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économie et finance - Page 706

  • Ouvriers chinois ou de PSA : même combat !

    Entre matérialistes, il y a toujours moyen de s’entendre - la preuve.   

    Étrange monde que le nôtre. La Chine, par exemple. Qui, après des décennies de communisme totalitaire, est passée sans coup férir à une espèce de turbo-capitalisme financier et mondialisé, et connaît aujourd’hui l’une des plus grandes grèves de son histoire…

    Nous sommes à Dongguan, l’un des centres emblématiques du modèle d’exportation, dans la province de Guangdong, au sud du pays. Et 40.000 ouvriers, travaillant principalement pour les sociétés Nike et Adidas, de débrayer. Certes, les salaires ont fortement augmenté en cette région du monde. Mais là, c’est pour une protection sociale qui ne soit pas autre que symbolique que la classe ouvrière est au bord de la jacquerie. À en croire l’agence Reuters, citée par Les Échos de ce 17 avril, ces grèves seraient en hausse de 30 % depuis un an…

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  • L’économie russe paie “cash” la crise en Ukraine

    La croissance du PIB russe devrait retomber à zéro en 2014, admet le ministre russe des Finances.

    Le spectre d’une récession se fait de plus en plus craindre en Russie, le ministre des Finances ayant lui même estimé mardi que la croissance de l’économie risquait d’être nulle en 2014 en raison des troubles “géopolitiques” liés à la crise en Ukraine. “Les conditions, dans lesquelles nous devons travailler en 2014, sont les plus difficiles depuis la crise de 2008-2009″, a lancé Anton Silouanov.

    La Russie avait été frappée de plein fouet à cette époque par la crise économique et avait enregistré en 2009 une chute de près de 8% de son PIB. Pour 2014, “la hausse du PIB est estimée au niveau déjà bas de 0,5%. Mais peut-être qu’elle va être proche de zéro”, a-t-il estimé.

    Avant lui, analystes et observateurs avaient déjà à plusieurs reprises brandi la menace d’une récession. Dans un récent rapport, la Banque mondiale a par exemple averti que l’économie russe risquait de passer dans le rouge et de se contracter de 1,8% dès cette année si la crise autour de l’Ukraine s’aggravait.

    “La croissance est finie. 2013 était la dernière année. En 2014, ce sera une récession”, a renchéri à l’AFP l’analyste Igor Nikolaev, directeur de l’institut FBK. “Dès l’automne 2013, on avait donné -1% comme prévision (de croissance pour 2014, ndlr), alors que même dans les pires cauchemars on ne pouvait pas envisager l’annexion de la Crimée”, a-t-il poursuivi.

    Modèle économique dépassé

    Ces dernières années, la Russie a vu son économie ralentir fortement : la croissance est passée de 4,3% en 2011 à 3,4% en 2012 puis 1,3% en 2013, alors que selon de nombreux experts le modèle actuel, basé sur des prix élevés des hydrocarbures, s’essouffle.

    Mais le phénomène s’est aggravé en mars en raison de la confrontation avec les pays occidentaux qui a suivi la prise de la Crimée, et l’adoption de premières sanctions.

    La semaine dernière, le gouvernement russe a abaissé sa prévision de croissance pour 2014 à une fourchette d’entre 0,5% et 1,1%, contre 2,5% auparavant, ajoutant que le tableau pourrait encore s’assombrir en cas de sévères sanctions occidentales.

    Pour l’instant, les sanctions américaines et européennes ciblent surtout des personnalités russes et ukrainiennes pro-russes. Mais l’Occident ne cesse d’agiter la menace de sanctions pénalisant directement l’économie.

    Mardi, le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, qui a reconnu que la situation économique ne cessait de “se détériorer”, a accusé des “forces extérieures” d’être en partie responsables des difficultés rencontrées, dans une référence non voilée aux Occidentaux. “Nos difficultés sont (…) dans une certaine mesure, bien sûr liées aux tentatives de certaines forces de nous entraîner dans une crise artificielle”, a-t-il dit.

    La Crimée, potentiel fardeau

    La semaine dernière, le gouvernement a augmenté de manière spectaculaire sa prévision pour 2014 concernant les fuites de capitaux, qui se sont accélérées en raison de la crise ukrainienne et de la menace de sanctions économiques contre Moscou, à 100 milliards de dollars contre 25 milliards auparavant.

    Selon la banque centrale, ces fuites de capitaux, mal endémique de l’économie russe, ont doublé au premier trimestre sur un an et atteint 50,6 milliards de dollars, tandis que les investissements étrangers ont été divisés par trois.

    Anton Silouanov a directement lié ces importantes fuites de capitaux à la situation “géopolitique”. Le ministre a dès lors mis en garde Dimitri Medvedev, l’appelant à faire attention à la gestion du budget, notamment en Crimée.

    La Russie a promis d’investir en masse dans la péninsule et d’augmenter les salaires et les retraites des habitants. Mais selon Silouanov, nombre d’annonces ont été faites à la va-vite “sans analyser les réels besoins de la Crimée”. “Une telle approche n’est pas acceptable”, a-t-il lancé, usant d’un ton critique rare pour un responsable russe.

    Pour les analystes, la Crimée pourrait d’ailleurs s’avérer un fardeau économique pour la Russie. “Même s’il n’y a pas d’escalade du conflit et que tout reste comme maintenant, la situation économique russe va se détériorer”, a estimé M. Nikolaev.

    Selon lui, les dépenses vers la Crimée vont “sérieusement affecter” l’économie russe car non seulement ce sont d’“énormes dépenses imprévues”, mais elles ne représentent de plus pas les investissements “les plus efficaces en termes de stimulation de l’économie”.

    L’Echo.be

    http://fortune.fdesouche.com/336529-leconomie-russe-paie-cash-la-crise-en-ukraine#more-336529

  • France : L’agroalimentaire en berne en 2013

    Premier secteur industriel de France, l’agroalimentaire a connu une année 2013 difficile, avec une activité commerciale atone, un recul de l’excédent commercial et une nette aggravation du nombre de défaillances de ses entreprises.

    Mais où sont donc passées les forces vives qui animent traditionnellement le secteur agroalimentaire, premier secteur industriel français ? “Nous avons connu une année 2013 extrêmement difficile”, a reconnu le 10 avril, le président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), Jean-Philippe Girard.

    Confrontés à une guerre des prix entre les distributeurs, une consommation des ménages atone et une rentabilité déclinante, le moral des industriels de l’agroalimentaire est clairement en berne.

    Si le chiffre d’affaires global du secteur a encore légèrement progressé de 0,6 % en 2013, à 160,5 milliards d’euros (contre +2,2 % en 2012), la production manufacturière a reculé de 2,2 %.

    Pire encore, après plusieurs années de progression, la balance commerciale a reculé à 8,466 milliards d’euros contre 9,185 milliards d’euros en 2012.

    Une déception pour la filière, qui reste quand-même le second secteur exportateur de France, derrière l’aéronautique. Malgré une image forte à l’international pour la qualité de ses produits agroalimentaires, la France a vu ses exportations timidement augmenté de 1,4%, tandis que les importations ont bondi de près de 4 %. “Nous finançons la guerre des prix que se livrent les distributeurs, sans pouvoir répercuter la hausse des matières premières”, a insisté Jean-Philippe Girard.

    Enfin, le niveau des défaillances a encore progressé, passant à 316 en 2013, après 297 en 2012 et 247 en 2011.

    Lueur d’espoir pour 2014

    “Malgré des performances décevantes en 2013, nous avons mieux résisté que le reste de l’industrie française, tant en matière d’évolution de la production, que d’emplois”, a insisté le président de l’Ania. Le secteur pourrait entrevoir le bout du tunnel en 2014. A fin janvier, les prévisions d’investissements industriels dans le secteur en 2014 sont en hausse de 7%, alors qu’il y a encore peu de temps l’Ania anticipait des investissements en baisse de 2%.

    “Si la guerre des prix entre enseignes ne s’arrête pas, je suis pessimiste sur l’évolution de l’activité du secteur”, a prévenu Jean-Philippe Girard. La situation au niveau social, ne devrait en tous cas pas s’améliorer. Après 5 000 emplois détruits en 2013, les prévisions de l’Ania font état de 1 000 emplois en danger depuis le début de l’année et peut-être encore 4 000 à 5 000 pour l’année 2014, si la conjoncture ne se redresse pas.

    Usine Nouvelle

    http://fortune.fdesouche.com/336291-france-lagroalimentaire-en-berne-en-2013#more-336291

  • Smic : le Medef s'empare de l'idée d'un salaire minimum « transitoire »

    Deux semaines après l'ancien directeur de l'Organisation mondiale du commerce, Pascal Lamy (1) c'est au tour de Pierre Gattaz de réclamer une réforme du smic. Le président du Medef s'est prononcé, mardi 15 avril, pour l'instauration à titre « temporaire » d'un salaire « transitoire » inférieur au salaire minimum.

    « Le niveau élevé du smic est une marche d'escalier à franchir en France » pour trouver du travail, a souligné le patron des patrons, lors de son point de presse mensuel. M. Gattaz plaide pour l'intauration temporaire « d'un système permettant la première année pour un jeune ou quelqu'un qui ne trouve pas de travail, de rentrer dans l'entreprise de façon transitoire avec un salaire adapté, qui ne serait pas forcément le salaire du smic.»

    Le président du Medef, qui souhaite en discuter avec le gouvernement et les partenaires sociaux, estime que cette idée est une des pistes pour faire baisser le chômage de masse : 

    « Il vaut mieux quelqu'un qui travaille dans l'entreprise avec un salaire un peu moins élevé que le smic, de façon temporaire et transitoire, plutôt que de le laisser au chômage. (...) Avec un niveau de chômage à 11 %, cela fait partie des pistes à explorer. » 

    Une évolution du Smic ?

    Depuis plusieurs jours, de nombreuses personnalités du monde économique se prononcent pour une évolution du smic. Le 2 avril, M. Lamy, une voix très écoutée par les socialistes, avait surpris, lors de l'émisison « Questions d'info », sur LCP, en partenariat avec Le Monde, France Info et l'AFP :

    « Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes, mais je pense qu'à ce niveau de chômage il faut aller vers davantage de flexibilité, et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au smic. »

    Mardi 15 avril, François Hollande reçoit à l'Elysée Elie Cohen, Philippe Aghion et Gilbert Cette, selon BFMTV. Ces trois économistes, favorables aux 35 heures, viennent d'écrire le livre Changer de modèle où ils prônent une plus grande flexibilité du marché du travail et une baisse du smic devenu, selon eux, une « machine à fabriquer des chômeurs » au fil des années. Ils y expliquent que le ce salaire minimum garanti a évolué deux fois plus vite que le salaire moyen depuis quarante ans et que son niveau pénalise l'économie française par rapport aux autres économies européennes.

    Une "logique esclavagiste", selon Parisot

    Le monde syndical commence à s'insurger contre ces opinions. Dans une première réaction à l'analyse de M. Gattaz, FO a affirmé qu'« une telle proposition est indécente et sera combattue ». Selon FO, cette demande « devrait faire réfléchir le gouvernement qui accède très facilement aux revendications du Medef », notamment en dispensant « les employeurs de leurs cotisations aux accidents du travail et aux maladies professionnelles pour les salariés au smic ».

    Plus surprenante, l'intervention sur Twitter de l'ancienne présidente du Medef, Laurence Parisot, qui juge que « proposer un salaire en dessous du smic s'apparente à une logique esclavagiste ».

    Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/04/15/pierre-gattaz-souhaite-l-instauration-d-un-smic-transitoire_4401922_3234.html#

    (1) http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/02/pascal-lamy-evoque-des-boulots-pas-forcement-payes-au-smic_4394559_823448.html

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAZyVFAklLjCiKgjD.shtml

  • Mieux vaut tard que jamais, mais est-ce encore temps ?

    Le gouvernement Valls vient de prendre à reculons et à contrecœur quelques mesures d'austérité qui auraient dû être prise il y a au moins quinze ans. La pseudo-droite n'a donc ni a critiquer ni à se féliciter du travail qu'il lui revenait d'accomplir.

    Elle ne seront pas suffisantes tant que les règles européennes n’auront pas évolué mais après des années d'atermoiement, enfin des mesures concrètes sont prises.

    Nous attendons désormais du gouvernement qu'il poursuive dans cette voie et qu'il n'hésite pas à remettre en cause les avantages des pustules de la Ripoublique à savoir les représentants dont le nombre pléthorique devait être divisé par deux au moins.

    http://polemiquepolitique.blogspot.fr/2014/04/mieux-vaut-tard-que-jamais-mais-est-ce.html

  • Jean Arthuis : 7 bonnes raisons de s'opposer au traité de libre-échange transatlantique

    « En définitive, dans cette négociation, l’Europe s’avère avoir peur de défendre nos intérêts. »

    FIGAROVOX/TRIBUNE – Bien que partisan de l’Europe, le sénateur centriste Jean Arthuis s’oppose fermement au traité de libre-échange transatlantique actuellement négocié par les Etats-Unis et les autorités européennes. Il expose ici les dangers que ferait peser cet accord sur la France et sur l’Europe.

    C’est une chose de vouloir abaisser les barrières tarifaires et faire converger les réglementations, pour accroître le commerce et les investissements de part et d’autre de l’Atlantique. C’en est une autre de laisser Washington piétiner les intérêts européens sans avoir le courage de les défendre avec fermeté. C’est pourquoi, bien qu’issu d’une famille politique traditionnellement favorable au libre-échange et à l’alliance atlantique, je suis contre l’Accord transatlantique de libre-échange actuellement négocié par les Etats-Unis et les autorités européennes.

    A cela, sept raisons précises et concrètes.

    Premièrement, je m’oppose à l’arbitrage privé des litiges entre Etats et entreprises. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, une entreprise s’estimant lésée par la décision politique d’un gouvernement pourrait y recourir. Une telle procédure est rigoureusement contraire à l’idée que je me fais de la souveraineté des Etats.

    Je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes.

    Deuxièmement, je m’oppose à toute remise en cause du système européen des appellations d’origine. Demain, suivant la proposition des Etats-Unis, il n’y aurait plus qu’un registre non contraignant, et uniquement pour les vins et spiritueux. Une telle réforme tuerait nombre de productions locales européennes dont la valeur repose sur leur origine certifiée.

    Troisièmement, je m’oppose à la signature d’un accord avec une puissance qui espionne massivement et systématiquement mes concitoyens européens, ainsi que les entreprises européennes. Les révélations d’Edward Snowden sont à cet égard édifiantes. Aussi longtemps que l’accord ne protège pas les données personnelles des citoyens européens et américains, il ne saurait être signé.

    Quatrièmement, les Etats-Unis proposent un espace financier commun transatlantique, mais ils refusent catégoriquement une régulation commune de la finance, de même qu’ils refusent d’abolir les discriminations systématiques faites par les places financières américaines à l’encontre des services financiers européens. C’est vouloir le beurre et l’argent du beurre: je m’oppose à cette idée d’un espace commun sans règles communes et qui maintiendrait les discriminations commerciales.

    Cinquièmement, je m’oppose à la remise en cause de la protection sanitaire européenne. Washington doit comprendre une fois pour toutes que nonobstant son insistance, nous ne voulons dans nos assiettes ni des animaux traités aux hormones de croissance, ni de produits issus d’OGM, ni de la décontamination chimique des viandes, ni de semences génétiquement modifiées, ni d’antibiotiques non thérapeutiques dans l’alimentation animale.

    Sixièmement, je m’oppose à la signature d’un accord s’il n’inclut pas la fin du dumping monétaire américain. Depuis la suppression de la convertibilité-or du dollar et le passage au système des changes flottants, le dollar est à la fois monnaie nationale étasunienne, et unité principale de réserve et d’échanges dans le monde. La Réserve fédérale pratique donc sans cesse le dumping monétaire, en agissant sur la quantité de dollars disponible pour favoriser les exportations des Etats-Unis. La suppression de cet avantage déloyal suppose, comme le propose la Chine, de faire des «droits de tirage spéciaux» du FMI la nouvelle monnaie mondiale de référence. En termes de compétitivité, l’arme monétaire a le même effet que les droits de douane.

    Septièmement, au-delà du seul secteur audiovisuel, étendard de l’actuel gouvernement qui sert de cache-sexe à sa lâcheté sur tous les autres intérêts européens dans la négociation, je veux que toute l’exception culturelle soit défendue. Notamment, il est inacceptable de laisser les services numériques naissants d’Europe se faire balayer par les géants américains tels que Google, Amazon ou Netflix. Géants, maîtres absolus en optimisation fiscale, qui font de l’Europe une «colonie numérique».

    En définitive, dans cette négociation, l’Europe s’avère avoir peur de défendre nos intérêts.

    D’ores et déjà, à l’approche des élections européennes, les deux extrêmes font leur miel des lâchetés des autorités européennes dans la négociation avec Washington. Leur europhobie ne saurait se nourrir plus longtemps de notre manque de courage politique. Il est grand temps que la classe politique républicaine, avec calme, responsabilité et sang-froid, dise non à l’Accord transatlantique.

    Or, elle seule en a la force et l’envergure. Plutôt qu’une Europe timorée, inféodée, c’est cette Europe de courage et de fermeté que j’entends défendre. Du reste, cette voie du courage est le seul chemin pour un accord véritablement équitable de libre échange.

     Jean Arthuis, 10/04/2014

    Source : Le Figaro.fr

    Jean Arthuis a été ministre de l’Economie et des finances, il est tête de liste UDI-MoDem «Les Européens», en Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes.

    http://www.polemia.com/jean-arthuis-7-bonnes-raisons-de-sopposer-au-traite-de-libre-echange-transatlantique/

  • Poursuite contre les États : des règles cachées dans l'accord transatlantique (VOSTFR)

  • Ségolène Royal réinvente les frontières

    Le nouveau ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, souhaite remettre à plat l'écotaxe. Elle envisage de supprimer les portiques et de faire payer les camions étrangers :

    «Ce serait tout à fait légitime qu'un camion étranger qui traverse tout le pays contribue et paie pour l'entretien des routes qu'il utilise. Est-ce que l'écotaxe permet cela, aujourd'hui, telle qu'elle est conçue ? Non. Elle fait payer à la fois les camions français et étrangers (…). Je cherche un système qui va faire payer les camions étrangers. Si tout le monde passe sous les portiques, tout le monde paie. Ce système est d'autant plus absurde aujourd'hui que l'on a répercuté l'éventuelle future écotaxe sur les producteurs. On n'atteindra donc pas l'objectif puisqu'il faut que ce soient les camions qui paient pour l'entretien des routes.»

    Elle pense obliger les camions étrangers à prendre l'autoroute avec une taxe sur les sociétés d'autoroute et faire payer aux camions étrangers une vignette à la frontière. Mais de quelle frontière parle-t-elle ? A-t-elle été informée que les traités européens ont supprimé les frontières douanières au sein de l'UE ?

    Un juriste estime que

    «Les transporteurs étrangers ne manqueront pas d'attaquer la France pour discrimination. N'oubliez pas que l'écotaxe était faite pour tout le monde dès lors que l'on empruntait des réseaux routiers non payants. Le but était de pousser à des transports moins polluants. Avec la vignette, on vise uniquement les étrangers.»

    Michel Janva

  • Traité transatlantique : l’Europe à la botte des multinationales

    L’affaiblissement de la souveraineté des nations se poursuit.   

    Interrogé par un auditeur de France Inter il y a quelques jours, Michel Sapin s’est déclaré défavorable à l’organisation d’un référendum sur la ratification du traité de libre-échange transatlantique. Sa position n’est pas surprenante : depuis le rejet de la Constitution européenne en 2005, notre classe dirigeante est très réticente à interroger directement les électeurs. Elle est bien consciente que, compte tenu de la profonde défiance envers l’Union européenne, la consultation directe des citoyens aboutirait probablement, une fois encore, au refus de l’initiative proposée.

    Mais loin pour autant de renoncer à leur feuille de route, nos dirigeants avancent désormais masqués, afin de contourner l’opposition de l’opinion publique. Débutées il y a près d’un an, les négociations entre l’Union européenne et les États-Unis sont en effet absentes du débat public et beaucoup d’observateurs dénoncent le manque de transparence des pourparlers entre Européens et Américains. Les citoyens ne sont donc même pas tenus informés du contenu des discussions en cours.

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