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économie et finance - Page 781

  • Quand la France se tiers-mondise… le TGV prend l’omnibus

    Un excellent papier de Dominique Jamet sur Boulevard Voltaire. Dommage seulement qu’il soit l’occasion de colporter par paresse intellectuelle un mensonge sur Marie-Antoinette, qui n’a jamais prononcé cette phrase faussement historique...

    Les 245 milliards d’euros affectés par la majorité précédente à la modernisation du réseau ferroviaire, des routes et des canaux d’ici 2040 ? Irréaliste. Trop lourd. Trop cher. Trop ambitieux. D’ailleurs inadapté à nos besoins.

    Le rapport sur le schéma national des infrastructures de transport remis par le député-maire de Caen et président de la région Haute-Normandie Philipe Duron au Premier ministre nous remet les idées en place, un peu rudement. Le moment est venu de redescendre sur terre, de diminuer la vitesse et de réduire la voilure.

    Donc, la LGV (ligne à grande vitesse) Bordeaux-Toulouse reste inscrite au programme pour 2030. C’est demain !

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net

  • La dette de la France augmente de 12 milliards d’euros par mois

    C’est le chiffre du jour :
    la dette publique française a atteint 1.870 milliards d’euros (!) à la fin du mois de mars, soit 91,7% du produit intérieur brut, selon l’Insee.

    Cette dette a augmenté de 36,5 milliards d’euros entre le 4e trimestre 2012 et le 1er trimestre 2013.

    Combien de temps cela pourra-t-il encore durer avant l’effondrement du système ?


    http://www.contre-info.com/

  • Affaire Tapie: l'arbitrage aurait bien été faussé

     Les enquêteurs disposent de suffisamment d'éléments pour établir que l'arbitrage qui a permis à Bernard Tapie d'obtenir 403 millions d'euros en 2008 pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais a bien été faussé.
    L'État, qui s'apprête à déposer un recours en révision, après s'être constitué partie civile, va pouvoir s'appuyer sur la procédure établissant qu'il y a eu fraude, ajoute le quotidien, qui dit avoir eu accès au dossier judiciaire.
    Pour démontrer l'escroquerie en bande organisée, les enquêteurs estiment avoir établi un lien entre l'un des trois juges arbitres Pierre Estoup, et Me Maurice Lantourne, l'avocat de l'homme d'affaires, tandem qui aurait joué le rôle moteur.
    À ce jour, trois personnes ont été mises examen pour ce chef, Pierre Estoup, Stéphane Richard, le PDG d'Orange, et Jean-François Rocchi, l'ancien président du CDR, l'organisme chargé de gérer le passif du Crédit lyonnais.
    Bernard Tapie s'estimait lésé lors de la revente par le Lyonnais de l'équipementier sportif Adidas et, un arbitrage a mis fin à nombre de procédures judiciaires.
    Claude Guéant, ex-secrétaire général de l'Élysée et François Pérol, son adjoint, devraient être prochainement entendus, selon une source proche de l'enquête.
    L'ex-ministre de l'Économie Christine Lagarde a été placée parallèlement par la Cour de justice de la République sous le statut de témoin assisté.
    Selon un extrait de son audition, la directrice générale du Fonds monétaire internationale (FMI), qui avait dit assumer pleinement l'arbitrage, prend aujourd'hui ses distances.
    « Au moment où j'ai pris mes décisions dans l'affaire Tapie, j'ai déjà indiqué que je n'avais aucune raison de douter de l'impartialité de M. Estoup. Aujourd'hui, avec le recul et au vu des éléments que vous me communiquez, il est évident que mon sentiment est différent », dit-elle.

    TROIS NIVEAUX D'INTERVENTION
    À l'appui de liens anciens entre Bernard Tapie et Pierre Estoup, les enquêteurs retiennent la dédicace du 10 juin 1998 d'un livre dans lequel l'homme d'affaires adresse son "infinie reconnaissance" au magistrat pour son soutien. Un soutien qui se serait à nouveau manifesté dix ans plus tard.
    Les enquêteurs relèvent trois niveaux d'intervention : une décision politique, à l'initiative de l'Élysée, par Nicolas Sarkozy et Claude Guéant ; deux "architectes" de l'arbitrage, Stéphane Richard, alors directeur du cabinet de Christine Lagarde, et Jean-François Rocchi ; et deux "maîtres d'œuvre", Me Maurice Lantourne et Pierre Estoup.
    L'avocat aurait reconnu lors de son audition avoir proposé Pierre Estoup comme arbitre, alors que les deux hommes se connaissaient, contrairement aux règles de l'arbitrage, pour s'être croisés dans au moins dix procédures.
    « Les policiers ont aussi découvert que, depuis 1997, M. Estoup facture des honoraires, en tant que consultant, à l'ex-avocat de M. Tapie, Me Francis Chouraqui ».
    Dans l'ordinateur de Maurice Lantourne figurerait aussi une note du 20 septembre 2008, relative à l'arbitrage, et destinée à Christine Lagarde.
    Pierre Estoup aurait "neutralisé" les deux autres arbitres en se chargeant de tout et en leur proposant des « honoraires confortables » pour une charge de travail réduite.
    Jean-Denis Bredin, l'un des deux autres arbitres, dont la santé et la mémoire seraient chancelantes, aurait dit ne pas connaître l'ex-haut magistrat mais les enquêteurs auraient découvert là-encore des dédicaces prouvant le contraire.
    Avec Reuters http://www.francepresseinfos.com/

  • “On assiste à la plus grande explosion du commerce des armes que le monde ait connue”

     

    Le marché mondial de l’armement a augmenté de 30% en quatre ans et pourrait doubler d’ici 2020 sous la poussée des budgets militaires, notamment en Asie, selon une étude du cabinet IHS Jane’s.

    Le commerce des armes n’a jamais été aussi florissant. Une étude présentée mardi à Londres, que le marché mondial avait augmenté de 30% en quatre ans et pourrait doubler d’ici 2020 avec l’explosion des budgets militaires, notamment en Asie.

    Les exportations et les importations d’armements dans le monde sont passées de 56,5 à 73,5 milliards de dollars (de 43 à 56 milliards d’euros) entre 2008 et 2012, selon cette étude publiée par le groupe de consultants spécialisés dans la défense IHS Jane’s.

    Le marché pourrait atteindre 100 milliards de dollars d’ici 2018 et avoir plus que doublé d’ici 2020.

    Mais la part de l’Europe occidentale a baissé, tombant à 27,5% en 2012 contre 34,5% en 2008, alors que celle de l’Asie-Pacifique, Chine incluse, grimpait de 3,7% à 5,4% sur la même période.

    Deux choses sont en train de se produire”, résume Paul Burton, analyste chez IHS Jane’s. “Les budgets de défense se déplacent à l’est et la compétition internationale s’accroît dans le marché de l’armement. On assiste à la plus grande explosion du commerce mondial d’armes que le monde ait jamais connue”.

    Beaucoup de pays d’Asie ont ainsi vu leurs exportations doubler, à l’instar de la Chine qui a nettement amélioré ses capacités de production et qui est passée de la 10e à la 8e place des exportateurs mondiaux.

    “La percée des exportations de la région Asie-Pacifique menace la domination américaine sur l’industrie de défense mondiale”, souligne ce rapport.

    Cependant, tempère Ben Moores, analyste à IHS Jane’s, si “la Chine se débrouille plutôt bien pour exporter auprès de ses voisins régionaux, “elle n’est pas présente au Moyen-Orient”, notamment à cause de la qualité de ses armements. “Un pays sud-américain a récemment renvoyé un système de radars à une entreprise chinoise car il ne fonctionnait tout simplement pas”.

    La France, 3e exportateur mondial

    Les Etats-Unis, actuellement premiers exportateurs devant la Russie et la France, ont eux importé 10,5 milliards de dollars d’équipements et de services militaires depuis 2008. Ces “importations devraient continuer à augmenter en 2013″, d’après ces analystes.

    Les budgets de défense des pays d’Asie-Pacifique devraient en outre dépasser ceux des États-Unis et du Canada d’ici 2021, atteignant 501 milliards de dollars (+35% par rapport à 2013).

    Avec en tête dans cette région, la Chine, suivie par l’Inde, le Japon, l’Australie et la Corée du Sud. Globalement, la progression des budgets de défense dans le monde devrait aussi se poursuivre: ils pourraient atteindre 1.650 milliards de dollars d’ici 2021 (+9,3% par rapport à 2013).

    Israël, pour sa part, devrait devenir le premier exportateur de drones d’ici la fin 2013, devançant les Etats-Unis, et en vendre deux fois plus que les Américains d’ici 2014. “Les exportations israéliennes sont vraiment impressionnantes”, alors que “de nombreux pays musulmans refusent de faire affaire avec eux”, constate Ben Moores.

    http://fortune.fdesouche.com

  • Marché transatlantique : un pas décisif vers une gouvernance mondiale non souveraine

    Le 12 mars dernier, la Commission européenne a approuvé le projet de mandat concernant la conclusion avec les États-Unis de l'accord appelé « Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement », donnant ainsi le coup d’envoi aux négociations entre les différentes parties européennes. Le mandat de négociation est inscrit à l'ordre du jour du Conseil de l'Union européenne "Commerce" qui doit l'approuver afin que les négociations puissent débuter dès le mois de juillet. Non disponible officiellement pour les citoyens européens, le projet a cependant fait l'objet de divulgations sur internet. Il a été traduit en français par l'auteure du blog contrelacour[1].

    L’objet de cette tribune[2] est donc de proposer une brève synthèse des points essentiels de ce texte de 46 articles qui, comme nous allons le voir, cache derrière une logorrhée prônant le respect des Droits de l’Homme et de l’environnement l’inscription dans le marbre du droit international l’impuissance des institutions nationales souveraines, notamment en matière de protection sociale et environnementale. Nous verrons également que, loin de n’être que de l’incrémentalisme[3], ce texte constitue un pas décisif dans le processus d’élaboration d’un gouvernement mondial purement technocratique au seul profit des intérêts financiers et dont les effets profondément morbides sont aujourd’hui bien identifiés.

    La promotion trompeuse des Droits de l’Homme et du développement durable

    A l’instar de la « charte des droits fondamentaux » qui introduisait le traité constitutionnel européen de 2005[4], et qui faisait sur cinq pages l’apologie des grands principes que sont ceux de « dignité », de « solidarité » ou encore de « justice » -principes totalement vidés de leur substance par les 182 pages économiques qui les suivaient, le mandat portant sur le futur marché transatlantique s’ouvre sur un identique affichage de bonnes intentions.

    En effet, dès le premier article il est précisé que : « L'accord devrait confirmer que le traité transatlantique de Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement est basé sur des valeurs communes, notamment la protection et la promotion des droits de l'homme et de la sécurité internationale ».

    A la suite, l’article six réitère : « Des valeurs communes dans des domaines tels que les droits de l'homme, des libertés fondamentales, la démocratie et la primauté du droit ».

    Concernant l’environnement, il est affirmé que les Parties s’engagent « envers le développement durable et la contribution du commerce international au développement durable dans ses dimensions économiques, sociales et environnementales, notamment le développement économique, le plein emploi productif et un travail décent pour tous, ainsi que la protection et la préservation de l'environnement et des ressources naturelles »

    Enfin, pour achever de nous convaincre des bonnes intentions du mandat, le même article conclue : « Le droit des Parties de prendre les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs légitimes de politique publique sur la base du niveau de protection de la santé, de la sécurité, du travail, des consommateurs, de l'environnement et de la promotion de la diversité culturelle telle qu'elle est prévue dans la Convention de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, qu'ils jugent appropriées »

    Que demander de plus ? La préservation des droits de l’homme comme de l’environnement semble être ici non seulement prise en compte, mais également laissée dans sa mise en pratique à l’appréciation des institutions souveraines. Cependant, et avant même d’entrer dans le détail du texte, une lecture attentive de ces quelques alinéas devrait nous annoncer l’hypocrisie de leur propos. En effet, les deux premiers articles cités (1 et 6) conditionnent la protection des droits de l’homme comme celle des libertés fondamentales à la notion éminemment ambiguë, pour ne pas dire tout bonnement fallacieuse, de « valeurs communes ». Il faudrait préciser ce qu’il est entendu par « valeurs communes », car qui dit « valeurs », dit manière bien précise d’interpréter et de mettre en pratique les dits principes.

    Or, loin de n’être qu’un détail sémantique –l’accord portant sur l’harmonisation des législations en termes de commerce et d’accès aux marchés, notamment publics, le recours à cette notion ne signifie ici ni plus ni moins que l’alignement des politiques européennes sur ce qu’elles ont déjà de commun avec la politique américaine, à savoir le principe ultralibéral de « concurrence non faussée » par l’intervention publique -c’est-à-dire par le contrôle des institutions souveraines, principe devant devenir nous allons le voir l’unique horizon de toute politique possible à l’avenir.

    On pourrait ici nous accuser de jouer sur les mots. Aussi, au-delà des éléments de langage, étudions la dernière proposition, sensée rassurer sur la préservation souveraineté des États parties-prenantes en matière de protections sociales et environnementales :

    « Le droit des Parties de prendre les mesures nécessaires pour atteindre les objectifs légitimes de politique publique sur la base du niveau de protection de la santé, de la sécurité, du travail, des consommateurs, de l'environnement et de la promotion de la diversité culturelle telle qu'elle est prévue dans la Convention de l'UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, qu'ils jugent appropriées  »

    Très bel exemple de sophistique, car que nous dit cette Convention en la matière ? Rien. Cette convention n’a pas pour objet d’établir une quelconque réglementation en termes de protections sociales et environnementales. Selon ses propres termes, « la finalité de la Convention consiste à créer un environnement propice permettant à la diversité des expressions culturelles de se manifester, de se renouveler et d’être profitable à l’ensemble des sociétés[5] ». Elle ne porte absolument pas sur la « protection de la santé, de la sécurité, du travail, des consommateurs, de l'environnement » mais uniquement sur la diversité culturelle. Si la convention mentionne bien le respect des droits de l’homme, il ne s’agit que ceux qui portent sur la liberté d’expression :

    « Une série de principes rappelle et garantit que toute politique et mesure destinée à protéger et à promouvoir la diversité des expressions culturelles ne contrevient pas au respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales telles que la liberté d’expression, d’information et de communication, ainsi que la possibilité pour les individus de choisir les expressions culturelles[6]. »

    Aussi, assurer la garantie du respect des libertés fondamentales concernant les protections sociales et environnementales par leur subordination à un texte qui ne les mentionne pas relève de la malhonnêteté intellectuelle la plus cynique (pour le dire trivialement, cela reviendrait pour un avocat à assurer la défense d’un salarié abusivement licencié en se basant sur le code de la route).

    L’objectif réel de l’accord : passer outre la souveraineté des pays européens

    Si déjà les articles et alinéas sensés assurer le respect de la nature « démocratique » des législations européennes en matière sociale et environnementale trahissent leur propre hypocrisie, nous allons voir maintenant que le reste du mandat ne prend pas la peine de cacher ses réelles ambitions (pensant sans doute que le lecteur lambda se sera contenté des 8 premiers articles…)

    Dès l’article 2, le ton est donné : « L'accord doit être global, équilibré et pleinement compatible avec les règles et obligations de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). ». L’article 4 précise : « Les obligations de l'Accord seront obligatoires pour tous les niveaux de gouvernement. »

    Quelles sont les règles et obligations de l’OMC ? Elles visent essentiellement à empêcher ce que l’on appelle le « dumping », notamment en termes de politiques agroalimentaires, « dumping » jugé contraire au principe de concurrence non faussée[7]. Or, quelles sont les pratiques de dumping que l’OMC souhaiterait voir disparaître ? Il s’agit par exemple des subventions accordées par les pouvoirs publics à des secteurs économiques en difficulté, comme ceux de la pêche ou de l’agriculture. Il s’agit également de certaines pratiques commerciales comme celles qui consistent pour un supermarché ou un producteur à revendre à perte des denrées alimentaires bientôt périmés. Il est important de rappeler que les mesures anti-dumping de l’OMC sont celles qui maintiennent les pays d’Afrique membres de l’Organisation dans un état de sous-développement en matière d’autosuffisance alimentaire, les contraignants à importer ce qu’ils devraient normalement exporter[8].

    Dans le détail, il s’agit pour cet accord de supprimer ce que l’on nomme les « barrières non tarifaires » qui feraient obstacle à la sacro-sainte concurrence non faussée. Comme le précise l’article 25,

    « L'accord visera à éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l'investissement y compris les obstacles non tarifaires existants par le biais de mécanismes efficaces et efficients, par la promotion d'un niveau ambitieux de compatibilité de la réglementation des biens et services, notamment par la reconnaissance, l'harmonisation et en renforçant la coopération mutuelle entre les régulateurs. »

    Or, de quoi s’agit-il exactement ? Les barrières non tarifaires constituent l’ensemble des règles –d’ordre notamment sanitaires, sociales et environnementales, qui visent à protéger une nation (ou un ensemble de nations, comme l’UE) des pratiques de concurrence sauvage, par exemple celles de la Chine en matière de droit du travail[9]. Il s’agit donc pour l’accord de rendre caduque des lois cadres européennes et nationales devant garantir une certaine conception –une certaine exception culturelle, de nos modèles sociaux, dont la France représente le plus mauvais élève.

    Par ailleurs, en plus de programmer notre impuissance en matière d’intervention publique dans les pratiques économiques et commerciales, l’accord prévoit d’accroître la mainmise des grands groupes privés sur des secteurs stratégiques, tant du point de vue social et environnemental que sanitaire. En effet, l’article 25 précise :

    « L'accord […] devrait inclure des dispositions spécifiques et de fond et de procédures dans des secteurs d'une importance considérable pour l'économie transatlantique, y compris, mais sans s'y limiter, l'automobile, les produits chimiques, les produits pharmaceutiques et d'autres industries de la santé, de l'information et de la communication et des services financiers. Le but sera d'éliminer les obstacles non tarifaires existants, empêcher l'adoption de nouvelles barrières non tarifaires et d'assurer l'accès au marché à un niveau supérieur à celui fourni par des règles horizontales de l'accord. »

     

    Ce passage illustre parfaitement l’ambition réelle de l’accord : permettre aux grandes firmes de s’affranchir du droit en vigueur dans chaque pays, droit constituant pourtant l’expression de la souveraineté populaire de ces derniers. Et comme le précise l’avant dernier article, selon lequel « L'accord comprendra un mécanisme de règlement des différends approprié, ce qui fera en sorte que les parties respectent les règles convenues », les Etats-nations ne respectant pas les « règles du jeu » pourront être assignés en justice par les groupes privés jugeant que ces derniers entravent d’une manière ou d’une autre la concurrence non faussée[10]. Ce qui ne signifie, à fortiori du point de vue français, ni plus ni moins que la suppression à plus ou moins long terme de tous les garde-fous d’ordre éthique au principe de notre modèle social si durement acquis.

    Plus dramatique, c’est l’ensemble des secteurs les plus stratégiques politiquement –comme la santé et l’éducation, qui seront entièrement soustrait au contrôle populaire. Or les récents scandales en termes de santé publique, notamment induits par une première vague de privatisation de ce que l’on appelle la « vigilance pharmacologique »[11], sont bien représentatifs des effets morbides d’une telle captation par les intérêts privés de secteur relevant de l’intérêt général.

    Aussi, cet accord constituant un pas décisif dans le processus d’élaboration d’une gouvernance mondiale, donne le ton de ce projet de construction supranationale : celui d’une philosophie ultralibérale au service des grands groupes privés et au détriment des souverainetés populaires comme des libertés fondamentales individuelles et collectives.
    Les Non-Alignés


    [1] http://contrelacour.over-blog.fr/article-marche-transatlantique-le-mandat-definitif-de-negociation-de-la-commission-europeenne-traduit-en-118657212.html (Référence commune à toutes les références qui vont suivre concernant l'accord en question.)

    [2] Qui fait directement écho à notre article portant sur la gouvernance européenne, http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-quoi-la-gouvernance-europeenne-137802#forum3758838

    [3] Consistant à ne faire que des petits ajustements à la marge en lieu et place de réels changements structurels, ce que l’UMP reproche en ce moment à l’administration Hollande par exemple.

    [6] Idem.

  • Scandale au Parlement Européen : argent facile, champagne à gogo et autres privilèges

    Tom Staal, l’animateur hollandais de GeenStijl TV, s’est rendu aux parlements européens de Strasbourg et de Bruxelles en compagnie du député européen Daniël van der Stoep, également hollandais. L’animateur expose les gaspillages et les excès que leur simple visite a permis de mettre en évidence.


    Scandale au Parlement Européen : Argent facile... par LeJournalduSiecle

    http://www.contre-info.com/

  • Tourbillon en rond, à petit patapon, du Mistral vers la Russie

    Au rythme des grands drames de la grande politique française.
    C’était le temps où l’on pouvait encore croire que, par le biais de l’incident d’une vente d’armements avancés, dits « stratégiques », la France pourrait retrouver une grande stratégie forcée par la quincaillerie. On eut cet espoir avec deux perspectives simultanées, dont l’une (le porte-hélicoptères Mistral à la Russie) se concrétisa, et l’autre pas (le Rafale au Brésil).
    La polémique qui accompagna cette vente fut sévère, à la fois de la part des stratèges du parti des salonards, à la fois des alliés qui veulent le bien de la France et ainsi de suite. Les perspectives de « grande stratégie » se sont effacées, au rythme des admirables choix français de grande politique humanitaire, de la Libye à la Syrie, qui ne suscitent pas chez les Russes une particulière estime ; au rythme des grands drames de la grande politique française, du mariage gay déployé à l’image d’une sorte de « plan Schliefen » postmoderniste par le stratège Pierre Bergé à la mort récente d’un jeune homme militant qui fit trembler la République sur ses bases. En France, Sire, on s’occupe désormais de choses sérieuses.
    Parmi celles-ci (les choses sérieuses), il y a la leçon constante de démocratie et d’humanitarisme qu’on se doit d’adresser à la Russie. Même un Fillon, qui connaît pourtant les dossiers, qui a une certaine estime pour les Russes et qu’on croirait doté d’une colonne vertébrale un peu plus ferme que l’habituel éclair au chocolat, s’estime obligé, retour d’un voyage en Russie (en mars 2013), confirmant qu’il s’entend parfaitement avec les Russes, que c’est une entente suffisante pour espérer enfin, – enfin, vous dit-on, – les faire changer d’avis sur la Syrie. Effectivement le moment est bien choisi, l’ambition judicieuse, le projet original. Et tout le monde-Système, lors de l’interview de Fillon à cet égard, gobe la chose et s’en trouve conforté. Grand bien leur fasse.
    Alors, le Mistral, au milieu de cette tempête eschatologique, cela fait un peu décalé. Il se dit le plus sérieusement du monde, à Paris ou sur le chemin de Paris, que la plupart des dirigeants politiques au pouvoir, du président-poire à quelques autres, ignorent complètement cette affaire, et pour quelques-uns d’entre eux l’ignoraient encore complètement il y a quelques semaines jusqu’à ce que l’on le leur rappelle. Littéralement, ils n’étaient pas au courant, et, nous insistons, il faut prendre cette remarque au pied de la lettre ; c’est-à-dire qu’ils avaient vaguement été au courant de l’affaire lorsqu’on le leur en avait parlé, lors de la signature de l’accord, et qu’ils avaient oublié, et peut-être ont-ils, depuis, pour ceux à qui l’on en a parlé, oublié ce qu’on leur a récemment rappelé…
    (Nous l’avions pourtant rappelé, nous, par allusion, au président-poire mais peut-être le président-poire ne nous lit-il pas assez abondamment, assidûment et précisément. Le 27 mai 2013, nous écrivions : «“La Russie continue de fournir des armements. Il faut lui adresser un signe. [...] Oui, un signe, que nous aussi nous pouvons armer” [déclarait Hollande]. Ainsi sera-t-il dit qu’“il peut le faire !”, selon l’observation tonitruante de Francis Blanche. Le président Poutine en sera informé, lorsque la France lui livrera son premier porte-hélicoptère classe Mistral : “Nous aussi, nous pouvons armer”.»)
    Le ministre français de la défense Le Drian en a tout de même été instruit, le 3 juin 2013 selon Novosti, par une remarque de son collègue japonais, passablement inquiet. « Le Japon est préoccupé par les futures livraisons de porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie, a déclaré lundi à Singapour le ministre japonais de la Défense Itsunori Onodera. “Cette décision rompt l’équilibre des forces en Extrême-Orient”, a souligné M. Onodera lors de négociations avec son homologue français Jean-Yves Le Drian en marge d’une réunion des ministres de la Défense des pays d’Asie-Pacifique participant au 12e Dialogue Shangri-La ».
    Quand ces unités seront-elles livrées ? Jusqu’à ces derniers temps, l’on disait unanimement et sans incertitude de langage, l’année prochaine pour le premier classe Mistral, baptisé Vladivostok ; l’année d’après, en 2015, ce serait le tour du Sebastopol. Le conditionnel utilisé ici répond à une incertitude nouvelle qui nous habite devant deux dépêches Novosti qui semblent curieusement contradictoires. Ces dépêches (l’une du 20 juin, l’autre d’hier, du 23 juin) rapportent des déclarations très récentes du vice Premier ministre Rogozine, chargé de la production industrielle d’armement.
    • Le 20 juin 2013, Rogozine déclare que tout sera livré dans les délais prévus et dément des indications que lui-même, selon la dépêche, aurait données sur un retard dans la livraison de la poupe (fabriquée par le chantier naval de Saint-Petersbourg et livrée au chantier naval français assurant la maîtrise d’œuvre). Le texte réaffirme la livraison du Vladivostok pour 2014.
    «Les informations et les rumeurs sur l’incapacité de l’usine de la Baltique à remettre [à l'automne prochain la poupe du premier porte-hélicoptères] dans les délais prévus ne correspondent pas à la réalité. Le navire de classe Mistral sera prêt à temps”, a indiqué M. Rogozine. Le vice-ministre russe de la Défense avait pourtant fait état il y a deux jours des retards dans la remise de la poupe du BPC. M. Rogozine a ajouté que le premier Mistral serait complété avec des équipements et des systèmes d’armes russes. [...]
    »…Le premier navire, baptisé “Vladivostok”, sera livré à la Marine russe en 2014 et le second, “Sébastopol”, en 2015 ».
    • Un texte de Novosti, du 23 juin 2013, donne des information notablement différentes. D’abord, l’annonce d’un retard dans la construction de la poupe (retard qui est démenti) n’est pas mis au débit de Rogozine, mais du ministre adjoint Borisov. Ensuite et surtout, la date de livraison du Vladivostok est citée pour octobre prochain (2013, par conséquent), celle du Sébastopol pour octobre 2014… La dépêche rappelle les dates de livraison données par ailleurs des deux classe Mistral sans autre commentaire qu’un énigmatique “initialement”.
    « L’assemblage du deuxième porte-hélicoptère de classe Mistral destiné à la Marine russe sera achevé en octobre 2014… [Il] sera prêt [à équiper la Marine russe] en octobre 2014″, a indiqué le vice-premier ministre. M.Rogozine a en outre précisé que l’Usine de la Baltique de Saint-Pétersbourg achevait ces jours-ci la poupe du premier porte-hélicoptères. Le premier BPC Mistral sera remis à la Marine en octobre prochain… [...] Le premier navire, baptisé “Vladivostok”, devait initialement être livré à la Marine russe en 2014 et le second, “Sébastopol”, en 2015 ».
    Laissons ce mystère de la date de la livraison, qui ressemble à une salade russe pouvant avoir certains rapports avec des difficultés internes du ministère de la défense et des domaines qui lui sont liés, notamment après le renvoi récent du ministre de la défense pour corruption. Officiellement, tout le monde est très content de l’avancement de la production (voir Novosti, le 31 mai 2013). En principe, le Vladivostok serait opérationnel en 2015 (là aussi conditionnel de rigueur en fonction de ce qui précède, avec tout de même à l’esprit que l’opérationnalité du navire se fait évidemment après un délai important suivant la livraison effective du navire). Quoi qu’il en soit pour le plus tard, – deux ans, c’est court par les temps qui courent, et la “guerre syrienne” pourrait bien être toujours en pleine activité.
    En principe, les deux navires doivent avoir leurs ports d’attache à Vladivostok et à Petropavlovsk-Kamtchatski, sur les côtes russes du Pacifique (voir Novosti le 16 avril 2013). Mais le même officiel de la défense cité dans cette nouvelle, Roman Filimonov, déclare que «[d’]autres bases potentielles sont à l’étude ». En effet, en même temps que les Russes annonçaient la création d’une escadre navale permanente en Méditerranée, avec sans doute la base de Tartus comme port d’attache, tout cela en corrélation au moins conjoncturelle avec la crise syrienne, quelques précisions intéressantes avaient été données à Novosti le 28 février 2013.
    « Les porte-hélicoptères français de classe Mistral qui équiperont la Marine russe pourraient être utilisés comme navires de commandement en Méditerranée, a déclaré jeudi à RIA Novosti une source haut placée au sein de l’état-major des forces armées russes. “Théoriquement, ces bâtiments de guerre peuvent servir de navires de commandement pour le groupement opérationnel [qui sera déployé en Méditerranée]…».
    Du coup, l’affaire prend une couleur intéressante. On peut imaginer, la crise syrienne toujours tambour battant, le Vladivostok cinglant vers Tartus, toutes voiles dehors, sous le regard attristé et nostalgique de “la belle et bonne et alliance” de décembre 1944, du Charles-de-Gaulle et de ses Rafale. Compte tenu en forme d’hypothèse qu’entretemps la position de la France dans la crise syrienne, décidément trop modérée, se serait radicalisée, il pourrait y avoir des occurrences intéressantes, des rencontres qui ne manqueraient pas de sel, ou de piquant.
    Si l’on élargit le cercle critique de l’étrange « coopération » entre la France et la Russie, au niveau de la sécurité et des activités militaires, on trouve divers petits faits significatifs des tensions qui sont en train de se développer, qui rendent l’affaire du Mistral et les ambitions supposées (de « coopération stratégique », justement) tout à fait étranges. C’est ainsi qu’il existe des indications significatives selon lesquelles les Français demandent avec insistance, et avec des arguments de pression également significatifs, aux pays baltes de faire le maximum pour développer une stratégie de harcèlement de la Russie dans divers domaines de la communication, de la bureaucratie, voire dans les relations frontalières. Le cas est intéressant parce que les Français, à tour de rôle comme d’autres pays de l’OTAN, assurent avec leur aviation militaire la sécurité aérienne de ces pays, – on le suppose, contre des pressions ou un harcèlement supposés de la part des Russes. Cette initiative s’apparente beaucoup, d’une façon indirecte mais néanmoins familière, à la tactique de l’“agression douce” que les USA eux-mêmes développent contre la même Russie.
    Doit-on ajouter que le Salon du Bourget n’a pas contribué nécessairement à détendre les relations militaires franco-russes. L’emplacement des avions sur l’aire d’exposition, selon certains, – mais pas nous, – qui y jetèrent un œil n’était pas fait pour mettre en valeur les avions russes, y compris le formidable Su-35, actuel meilleur avion de combat lourd du monde… L’incident de l’hélicoptère Ka-52 n’a pas non plus détendu l’atmosphère, tel qu’il est rapporté par Novosti le 17 juin 2013 : « Les organisateurs du 50e Salon aéronautique du Bourget ont annulé au dernier moment le vol de démonstration de l’hélicoptère russe Ka-52 Alligator, prévu ce lundi, annonce lundi un correspondant de RIA Novosti. Selon un représentant du groupe “Hélicoptères de Russie”, le Ka-52 Alligator a mis en marche ses moteurs et s’est placé sur la piste de décollage, comme prévu par le programme des vols de démonstration. A ce moment, le comité d’organisation du Salon lui a enjoint de couper les moteurs et de regagner sa place. Le vol de l’hélicoptère russe a été remplacé par celui de deux hélicoptères franco-allemands Tigre, construits par Eurocopter ».
    «  Selon une source au sein de la délégation russe, “les organisateurs ont expliqué la modification du programme par la présence du premier ministre français au Salon”. La délégation russe a exprimé son étonnement face à la décision inattendue des organisateurs du Salon, qui ont empêché l’hélicoptère russe de voler et fait preuve de favoritisme envers les hélicoptères d’Eurocopter. L’interlocuteur de l’agence a supposé que si les Tigre avaient volé après le Ka-52, ils auraient moins attiré l’attention du public ».
    De même et à l’inverse, on doit savoir qu’il existe toujours nombre de petites manœuvres de coopération militaire franco-russe. Les Français ont remarqué qu’en certains cas ces temps derniers, ces manœuvres sont décommandées, du côté russe, quasiment la veille ou tout juste, de la date prévue, semant ainsi une pagaille coûteuse. Pour les militaires français, cette sorte d’  « incident » indique sans aucun doute la mauvaise humeur des Russes et doit être interprété comme des marques tangibles de la tension entre les deux pays. Les causes, comme on le sait, ne manquent pas, à commencer bien entendu par l’étrange politique française dans l’affaire syrienne qui peuvent conduire à une position de confrontation quasiment directe entre la France et la Russie.
    …Là-dessus, on se réunira, dans la plus franche amitié coopératrice, pour fêter la livraison du premier classe Mistral à la flotte russe. On peut imaginer les binettes des uns et des autres, s’ils sont présents, du président-poire à son ministre des affaires étrangères qui a découvert in illo tempore que « Assad ne mérite pas d’exister », et qui pourrait désormais découvrir que « ni le Vladivostok ni le Sébastopol ne méritent d’exister »… A moins que nous décidions qu’après tout, ces porte-hélicoptères et navires de contrôle et de commandement ne sont rien d’autre que des ferry boat camouflés, pour assurer le service des touristes, de Grèce en Turquie via le Bosphore, à destination finale de la station balnéaire de Tartus, en Syrie.
    Dedefensa.org
    Bloc-Notes
    24 juin 2013

  • La paupérisation des Blancs est également une réalité française

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Un rapport britannique révèle le déclin scolaire des enfants blancs, en particulier ruraux, outre-Manche. En France aussi, la population ouvrière et rurale blanche est plus pauvre que la population immigrée. C’est ce qu’explique Guylain Chevrier dans un entretien avec le journal Atlantico.

    Comment se manifeste la paupérisation des Blancs ?
    En France, il s’agit surtout de la classe ouvrière, ou peu qualifiée, et des populations rurales. Ces Français de souche sont installés dans des zones avec un fort chômage, ou dans des enclaves en banlieue. Leurs enfants réussissent moins bien à l’école que ceux des immigrés, situés dans des zones plus urbaines. Cette population blanche pauvre souffre surtout de la mondialisation et du libéralisme à outrance, avec une main‑d’œuvre immigrée à bon marché qui réduit ses perspectives d’emploi. Et les Blancs ne comptent pas sur les trafics en tous genres pour fournir leurs revenus.

    La classe politique française ne parle pourtant pas de cette paupérisation blanche, préférant se concentrer sur la population immigrée…
    C’est ce qu’avance Guylain Chevrier. La classe politique préfère opposer Français de souche et population immigrée, et déverser des flots d’argent public sur les banlieues. Les autochtones pauvres reçoivent de fait moins d’aides sociales et moins d’aide au développement local. Pire, politiques et médias les rendent invisibles. Les ouvriers sont moins représentés à la télé que leur poids réel dans la démographie. Le Parti communiste les a abandonnés pour la défense de l’immigré. L’Education nationale met l’accent sur l’exploitation coloniale et les religions étrangères, marginalisant les Français d’en bas.

    Le gouvernement a-t-il annoncé des mesures pour remédier à cette situation ?
    C’est tout le contraire. Le Parti socialiste continue à défendre le droit de vote des étrangers aux élections locales. Harlem Désir souhaite qu’un projet de loi constitutionnelle en ce sens soit déposé après les municipales de 2014. Or, dans les municipalités à forte proportion étrangère, une telle mesure renforcerait la marginalisation des Blancs des classes populaires. Les élus et leurs relais associatifs subventionnés se tourneraient encore davantage vers la clientèle électorale immigrée.

    http://fr.novopress.info

  • UE : élus pour toucher leurs indemnités journalières

    Lu ici :

    "Tom Staal, l’animateur hollandais de GeenStijl TV, s’est rendu aux parlements européens de Strasbourg et de Bruxelles en compagnie du député européen Daniël van der Stoep, également hollandais. Dans cette vidéo, l’animateur dénonce les gaspillages que leur simple visite a permis de mettre en évidence. Par exemple, les expositions d’œuvres artistiques qui coûtent 20.000 euros par exposition, au cours desquelles le champagne est servi à volonté aux officiels visiteurs (aux environ de 3 :00). « Je passais par là », explique l’un d’eux pour motiver sa venue. Comme presque tous ceux qui sont interrogés, il manifeste de la difficulté à mémoriser le nom de l’artiste dont les œuvres sont exposées.

    Mais il y a pire : le cameraman surprend les évolutions étranges du député européen Miroslav Ransdorf, du Parti Communiste de Bohème et de Moravie, à, l’intérieur du bâtiment (aux environs de 5 :00). Arrivé à 18h00, il en ressort seulement 5 minutes plus tard. Lorsque l’animateur lui demande pourquoi il ne ressort que 5 minutes plus tard, le député explique qu’il habite à proximité. Et lorsque le journaliste insinue qu’il a pénétré dans le bâtiment uniquement pour pouvoir prétendre à son indemnité journalière de subsistance de 306 euro par jour de présence, le député s’emporte, il a des gestes brutaux vers le micro de l’animateur, et refuse de répondre. L’animateur recueille encore plus d’animosité du député italien Raffaele Baldassarre du parti Il Popolo della Liberta, arrivé à 18H30. Feignant initialement de ne pas comprendre les questions de l’animateur, il finit par s’en prendre physiquement à ce dernier."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le prêt miraculeux de Thomas Fabius

    Seuls les lecteurs titulaires d’un BAC + 6 en combines et magouilles pourront peut-être aborder avec sérénité les circonvolutions du dossier Thomas Fabius. Combien de week-ends gâchés par la lecture de l’article du Parisien du samedi 22 juin consacré à cette affaire ?

    Combien d’appels au secours, de migraines, de comptables retrouvés pendus, de fiscalistes admis aux urgences ? Dieu-Bercy seul le sait.

    Le tout débute par une plainte pour faux et escroquerie. La routine. Tracfin, la cellule anti-blanchiment, découvre un million d’euros arrivé comme par enchantement de Macao sur le compte de Thomas Fabius. Gagné au poker, objecte l’intéressé. Diable ! Contre Humphrey Bogart ou OSS 117 ? Dimanche soir, cinéma de minuit, noir et blanc… on visualise. Puis notre champion du carré d’as crée avec une Néerlandaise – sans doute genre Lauren Bacall – une SCI qui acquiert, en 2012, un appartement de 285 m² boulevard St Germain pour la modique somme de 7,4 millions d’euros dont 3,4 sont apportés par notre héros qui, par ailleurs, ne déclare aucun revenu cette année-là. Oups. Aucune dotation familiale ou héritage n’étant à signaler, nous découvrons que la banque Monte dei Paschi a prêté quatre millions d’euros au fils de qui nous savons, remboursables à terme, sans aucune mensualité jusqu’en 2022. Le nirvana bancaire existe. Sur la base de quelles garanties ce prêt est-il accordé ? Se reporter à la rubrique magie noire de Boulevard Voltaire (rubrique en voie de création). [...]

    Jany Leroy - La suite sur Boulevard Voltaire  http://www.actionfrancaise.net