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économie et finance - Page 423

  • KRACH ÉCONOMIQUE AMÉRICAIN ET MONDIAL D’ICI TROIS À CINQ ANS AU PLUS TARD

    Marc Rousset

    Le monde vit dans un système économique où profits et bonus vont aux banquiers alors que les pertes sont assumées par les gouvernements et les clients.

    Le monde occidental vit dans un système économique où les profits et les bonus vont aux banquiers alors que les pertes sont assumées par les gouvernements et les clients. Le NASDAQ à 6.200 est encore plus élevé que son pic précédent en mars 2000, juste avant de dégringoler de 79 % ; la prochaine fois – ce peut être demain matin -, la dégringolade sera de 90 % ! Le Dow Jones n’en finit pas également de monter jusqu’à bientôt 22.000. L’implosion à venir des bulles d’actifs et de dettes à travers le monde est plus que certaine.

    Depuis la suppression de la convertibilité du dollar en or par Nixon, la dette totale publique et privée des États-Unis qui était de 1.700 milliards de dollars en 1971 s’élève, aujourd’hui, à 67.000 milliards de dollars. En 2000, la dette des États-Unis s’élevait encore à seulement 30.000 milliards de dollars ; elle a donc presque doublé au cours des seize dernières années, suite à la perte de compétitivité des entreprises américaines face au libre-échange mondialiste et suite aux folles dépenses militaires impérialistes des États-Unis, qui parlent de paix et de droits de l’homme du matin jusqu’au soir, mais dont le budget militaire représente à lui seul plus de 60 % des dépenses militaires dans le monde – Chine et Russie incluses. La décision toute récente de Trump d’augmenter les effectifs en Afghanistan et les pressions des conservateurs pour continuer à jouer le rôle de gendarme dans le monde auront pour effet de maintenir les dépenses militaires états-uniennes à un niveau stratosphérique. Depuis 1971, la dette totale des États-Unis a ainsi été multipliée par 39, alors que, pendant la même période, le PIB n’était multiplié que par 16. Le dollar ne tient, en fait, que par la confiance accordée à la puissance militaire américaine, nonobstant les fondamentaux économiques qui sont catastrophiques et qui se détériorent continuellement.

    À Wall Street, le ratio cours/bénéfice des actions est de 30, soit exactement au même niveau qu’en 1929. En réalité, tous les actifs (actions, obligations, immobilier) ont atteint des niveaux record car les taux d’intérêt sont manipulés à la baisse par les banques centrales dans le monde, qui pratiquent toutes la folle politique de l’assouplissement monétaire quantitatif, seulement dénoncé à ce jour par Jens Weidmann, président de la Bundesbank, mais minoritaire au Conseil des gouverneurs de la BCE.

    Tandis que les banquiers s’enrichissent d’une façon éhontée, le salaire réel hebdomadaire du travailleur américain, qui était de l’ordre de 800 dollars dans les années 1970, non seulement n’a pas augmenté, mais il a baissé pour se situer autour de 700 dollars depuis les années 1990 jusqu’à nos jours, avec une précarité de plus en plus grande, un grand nombre d’Américains n’étant même plus comptabilisés comme chômeurs car ayant renoncé à trouver un emploi.

    Un indice accusateur qui ne trompe pas : l’Union européenne, après avoir déjà institué officiellement la « chyprisation » et la spoliation des déposants en cas de faillite prononcée des banques, envisage maintenant de prendre des mesures pour empêcher les déposants de retirer leur argent liquide avant la faillite imminente ! Le plan envisagé consisterait à bloquer les retraits pendant cinq à vingt jours, une prolongation étant possible, voire permanente. Cela n’est pas sans nous rappeler les mesures semblables déjà prises en 2016 par Michel Sapin et le législateur français pour bloquer, si nécessaire pendant plusieurs mois, les retraits des comptes d’assurance-vie ! La preuve est faite que les gouvernements savent qu’ils sont en faillite, que le système bancaire est en faillite. La seule solution, pour nos élites incapables depuis quarante ans, c’est la fuite en avant et l’impression de monnaie jusqu’à la catastrophe inévitable et une crise d’hyperinflation comme en Allemagne en 1923 !

    Rappelons-nous la prédiction du grand économiste autrichien puis américain Ludwig von Mises (1881-1973) : « Il n’y a aucun moyen d’éviter l’effondrement final d’un boom provoqué par une expansion du crédit. L’alternative est de savoir si la crise doit arriver plus tôt, par l’abandon volontaire d’une expansion supplémentaire du crédit, ou plus tardivement, comme une catastrophe finale et totale du système monétaire affecté. » Bref, la Charybde de la déflation et de la dépression économique imminente ou la Scylla de l’hyperinflation à venir.

    Et la France, dans tout ça ? Sa situation, suite à son inimaginable laxisme social et migratoire, suite à son gaspillage des ressources publiques avec une administration pléthorique, est aussi grave que celle des États-Unis. Macron sera balayé par la crise économique à venir et il ne lui reste qu’à faire sa prière, d’autant plus qu’au-delà du risque états-unien évoqué ci-dessus, la crise peut prendre naissance également en Europe, au Japon, en Chine, et même dans les pays émergents en cas d’augmentation subite des taux d’intérêt.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • UE : Projet d’un gel préventif des dépôts pour parer aux ruées, Infos Forex

    banksters.jpg

    Des pays membres de l’Union européenne envisagent des mesures qui les autoriseraient à geler provisoirement les comptes bancaires pour éviter toute ruée aux guichets, montre un document européen dont Reuters a pris connaissance.

    Le projet, à l’étude depuis le début de l’année, intervient moins de deux mois après une telle ruée aux guichets de la banque espagnole Banco Popular, qui a contribué à son effondrement.

    Donner aux autorités le pouvoir de bloquer les comptes momentanément est un « choix envisageable », suivant le document élaboré par la présidence estonienne de l’UE, laquelle admet que le sujet divise les Etats membres.

    Ceux qui ont déjà prévu un moratoire sur les versements bancaires lors d’une procédure de dépôt de bilan, comme l’Allemagne, sont favorables à cette initiative, ont déclaré des responsables.

    Pour couvrir les besoins financiers immédiats des déposants, le document estonien daté du 10 juillet préconise un mécanisme qui leur permette de retirer « au moins un montant limité ».

    Les banques voient au contraire dans ce projet une entrave à l’épargne. « Nous croyons fermement que cela inciterait les déposants à retirer leurs fonds au plus vite », dit Charlie Bannister, de l’Association des marchés financiers en Europe (AFME), un groupe de pression bancaire.

    La proposition estonienne a fait l’objet d’un premier examen le 13 juillet sans qu’une décision soit prise, a dit un haut fonctionnaire européen. Les discussions doivent se poursuivre en septembre. Toute décision définitive devra faire l’objet d’une approbation du Parlement européen.

    L’initiative tranche avec les propositions faites en novembre par la Commission européenne (CE), qui prévoient elles aussi un gel temporaire des dépôts mais à l’exclusion des dépôts garantis, c’est-à-dire ceux inférieurs à 100.000 euros, l’exécutif européen craignant un « impact négatif sur la confiance du marché ».

    La CE s’est abstenu de tout commentaire sur la discussion en cours.

    La proposition estonienne prévoit une suspension de cinq jours ouvrés, prolongeable à 20 jours dans des circonstances exceptionnelles.

    Le droit européen prévoit actuellement une suspension de deux jours de certains versements dans le cas d’un établissement en situation de faillite mais le moratoire n’englobe pas les dépôts.

    Beaucoup d’Etat sont favorables à une suspension des paiements seulement durant la période de liquidation (résolution) d’une banque faillie, soit la procédure qui impose des pertes aux investisseurs et peut-être aussi aux dépôts non garantis, tout en préservant la continuité de l’exploitation, lit-on dans le document.

    La plupart des pays sont opposés à une initiative plus volontariste, imposant un moratoire aux tout premiers stades de la procédure. (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)

    Source

    http://www.voxnr.com/12751/ue-projet-dun-gel-preventif-des-depots-pour-parer-aux-ruees-infos-forex

  • L’euro va mal, merci pour lui!

    En une semaine, les mauvaises nouvelles se sont accumulées pour l’euro. Ces nouvelles sont essentiellement politiques. On ne reviendra pas ici sur les problèmes économiques de la monnaie unique, qui ont été décrits et analysés, sur mon blog, dans plusieurs notes1.

    Ces nouvelles viennent pour certaines d’Italie, ce qui n’étonnera personne vu la situation dans ce pays, que l’euro étrangle véritablement. Mais, le point important est aussi que ces nouvelles nous viennent d’Allemagne. Cela est plus intrigant, et mérite explication.

    Les mesures de la BCE anticonstitutionnelles?

    La cour constitutionnelle de Karlsruhe, qui est en réalité l’équivalent de la Cour constitutionnelle, a reconnu que les mesures de la Banque centrale européenne (BCE) que l’on appelle le PSPP (ou Public Sector Purchase Program) pourraient constituer une violation de la Constitution allemande. La Cour de Karlsruhe a déclaré, dans ses attendus, que des « raisons significatives existaient pour que l’on considère que la BCE a outrepassé son mandat ».

    Lire la suite sur Causeur

  • RIGUEUR POUR LA GENDARMERIE ET LA POLICE, MAIS PAS POUR LES MIGRANTS NI LA MAQUILLEUSE

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    La situation sécuritaire est alarmante. Et nos forces ne peuvent plus subir cette fuite en avant des « reports de charge ».

    Si, dans les sondages, la sécurité apparaît avec le chômage comme la première préoccupation des Français, elle n’a pas l’air d’être le souci prioritaire du gouvernement, en dehors des déclarations d’intention.

    En effet, sur les 4,5 milliards d’annulation de crédits, les ministères de l’Intérieur (526 millions) et de la Défense (800 millions) atteignent un total de 1,326 milliard d’économies, soit près d’un tiers de ces économies. Les chefs de la police et de la gendarmerie ont été auditionnés, le 18 juillet, par la commission des finances de l’Assemblée et ont expliqué aux députés qu’eux aussi, comme l’avait dit avant eux le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers, seraient obligés de tailler dans le dur.

    Concrètement, le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, a indiqué, selon Le Figaro, que « certains renouvellements ou apports de matériel de protection ou autre ont dû être remis à plus tard ». Et l’on a aussi appris que les études pour la construction de trois nouveaux commissariats, à Annemasse, Bourgoin-Jallieu et Saint-André de La Réunion, soit dix millions d’euros, ont été repoussées d’un an.

    Quant au général Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, il a lui aussi listé les annulations ou les reports: le sur-blindage de véhicules utilisés en outre-mer, les programmes immobiliers, le renouvellement de matériel de transmission, etc. Abandons et reports qui toucheront aussi les effectifs, avec les recrutements pour la Garde nationale constituée de réservistes.

    Face à ces annulations successives de crédits, le ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, lui, a assuré le 1er août, lors de la visite d’un centre d’hébergement d’urgence pour migrants, vouloir continuer à favoriser ces derniers : « Sous la responsabilité de mon ministère, il n’est prévu aucune coupe budgétaire. » Ainsi ce portefeuille qui avait déjà augmenté de 40 % entre 2012 et 2016, passant de 387 à 540 millions d’euros, devrait grimper à 740 millions d’euros. D’après Libération, l’accueil des réfugiés est l’un des rares secteurs à voir ses moyens s’accroître dans le prochain budget de 200 millions d’euros.

    Rigueur, rigueur, me direz-vous. Sauf qu’on se rend bien compte, encore une fois, qu’elle ne s’applique pas à tous. C’est une rigueur sélective, idéologique qui ne concernera pas non plus les députés (exemptés de CSG) ni la maquilleuse de Macron (qui a coûté 26.000 € en trois mois). Ce gouvernement, comme les précédents, trouve évidemment bien plus facile politiquement d’en demander toujours plus aux mêmes, à ceux, soldats, gendarmes et policiers qui obéiront sans barguigner. Comme toujours.

    Sauf que les choses changent. La situation sécuritaire est alarmante. Et nos forces ne peuvent plus subir cette fuite en avant des « reports de charge ». En juillet, le général de Villiers n’a pas hésité à le dire et a eu le courage de démissionner sur cette question.

    Mais ces compressions budgétaires provoquent aussi un ras-le-bol des personnels concernés. Ceci se concrétisera dans les semaines à venir par deux manifestations. « Les Femmes de militaires en colère » organiseront un grand rassemblement le 26 août à proximité des Invalides et les policiers manifesteront le 16 septembre à 13 h dans toute la France.

    Pas sûr que les leçons de rigueur de M. Macron soient paisiblement écoutées par les militaires de Sentinelle, les gendarmes mobiles et les CRS quand ils auront découvert le coût de sa maquilleuse, Natacha M.: 26.000 €, cela fait cher les cent jours, tout de même.

    Ceci alors que les alertes attentats se multiplient et que leurs ministères les font coucher sur des lits de camp et dans des locaux insalubres.

    http://www.bvoltaire.fr/rigueur-gendarmerie-police-migrants-maquilleuse/

  • L’euro est-il mort ?

    6a00d83451619c69e201bb09b999c4970d-120wi.jpgL’Institut Pomone, présidé par Jean-Pierre Gérard et Gérard Lafay, réunit des chefs d’entreprise et des universitaires intéressés par les questions monétaires. Il a récemment fait paraître un ensemble de contributions intitulé clairement : « L’euro est-il mort ? » Le livre est divisé en deux parties : « L’euro est une catastrophe » et « Reconstruire après l’euro ». Cette deuxième partie est sans doute la plus originale : beaucoup d’auteurs critiquent le constructivisme monétaire européen, mais peu ont réfléchi aux moyens concrets d’en sortir. Que l’on soit ou non favorable à la monnaie unique, ce livre est une mine presque inépuisable de réflexions sur notre situation économique.

    Présentation par Guillaume de Thieulloy :

    Euro est-il mort

     par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/08/leuro-est-il-mort-.html

     

  • «Le patriotisme économique partout en vigueur... sauf en Europe !»

    Ex: http://www.lefigaro.fr/vox

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La question du «Made in France» a été au coeur des débats des primaires, à droite et à gauche. Eric Delbecque regrette que les pays européens, au nom du libre-échange, refusent le patriotisme économique que pratiquent pourtant Washington, Pékin ou Moscou.

    2364620465.pngEric Delbecque est président de l'Association pour la compétitivité et la sécurité économique (ACSE) et directeur du département intelligence stratégique de SIFARIS. Avec Christian Harbulot, il vient de publier L'impuissance française: une idéologie? (éd. Uppr, 2016).

    En dépit du résultat du premier tour, la primaire de la gauche a de nouveau projeté de la lumière sur la thématique du patriotisme économique, en particulier à travers la promotion du «made in France» par Arnaud Montebourg. Le sujet est capital et il est essentiel d'en débattre. Toutefois, il apparaît assez clairement que l'on continue à se tromper d'approche, chez les commentateurs comme au sein de la classe politique. Nombreux sont ceux qui persistent à associer «patriotisme économique» et «protectionnisme». Cette confusion fausse l'ensemble de l'argumentation autour d'une formule globalement travestie. Le patriotisme économique n'est ni un nationalisme économique, ni un repli frileux derrière nos frontières.

    Correctement entendu, il est une autre manière d'appeler à un retour du politique dans la sphère économique. Il revendique une stratégie nationale en matière de développement, une vision de notre futur industriel (travaillé en profondeur par l'ère digitale) et une implication publique intense dans la conquête de nouveaux marchés. La France et l'Europe sont loin du compte en la matière.

    Il suffit d'observer la machine d'assaut économique de l'Oncle Sam pour s'en convaincre. En premier lieu, ce dernier sélectionne drastiquement ses partenaires étrangers. A cette fin, les Etats-Unis créèrent le CFIUS (Committee on foreign investment in the United States: comité pour l'investissement étranger aux Etats-Unis). Et l'administration américaine ne se prive pas de l'utiliser, ou plutôt de faire comprendre aux investisseurs étrangers que cette menace plane sur eux. Ils sont donc fortement portés à la négociation… A travers cette structure et le texte de l'Exon-Florio (amendement au Defense Production Act de 1950, adopté en 1988), Washington pratique une politique que l'Union européenne ne peut même pas envisager: imposer un certain nombre d'administrateurs de nationalité américaine ou encore exiger que le choix de la stratégie de l'entreprise rachetée échappe partiellement ou totalement aux investisseurs étrangers. D'un point de vue plus offensif, les Américains mènent une véritable diplomatie économique (depuis l'ère Clinton) visant à imposer des groupes portant la bannière étoilée dans les pays «alliés» ou «amis», ceci en utilisant toutes les ressources disponibles de l'administration, y compris des services de renseignement. La Chine fait exactement la même chose.

    Notre continent, lui, joue les bons élèves de l'orthodoxie libérale (que n'aurait certainement pas validé Adam Smith). Le patriotisme économique - tel que la France peut le concevoir en restant fidèle à ses valeurs - milite pour la réciprocité dans les relations d'échange de biens et de services entre les nations. Bref, il faut se battre à armes égales, et pas avec un bras attaché dans le dos. Cette inconfortable posture résume pourtant notre situation. Alors que les Etats-Unis, la Chine ou la Russie mettent en œuvre de véritables dispositifs d'accroissement de puissance économique, nous nous accrochons à l'orthodoxie libre-échangiste. L'Hexagone, en deux décennies, n'a toujours pas réussi à construire une politique publique d'intelligence économique (c'est-à-dire de compétitivité et de sécurité économique) à la hauteur des défis qui se posent à nous.

    2848209307.gifLe problème vient du fait que l'Union européenne jouent les intégristes du droit de la concurrence, alors que les autres nations pensent d'abord à maximiser leur prospérité, même si cela implique de fouler au pied les principes de base du libéralisme. D'une certaine manière, Donald Trump explicite la philosophie des Américains, y compris celle des Démocrates: «Acheter américain, embaucher américain».

    Certes, notre pays a mis en place un premier dispositif entre 2004 et 2005 afin de fournir au gouvernement l'outil juridique pour autoriser ou refuser les investissements de groupes étrangers dans la défense et quelques autres secteurs stratégiques. Il fut complété par Arnaud Montebourg avec un décret permettant d'étendre cette possibilité aux secteurs de l'énergie, des transports, de l'eau, de la santé et des télécoms. Mais c'est la volonté qui nous manque, pas les outils juridiques. De surcroît, à l'exception des louables efforts législatifs du ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas (à l'origine de travaux importants sur cette question lorsqu'il présidait la Commission des lois), et de ceux - opérationnels - de Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, il faut bien constater que nos gouvernants n'ont pas la moindre petite idée de ce que signifie et implique une authentique stratégie de diplomatie économique, fondée sur une alliance étroite entre le public et le privé (au bénéfice de l'emploi, des PME, et pas exclusivement à celui des grands actionnaires).

    Nos élites jugent la nation obsolète, comment pourraient-elles sérieusement concevoir une véritable doctrine en matière de patriotisme économique, et ensuite l'appliquer? Il faudrait affronter Bruxelles, remettre en cause certains dogmes de la «mondialisation heureuse», imaginer une politique économique qui ne sombre pas dans un protectionnisme idiot tout en refusant la mise à mort de nos industries, bref, il faudrait déployer une vision de l'avenir égale en créativité et courage politique à celle dont fit preuve le Général de Gaulle en son temps. Vaste programme!

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • La mondialisation est un méfait. Partie 1 : la définition du mot "mondialisation".

    J'ai jadis écrit que « la mondialisation est un fait, mais pas forcément un bienfait », mais, sur cette question, je suis sans doute moins conciliant désormais, et je n'hésite plus à écrire que la mondialisation est, en définitive mais dès ses origines, un méfait, ce qui ne m'empêche pas de rappeler, et la nuance mérite aussi d'être entendue, que « l'enfer est pavé de bonnes intentions ». Ces quelques semaines d'été passées à Etel, sur la côte morbihannaise et à l'écoute permanente des habitants locaux comme des voyageurs de vacances, ont renforcé cette conviction, en plus de mes lectures estivales, et de quelques informations récentes glanées sur tous les médias.

    Précisons néanmoins le vocabulaire pour éviter tout malentendu : la mondialisation n'est pas la simple internationalisation des échanges ou le dialogue entre les voyageurs et les sédentaires locaux, mais bien plutôt, et comme son nom semble l'indiquer, la réduction du monde à une seule entité globale. Est-il si surprenant, d'ailleurs, que les Anglo-saxons utilisent principalement le terme de « Globalization » pour désigner cette fameuse mondialisation et non un terme qui pourrait être la traduction de la «planétisation » évoquée par le théologien chrétien Teilhard de Chardin dans les années 1920 ? Le terme de globalisation serait aussi mieux adapté pour saisir le phénomène d'extension de la Société de consommation à la totalité du monde (société de consommation née et surtout développée aux États-Unis dès le début du XXe siècle) mais il était considéré, il y a quelques années, comme plus anxiogène que celui, apparemment plus « neutre » de mondialisation : comme le soulignait quelques linguistes, le terme de mondialisation a une connotation favorable et une résonance plutôt positive dans les sociétés francophones quand le terme de globalisation est plus « alarmant », le globe étant parfois ressenti comme l'enfermement dans un bocal aux parois glissantes, une impression qui avait, chez les royalistes rennais d'Action Française du début des années 1990 (précurseurs du Groupe d'Action Royaliste des années 2010), provoqué en réaction la naissance du terme et de la notion de «globalitarisme ».

    Ainsi, la mondialisation, dont le discours officiel et dominant nous rebat sans cesse les oreilles et qui nous en fait une obligation au nom d'une modernité et d'un progrès eux aussi valorisés avant même que d'être définis et expliqués ou simplement débattus, paraît bien être ce processus, non de simple communication entre des civilisations ou des sociétés reconnues et se reconnaissant les unes les autres, mais d'imposition d'un modèle né en un lieu « nationalement institué » et d'une société qui se veut, ou se prétend, au nom d'un « Bien » qui est d'abord le sien et ne peut être commun à tous, le modèle « universel et unique »à suivre pour être « sauvé » ou, simplement, « accepté »... Mais ce modèle a une grande propension à être assimilé par nombre de récepteurs et pas forcément sous les mêmes traits et formes que l'émetteur premier, ce qui explique que, désormais, la Chine revendique plus encore que les pays d'Europe « la » mondialisation, comme on a pu le constater lors du dernier forum mondial de Davos en janvier 2017, profitant aussi du fait que les États-Unis, longtemps promoteurs d'une mondialisation qu'ils avaient suscitée et abondée, semblaient, au moins à la tête de l’État politique, plus « réservés » envers leur « créature »... Pourtant, que la mondialisation échappe aux mains de Washington (du moins du Pouvoir de la Maison Blanche), elle n'en reste pas moins fidèle à ses grands principes qui voient surtout le triomphe de l’Économique sur le Politique ; de l'Individu sur la personne et la société ; de la Consommation illimitée sur la « mesure » humaine et les lois de la nature ; du « globish » sur les diversités linguistiques et langagières ; de l'Argent sur tous et tout...

     

    Il est, dans les manuels scolaires et universitaires, évoqué des mondialisations plus anciennes, le terme s'appliquant à des processus historiques que l'on nommait autrement jadis, de la romanisation du bassin méditerranéen sous l'Antiquité à l'occidentalisation des Amériques après leur « découverte », jusqu'à la colonisation de l'Asie et de l'Afrique au XIXe siècle par quelques puissances européennes et « l'achèvement » de l'exploration de toutes les terres habitées (ou non) par les géographes et autres scientifiques navigateurs et voyageurs... Toutes ces mondialisations sont des conquêtes et pas seulement des découvertes, et aucune ne fut pacifique en tant que telle. Elles ont même entraîné des exterminations massives, volontaires ou non (le choc microbien n'est pas toujours le résultat d'une intention du conquérant), et la fin de grandes et anciennes civilisations, pour le meilleur parfois comme pour le pire souvent : si la romanisation des Gaules pouvait être considérée comme une « chance » par un Jacques Bainville (en réaction aux discours chauvinistes et « néo-Gaulois » des républicains et des bonapartistes du XIXe siècle), la destruction des peuples indiens par les Conquistadores peut bien être compris comme un ethnocide culturel doublé d'un populicide humain...

    Aujourd'hui, la mondialisation rencontre de multiples résistances de par le monde mais sa capacité d'attraction paraît la plus forte : elle apparaît comme l'illusion de la prospérité générale quand elle n'est, en fait, que la justification des injustices sociales et de la démesure, en particulier financière, dont l'épisode Neymar de cet été n'est qu'un exemple parmi d'autres...

     

    (à suivre)

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • L’aluminium, un poison légal dans les vaccins ?

    aluminium-vaccins.jpg

    Que devient l’aluminium présent dans les vaccins ?

  • EUDES BAUFRETON : « DU 1ER JANVIER AU 24 JUILLET, LE FRANÇAIS TRAVAILLE POUR L’ÉTAT… »

    Avant même les Jeux olympiques, la France a déjà gagné une médaille d’or : celle des dépenses publiques. Eudes Beaufreton célèbre le 24 juillet, date de la libération fiscale : ce que gagne le Français est enfin pour lui !

    On parle, depuis quelques jours, des Jeux olympiques à Paris. Emmanuel Macron a annoncé un milliard d’euros d’argent de l’État pour financer ces Jeux olympiques. La France semble avoir déjà gagné une médaille d’or que Contribuables associés lui a remise. De laquelle s’agit-il ?

    Celle de la dépense publique.

    On sait bien que dépenser de l’argent plus qu’on en gagne est un sport national en France.
    Le taux de dépense publique est aujourd’hui de 56 % du PIB. Cela veut dire que les Français travaillent 205 jours par an pour l’État, c’est-à-dire jusqu’au 24 juillet.

    On rit jaune quand on découvre cela, mais on est effectivement déjà les champions du monde dans ce domaine.

    Vous parlez de la date du 24 juillet. Qu’est-ce que signifie, exactement, cette date pour le contribuable français ?

    Nous avons simplement transformé en nombre de jours le poids de la dépense publique.
    En réalité, chaque Français travaille du 1er janvier jusqu’au 24 juillet pour l’État.
    Tout ce qu’il a gagné est englouti par l’État jusqu’à cette date puis, à partir du 25 juillet, ce qu’il gagne est enfin pour lui.
    Cela permet de mettre en perspective le poids des dépenses publiques.
    Les gens ne comprennent pas bien qu’il y a d’un côté des impôts et de l’autre des dépenses.
    La réalité est que les impôts correspondent au poids des dépenses. Plus il y a de dépenses et plus il y a d’impôts.
    Cela permet de se rendre compte de ce qui se passe dans d’autres pays. C’est beaucoup ou pas ?
    Comme vous l’aviez dit, nous sommes champions de la dépense publique. Nous dépensons plus que les autres pays. Les autres pays dépensent moins que la France.

    La France est désormais championne du monde des pays de l’OCDE. Est-ce que les différences avec les autres pays sont énormes, ou tout le monde se suit ?

    Il y a de vraies différences.
    Si je prends le cas de l’Irlande, elle est libérée à partir du 11 avril. Cela veut dire qu’à partir du 12 avril, l’argent gagné par les Irlandais leur appartient et ils le réinjectent dans l’économie.
    Je rappelle que trop d’argent public signifie trop d’impôt, et trop d’impôt signifie moins de pouvoir d’achat. C’est une question de liberté individuelle que de disposer de votre argent.
    Pour l’Irlande, c’est le 11 avril, mais pour les États-Unis, il s’agit de 38 % de PIB : cela correspond au 19 mai. Pour le Japon, c’est le 22 mai ; le Royaume-Uni, le 2 juin ; le Portugal, le 9 juin ; l’Italie, le 28 juin. Dans les pays nordiques, qui dépensent généralement plus par habitant, la Finlande, par exemple, c’est le 20 juillet.
    C’est donc dire que la France est réellement la pire en termes de dépenses. Pour autant, la situation n’y est pas meilleure.
    On ne meurt pas plus dans les hôpitaux en Finlande, en Irlande ou en France.
    C’est bien cela, la réalité.

    Comment ces pays arrivent-ils à libérer fiscalement les habitants plus tôt et quelles sont les réformes faites ? Est-ce possible en France alors que nous avons parfois l’impression d’une marche forcée de la dépense publique ? Est-ce qu’elle peut être enrayée ?

    Il faut mener des réformes structurelles.
    Tout le monde sait qu’il faut les mener, y compris dans le gouvernement actuel.
    La vraie question est de savoir qui aura le courage de les faire.
    Je ne suis pas bien sûr, en voyant les premières annonces de ce gouvernement, qu’ils partent dans la bonne direction.
    J’entends qu’il va y avoir des mesures, mais il me semble qu’il s’agit plus de réformettes.
    Les vraies réformes de fond restent à faire.
    La France est, par exemple, championne du monde du mille-feuille administratif, avec strate sur strate. Dit autrement, les communes, les communautés de communes, les départements, les régions, etc. – j’en passe et des meilleurs. La réforme des collectivités territoriales est nécessaire.
    Chacun dépense un peu plus, mais l’addition fait qu’on est les champions quand même.
    Il y a aussi la réforme du statut de la fonction publique. Quand on compare avec l’Allemagne, on a 1,6 million de fonctionnaires de plus. Encore une fois, on ne meurt pas plus dans les hôpitaux en Allemagne qu’en France.
    Cela montre qu’on a un réel problème avec le poids de notre fonction publique.
    S’agissant de la réforme du travail, le gouvernement semble vouloir s’y attaquer.
    Néanmoins, ce n’est qu’un départ.
    Une entreprise n’embauche pas aujourd’hui parce qu’il y a un frein à la sortie, pas un frein à l’embauche.
    On voit que tout cela pèse et sclérose le pays. Il faut se libérer de cela.
    Cela ne veut pas dire du libéralisme à tout prix. Mais il faut être pragmatique, faire sauter les verrous là où ils sont et enfin nous rendre à nouveau compétitifs.
    La France fait partie d’un écosystème. Il y a d’autres pays autour de nous. Il y a notamment les pays européens qui sont plus compétitifs en matière de main-d’œuvre. Nous n’arriverons pas à régler le problème de l’emploi en France si nous ne sommes pas compétitifs à nouveau.
    Le seul moyen d’être compétitifs est de réduire les dépenses en commençant par les gaspillages d’argent public.

    http://www.bvoltaire.fr/1er-janvier-24-juillet-francais-travaille-letat/