économie et finance - Page 726
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Olivier Delamarche : Il n'y pas de reprise en Europe - 07 Octobre 2013 HQ
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Entretien avec Magnus Martel auteur de Plaidoyer pour l’armée française
« Si les militaires sont courageux physiquement, ils sont le plus souvent intellectuellement lâches. Ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme »
Pourquoi si peu de militaires osent-ils dénoncer la situation actuelle de l’Armée ? À cause de leur devoir de réserve ? Parce que, pour certains, ils appartiennent à la « Grande muette » comme on appelait l’armée dans le passé ?
Cela reste un mystère. Y compris pour votre serviteur. Pourtant, je peux vous assurer que chaque jour que Dieu fait, ça râle dans les popotes militaires. Le problème essentiel réside, à mon sens, dans le fait que si les militaires sont courageux physiquement, ils ont oublié qu’ils effectuaient un véritable sacerdoce au service d’une terre et d’un peuple et non d’un gouvernement faussement élu par le jeu biaisé du parlementarisme. Ceci étant, ce devoir de réserve est plus que jamais imposé par des politiciens qui redoutent les forces armées et l’on constate tristement d’ailleurs que la parole est beaucoup moins libre aujourd’hui qu’elle l’était dans les années 1930. La « Grande muette » conserve plus que jamais son appellation.
Les opérations auxquelles notre armée participe activement (Afghanistan, Mali, etc.) ne prouvent-elles pas qu’elle est tout à fait opérationnelle ? En tout cas pour un certain type de missions ?
Opérationnelle pour quoi ? Par rapport à quoi ? Cela dépend avant tout de la nature de l’adversaire. À quelle armée digne de ce nom l’armée française a-t-elle été confrontée depuis la chute de l’URSS ? Quant à l’engagement en Afghanistan, une terre sur laquelle la France n’avait pas à mettre les pieds, plus de dix ans après, l’opération est loin de constituer un succès. Lors de l’embuscade de la vallée d’Uzbeen à l’été 2008, c’était la première fois depuis très longtemps que notre armée perdait autant de soldats en si peu de temps ! Tout porte à croire d’ailleurs qu’une fois les forces de la coalition otanienne parties, le pays replongera dans le chaos. Et c’est bien là le plus malheureux : songer que des hommes sont tombés ou ont été définitivement meurtris pour rien. Alors, bien sûr, il arrive que notre armée, à force de système D, de volonté et de ténacité fasse de véritables miracles. Comme au cours de l’opération Serval au Mali. Mais sérieusement, quel ennemi avions-nous face à nous ? Un adversaire certes déterminé, mais très loin de disposer de capacités militaires équivalentes aux nôtres, dans un pays permettant difficilement de se mettre à l’abri des vues et des coups de la troisième dimension. Au final, il est même permis de penser que cette victoire éclair aura nui à notre armée en donnant à penser à l’opinion comme au politique que nos forces étaient suffisamment opérationnelles comme ça et qu’il était encore possible de gratter dans les effectifs.
Votre livre est très alarmiste… Les progrès de l’armement ne peuvent-ils suppléer à la réduction des effectifs humains ?
Il est alarmiste parce que la situation l’exige. Les progrès de l’armement sont nécessaires, mais ils ne suffisent pas. L’Allemagne hitlérienne l’a appris à ses dépends. En outre, plus les armements sont sophistiqués, plus ils sont coûteux et moins nous pouvons nous en offrir. Songez qu’au train où vont les choses, notre pays ne disposera bientôt pratiquement plus de régiments de chars de combat dotés de Leclerc. Or, la conservation d’un spectre le plus large possible d’armements et de capacités militaires est une absolue nécessité pour un pays qui entend compter sur la scène internationale. Au final, et quelle que soit la qualité de notre armement, il sera toujours nécessaire de déployer du fantassin pour contrôler le terrain. Pour autant, il convient de ne pas tomber dans l’excès inverse en sacrifiant la technologie au nombre. Il est tout de même assez navrant de voir un général, ancien directeur de l’École de guerre, militer pour une sortie de notre pays de la dissuasion nucléaire, au motif que cela permettrait de réaliser des économies au bénéfice des forces conventionnelles.
Qu’apporte de nouveau votre livre ? Apportez-vous des révélations gênantes pour nos dirigeants de ces vingt ou trente dernières années ? Y a-t-il un gouvernement qui a été plus « néfaste » qu’un autre ?
L’incontestable nouveauté, c’est que je ne me contente pas de dénoncer, mais de proposer des solutions pour enrayer ce déclin. Aujourd’hui, comme d’autres dans la vie civile, je milite clairement pour un rétablissement de la conscription, seule à même de réaliser de substantielles économies tout en inculquant aux jeunes Français des valeurs en même temps qu’un véritable esprit de défense. Les dirigeants de ces trente dernières années se sont comportés de façon absolument lamentable envers notre pays. Il n’y a cependant pas eu un gouvernement plus néfaste qu’un autre. Tous l’ont été ! Tous ont apporté leur pierre à la lapidation de notre dernier véritable outil de souveraineté. Tous ont trahi et tous seront jugés et, je l’espère, définitivement condamnés par l’Histoire.Propos recueillis par Fabrice Dutilleul
http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFlpAAkkppIgdkmJnf.shtml
note :
Plaidoyer pour l’armée française, Magnus Martel, Éditions Dualpha, collection « Vérités pour l’Histoire », dirigée par Philippe Randa, 294 pages, 29 euros.
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Pétition en ligne de 40 millions d’automobilistes contre les nouvelles mesures démagogiques du gouvernement
Je suis un automobiliste raisonnable et responsable et…
Je dis « Non » à davantage de restrictions.
Je dis « Non » à des décisions prises arbitrairement par le Gouvernement.
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Les Français sont contre les associations antiracistes
Le racisme est un danger pour 74% des Français, 59% jugent qu'il a plutôt augmenté au cours des 30 dernières années, selon un sondage réalisé par OpinionWay en vue des universités d'automne de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra).
Mais surtout 86% des sondés se désintéressent de l'action des associations dites antiracistes et 70% les jugent "pas efficaces". Le président de la Licra, Alain Jakubowicz, s'étrangle :
"Dans les années 80, on était un peu les rois des dîners en ville. Aujourd'hui, il y a un mythe d'associations liberticides, déconnectées des réalités qui pompent l'argent de la société".
Ce n'est pas vraiment un mythe quand on se souvient des procès intentés par la Licra, notamment contre Eric Zemmour.
Côté subventions, ce sont 500 000 euros qui sont versés chaque année, avec nos impôts, à la seule Licra.
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Passage à 80 km/h sur route : une mesure juteuse... pour l'Etat
Le Conseil national de la sécurité routière a émis plusieurs propositions pour faire baisser le nombre de morts sur les routes à 2000, contre 3653 actuellement. Parmi celles-ci, la baisse de la vitesse maximale de 90 à 80 km/h.
Comment faire passer le nombre annuel de morts sur les routes sous la barre des 2000 décès ? Les experts du Conseil national de la sécurité routière (CNSR) ont planché sur le sujet à la demande de leur président, le député PS du Bas-Rhin Armand Jung. Leur rapport, remis confidentiellement en début de semaine, a pu être consulté par l’Agence France Presse qui en publie les principales recommandations. Ces propositions serviront de base aux discussions des 51 membres du CNSR, qui se réuniront le 29 novembre.
• Abaisser la vitesse à 80 kilomètres/heure sur les nationales et départementales
Diminuer la vitesse de 10 km/h sur ces axes permettrait de sauver 450 vies chaque année, selon le rapport. Ce dernier évoque deux scénarios : une vitesse à 80 km/h sur l’ensemble du réseau concerné, ou bien uniquement sur les zones dangereuses. Dans ce deuxième cas, le nombre de vies sauvées serait de 200.
• Supprimer les obstacles sur les routes
Combien de vies se terminent tragiquement contre un arbre, un poteau, ou dans un fossé ? Le rapport du CNSR préconise de supprimer le maximum de ces obstacles mortels, très présents sur les routes secondaires. Cela permettrait d’éviter de 120 à 270 accidents mortels.
• Des éthylotests pour les jeunes
Le rapport propose d’obliger les jeunes conducteurs à installer un éthylotest anti-démarrage sur leur voiture. Cet appareil se met en route lorsque le contact est enclenché, et invite le conducteur à souffler dans l’éthylotest. Si son taux d’alcoolémie est trop fort, la voiture ne démarre pas. Ce dispositif est déjà obligatoire dans les véhicules servant au transport des enfants mis en service depuis 2010.
Pour mieux faire passer cette obligation, le rapport indique que l’installation de l’éthylotest pourrait s’accompagner d’une réduction de la prime d’assurance. Les personnes contrôlées avec plus de 0,8 gramme d’alcool, ainsi que les multirécidivistes, pourraient aussi se voir imposer l’installation d’un éthylotest dans leur voiture.
• Plus de radars
Enfin, le CNSR propose de développer le « contrôle sanction automatisé » - en d’autres termes, des radars. L’argent collecté par ces derniers devrait permettre de « financer des actions agissant directement sur la sécurité routière ». Le rapport conseille également de mettre en place des campagnes de communication « plus réactives et pertinentes ». Vendredi, Nice-Matin affirmait que deux radars d’un nouveau type venaient d’être installés en Côte d’Azur. Ces derniers flashent en fonction de la vitesse, mais aussi de la taille du véhicule, afin de repérer les excès de vitesse des poids-lourds, par exemple.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Passage-a-80-km-h-sur-route-une
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Iran : après avoir interdit à la France d’y vendre des voitures, les Etats-Unis réattaquent le marché !
C’est aussi énorme que pitoyable.
La France, réduite à l’état de larbin des Etats-Unis autant sous Hollande que sous Sarközy, a sacrifié une partie de son économie et de ses ouvriers sur consigne de Washington :
« Le président Obama a donné l’ordre de cesser l’activité en Iran, on n’a pas le choix », avait déclaré le 26 juillet, Carlos Tavares, directeur délégué de Renault, avec une certaine amertume. Faute de quoi, l’alliance Renault-Nissan aurait été interdite de vente sur le marché américain.
Auparavant, en 2012, c’est Peugeot qui avait fait les frais de la politique américaine et de la lâcheté française, avec des conséquences terribles : en quittant l’Iran, PSA avait du renoncer à son premier marché à l’international. Dans la foulée, Peugeot avait annoncé la suppression de 8 000 postes et la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois…
« Pour le premier semestre 2012, on a constaté une baisse des ventes de 240 000 véhicules par rapport à 2011 », avait rapporté le délégué CGT d’Aulnay, avant d’ajouter que « ce chiffre comprenait les 200 000 véhicules que Peugeot aurait dû vendre en Iran. »Et voilà qu’anticipant un dégel entre Washington et Téhéran, les entreprises américaines ont discrètement repris pied en Iran, vaste marché de 80 millions de consommateurs. «La plupart des secteurs de l’économie américaine, y compris des sociétés cotées au Nasdaq, ont envoyé ces derniers mois des émissaires en Iran», affirme un industriel français, familier de la République islamique, au Figaro.
La filière automobile iranienne est particulièrement courtisée par General Motors. Le géant américain est entré en contact avec Iran Khodro, qui travaillait jusqu’en 2012 avec Peugeot pour fabriquer des modèles 206 et 405 que le groupe français a cessé de livrer à l’Iran à cause des sanctions occidentales imposées à Téhéran… «Depuis au moins six mois que les émissaires de General Motors se rendent en Iran, ils n’en sont plus au simple repérage du marché», avertit l’industriel.
Avec un ton menaçant (décret Executive Order Act 13645 signé le 3 juin dernier par Barack Obama), les Etats-Unis ont « fait le ménage » sur le marché iranien, et maintenant prennent le relais.
Les gouvernements de trahison français ont obéi au doigt à l’oeil et ont même devancé les exigences américaines, quitte à sacrifier les ouvriers français et mettre à mal l’économie… Pour le résultat que l’on sait. -
La confiscation de l’épargne devient une tendance mondiale
« Maintenant que le « bail-in » (c’est-à-dire le sauvetage d’une banque effectué en mettant les déposants à contribution, comme cela a été fait à Chypre, ndlr) est devenu une pratique acceptée tout autour de la planète, aucun compte bancaire et aucun fonds de pension ne sera plus jamais en sécurité à 100% », écrit Michael Snyder sur « The Economic collapse ».
Il cite des exemples qui indiquent que cette pratique s’est en effet généralisée dans le monde au cours des derniers mois :
✔ Pologne : Reuters rapporte que le gouvernement polonais a annoncé mercredi dernier qu’il allait transférer à l’Etat plusieurs actifs détenus par des fonds de pension privés pour réduire la dette nationale. L’association des fonds de pension polonais a jugé que cette décision était inconstitutionnelle parce que le gouvernement s’est emparé de certains de leurs actifs privés sans leur proposer la moindre compensation.✔ Islande. Ce pays a été salué pour sa gestion de la crise financière. Cependant, le ministère des Finances vient de proposer de limiter la garantie des dépôts bancaires à 100.000 euros. Cette mesure ne manque pas de rappeler que l’Europe a érigé la solution adoptée à Chypre (c’est-à-dire la mise à contribution forcée des déposants détenant plus de 100.000 euros en compte) en « modèle », d’autant qu’en parallèle, des contrôles de capitaux ont été mis en place, qui ont permis de limiter les sorties de capitaux à 6 milliards d’euros.
✔ Europe. Jeudi dernier, les ministres des Finances de la zone euro ont approuvé un plan qui promeut la méthode du « bail-in » comme la méthode type pour porter secours aux banques « too big to fail » à l’avenir. Ce plan prévoit que les clients titulaires de dépôts supérieurs à 100.000 euros seront les premiers à subir des pertes en cas de tombée en faillite de la banque. Les contribuables ne seront plus mis à contribution qu’en dernier ressort.
✔ Italie. Un « bail-in » est actuellement organisé pour la banque Monte dei Paschi, la plus ancienne banque italienne. En clair, la banque ne paiera plus d’intérêt sur 481 millions d’obligations hybrides. Ces titres ont été choisis en particulier, parce qu’ils n’offrent aucune protection ni aucun recours à leur détenteur. Les clauses de leur règlement prévoient que l’absence de paiement des intérêts de l’emprunt ne sera pas considérée comme un défaut de paiement. Il ne semble pas que ce sauvetage devrait concerner d’autres titulaires de comptes privés, mais cela montre que les officiels européens sont déterminés à appliquer la solution du « bail-in » en cas de chute d’une banque.
✔ Nouvelle-Zélande. Bill English, le ministre néo-zélandais des Finances est favorable à la solution chypriote pour porter secours aux banques en difficultés, qu’il a adaptée à la Nouvelle Zélande avec l’Open Bank Resolution (OBR). L’OBR prévoit qu’en cas de faillite d’une banque, tous les déposants subiront une ponction immédiate sur leur épargne pour financer le plan de secours de la banque.
✔ Canada. Le Canada est également en train de proposer la méthode du « bail-in » dans le cadre de la préparation du budget du gouvernement. Le nouveau budget propose de mettre en place un régime de « bail-in » pour les banques du Canada d’une importance systémique. Cette proposition est datée du 21 mars, ce qui implique qu’elle est antérieure à la mise au point de la solution chypriote.
« Cela signifie que les gouvernements du monde considèrent désormais que notre argent constitue une partie de la solution en cas de faillite future de grandes banques », écrit Snyder.
Il n’y a plus d’endroit offrant une garantie totale pour placer son argent. Plus que jamais, il est impératif de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, et de répartir ses actifs sur différentes sortes de supports au sein de plusieurs banques/institutions financières. Ceux qui s’en abstiendront et qui placeront toute leur fortune dans une seule banque ne devront pas se montrer surpris si un jour une grande partie venait à disparaître à la suite d’une décision officielle.
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Comment le gouvernement détourne les fonds pour les personnes dépendantes
Pour la deuxième année consécutive, le gouvernement Ayrault réaffecte une partie des fonds prévus pour les personnes dépendantes vers un autre usage. Des députés de la majorité le regrettent et vont tenter de modifier cette mesure, inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2014. Les professionnels de l’action médico-sociale, eux, sont vent debout contre ce “détournement“, qui nie, d’après eux, les engagements pris fin 2012 par l’exécutif.
Il y a un an, le gouvernement avait mis en place une nouvelle taxe pour contribuer au financement de la future loi sur l’adaptation de la société au vieillissement, promise par François Hollande. Prélevée depuis le 1er avril à hauteur de 0,3% des pensions de retraite des plus aisés, cette “contribution additionnelle” (CASA) alimente le budget de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Mais l’instauration de ce prélèvement s’était accompagné d’un tour de passe-passe : les recettes de la CNSA – issues de la contribution sociale généralisée (CSG) –, avaient diminué d’un montant équivalent à celui de la CASA – soit environ 450 millions d’euros, qui ont été reversés au Fonds de solidarité vieillesse (FSV). Ce fonds, qui n’a aucun lien avec les problèmes de dépendance, finance en particulier le minimum vieillesse. Pour justifier ce transfert de recettes, le gouvernement avait alors mis en avant le fait que la CNSA n’avait pas encore besoin de tout cet argent puisque la loi sur la dépendance ne devait être examinée qu’en 2014.
Aujourd’hui, c’est le même mécanisme qui est reconduit dans le PLFSS 2014 : une partie du produit de la CSG, qui devait être attribué à la CNSA, va atterrir dans les caisses du FSV (soit un peu plus de 600 millions d’euros pour 2014). La réforme sur l’autonomie étant, en principe, adoptée en 2014, les besoins de financement liés à sa mise en œuvre seront relativement limités l’an prochain, plaide-t-on à Bercy, en soulignant que la CNSA dispose déjà de réserves substantielles, qui “devraient dépasser 200 millions d’euros en fin d’année“.
Cette disposition étonne Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne et auteur d’un livre qui vient de paraître, Plaidoyer pour les vieux (Jean-Claude Gawsewitch, 224 p., 16.90€). “Je ne peux pas croire que le gouvernement ait oublié (…) les engagements pris (…) et propose en 2014 de continuer à détourner cette CASA de son but initial et légitime“, écrit-il sur son blog. Sollicité par Le Monde, il ajoute : “Je trouve que c’est un signal qui n’est pas idéal.” “Je pense que l’on aurait pu laisser un peu plus de grain à moudre pour le secteur médico-social“, complète Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et rapporteur du PLFSS.
Le ton est nettement plus vif dans le secteur médico-social. “Il s’agit du plus grand détournement commis au détriment de la CNSA depuis qu’elle existe, tonne Pascal Champvert, président de l’Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). C’est extrêmement grave et inacceptable.” Dans un communiqué diffusé mardi 1er octobre, la Fédération hospitalière de France s’élève contre cette décision qui interroge sur “la volonté du gouvernement de mener à bien une réforme de la perte d’autonomie à la hauteur des enjeux“.
Cette situation “n’a pas vocation à perdurer“, tempère Christian Paul, député PS de la Nièvre. Il précise que des discussions vont s’ouvrir entre le gouvernement et la majorité pour identifier des actions à financer, à court terme. Deux pistes pourraient être explorées : d’une part, une “amélioration” de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et des services d’aides à domicile ; d’autre part, un plan “exceptionnel” de modernisation des établissements d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (EHPAD).
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Quatre ans après, l’Islande nargue l’Europe
Le 6 octobre 2008, les trois grandes banques islandaises faisaient faillite, provoquant une grave crise dans ce petit pays. Mais à présent, l’économie va beaucoup mieux grâce à une méthode inverse de celle suivie dans la zone euro.
Voici quatre ans, le 6 octobre 2008, le premier ministre islandais d’alors, Geir Haarde, provoque une onde de choc sur ce petit pays de 320.000 habitants. Trois semaines après la faillite de Lehman Brothers, il annonce que les trois grandes banques du pays, Kaupthing, Glitnir et Landsbanki, sont désormais incapables de faire face à leurs engagements. L’île nordique entre alors dans une des crises économiques les plus sévères de son histoire.
Un pays redressé
Quatre ans plus tard, l’économie islandaise affiche de nouveau une santé des plus robustes. Le PIB, qui avait reculé de 6,6% en 2009 et de 4% en 2010, devrait croître de 2,1% cette année, bien plus que le niveau de la plupart des pays européens. Le déficit budgétaire, de 13,5% du PIB en 2008 devrait être équilibré l’an prochain. Le chômage, qui était monté à près de 8% de la population active en 2010 devrait redescendre en 2013 à près de 5%. Enfin, le prêt d’urgence du FMI, de 2,1 milliards d’euros a été remboursé en avance.
Pas de pitié pour les banques et les créanciers
Comment l’Islande a-t-elle réalisée ce « miracle » ? En suivant, il faut bien le dire, le chemin inverse de celui où s’est engagée la zone euro depuis 2010. Première clé du succès islandais : Reykjavik n’a « jamais essayé de sauver ses banques », comme le remarquait récemment le ministre de l’Industrie, Steingrimur Sigfusson au quotidien allemand FAZ. Les trois géants bancaires, dont les bilans cumulés étaient 10 fois supérieurs au PIB du pays, n’ont pas été recapitalisés. Les créanciers étrangers ont été mis à contribution d’emblée. Reykjavik n’a jamais tenté de sauver leur mise, comme cela a été le cas pour les créanciers islandais. Ainsi, il n’y a pas eu, comme en Espagne, de transfert du risque bancaire vers les finances publiques.
Une dévaluation réussie
Mais la vraie raison du succès islandais, c’est la dévaluation de la couronne qui a atteint jusqu’à 70%. Certes, cette baisse de la monnaie dans une économie si dépendante de l’étranger a provoqué une inflation qui a frôlé les 18% en rythme annuel au cours de l’année 2009 (elle atteint encore 4,3%). Il a fallu ralentir la hausse des salaires en 2009 et 2010. Mais cette baisse de la monnaie nationale a permis aux « parties saines » de l’économie nationale de profiter à plein de la reprise de l’économie mondiale. Ces parties saines sont principalement la pêche et le tourisme (le nombre de touristes est en hausse de 16% sur un an en 2012). Deux éléments qui ont permis au pays de bénéficier d’un fort et constant excédent courant. Au final, cet argent réinvesti dans l’économie nationale a créé un cercle vertueux en relançant les investissements.
Mécontentement
L’histoire du redressement islandais n’est certes pas un conte de fées. La population a été traumatisée par l’apparition d’une pauvreté et d’une précarité jusqu’ici inconnues. Reykjavik a fortement augmenté ses impôts, notamment sur les entrepreneurs, comme nul autre pays d’Europe depuis 2008. Du reste, le gouvernement social-démocrate qui avait déboulonné les conservateurs en 2009 après la crise est aujourd’hui au plus bas dans les sondages. Le pays est également très divisé sur la question de l’adhésion à l’UE et l’adoption de l’euro, vantée récemment par la banque centrale. Il est vrai que cette perspective, attractive voici quatre ans, l’est beaucoup moins aujourd’hui.
Un modèle ?
L’Islande peut-elle être un modèle ? Difficilement. La taille du pays rend la transposition de cette expérience difficile. Mais
elle montre que la voie européenne qui consiste à se préoccuper d’abord des intérêts des créanciers et des banques n’est pas sans alternative.
De même, elle prouve qu’il peut y avoir des expériences de dévaluations réussies, alors que l’on prétend que toute sortie de l’euro provoquerait la ruine des pays concernés.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quatre-ans-apres-l-Islande-nargue
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Riz amer pour les paysans colombiens, otages des brevets…
Le film «9.70», du nom d’une loi qui interdit aux agriculteurs d’utiliser une partie de leur récolte comme semence, met la Colombie en émoi.
A l’heure qu’il est, elles sont probablement réduites en compost. Mais même ainsi, les plus de 60 tonnes de riz triturées et enterrées par les autorités colombiennes sous les dents d’une pelleteuse, il y a deux ans, semblent refaire surface pour mettre le pouvoir en difficulté.
Il y a quelques semaines, l’Institut colombien agricole (ICA) avait annoncé dans un communiqué avoir détruit des graines «non certifiées» dans le département du Huila. Il s’agissait de riz récolté par des agriculteurs pour le replanter l’année suivante. Les paysans avaient protesté, la police anti-émeute les avait éloignés, et les sacs avaient été éventrés dans une décharge sans que l’opinion publique ne s’en émeuve. L’utilisation de ces semences non normées, justifiait l’administration, aurait «favorisé la propagation de maladies et de mauvaises herbes qui limitent la production de riz».
Aujourd’hui, l’affaire provoque un véritable débat national depuis la diffusion d’un reportage de la Colombienne Victoria Solano, visionné plus de 750 000 fois en un mois sur Internet. La vidéo, 9.70, porte le nom du texte qui a permis la destruction des graines.
(…)
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Un article de Michel TAILLE, publié par liberation.fr et relayé par Guillaume C pour SOS-planete
Voir aussi :
Agriculture biologique : la France autosuffisante à 75 % (Agence bio)