économie et finance - Page 393
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L'économie monastique, une alternative au modèle capitaliste
Ingénieur et chef d’entreprise à la retraite, Benoît-Joseph Pons a soutenu en 2016 une thèse sur l’économie monastique, qui vient d’être publiée aux éditions Peuple libre. Il nous explique en quoi l’économie monastique peut aider à fonder une économie alternative pour notre temps.Vous avez commencé ce travail de recherche après votre retraite. Comment ce projet est-il né ?J’ai exercé des fonctions d’ingénieur de chef d’entreprise. À la retraite, je me suis intéressé en même temps aux questions d’œcuménisme, d’économie sociale et de commerce équitable. Cela m’a conduit à entreprendre des études de théologie et, en raison de mon expérience professionnelle, j’ai été appelé à diriger un master de développement durable à la Catho de Paris. Comme j’avais également des liens avec le milieu monastique, ce sujet m’a permis d’associer tous mes centres d’intérêt. Elena Lasida était intéressée par mes thématiques de recherche et elle a accepté de diriger cette thèse, qui est aussi un regard critique sur quarante ans de ma vie.Pourquoi vous avez-vous limité votre étude aux monastères suivant la règle de saint Benoît ?L’approche de la vie et la relation aux biens matériels sont très différentes entre les ordres inspirés par la règle de saint Benoît et les ordres mendiants. Les bénédictins et les cisterciens veulent vivre de leur travail, les ordres mendiants et prêcheurs veulent être libérés de ces contraintes pour pouvoir porter la parole de Dieu. Pour des raisons d’unité du corpus, je me suis concentré sur les premiers. Ce n’est pas du tout un jugement de valeur ou l’affirmation d’une éventuelle supériorité de la règle de saint Benoît.Quelles sont les principales caractéristiques de l’économie monastique dont pourrait s’inspirer une économie alternative ?L’économie monastique repose deux aspects fondamentaux : la désappropriation et l’économie des besoins. La désappropriation consiste à dire qu’on n’est propriétaire de rien personnellement. Par exemple, il y a certain nombre de monastères où un moine ou une moniale ne dira pas « mon stylo » mais « notre stylo ». Elle concerne aussi le pouvoir et la gouvernance. Théoriquement, un moine considère qu’il n’a de pouvoir sur personne, même s’il est abbé. Mais il y a les objectifs vers lesquels les moines tendent, et la réalité de leur vie. Cela dit, dans les monastères, il y a des structures de pouvoir bien organisées : en plus de l’abbé ou de l’abbesse, il y a le conseil et le chapitre, sans oublier les abbés visiteurs. Tout cela rend très difficile la transformation de l’abbé en gourou.Quant à l’économie des besoins, de quoi s’agit-il ?Elle est basée sur l’altérité : elle considère que vous n’êtes pas moi et que dans certains domaines vous avez besoin de plus que moi, et moi de plus que vous. Les moyens accordés à chaque moine pour faire son travail peuvent être très simplistes ou très sophistiqués. Une moniale céramiste de talent a ainsi obtenu le meilleur modèle de four pour cuire les céramiques qu’elle fabrique pour le monastère. Pendant ce temps, la maîtresse des novices de Solesmes utilise pour préparer ses textes un ordinateur qui a plus de vingt ans. Pour reprendre les termes d’Amartya Sen, prix Nobel d’économie, il s’agit de donner à chacun ce dont il a besoin pour réaliser ses « capabilités ».Votre recherche s’intéresse aussi au travail. Qu’apporte l’économie monastique sur ce sujet ?L’élément essentiel est la dissociation du travail et de la rémunération. C’est une forme de mise en pratique du revenu universel dont il a été question depuis quelques temps. Les moines sont rémunérés selon leurs besoins, sans prise en compte du niveau d’études. Ce mode de rémunération élimine la compétition pour les postes : être abbé ou cellérier n’apporte aucun avantage matériel. Le travail monastique interroge aussi les écarts de salaires. Un coefficient de 1 à 10 ou 1 à 20 peut aller. Un coefficient de 250 est anormal. Ce que peut dire aussi l’économie monastique, c’est qu’il n’y a pas besoin de fixer des rémunérations immenses pour attirer de bons managers. Mais il faut alors se demander qui fixe la barre des besoins dont dépend la rémunération dans l’économie des besoins. Au monastère, il y a une référence supérieure qui est la règle. Pour que cela marche dans le monde laïc, il faut que la société se dote de références supérieures.Le rapport à autrui est aussi une caractéristique de l’économie monastique.Oui. Il est basé sur la reconnaissance de l’altérité : chaque personne est une personne différente, qui a sa valeur et mérite d’être considérée comme telle. À partir du moment où cette reconnaissance de base est admise, cela évite la recherche de personnalisation : il n’y a pas de personnalisation par l’habit pour dire quelque chose de nous-mêmes, comme cela peut se faire dans le monde laïcs. Dans ma recherche, je me suis intéressé aux artistes, qui sont des personnes souvent originales. L’habit monastique n’étouffe pas leur personnalité.Par rapport à ce principe, comment se passe l’affectation d’un moine à une tâche dans un monastère ?Il est de la responsabilité de l’abbé de confier un travail à chaque moine, mais aussi de trouver un moine pour chaque fonction nécessaire au monastère. Mais comme le travail et la rémunération ne sont pas liés, on peut donner à un moine un travail qui n’est pas justifié par sa rentabilité. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il y a des travaux inutiles. Le rapport à autrui a aussi des conséquences sur le rapport au travail : il permet de considérer au même niveau le travail d’autoproduction et le travail salarié. Si une mère de famille s’occupe de ses enfants, ce n’est pas pris en compte dans le PIB de la nation. Si elle paie une nounou pour le faire, cela rentre dans le PIB. L’économie monastique sort de ce système.La dernière dimension à laquelle vous avez voulu accorder de l’importance est l’écologie…Au départ, c’était même mon axe principal. Et puis je me suis rendu compte que dans les monastères, l’écologie était prise en compte avec des aspects méritant d’être approfondis y compris par les moines eux-mêmes. Du coup, j’ai trouvé que ce qu’ils avaient à dire sur le travail était plus important. Cela dit, je suis arrivé à la conclusion que les monastères avaient des pratiques écologiques informelles qui ne se perçoivent pas comme telles. Ainsi, l’abbaye de La Pierre-qui-Vire a abandonné l’agriculture productiviste, non par conviction mais parce que cette approche les conduisait à la faillite. Autre exemple : le monastère de Randol fait des fromages qui n’ont pas de certification bio, parce que cela ne leur apporte rien de plus sur le plan marketing, même si dans la pratique, ils sont bio.Un autre aspect de la dimension écologique de la vie monastique est que, dans la plupart des monastères, le psautier est chanté entièrement une fois par semaine. Quand vous dites « caeli enarrant gloriam Dei » (« les cieux racontent la gloire de Dieu »), de manière régulière, cela finit par avoir des conséquences sur vous. Un adage dit : lex orandi lex credendi (« c’est la loi de la prière qui est la loi de la foi », autrement dit : « ce qu’on dit dans la prière génère ce qu’on croit »). Même s’il ne s’en rend pas compte, un moine qui prie le psautier toutes les semaines et qui croit ce qu’il dit est forcément écologiste.Les moines et moniales qui vivent selon ces principes se voient-ils eux-mêmes comme un modèle alternatif ?Ils voient leur rapport aux biens, au monde et à autrui comme un témoignage évangélique reposant sur l'hospitalité : « venez voir comment nous vivons ». La notion d'« économie alternative » est une construction académique d'économistes et de sociologues qui n'entre pas dans le discours monastique typique. Mais on trouve dans le discours monastique une critique de l'approche mondaine de l'économie : critique de l'appât du gain, critique de l'individualisme, critique de l'immédiateté, critique du manque d'ouverture sur le spirituel…Est-ce que la règle de saint Benoît a quelque chose à apporter au monde non-chrétien aujourd’hui ?Ce que montrent les monastères, c’est qu’en suivant la règle de saint Benoît, on peut être heureux sur terre. Les moines et moniales sont heureux. Bien sûr, on ne peut pas dire que leur bonheur n’a rien à voir de leur spiritualité. Mais leur mode de vie aide à se satisfaire de ce qu’on a et montre qu’on peut vivre hors de l’idée que, pour être plus heureux, il faut avoir plus de biens. Un certain nombre d’organisations tout à fait laïques essayent de s’inspirer d’une approche monastique de l’économie et du management. Le père Hugues Minguet, qui est maintenant à Sereyx (Haute-Loire), assure ainsi des formations de master à HEC à partir de la règle de saint Benoît. De même, de plus en plus de consultants en management s’inspirent de cette règle. L’organisation monastique n'est pas généralisable à l'ensemble de la population, mais elle montre que d'autres prémisses peuvent être posées et suggérer une mise en mouvement dans une direction donnée, susceptible de générer du nouveau et de l'inattendu. On est en plein dans Laudato Si’. -
Pas de nouvel impôt mais une nouvelle journée non payée
Admirez la contradiction d'Emmanuel Macron, interrogé hier par Jean-Jacques Bourdin et Edwy Plenel :
« Il n'y aura pas de création d'un nouvel impôt, ni local ni national. Il n'y aura pas d'augmentation» de la fiscalité d'ici 2022. Il faut recomposer dans le cadre d'un dialogue la fiscalité locale pour la répartir entre les communes les départements et les régions. Mais il n'y aura aucune augmentation. »
Interrogé ensuite sur le financement de la dépendance, il a qualifié l'instauration d'une deuxième journée de solidarité de «piste intéressante».
Une journée de travail supplémentaire sans augmentation de salaire, c'est comme un nouvel impôt...
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Cepalislam
L'islam n'est que le facteur aggravant de l'effondrement civilisationnel de ce continent.
Quelques milliers de djihadistes potentiels sur le territoire, c'est du pipeau, ça se règle sans problème lorsqu'il y a une volonté politique et des couilles. Le vrai problème c'est ceux qui ont fait venir tous les redouanes de France et de Navarre et qui continuent à le faire en 2018.
La photo illustre parfaitement ce qu'est devenu ce continent : un mall vide éclairé au néon et ou un chef d'état reçoit un Hashim Tahci, maffieux notoire tout en participant sans vergogne au Russia bashing rituel.
Un territoire livré aux banksters anglosaxons et aux multinationales globalisées, aux barbares africains et aux sayanims infiltrés.
Des millions d'hommes et de femmes dépossédés de tout pouvoir sur leur destin et trahis à chaque instant par des minables invertébrés soumis aux lobbies les plus puissants du moment.
Des gendarmes égorgés comme des brebis, des militaires appelés à la rescousse des Kurdes ou entraînant au Levant des hommes qu'ils combattent au Mali et sur notre sol...
Castaner, cet apparatchik minable monté au sommet de la pyramide à force de sucer des queues et qui rigole à l'enterrement d'un homme comme Beltrame illustre parfaitement le type anthropologique d'untermensch dominant dans les élites managériales libérales contemporaines. A gerber.
Aliénation, mensonge, propagande, trahison, lâcheté générale, dévirilisation, décivilisation, une queue de comète comme dit Onfray.
Vous avez dit soumission ?
Lu sur le blog Hoplite
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MACRON NE PREND PAS LES RETRAITÉS POUR UN PORTEFEUILLE, MAIS POUR DES C…
Jeudi dernier, interrogé par Jean-Pierre Pernaut sur la baisse des pensions consécutive à la hausse de la CSG, Emmanuel Macron a déclaré : « Je n’ai jamais pris les retraités pour un portefeuille. » Il aurait pu ajouter, s’il voulait être sincère, qu’il les prenait pour des imbéciles. Il a poussé le cynisme et la provocation jusqu’à les remercier à plusieurs reprises ; comme si des remerciements pouvaient laver une injustice !
Les retraités – on pouvait s’en douter – sont restés sceptiques. Selon un sondage Odoxa et Dentsu Consulting réalisé pour Le Figaro et Franceinfo, 72 % d’entre eux n’ont pas trouvé le Président convaincant : tous ceux dont la retraite dépasse les 1.200 euros et qui ne possèdent pas des actions bénéficiant de largesses fiscales, c’est-à-dire la très grande majorité, que le gouvernement veut faire passer pour des nantis.
Parmi eux, les parents de familles nombreuses qui ont déjà vu, en 2013 (quand Macron était conseiller de Hollande), leur majoration de pension pour enfants fiscalisée. Une attaque de plus contre les familles, mal-aimées du quinquennat précédent, et toujours aussi maltraitées sous l’actuel quinquennat. Sans compter le prélèvement à la source, qui pourrait faciliter l’individualisation de l’impôt, encore au détriment des familles.
Il est injuste de faire passer les retraités pour des privilégiés, qui auraient profité du système.
Ils participent à la croissance, chacun en fonction de ses moyens, par leur consommation, ils aident, pour la plupart, leurs enfants quand ils en ont besoin, ils contribuent à la solidarité nationale en s’engageant bénévolement dans des associations.
Non seulement ils ont cotisé durant toute leur carrière pour que les pensions des retraités contemporains puissent être payées, mais leurs enfants cotisent à leur tour pour les générations qui ont atteint l’âge de la retraite. S’attaquer aux retraités, c’est les ponctionner deux fois et tourner délibérément le dos à une politique familiale sans laquelle, irrémédiablement, un pays glisse vers son déclin. À moins qu’on n’estime que les immigrés combleront le déficit démographique.
Contre la politique du gouvernement, les retraités ne disposent que d’une arme, mais une arme redoutable : c’est leur bulletin de vote. S’ils représentent 20 % du corps électoral, ils votent beaucoup plus massivement que les autres catégories : au second tour de l’élection présidentielle, on relève seulement 18 % d’abstentions ; 74 % d’entre eux ont voté pour Macron, les électeurs de François Fillon s’étant majoritairement reportés sur le candidat d’En Marche !
S’ils veulent manifester leur mécontentement, les retraités n’ont d’autre choix que de voter, aux prochaines élections européennes, pour des listes d’opposition. Faute de quoi, ils n’auront plus, pour consolation, que de chanter avec Serge Lama : « J’suis cocu, mais content. »
http://www.bvoltaire.fr/macron-ne-prend-retraites-portefeuille-c/
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Vente d'Alstom aux Américains sous forte pression : du soft terrorisme, selon l'expert Hervé Juvin
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IL EST MINUIT, PRÉSIDENTS MACRON, TRUMP ET DRAGHI
La dette publique française s’élève à 2.218,4 milliards d’euros, soit 97 % du PIB ; les intérêts s’élèveront à 42,1 milliards d’euros en 2018. Mais le drame, c’est que la dette réelle, selon la Cour des comptes, est de l’ordre de 6.000 milliards d’euros, soit trois fois plus que le chiffre médiatisé.
Il convient d’ajouter, en effet, à la dette publique les engagements hors bilan de l’État français, c’est-à-dire l’ensemble des engagements futurs de l’État et toutes les garanties et cautions qui s’activeraient en cas de défaillances ou de krach. Les futures pensions et retraites des agents en exercice de l’État sont estimées à 2.150 milliards d’euros, ce qui fait déjà passer la dette française à 200 % du PIB. Quant aux garanties et cautions accordées par l’État français à, par exemple, la Grèce, Areva, EDF, Dexia et le Crédit lyonnais, elles s’élèvent à 1.920 milliards d’euros.
La dette réelle publique française est donc bien, en fait, de l’ordre de 6.000 milliards d’euros, soit 300 % du PIB. Si les taux augmentent ou s’il y a le moindre krach, l’État français, et pas seulement l’Italie, sera en faillite pure et simple.
En zone euro, Draghi n’a fait que pratiquer la politique de la fuite en avant, pour sauver les meubles de la France et de l’Europe du Sud, en gonflant, par sa politique d’assouplissement quantitatif, le bilan de la BCE à 42 % du PIB. Au-delà de l’arrêt, en septembre, de cette politique et de l’inéluctable prochaine augmentation des taux d’intérêt, on comprendra mieux la catastrophe à venir liée à l’interconnexion des banques européennes en prenant pour exemple les conséquences en chaîne d’une simple défaillance italienne.
De nombreuses banques européennes ont une exposition trop élevée à la dette italienne. La banque publique belge Dexia, déjà sauvée deux fois de la faillite, détient des obligations italiennes qui représentent 320 % de son capital. La banque publique française Société de financement local (SFIL), créée après le sauvetage de Dexia, détient, elle aussi, des obligations italiennes qui représentent 480 % de son capital. D’autres banques européennes sont dangereusement exposées à la dette italienne : la banque portugaise Caixa Central, de Crédito Agrícola Mútuo, détient des obligations italiennes à hauteur de 200 % de son capital ; la banque espagnole Banco Sabadell 102 % ; les banques allemandes Deutsche Pfandbriefbank AG et Commerzbank respectivement 82 % et 42% ; BNP Paribas, 25 %. Le risque de contagion est donc énorme en Europe et dans le monde.
Quant à la politique économique de Trump, avec ses colossales baisses d’impôt qui bénéficieront, pour 60 %, aux 1 % les plus riches, avec la folle augmentation des dépenses publiques de 400 milliards en 2018 et 2019 et le resserrement de la politique monétaire, il est fort possible qu’elle entraîne une envolée du loyer de l’argent et un krach obligataire. La Fed réduit la taille de son bilan de 20 milliards de dollars par mois et souhaite passer à un rythme de 50 milliards d’ici septembre, ce qui inquiète les monétaristes. Elle ne pourra plus augmenter impunément à nouveau la taille du bilan de la Fed, sous peine de perte de confiance. Scott Minerd, le directeur des investissements de Guggenheim Partners, vient de mettre en garde contre une chute de 40 % des marchés actions en 2019 avec une grave récession à la clé – doux euphémisme d’un financier plus sincère que la moyenne.
La vérité, c’est que les actifs cumulés de la BCE, de la Fed et de la Banque du Japon sont passés de 3.000 milliards, en 2007, à 15.000 milliards de dollars. Le comble de la folie contemporaine, c’est lorsqu’on apprend que le bilan de la BNS suisse comprend des dizaines de milliards de dollars d’actions technologiques américaines. La BNS est, en fait, devenue un fonds d’investissement spéculatif à long terme (« hedge fund »).
Cerise sur le gâteau : Pékin semble vouloir sortir l’artillerie lourde en surtaxant de 25 % 106 produits américains dont le soja et les automobiles, face à l’offensive protectionniste sur 1.300 produits chinois de Trump et son désir de faire respecter la propriété intellectuelle américaine.
http://www.bvoltaire.fr/minuit-presidents-macron-trump-draghi/
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48 MILLIARDS NE SUFFIRONT PAS : LA BANLIEUE N’AIME TOUJOURS PAS LA FRANCE
Au moment où Emmanuel Macron s’apprête à dévoiler un plan qui préconise l’injection de 48 milliards d’euros au titre de la rénovation urbaine des banlieues, la France rurale n’en finit plus de sombrer et d’être reléguée au rang de territoire sacrifié.
Depuis des décennies, les gouvernements de droite et de gauche dépensent par milliards dans les banlieues. Réaménagements urbains, réorganisation de la Justice, augmentation des effectifs policiers, création de maisons de quartier, rien n’y a été oublié, et pourtant, la banlieue n’aime toujours pas la France. À ces efforts s’ajoutent les réparations après les émeutes ou les attaques de commissariats, l’argent perdu par l’État ou par les commerçants en raison des trafics, les prestations ou les coûts indirects multiples. On cherche toujours, dans ces territoires à l’impossible reconquête, le « grand enrichissement » que promettait y voir éclore Fleur Pellerin, ministre de la Culture, soucieuse de démentir la substitution de population.
En dépit de ses efforts colossaux, la France qui travaille et qui ne casse rien n’en finit plus de payer pour les quartiers perdus. 100 milliards d’euros y ont été engloutis depuis quarante ans… et nous avons les émeutes, nous avons la violence, nous avons les pompiers caillassés, nous avons les trafics et nous avons les islamistes ! Ce n’est pas faute d’avoir essayé. En 1985 les « CAP’S », puis avec Juppé les « ZFU », déjà Borloo lançait le « PNRU », Amara « Espoir banlieues » et Ayrault les « emplois francs ». Nous avons aujourd’hui les « zones d’éducation prioritaire » et leurs classes à douze élèves, 5.000 euros pour l’embauche d’un « jeune » de banlieue. Et pourtant, la situation s’aggrave.
En réalité, le pouvoir a fait un choix. L’arrivée de vagues migratoires est une chance économique. Les populations issues des banlieues permettent de répondre aux besoins du marché de l’emploi peu qualifié des grandes villes et de contrôler une masse salariale bon marché et peu syndiquée. Il faut donc entretenir ces zones urbaines à proximité des grandes métropoles… à tout prix.
Pendant ce temps, la France des campagnes et des petites villes meurt. Les perdants de la mondialisation, eux, travaillent, paient et roulent à 80 km/h désormais. Ils n’ont rien à dire et doivent rester invisibles. D’ailleurs, la sémantique vise à les rendre inaudibles. Moralement condamnés depuis longtemps, ils sont dans le camp du repli et de l’ignorance. Les grands gagnants de la mondialisation, tenants de la société ouverte et du vivre ensemble, exercent le pouvoir à leur profit, excluant par leurs choix des territoires entiers pourtant jusqu’alors créateurs d’emploi et de richesses.
Mais le grand mythe d’une société ouverte où « tout est possible » sera emporté par les peuples et nos gouvernants devraient considérer la contestation qui monte dans toute l’Europe et qui ne manque pas d’advenir en France, car la ruralité ne supportera pas éternellement le joug du modèle économique et social qui la relègue socialement et culturellement depuis trop longtemps.
http://www.bvoltaire.fr/48-milliards-ne-suffiront-banlieue-naime-toujours-france/
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PRÉLÈVEMENT À LA SOURCE : LOURDE CHARGE POUR LES PME ET SPOLIATION DES CLASSES MOYENNES ?
Le prélèvement à la source est une complication pour les PME. Elles devront soit modifier les logiciels maison, soit demander aux comptables de s’occuper de ces problèmes ce qu’ils feront bien volontiers, mais en augmentant leurs honoraires (ce qui est normal, car toute travail mérite salaire). Par ailleurs, les dirigeants des entreprises petites ou moyennes seront, en cas d’erreur, pénalement responsables. Or cette réforme est une usine à gaz : comment être sûr d’appliquer le bon pourcentage sans se tromper ? Les contentieux risquent d’être nombreux et les sanctions vont pleuvoir sur des personnes qui n’ont rien demandé.
Les responsables syndicaux des dirigeants de PME demandent non le report de la mesure (il ne servirait à rien, car on en a déjà eu un), mais l’abolition des poursuites pénales en cas d’erreurs (sauf pour les fraudes manifestes, c’est-à-dire les patrons qui retiendraient les impôts, mais ne le restitueraient pas à l’État). Ils souhaitent également une aide financière, ce qui est logique puisque cette réforme va coûter de l’argent aux entreprises. Et pourtant, la perception de l’impôt sur le revenu engendrera pour l’État les mêmes frais qu’avant. Mais, bien entendu, le gouvernement va faire la sourde oreille. Pour lui il n’y a aucun problème et tout est réglé !
Quant aux contribuables, le réveil risque d’être amer. Ils auront dès le mois de janvier une paye minorée même si pour finir, leur pouvoir d’achat ne bougera pas. Car les prélèvements seront plus lourds dans un premier temps. Ceux qui payaient par tiers, par exemple, gardaient l’argent de leurs impôts jusqu’en mars. En outre, avec le prélèvement à la source, les déductions fiscales interviendront tardivement : un remboursement de 30 % en mars et le solde en septembre. Le contribuable paiera donc plus le premier semestre avant de récupérer sa mise. L’augmentation provisoire de la pression fiscale et l’impression (fausse) de diminution des revenus auront un effet récessif évident. Les Français restreindront leurs dépenses au début de 2019.
Mais le pire est sans doute à venir pour les classes moyennes. Tôt ou tard la CSG risque de fusionner avec l’impôt sur le revenu, avec à la clé la suppression du quotient conjugal (chaque membre du couple paiera séparément ses impôts, ce qui alourdira la facture des conjoints dont l’un gagne plus que l’autre), la suppression du quotient familial et de toutes les niches fiscales y compris celles pour les emplois à domicile. En plus, ceux qui gagnent moins seront exemptés de CSG et les classes moyennes paieront à leur place. Un premier projet a été présenté dans les colonnes du Figaro : il crée trois classes à 0 % jusqu’à 1900 euros, à 15 % entre 1900 et 5000 euros et à 40 % au-dessus. Un couple dont le mari gagne 9000 euros par mois, dont la femme ne travaille pas, deux enfants, payant 3000 euros annuels pour une aide ménagère paierait 2500 euros de plus. Les classes moyennes supérieures seront une nouvelle fois laminées, car les taux seront bien plus élevés que ceux de cette proposition.
http://www.bvoltaire.fr/prelevement-a-source-lourde-charge-pme-spoliation-classes-moyennes/
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Magouilles au sommet - Le scandale de la privatisation de la SNCF - Vincent Lapierre
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Le mal incurable français : la tentation du régulateur postulé bienveillant
Les politiques économiques sont élaborées à partir d’agrégats arbitrairement définis (le taux d’inflation, le taux de chômage, la masse monétaire…), sur la base de données imprécises et orientées (par exemple la mesure de la pauvreté dépend de techniques statistiques dont l’interprétation est très arbitraire), avec un grand décalage par rapport à la conjoncture, et enfin en référence à des modèles théoriques outrageusement simplificateurs quand bien même ils ont l’apparence mathématique de la sophistication. Il suffit d’entendre aujourd’hui le débat autour de la Banque Centrale Européenne qui devrait baisser le taux d’intérêt si l’on en croit les ministres concernés ; mais la situation économique française est bien moins imputable à la position des autorités monétaires européennes ou à la « mondialisation libérale » qu’à l’absence dramatique de réformes structurelles qui paralyse toutes possibilités de rebond économique. Les théoriciens de l’économie reconnaissent que, par construction, une théorie économique repose toujours sur un modèle qui ne peut pas intégrer tous les éléments qui interviennent dans la réalité du phénomène étudié, puisqu’il se veut justement une abstraction. Cependant, les interventions publiques sont bien réelles, elles, et elles vont profondément modifier notre vie quotidienne alors même qu’elles s’appuient sur ces constructions théoriques. La plupart des économistes officiels, qui monopolisent outrageusement les ondes et plateaux de télévision, se réclame ainsi explicitement de Keynes pour justifier son appel à une relance par la consommation soutenue par l’Etat alors que la théorie keynésienne n’est valable que sous certains conditions très restrictives (économie fermée, pas de changement des technologies, stabilité des comportements de consommation…etc.). Quand un problème est systématiquement mal posé, on a peu de chance de le résoudre. Selon nos dirigeants et les syndicats, il conviendrait de « réguler le marché » ou du moins de palier ses défaillances supposées puisque l’existence de crises conjoncturelles prouverait que les marchés ne fonctionnent pas correctement. Cependant, dans des pays libres, c’est le marché qui est censé être le régulateur et les prétendues « défaillances du marché » sont la plupart du temps le résultat d’un environnement réglementaire et législatif qui neutralise les processus de marché eux-mêmes. D'une main, l'Etat étouffe l'économie et de l'autre main, il se propose de la relancer... Par ailleurs, les « défaillances du marché » sont définies en référence à un modèle de marchés parfaits qui n’a jamais existé et qui est même l’antithèse de la compétition telle qu’elle existe en pratique. Le fait qu’il existe des technologies différentes, des asymétries d’information, de la publicité, des marques différentes, des entreprises de tailles différentes…etc. n’est pas le signe de défaillances de marché que l’Etat devrait corriger ; c’est au contraire la manifestation, le résultat et l’ingrédient du processus compétitif lui-même. Quand bien même ces éléments seraient interprétés comme autant de défaillances par rapport à un idéal de concurrence pure et parfaite, dans lequel tous les agents économiques ne seraient que des clones d’eux-mêmes, rien ne prouve que l’Etat serait apte à corriger ces défaillances sauf à postuler que l’Etat serait dirigé et administré par des êtres omniscients dont la nature exceptionnelle les placerait au-dessus non seulement du marché mais de la société toute entière. Vouloir réguler le régulateur, c’est précisément le neutraliser en l’empêchant de fonctionner. Manipuler des prix, c’est perdre toute l’information que contiennent ces prix. Manipuler le taux d’intérêt en vue de relancer l’investissement est une illusion dans la mesure où le taux d’intérêt est un prix. Si le raisonnement interventionniste était valide, alors il faudrait le généraliser à l’ensemble des prix : il faudrait, par exemple, baisser le prix des automobiles sous prétexte de relancer l’industrie automobile… On sait bien ce qu’il advient de toute politique de contrôle des prix, qui raréfie l’offre et finit par engendrer la pénurie. La manipulation du taux d’intérêt, sous le prétexte de relancer l’investissement, n’a pas de sens puisque l’investissement sera financé par l’épargne, c’est-à-dire la partie du revenu qui n’a pas été consommée. Or, la baisse du taux d’intérêt se fera au détriment de l’épargne dans le même temps qu’elle suscitera un besoin accru d’épargne pour financer les nouveaux investissements. Le prix est comme un baromètre et on ne change jamais le climat en manipulant un baromètre...
http://caccomo.blogspot.fr/2018/04/le-mal-incurable-francais-la-tentation.html