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économie et finance - Page 723

  • Lampedusa : qui posera les bonnes questions ?

    Lu dans Minute :

    M"A chaque fois qu’un rafiot accoste sur les côtes européennes, bondé de migrants soi-disant miséreux, fuyant qui la pauvreté, qui la guerre, qui la famine, qui sa belle-mère, on nous raconte que ces gens-là nous sont arrivés grâce aux passeurs, lesquels se sont bien sûr faits payer, et pas avec des grains de mil. On nous dit aussi, sans que nul ne s’interroge, qu’il y a un tarif plancher qui est de 1000 euros. [...] Les derniers arrivants provenaient d’Erythrée. « De l’Ethiopie, nous sommes allés au Soudan, puis en Libye. Et nous sommes arrivés ici », déclarait l’un de ces migrants en anglais compréhensible devant les caméras, sa petite mine trouvant ainsi sa justification. C’est vrai que ça fait de la route. Et des sous. En Erythrée, le revenu moyen est de 560 dollars par an. Le calcul est en dollars parce que c’est la Banque mondiale, installée à Washington, qui le livre. En monnaie bien de chez nous, ça donne 412 euros. Par an. Soit 34 euros par mois. Je divise juste par douze parce qu’il paraît que là-bas, il n’y a pas de treizième mois. [...]

    Ainsi donc, pour venir en Europe – seul –, un Erythréen à l’agonie, n’ayant pas d’autre choix que de gagner l’Europe s’il veut survivre, est capable de débourser près de trente mois de revenus, soit deux ans et demi de gains qu’il a économisés mois après mois tout en faisant vivre – chichement, on s’en doute – sa famille ? On se fout de qui ?"

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les socialistes taxent les pauvres… et l’or !

    Nous avons officiellement dépassé les 44 nouvelles taxes de créées depuis la prise de pouvoir de François Hollande à bord du Titanic France, et la fiesta continue allègrement! tant que personne ne les arrête…

    La commission des finances de l’Assemblée nationale a porté le 10 octobre la taxe sur la vente ou l’exportation de métaux précieux de 8 à 12%. Voici des informations à ce sujet car, en ces temps de disette fiscale pour notre gouvernement, chaque jour nous avons droit à la création d’un nouvel impôt et autre nouveauté sortie de notre classe politique dépassée par un endettement hors de contrôle.

    La nouvelle taxation sur l’or… une stupidité gouvernementale de plus, contre-productive !

    Le nouveau projet de taxation de l’État sur les métaux précieux. Accrochez-vous car il faut se pincer pour y croire de la part d’un gouvernement « socialiste » dont je vais me charger personnellement de montrer une fois de plus qu’ils sont des abrutis finis. Vous pouvez faire passer cet édito à votre dépité, heu pardon, député ou directement au Premier sinistre ou encore à notre président de la République.

    Soyons clairs et sans ambiguïté. J’aime l’or et je suis un vendeur d’or. Je vends de l’or parce que je crois à l’or comme solution en tout cas partielle (avec les terres et les boîtes de conserves) pour nous aider à passer au mieux cette période de crise en tout cas en terme patrimonial.

    Même avec cette augmentation, puisque la taxe forfaitaire passe de 8 à 12%, la fiscalité sur l’or reste avantageuse. Il n’y a aucune raison pour que les détenteurs d’or soient exemptés de toute participation à l’effort fiscal national, je l’ai déjà dit, tout comme j’ai déjà écrit qu’il était évident que les taxes sur l’or allaient augmenter… Ce n’était pas dur à prévoir car toutes les taxes augmentent toujours… 100% de chance de réussir mon pronostic.

    Non, ce qui me gêne, c’est que cette « surtaxe » sur l’or vient officiellement compenser une « détaxe » sur les importations en France d’œuvres d’art en provenance de l’étranger… Et c’est cela qui me met en fureur, mais une saine colère comme le dit l’ex du mamamouchi en chef.

    Voilà une taxe juste et bien sôôôcialiste !

    Que dit le texte ? La chose suivante : « Le rendement attendu de cette mesure permettra, pour partie, de gager une baisse du taux de TVA sur les importations d’œuvres d’art de 10% à 5,5% ».

    Le gouvernement socialiste détaxe donc en partie les achats d’œuvres d’art effectués à l’étranger et compense cette perte fiscale par une augmentation des taxes sur l’or.

    Alors je vais vous dire le fond de ma pensée. Des centaines de milliers de Français revendent leur or, harcelés de publicités et de propositions de rachat pas toujours très honnêtes par des officines plus que douteuses, domiciliées en général dans des paradis fiscaux. Ceux qui revendent leur or sont des gens qui ne connaissent pas grand-chose à l’économie. Ce sont des gens qui ont des difficultés financières et qui ont besoin de ces quelques dizaines ou centaines d’euros supplémentaires. Ce sont des pauvres au sens socialiste du terme.

    De l’autre côté, j’ai rarement vu un smicard (le cœur de cible de l’électorat socialiste) faire importer une œuvre d’art du musée Guggenheim aux USA…

    Cette mesure est donc utile pour les très, très riches, sous couvert bien-pensant de l’exception « Kulturelle » française, elle favorise les immenses, les très grands bourgeois, les très riches et défavorise évidemment les pauvres qui ont besoin de revendre leur or.

    Ce que je trouve inadmissible, ce n’est pas d’augmenter cette taxe sur l’or. Ce que je trouve honteux et scandaleux c’est que, dans la situation économique actuelle de notre pays, nous baissions les taxes sur les importations d’œuvres d’art.

    Voilà le scandale de cette affaire et il ne faut pas s’y tromper.

    La conséquence la plus évidente de cette mesure est que, malheureusement, les personnes voulant vendre leur or iront le faire hors de France, notamment en Belgique, pour éviter de subir une taxe confiscatoire. En fin de compte, un passage de 8% à 12% de la taxation sur les métaux précieux risque de se traduire par une forte baisse de collecte.

    Si la taxe, même de 8% était appliquée sur tous les produits (y compris ceux traités par les bijoutiers qui en sont exemptés), et sur des prix fixés de manière « juste » avec une cotation officielle, il serait possible de multiplier par deux ou trois la taxe collectée, sans pour autant pénaliser les professionnels ou les consommateurs. En 2012, l’Etat a collecté moins de 100 millions d’euros de taxe sur les métaux précieux. Combien a-t-il perdu en raison de ceux qui ont vendu en Belgique ? De ceux qui n’ont pas vendu au bon prix ? De ceux qui ont revendu à des bijoutiers ?

    Autre chose que nos amis socialistes devraient méditer…

    À compter du premier octobre, les taxes de vente sur l’or, l’argent, le platine et les pièces numismatiques n’auront plus lieu d’être. C’est la première fois qu’un État élargit une exemption de taxe à l’or et à l’argent.

    Jusqu’alors, les Texans avaient à payer une taxe de 6,25 % sur leurs achats de métaux précieux de moins de 1 000 dollars, une taxe qui étaient considérée comme particulièrement onéreuse pour les petits investisseurs. Le gouverneur Rick Perry a ratifié la loi H. B. 78 le 14 juin dernier.

    Voilà, nos dirigeants en général et socialistes en particulier sont toujours en retard d’une guerre. En France, nous augmentons les taxes sur l’or au moment où, aux USA, ils les suppriment… Il faut dire qu’eux se préparent à la faillite et laissent aux gens la possibilité de s’y préparer. Au moins, il y aura quelques survivants.

    Chez nous, nous coulerons tous ensemble. Le président Hollande n’est pas un capitaine de pédalo comme cela avait été dit méchamment à son égard. Il est le commandant du Titanic. C’est plus gros certes… mais cela n’empêchera nullement une fin collective dramatique.

  • Chine : Et si le monde se “désaméricanisait” ?

    L’agence Chine Nouvelle (Xinhua) traduit en général la pensée des dirigeants chinois et visiblement ces derniers envisagent de tourner la page de l’Amérique toute puissante et de son dollar. Chine nouvelle souhaite en effet un “nouvel ordre mondial” alors que se poursuit aux États-Unis un bras de fer budgétaire menaçant le pays d’un défaut de paiement sur sa dette.

    Alors que les États-Unis sont paralysés par un shutdown, et que les hommes politiques américains échouent à “trouver un accord viable pour refaire fonctionner normalement les institutions politiques dont ils sont si fiers, c’est peut-être le bon moment pour une planète abasourdie de commencer à envisager la construction d’un monde désaméricanisé“, a indiqué le média d’État chinois.

    Les jours inquiétants où les destinées d’autres pays se trouvent dans les mains d’une nation hypocrite doivent prendre fin et un nouvel ordre mondial doit être mis en place, où toutes les nations [...] verront leurs intérêts respectés et protégés sur un pied d’égalité“, a poursuivi l’agence dans un commentaire au ton cinglant.

    La Chine, principal détenteur de la dette US

    Faute d’un accord budgétaire au Congrès, les administrations centrales américaines tournent au ralenti depuis une dizaine de jours et les États-Unis pourraient se déclarer en défaut de paiement le 17 octobre si les parlementaires ne réussissaient pas à s’entendre sur un relèvement du plafond de la dette du pays.
    Pékin a multiplié ces derniers jours les avertissements et appels au compromis budgétaire, mettant en avant les relations “inséparables” qui lient les économies des deux pays.

    Le blocage qui paralyse de façon cyclique à Washington tout accord bipartisan [entre démocrates et républicains, NDLR] sur le budget fédéral et le relèvement du plafond de la dette menace de nouveau les importantes réserves en dollars de nombreux pays et angoisse fortement la communauté internationale“, a insisté l’agence Chine Nouvelle.

    Création d’une “nouvelle devise de réserve

    La Chine est en fait la première concernée: la deuxième économie mondiale est le principal détenteur de dette américaine, avec 1.277 milliards de dollars en bons du Trésor, selon les derniers chiffres du gouvernement américain.

    Au lieu d’honorer avec responsabilité ses devoirs de leader mondial, Washington avec en tête ses propres intérêts a abusé de son statut de superpuissance et accru le chaos dans le monde en transférant à l’étranger les risques [de son système] financier”, mais également “en attisant les tensions dans des différends territoriaux et en menant des guerres injustifiées sous le couvert de mensonges“, a ajouté Chine nouvelle, en référence au conflit engagé par les États-Unis en Irak.

    Les économies émergentes doivent avoir davantage leur mot à dire dans les institutions financières internationales“, a plaidé le média d’État, évoquant la création d’une “nouvelle devise de réserve” pour remplacer le dollar et une évolution du Fonds monétaire international (FMI), où Pékin ne pèse guère plus que l’Italie. Une réforme de la gouvernance du FMI est préparée depuis trois ans, mais son entrée en vigueur est bloquée par le veto de fait des États-Unis qui doivent la faire ratifier par le Congrès.

    Le Point

    http://fortune.fdesouche.com/328333-chine-et-si-le-monde-se-desamericanisait#more-328333

  • Nicolas Doze : les collectivités locales taxent trop car elles dépensent trop

  • Abolir l'impôt sur le revenu

    C'est l'idée lancée par Franck Allisio, le président des Jeunes Actifs de l’UMP.

    A une époque, le FN préconisait la même chose, avant que Marine Le Pen ne revienne dessus pour ne proposer que de le rendre plus progressif.

    Pour Franck Allisio, s'

    «il est impensable aux yeux de beaucoup de se libérer de ce fardeau parce qu’ils l’imaginent comme une ressource essentielle de l’État », « nous sommes paradoxalement le seul pays au monde à pouvoir abolir notre impôt sur le revenu ». « Son rendement est extrêmement faible : moins de 10 % des ressources publiques et moins de 4 % de la richesse nationale ! »

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Kenya. Les non dits d’une attaque qui n’a surpris personne

    Kenya. Les non dits d’une attaque qui n’a surpris personne
    Il est encore tôt pour tirer les leçons, de l'attaque du supermarché à Nairobi, mais nous pouvons nous poser certaines questions sans pour autant être des complotistes : Pourquoi maintenant ? Pourquoi depuis que le Kenya a mis le cap vers l'Est, vers Pekin et Moscou, tout lui arrive ?
    Désormais les échanges entre le Kenya et un certain nombre de pays se feront en Yuan chinois et non plus en dollars américains. Le Kenya vient de découvrir sous son sol, l'un des plus grands gisements au monde d'eau douce. Cette eau tant convoitée par l'Europe. Au même moment, Dakar complète sa première semaine sans eau potable. On nous dit que l'usine de potabilisation située à 280 km construite en 2004 par une entreprise française avec une garantie de 30 ans a des problèmes de tuyau. A la place, on propose à ce pays traversé par 3 fleuves (Sénégal, Niger, Casamance) de s'endetter pour 50 milliards de Francs CFA pour désaliniser l'eau de l’Océan Atlantique. Si le Sénégal refuse, sommes-nous certains que leur ami d'aujourd'hui Macky Sall ne sera pas bientôt traduit au TPI pour des choses odieuses qu'il aurait commise lorsqu'il était encore dans le ventre de sa maman ?
    Revenons au Kenya. On a d'abord eu l'incendie à l'aéroport, au moment où ce pays fait le virage pour profiter des investissements chinois pour passer du tourisme qui a apporté dans le pays tous les pédophiles et prédateurs sexuels d'occident, vers l'industrie, nous reporte 40 ans en arrière, au scénario des Brigades Rouges italiens, manipulés par une frange des services secrets italiens pour séquestrer et tuer le Premier Ministre Aldo Moro qui avait eu la mauvaise idée de vouloir faire un gouvernement d'Union Nationale avec les communistes tant décriés à Washington.
    Il faudra attendre les années 90 avec l'effacement du parti dit de la Démocratie Chrétienne à cause de la corruption, pour que les langues se délient enfin et que des enquêtes parlementaires permettent de découvrir de la bouche du Président de la République Cossiga, à l'époque des faits, Ministre de l'Intérieur qu'avec les américains, ils avaient crée une brigade secrète dénommée GLADIO pour commettre l'impensable dans leur propre pays. Il fallait tout faire pour empêcher le rapprochement avec Moscou.
    Aujourd'hui, à Moscou s'est ajouté Pekin. Ceux qui tentent en Afrique ont un instrument toujours prêt. Au Kenya, on a d'abord essayé le TPI et comme ça n'a pas marché, on est certainement passé au plan B.
    La manipulation a continué avec des fausses informations publiée sur les journaux français comme LIBERATION du 24/09/2013 sur Israël qui aurait diriger les opérations à Nairobi pour libérer les otages tenus au supermarché. Ce qui est faux bien entendu. Comment le Kenya qui combat avec succès les Shebas en Somalie depuis 10 ans pouvait-il passer la prise d'Otage à Israël qui n'est pas présent avec eux en Somalie ? Mystère. Je vous conseille de retrouver le discours du président Kenyan surtout sur les remerciements. Vous allez tout comprendre.
    Lorsqu'on voit des déclarations sur les télévisions française comme "C'est dans l'Air" sur France 5 de lundi 23/9/2013 où un pseudo expert de l'Afrique affirme que tous les chefs d'Etat africains sont gardés par Israël, et plus précisément le président camerounais Biya, on comprend vite le pourquoi de tout ce mensonge : La France et son prétendu exploit au Mali. On a critiqué à l'UA le fait que le président de la CEDEAO, Ouattara a préféré programmer une intervention africaine 1 an après afin de faire venir la France au Mali plutôt que les Ethiopiens et les Kenyans qui avaient 10 ans d'expérience avec les islamistes en Somalie.
    Avec l'attaque de Nairobi, il fallait faire passer l'image de l'incapacité des africains à se prendre en charge afin de valider l'insistance du président français d'organiser une conférence à Paris sur la sécurité en Afrique.
    Problème : tous ceux qui sont derrières ces manigances oublient que eux mêmes sont manipulés par une mafia au dessus d'eux, c'est la finance internationale qui n'a pas de visage. Hollande avait juré en campagne électorale de les combattre avant d'aller à Londres dire qu'il blaguait pour amadouer son peuple pour se faire élire et les rassurer que la France restera leur terre de conquête.
    Dernier mensonge en date : L'intervention du Kenya et de l'Ethiopie pour rétablir un Etat de droit en Somalie serait financée par l'Europe et les USA. faux. Le contentieux entre les Occidentaux et les Africains sur ce dossier s'est très mal terminé, parce que les Africains ne veulent plus qu'une mission en Afrique soient commandée par les non-africains. Les Africains voulaient bien l'aide même militaire des européens en Somalie à une seule condition : qu'elle soit sous commandement africain. Les Européens et les américains ont refusé et depuis lors, les Africains affrontent seuls ce problème et avec beaucoup de succès.
    Cette fable de l'aide occidentale pour la Somalie ressemble à celle racontée sur la pseudo aide américaine à l'armée égyptienne. Comment une armée peut acheter ses équipements dans un pays avec un plan de remboursement et on vient le faire passer chaque fois comme de l'aide ?
    A quoi cela sert-il de clamer qu'on est "pays riche", "pays développé", si au final c'est une poignée d'hommes dans une banque qui place ses pions à tous les niveaux de la finance du pays. La médiocrité des politiciens issus du piège du suffrage universel a permis la création des Nations faibles à la merci des financiers. Demandez-vous comment un pays comme la France en seulement 5 ans de Sarkozy a connu 700 milliards d'Euros de dettes c'est à dire, une fois et demi les dettes cumulées de tous les 54 pays africains.
    C'est parce que la tant vantée "démocratie" n'est qu'un système bien ordonné où on peut truander le peuple qu'on réduit à l'esclavage et ce dernier est même content, puisqu'on lui brandit tous les jours des images de répertoire des enfants dénutris de la guerre du Biafra qu'on fait passer pour l'Afrique aujourd'hui.
    Avec cela, Obama était sur le point de suivre Hollande pour aller financer une guerre en Syrie, pour alimenter les Shebas et djihadiste syriens à aller mettre demain des bombes dans un centre commercial de Paris ou de New-York, alors que le 17/10, il doit réussir à convaincre le Congrès pour élever encore le plafond de la dette. L'ancien plafond voté l'année dernière ne suffit plus. Les USA continuent d'emprunter tous les jours de la Chine pour payer les gardes du corps de Obama, pour payer le repas qu'on lui sert tous les jours sur la table.
    Regardez ce documentaire qui est passé hier soir sur Arte (voir le lien plus bas) et vous allez comprendre comment tout l'Occident de la démocratie avancée est tenue de main de maître par la mafia. Et si on insiste à mettre la démocratie en Chine, ce n'est certainement pas pour rendre ce pays plus puissant qu'il ne l'est aujourd'hui, mais juste pour que la même mafia puisse mettre la main aussi sur les richesses de ce pays.
    L'Afrique doit trouver sa propre voie, afin d'éviter que les experts en démocratie nous installent durablement leur mafia financière.
    S'ils y parviennent, nous en aurons encore pour des générations et générations de soumission et esclavage, exactement comme on le voit aujourd'hui en Grèce, en Italie ou en Espagne.
    C'est l'économie qui commande la politique et non l'inverse et ne pas le comprendre, c'est continuer de vivre dans l'illusion d'une politique puissante, qui au fond n'est qu'un château de papier tant qu'il n'y a pas suffisamment de création de richesses. Sans richesses, tout pouvoir est voué à devenir subalterne à la"mafia démocratique" des puissances de l'argent en Occident. Le cas du Mali nous le prouve valablement.
    A la conclusion de ce texte, nous n'avons toujours pas répondu à la question :
    Pourquoi le Kenya ?
    Le Kenya était le symbole de cette Afrique des animaux, sans les africains qu'une certaine littérature coloniale raciste du 19ème avait tant décrit. Regardez une télévision comme BBC, le Kenya n'existe que par rapport aux parcs animaliers et ses nombreux safaris. Le Kenya est là où on va chercher la vie sauvage, où on va chercher le sauvage. Pourquoi la Chine et la Russie ? Parce que ce sont les seuls à avoir le pactole en ce moment, lorsque les autres souffrent du surendettement.
    Les dirigeants Kenyans se sont servis tout simplement des autres pays avant eux : la Thaïlande. Si la Thaïlande cesse d'être le bordel des occidentaux, c'est grâce aux capitaux surtout russes, mais aussi chinois dans le secteur de l'immobilier notamment. Aujourd'hui, on a 30.000 russes qui se sont installés en Thaïlande, c'est à dire la population aisée qui a délaissé la Cote d'Azur. La Thaïlande qui avait commencé avec la guerre de Corée et celle du Vietnam où les Marines américains avaient besoin de trouver un coin avec des filles faciles pour se défouler.
    C'est comme cela qu'est né la destination touristique sexuelle de la Thaïlande qui avec l'arrivée du nouveau G2, ne veut plus de ces touristes dépravés qui créent plus de problèmes. Les bordels ferment les uns après les autres à Pataya remplacés par villas de rêves pour ces riches. Même un ministère spécial a été crée pour aller flatter ces nouveaux riches russes et chinois qui veulent amener leur familles en vacances, dans les hôtels ou dans leurs nombreuses résidences secondaires et ça marche. par exemple, nombreuses sont les usines chinoises qui offrent comme primes de productivité des voyages en Thailande.
    Le Kenya est tout simplement en train de copier la Thaïlande, pour lancer son développement et ça ne plait pas à quelqu'un apparemment.
    Mais pourquoi ?
    Que vont perdre toutes les grandes chaînes occidentales d'hôtellerie qui s'y sucraient ?
  • Les promesses de campagne

    Voici encore un phénomène bien français dont il faut parler et dont l'analyse va réserver bien des surprises. Ce sont les contre-coups de la campagne électorale de 2 012 que nous payons douloureusement à présent. Il ne va pas être question du coût financier qui est pourtant incalculable et repose sur de l'argent volé aux citoyens par la force fiscale. Ce coût financier s'envolera de plus en plus car il s'auto-alimente tout seul. L'élection comme le plus souvent s'est jouée à la marge et la course à l'argent s'est accélérée. Les diverses affaires en cours vont peut-être réservé des surprises.
    Nous allons analyser les promesses de campagne. Ce fut de part et d'autres un feu d'artifice verbal faisant le pendant du feu d'artifice financier.
    Un inventaire impossible
    Limitons-nous au candidat Hollande puisque c'est lui qui a gagné le gros lot, mais les remarques seraient les mêmes concernant Sarko son challenger.
    Au compteur François Hollande a fait 500 promesses. Voici un rappel très court de quelques-unes
    d'entre elles.
    Suppression des cumuls intolérables et scandaleux, mariage pour tous, arrêt du matraquage fiscal, manipulations pour sauver à n'importe quel prix la retraite par répartition jugée à tort comme seule valable, renforcement de l'Europe avec une gouvernance économique bien affirmée, équilibre du budget, inversion rapide et programmée de la courbe du chômage, loi de type Florange pour maintenir de la sidérurgie en Lorraine, équilibre des comptes de la sécu qui par nature n'est pas gérée ni gérable depuis ses origines lointaines, retour de la croissance que pourtant l'idéologie socialiste détruit, salut à la compétitivité alors que l'idéologie socialiste la détruit aussi, etc.
    La grande calamité des promesses
    Bien que moins visibles que les coûts financiers de l'élection déjà signalés, ces promesses forment en tant que telles de vraies calamités. D'abord, le comptage lui-même. Personne ne cache qu'à l'Elysée, voire ailleurs, des fonctionnaires font le comptage à nos frais. Ils les classent en catégories : promesses tenues, en voie de l'être, abandonnées, etc. Le tout alimente les discours du Président et, le cas échéant, les papiers de la grosse presse si solidaire. Il s'ajoute un déluge de lois. Ce n'est pas nouveau, mais la farce ruineuse de ce déluge se trouve renforcée. Bien évidemment, chaque promesse est un engagement de créer une usine à gaz, s'ajoutant aux véritables galaxie que nous connaissons déjà.
    Comment expliquer cette calamité
    Le feu d'artifice verbal est rempli de contradictions. Une promesse lancée à la légère annule l'autre : dire que l'on va stimuler la croissance alors que le matraquage fiscal continue est un non-sens. S'engager sur le chômage en faisant l'apologie des emplois d'avenir est une gentille farce.
    Le nombre des ministres est largement en cause. Chacun pur justifier son statut et sa richesse voudra légiférer écrabouillant l'économie au passage. Que dire de la règle absurde de la parité vraie verrue dans le paysage ?
    Les innombrables députés et sénateurs s'agitent aussi pour leur part. La république sondagère n'est pas non plus étrangère à ce mic-mac. Nous sommes en quelque sorte dans un monarchie républicaine et ceux qui la détiennent sont de faux démocrates bien qu'ils s'en défendraient hautement.
    Michel de poncins http://libeco.net/Libeco_806.htm

  • Monsanto, du transgène au transgenre par Pierre BÉRARD

     

    Madame, Mademoiselle, Monsieur, Chers Amis et Lecteurs du site,

     

    Les prochaines semaines vont être riches en manifestations qu’il importe de soutenir en y assistant.

     

    • Le 26 octobre se tiendra la 6e Journée de la réinformation organisée par Polémia consacrée à « Faire face à la désinformation publicitaire » de 9 h 15 à 17 h 30, salle Dosnes – Thiers, Place Saint-Georges (Paris IXe), métro : Saint-Georges. Participation : 10 €. Le programme est en ligne sur le site de Polémia.

     

    Pour s’inscrire : polemia1@gmail.com

     

    • Toujours le 26 octobre aura lieu un colloque de l’Alliance sociale des peuples et des pays de France qui traitera de « L’Europe, implosion ou refondation ? » au F.I.A.P. Jean-Monnet (Salle Oslo), 30, rue Cabanis (Paris XIVe) entre 14 h 00 et 18 h 30, métro : Glacière. Participation : 5 €.

     

    Les intervenants seront :

    — Alexis Arette « Ici et maintenant »,

    — Georges Tartaret « Une approche macro-économique de l’Europe » et « La démographie et l’âme européenne »,

    — Bruno Lemaire « Sortir de l’euro : le pour et le contre »,

    — Janpier Dutrieux « Les déséquilibres extérieurs contre l’Europe et l’incontournable réforme bancaire et monétaire » ainsi que « Quel  avenir pour les  P.M.E. et T.P.E. françaises ? »,

    — Rémi Bonnevialle « L’apprentissage : un dispositif particulier de l’alternance »,

    — Yves Morel « Quel modèle éducatif pour l’Europe ? »,

    — Arnaud de Ledinghen « Europe et relations sociales en milieu professionnel »,

    — Loeiz Laurent « Six leçons sur le territoire ».

    Chaque intervention sera suivie d’un échange avec la salle.

     

    • Le 11 novembre prochain se déroulera la 7e journée nationale et identitaire de Synthèse nationale sur « Face à la répression socialiste : défendons la liberté ! » de 11 h 00 à 18 h 00 à l’Espace Jean-Monnet, 47, rue des Solets, SILIC, à Rungis (R.E.R. C Rungis – La Fraternelle, autoroute A6, sortie Rungis, place de stationnement prévu). Entrée : 10 €.

     

    Il y aura des tables rondes, des conférences, des comptoirs de libraires, d’associations, de mouvements amis, de quoi se restaurer sur place.

     

    Pour tout contact : Synthèse nationale, 116, rue de Charenton, 75012 Paris ou synthesenationale@club-internet.fr

     

    Venez nombreux !

     

    La rédaction d’Europe Maxima

     

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    Monsanto, célèbre multinationale des O.G.M. a reçu récemment la médaille de platine de la « firme la plus L.G.B.T. » (« lesbian – gay -bisexual – transgender »). Un honneur pour la compagnie qui lui a été décerné par la Human Rights Campaign (H.R.C.), relais du lobby gay américain dont le programme communautariste est de déconstruire toutes les normes sociales afin de les abolir. La H.R.C. dispose de puissants sponsors, Monsanto bien sûr, mais aussi Coca-Cola, Starbucks, British Petroleum, Chevron, Shell, American Airlines, Dell, Microsoft, Google, Nike, Booz – Allen – Hamilton, Deloitte, Morgan Stanley, Bank of America, J.P. Morgan, etc. Le fleuron de ces géants de la finance est la mégabanque Goldman Sachs, tellement « too big to fail » qu’elle s’est emparée du pouvoir réel en Europe après l’avoir capté aux États-Unis même. Elle est présidée par Lloyd Blankstein, l’homme qui se prend pour Dieu et qui déclarait tout de go que « gay is good business ».

    Fin mai se déroulait sur toute la planète la « Journée internationale contre Monsanto ». Partout des foules se sont rassemblées contre la mainmise de la multinationale de Saint-Louis, Missouri, sur l’agriculture mondiale et la véritable mise en esclavage des paysans convertis en nouveaux serfs. En effet, les semences Monsanto, produites grâce au génie génétique, sont rendues stériles à la deuxième génération et contraignent leurs utilisateurs à l’abonnement obligatoire constituant pour Monsanto une clientèle captive.

     

    Face à ce modèle de capitalisme prédateur se côtoyaient au sit-in de Paris, écolos, altermondialistes et de jeunes partisans de la « Manif pour tous » qui allaient manifester le lendemain, 26 mai, pour la défense de la famille traditionnelle et les droits de l’enfant, contre la gestation pour autrui (G.P.A.) autre manière d’aliéner les pauvres (mais comme l’a soutenu le financier Pierre Bergé, louer son ventre ou louer ses bras, quelle différence ?).

     

    Ce curieux tohu-bohu d’apparence contradictoire étonna beaucoup les manifestants qui ne percevaient guère la logique profonde de leur combat. En effet, les protestataires de la « Manif pour tous » et les protestataires d’un capitalisme devenu plus prédateur que jamais se sont-ils rendus compte qu’ils luttaient contre un « progressisme » qui ne connaît plus de limites et qui veut l’abolition nihiliste de toute norme d’une part, et la renforcement du système de l’argent d’autre part ? comme le montrent bien les parrains de la H.R.C. qui ont attribué à Monsanto une médaille de platine. De toute évidence ceux qui étaient présents à la manif ont continué à se regarder en chiens de faïence, tous voués à leur combat spécifique et incapables de concevoir l’aspect unitaire qu’il recouvrait.

     

    Le système avance sur deux jambes. L’une est le marché, l’autre est la déconstruction de toute les norme commune. La logique du capital se fraie d’autant plus facilement son chemin que les peuples qu’elle conquiert sont déracinés et ont perdu toute mémoire. Jean-Claude Michéa l’a amplement démontré après Marx lui-même. Tant que nous en resterons à une contestation partielle du Système, les uns approuvant la loi d’airain du marché mondial et critiquant la déconstruction, les autres saluant toute déconstruction comme une victoire alors qu’ils contestent la logique du marché, Warren Buffett l’un des hommes les plus riches du monde et l’un des V.I.P. de l’oligarchie  pourra continuer à se prévaloir d’une guerre de classes que seule sa classe gagne puisque les autres ne la pratiquent pas, inconscients qu’ils sont des enjeux colossaux que comporte son issu.

    Il faut sortir de cette hémiplégie. Et le temps presse !

     

    Pierre Bérard http://www.europemaxima.com/

     

    • D’abord mis en ligne sur La Droite strasbourgeoise, le 23 juillet 2013.

  • La caisse noire de l’UIMM servait à financer des syndicats “par tradition”

    Certains des retraits en liquide inexpliqués de la caisse noire de l’UIMM ont bien servi à financer des syndicats. Denis Gautier-Sauvagnac, l’ancien patron de l’organisation, l’a confirmé à la justice ce 14 octobre.

    Denis Gautier-Sauvagnac va-t-il enfin parler? A l’ouverture de cette deuxième semaine de procès des caisses noires de l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), son ex-patron a commencé à dévoiler des informations, ce 14 octobre.

    Le prédécesseur de Frédéric Saint-Geours à la tête de la plus puissante fédération du Medef a confirmé devant le tribunal correctionnel de Paris que les syndicats étaient bien les bénéficiaires des enveloppes d’argent liquide.

    Le nom des bénéficiaires reste un mystère
    La justice s’intéresse à des retraits en liquide entre 2000 et 2007, de plus de 16 millions de la caisse de l’UIMM, dotée de centaines de milliers d’euros grâce aux cotisations des entreprises adhérentes et censée servir à leur apporter “un appui moral et matériel” en cas de conflit du travail.

    Le juge d’instruction chargé de l’enquête présume que des enveloppes ont été distribuées à certains syndicats. Denis Gauthier-Sauvagnac a bien évoqué une “tradition de l’UIMM depuis des décennies d’apporter son concours financier à des organismes qui participent à notre vie sociale“. Mais il refuse toujours de dévoiler les noms des bénéficiaires de ces dons.

    BFM

     http://fortune.fdesouche.com/328151-la-caisse-noire-de-luimm-servait-a-financer-des-syndicats-par-tradition#more-328151

  • La folle stratégie de la paupérisation

    Au moment précis où le pouvoir d’achat enregistre un effondrement historique et où le chômage atteint des sommets, le gouvernement fait le choix de concocter un budget pour 2014 qui accable les ménages de prélèvements injustes. Au bout de cette stratégie détestable, un paysage social dévasté, avec 10 millions de pauvres.

    Dans l’univers doctrinal des socialistes, le terme de « paupérisation » n’a jamais eu très bonne presse. Qui ne se souvient par exemple des vives critiques de Jean Jaurès contre ce concept qu’il jugeait ambigu ? Dans un texte célèbre intitulé Questions de méthode 3, qu’il adresse à son « cher Péguy » le 17 novembre 1901 pour y être publié dans Les Cahiers de la quinzaine, il raille le catastrophisme de Marx et plus encore celui de Engels et leurs jeux sémantiques autour de la « paupérisation relative » et de la « paupérisation absolue ».

    En clair, ce vocable de « paupérisation » a longtemps constitué l’une des lignes de démarcation à gauche, entre un courant révolutionnaire persuadé que le capitalisme courait à sa propre perte, et un courant réformiste pensant qu’il pouvait être aménagé et partisan d’une politique audacieuse de réforme. À gauche, le mot de « paupérisation » a donc longtemps fonctionné comme un chiffon rouge.

    Et pourtant, oubliant ces querelles anciennes, comment aujourd’hui ne pas l’utiliser de nouveau ? C’est assurément celui qui résume le mieux les tendances à l’œuvre actuellement dans la société française, en même temps que les effets induits par la politique économique et sociale conduite par François Hollande. Car c’est le paradoxe de la politique socialiste : loin de limiter les effets de la crise sur la situation des catégories sociales les plus modestes, et notamment sur leur pouvoir d’achat, elle va contribuer à les renforcer sensiblement.

    Pour tout dire, François Hollande a choisi une politique de l’offre qui avantage les entreprises et qui risque d’accentuer les tendances à la paupérisation. Pour en trouver la confirmation, il suffit de se référer aux statistiques publiques les plus récentes, celles publiées ce mercredi soir par l’Insee dans son dernier « Point de conjoncture » ou encore celles qui figurent dans plusieurs documents publiés en annexe du projet de loi de finance pour 2014 et qui n’ont pas profité jusqu’à présent de la publicité qu’ils méritaient.

    « L’éclaircie se confirme » : dès son titre, la note de l’Insee suggère que la conjoncture s’améliore lentement. Soulignant que l’activité se redresse dans la plupart des économies avancées, dopant d’autant la demande étrangère adressée à la France, et relevant que « le climat des affaires, qui avait commencé de se redresser dans l’industrie au printemps, s’améliore désormais dans tous les secteurs », les statisticiens laissent à penser que le pire de la crise est peut-être derrière nous.

    Mais ce moindre pessimisme, il faut tout de suite le tempérer pour plusieurs raisons. D’abord, cette amélioration est singulièrement ténue. La croissance (du produit intérieur brut) resterait nulle (0 %) au troisième trimestre de 2013 avant de progresser légèrement au quatrième (+ 0,4 %). Au total, la France continuerait donc de barboter depuis deux ans dans une croissance toute proche de zéro, avec une activité nulle en 2012 (0 %) et en hausse infime en 2013 (+ 0,2 %).

    Ce mercredi soir, le ministre des finances Pierre Moscovici se rengorge de ce + 0,2 % de croissance attendu pour 2013 et souligne que c’est bien au-dessus du… + 0,1 % escompté par le gouvernement. Mais tout cela est dérisoire ! La vérité, c’est qu’après une longue période de croissance zéro, la France entre très lentement dans… une croissance molle !

    Ces prévisions ont pour horizon la fin de l’année et n’évoquent pas les tendances probables de l’économie pour l’année 2014. Mais elles permettent de mieux comprendre pourquoi le gouvernement a construit son projet de loi de finances pour 2014 sur des hypothèses économiques qui ne sont pas franchement optimistes, puisque la croissance resterait très modeste, à + 0,9 % sur l’ensemble de l’année.

    Pas d’inversion de la courbe du chômage !

    Ce moindre pessimisme, il faut aussi le relativiser pour une autre raison : ce regain de croissance est si faible qu’il est, à l’évidence, insuffisant pour redresser une conjoncture sociale qui, elle, reste gravement détériorée. C’est vrai d’abord sur le front du marché du travail. L’Insee passe d’abord en revue l’emploi et ses constats ne sont guère rassurants : « Du fait de la faiblesse passée de l’activité, l’emploi dans les secteurs marchands non agricoles a de nouveau nettement reculé au deuxième trimestre (- 35.000). Sous l’effet du retour de la croissance, la baisse de l’emploi marchand s’atténuerait progressivement au second semestre (- 24.000 puis – 7.000).

    Avec notamment la montée en charge des emplois d’avenir (21.500 ont été signés au premier semestre, pour une cible de 100.000 en 2013), le nombre de bénéficiaires d’emplois aidés augmenterait nettement dans le secteur non marchand au second semestre. Au total, après quatre trimestres de recul, l’emploi total progresserait aux troisième et quatrième trimestres, avec 10 000 puis 28 000 créations nettes d’emplois. »

    Ces niveaux seraient donc tout à fait insuffisants pour faire refluer le chômage. C’est ce qu’établit ensuite l’Insee : « Le taux de chômage s’est établi à 10,9 % de la population active en moyenne au deuxième trimestre 2013 (10,5 % en France métropolitaine), en hausse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent. En moyenne trimestrielle, le chômage poursuivrait sa hausse au troisième trimestre, à 11,0 %, avant de se stabiliser au quatrième trimestre. »

    Autrement dit, le chômage va rester en France à un niveau historiquement élevé. Et le chef de l’État, qui avait promis une inversion de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année, va devoir avouer qu’il n’y est pas parvenu – ou qu’il n’a pas pris les mesures adéquates à cette fin. Car l’Insee ne laisse rien présager en ce sens.

    Plus grave, cette stabilité du chômage à un niveau historique se cumulerait à une situation très dégradée du pouvoir d’achat. Voici en effet ce qu’en dit l’Insee : « Le pouvoir d’achat des ménages reculerait légèrement au second semestre 2013 (- 0,1% puis – 0,2 % aux troisième et quatrième trimestres).

    Ce repli tiendrait en grande partie au regain d’inflation et à la vigueur des impôts sur le revenu et le patrimoine. Les mesures votées pour 2013 induisent en effet des hausses de prélèvements de l’ordre de 1,1 point de revenu des ménages sur l’année dont environ la moitié, notamment celles relatives aux impôts sur le revenu et sur la fortune, affecterait le revenu des ménages au second semestre.

    Sur l’ensemble de l’année 2013, les prélèvements effectifs ralentiraient nettement, ce qui, conjugué à la baisse de l’inflation, permettrait au pouvoir d’achat des ménages de progresser à nouveau (+ 0,5 % après – 0,9 % en 2012). »

    Mais cette évaluation du pouvoir d’achat des ménages est trompeuse, car elle est calculée en proportion de ce que les économistes appellent le revenu disponible brut des ménages. Or, les évolutions démographiques contribuant à une hausse du nombre des ménages, le revenu disponible brut peut augmenter sans que pour autant le pouvoir d’achat réel des ménages suive le même mouvement. Pour corriger cet écart entre ce que disent les statistiques et ce que peuvent ressentir les ménages, les statisticiens ont donc inventé d’autres modes du calcul du pouvoir d’achat, qui rendent mieux compte du ressenti des ménages: le pouvoir d’achat par unité de consommation (en clair, hors effet démographique), ou le pouvoir d’achat du revenu arbitrable par unité de consommation. Ce dernier indicateur (en voici la définition exacte 3) est le bon car il donne la véritable évolution du pouvoir d’achat des ménages, hors des dépenses inéluctables de long terme comme le logement.

    Or les évolutions réelles du pouvoir d’achat ont ces derniers mois été bien plus catastrophiques que ne l’ont souvent laissé transparaître les statistiques sur le revenu disponible brut des ménages. On peut en prendre la mesure dans un tableau très éclairant inséré dans le tome 2, celui consacré aux annexes statistiques, du traditionnel Rapport économique et financier, qui est chaque année publié en même temps que le projet de loi de finances.

    Effondrement historique du pouvoir d’achat

    Le grand intérêt de ce document, c’est qu’il montre donc que 2012 a été, sur une longue période, l’une des années les plus catastrophiques que les Français aient jamais vécues, avec une chute de 0,9 % du pouvoir d’achat du revenu disponible brut, ce qui est sans précédent dans la période contemporaine, sauf en 1984 (- 1,1 %), l’année où le pouvoir d’achat des Français s’est effondré du fait du plan d’austérité pris l’année précédente, lors du célèbre tournant de la « rigueur ».

    Mais cette baisse de – 0,9 % est donc elle-même trompeuse, car la situation réelle des ménages a été plus dégradée. Le tableau fait en effet apparaître que ce même pouvoir d’achat par unité de consommation a baissé de – 1,5 % en 2012, ce qui est encore sans précédent depuis 1984 (- 1,9 %) ; et dans le cas du pouvoir d’achat du revenu arbitrable par unité de consommation, l’effondrement a même atteint – 2,7 %, ce qui est toujours sans précédent depuis 1984 (- 3,1 %).

    Du même coup, on comprend mieux la fragilité des indications dont on dispose pour 2013. Si l’Insee évoque une hausse possible de + 0,5 % du pouvoir d’achat du revenu disponible brut des ménages sur l’ensemble de l’année, cela suggère que le pouvoir d’achat par unité de consommation a vraisemblablement encore baissé, et même beaucoup dans le cas du pouvoir d’achat arbitrable.

    Et pour 2014, la tendance ne s’annonce guère plus favorable. Dans des hypothèses qui, par construction, sont toujours optimistes, le gouvernement escompte une hausse du pouvoir d’achat du revenu disponible brut de seulement 0,8 %. Autrement dit, le pouvoir d’achat réel, quel que soit l’indicateur de mesure choisi, devrait accuser au mieux une stagnation, au pire une régression.

    En clair, même si les effets économiques de la crise s’estompent, le pouvoir d’achat des ménages aura passé trois années détestables, en 2012, 2013 et sans doute 2014. Et l’alternance n’y aura pas changé grand-chose. On peut même dire les choses de manière plus brutale: la politique économique socialiste aura grandement contribué à déprimer le pouvoir d’achat, au lieu de le relancer.

    Les premiers signes en sont venus sitôt l’élection présidentielle passée. Choisissant de conduire une politique salariale restrictive, aussi bien dans le privé (avec le Smic qui n’a pas bénéficié de coup de pouce) que dans le public (avec un gel de la revalorisation du point d’indice), dans la droite ligne de ce que Nicolas Sarkozy avait fait auparavant, le gouvernement socialiste a, de surcroît, multiplié les cadeaux aux entreprises, en les faisant financer par les ménages. Et c’est cette immense politique de transferts de charges sociales ou fiscales des entreprises vers les ménages qui s’accélère avec le projet de loi de finances pour 2014.

    C’est sans doute l’aspect le plus choquant de ce projet de budget que le gouvernement vient de présenter : pour financer ses immenses cadeaux aux entreprises, à commencer par les 20 milliards d’euros de crédit d’impôt, offerts sans la moindre contrepartie, c’est-à-dire avec le risque de susciter seulement des effets d’aubaine, le gouvernement a fait le choix de ponctionner les ménages au moment précis où leur pouvoir d’achat a accusé une dépression continue pendant trois années consécutives dans des proportions quasi inégalées depuis presque un demi-siècle.

    Il serait donc imprécis de dire qu’avec François Hollande, les socialistes ont définitivement abandonné la « politique de la demande » pour se rallier à une « politique de l’offre », d’inspiration néolibérale. Pour dire plus précisément les choses, ils privilégient l’offre… en piétinant la demande ! Ils multiplient les cadeaux aux entreprises, au risque d’une paupérisation accrue des ménages les plus fragiles.

    Lors de la présentation la semaine passée du projet de loi de finances pour 2014 (lire Radiographie d’un budget de droite), sans doute avait-on eu du mal à prendre la mesure exacte de tous les transferts engagés par le gouvernement des entreprises vers les ménages. Car, dans un bel exercice de langue de bois, Bercy avait communiqué sur le projet de budget, et notamment sur les mesures fiscales envisagées, mais sans présenter de tableau d’ensemble permettant de chiffrer le total des efforts demandés aux ménages.

    Mais avec le recul, on y voit un petit plus clair. Dans le tome 1 de ce même Rapport économique et financier, on trouve ainsi un tableau très éclairant, qui présente enfin une vision d’ensemble des mesures fiscales.

    La pauvreté explose

    Dans ce tableau, on découvre ainsi que les ménages auront des rafales d’impôts nouveaux à payer en 2014. En particulier, près de 5,9 milliards d’euros seront à leur charge au titre de ce que Bercy, sans doute par goût de la provocation, a classé dans une rubrique dénommée « Pérenniser notre modèle social ».

    Il est en effet prévisible que toutes les charges qui y figurent seront à la charge des ménages, y compris la hausse des cotisations de retraite employeurs, puisque l’on sait que les entreprises bénéficieront d’une compensation intégrale de cette ponction, par le biais d’une réforme du financement de la branche famille qui sera à la charge… des ménages !

    Pour éclairant qu’il soit, ce tableau ne donne toutefois qu’une idée encore approximative des transferts qui seront engagés au profit des entreprises et au détriment des ménages. Car il se borne à ne présenter que sur une ligne agrégée les premiers crédits d’impôts consentis aux entreprises dans le cadre du « choc de compétitivité » et les hausses de TVA qui ont été décidées pour financer partiellement le dispositif. Résultat, on découvre que l’effet net du Crédit d’impôt compétitivité (CICE) et de la TVA équivaudra à un allègement net de 3,8 milliards d’euros.

    Présenté de cette manière, le mouvement de bascule qui va avoir lieu est proprement incompréhensible. Car on sait ce que sera le véritable transfert: à terme, les entreprises vont pouvoir bénéficier de crédit d’impôt de 20 milliards d’euros, et ce cadeau sera financé par un relèvement au 1er janvier de 19,6 % à 20 % du taux normal de TVA et de 7 % à 10 % du taux intermédiaire, le taux réduit devant, lui, baisser de 5,5 % à 5 %. Soit, au total, une hausse de la TVA qui pèsera sur les ménages à hauteur 5,2 milliards d’euros en 2014 – somme qui viendra donc s’ajouter aux 5,9 milliards d’euros déjà évoqués.

    En somme, le gouvernement va imposer aux ménages une année 2014 très difficile, alors même qu’ils ont déjà vu leur pouvoir d’achat s’effondrer en 2012 et dans une mesure moindre en 2013. Et soit dit en passant, le débat budgétaire s’annonce sous de sombres auspices puisque le gouvernement a laissé dès à présent entendre qu’il ne ferait aucune concession importante. À l’aile gauche du parti socialiste, qui préconise par exemple d’introduire un peu de progressivité dans la Contribution sociale généralisée (CSG), il a été ainsi répondu qu’il n’en était pas question. Résultat : le débat risque de donner lieu seulement à de dérisoires petits tours de passe-passe.

    On sait que le Parti socialiste est à la recherche d’une mesure sociale forte, pour tenter de rééquilibre ce projet de budget très ancré à droite. Mais on sait aussi comment cette mesure forte pourrait être financée : par l’annulation de la baisse de 5,5 % à 5 % du taux réduit de TVA, ce qui générerait une économie de 750 millions d’euros. En clair, le geste symbolique au profit des ménages modestes pourrait être financé par… les ménages modestes eux-mêmes, qui seraient les premiers frappés par cette mesure de gel du taux minoré de TVA.

    On comprend donc qu’il n’y a nul excès à pointer un risque de paupérisation accrue en France. Car, déjà, les dernières statistiques disponibles étaient très préoccupantes : selon une étude récente de l’Insee, elles faisaient apparaître que le nombre de pauvres avait atteint 8,7 millions de personnes en France en 2011.

    Compte tenu de l’envolée historique du chômage tout au long des années 2012 puis 2013, et de l’effondrement du pouvoir d’achat, il n’est donc pas besoin d’être grand clerc pour deviner que l’on est malheureusement en route pour franchir la barre des 10 millions de pauvres. Par la faute de la crise. Par la faute, tout autant, de la politique économique choisie par les socialistes, qui ne se différencie guère de celle suivie par Nicolas Sarkozy.

    Qu’importent donc les vieilles polémiques d’antan et les mises en garde de Jean Jaurès contre le catastrophisme d’Engels. Car en vérité, les socialistes d’aujourd’hui ont perdu le fil de cette longue histoire et ont déserté le camp de la réforme. Les voilà qui font même la politique du camp d’en face.

    Jean Jaurès, réveille-toi…

    Mediapart

      http://fortune.fdesouche.com/327881-la-folle-strategie-de-la-pauperisation#more-327881