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économie et finance - Page 780

  • Retraites : les Français ne font pas confiance au gouvernement

    Plus de trois Français sur quatre ne font pas confiance au gouvernement pour garantir l'avenir des retraites et leur inquiétude monte sur leurs conditions de vie, après leur retrait de la vie active, selon un sondage Ipsos pour l'Union mutualiste retraite et Liaisons sociales, publié jeudi.

    76% des personnes interrogées disent ne pas faire confiance "au gouvernement pour assurer l'avenir des retraites": 50% ne lui font "pas du tout confiance" et 26% "plutôt pas confiance". Seulement 4% lui font "tout à fait confiance" et 20% "plutôt confiance", alors qu'il prévoit cette année une réforme pour rétablir l'équilibre financier des régimes. Selon ce sondage, 63% des Français se prononcent pour une réforme "en profondeur du système en mettant à plat tous les sujets".
    Et seulement 31% souhaitent "qu'on aménage en partie le système afin de contribuer à résoudre les problèmes de financement les plus importants mais sans risquer de blocage social".
    Sur les mesures à prendre, 66% jugent "nécessaire" une augmentation de la durée de cotisation, 63% une hausse des cotisations retraite des salariés et des entreprises et 61% un relèvement de l'âge légal de départ.
    Concernant les conditions de vie à la retraite, 80% des personnes interrogées sont inquiètes quant au montant de leur future pension et 71% le sont pour le niveau de vie. 58% d'entre elles sont inquiètes sur leur capacité à vivre de manière indépendante à la retraite et 57% le sont sur la santé et l'accès aux soins.
    L'inquiétude atteint des niveaux records par rapport aux précédentes éditions de ce sondage: 17% seulement se disent confiants sur le montant de leur retraite (22% en octobre 2012), soit le plus bas niveau depuis avril 2009.
    Les femmes se montrent encore plus inquiètes: 83% le sont sur le montant de leur retraite, 76% sur leur niveau de vie, 66% sur leur capacité à vivre de manière indépendante et 64% sur la santé.
    De même, les actifs occupés sont 86% à s'inquiéter du montant de leur retraite et 77% du niveau de vie.
    En revanche, les retraités sont moins inquiets (65% le sont sur le niveau de vie et 68% sur le montant de la retraite) mais les résultats révèlent une importante baisse de confiance dans cette population, avec des niveaux jamais atteints depuis avril 2009.
    Par ailleurs, 49% des Français disent avoir épargné en vue de leur retraite. Parmi ceux qui n'ont pas épargné, 80% évoquent le manque de moyens, alors qu'ils étaient seulement 68% à avancer cet argument en avril 2009.
    Cette enquête a été réalisée par téléphone auprès d'un échantillon de 1.019 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus entre les 12 et 13 avril 2013.¢
  • Déficits : Bruxelles applique à la France le même chantage qu'à la Grèce

    Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

     

    Les deux ans de délai supplémentaire accordés par la commission européenne à la France afin de ramener son déficit budgétaire sous la barre des 3% sont un véritable chantage.
    Le commissaire chargé des affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, assortit en effet ce délai de conditions qui annoncent un saccage économique et social sans précédent de notre pays et de notre peuple : nouveaux sacrifices pour les retraites, désintégration du marché du travail, privatisations de nouveaux services publics et déréglementations.
    En lui donnant ces « 2 ans », la commission européenne fournit aussi à François Hollande la feuille de route à appliquer. Elle sera impitoyable pour les petits, les travailleurs et les retraités. Elle ressemblera furieusement à ce qu’ont connu avant nous la Grèce, le Portugal ou l’Espagne.
    Elle démontre que nos pays sont victimes d’une Europe devenue dangereuse et folle.
    Nous pouvons faire autrement, sortir de l’hyper austérité : pour cela il nous faut retrouver notre souveraineté nationale et nous réarmer face aux défis de demain par des frontières, une monnaie et un État stratège.
  • Niveau des dépenses publiques : point de situation par Hervé Juvin


    Le niveau des dépenses publiques par realpolitiktv

    Avec des appellations, avec des niveaux, avec aussi des qualificatifs très divers, le sujet du niveau de dépenses publiques est à l’agenda de l’Union européenne et de combien d’autres pays dans le monde. Il est aussi, surtout pour les contribuables, à l’agenda de l’opinion publique et du débat politique français. Un chiffre résume une grande partie de la situation : c’est dorénavant entre 56 et 58% de l’argent généré par l’activité économique qui passe sous une forme ou sous une autre par les canaux publics. C’est un niveau jamais atteint dans l’histoire.

    Hervé Juvin rappelle qu’il y a un conflit d’intérêt évident : ce sont en majorité des fonctionnaires ou professions assimilées, vivant de l’impôt, qui votent le budget et qui votent l’impôt et les dépenses publiques.

     

    A signaler, une erreur à la fin de la vidéo attribue la présentation à Emmanuel Lincot et non pas à Hervé Juvin, c’est bien Hervé Juvin.

    À propos de l’auteur
    Hervé Juvin est écrivain et conférencier. Auteur d’essais sur l’économie, la société et la mondialisation, il est spécialiste de la banque et des marchés financiers. Grand arpenteur du monde, il a publié plusieurs centaines d’articles, notamment dans Le Débat ( Gallimard), L’Expansion, Agir, et préside par ailleurs une société de conseil aux gouvernements, aux institutions et aux entreprises.

    Source : Realpolitik.tv.

    http://fr.novopress.info

  • La Suisse, cauchemar de François Hollande

    Les médias étrangers parlent ouvertement de l’affaire Trierweiler entretenue à l’Élysée –et à quel titre ?- sur les deniers du contribuable. En France, c’est le « black out » total : pas un mot à la TV ni à la radio. Quelques journaux de province commencent toutefois à l’évoquer. Même Mediapart commence aussi à en parler. Mais de Suisse pourrait bien venir le plus mauvais coup porté à François Hollande. Ce ne serait que justice… immanente.

    En effet, François Hollande, lors de sa rencontre avec la conseillère fédérale Evelyne Widmer-Schlumpf début décembre 2012, avait exprimé sa volonté de réchauffer les relations entre la France et la Suisse, peu de temps après avoir décidé unilatéralement que les droits de succession d’un ressortissant français, vivant en Suisse, ne seraient plus acquittés en Suisse, mais en France si ses héritiers y résident…

     

    Fin décembre, sans doute pour réchauffer davantage les relations franco-suisses, François Hollande décide tout aussi unilatéralement, pendant la trêve des confiseurs (entre Noël et Nouvel An), l’abolition des forfaits fiscaux pour les quelque deux mille Français bénéficiaires en Suisse de cette imposition sur les dépenses.¢

     

     
    Il y a une semaine, lors de sa conférence de presse, à l’issue du Conseil des ministres, désignant implicitement la Suisse, François Hollande déclare que sera considéré comme un paradis fiscal «tout pays qui refuserait de coopérer pleinement avec la France», autrement dit qui refuserait l’échange automatique sur les revenus des Français à l’étranger et sur les patrimoines qu’ils y détiennent.

     

     

    Un Français, vivant en Suisse, à Genève, depuis 16 ans, Xavier Kemlin, arrière-petit-fils deGeoffroy Guichard, le fondateur du groupe Casino, près de quatre semaines auparavant, dépose plainte le 14 mars 2013 contre la «first girlfriend» du président de la République française. A l’époque l’info est relayée brièvement par quelques médias qui ne mesurent pas toutes les conséquences d’une telle plainte et la classent sans suite.

     

     

    Xavier Kemlin, élisant domicile au cabinet de Maître André Buffard, 15 place de l’Hôtel de ville à St Etienne (42000), devant le Tribunal de Grande Instance de St Etienne, a en fait déposé plainte pour «détournement de fonds publics» contre Madame Valérie Trierweiler, née Massonneau(maîtresse attitrée de Monsieur François Hollande, président de la République française en exercice) :

     

    « En effet en tant que citoyen de nationalité française, j’estime qu’en vue de l’article 13 de la Constitution, mes impôts ne peuvent servir à loger, nourrir, blanchir, vêtir, payer les voyages ainsi que le personnel, d’une dame avec qui la nation n’a aucun lien juridique.»

     

    En vertu de l’article 432-15 du Code pénal français, le détournement de fonds publics est punissable de 10 ans d’emprisonnement et de 150’000 € d’amende…

     

    François Hollande, qui est favorable au mariage pour tous, à l’exception de lui-même, n’a effectivement aucun lien juridique connu avec sa maîtresse. Depuis le divorce de cette dernière, en 2010, tout ce que l’on peut dire est qu’il vit ouvertement à la colle avec Valérie.

     

    À ma connaissance un seul média en a tiré les conséquences qui s’imposent. Il s’agit du blog deH16, Hashtable, dans un article du 11 avril 2013, intitulé « François Hollande veut moraliser la politique? Qu’il montre l’exemple! »

     

     

    QUE DIT LE MYSTÉRIEUX H16?

     

     

    De deux choses l’une :

     

    « Soit Trierweiler n’a pas de lien juridique avec Hollande et dans ce cas, elle doit payer pour ses frais et rembourser ceux qu’elle a déjà faits, le contribuable n’ayant pas à servir de tiroir- caisse. »

     

    « Soit Trierweiler est bien la concubine de notre Président des Bisous, et la déclaration de patrimoine de François Hollande est un faux lamentable. »

     

    Selon sa déclaration officielle de situation patrimoniale, faite au moment du dépôt de sa candidature et publiée, après son élection, au Journal Officiel du 11 mai 2012, le patrimoine de François Hollande comprend principalement trois immeubles d’une valeur totale de 1’170’000 €, c’est-à-dire, en ajoutant ses divers comptes courants et ses meubles, un patrimoine inférieur à 1’300’000 €, qui lui permet d’échapper à l’ISF, impôt sur la fortune.

     

     

    Or, en France, le calcul du patrimoine, pour l’ISF, s’effectue en fonction du foyer fiscal, sans considération du régime matrimonial. Ce qui veut dire que, si Valérie Trierweiler est bien sa concubine, il doit comprendre dans son patrimoine pour l’ISF celui de sa «first girlfriend». François Hollande est donc à tout le moins un fraudeur.

     

     

    Dans sa déclaration patrimoniale de candidat à la présidence, il aurait dû au moins déclarer pour moitié les biens de sa concubine qui ne sont pas de la propriété exclusive de cette dernière…

     

     

    D’aucuns ont, de plus, déjà soulevé que François Hollande aurait dû également déclarer la nue-propriété des biens immobiliers de sa propriété de Cannes, parce que le patrimoine d’un candidat n’a pas le même périmètre que celui de l’ISF et qu’il doit inclure les biens qui font l’objet de droits de mutation à titre gratuit, même s’ils sont exonérés de l’ISF…

     

     

    Dans les deux cas, les effets collatéraux de la plainte de Xavier Kemlin pourraient donc être terribles, si la séparation des pouvoirs judiciaire et exécutif est effective en France… et le coup vient de Suisse, d’un Français y résidant.

     

     

    Dans le premier cas, comme vu plus haut, Valérie Trierweiler, née Massonneau, encourt une peine de 10 ans de prison et de 150’000 € d’amende.

     

     

    Dans le deuxième cas, l’élection de François Hollande est annulée pour fausse déclaration et ce dernier encourt une amende de 30’000 € et la privation de ses droits civiques.

     

     

    C’est pas facile d’être un président normal et au-dessus de tous soupçons, sinon de la mêlée !¢

     

    Les Observateurs.ch (posté par Xavier Kemlin) http://www.francepresseinfos.com/

     

  • Le juteux business du mariage gay

    L’ouverture du mariage aux couples homosexuels suscite l’appétit de nombreuses entreprises, qui se spécialisent dans ces nouvelles unions. Alors vraie bonne idée ou simple opportunisme ?

    D’après les estimations, près de 6 700 mariages homosexuels devraient être célébrés cette année. De quoi donner des idées aux entreprises du secteur, qui souhaitent récupérer leur part du…  wedding cake! Bien avant le vote de la loi autorisant le mariage pour tous, les initiatives se sont multipliées pour séduire cette nouvelle clientèle, réputée pour son fort pouvoir d’achat.

    En effet, de nombreux couples attendent depuis des années de se marier, sont donc plus âgés et gagnent mieux leur vie que les jeunes couples. “Le budget mariage des couples gays pourrait être 50 % plus élevé que celui des autres couples”, estime dans Le Figaro, Jean-François Lacrampe, fondateur de Prime Day, veut devenir le site de référence sur le mariage gay. Pour autant, ces unions resteront un marché de niche, puisqu’elles ne représenteront que 2 % des 250 000 mariages célébrés chaque année en France.


    Le premier salon du mariage gay

    Quatre jours à peine après l’adoption par le Parlement du mariage pour tous, le premier salon des “nouveaux mariés”, The G-Day  ouvrait à Paris. Photographes, traiteurs, wedding planners, spécialiste des alliances… En tout, une trentaine de sociétés se sont déjà spécialisées sur ces mariages d’un nouveau genre. Parmi eux, My Gay Trip, une agence de voyage dédiée aux homos ou Je vous prends homos, un photographe qui après 20 ans de mariage “traditionnel”, se tourne désormais vers la communauté gay. Un bémol néanmoins : ce salon ne s’adressait pas aux couples de lesbiennes.

    Le gay wedding planner

    Boum.co se targue d’être la première agence française spécialisée dans l’organisation de mariages gays. Cette société se présente comme l’homologue d’une entreprise américaine 14Stories, qui “a organisé des centaines de mariages gays et lesbiens dans le monde entier”. Et comme le précise Boum.co dans un communiqué, tout ceux qui ont déjà participé à un mariage homosexuel vous le diront : “Un mariage gay, c’est simplement plus fun”. Sympa pour les hétéros !

    L’agence indique également sur son site avoir été “formée à l’Institut du Mariage gay”. Après une rapide recherche, il s’avère que cet institut ne semble pas exister en tant que tel et que  l’appellation “Gay wedding institute” est seulement le slogan de l’entreprise américaine partenaire… Enfin, Boum.co se défend d’être un “concept marketing pour séduire les couples gays” et explique qu’elle est au contraire une entreprise militante. Pour chaque mariage organisé, un don doit être reverser à une association LGBT.
     
    La plateforme pour les mariages gays et lesbiens

    Prime Day se présente comme le site de mariage inédit pour les couples de même sexe, proposant des “solutions sur-mesure et complètes pour vivre le mariage de ses rêves“. La plateforme propose une multitude de service de professionnels : des weddings planners, boutiques spécialisées, avocats pour réaliser des contrats de mariage, agences de voyage pour la lune de miel, des listes de cadeaux en ligne… avec pour objectif de donner aux couples LGBT le pouvoir de “réinventer le mariage pour changer le monde“. Rien que ça !

    Les avocats (déjà) spécialisés dans les divorces gays

    Les homosexuels ne seront pas immunisés contre l’échec conjugal ! Pour preuve, en Argentine (où le mariage est légal depuis juillet 2010), le premier divorce homosexuel a eu lieu après seulement un mois et demi de mariage, note Europe 1. Certains avocats se sont donc déjà positionnés sur le nouveau créneau. Divorce-gay.fr recense notamment une liste d’avocats aux services garantis gay-friendly et prêts à accueillir les premiers divorcés… qui sont attendus avant la fin de l’année !

    L’avis d’ Inès Matsika, spécialiste du mariage* : “C’est ridicule de définir un style de mariage en fonction de l’orientation sexuelle”

    “Pour moi, il n’y a pas de différence dans l’organisation d’un mariage homosexuel et hétérosexuel. Il y a autant de mariages possibles chez les hétéros que chez les homos. C’est absolument impossible de définir un style de mariage en fonction de l’orientation sexuelle d’une personne. Ça n’a aucun sens. Ces nouvelles sociétés qui se lancent sont complètement opportunistes. Elles entrent dans la brèche, mais elles vont  vite se mordre la queue, car le système qu’elles essaient de mettre en place n’a pas de sens. Chaque personne est unique et aura des envies différentes en fonction de sa personnalité, de la tournure qu’elle souhaite donner à son mariage et l’histoire commune du couple. Ces envies n’ont aucun rapport avec l’orientation sexuelle ! C’est complètement cliché de dire que les mariages homos sont plus trendy, haut de gamme et décontracté, car les homosexuels ne se résument pas à un seul style. Il y a parmi eux des couples modestes, des personnes qui travaillent à La Poste ou sont fonctionnaires… Tous ne sont pas designers ! Proposer un mariage différencié, c’est la porte ouverte à tous les clichés”.

    Grazia.fr  http://fortune.fdesouche.com

  • Entretien avec Bernd Lucke, économiste et cofondateur du parti Alternative pour l’Allemagne

    Entretien avec Bernd Lucke, économiste et cofondateur du parti Alternative pour l’Allemagne (source magazine La Croix)

    « Dissoudre l’euro de manière graduelle »

    Le parti anti-euro allemand tient ce dimanche son premier congrès. Son cofondateur explique son programme.
    Vous fondez un parti anti-euro. Peut-il trouver sa place en Allemagne, où l’eurosepticisme n’a jamais connu de succès électoral ?

    B L : Les élections législatives de septembre auront lieu dans un contexte nouveau. Ce sera le premier scrutin général de l’ »après-Mai 2010 », date de déclenchement de la crise de l’Euro. Ces trois dernières années, nous avons appris que cette crise n’est pas sous contrôle du gouvernment, alors que cela nous coûte des sommes considérables.

    Que proposez-vous ?

    B L : De dissoudre l’euro de manière contrôlée et graduelle. D’abord, en laissant les pays du sud de l’Europe quitter la zone, puis casser le reste de la zone en réintroduisant les monnaies nationales. Nous demandons aussi de mettre fin aux boucliers financiers créés depuis 2010 5NDLR : par exemple, le mécanisme européen de stabilité, destiné notamment à secourir un pays au bord de la faillite).

    Et la France ?

    B L : L’euro pose aussi des problèmes de compétitivité à la France, qui souffre, de ce fait, d’une désindustrialisation depuis plusieurs années. Cela coûte à votre pays un grand nombre d’emplois détruits. Par conséquent, vous auriez probablement intérêt à quitter la zone et renouer avec votre propre monnaie.

    L’euro n’a-t-il pas créé des occasions pour l’économie allemande ?

    B L : Pendant ses premières années, il a profité aux pays d’Europe du Sud car beaucoup de capitaux se sont mis à y affluer, privant l’Allemagne de ressources pour investir. Du coup, elle a enregistré le taux de croissance le plus bas de la zone entre 2001 et 2007. Depuis le déclenchement de la crise, les capitaux reviennent en Allemagne. Nous en profitons. L’inconvénient, c’est que nous prenons en charge le fardeau des pays de l’Europe du Sud, victimes de l’euro. Nous devrions nous battre pour le bien de tous, plutôt que de trouver des solutions profitant à un certain nombre de pays –dont l’Allemagne-, pendant que d’autres en souffrent.

    Que répondez-vous à ceux qui affirment que la disparition de la zone euro aurait des conséquences catastrophiques pour tous ?

    B L : Il existe des moyens de procéder par étapes, afin de laisser aux peuples et aux Etats le temps de s’ajuster. L’économie européenne est dans un état désastreux avec un chômage des jeunes très élevé et inquiétant en Grèce, en Italie et en Espagne. C’est lié au fait que ces pays ne peuvent pas être compétitifs avec une monnaie commune du niveau de l’euro (NDLR : puisqu’ils ne peuvent pas procéder à une dévaluation pour regagner des parts de marché). Il faut faire quelque chose. On ne peut pas ignorer les problèmes et se contenter de dire que l’euro est là pour toujours.

    La fin de l’euro signerait-elle la mort de l’Europe ?

    B L : Je ne pense pas. Ce n’est pas la première fois qu’un projet européen échoue –regardez l’Europe de la défense, dans les années 1950- et pourtant la construction européenne s’est poursuivie. L’UE se trouve engagée dans un processus de désintégration parce que le Sud stagne, voire recule, pendant que le Nord s’en sort plutôt bien. Du coup, les régions de l’Europe divergent et ce n’est sain pour personne.

    Vos propositions ne sonnent-elles pas la fin de la solidarité européenne ?

    B L : Non. Je suis attaché au principe d’entraide entre les peuples. Le problème, c’est que nous ne disposons pas pour le moment de critères objectifs pour organiser un système rationnel de transferts. On se contente de donner de l’argent à ceux qui ont accumulé le plus de dettes, et non pas aux plus pauvres. Si nous voulons vraiment construire une solidarité, nous devons identifier ceux qui ont le revenu par habitant le plus faible, le plus fort taux de chômage et le moins d’infrastructures. A partir du moment où ces critères seront définis, nous aurons la volonté de payer. C’est cela, la solidarité.

    http://www.fn-alsace.com

  • Chypre : Retour sur la crise

    Charles-André Ramuz, professeur de macro-économie et de finances publiques à l’Université de Lausanne, nous éclaire sur les tenants et aboutissants de la crise chypriote.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • Guerre larvée entre Russes et Américains autour de l’énergie en Europe

    Moscou semble fatiguée de la politique de Washington visant à empêcher la domination de la Russie sur le marché européen, écrit, jeudi 25 avril, le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

    Carte des différents gazoducs existants ou en projet dans le sud de l’Europe, légendée en allemand mais néanmoins claire (cliquer dessus pour l’agrandir) – Source : http://www.geostrategicforecasting.com

    A tel point que les scientifiques de Skolkovo ont proposé un plan pour régler les conflits énergétiques actuels. A cause de la Russie et des Etats-Unis, les problèmes énergétiques provoquent des conflits, bien qu’aucun pays ne soit directement menacé par les agissements de l’autre.

    Une perception plus rationnelle des marchés pétro-gaziers internationaux permettrait aux deux camps de créer, dans le meilleur des cas, les conditions favorables pour des investissements conjoints. Au pire des cas, de réduire la résistance active d’un camp contre chaque mouvement de l’autre, estiment les auteurs d’un rapport intitulé Les relations russo-américaines et le marché des hydrocarbures en Eurasie, largement repris par des agences de presse. Selon eux, les dirigeants américains doivent permettre aux hommes politiques russes et européens, ainsi qu’aux responsables européens et aux chefs de Gazprom, de déterminer eux-mêmes les conditions de leur coopération énergétique.

    «Cette coopération ne doit pas être basée sur une politique et des déclarations inutiles, voire hostiles», remarquent les spécialistes.

    Il n’y a aucune raison pour ne pas soutenir les projets Nord Stream et South Stream et aucune, non plus, pour la Russie de continuer à s’opposer à Nabucco. Pire encore, le soutien de Nabucco par les Américains saborde la confiance des dirigeants de compagnies énergétiques européennes envers les Etats-Unis. Ils sont préoccupés par une telle approche de la situation.

    Nabucco, l’Azerbaïdjan [...] doute également [de ses] perspectives. C’est ce qu’a déclaré récemment le vice-président du groupe azerbaïdjanais Socar (State oil company of Azerbaijan republic), Elchad Nassirov. «Le projet Nabucco s’est déjà rétréci pour devenir Nabucco West et il n’est pas évident que même ce projet soit réalisé […]. Nous pouvons confirmer que l’UE et les membres du projet Nabucco sont incapables de trouver des fonds nécessaires pour construire ce gazoduc», a-t-il indiqué.

    Initialement évalué à 7,9 milliards d’euro, le coût du projet Nabucco a ensuite atteint 12, puis 20 milliards d’euros, a rappelé le responsable. «Que ces 20 milliards d’euros signifient-t-ils pour l’Union européenne qui paie plus de 20 milliards d’euros de trop par an, parce qu’il n’y a qu’un seul fournisseur sur le marché ? Que ces 20 milliards d’euros signifient-t-ils pour l’Otan composé principalement des pays membres de l’UE ? C’est le coût de trois semaines d’opérations militaires en Irak. Ces fonds ne donneraient pas d’effet en Irak, mais ils permettraient à l’Europe de se protéger contre tout changement dans le secteur énergétique», a poursuivi M. Nassirov.

    Appelé à concurrencer le projet russe South Stream, le gazoduc Nabucco doit acheminer le gaz de la mer Caspienne vers l’Europe en contournant la Russie. Privilégié par l’Union européenne et les Etats-Unis, il est censé réduire la dépendance de l’UE vis-à-vis des
    importations gazières russes.

    Les travaux de construction de Nabucco auraient dû commencer en 2011 et se terminer en 2014. Mais la réalisation du projet a été reportée à maintes reprises en raison d’absence [de] fournisseurs de gaz pour ce pipeline.

    L’Azerbaïdjan envisage d’exporter près de dix milliards de mètres cubes de gaz par an en Europe dans le cadre de la deuxième étape d’exploitation de son gisement gazier Shah Deniz. A l’heure actuelle, le consortium pour l’exploitation du gisement étudie deux variantes de transport de gaz vers l’Europe – par le gazoduc Nabucco West, qui est une variante du projet Nabucco, trois fois moins longue et beaucoup moins coûteuse, et le gazoduc TAP (Trans-Adriatic Pipeline).

    Le TAP, le département d’Etat américain y est-il favorable ? Il a mis en garde Athènes contre une coopération énergétique avec Moscou. Un haut responsable du département d’Etat a déclaré au gouvernement grec qu’une cession du consortium gazier Depa au Groupe russe Gazprom serait indésirable, car elle ferait de la Grèce «l’otage» du Kremlin dans le domaine énergétique. La Russie fournissant près de 90% du gaz consommé par la Grèce, Washington estime que le rachat de Depa permettrait à Moscou de renforcer sa domination sur le marché énergétique de la région.

    La coopération avec la Russie pourrait remettre en cause la construction du gazoduc transadriatique appelé à acheminer du gaz azerbaïdjanais vers l’Europe du sud via la Grèce. La Grèce, l’Albanie et l’Italie ont déjà signé à Athènes un accord intergouvernemental consacrant leur intention de réaliser le projet TAP. La cérémonie de [...] signature s’est déroulée en présence du sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires européennes Eric Rubin.

    La Grèce envisage de privatiser le conglomérat Depa et l’opérateur du réseau de transport gazier Defsa. Trois compagnies sont actuellement en lice pour le rachat des entreprises grecques : les Groupes russes Gazprom et Sintez, ainsi que la compagnie publique
    azerbaïdjanaise Socar.

    Pendant ce temps, les compagnies russes continuent à étendre [leurs ramifications]. Le premier Groupe pétrolier russe, Rosneft, compte construire une usine de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l’Extrême-Orient en 2018-2019. En février 2012, le Russe, Rosneft, et l’Américain, ExxonMobil, ont signé un mémorandum sur l’évaluation de la viabilité économique d’un projet d’usine GNL dans l’Extrême-Orient russe. Une source proche du dossier a alors fait savoir que l’usine pourrait être implantée à Sakhaline. La capacité initiale de l’usine s’élèverait à cinq millions de tonnes par an.

    La Russie doit s’abstenir de réactions trop émotionnelles face aux échecs des Etats-Unis. Les hommes politiques russes et les dirigeants des compagnies énergétiques doivent également reconnaître que la révolution de schiste aux Etats-Unis et le déclin économique mondial modifieront l’organisation des marchés gaziers. C’est pratiquement inévitable et la Russie devra s’y adapter.

    Ces tendances ne reflètent aucun «complot» des Etats-Unis contre les intérêts de la Russie. Il n’y a rien de personnel – c’est seulement les affaires.

    Selon les analystes interrogés, l’idée des auteurs du rapport [est] bienveillante mais pas réaliste. En particulier, les experts estiment que dans la situation actuelle la Russie doit rester neutre envers toute action des Etats-Unis, en poursuivant les projets prévus et en établissant des relations favorables avec l’Europe en termes d’hydrocarbures. Il est primordial pour la Russie de ne pas mélanger la coopération énergétique et les relations politiques. En ce qui concerne Nabucco, sa nécessité est dictée par la volonté de l’Europe de réduire sa dépendance énergétique envers la Russie par des livraisons de gaz directes en provenance des pays d’Asie centrale.

    Or, toutes [ces] questions se trouvent dans la sphère d’intérêts de l’Europe et de la Russie et la participation des Etats-Unis aux négociations, sous quelque prétexte que ce soit, ne peut être qu’une tentative d’influer sur la situation géopolitique dans la région.

    La Tribune (Algérie) http://fortune.fdesouche.com/

  • 3 janvier 1973 : Début d’une guerre économique pour la France ?

    Au nom de la loi je vous endette ! Pierre Yves Rougeyron est l’auteur d’ “Enquête sur la loi du 3 janvier 1973″, il a répondu à diverses questions autour de son ouvrage le vendredi 26 Avril 2013 :

    - Pourquoi consacrer un livre à une loi qui a 40 ans ?

    - Quelle est l’essence de cette loi, que cache-t-elle ?

    - Vous présentez la loi de 1973 comme une porte d’entrée, pourquoi ?

    - Qui est à l’origine de cette loi, qui en sont les acteurs ?

    - Quid de la Banque de France ?

    - Qui avez-vous rencontré ? Quel acteur décédé auriez-vous voulu rencontré ? Pour lui poser quelle question ? Questions virtuelles à Jean Monnet, Valéry Giscard d’Estaing, Raymond Barre et Jacques Delors qui ont selon l’auteur portent une lourde responsabilité.

    - Les banques privées gouvernent la France ?

    - Ceux qui ont imaginé le texte et ceux qui l’ont voté en 73 pouvaient-ils prévoir l’état actuel de la France ?

    http://fortune.fdesouche.com

  • Arnaud Montebourg empêche le développement de Dailymotion

    Lu sur Authueil :

    "Arnaud Montebourg vient de bloquer le rachat de Dailymotion, filiale du groupe Orange, à Yahoo. [...] Dailymotion est une belle réussite française, un trop rare exemple de start-up qui a réussi à grossir pour se tailler une place au soleil au niveau mondial. [...] Elle s'est adossée au groupe Orange, leader français des télécoms. Jusqu'ici tout va bien, la pépite grossit tout en restant dans le giron national, ce qui permet d'espérer qu'un acteur français puisse enfin émerger. Cela permet de faire régulièrement retentir des cocoricos, et ça, en France, on aime. Pourtant, industriellement, je vois mal ce que Dailymotion fait chez Orange, alors que je vois très bien ce que Dailymotion peut apporter à Yahoo. Je vois également mal comment Orange peut assurer seul le financement de la nouvelle phase de développement de dailymotion.

    Dailymotion est une plate-forme de contenus audiovisuels, dont tout groupe positionné dans le secteur des contenus se doit d'être en possession. Il faut avoir l'ensemble des outils pour être au top mondial. Ce n'est pas du tout par hasard que Google a racheté youtube, et c'est justement pour pouvoir rivaliser avec Google que Yahoo a cherché à acquérir Dailymotion. Il y a une véritable logique industrielle à ce rapprochement, et c'est même vital pour Yahoo, en perte de vitesse, s'il veut rester dans la course. Si on veut affaiblir Google, plutôt que de lui coller des procès, on peut aider un vrai concurrent à émerger, en lui donnant tous les outils et les atouts pour aller chatouiller le grand méchant Google. Il n'y a pas beaucoup d'acteurs qui peuvent le faire. Il y a Yahoo et Microsoft, et c'est à peu près tout. On vient gentiment de tirer dans les pattes de Yahoo. Il doivent être en train de boire le champagne à Mountain view.

    [...] La position d'Arnaud Montebourg est parfaitement logique et cohérente, mais ne sert que son intérêt à lui. Pour Dailymotion, c'est une catastrophe, car Orange n'a pas les moyens de lui permettre de franchir la prochaine étape de son développement. Quand on vise le marché mondial, on ne peut pas rester franco-français, et surtout, on a besoin de beaucoup de capitaux que le marché français ne peut pas apporter. Entre permettre un vrai développement de Dailymotion, donc des emplois en plus, avec le risque qu'une partie des emplois ne soit pas en France, et brider ce développement pour s'assurer que les emplois restent bien tous en France, Montebourg a logiquement choisit la deuxième solution. L'allergie française au risque a encore frappé..."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/