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économie et finance - Page 389

  • Retraite : l'impasse

    J’emprunte cette formule savoureuse à Jacques Bichot, professeur des universités à Lyon 3 et spécialiste de la protection sociale en générale, et des systèmes de financement des retraites en particulier. A cette occasion, je veux rendre hommage à son livre consacré à la question du financement des retraites. Sur un sujet aussi abscons, Jacques Bichot a produit un véritable petit bijou. Dans un style croustillant et limpide, il mène une analyse implacable, montrant notamment comment la démagogie partagée par tous les gouvernements aboutit à ne pas traiter une question sur laquelle nous avons pourtant les données depuis au moins trois décennies. « La préparation des retraites françaises au choc démographique prévisible depuis trente ans a ainsi consisté à les fragiliser en leur assénant une série de chocs démagogiques. Ronald Reagan, lui, faisait voter en 1983 une loi disposant que l'âge de la retraite (65 ans, aux Etats-Unis) augmenterait régulièrement à partir de l'an 2000 - ce qui, a fortiori, excluait une diminution entre 1984 et 2000. Dire que les dirigeants français n'avaient pas de mots assez durs pour cet "ancien acteur de série B" et pour le "court-termisme" américain ! » [Bichot, p. 21].  S’il est une question sur laquelle on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas, c’est bien la question des retraites. On ne pourra retarder indéfiniment l’inévitable. La France ne dispose pas d’une potion magique qui aurait échappée à l’ensemble des autres pays industrialisés, lui permettant de ne pas faire les efforts que les autres ont dû faire. Tous les pays développés ont affronté la question de la pérennité du système de retraite fondé sur le principe de la répartition, en réponse aux évolutions lourdes qui affectent les tendances démographiques, notamment l’allongement de la durée de la vie et le vieillissement de la population. Or ces évolutions sont de nature à déstabiliser l’équilibre du système de financement des retraites par répartition, système qui a été mis en place en 1945 à une époque où l’espérance de vie d’un français plafonnait à 65 ans (précisément l’âge officiel de départ en retraite). L’alignement des régimes spéciaux sur le régime général n’y changera rien, car les régimes spéciaux vont intégrer un régime potentiellement condamné. L’argument qui consiste à dire que les français sont attachés à leur système de retraite par répartition est un argument spécieux dans la mesure où il vaut mieux éviter d’être attachés à quelque chose qui vous entraîne dans le gouffre. On ne résout pas les problèmes économiques et sociaux à l’affect. De fait, il sera difficile de renverser les tendances démographiques surtout si l’on continue d’adopter des lois et cautionner des comportements qui contribuent à réduire la base réellement active de la population totale. Ainsi, l’allongement des études, dans des filières qui contribuent à désorienter une masse croissante de jeunes fuyant les filières à vocation professionnelle (sous le fallacieux prétexte de bannir la sélection), et l’abaissement de l’âge de la retraite se cumulent pour rendre plus problématique la survie du système de répartition. On remarquera au passage que la réforme des universités et la réforme des retraites vont de pair, et qu’il est proprement suicidaire de s’opposer aux deux. Car nos orientations éducatives et sociales s’ajoutent aux tendances démographiques longues pour fragiliser encore plus le système de répartition auquel nous nous disons pourtant attachés, faisant des français les acteurs de leur propre faillite et nous interdisant de surcroit d’envisager les seules solutions de remplacement qui s’imposent. [1] Bichot J. [2008] Urgence retraites. Petit traité de réanimation. Le Seuil, Paris.

    http://caccomo.blogspot.fr/2018/02/retraite-limpasse.html

  • Politique & Eco n° 164 : Le cas édifiant d’un prof interné pour ses idées

  • Même morts, nos élus nous rackettent encore !

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    Philippe Randa

    Il n’y a pas de petites économies, tout est bon à prendre – ou plutôt à ne pas débourser –, surtout lorsqu’il s’agit de l’État (le nôtre en l’occurrence) dont la dette publique s’élève tout de même à « 2 226,1 milliards d’euros à la fin du troisième trimestre 2017, soit 98,1 % du PIB contre 55,8 % à la fin de 1995 et 66,8 % à la veille de la crise de 2008 » (chiffres sur Wikipédia). À 3 ou 4 000 milliards près, ne chipotons pas.

    Ainsi, les nouvelles règles d’allocation pour frais funéraires allouée aux députés de l’Assemblée nationale, aux anciens élus et… à leur famille (sic !) sont entrées en vigueur le 15 mars, sans recours, possible : ce sera 382 000 euros de dépenses funéraires en moins car celles-ci passeront de 18 255 euros maximum à un forfait 2 350 euros, soit (presque) le coût moyen d’une prestation d’obsèques.

    C’est toujours ça, même si certains soupireront que c’est une goutte d’eau dans le tsunami de la dette française, tandis que d’autres s’étonneront, en lisant ces lignes, de découvrir qu’un tel privilège existait… Que des frais de déplacement ou de nourriture puissent être remboursés à nos élus dans le cadre de leurs fonctions, on le conçoit, mais lorsque la Camarde siffle leur fin de vie, comme c’est le lot de tout à chacun, c’est tout de même plus difficile à admettre…

    Les cheminots ne sont donc pas les seuls à voir leurs privilèges d’antan bousculés par l’actuel gouvernement, même si les leurs avaient peut-être davantage de raisons à avoir été institués à une époque que les moins d’un demi-siècle n’ont pas connu…

    Notons que le gouvernement français ne fait que s’aligner sur ce qui se pratique au Parlement européen… et que le Sénat n’est pas concerné pour le moment : vu la moyenne d’âge de ses membres, l’économie réalisée serait à l’évidence plus substantielle !

    Source EuroLibertés cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Action française Nantes : cercle sur "Le libéralisme contre l'autorité et les libertés?" le mardi 27 Mars à 20h00.

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    L'Action française Nantes vous invite à son cercle sur "Le libéralisme contre l'autorité et les libertés?" le mardi 27 Mars à 20h00.

    Lieu : adresse habituelle

    Renseignement : nantres@actionfrancaise.net

  • Les Banques Centrales actuelles doivent disparaître

    Auran Derien
    Universitaire

    Ex: https://metamag.fr

    L’inversion des valeurs est systématique. La finance mondialisée détruit l’État à partir des banques centrales.

    De la banque de Suède créée en 1656 à la banque d’Angleterre mise sur pied en 1694, le monde des usuriers n’a cessé de multiplier ses méfaits. Le système de Law, en 1716 en France, eut aussi la même volonté : transformer une banque privée en banque royale et financer l’État pour le contrôler. Le système s’est généralisé lentement : Pays-Bas en 1814, Espagne en 1856, Allemagne en 1875, USA en 1913, Japon en 1942. Aujourd’hui, ces banques permettent la création monétaire et la consolidation (transformation en créances à long terme) au profit uniquement de financiers qui leur sont liés et se trouvent à la base de la constitution d’oligarchies et de cartels privés. Le cartel des GAFA est une parfaite illustration de la constitution d’un pouvoir  reposant sur des technologies financées à crédit à travers l’appui des banques centrales.

    On parle souvent des marchés financiers comme s’il s’agissait d’offres et de demandes ordinaires. On oublie qu’on y échange des positions créditrices et débitrices, égales par définition de la méthode comptable, ce qui laisse une grande latitude pour fixer le prix de ces échanges, le taux d’intérêt. Depuis 2008, nous savons que les banques centrales pratiquent volontairement des taux bas voire négatifs pour favoriser l’endettement. Les États ont augmenté les émissions d’obligations achetées ensuite par les banques centrales. Ces États n’ont jamais investi les sommes récoltées mais versent des prestations sans limites aux nouveaux venus du vaste monde, génocide organisé des peuples autochtones. Les dettes publiques ne préparent pas leur remboursement puisqu’il n’y a aucune volonté de créer des capacités productives. La fin de cette phase, quand elle sera décidée par le cartel des banques centrales, sera dramatique pour les populations.

    L’entente des banques centrales avec les banques commerciales constitue un oligopole extrêmement dangereux. Elles achètent tout et se retrouvent de fait en possession de l’économie mondiale. La banque du Japon est désormais le premier détenteur d’actions. La BCE achète des obligations, des actions (1) mais ses comptes sont séparés de ceux du Système Européen de Banques Centrales et elle publie des soldes, soit la compensation entre actifs et passifs, au mépris des règles comptables, pour pouvoir discrètement évacuer vers une (des ?) structure (s) de défaisance des titres sans valeur. L’économiste Michael Snyder explique depuis des années que l’économie n’a pas besoin d’une banque centrale en collusion avec des banques commerciales. Il suggère que le système financier totalitaire finira pas s’écrouler, comme tout système d’usure, mais il reste à savoir si les parrains laisseront la place à d’autres élites.

    Il ne faut pas compter sur le personnel politique actuel pour s’attaquer à la finance. En général, les cartels de la finance choisissent les politiciens, comme dans le cas de Manuel Barrosso, ancien dirigeant de la commission de Bruxelles, acheté par Goldman Sachs. «A mesure que les multinationales rachètent les actifs productifs, elles s’organisent en cartels et quasi-monopoles qui peuvent être protégés de la concurrence par du lobbying et des contributions à des campagnes électorales».

    L’argent sous contrôle de banques centrales est une forme totalitaire de contrôle social. En s’endettant toujours davantage, les pays travaillent pour la finance mondialisée, rien de plus. Il conviendra de remettre au premier plan les penseurs qui ont montré la voix du changement, tels Maurice Allais dont l’œuvre n’est pas prête de tomber dans l’oubli.

    Nous reprenons, quelques-uns de ses enseignements

    La création monétaire doit relever de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant de la création monétaire bancaire.

    Tout financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des emprunts à des termes plus longs, ou tout au moins de même terme.

    Les principes de la réforme du système du crédit que propose Maurice Allais impliquent la création de trois catégories d’établissements distincts et indépendants : des banques de dépôt assurant les encaissements, les paiements, et la garde des dépôts de leurs clients. Les frais se facturent à ces derniers, et les comptes ne peuvent comporter aucun découvert ; des banques de prêt empruntant à des termes donnés et prêtant les fonds empruntés à des termes plus courts ; des banques d’affaires empruntant directement auprès du public, ou aux banques de prêt et investissant les fonds empruntés dans les entreprises.

    Dans son principe, une telle réforme rendrait impossible la création monétaire et de pouvoir d’achat ex nihilo par le système bancaire. L’expansion de la masse monétaire globale, constituée uniquement par la monnaie de base, se ferait au taux souhaité par les autorités monétaires. Il y aurait attribution à l’État, c’est‐à-dire à la collectivité, des gains provenant de la création monétaire, avec allégement des impôts.

    Le contrôle par l’opinion publique et par le Parlement de la création monétaire est une condition nécessaire de survie d’une économie décentralisée et de son efficacité.

    Note: 

    (1) Malgré le silence qui règne sur les transactions de la BCE, on a appris en décembre 2017 qu’elle avait fait acheter des titres de la société mère de Carrefour (Steinhoff) par les laquais de la banque de Finlande.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • « Minute » continue, « Minute » reste en kiosques et « Minute » change

    6a00d83451619c69e201b7c95a1743970b-800wi.pngLu dans Minute :

    "En début d’année, nous nous donnions trois mois. Trois mois pour survivre ou trois mois pour périr. Clairement, le pronostic vital de « Minute » était engagé. La dernière étape, peut-être, de notre longue histoire, en raison, rappelons-le, de la ponction supplémentaire de 25 % opérée par Presstalis, les ex-NMPP, sur le produit de nos ventes – comme sur celles de tous les titres que Presstalis diffuse. Eric Fottorino, le directeur du « 1 », a dû lui aussi lancer un appel au secours...

    Trois mois plus tard, le racket de Presstalis a tellement peu porté ses fruits qu’un plan social est en cours et que l’Etat va – encore ! – y injecter autour de 90 millions d’euros, tandis que tous les journaux, dont « Minute », seront maintenant prélevés de 2,25 % de plus que la somme habituelle, et cela pendant cinq ans, simplement pour combler un gouffre financier dont ils ne sont pas responsables.

    Notre appel à l’aide, réitéré chaque semaine depuis trois mois, a été entendu. Soyez-en ici remerciés. Sans vous, « Minute » ne pas- sait pas le printemps. Non seulement votre mobilisation nous a touchés mais elle a été suffisante pour que nous puissions aujourd’hui vous l’annoncer : « Minute » continue. Mieux encore : alors que nous avions envisagé de nous replier sur les abonnements, « Minute » reste en kiosques ! Et il change.

    Le 4 avril, vous trouverez chez votre marchand de journaux un nouveau « Minute » au format 29 x 37 cm contre 21 x 29 cm aujourd’hui. Sur ses douze grandes pages, vous retrouverez la totalité du contenu rédactionnel du « Minute » actuel. Toutes les rubriques que vous aimez y figureront et le volume des pages d’actualité ne sera pas diminué d’un iota.

    Lors des multiples échanges que nous avons eus avec vous ces dernières semaines, vous avez été nombreux à nous dire que « Minute » n’était guère visible chez les marchands de journaux. Grâce à ce passage à un grand format, nous espérons être mieux présentés dans tous les points de vente. De même, les plus âgés d’entre vous nous ont signalé que « Minute » était écrit trop petit. Qu’il leur devenait difficile de le lire. Nous en avons tenu compte. Grâce à ce nouveau format, nous avons pu augmenter le corps de la police – la taille des lettres – sans rien perdre en quantité.

    « Minute » continue donc, mais « Minute » a toujours besoin de vous afin d’asseoir au mieux son équilibre financier au moins jusqu’au mois de septembre 2018. Ceux d’entre vous qui ne voulaient pas s’abonner de peur que « Minute » ne s’arrête et que leur argent soit dépensé en pure perte peuvent maintenant être rassurés : oui, le printemps 2018 ne sera pas celui de l’arrêt de « Minute », oui, vous pouvez vous abonner ! Pour trois mois, pour six mois, pour un an ! Ensemble, nous allons écrire une nouvelle page de l’histoire de « Minute ». La droite française a besoin de « Minute », « Minute » a besoin de vous pour ce nouveau départ, de votre abonnement, de votre achat en kiosques et/ou de vos dons, adhésion ou réadhésion à l’Association de soutien à Minute."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • [Toulouse] Lionel Rondouin - Le mondialisme un projet marchand

  • LE KRACH AURA LIEU : DES CYGNES NOIRS DE PARTOUT !

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    Marc Rousset

    Jeff Gundlach, lors de la Strategic Investment Conference 2018, a déclaré que « la situation devrait exploser en 2019 ». Il estime que les fondamentaux de l’immobilier sont « plutôt horribles »alors que les taux immobiliers commencent à augmenter, que les déficits américains par rapport au PIB sont trop élevés et que tous les indicateurs pointent vers la hausse de l’inflation. Les avantages sociaux du gouvernement américain qui n’atteignaient pas 5 % du revenu disponible des Américains dans les années 70 atteignent, aujourd’hui, 25 %.

    Quant au très célèbre gestionnaire de fonds d’investissement Paul Tudor, il a déclaré à Goldman Sachs que les seules choses qui valent la peine d’être détenues sont les matières premières, les actifs tangibles ou du liquide. Il critique les baisses d’impôts, les dépenses généreuses du Congrès américain et prédit une augmentation de l’inflation qui provoquera la panique sur les marchés actions. Il a comparé le président de la Fed Jerome Powell au général Custer dans les dernières heures de la bataille de Little Big Horn, « cerné par une horde de guerriers menaçants » : bulles, dettes des entreprises, marché des changes, tribu des cryptos, taux réels négatifs et, derrière lui, le peuple de l’inflation qui l’empêche de battre en retraite !

    La BCE de Mario Draghi se renie, suite à la revalorisation de l’euro et à l’insuffisante inflation en Europe. Draghi remet en question la date butoir d’octobre 2018 ; il vient de déclarer que les achats d’actifs par la BCE cesseront seulement quand l’inflation sera jugée suffisante….

    Si l’on considère les graphiques de la dette mondiale, du Dow Jones, de l’or et des obligations, on constate que la folie douce a commencé à s’emparer des esprits dans les années 1994-1995, avec des courbes qui grimpent à la verticale à une vitesse hallucinante. La dette mondiale était de 30.000 milliards de dollars en 1994 ; elle s’élève, aujourd’hui, à 230.000 milliards de dollars. Le PIB de l’économie réelle est le seul graphique qui se traîne lamentablement vers le bas à un rythme trop lent. Cela sent donc à plein nez le chaos et l’écroulement des actions à venir.

    Le journal The Economist du 10 février 2018 pressent également un krach financier. Il s’étonne des bulles sur les actions Tesla et Uber car les marchés se refusent à tirer les conséquences de l’envolée des pertes en 2017. Il remarque que l’euro a progressé de 17 % en un an sans que cela inquiète les dirigeants européens. Il est préoccupé par le parcours du bitcoin, passé de moins de 1.000 dollars, début 2017, à près de 20.000 dollars, en décembre, et 6.000, début février 2018, tout comme par l’effondrement d’un fonds de 1,9 milliard de dollars du Crédit suisse indexé sur la volatilité dont la valeur s’est effondrée de 92 %, le 6 février 2018, quand le Dow Jones a perdu 4,6 %.
     
    Pour The Economist, le niveau du Dow Jones est 60 % plus haut qu’avant le précédent krach de 2008 et les seules questions en suspens sont le moment du prochain krach (2019, 2020 ou 2021 ?) ainsi que le facteur déclenchant (Tesla ou Uber, hausse du pétrole et regain de l’inflation, avec hausse des taux, ou crise financière en Italie ?).

    L’Italie, avec sa dette publique de 2.200 milliards d’euros (132 % du PIB) et son système bancaire malade (263 milliards d’euros de créances douteuses) ne pourra pas supporter la remontée des taux d’intérêt. Si la Bundesbank se retrouve avec une créance excédentaire « Target 2 » de 800 milliards d’euros, la Banque centrale d’Italie se retrouve avec une dette de 400 milliards d’euros envers la BCE. L’Italie est dans une situation financière gravissime et intenable.

    Pour couronner le tout, il suffit de penser aux risques géopolitiques avec la révolte électorale des Italiens contre l’invasion migratoire, à la nomination du faucon Mike Pompeo comme nouveau secrétaire d’État de Trump qui rêve, comme Israël et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, d’en découdre avec l’Iran.

    Enfin (cerise sur le gâteau), il est tout à fait probable que Trump va engager une violente guerre commerciale avec la Chine pour la punir de ses infractions aux lois sur la propriété intellectuelle ainsi que pour son excédent, en 2017, de 342,8 milliards de dollars avec les États-Unis.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Une économie sans échelle de valeur

    Le siège de la BCE à Francfort. Elle ne maîtrise plus la situation monétaire et financière qu’elle a créée.   

    Par François Reloujac  

    Monnaie. Puisque de nombreux économistes s’interrogent sur l’éventualité d’une crise financière grave et plus ou moins imminente, il paraît intéressant de se poser la question de savoir quelles conséquences une telle crise aurait sur notre économie nationale et sur la vie des citoyens. 

    Nos sociétés ont perdu tout repère de valeur, tout le monde le sait. Mais même les repères élémentaires économiques, financiers et monétaires qui organisaient les réflexes sociaux, tendent à disparaître. Alors, on comprend que les agents économiques sont comme anesthésiés et qu’ils ne pourront pas, en cas de difficulté, modifier rapidement leur comportement.

    Plus de référence objective

    Depuis que le président américain Richard Nixon a fait voler en éclats le système monétaire international en déconnectant toutes les monnaies d’une référence externe indépendante (la valeur d’une once d’or), les États n’ont eu de cesse de manipuler leur monnaie au gré des intérêts immédiats du parti au pouvoir. Il en est résulté un gonflement rapide de la masse monétaire en circulation qui ne correspondait pas aux besoins économiques réels des pays. La monnaie a été créée ex nihilo pour répondre à des besoins de puissance internationale ou plus prosaïquement, pour faciliter la prise de mesures démagogiques destinées à favoriser les réélections. En entrant dans cette voie, la surenchère électorale jouant, cette création monétaire s’est emballée d’autant plus facilement que les analyses qui avaient, en leur temps, valu un prix Nobel d’économie à leurs auteurs et qui liaient le niveau d’inflation à l’importance de la masse monétaire, se sont révélées très largement insuffisantes… tout autant d’ailleurs que celles qui liaient le taux de chômage à ce même niveau d’inflation. Il est vrai que ces analyses avaient été réalisées dans le cadre de systèmes économiques fermés, protégés par des barrières douanières et irrigués par une monnaie dont la valeur était définie par référence à un étalon stable.

    Aujourd’hui, plus aucune monnaie n’a de valeur intrinsèque ; elle n’a de valeur que son pouvoir d’achat du moment qui est dépendant de deux grandeurs principales : la quantité de biens et de services offerts aux consommateurs sur un marché donné et la possibilité pour ces mêmes consommateurs de recourir plus ou moins au crédit. Dans un monde économique globalisé, la première de ces grandeurs est très largement dépendante des importations tandis que la seconde est plus ou moins directement contrôlée par les institutions financières internationales. Les pouvoirs publics n’ont plus de possibilité de canaliser les importations en fonction des intérêts supérieurs du pays puisque non seulement ils n’ont plus la possibilité de se protéger par des barrières douanières ou des taux de TVA adaptés, mais encore parce qu’en vertu des nouveaux traités commerciaux internationaux, telle ou telle législation jugée protectrice pourrait être attaquée devant un tribunal étranger par une entreprise estimant qu’elle ne peut pas vendre librement ses produits. Quant à la question du crédit, depuis la réforme de la Banque de France « importée » par Valéry Giscard d’Estaing, l’État n’a plus la possibilité d’emprunter à la banque centrale, laquelle n’est devenue depuis qu’un rouage dans un système européen indépendant dont le but n’est pas de soutenir l’économie du pays mais de défendre la survie de l’euro sur les marchés financiers internationaux. Aucune de ces deux grandeurs fondamentales ne dépend plus réellement des pouvoirs politiques nationaux qui sont donc désormais dépendants d’intérêts étrangers.

    Des consommateurs manipulés

    La monnaie n’a plus de valeur externe, mais elle ne sert plus, non plus, de repère véritable aux consommateurs. Les promotions, les ventes privées, les soldes, ont été largement développés par un grand commerce triomphant au point qu’il est désormais impossible pour le consommateur de savoir quelle est la valeur intrinsèque normale des biens qu’il achète. La loi et la tradition ont beau toujours expliquer que la revente à perte est interdite, la concurrence a beau instiller dans les esprits que les marges commerciales des revendeurs sont écrasées, on assiste à des opérations commerciales au cours desquelles les rabais sur des produits de grande consommation atteignent 70 %.

    La multiplication des produits d’apparence similaire mais de composition très différente contribue aussi à faire perdre tous les repères : on a par exemple mis en concurrence, sous le même nom générique, des desserts composés exclusivement de lait, de sucre, de fruits et de ferments naturels et des desserts de même apparence et même consistance mais composés d’eau, d’émulsifiants, de colorants, d’édulcorants et de ferments de synthèse. Si ces deux produits ont pour leurs producteurs des prix de revient très différents, leur prix de vente au consommateur – qui varie d’un commerce à l’autre et, au sein d’un même magasin, d’une semaine à l’autre – est plus établi en fonction de la forme et la couleur de leur emballage ainsi que de la notoriété de la marque apposée dessus que de la qualité intrinsèque du produit. On a ainsi habitué le consommateur à ne pas savoir ce qu’il achète – sauf à passer un temps énorme à essayer de déchiffrer les petites lettres figurant sur les emballages – et à ne pas en connaître le prix.

    Les achats, dans les grandes surfaces sont devenus de plus en plus compulsifs. Il n’y a plus de vendeurs spécialisés connaissant vraiment les produits qu’ils proposent à la vente ni même sachant seulement ce qui se cache réellement derrière les codes à trois chiffres précédés de la lettre E. Ses produits qui servent parfois à la conservation, sont surtout destinés à donner belle apparence sans être tous d’une innocuité absolue.

    Plus de garantie ni d’assurance

    Pour ajouter à cette déstabilisation, on habitue de plus en plus les consommateurs à ne plus manipuler de monnaie. L’acte de paiement étant jugé comme un facteur de ralentissement du commerce, tout est imaginé pour le rendre le plus transparent possible. On paye de plus en plus avec des cartes, en essayant de généraliser de plus en plus les cartes sans contact, ou même avec son « téléphone » portable. Mais, ce faisant, le consommateur perd jusqu’à la perception de ce qu’il dépense et de ce qui lui reste pour terminer le mois sans être obligé de recourir au crédit. La monnaie n’est plus une réalité tangible. La sécurité découlant de la propriété d’une certaine quantité de « réserve de valeur » a disparu au profit d’une accessibilité immédiate à un pouvoir d’achat concédée par une institution financière dont les intérêts sont autres.

    Ce système, foncièrement individualiste, est porté en avant par le désir du « toujours plus » et ne peut donc fonctionner normalement que dans un mécanisme de croissance autoentretenu. Mais il ne permettrait pas de faire face à une crise financière si elle se produisait. Il ne permettrait pas non plus de la voir venir car, comme elle sera essentiellement fondée sur la subjectivité des apparences, chacun essaiera dans un premier temps de gagner du temps par des succédanés trompeurs. Hélas, si crise économique il y a, elle risque fort de devenir rapidement aussi une crise sociale et politique. D’une part chaque agent économique individuel – habitué aux assurances – ne cherche plus à se prémunir contre un accident futur toujours possible et d’autre part, au niveau social, une communauté d’intérêts financiers s’est substituée à la solidarité nationale.

    Dans nos vieilles nations qui ne croient plus en elles-mêmes, le ressort de l’État perdra et a déjà perdu l’efficacité de sa riposte. L’économie et la finance ont évincé la politique de son vrai rôle qui est primordial. Les dirigeants de nos pays ne croient plus dans l’histoire ni dans l’avenir de nos sociétés. Ils sont entièrement tributaires d’une finance internationale dont ils ne sont plus que les agents.   

     François Reloujac
     http://lafautearousseau.hautetfort.com/
  • 21.000

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    Pieter Kerstens

    Le 16 mars 2018, la dette publique américaine a franchi le seuil des 21.000 milliards de dollars, ce qui a conduit chaque habitant des Etats-Unis à un passif de 64.000 dollars (52.000 euros).

    Certains analystes et hommes ou femmes politiques chantent les louanges de la santé économiques américaine et son indéniable dynamisme, en évoquant un taux de chômage de 5% et d’autres vantent les prouesses de la Bourse de New York où le Dow Jones a progressé de 25% en moins d’un an. Ces résultats sont certes inconnus en Europe, depuis des années. Mais qu’en est-il réellement du pouvoir d’achat des ménages.

    Plus de 45 millions d’Américains subsistent grâce à des bons alimentaires, en mars 2018. Il y a actuellement aux USA plus de 95 millions d’inactifs et une population active de 155 millions de personnes. En l’an 2000, les actifs comptaient pour 156 millions et les inactifs étaient de 80 millions. Très révélateur, les emplois industriels étaient de 17,25 millions en 2000 et seulement de 15,58 millions maintenant. L’Amérique s’est enrichie ? Pour les milliardaires sans doute, grâce à la flambée de la Bourse et les spéculations diverses, mais pour la grande majorité du peuple, c’est la stagnation. Entre 2000 et 2018, le revenu annuel médian de la population est passé de 31.276 USD à 31.712 USD, soit 436 dollars de mieux en 18 années = 1,4% !  *

    A la lecture des chiffres ci-dessus, on comprend que la victoire surprise de Donald Trump, au mois de novembre 2016 a, dans un premier temps, créé la panique sur les marchés boursiers, avant que ces derniers ne se reprennent et s’orientent très positivement. Mais cette victoire, le milliardaire Trump ne la doit qu’aux « laissés-pour-compte », « à ceux d’en bas », « aux sans dents », ceux qui vivent dans l’Amérique profonde, ayant une culture générale sommaire, mais possédant un réel bon-sens en contrepartie. En effet, le changement qu’incarne le nouveau président des Etats-Unis, devrait se traduire par des créations d’emplois et des travaux d’infrastructures, mais cela implique également une hausse du déficit américain et partant une hausse des taux. La volonté manifeste de Trump de valoriser le travail et de favoriser la préférence nationale s’est traduite par un sentiment d’euphorie pour les opérateurs de marchés, les investisseurs ayant salué les initiatives du Président des Etats-Unis. Un président qui focalise la haine des médias, du show-business, des bourgeois bohèmes (les Bobos) et de la gôche-écolo-libertaire, parce qu’il tient ses promesses électorales. Il considère que les intérêts des Etats-Unis passent avant tout, cela dans l’intérêt du peuple américain d’abord..

    L’envers de la médaille, c’est bien sûr la hausse de la dette : 1.000 milliards de dollars en 1 an ! Il va falloir serrer rapidement les boulons, car si les taux d’intérêt remontent, la dette américaine (et celles des pays européens fortement endettés) explosera et entrainera l’ensemble du système financier mondial vers le krach.

    En Europe, certains hommes politiques, en particulier les nationalistes, ont cherché à récupérer leur indépendance face à une Europe qui accumule les disfonctionnements et les erreurs dans la gestion des crises humanitaires, industrielles, financières ou sociales. De nombreux économistes réputés s’élèvent notamment contre les diktats de la Commission ou les dérives interventionniste illégales de la BCE (Banque Centrale Européenne). Le prix Nobel d’économie, Olivier Hart, avait déjà remis en question le bien-fondé d’une monnaie commune, en janvier 2017 et prônait un retour à plus d’indépendance des Etats. Il vantait une décentralisation des processus de décisions tout en gardant cependant quelques domaines privilégiés comme la libre circulation des biens et des personnes.

    La situation actuelle est la suivante : les banques, les assureurs et les fonds de pension européens sont structurellement incapables de rentabiliser leurs capitaux tout en contrôlant leurs risques. Une régulation excessive et mal calibrée, une gestion trop souvent gabégique, et clairement un manque d’initiatives, de responsabilités et de courage de la part des dirigeants des institutions financières, favorisent la déliquescence du système financier européen. Afin de préserver la pérennité de certaines institutions, il est impératif de ne pas se soumettre aux exigences de l’Europe, quitte à payer des amendes, plutôt que de voir la disparition des métiers qui nous sont propres ! C’est une question de volonté politique et bien évidemment de compétence et de bon sens.

    LES CHAROGNARDS DE LA MAFFIA POLITICO-MEDIATIQUE.

    Il est tout de même délicieux de constater que depuis des mois, les journalistes, les commentateurs, les analystes et les politiciens n’égratignent en aucune manière le nouveau « Timonier » de l’Empire du Milieu qui, ayant obtenu 100% des votes positifs du Comité Central du Parti Communiste Chinois, sans abstention ni opposition, pourra donc diffuser sa science jusqu’en 2078…. Tout lui est autorisé, rien ne lui est refusé : là-bas, comme ici ou ailleurs, les Fils du Ciel peuvent tout se permettre. Agitant les liasses de billets verts ou mauves, ils raflent nos usines, nos laiteries, nos vignobles, nos hôtels de prestiges entre autres. En Afrique et en Amérique du Sud, ce sont les nouveaux colonisateurs qui envahissent les campagnes pour l’élevage et la culture dont les productions prendront le chemin de Pékin. Idem pour ce qui est des hydrocarbures et des minerais où la lutte est acharnée partout dans le monde, matières premières vitales pour la Chine.

    Dès 2016, des signes de ralentissement économique se sont manifestés : surcapacité de production, baisse des exportations, augmentation du prix des logements, réduction des investissements privés, et enfin baisse des revenus en partie due à la chute des cours boursiers. Plusieurs millions de particuliers ont été ruinés lors de la baisse du marché d’actions chinois. L’endettement des entreprises publiques reste très élevé et les créances douteuses des banques s’accroissent, parce que la mauvaise gestion est endémique. La banque centrale chinoise manipule (comme la BCE, la FED ou la BOJ) les cours des actifs financiers locaux, mais contribue également à contrôler le cours de sa devise par de nombreuses interventions. Les effets combinés de ces interventions ne font qu’accroître la fuite des capitaux, signe de confiance limitée des investisseurs dans la politique monétaire chinoise.

    Caressant Xi Jinping dans le sens du poil, chantant les louanges de ce client important, les médias n’ont pas de mots plus durs ou d’invectives haineuses envers Donald Trump ou Vladimir Poutine, qui eux, seraient responsables de tous les maux de la Planète, de la disparition de la mouche Tsé-Tsé à la guerre en Syrie, en passant par l’édification d’un mur entre le Mexique et les USA –d’ailleurs entamé sous Bill Clinton- ou en accusant l’un ou l’autre « d’atteinte aux Droits de l’Homme » (alors qu’il existent 1145 camps de concentrations, les Laogaïs, en Chine), ou encore de la pollution atmosphérique en CO2 alors que chaque semaine, en Chine, il se construit une nouvelle centrale thermique au charbon. Motus et bouche cousue. Seuls le « fâââââchiste » Trump et le Tsar Rouge Poutine doivent être la cible permanente des médias critiques.

    En Russie, l’inflation est maitrisée et la hausse du prix du pétrole depuis 18 mois permettra des budgets futurs en équilibre, malgré les embargos des USA et de l’Union Européenne. Les recettes fiscales vont augmenter malgré la baisse des impôts de sociétés actives dans le secteur pétrolier. Ces revenus permettront des investissements dans l’éducation, les infrastructures et l’innovation. La détente des relations américano-russes devrait également favoriser le climat d’investissements étrangers dans la fédération de Russie.

    La stabilité du rouble, malgré une baisse importante ces deux dernières années et une stabilisation des actifs financiers, restaurent un climat propice aux investissements tant privés que publics.

    Et le fait que Vladimir Poutine puisse être réélu jusqu’en 2023 plongent nos médias dans une rage folle.

    *Chiffres issus de www.USnationaldebtclock.us     

    http://synthesenationale.hautetfort.com/