guatemala et le Honduras. «A la demande du secrétaire d’Etat, nous mettons en œuvre la décision du président et mettons fin aux programmes d’assistance pour le “Triangle du Nord” pour les années budgétaires 2017 et 2018», a expliqué à plusieurs médias, dont USA Today, un porte-parole de la diplomatie américaine.

    jean-eric branaa@BranaaJean

    Le département d’État annonce couper l'aide américaine au , au et au

    (…)

    Le président américain avait auparavant dénoncé la formation de deux nouvelles caravanes de migrants, principalement en provenance du Guatemala. Dans un message publié sur Twitter, il avait vilipendé l’inaction des gouvernements des trois pays face à ce phénomène : «Le Honduras, le Guatemala et le Salvador ont pris notre argent pendant des années et ne font rien.» Il a également menacé de fermer la frontière sud des Etats-Unis si le Mexique ne prenait pas des mesures pour stopper les flux de migrants clandestins.

    RT France

    http://www.fdesouche.com/1184557-trump-supprime-les-aides-financieres-au-salvador-au-guatemala-et-au-honduras-qui-ne-font-rien-contre-limmigration-clandestine

  • «Privatiser les barrages est une folie à très, très hauts risques !! » L’édito de Charles SANNAT

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
    La privatisation des barrages hydroélectriques en France envisagée par le gouvernement français, demandé par l’Union Européenne, est potentiellement une folie à très, très hauts risques, dont peu perçoivent le danger très important que cela pourrait faire peser sur la population française.
    Même la très « fascisante » chaîne France Culture de Radio France en parle… c’est dire. 
    Niveau complotisme nous sommes sur du lourd. Du très lourd!!

    Revue rapide des risques qui sont totalement occultés, dans un débat qui n’a pas lieu!
    1/ Les risques de rupture de barrages. 
    C’est rare, mais cela arrive. Comment l’opérateur privé sera assuré? 
    Comment les victimes seraient indemnisées? 
    Mais encore, avant même de parler des morts, si nous parlions de la sécurité? 
    Ne sera-t-elle pas sacrifiée au profit des profits? 
    Il est évident que le cadre contractuel ne peut pas être « amateur »… a minima, quand on privatise ce genre de chose, les règles imposées, et les systèmes de contrôle doivent être à la hauteur. 
    Quand on ne débat pas, et qu’il n’y a pas de transparence, on peut redouter que le pire devienne possible.

    Mais… ce n’est pas tout.
    Lire la suite
  • USA, Nation la plus riche du monde ? Plus d’eau courante… ni potable ! [Vidéo]

    San-abri - Drapeau
    Photo : pour illustration
    Faire la guerre à l’ensemble du reste du monde c’est très bien.
    Pourtant, sur le terrain, certains Américains, de plus en plus nombreux commencent à avoir une autre vision de la grandeur américaine qui s’apparente plutôt à une vision de déclin…
    Nous sommes là dans le pays le « plus riche » de la planète.
    Nous parlons ici de la première puissance du monde…
    Nous parlons ici d’un pays qui a réussi tout de même à accumuler plus de 20 000 milliards de dollars de dettes !!!
    Alors, où part le « pognon » se demandent les « Gilets Jaunes » américains, qui ont évidemment voté Trump comme le rappelle ce reportage de France 24 car si Trump a été élu, ce n’est pas le fruit du hasard.
    C’est parce que là-bas comme ici, les choses ne tournent pas franchement très rond.
    Nous avons exactement les mêmes problèmes en France et en Europe.
    Partout en réalité dans l’ancien monde dit développé c’est un effondrement lent avec une terrible détérioration progressive des infrastructures, qu’elles soient médicales et de santé ou encore d’adduction en eau potable ou même des réseaux d’électricité.
    Je vous laisse donc visionner ce reportage édifiant.
    Les Américains font les mêmes sur nous…

    Pensez votre résilience et votre autonomie, c’est le meilleur conseil à garder en tête pour affronter ce qui va se passer dans les 30 prochaines années.
    La bulle de tout est en train de prendre fin, et ce ne sera pas un moment agréable.
    Charles Sannat 
    aphadolie

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/03/usa-nation-la-plus-riche-du-monde-plus.html#more

  • Le grand secret pour payer les retraites

    Shutterstock
    Valérie Lafont       
    Une réforme massive du système de retraite est en vue, et l’idée recueille peu ou prou l’assentiment des Français.
    Pourtant, la véritable solution pour résoudre le financement des retraites n’est jamais évoquée.
    Pour financer les retraites, il suffit que la génération active soit nombreuse et au travail. 
    Pour obtenir ce cocktail magique, la solution est simplissime : avoir des enfants ! 
    Une politique nataliste volontariste est donc la solution la plus simple, la plus évidente, la plus belle aussi, au besoin de financement des retraités. 
    Pourtant, la France a abandonné depuis longtemps toute incitation à la procréation. On lui préfère l’immigration de travail, qui évite les coûts liés à l’enfance : accouchement, santé, école, collège, lycée : on fait venir le travailleur adulte, uniquement lorsqu’il est productif. C’est une considération purement mercantile de la vie humaine, promue par ceux pour laquelle elle n’a d’autre valeur.
    Récemment, la folie des post-modernes a même poussé plus loin : on considère désormais que procréer (ils disent “faire des enfants”), est carrément un crime contre l’humanité, ou en tout cas un crime contre leur nouvelle divinité : la planète. 
    Si certains pays dans le monde incitent à une natalité nationale, ces politiques sont la risée des post-modernes qui nous gouvernent, et ils pointent du doigt les natalistes comme autant d’exemples qu’il ne faut pas suivre.
    En refusant une politique nataliste forte, nos dirigeants se rendent coupables de plusieurs crimes :
    1. Ils mettent en péril les générations les plus âgées
    2. Ils traitent la personne immigrée comme une marchandise
    3. Ils forcent un multiculturalisme qui n’est souhaité ni par l’accueillant ni par l’arrivant, les violant tous deux dans leur identité culturelle
    Bref, et si, pour sauver la France, nous faisions des enfants ? Je vais essayer dès ce soir.

  • Face à la Chine, Macron se réfugie derrière Merkel – Journal du mardi 26 mars 2019

     

    Face à la Chine, Macron se réfugie derrière Merkel

    La visite officielle du président chinois Xi-Jinping se poursuit en France. Après la signature de plusieurs contrats Airbus, l’heure est, ce mardi, placée sous le signe de l’Union Européenne avec la venue d’Angela Merkel et du président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker… Une image d’Europe unie pour tirer les avantages du conflit sino-américain.

    Fonction publique : le système qui marche sur la tête

    Grosse flemme dans la fonction publique. C’est en tout cas ce qui vient à l’esprit lorsqu’on lit le rapport de l’inspection générale des finances sur les fonctionnaires… 30% des agents observés dans l’étude travaillent moins que le seuil légal de 35 heures par semaine. Un constat qui prouve avant tout les failles du système public.

    Brexit : Exit Theresa May

    Soirée cauchemardesque pour Theresa May. Lundi soir, la chambre des Communes a voté un amendement contre la volonté du premier ministre pour prendre l’initiative sur la mise en place des nouveaux accords sur le Brexit…

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/face-a-la-chine-macron-se-refugie-derriere-merkel-journal-du-mardi-26-mars-2019

  • Le prix de l’électricité augmentera de 6% mais… après les élections européennes

    Le prix de l’électricité augmentera de 6% mais… après les élections européennes

    Ce qui semble très inquiétant, c’est que l’augmentation du tarif de électricité va visiblement se faire au profit des fournisseurs privés, qui vont bénéficier ainsi du nucléaire français étatique, et cela bien sûr au détriment du consommateur.

    Le ministre François de Rugy se cache derrière une pseudo décision de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) pour justifier cette hausse :

    Les tarifs réglementés de l’électricité, qui avaient été gelés par le gouvernement pendant l’hiver pour répondre à la crise des Gilets jaunes », vont « sans doute » augmenter en juin, a confirmé vendredi 22 mars le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy. « Nous sommes déjà sortis de l’hiver et nous le ferons sans doute à la moitié de l’année, c’est quelque chose que nous avions dit », a-t-il précisé sur CNews. L’augmentation sera autour de « 5 à 6 % », a précisé le ministre, soit ce « qui était prévu par la Commission de régulation de l’énergie », a-t-il ajouté.

    Mais la justification de cette hausse semble bien difficile à comprendre :

    “(…) L’Autorité de la concurrence juge que les arguments avancés par la CRE ne sont pas cohérents avec les objectifs a priori poursuivis par les tarifs réglementés de l’énergie.

    En effet, le régulateur de l’énergie n’a pas tant justifié la hausse par les coûts de production pour EDF que par la montée générale des cours de l’électricité. 

    La hausse des tarifs réglementés revient donc à égaliser la situation entre distributeurs, c’est-à-dire EDF lui-même et les groupes alternatifs qui disposent d’un accès limité au parc nucléaire de l’électricien dominant.

    Cela a pour conséquence de faire supporter la charge financière aux consommateurs plutôt qu’aux fournisseurset semblerait donc contraire à la volonté du Parlement de proposer aux consommateurs des tarifs réglementés permettant de leur restituer le bénéfice de la compétitivité du parc nucléaire historique

    Comme pour les autoroutes, comme pour les aéroports, il semblerait que les bijoux de l’État servent à enrichir des groupes privés plutôt que de bénéficier aux citoyens français.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-prix-de-lelectricite-augmentera-de-6-mais-apres-les-elections-europeennes/

     

  • Le mouvement des gilets jaunes : 1789, 1848, 1958 ou 1968 ?

    Dunker-Prise_de_la_Bastille.jpg

    Ces quatre mois de samedis enfiévrés intriguent les philosophes et les historiens, tant il est vrai que les commentateurs sont dépassés. Le phénomène gilets jaunes est et sera un objet d’étude historique. Et, donc, qualifier les manifestants d’émeutiers, c’est-à-dire amalgamer les uns aux autres, est un artifice du pouvoir qui tente de survivre et sera insuffisant pour comprendre le mouvement et lui donner la réponse attendue.

    En cette nuit du 14 juillet 1789, le duc de La Rochefoucauld, réveillant Louis XVI pour l’informer de la prise de la Bastille, avait, lui, bien compris : « Sire, c’est une révolution. »

    La Lettre de Léosthène du 20 mars dernier, excellente lettre de conjoncture, recense les opinions qui évaluent l’Histoire qui se construit sous nos yeux, et pas seulement la tente du Fouquet’s. Des esprits lucides, grands patrons, politistes, analystes, journalistes, chroniqueurs, de gauche ou de droite, portent un même regard sur les événements : il s’agit d’un mouvement d’une grande profondeur, qui, pour cette raison, va durer. Ce pouvoir peut-il changer ? Tout porte à croire qu’il en est génétiquement incapable et que son attitude va conduire à une radicalisation croissante de part et d’autre.

    Ce qui n’est, pour l’instant, qu’une demande de révolution morale et politique débouchera-t-il alors sur une vraie révolution radicale ? Démission ou destitution présidentielle, guerre civile, coup d’État ? Sans doute pas car les mécanismes institutionnels peuvent évacuer la vapeur et réduire la pression. Lors des élections européennes ou législatives ? Oui, si le corps électoral se déplace en masse et les légitime : or, on ne peut que constater et déplorer sa lassitude, son anomie. Non inscrits sur les listes, votes blancs ou nuls, abstentions : c’est moins de la moitié de la nation qui fait confiance au système. Et pour les élections européennes en mai, ce sera, comme toujours, bien pire. Alors, la voie référendaire élargie ? À condition qu’elle soit vraiment élargie en ouvrant les domaines de consultation et en abaissant les quorum prévus par la Constitution, car depuis sa réforme en 2008, il n’a jamais été possible d’organiser un référendum et aucun politicien n’a proposé à ses concurrents d’en organiser un.

    Ce manque d’envergure de la caste politique contribue à accroître la colère de la nation contre elle. Pourtant, il suffirait de modifier la Constitution pour que la démocratie revive dans le pays qui en été historiquement le promoteur : rajouter une phrase aux articles 11 et 89 pour que toute retouche de la Constitution soit soumise à référendum et, surtout, que soient drastiquement réduits les quorums (le dixième des parlementaires, et non le cinquième ; et le trentième des électeurs inscrits, et non le dixième, soit un impossible 4,7 millions) pour provoquer un référendum d’initiative démocratique. Mais ceci a bien peu de chances de se produire, tant les politiciens sont occupés de leurs ego et de leurs rivalités subalternes.

    Alors, tournant nos yeux vers les pages brûlantes de notre histoire, y lit-on des analogies avec les événements qui ont bouleversé notre nation ? 1968 ? Sûrement pas : ni la sociologie des manifestants, ni les orientations doctrinales ou les slogans, ni les revendications ne sont les mêmes, ni l’adhésion de l’opinion qui, en 2019, reste au contraire favorable sur le fond au mouvement, en dépit des dévastations urbaines qu’utilise la communication du pouvoir. 1958 ? Pas davantage : la crise institutionnelle a été réglée institutionnellement par les institutions. Restent 1848 et 1789. Et là, les analogies sautent aux yeux. Ce qui n’est pas fait pour rassurer. Il suffit de lire les jugements des contemporains.

    Laissons-leur la parole, car ils ont l’expérience et le jugement de ce dont ils parlent. Rousseau (prophétique) : « Vous vous fiez à l’ordre actuel de la société sans songer que cet ordre est sujet à des révolutions inévitables […] Nous approchons de l’état de crise et du siècle des révolutions. »Mirabeau : « La France est une cascade de mépris. » Michelet : « La révolution n’a qu’un seul héros, le peuple. »

    On laissera conclure Bonald : « Dans les crises politiques le plus difficile pour un honnête homme n’est pas de faire son devoir mais de le connaître. » Parmi toutes ces profondes maximes que nous devrions relire plus souvent, aucune ne nous paraît plus adaptée au temps présent. Et si ce devoir était, tout simplement, de rendre à la nation ce qu’elle demande : la liberté, la dignité, la justice, la solidarité, l’identité, l’espoir ?

    Henri Temple

    http://www.bvoltaire.fr/le-mouvement-des-gilets-jaunes-1789-1848-1958-ou-1968/

  • Politique & Éco n°208 : La France championne du monde… des impôts !

     
    Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Eudes Baufreton, délégué général de CONTRIBUABLES ASSOCIES.

    1) Contribuables associés, indépendante et non subventionnée

    – La part des subventions dans la dépense publique : 45 milliards
    – Contribuables Associés : plus de 350 000 adhérents sur tout le territoire national
    – Un fonctionnement rigoureux sur les dépenses publiques, le problème des sources
    – La revue Contribuables Associés et son rédacteur en chef J-B Léon
    – L’indispensable réinformation fiscale
    – Exemple : le coût de l’immigration, un cul de sac pour les migrants !
    – L’exil économique plus que l’exil fiscal
    – La France vit au dessus de ses moyens
    – Le modèle allemand en question
    – L’AME
    – Que fait le parlement ? Fonction première : le contrôle de la dépense publique

    2) Contribuables Associés : moyens et résultats

    – Etat des lieux des forces en présence
    – 58% des Français ne payent pas l’impôt sur le revenu
    – Ceux qui ne payent pas sont demandeur de plus de dépenses
    – La réduction de la taxe d’habitation réduit encore le nombre de « contributeurs »
    – Le cercle vicieux de la fiscalité : 6 millions de fonctionnaires, 600 000 élus, 21% des actifs, trop de monde dépend de l’Etat, donc des politiques
    – Clientélisme, achat de votes, l’Etat dealer assure la continuité de sa survie
    – La haute fonction publique et les rémunérations exorbitantes d’une caste, l’exemple de Toubon 30 000 euros par mois pour quels risques ?
    – Rédaction par CA de texte de lois contre les abus, l’impossible vote parlementaire
    – La victoire de Contribuables associés contre la réserve parlementaire, scandaleuse pratique de financement des amis ou des votes
    – Pétition pour une enquête sur le dérapage des coûts des investissements publics, exemple la canopée des Halles prix multiplié par 7
    – Crise de la représentation, réforme de la fonction publique

    3) Gilets Jaunes et fiscalité

    – Tout le monde paye les impôts indirects, l’escroquerie du réchauffement climatique et le prix du carburant
    – L’écologie un bon prétexte pour dissimuler la fuite en avant dans le fiscalisme
    – L’incapacité de Macron à réduire les dépenses malgré les promesses de campagne
    – Légitime protestation des Gilets Jaunes, mais il est trop tard pour réformer, Macron aurait dû le faire dès le premier jour de son mandat
    – Le vrai gisement de richesse : la réduction de la dépense publique (57% du PIB)
    – L’Etat dévore la substance de la France, le problème des cotisations sociales
    – Plus values fiscales plus values d’activité (R. Bourgine) une sentence toujours aussi vraie
    – Le coût de l’UE, pertes 5 milliards €
    – Démocratie représentative et démocratie participative le cas de la Suisse

    Conclusion : mettre fin au cercle vicieux de la fiscalité la seule voie possible du renouveau

    https://www.tvlibertes.com/politique-eco-n208-la-france-championne-du-monde-des-impots

  • La retraite, la réforme et le dogme

    6a00d8341c715453ef0240a49847c5200b-320wi.jpgOn fait semblant de débattre, ces temps-ci, dans les moyens de désinformations et les usines à décerveler, de l'avenir de l'assurance vieillesse.

    Haut-commissaire en charge de la réforme des retraites, le chiraquien Jean-Paul Delevoye a encore claironné, dans le cadre d'un entretien au Journal du dimanche publié ce 24 mars, que l’âge minimum de départ restera à 62 ans. "Une certitude", à l'en croire.

    Cette affirmation vient après une valse d'hésitation gouvernementale de quelques jours. Le doute, qu'il s'agissait de lever, avait été provoqué par les déclarations d'Agnès Buzyn en date du 17 mars. La ministre des solidarités et de la santé, en effet, osait alors envisager de "proposer un allongement de la durée de travail." Tollé.

    Elle basait pourtant son propos sur une évidence démographique : l'allongement de l'espérance de vie et le vieillissement de la population française.

    Dans le système de répartition monopoliste obligatoire, auquel nos technocrates et nos maîtres n'envisagent pas de toucher, on voit mal en effet comment maintenir le montant actuel des pensions sans reporter à 65, peut-être bientôt à 67 ans, l'âge moyen de la retraite, y compris pour les fonctionnaires, ceci "sans préjudice" comme aiment à écrire les enfumeurs, de la question du calcul des pensions et de leur alignement promis en 2017.

    Puis, notre imprudente Pandore, après avoir ouvert sa boîte, s'était rétractée.

    Autrement dit, on nous assure à nouveau que rien ne changera. On ne nous propose pas, dans cette affaire, d'acheter un diesel d'occasion : on nous l'impose, et au prix du neuf.

    Au moins, avec l'omnicompétent personnage, lui-même multiretraité, choisi pour piloter l'évolution de la branche vieillesse, on peut présumer d'une chose : la réforme des droits à pension, annoncée à grand fracas lors de la campagne présidentielle de 2017, ne pourra pas aller bien loin et elle ne résoudra pas grand-chose.

    Tout au plus servira-t-elle à gratter un peu plus de cotisations, au profit, nous dira-t-on encore une fois, des plus démunis, et au détriment, en fait, des classes moyennes supérieures et autres heureux contribuables.

    Le régime de la répartition continuera, de la sorte, à se paupériser. Cette canalisation crevée persistera, au nom du Dogme, à assécher les capacités d'investissement de l'épargne française. Et on s'obstinera à écarter tout débat sur le sujet, et à faire le silence sur les inconvénients de ce système, en se barricadant derrière son caractère obligatoire. On empêchera même les Français de prendre connaissance des voies par lesquelles des pays aussi différents que la Suède, la Nouvelle-Zélande ou le Chili en sont sortis.

    Pourtant cette répartition n'a pas été dictée à Mahomet par l'archange Gabriel. Se substituant aux principes anciens de protections corporatives venues du fond des âges, et aux capacités de l'épargne personnelle et familiale, la retraite conçue sur une échelle nationale, a été inaugurée, certes au départ avec succès en 1889 dans l'Allemagne de Bismarck[1]. Elle n'a été imposée en France qu'à partir de la charte du travail de 1941.

    Ce qu'on appelle la répartition est ainsi apparu à cette date, dans un contexte évidemment exceptionnel et dramatique.

    Il s'agissait alors, dans l'esprit de René Belin, auparavant dirigeant de la CGT[2], nommé ministre du Travail[3] dans le gouvernement Laval de juillet 1940, de protéger les ouvriers français. À l'arrivée des libérateurs [anglo-américains] du territoire, les gouvernements successifs De Gaulle, Gouin, Bidault, etc. ne remirent pas en cause le siphonnage des assurances sociales privées qu'avaient réalisé leurs prédécesseurs. Aux expressions de charte du travail et de corporation [pouah], ils substituèrent à partir d'une ordonnance propposée par Alexandre Parodi en octobre 1945, les appellations [sympa] de sécurité sociale et de paritarisme, pour désigner les mêmes institutions.

    Et, dès les tentatives d'application de la loi Croizat de 1946, la généralisation de la Sécu s'est heurtée à des obstacles insurmontables.

    Rappelons enfin, par conséquent, que jamais, ni le peuple français de manière directe, ni ses représentants, n'ont débattu, même de façon formelle, de l'institution et du dogme de ce qu'on appelle retraite par répartition.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] La préoccupation du chancelier "de fer", unificateur de l'Allemagne, lorsqu'il fait voter ses lois sociales par le Reichstag, relevait d'une double volonté : celle d'arracher la classe ouvrière au marxisme, alors en pleine ascension, [le Programme fondateur du parti social-démocrate allemand date de 1875, auquel Marx se rallie malgré sa fameuse Critique du programme de Gothaet ses élus parlementaires sont plus nombreux que ceux des socialistes français] : et celle de mettre en place sa propre conception, à la fois chevaleresque et piétiste, de la société.
    <[2] Rappelons que les syndicats, tant ouvriers que patronaux, furent dissout en 1940. La CGT n'est passé sous le contrôle des communistes qu'à la faveur de la clandestinité.
    [3] Le fameux Larroque, présenté aujourd'hui comme une sorte de saint du paradis, comme "le père" de la sécurité sociale "en 1945", alors qu'il avait commencé son œuvre cen tant que membre du cabinet de Belin, n'a jamais été élu nulle part.

    https://www.insolent.fr/