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économie et finance - Page 707

  • De 1675 à 2013 : la Bretagne, une insoumission particulière ? (1ère partie)

    Un samedi de la fin du mois d’octobre dernier, quelque part en Bretagne, à Pont-de-Buis plus exactement, des manifestants hostiles à l’écotaxe et à ses portiques truffés de caméras et de boîtiers électroniques ont coiffé un bonnet rouge, comme le rappel d’une histoire lointaine qui avait durablement marqué la mémoire et la conscience de cette extrémité occidentale de la nation France… Effectivement, c’est en 1675, sous le règne du Roi-Soleil, que les premiers Bonnets rouges sont apparus à l’occasion d’une révolte qui, si elle est souvent décrite comme fiscale, ne peut être limitée à ce seul aspect, sous peine de ne pas la comprendre et de ne pas saisir aussi la particularité de l’actuel mouvement homonyme.
    Il n’est pas indifférent de noter que c’est en Bretagne, et non ailleurs alors, qu’a lieu cette jacquerie au moment où le royaume de France est en guerre, difficile, avec la Hollande, grande puissance maritime et commerciale de l’époque. La guerre, hier comme aujourd’hui, coûte cher et les caisses de l’Etat ne sont guère remplies : Colbert, maître scrupuleux des finances, est d’une grande inventivité dans la création d’impôts et de taxes, et il annonce bientôt quelques nouvelles impositions qui doivent permettre à l’Etat de retrouver quelques ressources bien nécessaires. Désormais, tout acte notarié devra être rédigé sur un papier timbré (donc fiscalisé) et le tabac sera lui aussi plus lourdement taxé… Mais la rumeur se répand en Bretagne que ce n’est rien d’autre que l’annonce de l’introduction de la gabelle, cet impôt sur le sel si impopulaire et dont la province armoricaine est exemptée depuis son Union à la France, ce que confirme la lecture du traité de 1532 signé sous le roi François Ier : rumeur fiscale pourtant sans fondement mais qui suffit à mettre, véritablement, le feu aux poudres et à provoquer des manifestations à Rennes et dans d’autres villes de Bretagne aux cris de « Vive le roi sans gabelle », accompagnées de quelques désordres encore légers par rapport à ce qui suivra, en particulier dans les campagnes de Basse-Bretagne.
    Tout cela peut paraître bien surprenant quand on sait que la Bretagne était, donc, privilégiée au regard des contributions qu’elle devait à l’Etat central et par rapport à bien d’autres provinces : mais il est d’autres facteurs qu’il faut prendre en compte pour expliquer la révolte, comme le contexte économique peu favorable et l’impression d’un appauvrissement qui n’est pas fausse, mais qui n’est pas seule réservée à la Bretagne. Une conjonction de causes économiques et fiscales, mais aussi politiques : les restes d’autonomie de la province, qui dispose d’« états » jaloux de leurs prérogatives et dominés par une noblesse d’esprit indépendant mais aussi, parfois, dure avec ses paysans, sont fort vivaces et toute taxe nouvelle apparaît aux Bretons, quelles que soient leurs conditions individuelles, comme une atteinte aux libertés bretonnes et comme un empiétement insupportable de l’Etat central qui, pourtant, n’est pas encore « jacobin »… Autre élément à noter : la révolte est la plus dure et la plus violente, voire cruelle, là où les seigneurs se comportent en petits tyranneaux, ce que, d’ailleurs, dénonce même le très impopulaire duc de Chaulnes, gouverneur de la province au nom du roi… Certains historiens, à la suite du Russe Boris Porchnev, y verront une véritable lutte des classes et, parfois, la préfiguration de la Révolution française ! Mais c’est résumer trop vite la révolte des Bonnets rouges et ne pas en comprendre les racines purement bretonnes.
    Car, ce qui est certain, c’est la réactivité de la Bretagne aux atteintes, réelles ou supposées, à ses droits historiques, mais aussi aux libertés de ses « collectivités », qu’elles soient provinciales, villageoises ou paroissiales : réactivité « régionaliste », diraient certains, ce qui n’est pas entièrement faux même s’il serait plus exact de la qualifier de « régionale », tout simplement, car au-delà des habituels clivages partisans, au risque d’ailleurs d’en créer de nouveaux, comme on le verra sous la Révolution française mais aussi en cet automne 2013…
    J.P. Chauvin (à suivre)
    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1103:de-1675-a-2013-la-bretagne-une-insoumission-particuliere-1ere-partie&catid=47:2013&Itemid=58

  • Cherbourg : La France donne 200 millions d’euros au Mozambique et 16 chalutiers aux Roumains

    Tribune libre d’Anthonin

    En 30 ans, l’Agence Française de Développement a financé des projets au Mozambique pour un montant d’un milliard d’euros. 300 millions ont été donnés et le reste a été « prêté » mais la dette a été annulée lors du G8 en 2011.

    François Hollande accompagné du président Armando Guebuza (Mozambique) assistent à la découpe de la première tôle d’un chalutier

    En 2013/2014, la France a décidé de « prêter » de nouveau 200 millions d’euros au Mozambique -soit l’équivalent de 25% des aides françaises en 30 ans. Un des projets concerne l’appui à la pêche…

    Parallèlement, François Hollande -accompagné de quatre ministres dont Montebourg- s’était rendu à Cherbourg pour mettre en avant un nouveau contrat de 200 millions d’euros pour la construction de 30 chalutiers destinés au Mozambique.

    Très rapidement, le nombre de chalutiers est passé de 30 à 14, les 16 restant étant construits en Roumanie. De même, une cinquantaine d’ouvriers de l’Est sont arrivés sur les chantiers de Cherbourg alors que plus de 200 intérimaires expérimentés locaux restaient sur la touche. Au final, seulement 27 personnes de la région – deux fois moins que les ouvriers de l’Est- seront embauchées.

    La France aurait-elle financé en partie ces chalutiers qui seront construits en majorité par des Roumains ?
    Pourquoi, en période de crise, donner 200 millions d’euros sur deux ans  à un pays qui n’a bénéficié que de 800 millions en 30 ans ?

    Pourquoi le Président de la république et ses quatre ministres ont parlé d’un contrat de 30 chalutiers alors que moins de la moitié sera fabriquée en France ?

    Un scandale des chalutiers roumains en perspectives ?

    Merci à Le Général et Desouchonaute

    http://www.fdesouche.com/432395-cherbourg-la-france-donne-200-millions-deuros-au-mozambique-et-16-chalutiers-aux-roumains#more-432395

  • L'Union européenne en faillite ?

    L'affaire est restée discrète. Le 21 octobre, une communication de la Commission européenne au Parlement européen lui demandait de voter rapidement une rallonge de 2,7 milliards d'euros pour éviter la cessation de paiement. Demande accordée le 24 octobre au motif que « les revenus issus des droits à l'importation perçus aux frontières extérieures de VUE sont beaucoup plus bas que les prévisions ». Le défaut de paiement est-il une menace sérieuse pour l'Union européenne? Mise en perspective.
    En procédure accélérée, le Parlement européen a adopté l'augmentation de la contribution des États membres au budget communautaire pour un montant de 2,7 milliards d'euros, sans lequel la Commission européenne aurait eu quelques difficultés à honorer ses factures à compter du mois de novembre. Alors que les États-Unis venaient de s'illustrer avec la fermeture des administrations fédérales dans l'attente d'un accord sur le plafond de la dette publique, l'affaire pourrait faire sourire, surtout quand elle implique une institution qui prêche la rigueur budgétaire. En tout cas, elle n'aura pas fait rire tout le monde puisqu'en évoquant l'éventualité que la Commission pourrait avoir « découvert vendredi après-midi qu'elle n'avait plus d'argent », Cohn-Bendit aurait (vertement) lancé : « Quelqu'un se fout de notre gueule dans cette histoire. » On n'aurait pas dit mieux...
    Des États qui se font tirer l'oreille
    Les arguments techniques et politiques ne manquent pas pour justifier cet ajustement, au demeurant mineur au regard des masses enjeu dans le budget pluriannuel de l'UE (976,4 milliards d'euros pour 2007-2013). Pas d'augmentation des dépenses mais simple compensation de moindres ressources, assure déjà le président de la commission des budgets au Parlement européen, Alain Lamassoure. Cette fois-ci, les droits de douane et cotisations dans le secteur du sucre (14,1 % des ressources prévues sur le budget 2013) auront déçu les attentes. Par ailleurs, ces rallonges budgétaires ne sont pas exceptionnelles puisque neuf autres budgets rectificatifs ont été votés cette année ; une souplesse souhaitable qui existe également dans les droits budgétaires nationaux.
    Politiquement, les difficultés macroéconomiques actuelles en Europe et leurs effets sur les finances publiques nationales étant ce qu'ils sont, les négociations budgétaires entre les différentes institutions communautaires sont particulièrement tendues et le Conseil de l'Union européenne (représentant les États membres dans l'ordre communautaire) est accusé depuis une dizaine d'années de sous-estimer ses propositions de budget, tirant à la baisse les ressources prévisionnelles dans le compromis budgétaire final.
    Un malentendu doit tout de suite être dissipé : l'Union européenne n'est pas endettée, et d'éventuelles difficultés pour régler des factures n'entraîneront aucune conséquence majeure sur l'économie mondiale, contrairement à la situation américaine.
    Le recours à la dette, largement utilisé pour financer les budgets déséquilibrés des États, n'est pas possible pour l'Union. Mais les tensions que ce vote révèle ne sont pas anodines si on les replace dans la perspective du débat en cours entre les États membres et le Parlement sur les perspectives budgétaires pluriannuelles 2014-2020.
    Auparavant réglé dans le cadre d'arrangements interinstitutionnels entre le Parlement, la Commission et le Conseil, le budget européen est désormais adopté par règlement, un texte au contenu juridique fort, loin des petits arrangements. Et c'est là que le bât blesse puisque les choses deviennent relativement sérieuses dans ce nouveau paradigme. Et les parties prenantes au niveau communautaire l'ont bien compris puisque l'accord qui aurait dû être trouvé sur le prochain budget pluriannuel depuis fin 2012 rentre à peine en phase de finalisation.
    Budget en baisse
    Deux faits surnagent dans la paperasse budgétaire bruxelloise. D'abord, la baisse quasiment certaine du budget total d'environ 3 %, à 960 milliards d'euros sur 7 ans, alors même que la Commission proposait encore de relever le plafond des crédits d'engagements (1033 milliards d'euros). Pour lès européistes qui se voileraient encore la face, le poids de la France ressemble à un fantasme : la priorité à la croissance que François Hollande croyait incarner à Bruxelles (« moi Président ») n'a probablement existé que dans la tête un peu fiévreuse d'un candidat au mieux mégalomane, au pire complètement à côté de la plaque européenne. Pour oublier que Cameron et Merkel ne se rangeraient certainement pas à l'expansionnisme budgétaire, pour des raisons différentes.
    Au demeurant, la défaite française est actée depuis février, date de l'accord au sein du Conseil sur un budget d'austérité, avec l’aval de la France donc.
    Mais si l'ensemble des lignes budgétaires sont en baisse, tout le monde n'est pas logé à la même enseigne puisque la fonction Administration voit ses moyens progresser de 8 % en termes réels. Il est permis de s'interroger sur la nécessité d'étendre encore les moyens des fonctionnaires européens, censés administrer des budgets en baisse...
    Le porte-parole de la Commission précise que l'objet du scandale ne pèse en définitive que 1 % du total. Toujours est-il qu'à l'heure où la plupart des pays contributeurs gèlent (comme la France) ou réduisent parfois drastiquement (entre 5 et 15 % pour l'Irlande) les salaires de leurs fonctionnaires, cette prodigalité reste le signe avant-coureur d'une faillite bien réelle celle-là, celle de la décence.
    Antoine Michel monde & vie 12 novembre 2013

  • Jean-Yves Le Gallou : « les recettes sortent, les dépenses entrent, les élus flambent »

    Nous ne sortirons pas de la crise budgétaire sans profonds bouleversements.
    Aux « Nouvelles de France », nous donnons souvent la parole aux libéraux qui disent dans nos colonnes tout le mal qu’il pensent de l’étatisme et du fiscalisme ambiants. Cette fois-ci, nous avons voulu connaître l’opinion d’un intellectuel identitaire, Jean-Yves Le Gallou, le président de la Fondation Polémia, dont nous publions régulièrement des travaux, sur ce sujet. (E.M.) Entretien.
    Jean-Yves Le Gallou, on vous dit attaché à l’État, alors la révolte antifiscale vous en pensez quoi ?
    La France est – hors poussée de fièvre – un pays où l’impôt rentre plutôt bien.
    Mais à trop tirer sur la corde, la corde casse. Avec 57% de dépenses publiques dans le PIB, le seuil de tolérance est dépassé.
    C’est de la faute à Hollande et aux socialistes ?
    Pas seulement. Quand ils sont arrivés, le taux de dépenses publiques dépassait déjà 56% du PIB. L’UMP leur a laissé un héritage désastreux. La part des dépenses publiques dans le PIB  a explosé depuis 2007. C’est resté longtemps indolore pour le contribuable puisque c’est la dette qui a financé les augmentations de dépenses. Fillon – Premier ministre de Sarkozy – a déclaré en 2007 qu’il était « à la tête d’un État en faillite » puis il a endetté la France de 600 milliards (près de 4 mois de PIB) supplémentaires ! Et il se prend pour un « homme d’État » !
    C’est la faute à Sarkozy, alors ?
    Pas seulement ! Depuis 1981, pas un seul budget n’a été présenté en équilibre. La France a été dirigée par la dynastie des Endettors : Mitterrand, Chirac, Sarkozy et maintenant Hollande (qui fait à la fois de l’impôt et de la dette, chapeau!). Les Français ont leur part de responsabilité : ils n’ont écouté ni Barre en 1988, ni Bayrou en 2007, ni Le Pen en 1988 et 1995. Les Français se sont laissé clientéliser. C’est le côté République bananière…
    Il faut donc réduire le train de vie de l’État ?
    C’est déjà ce qui se fait ! En fin d’année, les administrations n’ont plus de papier, la gendarmerie plus d’essence et les directeurs de ministère roulent dans des voitures dont les maires adjoints de ville moyenne ne voudraient même pas ! Quant à la revue générale des politiques publiques pensées par les grands cabinets de conseils anglo-saxons, son bilan est catastrophique : peu d’économies mais beaucoup de complexité technocratique et de démotivation. Sans parler de la réforme catastrophique des bases de défense.
    Plus sérieusement, les dépenses de l’Etat au sens strict du terme représentent moins du tiers des dépenses publiques. Et le régalien pur (défense, affaires étrangères, justice, intérieur, patrimoine culturel et naturel, grandes infrastructures) de l’ordre de 10% du PIB… Et c’est là-dessus, et là-dessus principalement, que les médias libéraux tapent. C’est étrange.
    Où faudrait-il chercher les économies ?
    Du côté de Leonarda ! Plus largement du côté des dépenses d’assistance qui explosent et singulièrement du côté de l’immigration : les gros bataillons de demandeurs d’asile coûtent cher en logements et aides diverses, les clandestins coûtent une fortune en Aide médicale d’État (800 millions en 2013) sans parler de la CMU, de la complémentaire CMU et du RSA. Et c’est la délinquance venue d’ailleurs qui plombe les budgets de l’Intérieur et de la Justice. Mais là-dessus, le MEDEF et Les Échos sont d’une discrétion de violette…
    Et le gaspillage des collectivités locales ?
    Elles roulent à guichets ouverts et en klaxonnant. Rien n’est trop beau pour les maires et les présidents de région et de conseils généraux. Les subventions aux associations explosent. En Île-de-France, 200 millions de subventions en 2004, 800 millions maintenant. Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes, c’est plus de 2 milliards de subventions aux associations, le plus souvent politiquement correctes ou de copinage : c’est insupportable. Et c’est dans les collectivités territoriales que l’absentéisme du personnel est le plus fort. Sans parler des emprunts toxiques sur lesquels maires PS, UMP et communistes se sont précipités. Quant aux nouvelles intercommunalités voulues par Chevènement, elles se sont construit des palais et sont une manne d’indemnités pour leurs élus. Le budget de la Défense va baisser de 12%, on pourrait bien baisser de 6% les subventions aux collectivités territoriales, non ?
    « Les Français ont leur part de responsabilité : ils n’ont écouté ni Barre en 1988, ni Bayrou en 2007, ni Le Pen en 1988 et 1995. Les Français se sont laissé clientéliser. C’est le côté République bananière… »
    Vous avez une théorie sur le déficit public ?
    Elle tient en quatre phrases :
    - les recettes sortent ;
    - les dépenses entrent ;
    - les dépenses de clientélisme explosent ;
    - et le déficit s’accroît chaque année de l’augmentation de la charge de la dette.
    Développons ensemble : les recettes sortent…
    « Trop d’impôt tue l’impôt » (Laffer) : il y a donc un exil fiscal des plus riches. Mais là n’est pas l’essentiel.
    L’essentiel, c’est la délocalisation de la matière fiscale en Irlande ou au Luxembourg. Avec des montages juridiques artificiels et des pratiques financières douteuses, les grandes multinationales paient peu d’impôts dans les pays où elles réalisent leurs activités. Ainsi les grandes entreprises technologiques américaines implantées en France (Amazon, Apple, Google) en délocalisent 1 milliard d’impôts. Or elles bénéficient de clients français, d’ingénieurs français, d’infrastructures françaises (routes, postes, télécom, etc.). Ces impôts qu’elles ne payent pas, ce sont les PME qui les payent pour elles, des PME dont le taux réel des impôts sur les sociétés est trois fois plus élevé que celui des grandes entreprises.
    L’essentiel, c’est aussi les travailleurs des pays de l’Est, travaillant sous le statut de leur pays d’origine et ne participant donc ni aux frais généraux, ni aux frais sociaux de la France mais là aussi en bénéficiant.
    L’essentiel, c’est enfin l’exode des forces vives, ces Français dynamiques et entreprenants qui vont créer de la richesse ailleurs. On peut le regretter mais sûrement pas leur jeter la pierre.
    Les dépenses entrent…
    Le « solde migratoire » camoufle cette réalité : d’un côté, des Français à haut potentiel qui sortent, de l’autre, des immigrés qui entrent pour occuper des petits boulots ou bénéficier de nos avantages sociaux ou médicaux. Avec un paradoxe : un État-providence généreux dont les recettes sont territorialisées sur l’Hexagone (et encore, une partie en sort) et des dépenses qui potentiellement s’appliquent au monde entier avec des frontières poreuses à Lampedusa ou Roissy, Saint-Laurent du Maroni ou Mayotte.
    Mais à la marge, cela concerne aussi les travailleurs frontaliers qui produisent en Allemagne ou en Suisse (où, on les comprend, ils trouvent de bons emplois) mais bénéficient des protections françaises ou les expatriés qui viennent passer leur retraite (et les soins médicaux qui vont avec) en France.
    Les dépenses de clientélisme explosent…
    Notre système politique repose sur le scrutin majoritaire. Et le scrutin majoritaire facilite l’élection des maires comme députés. Le clientélisme municipal consolide la détention de leurs mandats : on ne vote pas contre le Père Noël. D’autant que les députés s’arrangent pour que les recettes des collectivités territoriales soient indolores (les reversements de l’État) ou peu douloureuses (un enchevêtrement de taxes difficile à comprendre et une superposition de collectivités plus ou moins irresponsables). Résultat : les dépenses locales ont grimpé très vite.
    L’augmentation mécanique de la charge de la dette…
    Depuis 40 ans, les budgets sont votés en déficit. Et depuis 20 ans, l’inflation est jugulée. Résultat : la charge de la dette pèse, chaque année, à hauteur de 40 milliards sur le déficit.
    Quels remèdes pour que cesse cette gabegie ?
    Le discours convenu sur le « choc de compétitivité » ou ces « satanés 35 heures » n’est pas à la hauteur de l’enjeu. D’autant que la main-d’œuvre française est plutôt productive. Il est illusoire – et indécent – de demander au travailleur français d’être payé 5 euros de l’heure. Il est non moins illusoire d’imaginer aligner notre fiscalité sur celle du Luxembourg ou de l’Irlande.
    Il faut donc des remèdes de cheval ?
    Oui. Il faut notamment mettre les collectivités territoriales et leurs élus à la diète et diminuer drastiquement les reversements qu’elles reçoivent de l’État. Quand ils auront perdu les élections locales, les socialistes le feront d’ailleurs !
    Mais cela ne suffira pas. Il faut aussi changer de paradigmes. À tout le moins rétablir des frontières  physiques, économiques, sociales, juridiques pour reterritorialiser, remettre en phase la population, la production, la fiscalisation et les avantages sociaux.
    Nous ne sortirons pas de la crise budgétaire sans profonds bouleversements.
    Entretien entre Eric Martin et Jean-Yves Le Gallou
    Nouvelles de France, 17/11/2013
    http://www.polemia.com/jean-yves-le-gallou-les-recettes-sortent-les-depenses-entrent-les-elus-flambent/

  • Des sénateurs américains appellent l’UE à lever les barrières à la malbouffe chimique

    Les principaux membres de la Commission des finances du Sénat ont placé la barre très haut pour les négociations commerciales en cours entre les États-Unis et l’Union européenne, en insistant sur la nécessité de résoudre les conflits anciens et pleins d’âpreté, relatifs aux méthodes de transformation de viande de bœuf et de volaille et au blocage, par l’UE, de certaines méthodes américaines de production de viande de bœuf.

    Lors d’une audience de la Commission des finances du Sénat, le 30 octobre, le Président Max Baucus (Démocrate) a déclaré que, pour que le Traité transatlantique (TTIP) soit à la hauteur de son potentiel, les deux parties doivent résoudre ce qu’il a appelé, de la part de l’UE, « les obstacles non scientifiques et injustifiés aux exportations agricoles des États-Unis, y compris le bœuf et la volaille ».

    Selon Baucus, l’Organisation mondiale pour la santé animale (OIE) et la Commission internationale de normalisation dite du codex Alimentarius ont déclaré que les « méthodes de production de bœuf américain sont parfaitement sûres ». Il n’est pas entré dans les détails, mais un collaborateur du Sénat a déclaré après l’audience que Baucus faisait allusion à une interdiction de l’UE portant sur le bœuf et le porc élevés en utilisant un médicament vétérinaire favorisant la croissance, appelé ractopamine, qui a été approuvé par le Codex l’an dernier, malgré les objections de l’UE.

    « Je suis convaincu que nous pouvons surmonter l’obstacle » des questions sanitaires et phytosanitaires (SPS), a déclaré Baucus dans son allocution d’ouverture. Plus tard, durant l’audience, il a noté que l’UE avait abandonné son interdiction d’utiliser autre chose que de l’eau chaude et de la vapeur comme traitement anti-microbien dans la production de viande, lorsqu’elle a autorisé l’utilisation de l’acide lactique sous la pression américaine l’an dernier.

    Baucus a déclaré que le succès était dû au fait que les États-Unis avaient été « clairs et précis » dans leurs demandes, et que faire de même pour d’autres questions sanitaires rendrait le succès des négociations plus probable.

    Il n’a pas mentionné qu’il voulait que l’UE lève son embargo sur le boeuf élevé aux hormones de croissance artificielles. Cette interdiction a été contestée avec succès par les États-Unis devant l’Organisation mondiale du commerce. Au lieu d’un retrait par l’UE de la mesure incriminée, les deux parties sont tombées d’accord sur une transaction qui a ouvert aux États-Unis et à d’autres fournisseurs un certain accès au marché du bœuf sans hormones.

    Dans leurs observations séparées, les sénateurs Tom Carper et Ben Cardin – tous deux originaires de grands Etats producteurs de volailles – ont fait valoir que l’Union européenne doit enfin céder sur ses restrictions envers certains traitements des agents pathogènes (PRT) utilisés par les transformateurs américains de volailles. Ces restrictions ont essentiellement bloqué l’accès des volailles américaines au marché de l’UE.

    Cardin a insisté sur l’importance de résoudre le conflit sur les PRT dans le contexte du commerce. « Ceci est un sujet sur laquelle nous devrons vraiment nous concentrer quand nous en arriverons au côté réglementaire » des négociations du TTIP, a-t-il dit.

    Mais persévérer sur cette question rendrait presque certain de provoquer un autre conflit avec l’UE, qui n’autorise actuellement que l’eau chaude comme traitement anti-microbien pour la volaille. Une proposition précédente de la Commission européenne, visant à autoriser les PRT utilisés aux États-Unis – y compris l’eau chlorée –, a été rejetée par les ministres de l’UE en 2008.

    Cette année, le Département américain de l’Agriculture (USDA) a discrètement donné un autre coup de poignard, en demandant à obtenir l’approbation de l’UE pour le peroxyacide, un autre PRT utilisé par l’industrie américaine.

    Bill Roenigk, vice-président du Conseil national de l’industrie de la volaille, qui a témoigné lors de l’audience, a annoncé cette demande d’autorisation. Après l’audience, il a déclaré ignorer si l’USDA avait déposé la demande d’approbation du peroxyacide en coopération avec la Commission européenne, ou si elle avait pris la décision de le faire unilatéralement, dans le but de rouvrir le marché européen à la viande de volaille américaine.

    Les observateurs avisés disent que cette substance peut avoir une meilleure chance d’être autorisée par les responsables européens car elle ne contient pas de chlore, lequel est utilisé dans les piscines d’eau potable et de baignade pour tuer les bactéries nocives, mais a aussi des propriétés toxiques. Le peroxyacide est l’un des quatre traitements anti-microbiens permis aux États-Unis pour le traitement de la volaille après abattage, mais ce n’est pas le cas dans l’UE. Les autres sont le dioxyde de chlore, le chlorite de sodium acidifié et le phosphate trisodique.

    Les États-Unis ont commencé à contester l’interdiction de ces PRT par l’UE, à l’Organisation mondiale du commerce en 2009, avec un groupe formé en novembre 2009 mais jamais réuni. A cause de l’interdiction posée par l’UE, aucune volaille américaine n’a pu être exportée vers le marché européen depuis 1997, selon Roenigk.

    Ce dernier a estimé que le marché de l’UE constituerait aujourd’hui un marché de 600 millions de dollars pour les produits à base de poulet américain, si l’UE appliquait « des normes fondées sur la science ».

    Cardin et Carper, dans leurs remarques, ont fait valoir que les producteurs américains de poulet et autres produits agricoles doivent être francs avec les membres du Congrès, quant à savoir si le TTIP va vraiment changer suffisamment les pratiques de l’UE pour fournir aux exportations agricoles américaines un accès significatif aux marchés. Cardin a vivement recommandé à Roenigk de fournir une évaluation permettant de déterminer si le TTIP sera profitable, et de ne pas simplement céder sous la pression pour obtenir un accord.

    Dans leurs observations soumises au Bureau du Représentant américain au Commerce plus tôt cette année, l’Institut américain de la viande et l’Association nationale des éleveurs de bovins citent l’interdiction par l’UE de la viande produite avec ractopamine, comme un obstacle réglementaire auquel ils souhaitent que le TTIP s’attaque.

    Ils ont aussi généralement critiqué l’approche réglementaire de l’UE, fondée sur le « principe de précaution » et les préférences culturelles, contre l’utilisation de produits chimiques et d’hormones dans la production de viande bovine et porcine.

    Ils ont exigé que l’UE mette ses pratiques réglementaires en conformité avec les normes du Codex ou de l’OIE, mais n’ont pas demandé que l’UE lève son embargo sur le boeuf élevé aux hormones de croissance artificielles.

    Comme solution provisoire au différend relatif à l’interdiction des hormones, les Etats-Unis et l’UE ont convenu d’une restriction actuellement fixée à 45.000 tonnes de viande de bœuf sans hormone provenant des États-Unis et d’autres pays. Le quota est ouvert aux exportations de bœuf des États-Unis, d’Australie, d’Uruguay, de la Nouvelle-Zélande et du Canada, mais l’Institut américain de la viande a déclaré au Représentant américain au Commerce, plus tôt cette année, que l’administration de ce contingent tarifaire (Tariff-Rate Quota – TRQ) doit être modifiée, afin de garantir aux exportateurs américains « un accès durable » au marché européen.

    De juillet 2012 à juin 2013, les exportations américaines se sont élevées à 16.750 tonnes de viande de bœuf, soit environ 50% du taux de remplissage, selon la Fédération américaine des exportateurs de viande. Ces exportations se sont élevées à 212 millions de dollars, selon le Représentant américain au Commerce.

    Sur les traitements de réduction des agents pathogènes, l’Institut américain de la viande a indiqué dans ses observations que le problème a été en grande partie résolu par l’acceptation de l’acide lactique pour la viande bovine de l’UE, bien que l’interdiction des autres PRT soit maintenue. Le groupe a également fait valoir que la position de l’UE montre son inflexibilité envers l’approbation de nouvelles technologies.

    L’audience n’a pas abordé le point de savoir dans quelle mesure les exigences de l’UE quant à la protection des animaux constitueraient un obstacle aux exportations de poulets américains, même si les problèmes liés aux PRT étaient résolus. Roenigk a seulement fait allusion au point de discorde potentiel, en indiquant que l’UE élève du poulet parmi « le plus cher » au monde.

    Les groupements agricoles des États-Unis ont fait valoir leur opposition à l’augmentation des normes de protection des animaux dans le TTIP, de peur que l’UE essayer d’y intégrer ses règles plus strictes.

    Dans l’élevage de poulets, par exemple, les agriculteurs de l’UE doivent observer les règles sur la taille des cages qui ne sont pas imposées dans les normes agricoles des États-Unis. Les groupements agricoles européens ont dit qu’ils seraient placés en désavantage concurrentiel si les Etats-Unis exportaient de la volaille, à partir du moment où les producteurs américains ne sont pas confrontés aux mêmes exigences coûteuses que les européens.

    L’agriculture n’était pas le seul sujet à l’ordre du jour de l’audience. Cardin a aussi incité Michael Ducker, vice-président exécutif et directeur des opérations de FedEx, à prendre une position plus ambitieuse en faveur de la suppression par l’UE de toute taxe sur la valeur ajoutée pour les exportations américaines, au lieu de se contenter de relever le seuil en dessous duquel les consommateurs américains et européens ne paient pas de taxes sur les expéditions. Ducker était parmi les témoins à l’audience.

    Cardin a déclaré que se contenter de relever ce seuil n’avantagerait pas les exportations américaines confrontées à la taxe sur la valeur ajoutée, et a insisté sur le fait que la concurrence n’est pas loyale entre les Etats-Unis et l’UE en matière de fiscalité des entreprises.

    Selon Ducker, le seuil de taxation pour un envoi en provenance de pays étrangers vers les États-Unis est maintenant de 200 dollars et ce même seuil figure dans les accords de libre-échange négociés entre les Etats-Unis, la Corée du Sud, le Panama, la Colombie et le Pérou.

    Il a également noté qu’un projet de loi est en instance devant le Congrès américain pour porter ce niveau à 800 dollars et que le TTIP devrait adopter ce même niveau d’exemption de taxe des deux côtés de l’Atlantique. Il a déclaré que le seuil est de 30 dollars dans certains États membres de l’UE, voire de 13 dollars dans certains des nouveaux États membres.

    - Article original en américain : InsideTrade (NB : pour accéder à cet article, vous devez vous abonner ou au moins vous inscrire pour profiter d’un essai gratuit d’un mois de cette publication)

    - Traduction (corrigée et complétée par Fortune) : ContreLaCour

    http://fortune.fdesouche.com/333597-des-senateurs-americains-appellent-lue-lever-les-barrieres-la-malbouffe-chimique#more-333597

  • La démocratie, l’argent et la crise : un système savamment organisé

    Si les États membres de l’Union européenne continuent d’appliquer les politiques d’austérité, il pourrait y avoir entre quinze et vingt-cinq millions de nouveaux pauvres. Un nombre équivalent à celui des citoyens européens vivant actuellement aux Pays-Bas ou en Autriche… Cette inflation de la misère ferait grimper le nombre de pauvres à quelque 146 millions, soit plus du quart de la population européenne.

    C’est l’avertissement lancé par Oxfam, confédération d’ONG luttant contre la pauvreté et l’injustice dans le monde, dans son rapport intitulé : « le piège de l’austérité – l’Europe s’enlise dans les inégalités ». Lequel conclut que les politiques d’austérité menées par les États membres pour surmonter la crise de la dette souveraine et accéder aux programmes de sauvetage n’ont réussi ni à réduire le coût de la dette, ni à favoriser la croissance.

    « En Afrique, en Asie et en Amérique latine, certains pays ont mis vingt ans pour revenir aux niveaux d’avant la crise. En Europe, ces politiques minent de façon irréversible les caractéristiques du modèle économique et social européen tel qu’il s’est développé au cours du XXème siècle. Notre analyse indique que les effets de ces politiques empêchent les plus pauvres de se ressaisir, y compris lorsque la croissance sera de retour en Europe », explique Maurizia Iacchino, présidente d’Oxfam Italie.

    Le rapport d’Oxfam souligne que les mesures d’austérité favorisent la concentration des richesses aux mains des 10 % les plus riches, alors que les inégalités ne cessent de se creuser dans les pays qui les ont adoptées. De même, sans l’adoption urgente de mesures de relance de la croissance, sans investissement dans les services essentiels, sans lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, l’écart entre les riches et les pauvres au Royaume-Uni ou en Espagne pourrait dans les dix prochaines années devenir similaire à celui du Soudan du sud ou du Paraguay.

    Il est intéressant de constater que certaines institutions internationales traditionnellement engagées en faveur de politiques d’austérité commencent à revoir leur copie. Le FMI s’est dernièrement livré à une étude de l’impact des politiques dites de consolidation budgétaire, et son rapport est sans ambiguïté : l’austérité réduit plus fortement que prévu l’activité économique et donc les rentrées fiscales, provoquant un creusement des déficits. Ce point de vue est également partagé par d’éminents économistes tels que le professeur Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001. Pour lui, « la raison pour laquelle l’austérité est particulièrement mauvaise, c’est le problème sous-jacent du manque total de demande. Lorsqu’il y a austérité, la demande chute. Et quand la demande chute, la croissance recule et le chômage augmente. Lorsque le chômage augmente, les salaires baissent en raison de la compétition pour les emplois, et les services sociaux sont réduits. Tous les aspects de l’inégalité sont donc exacerbés ». CQFD.

    Le rapport d’Oxfam est accompagné d’une étude de cas, pays par pays. L’étude pour la France montre que les politiques d’austérité y ont un impact sur les niveaux de pauvreté et d’inégalité. Le pouvoir d’achat a diminué d’1,2 % en 2012 (la plus forte baisse depuis 1984), tandis que dans le même temps, les coûts de l’électricité, du gaz ou du pétrole augmentaient. La dette publique a crû de 3 % depuis 2011, creusant encore le déficit budgétaire. Si l’on fixe le seuil de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian, 7,8 millions de personnes (soit 13 % de la population totale) étaient considérées en 2006 comme pauvres en France. En 2010, ce chiffre est passé à 8,6 millions (14 % de la population), dont 2,7 millions d’enfants. Cela représente une augmentation de près de 800.000 pauvres en moins de cinq ans…

    Cette augmentation de la pauvreté a particulièrement touché les familles monoparentales, les retraités, les femmes et les jeunes de moins de 18 ans, parmi lesquels le taux de pauvreté a atteint 19,6 %. Entre 2009 et 2010, les salaires au sein des 20 % des personnes les plus pauvres ont diminué de 1,3 %, alors qu’ils ont augmenté de 0,9 % pour les 20 % les plus riches.

    Entre 2000 et 2010, le revenu moyen des ménages faisant partie des 10 % les plus pauvres a augmenté de 5,3 % (soit 400 €), alors que celui faisant partie des 10 % les plus riches a augmenté de 18,9 % (soit 8.950 €). En 2010, la partie la plus pauvre de la société a gagné sept fois moins que la partie la plus riche, contre 6,3 fois en 2000.

    Au sommet de la pyramide des revenus, ceux issus des placements financiers représentent une part importante des ressources. Si certains se plaignent des effets de la crise, la fortune des super-riches a connu la plus grande augmentation au cours de la période 2004-2010. Les 10 % les plus riches ont augmenté leurs revenus de près de 7 %. Quant au cercle hyper restreint des 0,01 % les plus riches, il a vu sa fortune croître de 32,3 % !

    Plus que jamais, l’État représentatif moderne est l’instrument de l’exploitation du peuple par le Capital. Dans la république dite démocratique, la richesse exerce son pouvoir d’une façon indirecte mais d’autant plus sûre, à savoir l’alliance entre le gouvernement et l’argent. Aujourd’hui, dans les régimes que nous connaissons en Occident, la domination des banques a développé jusqu’à en faire un art peu commun les moyens de défendre et de mettre en œuvre la toute-puissance de la richesse. La république démocratique est alors la meilleure forme politique possible du capitalisme ; le Capital, après s’en être emparé, assoit son pouvoir si solidement, si sûrement, que celui-ci ne peut être ébranlé par aucun changement de personnes, d’institutions ou de partis.

    Dans ce contexte, le vote, par son inutilité, ne devrait pas apparaître comme un enjeu central, les représentants élus ne représentant qu’eux-mêmes et leurs intérêts de classe. Alors que 2014 sera marquée par les élections municipales et européennes, il semble indispensable de réfléchir aux limites de la « démocratie » dans sa forme actuelle… et aux moyens d’abattre le système qui s’en prévaut.

    Capitaine Martin

    http://www.resistance-politique.fr/article-la-democratie-l-argent-et-la-crise-un-systeme-savamment-organise-121107202.html

  • Quand les frais d'inscriptions à la fac financent l'homosexualisme et l'antiracisme

    ... sans oublier la diversité, et... le syndicat gauchiste de l'UNEF !

    Le Rouge & le Noir consacre tout un dossier au FSDIE, ce fonds alimenté par une partie des frais d'inscription à l'université, censé financer des projets étudiants et l'aide sociale des élèves en difficulté. Bilan : une rare opacité, une absence totale de rigueur budgétaire, des rappels à l'ordre restés lettre morte et le fameux financement de toutes les causes gauchistes. Bref, une caricature de la "redistribution" socialiste.

    Louise Tudy

  • Révolte antifiscale : c’est la dynastie des endettors qui est coupable

    La révolte antifiscale vient de loin. Depuis quarante ans la classe politique n’a cessé de laisser croître inconsidérément les dépenses publiques.
    Dans cet article paru en 2010 Jean-Yves Le Gallou dénonce la dynastie des « endettors » au pouvoir depuis 1981. Et propose un changement radical du référentiel idéologique dominant par :
        - le rétablissement de la souveraineté politique nationale ;
        - le rétablissement de frontières économiques et sociales ;
        - la mise aux orties de toutes les mesures d’inspiration politiquement correcte ;
        - l’ abandon du libre-échangisme mondial ;
        - l’arrêt de toute immigration supplémentaire et dégonflement de l’immigration présente ;
        - la reconstruction d’un développement économique endogène : local, national et européen ;
        - la rigueur identitaire et la rigueur budgétaire.
    Un petit rappel historique d’abord : la Ve République se voulait financièrement vertueuse
    La IVe République n’a duré que douze ans. Il lui a été reproché son instabilité politique et son irresponsabilité financière. La Ve République s’est voulue vertueuse à son origine : plan Rueff-Armand contre les scléroses économiques, ordonnance de 1959 mettant de l’ordre dans les finances publiques, article 40 de la Constitution imposant aux parlementaires de gager les dépenses nouvelles qu’ils proposent par des économies correspondantes.
    Mai-68 puis la crise pétrolière de 1973 ont bousculé ce bel édifice ; mais un homme, Raymond Barre, a redressé la situation : adepte de la « rigueur » sans avoir peur du mot, ennemi de la démagogie et apte à résister aux groupes de pression, quels qu’ils soient, il a présenté en 1980, il y a trente ans, le dernier budget français en équilibre.
    La dynastie des Endettors arrive au pouvoir en 1981 : elle ne l’a pas quitté depuis
    Lorsque François Mitterrand, Endettor-Ier, arrive au pouvoir, la dette de la France est de moins de 300 milliards (en équivalent euros actuels) ; il l’a porte à 650 milliards. Jacques Chirac, Endettor-II, double lui aussi la dette qui atteint à son départ de l’Élysée près de 1.200 milliards. Endettor-III, Nicolas Sarkozy, va faire encore mieux : en trois ans seulement il porte la dette à 1.600 milliards.
    Tous les premiers ministres successifs ont pris activement part à cette politique : Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Jacques Chirac, Michel Rocard, Edith Cresson, Pierre Bérégovoy, Edouard Balladur, Alain Juppé, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique Galouzeau de Villepin et François Fillon. Tous, sans exception aucune, ont aggravé la dette de la France. François Fillon a d’ailleurs surpassé tous ses prédécesseurs avec un budget 2010 portant les dépenses à 420 milliards d’euros pour seulement 270 milliards de recettes fiscales : 35% de trou budgétaire, chapeau l’artiste ! Faut-il ajouter que, dans le même temps, l’actif de l’Etat s’est réduit avec la privatisation des entreprises publiques et la vente de nombreux joyaux du patrimoine immobilier. Car les Endettors sont aussi des Distributors et des Dilapidators !
    La logique courtermiste des Endettors-Immédiators
    François Mitterrand est un homme de droite qui a dû faire une politique de gauche. Jacques Chirac est un homme de gauche amené à faire carrière à droite. Nicolas Sarkozy est un homme sans racines et sans références autres que médiatiques. Tous se sont donc inscrits dans une seule logique : conquérir et rester au pouvoir sans s’embarrasser de convictions gênantes.
    Leur horizon s’est souvent borné à la prochaine élection : « Plaire aujourd’hui… et facturer le plus tard possible », telle a été leur devise. Tout récemment encore, le ministre du Budget, François Baroin, envisageait de créer des ressources fiscales supplémentaires en… 2013 !
    Or il y a en France au moins une élection chaque année et une élection présidentielle tous les cinq ans. Un mécanisme qui encourage le courtermisme.
    Il convient d’ailleurs de signaler ici une différence majeure entre la démocratie représentative et la démocratie directe.
    En démocratie directe, le décideur c’est le citoyen. Certes, il peut avoir une préférence pour le court terme mais il inscrit néanmoins sa décision dans un temps plus long : celui de la valeur de son patrimoine, celui de sa durée de vie espérée et il prend même en compte souvent l’intérêt des enfants et petits-enfants qui lui succéderont.
    Il n’en va pas forcément de même pour le « représentant » du peuple dont l’horizon temporel est souvent limité à celui de sa réélection, surtout s’il n’a pas un grand idéal chevillé au corps.
    La logique clientéliste des Endettors-Distributors
    À partir du moment où la vision du long terme s’estompe et où le souci de l’intérêt général disparaît, le clientélisme s’impose comme règle majeure de la décision politique. Et la loi du marché politique s’applique de manière implacable ; cette loi peut se formuler ainsi : toute dépense nouvelle destinée à un petit nombre de bénéficiaires rapporte davantage de voix d’électeurs que la dissémination de l’impôt supplémentaire correspondant sur l’ensemble des contribuables ne fait perdre de suffrages. En clair : augmenter les dépenses est électoralement payant. D’autant plus que lorsque les recettes fiscales ne suivent pas immédiatement l’évolution des dépenses, c’est la dette qui s’y substitue avec un coût, certes, bien réel mais différé.
    Un autre point mérite d’être signalé : le Parlement est un club de grands élus. Voulue par Gaston Defferre et poursuivie depuis, la décentralisation a débouché sur un doublement de la part prise par les dépenses des collectivités territoriales dans le Produit intérieur brut (PIB). Et ce sans aucun mécanisme de modération ou de freinage : en effet beaucoup d’impôts locaux ont été remplacés par des dotations de l’État ou des parts d’impôt d’État ; un système qui rend très confortable la situation d’élu local puisqu’elle fait de lui un généreux distributeur de biens publics et de services sans qu’il ait à lever un impôt correspondant. C’est le système du député/maire : le maire s’achète des clientèles qui lui permettent de se faire élire député ; et le député vote des impôts d’État qui abondent à hauteur de près de 90 milliards – soit plus du cinquième du budget de l’État – dans les caisses des collectivités territoriales.
    L’achat de clientèles particulières est d’ailleurs d’autant plus nécessaire à la survie de la classe politique que sa soumission au politiquement correct l’empêche de conduire la politique souhaitée par beaucoup d’électeurs.
    Les Endettors-Dilapidators à l’action : la création des « droits à »
    On peut distinguer deux sortes de crédits publics : ceux qui sont fixés en début d’année de manière limitative par les autorités publiques ; ceux dont le montant final dépend de décisions individuelles permettant de faire jouer des droits à prestations. Ce sont « les droits à ». C’est cette dernière catégorie de dépenses qui a explosé au cours des vingt dernières années. Les Endettors-Dilapidators ont créé ces « droits à » sans jamais évaluer leur coût à long terme.
    Créé en 1988, le RMI concernait, en 2005, 1,1 million de personnes et coûtait 5 milliards ; deux allocations voisines, l’allocation de parent isolé (API) et l’allocation de solidarité spécifique (ASS) (post allocation chômage) intéressaient 200.000 personnes pour la première et 400.000 pour la seconde, coûtant au total 3 milliards. La création du RSA – revenu de solidarité active – a simplifié et étendu le dispositif dont bénéficient près de 2 millions de personnes pour un coût de 10 milliards. Créé en 2010, le RSA-jeune destiné aux moins de vingt-cinq ans ajoute une couche supplémentaire de bénéficiaires et… de dépenses.
    L’allocation d’adulte handicapé (AAH), que touchaient 400.000 personnes il y a vingt ans, compte aujourd’hui 800.000 attributaires recevant 5 milliards d’euros. La nouvelle prestation de compensation du handicap (PCH), qui concernait 100.000 personnes en 2005, a 400.000 bénéficiaires en 2010. Et l’aide personnalisée à l’autonomie (APA), qui s’adresse aux personnes âgées dépendantes, a coûté 3,88 milliards pour 912.000 allocataires en 2005 mais bénéficiera à 1,5 million de personnes en 2015.
    Créée en 1999, la couverture médicale universelle (CMU) avait 1.200.000 allocataires en 2001, 1.700.000 en 2005 ; le chiffrage du coût de la CMU n’est pas connu puisque celui-ci est intégré dans le budget global de l’assurance maladie ; toutefois, le seul coût de la CMU complémentaire (prise en charge équivalant à celui des mutuelles sans que le bénéficiaire ait à participer au… coût de la mutualisation) s’élevait à 1,4 milliard en 2005.
    Quant à l’aide médicale d’État (AME), sorte de Couverture médicale universelle, CMU, pour les étrangers clandestins, elle avait 60.000 bénéficiaires en décembre 2002, et plus de 200.000 aujourd’hui pour un coût de 530 millions, soit 2.600 euros par tête : les clandestins ont beau être souvent jeunes, ils ne sont manifestement pas en très bonne santé !
    S’élevant à près de 25 milliards, ces prestations de solidarité et d’assistance sont en forte expansion sous un double effet :
        – démographique : le vieillissement de la population entraîne l’augmentation du nombre des personnes handicapées et dépendantes ;
        – d’aubaine : toute prestation nouvelle fait émerger des besoins inédits, y compris venant de l’étranger, et suscite des demandes supplémentaires, parfois – mais pas toujours – justifiées; le coût de toute prestation nouvelle se révèle donc constamment plus élevé que les prévisions initiales. Son créateur passe pour généreux – à peu de frais – mais ses successeurs créent de la dette supplémentaire.
    Il faut ici signaler l’absurdité d’un système ouvrant indistinctement des droits aux Français et aux étrangers et, pour ces derniers, aussi bien d’ailleurs lorsqu’ils sont en situation régulière que clandestins. Le déficit s’explique aussi par le fait d’asseoir des prestations mondialisées sur des cotisations hexagonales.
    La poursuite des mouvements d’immigration à hauteur de 200.000 entrées régulières par an traduit notamment le fait qu’un nombre croissant de résidents étrangers ou de Français d’origine étrangère procèdent au regroupement familial de leurs proches à des fins médicales ; cette attitude, humainement bien compréhensible, n’en pose pas moins un problème structurel au système de santé français : comment éviter son déséquilibre financier durable alors que ses recettes sont fondées sur une assise territoriale limitée (la production française) tandis que ses prestations, et donc les dépenses induites, sont potentiellement étendues au monde entier ?
    Le mécanisme de création de dépenses publiques par les étrangers prend parfois un tour hallucinant. Ainsi un Congolais qui entre avec sa famille en France, avec un simple visa de tourisme, peut déposer une demande de droit d’asile le lundi, exiger un hébergement à l’hôtel le mardi et, s’il ne l’a pas obtenu, déposer un référé auprès du tribunal administratif le mercredi ; au final, c’est l’État qui paiera son logement pendant les dix-huit mois d’instruction de son dossier en créant de la dette supplémentaire. Et il y a eu 47.686 demandeurs d’asile en 2009, plaçant la France en position de record européen. Mais un record est destiné à être battu : et pour 2010, la France d’Endettor-III est en passe de devenir le premier pays au monde d’accueil des (souvent faux) réfugiés !
    Mais de cela les Endettors-Dilapidators n’ont cure !
    Les Endettors-Dilapidators à l’action : les services rendus à l’oligarchie
    Les Endettors-Dilapidators se constituent des clientèles électorales de pauvres ou de moyens-pauvres en distribuant l’argent public. Mais ils se constituent aussi des soutiens financiers en renonçant à tout ou partie des recettes fiscales attendues : derrière chaque « niche fiscale », il y a des intérêts et souvent de gros intérêts ; gros intérêts qui financent, légalement ou non, des campagnes électorales de plus en plus coûteuses, et d’autant plus coûteuses que ceux qui prétendent représenter le peuple s’en éloignent de plus en plus.
    À titre d’exemple, l’inefficacité économique – en tout cas la très faible efficacité – des soutiens fiscaux à l’investissement outre-mer ne fait guère de doute ; et pourtant ces « dépenses fiscales » sont intouchables. Il est vrai que la puissante patronne du MEDEF a encore moins à se plaindre de la fiscalité française que Madame Bettencourt…
    Reconnaissons qu’il y a un autre service rendu à l’oligarchie qui remonte, lui, à 1973. Et il s’agit cette fois de l’oligarchie bancaire : en 1973, la Banque de France s’est vu interdire de prendre en pension des emprunts d’État : ainsi fut créé un revenu supplémentaire et sans risques pour les banques qui créent la monnaie qu’elles prêtent à l’État ; prêt qu’elles facturent 2% à 3% l’an, ce qui contribue ainsi à augmenter le profit des banques en creusant le déficit de l’État, à hauteur de 40 milliards d’euros par an de charge des intérêts.
    Le déni de réalité des Endettors-Dilapidators coûte cher
    Les Endettors-Dilapidators ont pour règle de gouvernement : le gouvernement du politiquement correct par le politiquement correct pour le politiquement correct. Cela les conduit à mettre en place des politiques aussi coûteuses qu’inefficaces telles que « la politique de prévention », « la politique de la ville », « la politique d’intégration », « le soutien scolaire », les « zones d’éducation prioritaire » (ZEP), « l’aide au retour à l’emploi ». Mais quand il y a de moins en moins d’emplois disponibles, que les méthodes pédagogiques sont mauvaises, que beaucoup d’immigrés refusent de s’assimiler et que 10% de la population vit dans des zones de non-droit, les politiques ainsi mises en œuvre ne fonctionnent pas. Or, plutôt que d’en tirer les conséquences, les tenants du politiquement correct estiment alors que les contribuables n’en ont pas fait assez. Ainsi, plus une politique échoue, plus elle a de chances d’obtenir une prolongation, voire une amplification, des crédits qu’elle reçoit. Ainsi le déni de réalité coûte chaque année plus cher aux contribuables !
    L’abandon de la souveraineté économique par les Endettors-Déconstructors
    Les Endettors-Déconstructors ont doublement abandonné la souveraineté économique de la France : vis-à-vis de l’Union européenne d’abord, de l’Organisation mondiale du commerce ensuite. Cela a contribué à détruire la richesse.
    Ainsi l’industrie française a perdu deux millions d’emplois en 30 ans ; et un document de Bercy estime qu’entre 2000 et 2007 63% de ces destructions sont le fait de la concurrence internationale. Le libre-échangisme mondial a donc des conséquences économiques et sociales destructrices. Or chaque emploi perdu creuse doublement le déficit : parce qu’il diminue les recettes soumises à l’impôt et parce qu’il augmente les droits à prestations des victimes de la mondialisation. Ce n’est donc pas un hasard si l’État-providence s’est développé dans tous les États – États-Unis et Grande-Bretagne compris – qui ont aboli leurs frontières économiques. L’État-providence est le SAMU social de la mondialisation.
    La mondialisation a aussi une autre conséquence sur les finances publiques : la concurrence fiscale des États, qui a pour conséquence non la baisse des dépenses publiques mais la baisse des recettes fiscales en provenance des grandes entreprises multinationales qui « optimisent » la localisation de leurs bénéfices. Didier Maupas rappelait à juste titre que les grands groupes du CAC 40 qui réalisaient 30% des marges en 2009 n’acquittaient que 13% de l’impôt sur les sociétés.
    Ainsi le libre-échangisme mondial a donc deux effets : aggraver la fiscalité des particuliers et des entreprises qui ne peuvent se délocaliser ou délocaliser leurs revenus ; diminuer la base imposable et donc contribuer à creuser le déficit des comptes publics.
    Il y a là une raison supplémentaire pour que la quasi-totalité des pays anciennement développés, dont la France bien évidemment, cumulent à la fois forts déficits de leurs transactions courantes vis-à-vis du reste du monde et fort déficit de leurs finances publiques. C’est le libre-échangisme irresponsable imposé par la superclasse mondiale à leurs fondés de pouvoir de la classe politique qui en est responsable.
    L’abandon de la souveraineté politique par les Endettors-Déconstructors
    Les Endettors-Déconstructors se sont entendus pour développer ce qu’ils appellent « un État de droit » : en pratique, un gouvernement des juges interprétant des textes généraux en fonction de l’idéologie politiquement correcte. Ceci a de nombreuses conséquences financières.
    Quand le Conseil constitutionnel décide de revaloriser l’indemnité d’anciens combattants africains, il creuse en toute irresponsabilité le déficit public. Lorsqu’il déclare l’actuelle procédure de garde à vue illégale, il crée indirectement des dépenses pour la justice et la police : charges en personnel de police, crédits supplémentaires pour l’aide judiciaire ; dépenses qui viendront encore aggraver le déficit public d’autant qu’elles ne sont pas gagées par des recettes.
    Ce n’est donc plus ni le peuple, ni ses représentants qui consentent aux dépenses. C’est désormais les juges du Conseil d’État, de la Cour de cassation et du Conseil constitutionnel qui participent à imposer des dépenses obligatoires.
    Ces juridictions, comme le Gouvernement et le Parlement, sont en outre elles-mêmes « surplombées » par des juridictions internationales : notamment la Cour de justice de l’Union européenne à Bruxelles et la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. En dernier ressort, c’est cette dernière juridiction qui détermine qui décide qui a le droit ou le non de séjourner en France et de quels droits les résidents (légaux ou non) bénéficient. En matière de droits sociaux, ce sont les gnomes de la Cour de Strasbourg qui remplissent le rôle de législateur suprême ; rôle que leur ont abandonné par faiblesse les Endettors-Déconstructors.
    Renverser la dynastie des Endettors
    On le voit, le redressement des finances publiques n’est pas une affaire simple.
    Il ne s’agit pas de remplacer tel homme politique politiquement correct par tel autre, cela ne changerait rien. Le bilan de Juppé vaut celui de Strauss-Kahn et François Fillon n’a pas de points à rendre à Martine Aubry.
    Rappelons que, lors de l’élection présidentielle de 2007, et dans un même élan d’Endettors-Promettors, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy annonçaient des mesures, certes différentes, mais aggravant, les unes comme les autres, le déficit public à hauteur de 30 milliards d’euros supplémentaires. Les circonstances et son talent ont d’ailleurs permis à Nicolas Sarkozy de faire beaucoup… mieux et d’aggraver le déficit de l’État de près de 100 milliards. Même au mieux de leur forme, les socialistes n’ont jamais réussi à faire aussi fort !
    En matière de déficit public, il n’y a pas une bête politique moins malade que les autres : c’est comme pour la vache folle, c’est tout le troupeau qu’il faut abattre ! Ou, pour rester élégant, c’est la dynastie des Endettors qu’il faut renverser.
    Plus sérieusement, il n’y aura pas de redressement des finances publiques sans changement radical du référentiel idéologique dominant :
        - rétablissement de la souveraineté politique nationale ;
        - rétablissement de frontières économiques et sociales ;
        - mise aux orties de toutes les mesures d’inspiration politiquement correcte ;
        - abandon du libre-échangisme mondial ;
        - arrêt de toute immigration supplémentaire et dégonflement de l’immigration présente ;
        - reconstruction d’un développement économique endogène : local, national et européen ;
        - rigueur identitaire et rigueur budgétaire.
    Ce n’est évidemment pas l’offre politique dominante, soumise à la tyrannie médiatique, qui peut répondre à ces nécessités. Seul un soulèvement populiste le pourra. S’il n’a pas lieu, c’est la faillite qui se chargera de rappeler les réalités aux peuples d’Europe et au peuple français et qui balaiera la dynastie des Endettors. Comme aime à le rappeler le grand historien Dominique Venner : « L’histoire est le lieu de l’inattendu ».
    http://www.polemia.com/revolte-antifiscale-cest-la-dynastie-des-endettors-qui-est-coupable/
    * Cet article a été initialement publié le 12/10/2010, avec pour titre et chapô originels : “
    Colloque du Club de l’Horloge – octobre 2010 – Qui a endetté la France ?” et “Qui a endetté la France ? Communication de Jean-Yves Le Gallou Samedi 9 octobre 2010 au Colloque du Club de l’Horloge « La France en faillite ? Pourquoi nous croulons sous la dette et les impôts » 9 et 10 octobre 2010. Qui a endetté la France ? La réponse est simple : la dynastie des Endettors qui gouverne depuis 1981.”. Lesquels constituant les seules modifications apportées.

  • Merci à Jean Quatremer de nous prouver, une fois de plus, que l’ "Europe", ça n’existe pas !

    La Commission rappelle l’Allemagne à la solidarité

    Trop forte, l’Allemagne ? Au risque d’indisposer Berlin, la Commission européenne a osé hier déclencher un « examen approfondi » des déséquilibres de l’économie allemande, coupable d’une balance trop opulente de ses comptes courants - commerce extérieur, mais également flux de capitaux qui rentrent plus qu’ils ne sortent du pays.

    Cette procédure pour excédent excessif est du jamais vu à Bruxelles, qui n’épinglait jusqu’ici que des déficits. Marchant sur des œufs, le président de la Commission, José Manuel Barroso, a expliqué qu’il s’agissait de « voir si l’Allemagne peut faire plus pour aider à rééquilibrer l’économie européenne ». Accusé de jouer trop perso, le bon élève de la zone euro a très mal accueilli la critique.

    Dès hier, Markus Ferber, député de la CSU (conservateurs bavarois), a dénoncé un « affront incroyable ». Outre-Rhin, le monde politique et les médias devraient être, aujourd’hui, à l’unisson : « il n’y a aucun déséquilibre en Allemagne qui nécessiterait une correction de notre politique économique », avait déjà rétorqué le ministère des Finances allemand, fin octobre, à la suite des critiques équivalentes du Trésor américain et du Fonds monétaire international (FMI). [...]

    La suite sur Coulisses de Bruxelles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Merci-a-Jean-Quatremer-de-nous