Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

économie et finance - Page 301

  • S’attaquer aux niches fiscales serait une idiotie

    niche-845x475.jpg

    Le pouvoir ne veut pas du retour de l’ISF, exigé pourtant par les gilets jaunes et par une majorité de Français (si on en croit les sondages). Gérald Darmanin, qui a choisi pour l’instant de rester ministre, essaye une manœuvre de diversion en mettant en avant une des revendications des gilets jaunes : les niches fiscales, qui coûtent à l’État 100 milliards au total, dont 86 milliards pour les entreprises et 14 milliards pour les particuliers (donc approximativement 4 fois plus que la différencel entre l’IFI et l’ISF).

    Le ministre de l’Action et des Comptes publics évoque l’idée d’abaisser le plafond maximal de 10.000 euros de réduction ou de mettre les niches fiscales sous conditions de ressources. Combien de ménages seraient touchés ? Qu’est-ce que cela rapporterait ? Gérald Darmanin se garde bien de le dire. Ce qu’il ne dit pas, c’est que si l’État voulait récupérer une somme significative (par exemple, au moins 3 milliards) sur ces prétendues niches (réductios et crédits d’impôt), il devrait ratisser large… et donc continuer à taper dans la classe moyenne supérieure.

    Il existe 450 niches au total, selon la Cour des comptes, dont l’immense majorité est anecdotique et ne concerne qu’un millier, au plus, de contribuables. Ce sont celles-là les plus injustes : elles ne servent qu’aux fameux « riches », qu’à ceux qui ont des conseillers fiscaux pour diminuer la pression fiscale, mais les sabrer ne rapportera rien ou presque au budget. Les deux principales niches (les plus coûteuses) concernent les emplois à domicile et les aides à la construction.

    Toucher à la première serait une catastrophe pour les jeunes parents ou les personnes âgées. Comment rémunérer, alors, nounous et garde d’enfants et financer les personnes qui aident les seniors à rester chez eux ? Réduire d’une manière ou d’une autre la prise en charge du travail à domicile serait une idiotie sans nom qui, pour finir, coûterait deux fois plus que les économies apparentes qu’elles généreraient. Beaucoup de personnes âgées n’auraient d’autre choix que d’aller en EHPAD, ce qui revient bien plus cher à la collectivité que le maintien à domicile.

    De même, le travail au noir des nounous et des femmes de ménage exploserait et il y aurait moins de rentrées pour les comptes sociaux et pour l’impôt sur le revenu : bref, une catastrophe économique. M. Hollande avait déjà tenté une première réduction de cette aide. Les députés socialistes de l’époque rétorquaient à ceux qui s’inquiétaient des effets de cette coupe de crédits : « Les ménages aisés peuvent payer. » En réalité, les « riches » ont licencié en masse ou fait basculer leurs employés dans le travail gris (seule une partie des heures effectuées est déclarée) et M. Hollande a dû revenir sur ces coupes sauvages.

    S’attaquer aux aides à la construction serait également une bêtise. Tous les dispositifs successifs (Pinel, de Robien, Denormandie) rapportent, en fait, au Trésor plus qu’elles ne coûtent, car ils stimulent la construction, emploient 100 000 personnes dans le bâtiment, font entrer la TVA dans les caisses de l’État et, pour finir, permettent de loger des millions de personnes dans de bonnes conditions, dans un pays où l’habitat indigne est si répandu !

    M. Darmanin est loin d’être bête et sait tout cela. Ses propos sont sans doute de circonstance et il ne réformera les niches que d’une manière symbolique, car aucune autre politique n’est possible.

    Christian de Moliner

    http://www.bvoltaire.fr/sattaquer-aux-niches-fiscales-serait-une-idiotie/

  • Le libéralisme va-t-il redevenir de gauche ?

    Le libéralisme va-t-il redevenir de gauche ?

    Editorial de Benoît Dumoulin au dossier de L’Incorrect consacré au libéralisme :

    Le libéralisme est la matrice originelle de notre modernité politique, née du spectacle de la division des hommes au sujet de la vérité. « Épuisées, dévastées par les guerres civiles religieuses qu’avait provoquées le schisme protestant, les sociétés européennes se sont progressivement rendu compte qu’il leur fallait accepter le désaccord sur les finalités ultimes de l’existence pour survivre et former encore un monde commun » rappelle Alain Finkielkraut dans L’identité malheureuse.

    Désaccord sur Dieu puis sur l’homme. Constatant l’impossibilité de s’unir autour d’une même anthropologie, le libéralisme évacue la question de la vérité pour exiger un accord fondamental de tous les citoyens dans le cadre d’un contrat social qui organise la vie en société malgré les désaccords existentiels. Aujourd’hui, on appelle cela les valeurs de la République « c’est-à-dire les dispositions qui permettent de vivre ensemble sans avoir rien de commun » précise Pierre Manentdans Situation de la France, ce qui entraîne un rétrécissement considérable du bien commun. Pour saint Thomas d’Aquin, « la fin ultime d’une multitude rassemblée en société est de vivre selon la vertu »À l’inverse, dans une  société libérale, le bien commun est uniquement d’ordre procédural : c’est l’ensemble des conditions qui garantit à chacun le libre exercice de ses droits individuels et « la jouissance paisible de l’indépendance privée » (Benjamin Constant). C’est donc le règne du droit et de l’économie qui remplace celui de la philosophie et de la métaphysique, dans un paradigme totalement individualiste.

    Le libéralisme philosophique se veut très tolérant à l’intérieur du cadre qu’il a lui-même institué mais très intolérant si l’on veut sortir de celui-ci. Vous avez théoriquement le droit d’être contre l’avortement ou le mariage homosexuel mais à condition que cela reste une opinion personnelle que vous n’imposez pas au reste de la société, la seule vérité d’une société libérale consistant justement à ne pas poser la lumière de la vérité sur la réalité humaine de l’embryon ou du mariage, pour se réfugier dans un indifférentisme de principe qui autorise chacun à penser et agir comme il l’entend pourvu qu’il laisse son voisin en faire autant. « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » résume ainsi l’article 4 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. C’est ce qui explique pourquoi il est si dur de se faire entendre sur ces sujets et pourquoi tous les combats dits sociétaux ont tous été perdus au cours des cinquante dernières années.

    Faut-il rejeter en bloc le libéralisme ? Oui sur le plan philosophique car ses fondements reposent sur une abstraction qui méconnaît la nature sociale de l’homme et prône une liberté détachée de toute recherche de la vérité. Sur le plan politique, la réponse est plus complexe. « Il y a une grande différence entre la praxis libérale et les fondements théoriques du libéralisme » rappelle le père Jean-Michel Garrigues dans La politique du meilleur possibleDe fait, un régime libéral, malgré son vice originel, permet l’expression d’un certain pluralisme politique et l’existence de libertés publiques qu’on aurait tort de négliger, surtout lorsque l’on sait ce qu’ont été – et sont encore – les régimes communistes, les dictatures africaines ou sud-américaines, ou encore les régimes islamistes du Moyen-Orient. Les dissidents de ces pays savent à quel point un régime de libertés est précieux pour l’homme. Soljenitsyne et Jean-Paul II en ont tous deux témoigné.

    Il est donc tout à fait possible de ne pas être libéral au niveau de la finalité recherchée – c’est-à-dire de croire en l’existence d’une vérité devant structurer les sociétés -, tout en se reconnaissant libéral quant aux moyens employés pour parvenir à faire triompher cette vérité : refus de la contrainte au service de la vérité, reconnaissance des grandes libertés publiques, pluralisme politique. C’est d’ailleurs des libertés que l’on aurait tout intérêt à revendiquer pour contester les postulats de l’idéologie libérale. Mais l’expérience montre aussi qu’à force de se placer dans un paradigme libéral -même au niveau des seuls moyens -, on finit par devenir totalement libéral, y compris au niveau philosophique. De plus, il est, par principe, impossible de contester par des moyens libéraux les fondements de l’idéologie libérale, puisque ceux-ci ne supportent précisément aucune discussion. La solution ne peut donc venir de là même si le régime libéral reste à bien des égards un pis-aller nécessaire accepté par tous.

    Tel n’est pas le cas du libéralisme économique qui fait l’objet d’une sérieuse remise en question à droite. Accusé d’être responsable de la disparition des corps intermédiaires qui a atomisé l’individu face à l’État, le libéralisme économique se voit aussi contesté par tous ceux qui dénoncent la paupérisation des classes moyennes livrées au seul pouvoir de l’argent par des actionnaires qui ignorent toute notion de frontière nationale et délocalisent là où la main d’œuvre est moins chère, contribuant ainsi à désindustrialiser l’Europe. En même temps, il reste, pour toute une partie de la droite, le meilleur moyen de retrouver la prospérité économique en combattant l’omnipotence de l’État par son autolimitation au domaine régalien qui permettrait de réduire la dépense publique, diminuer le montant général des impôts et libérer le marché du travail. De fait, les critiques qu’adressent les libéraux au modèle français d’État providence sont souvent pertinentes, qu’il s’agisse du système éducatif entièrement soviétisé par l’Éducation nationale, du niveau record des prélèvements obligatoires ou encore du poids démesuré de la dépense publique dont la France est malheureusement championne et qui obère lourdement nos entreprises.

    Le libéralisme fracture donc durablement la droite et l’on est en droit de se demander si l’on ne se dirige pas, à terme, vers un retour à l’unité originelle du libéralisme qui était porté par la gauche dans ses dimensions philosophique, politique et économique tout au long du XIXesiècle. Du temps où la majeure partie de la droite était légitimiste, contre-révolutionnaire et anti-libérale. Pour cela,  L’Incorrect a décidé de mener le débat en faisant dialoguer toutes les sensibilités de la droite, du moins celles qui refusent le vertige de dissolution d’une société livrée à la toute puissance du libéralisme philosophique mais sont partagés au sujet du libéralisme politique et économique.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-liberalisme-va-t-il-redevenir-de-gauche/

  • Facture d’électricité : la baisse promise par le gouvernement devient… une hausse

    Et hop encore une bonne nouvelle pour les pauvres retraités les classes moyennes  Macron enterre la France il nous ruine ce type est ignoble , il nous prends pour des vaches a lait;

    FACTURE D’ÉLECTRICITÉ : LA BAISSE PROMISE PAR LE GOUVERNEMENT DEVIENT… UNE HAUSSE

    Les taxes sur le carburant ont valu au gouvernement une fronde qui dure maintenant depuis un mois et demi. L’essence est pourtant loin d’être la seule énergie surtaxée par l’État : la moitié de la facture d’électricité correspond à des impôts payés par le consommateur. Une baisse avait été annoncée par Edouard Philippe. C’est pourtant une hausse de presque 6% qui sera prévue.

    Le prix de votre facture d’électricité n’est pas seulement dû à votre consommation domestique, mais aussi aux taxes : soit 54%, un chiffre n’apparaissant pas sur les factures. D’après le Canard Enchaîné, elles ont presque doublé en 15 ans. Dans le détail, sur 100 euros de consommation, l’Etat prend 35 euros d’impôts, 40 euros sont réservés à la distribution et au transport et 25 euros dédiés à la production. En clair, ramenés au prix hors taxes, les prélèvements de l’État représentent 54 %.

    Le kilowattheure n’est pas seulement frappé par la TVA (20%) mais par une série d’autres taxes. La Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE) a sérieusement augmenté et compte pour 15% dans le prix du kilowattheure. En 2002, cette taxe vous coûtait 3 euros, aujourd’hui elle s’élève à presque 23 euros. Elle servirait à racheter les énergies renouvelables (solaires et éoliennes).

    La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA) représente 5% et est prélevée par le fournisseur. Elle financerait le régime spécial de retraite des salariés du secteur électrique.
    La Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité (TCFE) serait reversée aux départements et municipalités. Elle représente 7% du prix du kilowattheure initial.

    LE GOUVERNEMENT FAIT VOLTE-FACE

    En décembre dernier, le gouvernement avait promis de revoir les taxes à la baisse dès le 1er janvier 2019. Pourtant, le gel des tarifs réglementés ne vous fera peut-être pas réaliser d’économies. Une augmentation de 5,9% TTC du tarif de l’électricité pratiqué par EDF est prévue dès juin prochain. Les ménages, se chauffant à l’électricité, pourront voir leur facture atteindre jusqu’à 85 euros par an. C’est ce qu’a proposé la Commission de Régulation de l’Energie (CRE). Le gouvernement prendra sa décision dans les trois prochains mois. Il est cependant possible de choisir des offres à prix fixe et par conséquent d’éviter des hausses de taxes. Le fournisseur s’engage à ne pas augmenter ses tarifs (dont le prix HT de l’abonnement et celui du kWh) pendant une certaine durée. Des sites de comparateurs proposent différentes offres comme Hopenergie.

    https://www.valeursactuelles.com/economie/facture-delectricite-la-baisse-promise-par-le-gouvernement-devient-une-hausse-102604

    https://ns2017.wordpress.com/2019/02/05/facture-delectricite-la-baisse-promise-par-le-gouvernement-devient-une-hausse/

  • Deux idées grotesques et malfaisantes

    6a00d8341c715453ef022ad3bd510d200d-320wi.jpgEn quelques jours le gouvernement que le monde nous envie a mis en avant deux thèmes, singulièrement affligeants, en fait, mais que nos technocrates et commentateurs agréés, en général, adorent.

    Avant de faire part ici des remarques qu’ils inspirent au rédacteur de cette chronique, observons qu'ils l'amènent à différer l'examen d'une affaire autrement plus brûlante et certainement plus urgente pour le monde : celle qui se déroule au point névralgique de l'Amérique latine, à l'embouchure de l'Orénoque, aux gisements d'hydrocarbures les plus riches de la Planète, au Venezuela.

    Et certes la folie démagogique qui a ruiné ce pays depuis l'arrivée de Chavez en 1998 relève de l'exemplarité.

    Mais ne sommes-nous pas à Paris, tributaires, victimes, et, même, à certains égards propagateurs de la même maladie ?

    Car on peut difficilement considérer sous un autre angle l'apparition simultanée de l'entrée en vigueur ce 1er février de la loi alimentation et l'approbation surprenante par le chef de l'État dans la Drôme, la veille, de l'idée saugrenue d'une correction fiscale supplémentaire à l'encontre de l'investissement immobilier des Français.

    La nouvelle forme d'intervention étatique dans le mécanisme des prix agricoles résulte de 18 mois de débats assez lamentables. On pourrait y voir, sans doute, une sorte de prélude à ceux que la crise des Gilets jaunes a fait éclater, sinon tous azimuts, du moins dans les quatre directions indiquées en décembre par Emmanuel Macron. Ceci commença à l'automne 2017 dans le cadre des soi-disant États généraux de l’alimentation[1]. Par la suite, au cours de l'année 2018, ce débat institutionnel tant soit peu factice s'est développé lorsqu'on en est arrivé autour du projet de loi dite Alimentation. Adoptée le 2 octobre 2018, ses premières dispositions entrent maintenant en application.

    Et on s'aperçoit de leur révoltante absurdité. Techniquement il s'agit d'un relèvement de ce que la législation étatiste mise au point par l'absurdissime loi Royer avait inventé en 1973 sous le sigle SRP[2]. Il définit le prix en dessous duquel un distributeur se voit interdit de revendre un produit. On a découvert que ce mécanisme, imposant de vendre au moins 110 ce qui a été acheté 100, augmentera d'environ 4 % en moyenne les prix à la consommation. Une très belle idée dans le contexte d'une crise du pouvoir d'achat.

    Cette prétention d'aider les agriculteurs en imposant une hausse des prix dans les grandes surfaces mérite d'être saluée pour son archaïsme représentatif de l'intervention étatique contre-productive. On ne peut que donner raison à la campagne de riposte des centres Leclerc qui demandent en quoi le passage du prix du Pernod-Ricard de 18,02 euros à 20,02 va bien pouvoir sauvegarder l'élevage des vaches laitières. Jamais, depuis quelque 30 ans, remontant aux batailles syndicales de la PAC92, on n'avait illustré à ce point la politique agricole et ses folies : euro-subventionnaires d'un côté, surchargées de coûts franco-monopolistiques de l'autre.

    Mais la perversion économique ne pouvait pas s'arrêter en si bon chemin. Intervenant à Bourg-de-Péage, petite ville de 11 000 habitants dans le Vivarais, Emmanuel Macron a pris la parole pendant le 31 janvier pendant plus de 3 heures en présence d'environ 300 personnes. S'agissant de l'immobilier, il a repris l'idée, venue apparemment du fond de la salle d'aller plus loin dans la transformation de l'ISF en pénalisant encore plus lourdement la propriété immobilière. Erreur que d'accepter cette mesure, et plus encore de la considérer comme un moindre mal. Elle repose en effet sur l'idée que l’immobilier, obéissant à la demande de logement, ne sert qu'à la spéculation, comme si les seuls acquéreurs de titres en bourse devaient être supposés, à l'inverse, de valeureux industriels, – ou comme si les souscripteurs de contrats d'assurance vie ignoraient les avantages fiscaux que génère la forme d'épargne qu'ils ont choisie, à l'instigation des compagnies d'assurances et sous la houlette toujours protectrice et pertinente de l'État.

    Déjà très lourdement taxés, les patrimoines fonciers et immobiliers répondent tout simplement aux aspirations les plus légitimes des familles françaises. L'investissement dans le logement produit une valeur puisqu'il répond à un besoin.

    L'ignorer, au nom d'une préférence illusoire et factice pour l'industrie, qu'on laisse par ailleurs dévaster, c'est se préparer à spolier un peu plus les classes moyennes.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] En jargon technocratique : EGAlim.
    [2] Signifiant Seuil de Revente à Perte.

    https://www.insolent.fr/2019/02/deux-idees-grotesques-et-malfaisantes.html

  • Politique & Éco n°201 : la réalité des économies à l’Est de l’Europe

    TV Libertés, en collaboration ave Nicolas de Lamberterie, vous propose un documentaire exclusif sur les enjeux, les mythes et les réalités des questions économiques des pays post-communistes. Raoul Weiss, normalien, mène avec brio, un nécessaire décryptage et interroge des personnalités de Roumanie, de Pologne, de Hongrie, de Croatie et de France. Mieux comprendre les enjeux à moins de cinq mois des européennes, c’est sur TV Libertés !

  • Sur le financement de l'extrême gauche

    6a00d8341c715453ef022ad3961427200c-320wi.jpgOn apprenait ce 25 janvier que l'Espagne entend inciter les 27 États-Membres de l'Union européenne à l'adoption d'une position commune dans la question du Venezuela. Il s'agirait dès lors d'une pratique plus ambitieuse que celle à laquelle Bruxelles nous a habitués. On doit en effet souligner ici, qu'en général, les États cherchent à y faire prévaloir leurs prérogatives d'une manière beaucoup plus jalouse que ne le croit ou, fait mine de le croire la critique souverainiste. En particulier, pas question de toucher au domaine réservé des bureaucraties diplomatiques. Et, pour s'en assurer le Conseil des États s'est empressé en 2014 de bombarder Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité une Federica Mogherini, alors tenue pour insignifiante.

    Ministre des affaires étrangères espagnol, Josep Borrell, lui-même ancien président du parlement de Strasbourg a cependant tenu à préciser que son pays ne demeurerait pas inactif si un accord unanime européen, indispensable en l'occurrence, n'intervenait pas.

    Comme il l'a reconnu lui-même, la question du Venezuela est considérée à Madrid comme une affaire touchant à la politique intérieure. Soyons plus explicite : personne ne peut ignorer, au-delà des Pyrénées, que l'émergence du parti de gauche radicale Podemos remonte au soutien reçu de Caracas à l'époque de la présidence Chavez (1998-2013). Or, ce lien, est demeuré très fort depuis

    En Espagne en effet le gouvernement socialiste de Sanchez s'est constitué en juin 2018 par une motion de censure contre le ministère Rajoy. Composé des socialistes espagnols du PSOE et de leurs homologues catalans du PSC, il ne dispose aux Cortès que de 84 députés sur 350. Il ne saurait donc se passer d'une certaine neutralité implicite de Podemos.

    Sanchez lui-même se garde donc bien de stigmatiser l'extrême gauche, à la satisfaction symbolique de laquelle au contraire il consent des initiatives qui, pour parler le langage commun de nos adversaires, "ne mangent pas de pain" mais dont l'incidence culturelle et métapolitique ne devrait échapper à personne : refus de prêter serment sur la Bible, projet de transfert des cendres du Caudillo, exhumation des spectres de la guerre civile achevée pourtant en 1939, dénigrement de la Reconquista, etc.

    Diplomate plus subtil qu'on pourrait le croire, Borrell, socialiste moins enragé, entend amener la rupture avec Maduro comme venant de l'Europe et non de la social-démocratie espagnole.

    Semblent visés, en réalité, le soubassement matériel et le financement de l'extrême gauche. Et, en effet, il s'agit d'un problème qui concerne tous les pays d'Europe, si l'on veut bien prendre en compte les sommes considérables dont disposent les réseaux mafieux issus du chavisme, et pas seulement de la gestion de Maduro plus déplorable encore.

    C'est l'ancien président de la Cour suprême de justice du Venezuela, Miguel Ángel Martín Tortabú aujourd'hui en exil à Madrid, qui a donné l'alerte, fin décembre, sur la réalité des finances post-chavistes, la droite espagnole intervenant au Sénat par la voix de Luis Aznar.

    Car des sommes considérables sont en jeu.

    Certes dans la misère du peuple vénézuélien, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. Maria Gabriela Chávez, la fille de feu Hugo Chavez, est la personne la plus riche du Venezuela. Sa fortune est évaluée à 4,2 milliards de dollars, dont la majorité est placée sur des comptes bancaires aux États-Unis et en Andorre.

    Dès 2014, on savait que le train de vie des deux filles de Chavez et de l’actuel dictateur Maduro, coûtait au pays quelque 3,6 millions de dollars par jour[1].

    Il ne s'agit pas de situations isolées.

    Les documents provenant du lanceur d’alerte Hervé Falciani ont montré qu’Alejandro Andrade, ministre des Finances à Caracas de 2007 à 2010, disposait d'un compte ouvert auprès de la banque HSBC en Suisse sur lequel il avait déposé 11,2 milliards de dollars[2].

    Outre la vie de pachas de quelques privilégiés de la révolution bolivarienne[3], les sommes colossales volées au peuple vénézuélien servent au financement de l'extrême gauche en Europe, et, à cet égard, il suffit de lire comment ses bénéficiaires et quelques dupes défendent ce régime pour le comprendre.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. El Comercio 
    [2] cf. Daily Mail et L'Express.
    [3] Au Venezuela on les désigne ainsi comme des "bolibourgeois".

    https://www.insolent.fr/page/2/

  • Pologne pro-famille : les mères de 4 enfants et plus vont toucher une retraite

    Pologne pro-famille : les mères de 4 enfants et plus vont toucher une retraite

    Lu ici :

    Les députés polonais ont approuvé un projet du gouvernement pour payer des retraites minimales spéciales aux mères de quatre enfants et plus.

    La mesure a été adoptée aux premières heures de jeudi [31 janvier] avec 259 voix contre 20 et 134 abstentions par la chambre basse du Parlement […] La loi va maintenant être discutée par le Sénat, chambre haute du Parlement polonais.

    Le Premier ministre Mateusz Morawiecki a déclaré lors d’une conférence de presse la semaine dernière que son nouveau programme gouvernemental «maman 4-plus» était destiné à aider «les mères et grands-mères qui ont consacré leur vie à élever des enfants» et qu’elles méritaient «gratitude et respect» de la part de la société et des autorités de l’État.

    Elzbieta Rafalska, ministre de la Famille, du Travail et des Affaires sociales, a déclaré aux journalistes que le nouveau programme d’aide sociale du gouvernement a été conçu pour résoudre le problème des femmes qui ont mis au monde et élevé au moins quatre enfants, mais n’ont pas acquis le droit à une pension minimale de l’État.

    Les nouvelles «retraites maternelles» qui commenceront à être versées le 1er mars devraient bénéficier à près de 90 000 personnes, selon Rafalska. Elles seront payées aux femmes ayant atteint l’âge de la retraite, soit 60 ans. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/pologne-pro-famille-les-meres-de-4-enfants-et-plus-vont-toucher-une-retraite/

  • Vers l’effondrement monétaire du Système pour éviter le krach boursier

    banknotes_bills_blur_cash_close_up_credit_currency_focus-1554799-845x475.jpg

    Au Japon, le GPIF, le plus gros fonds de pension au monde (celui des retraites des fonctionnaires japonais, dont la capitalisation boursière est de plus de 10.000 milliards de dollars), a perdu, fin 2018, la modique somme de 136 milliards de dollars, suite à des placements en actions à la Bourse de Tokyo. On peut imaginer ce qui se passerait dans le monde en cas de krach…

    Les banques centrales, par leur politique monétaire laxiste, ne savent que prolonger la vie des États malades dont l’hyper-endettement devient de plus en plus incurable. En 1958, la dette américaine s’élevait à 280 milliards de dollars. Elle a été, depuis cette époque, multipliée par 75 (par 31 depuis 1981, tandis que les recettes fiscales n’étaient multipliées que par 6) pour atteindre, aujourd’hui, 22.000 milliards de dollars.

    La dette est, en réalité, une maladie mondiale, nonobstant la bombe potentielle des produits dérivés bancaires. En Chine, la dette totale est passée de 2.000 milliards, en 2000, à 40.000 milliards de dollars. Le Japon, avec une dette publique de 250 % du PIB, ferait défaut si les taux d’intérêt augmentaient de seulement 0,5 % ! On comprend mieux pourquoi le Japon ne peut pas revenir en arrière dans sa politique monétaire. Et partout dans le monde, le système bancaire, avec un effet de levier des capitaux propres de 10 à 50, sera bien incapable de rembourser les déposants en cas de krach. Quant à l’État français, il faut savoir que sa dette de 2.000 milliards d’euros représente plus de deux fois la valeur de son patrimoine public et de ses actifs.

    Aux États-Unis, la Fed est en train de capituler et de faire marche arrière face au risque imminent de krach, d’où les cocoricos triomphants des médias sur l’envolée récente à Wall Street, qui repose en fait sur du sable. La Fed met fin à la politique annoncée de l’augmentation des taux d’intérêt actuellement à 2,25 %-2,50 % et envisage même, l’année prochaine, l’arrêt de la politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers, voire même, si nécessaire, une reprise de la création monétaire et, donc, de l’augmentation de ses actifs. La Fed a acheté des centaines de milliards d’obligations de 2008 à 2015, au point d’avoir quintuplé, à 4.500 milliards dollars, la taille de son bilan. Face aux « contre-courants » possibles évoqués par Jerome Powell, la Fed, comme au Japon, n’hésitera pas à condamner la monnaie, à réduire les taux d’intérêt pour prolonger la vie du Système et éviter le krach boursier, jusqu’au jour où, suite à la perte subite de confiance, tout explosera !

    Et en zone euro avec Mario Draghi, rebelote et même dilemme qu’aux États-Unis, qu’au Japon ! La BCE s’est engagée à maintenir « un degré élevé de soutien monétaire ». Les taux d’intérêt négatifs pour les banques pourraient passer, fin 2019, du taux ridiculement bas de -0,4 % à un taux maximum tout aussi ridicule de -0,2 %… en visant 0 % en 2020 ! La politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers n’est même pas envisagée. L’emprunt OAT français est à 0,58 %, le Bund allemand à 0,18 % et le taux italien à 10 ans à 2,66 %. La BCE envisage même des opérations de refinancement LTRO à 4 ans pour les banques dans une situation délicate, ce qui aura aussi pour conséquence d’accroître la masse monétaire et de faire baisser les taux d’intérêt sur les marchés.

    La politique économique électoraliste et laxiste des populistes italiens ne fait qu’aggraver la récession, ce qui rend furieux le patronat italien Confindustria. La banque Monte dei Paschi a eu besoin de 8 milliards d’euros, mais il a fallu que l’État italien trouve encore 400 millions d’euros pour sauver la banque Carige. L’Italie ne pouvait compter, jusqu’à fin 2018, que sur la BCE pour acheter ses obligations, d’où la nécessité pour l’Italie d’émettre maintenant des obligations libellées en dollars, alors que les investisseurs étrangers ont vendu, entre mai et novembre 2018, pour 70 milliards nets d’obligations italiennes.

    Le bitcoin, c’est fini, avec une crypto-devise à 4.000, contre 20.000 dollars fin 2017 ! Les banques centrales, un signe qui ne trompe pas, se sont ruées sur l’or et ont acheté 4.315 tonnes d’or en 2018, les réserves actuelles de la Chine s’élevant probablement à 17.100 tonnes, soit deux fois celles des États-Unis. À Londres, l’once d’or vient de franchir le seuil psychologique de 1.300 dollars.

    Marc Rousset

    http://www.bvoltaire.fr/vers-leffondrement-monetaire-du-systeme-pour-eviter-le-krach-boursier/

  • Têtes à Clash n°42 avec Charles Gave

    Franck Tanguy reçoit Charles Gave, Grégoire Boucher, Arnaud Menu et Philippe Karsenty. Ils débattent de l’actualité des Gilets Jaunes, des inégalités dans le monde et des traités de Marrakech et d’Aix-la-Chapelle.

    https://www.tvlibertes.com/tetes-a-clash-n42-avec-charles-gave